La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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08 September 1915
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s.n. 1915, 08 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5m6251gg6g/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33ME ANNÉE. MERCREDI 8 SEPTEMBRE 1915. — No- 251. LA GRANDE GUERRE. jîqUVEL accroc allemand a la PROMESSE faite aux etats-unis. -LES RUSSES tiennent ferme.— EN france et en belgique la canonnade continue.—le genERAL joffre en italie—le cas DE L,;<hesperian " et de l'ambasSADEUR autrichien. On ne sait ce qui doit le plus étonner ou je la longanimité des Etats-Unis ou de la dés-pvolture de l'Allemagne, dans la question de i guerre des sous-inarins. Voici qu'on an-tnce que le liner " Dictator " de la Harrison ne a été torpillé. L'équipage a été sauvé. Ce n'est évidemment pas, parce qu'il s'agit un navire de 411G tonnes, que le fait dimi-ae d'importance. Mais ce n'est pas d'aujourd'hui que les pestions de principe arrêtent les Allemands. Cô,qui les arrêtent mieux, ce sont les fîasses. En effet, depuis huit jours, l'action Ides Russes bien que marquée par de faibles retraites, a été caractérisée par des arrêts meurtriers pour l'ennemi, souvent suivis de contre-offensives sérieuses. ; Les Allemands eux-mêmes l'avouent ce qui l'est pas fréquent de leur part. Le " Lokal-Anzeiger " reçoit de Vienne la dépêche suivante, dans laquelle il faut voir Dne manœuvre destinée à préparer les populations allemandes—après les bulletins de victoire follement exagérés des dernières semaines—à- un arrêt des opérations en Bussie :— " Dans les marais et les bois à l'est de Brest-Litovsk, l'ennemi résiste désespérément pour défendre les communications avec l'est. Les Russes ont établi des lignes de défense de leux en deux kilomètres. Ils tirent en outTe • utilement parti du terrain. Le peu de outes qui existaient sont détruites et inondées. Sur des rotins piqués dans l'eau, les Russes établissent-, des mitrailleuses avec lesquelles tirent sur nos troupes. "Dans les bois impénétrables, les arbres ont peuplés de soldats, de sorte que l'avance l'est possible que pendant la nuit. Et pour-ant nous progressons toutes les nuits. En lépit de mille difficultés, l'artillerie lourde vance et abat les plus gros arbres. L'effet le nos obus lourds dans ces bois millénaires oit être terrifiant." Il n'y a rien de nouveau du côté de Dvinsk, i entre la Svent'a et la Vilna. . Les tentatives Demandes-de développer leur offensive sur le liéniéïi ont échoué. La bataille continue. Du 'iénien au Pripet, les Russes occupent leurs nonnes positions. La plus sérieuse tentative allemande eut eu le o septembre dans le district'de Vol-ovyckz, dans le district de Kholm, et le long urailwa-y Pinsk-Drogotschine. Elle échoua. Au sud des marais du Pripet l'ennemi con-între ses efforts aux environs de Dubno et i Rovno. La situation né change pas et les ■usses ont fait 300, prisonniers. Sur le Seretz les alternatives d'attaque de an et d'autre n'ont pas donné de résultat, es Russes ont fait 400 prisonniers. Le Tsar, qui est au front, a adressé au prédent Poincaré un message plein de con-ince.En France, la même activité se manifeste iujours ignorée dans le communiqué alle-:and.Quarante aviateurs ont jeté des bombes sur irrebruck, causant' de sérieux dégâts d'ordre ilitaire. C'est la manière française de ré-mdïc aux attentats criminels commis contre is villes ouvertes et des civils. La canonnade a sévi à Souciiez, à Neuville, Quennevières, à Roye, à Nouvron, en Cham-igne entre Auberiveet Souain, à Beauséjour, dans les Vosges. Même activité au front lige. . ' • ■ Le général J'offre est arrivé en Tcaue il y a lelques jours. Le, Roi lui a conféré la grande -oi>: de l'ordre militaire de Savôj.o, ainsi l'aû général Cadorna. La presse italienne commente cette visite i iront italien comme devant-avoir les meil-urs résultats au point de vue de la coopéra-)n diplomatique et militaire. L'amirauté allemande, sans doute dans le it do préparer l'opinion à d'autres pénibles délations, annonce la perte de " U27." Les Italiens ont pris de nouvelles tranchées r le plateau de Carso. Deux hydroplanes itrichiens ont été bombarder Venise: l'un eux a été forcé de descendre et a coulé. La presse américaine est particulièrement v-' iu sujet du torpillage du " Hesperian." >mniu toujours, le président Wilson attend plus amples informations. Le renvoi de l'ambassadeur autrichien fo-înteur de grèves est réclamé avec une instance toujours plus vive. Mais la presse léricaine ayant l'habitude d'être violente en ut, il ne faut pas attacher plus d'importance i'il ne faut à son langage. C'est là un point >nt il faut tenir compte si l'on veut ne point re déçu dans ses désirs. un deces. Le " Telegraaf " apprend que M. Maurice )terman, du Théâtre néerlandais d'Anvers, t mort la semaine dernière à la suite d'une aladie de poitrine. M. Noterman, qui était i excellent acteur, était particulièrement mé des habitués du Théâtre néerlandais.' le general five. On a reçu des nouvelles du général Fivé, it prisonnier et condamné à Liège par les llemands.. Eè général est étroitement enfer-é dans une forteresse avec les plus grands alfait-eurs, avec des forçats et traités comme ix. Sa constitution robuste a triomphé de la aladie qui s'est abattue sur lui au début de 1 captivité, ét ses geôliers lui ont permis ajouter à son ordinaire du lait et des œufs. Le général ne peut sortir de sa cellule que dimanche pour aller à la messe. Il chante :s hymnes religieux tandis que le comman-ar*t Gille, enfermé avec lui, touche l'orgue. We Fivé est allée voir son frère deux fois: ^ n'a pu s'entretenir qu'une heure avec lui. PETIT THEATRE DE LA GUERRE. LE GENERAL DOKTOR. Du " Bulletin des Armées " :— (La scène est à l'université de Halle. Le Sénat universitaire est réuni sous la présidence du "rector magnificus." Au dessus de la chaire présidentielle, cette inscription: " La force prime le droit.") Le Magnificus.—Meine Herren, je vous propose de nommer doktor de notre faculté de droit, l'Allemand qui mérite le mieux cette dignité, je veux dire le général von Mackensen. Le Sénat, d'une seule voix.—Famos... hurrah... hoch, hôch, hoch ! Le Magnificus.—Ses titres, au point de vue du droit, sont indiscutables. D'abord, il va toujours droit devant lui. 1er. Doyen (en allemand, dekan).—Et si, en tant que général, il ne s'est pas spécialisé dans le droit civil... 2e. Djyen (quelque chose comme l'aide-dekan).—...Il connaît à fond le droit criminel, comme tout officier allemand. Le Magnificus.—De plus, meine Herren, le pas de loi n'a pas de secrets pour lui. Le Sénat.—Famos... hurrah... hoch, hoch, hoch. : Le Magnificus.—D'ailleurs, les précédents abondent. En 1871, Fribourg a nommé doktor le général von Werder, pour avoir bombardé Strasbourg et sa bibliothèque. (Bravos répétés, grande allégresse patriotique.) ' Le Dekan.—Et, récemment, Berlin a nommé doktor le major Bauer, l'inventeur du 420. (Hurrahs frénétiques.) L'Aide-dekan.—Oh, celui-là, on aurait dù le nommer au moins président... Le * Dekan.—...A mortier! (Tonnerre d' applaudissements.) Le Magnificus.—J'ajoute, meine Herren, que le général von Ma;ckensen a prêté le serment de rigueur : il a juré de défendre la veuve et l'orphelin. Le Dekan.—Cela entre tout à fait dans le caractère de ses opérations habituelles. (Approbation unanime, enthousiasme indescriptible.)Le Magnificus.—Je proclame donc l'élection du général doktor von Mackensen—dignus est intrare—et je vous annonce, de la part de Sa Majesté, qu'en échange nous sommes tous, ici, nommés colonel à la suite, dans l'armée allemande.Le Sénat, transporté.—Famos... hurrah... hoch, hoch, hoch! Le Magnificus.—Terminons, meine Herren, par le chant de l'université de Halle... Le Sénat (en choeur, sur l'air céièbre du Freischutz).—Halli... hallo... halli... halli... hallo!... C. F. LA BATAILLE DE LA MARNE ET LES BELGES. La France célébré en ce moment la fameuse victoire de la Marne, qui compléta l'œuvre commencée à Liège de la défaite allemande et qui sauva Paris de l'invasion. Il n'est pas hors de propos de signaler le rôle de l'armée belge lors de la bataille de la Marne, d'après un correspondant de guerre américain. M. Alexander Powell, correspondant de guerre du " World," le grand journal de New-York, était en Belgique pendant les événements qui s'y déroulèrent d'août à octobre 1914. Les lignes suivantes sont extraites du livre qu'il a publié sous le nom de " Fighting in ^Flanders " (New-York, Scribner,, 1915) et qu'a magnifiquement traduit notre confrère M. Gérard Harry:'— " Pour des raisons stratégiques, l'amplitude et la signification de la grande bataille de quatre jours, qui s'est livrée v< ; = la mi-septembre entre l'armée belge de campagne et les forces allemande dans le Nord de 1s Belgique, ont ét<; soigneusement cachées dans toutes les communications officielles du momen't'et, dans la précipitation'des événements, son importance a été perdue de vue. "Pourtant,Me grand- mouvement de flanc des Alliés en France a dû une grande part; de son succès à ce mouvement-d'offensive déterminée de la part des Belges, qui, ainsi qu'il a été prouve plus tard, ont agi en étroite collaboration avec l'état-major français. "Cette sortie inopinée, qui prit les Allemands complètement par surprise, non seulement les a forcés à concentrer toutes leurs forces disponibles en Belgique, mai-s, ce qui était plus important, elle a nécessité le rappel en hâte de leur 3e et de leur 9e corps d'armée qui se trouvaient tout près de la frontière française et dont l'arrivée sur la ligne de bataille en France aurait pu faire tourner les chances du côté allemand. " En outre, les Allemands ont dû amener leurs régiments de landwehr et de landsturm du sud de Bruxelles et une division navale composée de 15,000 marins fut aussi engagée. " Ce n'est donc pas exagéré que de dire que le succès des Alliés sur la Marne fut en grande partie le résultat des sacrifices faits à ce moment par l'armée belge. Tous le^ hommes disponibles de l'armée allemande ont ôté utilisés pour tenir la ligne Sempst, Weerde, Cam-penhout, Wespelaer et Holsbeek. Les Belges se trouvaient au nord-est de cette ligne, leur droite étant à Aerschot et leur centre à Moer-beek. Entre les deux armées belligérantes serpentait le canal de Malines à Louvain, sur toute la longueur duquel se déroula une lutte aussi sanglante que n'importe laquelle au cours de la guerre." M. Alexander Powell a été le témoin oculaire de cette, bataille, et la Métropole a publié peu après un graphique curieux illustrant son importance au point de vue des Alliés. — Les Allemands auraient construit \ Stuttgart deux aéroplanes géants sur le modèle d'un appareil russe capturé. Les deux nouveaux aéroplanes se trouvent à Freidrichs-hafen et à Hambourg. Ce sont des biplans de 30 mètres de largeur possédant trois moteurs de 100 chevaux et trois hélices. Ils peuvent emporter de l'essence pour huit heures, possèdent un poste de T.S.F., des projecteurs, sont armés do cinq mitrailleuses, portent 120 bombes, de dix kilos et un équipage de huit homiLcîS. Cette appareil peut atteindre Londres et retourner en cinq heures. ■i POUR L'UNION. CONNAIS-TON PAYS. Celui d'entre nous qui a résidé dans différentes régions de notre pays est frappé de la profonde ignorance des gens au regard du caractère et des mœurs de ses1 concitoyens. L'ignorance et le manque de renseignements des Wallons à l'égard des Flamands et vice et versa est grande. Cela tient-il au caractère casanier de nos populations. Un peu d'esprit d'observation pourrait cependant y suppléer. Quoi qu'ii en soit c'est à la faveur de ce'.a que les ouvriers de la désorganisation nationale ont beau jeu. L'éloignement factice de nos deux races nationales est accentué par eux à l'aide de mensonges grossiers, dont le plus redoutable est certainement tout ce qui tend à accentuer leur différence. Et pourtant? Les Wallons sont-ils si ethniquement que cela sépares des Flamands? Leur vieil idiome qui trouve son expression dans le wailon de Liège ne fourmille-t-il pas de termes flamands? Les connaissances philologiques élémentaires ne nous apprennent-elles pas que le roman est un mélange de latin et de germain d'où est sorti la langue d'oïl, le vieux français? Les Wallons, comme les Flamands, ne sont-ils pas d'origine celtique, les uns et les autres? Et leurs mœurs, critérium sûr, celui-là, ne sont-elles pas absolument les mêmes? Ne retrouve-t-on pas dans le bavolet de nos Ardennaises le vieux chapeau de nos Flamands? Nos kermesses diffèrent-elles de nos ducasses et de nos "fiesses"? Il n'est pas jusqu'à notre cuisine, notre goût de la bière qui ne soit commun. Y a-t-il une ville qui, sous tous les rapports, ressemble plus à Liège que Gand? Historiquement l'amour de la liberté n'est-il pas prouvé par les luttes séculaires de nos communes flamandes et wallonnes? 'Les six cents franchi-montois n'ont-ils pas leur pendant à Groe-ninghe.? Nos chartes communales ne sont-elles pas marquées toutes des mêmes prérogatives et l'autonomie comftiunale ne caractérise-t-elle pas le droit public des villes de Flandre comme de Wallonie? Mais il y a quelque chose de plus grave. C'est d'ignorer systématiquement la fusion incessante de nos sangs non seulement sur des champs de bataille comme à Groeninghe, où les milices de Guy de Namur prirent une large part, mais par des unions incessantes qui font que les Belges se comptent par milliers que ne sont ni Flamands ni Wallons au point de vue racique. Car le fait d'être né à Liège ne fait pas nécessairement d'un fils de Flamand un Wallon. Feuilletez les livres, d'adresses du pays et vous serez surpris de voir en Flandre tant de noms wallons et en Wallonie tant de noms flamands. Il y a, pour qui sait voir, des causes profondes à cet. interéchange qui atténue les différences raciques. Que d'ouvriers flamands ne vont travailler dans nos charbonnages du Hainaut? Le centre d'attraction du Limbourg et de villes comme Tirlemont est certainement autant Liège que Bruxelles. La seule ville avec laquelle Maestricht, qui est une ville 'hollandaise il est vrai, fasse des affaires, c'est Liège. Le nombre de Flamands vivant à Liège et dans les environs est énorme. Y font-ils souche de Wallons? A Anvers, la situation inversé se constate. Et cela ne date pas d'hier. Chose curieuse, assurément, c'est souvent parmi des écrivains, des propagandistes, des artistes à nom manifestement wallon et même frànçais, que se rencontrent des champions de la cause flamande. La littérature wallonne moins Considérable et le mouvement wallon fournissent les mêmes-.déconcertants exemples. Faute de documents nous ne, pouvons citer des faits pour l'instant. En revanche quelle matière à réflexion ne trouvons nous pas dans des noms comme ceux dé Henri Conscience, l'écrivain qui apprit à lire à "son" peuple, de Peter Benoit, qui n'en est pas.moins Benoit malgré son Peter, de Jot-trand, dè Vanden. Hoven (un Liégeois qui a tradit son nom de Delecourf), de François Lateur (Styn Strèuvels), de Marie Belpairo, de Hilda Ram (Matljikle Ramboux), de Omer Wattez, de Victor de la Montagne, le président de l'Académie flamande qui vient de mourir, de Jan Bouchery, mort il y a quelques années, du curé Duflou, de Bellefroid, de Hasselt originaire de Liège, de Fernand Toussaint, de Prayon (van Zuylen). de Borginon, de Léonce du Cat-illon, d'Arthur Cornette, d'Auguste Monet, de Maurice Josson, de Victor Delille», de Mathot connu sous le pseudonyme flamand Van -Ruckelingen, de Victor Navaux, du fameux Léo Picard lui-même, et combien d'autres que nous ne nous rappelons pas. Parmi les écrivains flamands d'expression française n'avons nous pas Maeterlinck et Verhaeren et combien d'autres? Et le nombre de ceux qui écrivent à la fois dans les deux langues? On pourrait., sur ce chapitre, épiloguer longuement. Mais nous n'avons en vue que de faire réfléchir un peu les Belges de bonne volonté. Si tous ceux qui sont doublement Belges par leurs attaches wallonnes et flamandes voulaient manifester leur volonté, leur bonne volonté. ne trouverions-nous pas là le moyen de ■satisfaire les revendications légitimes de nos frères, d'assurer l'union étroite de notre peuple? JULES CLAES. — Gustave Hervé critique amèrement dans la " Guerre Sociale " l'attitude des socialistes anglais et particulièrement l'organe socialiste anglais " Justice," qui voudrait voir intervenir le parti socialiste international en faveur de la paix. Gustave Hervé dit que les socialistes français n'ont rien de commun avec les socialistes allemands et, pour sa part, il préfère un réactionnaire français à un socialiste allemand. — L' "Organisation centrale des métaux" en Allemagne vient d'adresser aux marchands et aux particuliers un ordre obligeant tout détenteur ^l'objets en nickel pur, en cuivre, en laiton ou en bronze, de les vendre sans retard ; à l'organisation. Cette mesure est dictée par l'épuisement des stocks de métaux. LA VIE A ANVERS. LA LEÇON DE CHANT. (de notre correspondant particulier.) ANVERS, 22 août 1915.—Dans Anvers meurtrie et attristée, dans Anvers broyée de douleur sous le joug teuton qu'elle brûle de secouer pour toujours, il est des endroits où rçgne encore un peu de douceur et de paix. A l'Ouvroir de la ville, au local de l'Harmonie, huit cents ouvrières travaillent tout le jour. Elles sont sauvées de la misère. Le lundi et le jeudi, de cinq à six heures, on leur apprend à chanter de jolies chansons flamandes, les unes entraînantes et gaies, d'autres mélancoliques, d'autres encore toutes imprégnées du charme du sol natal.... Et elles chantent et elles chantent.... Par moments de radieux sourires éclairent leurs visages ou bien leurs regards ont des lueurs attendries. Pendant deux heures par semaine un peu d'idéal, un peu de rêve se mêlent à leur existence morne, à leur âme naïve, à leur cœur très simple. Pendant deux heures elles échappent au cauchemar que nous vivons tous, à la hantise de cette guerre atroce qui dévore et brise tant et tant de vies. Pendant que le canon tonne, pendant que là-bas, très loin, sur le tout petit lambeau de terre qui nous reste encore, leurs maris, leurs fils, leurs fiancés, leurs frères se battent vaillamment, elles chantent et leur misère et leur inquiétude et leur douleur sont bercées par leurs chansons. Et nous, les raffinés, nous qu'une civilisation intense a mûris pour ia torturante angoisse et la tristesse profonde, nous écoutons, les yeux pleins de larmes, les. strophes qui parlent du pays ou qui évoquent les joies et les tendresses disparues. Voici presqu'au hasard trois chansons chantées par lês ouvrière.s de l'ouvroir:— " MIJN VLAANDEREN." Mijn Vlaandren lieb ik hartelijk lief, Mijn Vlaandren boven al. Dat is 't refrein, 't is het'liefdelied, Dat ik nooit vergeten zal. "O SCHELDE." Door de Nederlanden Naar de wijde diepe zee Stroomt de schoone Schelde ! Heil en leven brengt ze mee. Des juichen wij : o Schelde, o Machtige, prachtige vloed, Wees gegroet. " DE BLINDE KNAAP." Lieve moeder, reik me uw liand. Zeg me lioe het bloemken bloeit; Zeg me* hoe de lustwarand, In den glans der zonne gloeit ! N'est-ce par très joli et très prenant? Mais pour que ces chansons aient leur saveur complète, il faut qu'elles soient chantées dans Anvers envahie et infiniment lasse de l'oppression allemande. Nous en avons tant assez de cette brutale main de fer qui s'est abattue sur nous; nous en avons tant assez du joug ennemi ; mais notre courage demeure entier, inébranlable, et nous avons tous foi en l'avenir. COMMENT L'INVASION ETAIT PREPAREE. LA BELGIQUE DIVISEE EN SECTEURS. Les -Allemands, dont l'hypocrisie égale la barbarie, avaient, minutieusement préparé de longue date l'invasion de notre pays. Chaque jour apporte une preuve nouvelle de cette criminelle préméditation. Un Belge, aujourd'hui sous "lès drapeaux, fait le récit que voici au correspondant belge de la " Croix " de, Paris;—. " Dans le 'courant; de' juin 1914, je reçus à Bruxelles la visite d'un officier des houzards prussiens qui, à la suite d'une chute de cheval, avait obtenu, après guéri son, un congé de convalescence qu'il consacrait à un voyage en Belgique. Je ne saurais affirmer qu'il avait reçu quelque mission de l'état-major de Berlin. Il m'avait été présenté par des amis communs et il était, d'ailleurs, fort aimable et très averti en toutes choses, s'occupant même de questions de sociologie et dé philosophie. Je lui fis voir la ville et il me fit, en retour, des confidences. Il me parla de la guerre comme d'une chose probable et de l'invasion de la Belgique comme d'une chose possible. " Nous sommes prêts, me dit-il certain soir où le vin lui -avait délié la langue. Nous avons fait moins de tapage que les Français en ce qui concerne l'aviation, mais nous avons des escadres aériennes militaires dont nul ne soupçonne la force et le nombre. Oui, nous sommes prêts et même prêts à entrer en Belgique ! " Et comme je me récriais, il précisa : " Sachez qu'au grand état-major général, à Berlin, les pays qui demain lutteront contre nous sont divisés en secteurs. C'est ainsi que la Belgique est partagée en cinq secteurs. Chaque secteur forme un service auquel sont attachés deux officiers et un sous-officier d'élite, sans compter les scribes. Leur unique tâche est de tenir minutieusement à jour une carte détaillée du secteur, sur quoi est rapportée' la moindre modification survenue: telle maison démolie, telle usine construite, tel chemin tracé, etc. Lorsque notre état-major se livre à un c kriegspi-el,' à un jeu de la guerre qui a pour théâtre l'un des secteurs, les officiers affectés à celui-ci participent avec leurs cartes et leurs fiches aux travaux et aux études. Oui, nous sommes prêts." — L'Agence Wolff communique aux journaux un télégramme émanant, soi-disant d'Amsterdam et suivant lequel les milieux diplomatiques paraissent avoir la conviction que les Etats-Unis interdiront prochainement l'exportation d'armes. C'est ce qui s'appelle prendre ses désirs pour la réalité. — line amende de 10 marks a été imposée à trois habitants de Cognelée qui n'avaient pas obéi aux prescriptions sur la fermeture des pigeonniers. Les pigeons ont été confisqués. Si l'amende n'est pas payée, les coupables feront deux jours de prison. LE ROLE DE L'ANGLETERRE DANS LA GUERRE ACTUELLE. Voici, comment un journal américain, le "Chicago Daily News," explique et définit le rôle que l'Angleterre accomplit dans la guerre actuelle :— lo. Maintien de la maîtrise des mers, tant pour les flottes des Alliés que pour là sienne l)r°Pre; . , n-- 2o. Protection des cotes de ses allies, en même temps que des siennes; 3o. Lutte, en coopération avec les Français, pour l'écrasement des Turcs et pour gagner les Balkans à la cause des Alliés; 4o. Apport d'un grand concours aux troupes Françaises et Belges, dans leur résistance aux terribles assauts des Allemands sur l'aile gauche des Alliés; 5o. Prêt d'argent et fourniture de munitions et matériel de guerre à presque tous ses associés dans la guerre; 6o. Poursuite d'une politique financière dans le Sud-Est de l'Europe, susceptible de servir la cause des Alliés; 7o. Apport d'un effectif plus de dix fois supérieur à celui qu'elle avait promis; 8o. Garde de son sol et de son peuple contre une invasion qui, si elle se présentait (et elle est loin d'être impossible), constituerait sans doute la lutte la plus sauvage et la .plus cruelle qu'on aurait jamais vue; et combien de soldats gardent le sol anglais?...—ne craignons rien: suffisamment.—A entendre certaines gens, on pourrait supposer que c'est à 1' Angleterre que revient le devoir de défendre tous les territories, sauf le sien. Le " Chicago Daily News " continue ainsi :— La richesse de l'Angleterre, sa puissance maritime et militaire, constituent l'unique sauvegarde contre le triomphe de la machine de guerre allemande; sans l'aide de l'Angleterre, la Framçe et la Russie couraient le risque d'être écrasées. Sans la participation cordiale et intégrale de l'Angleterre, dans cette guerre, qui dit que l'Italie se serait aventurée à provoquer la puissante et implacable coalition germanique? Sans l'Angleterre dans la lutte, y aurait-il eu même un espoir que les Balkans oseraient bouger? Et l'Angleterre, ne l'oubliez pas, n'était pas obligée de venir en aide à la France. Qu'il soit advenu ce qu'il aurait voulu, le plus que l'Angleterre avait promis de donneT à la France, c'était six divisions, soit 120,000 hommes. Elle n'était pas liée par l'honneur de lui fournir un seul homme de plus. Elle aurait pu même se tenir à l'écart, l'Allemagne l'avait suppliée de le faire. Elle aurait pu être déshonorée, et tous les Anglais sont convaincus qu'elle l'aurait été, si elle avait livré la Belgique et la France à leur sort. Elle aurait pu le faire, car peu de nations sont sans avoir eu de faiblesses, sans avoir certaines pages de leur histoire qu'elles voudraient voir effacées. L'Angleterre ne fut pas attaquée. La France et la Russie le furent. L'Angleterre aurait pu attendre le choc, comme l'Amérique l'attend encore maintenant. L'Angleterre aurait pu se tenir à l'écart, ménager ses ressources en hommes et en argent, se préparer rapidement. Elle aurait pu même tomber sur les adversaires affaiblis et revendiquer, pour elle-même, 1' hégémonie de l'Europe. L'Angleterre n'a rien fait de tout cela. Elle a jeté son trident dans la balance; elle a jeté son épée et son or... et elle est incal--cuiablement riche. Elle a jeté, dans la balance tout le poids que l'histoire de sa race lui donne, son prestige et l'habileté de sa diplomatie sans rivale.—Elle y a jeté—elle y jette encore—et elle continuera à jeter dans la balance toute'la puissance de âon vaste empire. Et tout cela, pour quoi?—Pour un principe: pour les fruits du principe de la liberté des individus contre le despotisme d'un Etat. ..L'Angleterre, on peut le croire, peut avoir été l'auteur de quelques actes dont elle, n'est pas fière; elle peut avoir accompli des choses, telles qu'en les considérant' maintenant' sôus leur véritable aspect, elle désirerait ne pas avoir faites.—Mais, dans cette guerre, .cette; vieille et fière démocratie déploie, applique une force matérielle, et une splendeur morale qui, longtemps, bien longtemps aprèsj que ce conflit sera apaisé, brilleront sans tache parmi les ) pages les plus glorieuses de l'Histoire. la situation des industries a liege. A la société des Ateliers de la Meuse, qui occupait plus de 900 ouvriers, par suite du manque des matières premières les ouvriers ne travaillent guère que quarante-deux heures par quinzaine. L'Electricité du Pays de Liège, travaille au complet. Aux Ateliers Demalzine (fabrique d'engrenages) on travaille cinq demi-journées par semaine. Les établissements François occupent leurs ouvriers quatre jours par semaine, à raison de sept heurs par jour. Les établissements Hanot, Bosseler, Laroche sont fermés, mais n'occupaient pa-s beaucoup d'ouvriers. On travaille partiellement à la société de l'Estampage et à la Société des Moteurs. Les établissements Kettin ont été repris par la Société Ougrée-Marihaye. Une centaine d'hommes sont encore occupés. Certains •travaillent la semaine entière, les autres commencent le mercredi. Us touchent une demi-journée seulement. C'est du reste le système en vigueur à Ougrée-Marihaye. Il y a trois charbonnages sur Sclessin: les sièges Val-Benoit, Perron et Grand Bac, de la ; Société du Bois d'Avroy. Dans ces trois charbonnages on travaille à pleins bras. Quelques mots au sujet du ravitaillement de la population ouvrière de cette dernière ! localité. La ration de pain est de 400 grammes; la ration de farine est de 300 grammes par jour et par tête. Vingt-deux hommes sont occupés aux différents services. Six d'entre-eux sont fournis et payés par les établissements industriels de la localité et huit le sont par le Comité d'alimentation ; les huit derniers remplissent leurs fonctions gratuitement. Le Comité fournit de la farine à 1500 personnes et du pain à 6000 personnes. MONITEUR BELGE DES 23 AOUT AU 3 SEPTEMBRE. ORDRE JUDICIARE. 31. De Haene, Daniel, substitut du procureur du roi prèa le tribunal de | première instance de Fumes, est nommé procureur du roi près ce tribunal en remplacement de M. Claes, démissionnaire. M. Lesaffre, Auguste, avocat-avoué à Furnes, est nommé substitut du procureur du roi près le tribunal de premier* instance de cette ville, en remplacement de M. De Haene. Daniel, appelé à d'autres Jonctions. RECEPTIONS DES MAGISTRATS. Lorsque, par suite des événements de guerre, la réception des présidents, juges et juges suppléants des tribunaux d« première instance et ae commerce, des procureurs du roi et de leuis substituts, des gretheis près de ces tribunaux, des juges de paix, de leurs suppléants et greffiers, ne peut en; .aIuj œnjuiïiicnieut a .'artic.e lbb ae la. loi du 18 juin 1859, ils prêtent le serment prescrit par le décret du 20 juillet 1831, en personne ou par écrit, entre les mains du ministre de la justice. LEVEE DE 1915. Sont nommés présidents des commissions de ^ recrutement instituées dans la partie non occupée ,'cie la Belgique et en France, en vertu de l'arrêté ministériel susdit, les personnes ci-dessous désignées: A La Panne, M. Steyaert, commissaire de l'arrondissement de Furnes-Dixmude ; suppléant, M. d'Arripe, E., bourgmestre de la commune de La i'anne. A Paris, M Brunet, membre de la Chambre des représentants; suppliant. M. Dulrane-Friart, sénateur. A Lvon, i\i. P^ulis, officier supérieur en retraite. A Marseille, M. Van Haecht, Paul, propriétaire. A Bordeaux, M. de Marnefte, officier supérieur en retraita. Au Havre, M. Bôval, membre de la Chambre des représentants; suppléant, M. Vanderdonckt, directeur au ministère de l intérieur A Dieppe, .M. Braconnier. Sont nommés en outre: Secrétaire H. de rapporteur de 1?. commission de recrutement no., 7, en remplacement de M- Loger, dont, la démission est acceptée. M. Hemeleers. Paul, avocat à la cour d'appel de Bruxelles. Suppléant des secrétaires ff. de rapporteurs des commissions de recrutement, M. Van der Linden, Gustave, avocat 4 la cour d'appel de Bruxelles. ECHOS. Conseil national économique belge—Division financière. La Section du Change se réunira le vendredi 10 courant, à 14£ heures, au " Poly-technic," 309, Eegent-street, London, W. Après constitution du bureau et règlement de l'ordre des études, M. Dothey exposera la question en. général, et M. Huybrechs présentera un rapport sur la " Base Monétaire." L'importance de l'œuvre entréprise par le C.N.E.B. s'affirme chaque jour davantage. " L'Unici flelge " de Lisbonne, sous la présidence d'honneur de M. le ministre de Belgique à Lisbonne, se propose également de concourir au relèvement économique de la Belgique; eile s'est adressée au Conseil national économique belge, siégeant à Londres, pour lui offrir sa collaboration. Le comité de Lisbonne, composé d'ingénieurs et d'industriels, a à sa tête MM. Romberg-Nisard, président, H. S. Malevez, A. Wernans; trésorier M. L. Dargent; secrétaire M. F. Lievens. Cours de sténographié. Le cours dé sténographie française Duployé pour réfugiés belges, organisé par le Conseil Communal de Londres, recommencera le lundi 27 septembre prochain, à huit heures du soir, au St. George's Row Commercial Evening Institut e, Ebury Bridge, S.W. (Victoria). Les personnes désireuses d'y participer sont priées d'écrire à M. le directeur de cet établissement, qui leur donnera tous les renseignements voulus. Le premier cours, terminé au mois de juillet dernier, a obtenu un succès complet. Lës nombreux Belges habitant Londres voudront sans doute profiter de l'occasion qui leur- est de nouveau offerte, grâce au généreux appui des. autorités communales, d'apprendre la science si utile de la sténographie. Ce cours est donné par un professeur an- _ versois. a Richmond. Deux intéressantes représentations théâ-.traie? et nvusi-cales auront lieu aujourd'hui à - sjx heures--..-ét-- -rqùàfct.. et- à • huit heures trois--qûartsîau'C^stle ïhptîevdo Richmond, situé "en face'^âe; j'Hotel^dipY'i'llè'. ' Organisées par noîfeYompatfioté'M..Louis Hilîier, les séances né peuvent manquer d'attirer le grand nombre • de Belges établis à Richmond et dans les environs, car-le prix des placés est. à la portée de tous (ls., Is. 6d., et. 2s.}, et le programme des'pius attrayants." Trois" pièces éii-uli acte du répertoire des. préthiers théâtres ''de Paris y seront interprétées en Jranç.ais.pa.r MM. Ivan Servais ,-, G . de Flore rit Fels, Mmes Célia - Stomi-,- Marcelle Ver-noux et Simone Clairval, et M: G.-'Deèplas' y dira 1'"Ode au Drapeau'"" d'Edèly"Levis." musique 'de Louis Hillier, qui. obtint tant de succès à la manifestation patriotique du 21 juillet dernier. Le comte et la comtesse Dibnese, de .la Scala de Milan, y chanteront des airs et duos d'opéra. Espérons que.le succès le plus complet couronnera les efforts des vaillants artistes et leur permettra de continuer ces représentations pendant tout l'hiver prochain. A la Fédération des notaires. M. le notaire Butaye, président de la Fédération des riotaires, donnera cet après-midi, à trois heures, au Savoy Hôtel, Strand (entrée par FEmbankment), une causerie sur: Patrie. Après la causerie une " silver collection " sera faite au profit du ""Penny Belge" et des pauvres d'Ypres. on demande des ouvriers dans le royaumé-uni. ' Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trad© Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par la gouvernment britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois a conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Traivail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes de la localité. Des beiges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans, ces. asiles ; d'autres Belges résidant à Londres, à la Boiirsf) du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.v.p DENTISTRY. — VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Qucllin). Consultations tous Ifs ;curs ris 2.30 à 6 heures.—0xiord-6treet, 351. Té'.éphcne, 2782 Mayà:r. ON demaude jeune bonne belge, pis nécessaire parler aurais.—Mrj. Langston, 25. lieuniugtou Park-road, West Hampstead. "VTOUtv mettons vivement nos compatriotes en iN garde contre certaines agences de- placement d'employés, qui no visent qu'à leur cscroquei do l'argent. Ne veisez g» caut.onnement ou de garantie qu'avec les réiérecces les plu» 6érieu£es !

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This item is a publication of the title La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1919.

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