NUMÉRO 41 — : ' : AOUT r9T5 PRIX DU NUMERO — élastique, de zéro à l'infini (prière aux revendeurs de ne pas dépasser cette limite) Acceptons provisoirement les sacrifices qui nous sont imposés... ... FONDEE Envers les personnes qui dominent par la force militaire notre pays, et attendons patiemment l'heure de la réparation. ayons les égards que commande 1 intérêt général. Respectons les r z> s r -*-* i m'iTrnTnn règlements qu'elles nous imposent aussi longtemps qu'ils ne portent Le Bourgmestre jer FEVRIER 1910 atteinte ni à la liberté de nos consciences chrétiennes ni a notre Adolphe MAX. Dignité Patriotique. M*r MERCIER BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÉGULIÈREMENT IRRÉGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : KOMMANDANTUR- BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement de tout repos, ils sont installés dans une cave automobile ANNONCES : Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimé la page d'annonces et conseillons à nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs. Un nouvel aveu d'intellectuel allemand Après le manifeste du professeur berlinois, voici une nouvelle démonstration d'un docteur allemand, dont nous trouvons un résumé dans le Nieuwe Rotterdamsche Courant : Le Dr. Grabowski, dans le journal Neue Deutschland, attaque sévèrement la presse allemande. Il reproche à une grande partie de la presse de présenter les choses de l'étranger comme elle veut les voir ou comme elle croit que le public veut les voir; même, ajou'e-t-il, si la presse allemande était mille fois mieux informée, rien ne changerait sous ce rapport. Grabowski reconnaît que cela n'est plus aussi grave que dans les premiers mois de la guerre. Alors retentissaient des avis de victoires à bon marché, des phrases creuses et des paroles de haine ridicules. Mais encore en ce moment on écrit des phrases qui par ces temps graves ne conviennent pas. A quoi cela sert-il, demande le Dr. Grabowski, que dans tous les journaux allemands on ridiculise cette brillante opération financière qui s'appelle le second emprunt de guerre anglais ? On fait de la politique d'autruche quand on fait de ce succès financier anglais un insuccès et une débâcle. De cette façon les Allemands en fin de compte, se font un tort à eux-mêmes.On fait naître un espoir trompeur chez le peuple allemand qui doit voir ces choses sous leur vrai jour. Une grande partie de la presse anglaise suit le principe opposé ; elle exagère même le bien qui se fait en Allemagne pour exciter à l'imitation. Le Dr. Grabowski ne nous apprend évidemment rien de nouveau à nous Belges. PI y a beau temps que nous savons que la presse allemande, chez elle comme chez nous, ne donne et ne peut donner d'ailleurs, que la note officielle qui fla'te le fanatisme teuton et en entretient la flamme. La vérité ne peut pénétrer en Allemagne que défigurée et transforméè par la censure administrative et militaire, au point de ne plus être reconnaissable. Cette déformation systématique des faits est poursuivie avec une scrupuleuse attention et s'applique à tous les sujets économiques, militaires, moraux ou sociaux concernant la Belgique et ses alliés, grands et petits. C'est ce qu' explique ia persévérance actuelle de la grande majorité de la nation dans la foi au succès final de la monstrueuse j entreprise de Guillaume II. Tous ceux qui jouissent encore j d'une certaine liberté de la presse dans les deux mondes savent que le dernier emprunt allemand a été difficilement souscrit tandis qu'en Angleterre quinze milliards ont été j obtenus en quelques jours de l'épargne nationale. Ce ' superbe et prompt résultat a frappé tous les gens compétents, sauf les Anglais qui en étaient sûrs d'avance. Dans les journaux boches ce succès est devenu un échec, une preuve de ia débâcle prochaine de la perfide Albion. 11 en est ainsi depuis un an de tous les faits et événements historiques intéressant directement ou indirectement l'Allemagne et les inouïes prétentions à la domination et à la supériorité in omnibus rébus scibilibus. On ne pourrait comprendre autrement que le dernier manifeste impérial ait pu paraître et être affiché partout sans que personne dans l'entourage du Kaizer ait soulevé une objection qui eut dû convaincre le despote s'il n'avait été certain de l'incroyable aveuglement de ses complices et de ses premières et principales victimes, c'est-à-dire de ses sujets. Dans ce monumental document de la folie pangermaniste, qui n'a provoqué chez nous que des éclats de rire, le Tartufe couronné ne se contente pas d'invoquer Dieu suivant une habitude qu'il n'a pas reçue de ses ancêtres, ni de son modèle le fléau de Dieu, il vante les victoires de son armée non seulement sur terre, ce qui serait jusqu'à un certain point admissible, bien que beaucoup soient des victoires à la Pyrrhus, mais il ose parler de ses succès sur mer, de ses « victoires navales » — les mots y sont en toutes lettres. Que doivent penser de ces triomphes maritimes les armateurs et les négociants des villes hanséatiques, les industriels et les fabricants allemands travaillant pour l'exportation et vivant de l'importation, en constatant que les mers sont fermées aux vaisseaux a lemands et que la marine impériale qui devait les défendre est bloquée dans la Baltique et n'oserait en sortir de peur de voir achever sa ruine par les flottes de l'Angleterre et de ses alliés. Et cependant les crédules sujets du Kaiser avalent comme du miel ces balivernes impériales et n'en sentent pas généralement l'amère bouffonnerie. Us souffrent avec patience les millions de deuils et les milliards de pertes parce qu'ils voient devant eux un mirage de la victoire finale que leur promet le Kaiser de la part de Dieu. Comme si Dieu pouvait vouloir le triomphe des menteurs et des assassins et l'écrasement de ceux qui, fidèles à la parole donnée et à leurs engagements, ont défendu le droit et la justice. Jusqu'à quand l'aveuglement germanique durera-t-il ? Nous ne pouvons le dire encore aujourd'hui, mais nous commençons à croire qu'il n'est déjà plus aussi général qu'en 1914 à a même époque ; le bandeàu germanique se déchire peu à peu, l'aurore de la vérité commence à poindre. PRIÈRE DE FiIRE CIRCULER CE RTJl I ET IN

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