La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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09 september 1915
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s.n. 1915, 09 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1v5bc3tq3p/
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LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22ME ANNÉE. JEUDI 9 SEPTEMBRE 1915. NO- 252. LA GRANDE GUERRE. NOUVEAUX COMBATS VIOLENTS EN RUSSIE.—LE TSAR PREND LE COMMANDEMENT DES ARMEES. —LES CRUES D'AUTOMNE ARRETENT L'AVANCE ALLEMANDE. — BOMBARDEMENTS D'ARTILLERIE ET D'AVIATEURS. — SUR LE FRONT ITALIEN.—DANS LES BALKANS. Suivant le communiqué officiel de Pétro-jrade, l'arrêt relatif des opérations semble ivoir été suivi d'un renouveau de combats vio-ents dans lesquels, généralement pariant, les Allemands ont été repoussés. Cela a été le :as notamment au sud de Friedrichstadt, au-our d'Orany et sur le cours inférieur du klirachzanka ; devant Riga, entre la Sventa it la Vilia, ainsi qu'entre la Vilia et le Nié-nen, la situation est stationnaire. Dans la ■égion- de la voie ferrée de Kovel-ïarny la avalerie opéra avec succès contre les villages le Volochki et de Kolki, dans le district de (ovel, tandis que sur la rive droite du Styr upcrieur les troupes russes durent se replier ur des positions de seconde ligne. Nos lecteurs auront appris avec plaisir que e Tsar Nicolas II se trouve actuellement sur e front russe, et a pris le haut commande-nent des armées ; quand on sait de quelle lévotion le peuple russe entoure le "petit 'ère " on peut conclure que la présence du ouverain à la tête des armées sera pour cellcs-i un nouveau stimulant pour aller jusqu'au iout dans leur gigantesque lutte, et ce sera iour nous une preuve de plus du profond édain avec lequel le Tsar considère les profitions, si alléchantes soient-elles, de faire a paix avec ses ennemis. Le grand-duc, ornmé vice-roi du Caucase., y prendra la ' irection des opérations. Selon une dépêche de Berlin au " Polit-iken " Copenhague, les crues d'automne auraient ommencé sur» le front russe et de ce chef ! avance allemande aurait été arrêtée d'une içon impossible à surmonter. Les Allemands 1 uraient-ils alors atteint la limite de leur 1 vance ou est-ce là une excuse pour ne pas aventurer plus loin dans les mystérieuses :eppes de la Russie? Dans l'ouest, le bombardement continue, et étend actuellement au front anglais et au ont belge; il n'y a eu cependant aucun en-agement d'infanterie. Des aviateurs alle-lands bombardèrent les plateaux de Malze- i ille et Nancy, en faisant quelques victimes j armi les civils, tandis que les aviateurs fran- 3 lis et anglais allèrent bombarder les hangars 'aviation à Ostende et à Saint-Medard, ainsi : .le la gare de Dieuze. < Sur le front italien la situation est plus ou , loins stationnaire. Des engagements se sont roduits dans la vallée du haut Camonica, ms le Val Concci, sur le versant du Monte ero, et tous se terminèrent à l'avantage de ds Alliés, qui en même temps ont occupé ezzecca et avancent sur Tolmino. La situation dans les Balkans Teste pro-soiTement la même ; la Serbie a répondu aux 1 lissances au sujet des exigences de la Bul- £ irie, en des termes qui restent secrets; mais 1 1 croit que la Serbie a cédé aux suggestions ^ li lui ont été faites; du reste, il paraît que 1 ins les milieux serbes on considère la situa-on comme améliorée. D'autre part, la Bul- 5 trie s'est mise fiévreusement à fortifier le 1 rt de Varna contre toute attaque pouvant :nir de la mer, et les Roumains et les Serbes ( incentrent des forces considérables sur la c iute que pourraient éventuellement suivre J s Allemands ddns une invasion. ( — ■—1 1 k LIBERATION DE MADAME ] CARTONDE WIART. J UELQUES DETAILS SUR SA ; ETENTION EN ALLEMAGNE. î Nous avons dit que Mme Carton de Wiart r ait arrivée dimanche après-midi en Suisse q 1 son mari était allé à sa rencontre. Un collaborateur du " Petit Parisien " qui interviewé à Bâle le ministre de la justice c sa femme nous donne ces renseignements j v les conditions de vie qui furent faites en e lemagne à Mme Carton de Wiart:— Elle fut assimilée aux prisonniers de c oit commun, avec le régime strictement ali- r entaire, et cela dans une prison ordinaire, c )ur se promener, elle n'avait qu'un préau *] :trèmement exigu; comme régime alimen- ^ ire, celui des prisons, des soupes surtout, r •portées dans un ustensile quelconque, une e upière de terre. r Par contre, les Allemands ne manquèrent I is de donner son titre d'Excellence à Mme a irton de Wiart; c'était "Son Excellence" a ir-ci, " Son Excellence " par-là. d C'est maintenant Mme de Wiart qui nous 1 >nne des détails sur son internement:— s — J'ai passé à peu près tout mon temps a écrire. J'ai fait des traductions de l'anglais t j'ai écrit; de plus, j'ai pu emporter tout e on travail. I — Avez-vous été au moins autorisée à re- 1< voir des visites? n — Je n'ai reçu que celle de l'ambassadeur I Espagne, mais la conversation n'avait lieu d l'en présence d'officiers allemands." h M. Carton de Wiart a aussi donné quelques I itails qui précisent l'odieux de la conduite f' :s autorités allemandes:— d " Très chevaleresquement, l'ambassadeur Espagne qui s'est chargé des intérêts des ^ elges en Allemagne, est intervenu à plusieurs prises pour obtenir une amélioration du sort j" î Mme Carton de Wiart, mais en réalité ce est qu'à l'expiration de la peine prononcée Bruxelles contre elle, qu'elle a été libérée, lit le 3 septembre. Il n'y a donc eu aucun d 'te de courtoisie spéciale du gouvernement d lemand à son égard; au contraire, celui-ci a singulièrement aggravé la situation de Mme P arton de Wiart en décidant qu'elle ne pou- s' lit pas rentrer en Belgique. C'est, en effet, p 1 bannissement, ni plus ni moins; et cela, It eu ne pouvait le justifier." n LA GUERRE AU COUTEAU. A PROPOS D'UN RAID. Les Zeppelins, ont encore une fois perpétré les assassinats sur de paisibles civils dans les comtés de l'Est. Il y a 10 morts sur 56 victimes.• Nos amis les Anglais n'ont pas tous voulu ajouter foi dans les débuts aux atrocités que les Allemands ont commises en Belgique. Il y avait parmi beaucoup d'entre eux d'irréductibles sentimentaux pour lesquels tant de Lâcheté et tant d'horreurs n'étaient pas concevables.A ceux-là nous demanderons aujourd'hui : — Etes vous convaincus que les brutes qui lu haut de leur Zeppelin assassinent làcne-inent des populations sans défense seraient capables des pires infâmes si elles envahissaient en nombre un pays? Concevez-vous maintenant la possibilité pour pareils êtres, produits exclusifs de l'Allemagne, de s'être comportés contre des civils ît contre des soldats aussi aux pires exactions?Nous l'avons dit, dès notre arrivée en Angleterre: Nous ne souhaitons pas que ce pays fasse lui-même la triste expérience que nous ivons faite. Aujourd'hui cependant qu'il fait partiellement cette expérience, les Anglais sentimentaux sont-ils convaincus que îa guerre que .'Allemagne fait à l'Europe est une guerre au L-outeau? Du jour où les Alliés entreront en Alle-nagne, les civils, hommes, femmes et enfants ;e livreront contre nos troupes à une guerre :éroce. Tout est permis, n'est-ce pas, quand )n se livre à un duel à mort. Il n'y a que les Alliés qui semblent ne pas mcoro se rendre compte de l'état d'âme pri-nitif des Allemands. Comme nous le disions, l'autre jour, les \lkmands détruisent dès à présent tout ce qu'ils peuvent en vue des luttes de demain. Hommes et machines ennemies, tout cela est lu matériel qu'il faut, supprimer du chemin le la grande Allemagne. NOS MINISTRES A LONDRES. ARRIVEE DE M. SEGERS. LE HAVRE, 8 septembre. M. Paul Segers, ninistre des chemins de fer, postes et télégraphes, se rendra à Londres, samedi 11 cou-•ant.Le règlement de diverses questions concer-lant les chemins de fer et la marine, ainsi pie divers autres intérêts, l'appellent en Angleterre. COMMENT ILS ECRIVENT L'HISTOIRE. M. Hervé de Gruben, un jeune homme qui : passé à Louvain les premiers mois de la :uerre et qui est engagé actuellement au 2ème égiment des guides, vient de publier un volume -ayant pour titre: "Les Allemands à couvain, souvenirs d'un témoin." Nous extrayons de cet ouvrage l'anecdote uivante qui montre bien l'état de conscience affiné et barbare :— Le 13 août, M. Léon David, de Louvain, lonnait à Mgr Deploige, président .de l'In-titut supérieur de - philosophie—devenu 'hôpital Saint-Thomas—dont le courage/je-tois le dire ici,-a été magnifique pendant les uassacres de Louvain, une automobile de )ion-Bouton de 40 chevaux, toute neuve, qui levait servir au transport des blessés. Et, en ffet, la voiture fut d'abord au service de 1' lôpital. Mais, le 4 septembre, 1e docteur leorg. Berghausen'. officier d'artillerie» et nédecin militaire, du -20'^atàpôït.d'infanferfe• •-e Nassau, ayant remarqué l'automobile, demanda de l'emprunter, "pour aller visiter des lessés à Aerschot." Elle lui fut prêtée mais ie revint point. Interpellé lé lendemain, il 'excusa en disant qu'un officier supérieur en rade avait trouvé l'auto à sa convenance et e l'était appropriée. La semaine suivante, il fna en échange de la magnifique voiture de Léon David une autre machine tout usée t sans valeur. L'histoire fut racontée plus ard, en octobre, au médecin de la garnison, le octeur Ohren de Dusseldorf. Après en avoir éféré à la " Kommandantur," le docteur Ohren onseilla à la direction de l'hôpital Saint-"homas de présenter, une réclamation, .ucune Téponse écrite ne fut faite à la récla-lation; mais le docteur Ohren voulut bien xpliquer verbalement pourquoi il fallait re-oncer à l'espoir d'un dédommagement. Léon >avid, lui assurait-on à la "Kommandantur," vait été exécuté le mardi soir 25 août, et on vait trouvé sur le mort un testament, daté e la veille, par lequel il léguait son auto à hôpital Saint-Thomas. Ce testament, pour- ' uivait-on, était sans valeur, car Léon David yant été condamné à mort par l'autorité mili-lire, tous ses biens revenaient de droit à 1' mpire allemand. La vérité est que Léon •avid a été assassiné purement et simplement, ; mardi 25 août, vers dix heures du soir, en îême temps que son père et son domestique. I n'y eut ni instruction, ni jugement, ni eon-amnation. Le malheureux, arraché de son ôtel, fut fusillé sur le. trottoir de la maison >esaeger, qui, ayant été incendiée, s'écroula ans la nuit. Le corps de Léon David 11e fut égagé de dessous les décombres qu'une ouzaine de jours plus tard. Faut-il ajouter u'on ne trouva sur lui aucun testament? L' uto avait d'ailleurs été donnée en pleine pro-riété à l'hôpital Saint-Thomas, depuis le 13 oût. — On annonce de Bruxelles, via Amster-am, que Me Théodor, bâtonnier du barreau 3 Bruxelles, a été déporté en Allemagne pour voir défendre aux avocats de faire mention, Dur un client de la réglementation allemande ir les habitations. Cette réglementation, romulgée le 14 novembre, 1914, contraire aux lis internationales, n'avait jamais été recon-ue par le barreau de Bruxelles. L'APRES-GUERRE. LA QUESTION DES INDEMNITES AU CONGRES ECONOMIQUE. La réunion de la section Indemnités qui a eu lieu vendredi dernier au " Polytechnic Institué'" a été des plus intéressantes. L'objet même de ses délibérations est capital, car, plus que tout autre, c'est un facteur essentiel de la résurrection 'de notre pays. Hâtons-nous de dire que la façon dont fut engagé le débat sur cette question, fait bien augurer de la marche des travaux ultérieure et de leur aboutissement rapide à des résultats pratiques. En ouvrant la séance, le président, M. L. Destrée, industriel et juge au tribunal de commerce de Bruxelles, avait du reste tracé avec beaucoup de netteté le programme des travaux de la section, et avait insisté sur la nécessité d'une discussion méthodique et ordonnée. C'est de la même pensée que s'est inspiré M. P. Duehaine, avocat, professeur de Droit, et rapporteur-général de la section, dan.s l'exposé complet et lumineux qu'il fit de la question. Si une question bien posée est à moitié résolue, certes le schéma présenté par l'honorable rapporteur contribuera singulièrement à arriver à des solutions nettes et pratiques. Le programme tracé par M. Duehaine comprend l'examen juridique et moral de la question; on se plaçant tant au point de vue des principes, que des solutions déjà apportées, à la suite de. guerres antérieures, à des situations qui, sans être identiques à la nôtre, s'en rapprochent cependant fortement. Ajoutons, entre parenthèses, qu'en ce qui concerne les revendications que le gouvernement belge aura à faire valoir directement, pour les dommages et indemnisations de toutes sortes qui lui seront dus, le rapporteur estime qu'il n'appartient au congrès, ni d'en étudier la question, ni d'en proposer des solutions.Pour élucider complètement le problème, il importe de revoir les dispositions législatives adoptées à la suite des guerres les plus récentes, ou dont furent le théâtre les pays les plus rapprochés du nôtre et en affinité plus grande de mœurs et législation. Quant aux faits mêmes donnant ouverture au droit à l'indemnité, il faudra sérier l'examen des- solutions suivant les catégories de victimes civiles ou militaires, et au point de vue des pertes purement matérielles, suivant la nature des dommages subis. La procédure à suivre pour atteindre le règlement des dommages, procédure aussi simplifiée que possible, doit faire aussi l'objet de l'examen attentif de !a section. Cet exposé bien étudié et, par conséquent, clairement présenté, du mode de travail trac/* à la section, réunit les suffrages unanimes de': l'assemblée. Abordant immédiatement la question du principe de l'indemnité, M. le notaire de Gottal fit remarquer que la catastrophe qui s'est abattue sur la Belgique échappe à toute comparaison avec des faits de guerre antérieurs. Sa thèse, très énergiquement appuyée par M. Smets-Mondez, et qui exprimait du reste le sentiment unanime, peut se résumer 2dmmé suit: J1 ne s'agit pas d'une guerre, 3 an s "laquelle les belligérants peuvent, avec plus ou moins de vraisemblance, rejeter rç-:-iproquement sur l'adversaire les causes "mi-" iales du conflit. Ici la question est simple; depuis l'origine des^ hostilités, l'Allemagne en a fait l'aveu cynique, et nous avons dans le chancelier von Bethîrianrl-Hollweg le " eonfitentem reuin " îuUreco^nait l'injustice flagrante dont la Belgique " neutre et loyale " va être l'objet, et =011 droit absolu à l'indemnisation. Mais il y a plus. Il y a non seulement la Belgique non aggressive, martyrisee et spoliée, mais une Belgique neutralisée de par la volonté même de son déloyâl aggresseur, garant lui-même de cette neutralité. Il y a là au point de vue du principe et de l'étendue les indemnisations, des considérations qu'aucun événement antérieur n'avait donné l'ocCa-51011 d'envisager. Et c'est ce qu'ont compris parfaitement les chefs des gouvernements anglais et français lorsque, en maintes circonstances, ils ont proclamé le droit primor-iial, entier et supérieur de la Belgique. La question des modalités de paiement de l'indemnité par l'Allemagne, fit l'objet de suggestions très intéressantes de MM. Mans, de Fontaine, Gunzbourg, Billiard, Smets, Fosse-laert, Nauts et Huybrechts. Un des points marquant de ce débat fut notamment, pour oarer aux nécessités immédiates de la main l'œuvre, agricole et industrielle, la proposition de réquisitions de matières et d'outils, réquisitions à imposer à l'Allemagne qui a systématiquement transporté chez elle, avec m sans bon de réquisition, tout ce qui constitue l'outillage économique de notre pays. En fin de séance et sur la proposition de M. le rapporteur-général P. Duehaine, il fut iécidé que les divers points du programme élaboré par lui, feraient l'objet de rapports spéciaux, dont la rédaction fut confiée à MM. Dubiez, Bauss, Boey, Smets, de Gottal, Billard, Huybrechts et Duehaine, Pour rappel, vendredi 10 septembre, à 14 J-meures, au- " Polytechnic Institute," 309" Re<rent-street. Réunion de la Section Change. Vendredi 17 septembre.—Mêmes heure et ocal : Réunion de la Section Bancaire. Vendredi 24 septembre.—Mêmes heure et local: Réunion de la Section-"Emprunts et Impôts." -A BANQUE NATIONALE A L'AMENDE La Banque Nationale à Bruxelles a encouru .me amende de 25,000 marks parce qu'un de ses employés avait payé une somme de 2500 rarics au profit d'un Belge qui se trouve à présent en Hollande. POUR L'UNION. CONNAIS TON PAYS. A la suite de notre article d'hier nous avons reçu les intéressantes lettres suivantes: Monsieur le Directeur, Aux exemples nombreux que vous citez de la fusion intime, des Flamands et des Wallons vous auriez pu ajouter l'effet curieux que cela a produit sur certains noms de familles belges à la fois wallons et flamands, tels que: van Pottelsberghe de la Potterie, van der St-een de Jehay, van Yperseele de Strihon, Prayon van Zuylen, etc. Monsieur le Rédacteur, Vous avez pleinement raison. Il est extraordinaire de noter combien souvent les Flamands fils de Wallons, prennent avec ardeur la défense de la cause flamande. Cela témoigne certainement de leur bon cœur. Est-ce que cela ne prouve pas que si on voulait de - part et d'autre discuter la question entre gens de bonne volonté 011 n'arriverait pas à une entente? L'acuité de la querelle des langues est due aux manœuvres de défenseurs qui seraient réduits à néant si tout d'un coup 011 leur donnait pleine et entière satisfaction. Pourquoi des gens qui n'appartiennent pas au monde politique, des gens d'affaires, par exemple, ne se réuniraient-ils pas en un congrès fraternel flamand wallon? ! Vous aviez pu noter qu'un des chefs du mouvement wallon s'appelle Jennissen et qu'il connaît particulièrement la littérature flamande et hollandaise. Monsieur le Directeur, J'approuve pleinement vos réflexions judicieuses sur l'inanité de distinctions racityues aussi tranchées entre Belges. Je suis' pour ma part, aussi fier d'un Godefroid de Bouillon que d'un Jacques van Artevelde, et je 11e comprends pas que dans toutes nos discussions nous perdions de vue nos grands ancêtres qui m'appartiennent tout de même ni à la France, ni à l'Allemagne, ni à la Hollande. Il et vrai qu'on s'est évertué comme à plaisir à atténuer, à amoindrir le sentiment national chez nous. Nous appelons le Téméraire ce grand politique qui n'a pas réussi et dont l'ambition légitime, si elle avait abouti aurait fait de. la Belgique un grand pays. Voilà comment nous sommes. Nous nous dénigrons toujours et j'ai bien peur que les lecteurs de' la présente 11e me trouvent bien puéril. Monsieur le Directeur, Vous auriez pu noter qu'en Flandre comme en Wallonie existent des familles dirigeantes qui se sont " expatriées " depuis longtemps. Les de Hemptinnc sont bien Gantois, n'est-ce pas? Cependant leur lieu d'origine est près de Namur. Et le bourgmestre de Bruges, M. Visart de Bocarmé? C'est un pur Brugeois, dira-t-on. Que non, cette famille est originaire du Hai-naut.Et ainsi de milliers. L'ASSASSINAT ORGANISE. LES LOCALITES BRULEES ETAIENT DESIGNEES D'AVANCE. (CORRESPONDANCE PARTICULIERE DE LA " METROPOLE/') ROTTERDAM, le 2 septembre.—Un de nos compatriotes arrivés ici m'a affirmé de la façon ia plus formelle que la destruction et les .actes de terrorisation commis en Belgique étaient' pour la plupart organisés d'avance. L'esprit .allemand, qui ne laisse rien au hasard, a bien pu prévoir tout cela. Les officiers allemands des premières unités chargées de l'infâme besogne étaient porteurs' de cartes portant indications en noir et en rouge. Certaines localités étaient soulignées d'un trait noir, d'autres d'un trait rouge. Quelle était la signification sinistre de ces traits, on ne le devine que trop. Ces cartes étaient repassées ensuite au commandant d'étape*qui suivait. Elles étaient jointes à un bref rapport sur ce qui s'était passé dans les localités, l'attitude de tels ou tels habitants, leurs réserves en vivres, etc. A ce propos, je crois devoir rapprocher ces faits d'une information que j'ai reçue il y a quelque temps. On s'est étonné en Belgique de la manière splendide dont les Allemands étaient renseignés sur les capacités de certaines maisons en fait de matériel divers, de cuirs, de blé, bref de tout ce qui pouvait être utile à l'armée allemande. Un officier se présentait chez un négociant belge. — Vous avez du cuir ici? — Non; ou bien, un peu. — Ne mentez pas. Vous faisiez un chiffre d'affaires'd'autant. Vous achetiez mensuellement autant. Quand la guerre a éclaté, vous devez avoir en stock autant. Qu'en avez vous fait? Montrez-moi vos livres. Et le négociant atterré devant d'aussi écrasantes précisions s'inclinait, se demandant qui avait pu fournir pareils renseignements. A la réflexion il concluait que lui-même, soit pour des opérations en banque, soit pour s'assurer de nouveaux crédits avait fourni ces renseignements à un agence, l'agence Schimmêlpfeng. Ce n'était jamais qu'à cette agence qui s'adressait toujours à la personne sur laquelle elle était priée de fournir des renseignements que notre homme s'était livré. Et il concluait... trop tard, que nous étions merveilleusement espionnés ! — M. Carton de Wiart, arrivé à Berne avec sa femme, a rendu visite à M. Motta, président de la Confédération, et lui a exprimé les remerciements du gouvernement belge pour tout ce que la Suisse a fait pour les réfugiés belges. — La reine Elisabeth, accompagnée du major du Roy de Blicquy, aide-de-camp du roi Albert, a visité à Paris l'hôpital Anglo-belge du Musée. NOUVELLES DU PAYS. Le représentant belge Camille Huysmans, secrétaire du bureau socialiste international se trouvait de nouveau, dimanche, à La Haye en Vue de régler certaines affaires concernant le dit burèau, on peut en conclure que M. Cam. ( Huysmans a bénéficié d'une mesure spéciale, < car on sait que les Allemands sont d'une : sévérité rigoureuse à la frontière. , ■* * * Voici une liste de quelques condamnations " boches " :— M. Servais Vrithoff, boucher à Namur, rue 1 dé l'Ange, 69, a été puni de 30fr. d'amende 1 bu bien de (5 jours de détention subsidiaire parce qu'il a, contrairement aux avis du ( gouvernement général en Belgique des 1er et , 25 février 1915, fait abattre une génisse à Namur le 30 juin 1915. , M. Eugène Henry, rue Basse-Neuville, 18, . à Namur, a été puni de 3 jours de détention , parce que, le 24 juillet 1915, il se trouvait . encore en rue après 11 heures du soir. En vertu des ordonnances du gouvernement ■ général en Belgique des 1er avril et 1er juillet , 1915, concernant les passeports, M. Jean Stévenart, habitant Nann^r, rue des Brasseurs, 156. a été puni de 25 marks d'amende ou bien de 5 jours de détention subsidiaire parce qu'il \ n'a pas rendu, après l'expiration de la validité, 1 un passeport qui lui avait été délivré le 14 ' juin 1915 pour un voyage de 15 jours à Liège, : St.-Trond et Hasse't, malgré la notice relative j au 11. 6 des prescriptions imprimées sur le dos \ du passeport. En vertu de l'avis du gouvernement général, .publié dans P " Ami de l'Ordre " du 19 mai 1915, M. Edmond Silliard, boucher à Namur, rue de Fer, 7, a été puni de 10 marks d'amende ou bien de 2 jours de détention subsidiaire parce qu'il a, le 11 juillet 1915, à 8 h. 30 de 1a matinée, laissé errer son chien librement et sans muselière dans, la rue de Fer. * # * La semaine dernière les funérailles de M. André Rademecker, le tanneur et fabricant de courroies bien connu, ont eu lieu à Verviers. Les deux fils et le gendre du défunt servent dans l'armée belge. En apprenant la nouvelle de la destruction de sa fabrique à Warneton, il fut frappé d'une attaque d'apoplexie à laquelle il ne survécut que quelques mois. * * # Depuis trois semaines, la ville de Roulers est totalement isolée. Nul n'en sort, nul n'y < rentre si ce n'est un civil chargé du ravitaillement qui'est escorté de deux soldats. * # ■* Roulers est morte, bien morte. N'y passent que les militaires. _ On n'y vend que des cartes postales et des boissons. Il y a quelque temps, le correspondant du " Telegraaf " signalait qu'il fallait faire de la place pour 5000 personnes. Par moment, des convois de civils français indigents arrivent. Dans les régions de Lille, de Roubaix, etc., la misère est atroce. Les plus malheureux sont expedies dans des contrées où la situation est moins désespérée. Ne fris-sonne-t-on pas à penser à la situation du Nord de la France pendant- l'hiver qui s'approche? En général, on a craint en Flandre que 1' Amérique déclare la guerre à l'Allemagne, seul soutien et seul contrôleur en Belgique. Qu'arriverait-il dans ce cas? L'Amérique a fait beaucoup et fait encore beaucoup. * * * A Courtrai, une fabrique travaille encore. Le long de la Lys, l'industrie linière a repris 1 quelqu'activité. Les rouisseurs ont beaucoup 1 d ouvrage. On y travaille comme en temps de paix. Le lin coûte très cher; les Allemands en , achètent beaucoup et certains noms de négo- j eiants en lin doivent être retenus. Grâce au \ travail qui 11'est pas entièrement interrompu, les ménagères de la région de la Lys ont j pu emmagasiner des pommes de terre* et du . charbon pour l'hiver. Les Allemands essayent vainement de capter : la confiance du péiiple: Mais celili-ci 11e veut < rien entendre. * * * L affaire Paternotte, qui a fait si grand bruit, vient d'avoir son dénouement devant le } tribunal correctionnel de Charleroi. On sait que les prévenus avaient interjeté \ appel au jugement par défaut rendu contre i eux le 11 juillet 1915. c Les condamnations suivantes ont été pro- c noncées:— - ^ Léon Paternotte, 4 années d'emprisonne- 1 ment; Camille Paternotte, un an de prison; 1 Zoé Laurent, 2 années de prison. Chacun des prévenus est en outre condamné à une amende de 550 francs ou à un emprisonnement subsidiaire de trois mois. La partie civile obtient 250 francs de dommages-intérêts.Sur réquisitoire du ministère public, l'arrestation immédiate des condamnés a été prononcée.* « * La démolition de i'Hôtel-de-Villc, de Namur, incendié le 25 août 1914 par les barbares teutons, est presque terminée. 11 n'en reste plus que le portique qui, à son tour, aura disparu dans quelques jours. * # # Entre Vladsloo et Wercken, les Allemands ont improvisé ml cimetière où reposent 2500 de leurs soldats. A peu de distance, un autre champ de repos contient les dépouilles de 1500 autres Boches. # # # On nous assure que le nombre de soldats ( allemands inhumés à Haelen est de 3127. ' Mais n'est-ce pas Belges et Allemands qu'il ! faut lire LES ECOLES D'ANVERS SOUS LE ( CONTROLE ALLEMAND. I Après les vacances, qui seront terminées le 20 septembre, les écoles de la ville d'Anvers seront placées sous le contrôle allemand, i — M. Gompers. président de la Confédéra- 5 tion américaine du travail, s'est refusé à en- i tri r en relations avec le Groupe des Amis de S la Paix. Il déclare que ce groupement est une organisation allemande dont le but est de corrompre à prix d'or les dirigeants des associa- < tions ouvrières américaines. ' ECHOS. Jne causerie au Savoy. Devant une salle très bien garnie, M. le îotaire But.aye, président de la Fédération les notaires belges, a fait hier après-midi une :auserie fort éloquente sur la Patrie. Définissant en des phrases enthousiastes ce qui constitue pour les Belges la patrie, mot que nous tvons eu sur les lèvres bien souvent depuis le lébut de cette guerre; M. Butaye nous parle de out ce que nous avons laissé la-bàs, et évoque les souvenirs chers à tous, nous parle du Soi, de la Reine, du drapeau, symbole par ex-:ellence de la patrie, de nos angoisses, de no3 espoirs. Il flérrit le pessimisme, né de l'égo-'sme, et de l'oisiveti, et que seul le travail )eut faire disparaître et régénérer. Ce travail sera pour les uns la défense de la patrie aux iôtés de nos héroïques soldats, et pour les iutres ce sera le dévouement aux œuvres qui s'occupent des malheureux compatriotes •estés au pays. Et à ce propos, M. Butaye îe-ïommande à l'inépuisable charité de tous les issistants ainsi que de tous les Belges en Angleterre la belle œuvre du "Penny Belge," ondée. au profit des malheureux réfugiés l'Ypres en particulier et en général de tous es Belges restés au pays. Une vibrante péro-aison fut saluée de longs applaudissements. La " silver collection " faite après 1a causerie lura sans doute produit une somme fort ron-lelette.ifprès 1915. Notre compatriote M. J. L. Goffart vient de :erminer une remarquable planche lithographique représentant une impressionnante vue i vol d'oiseau d'Ypres en ruines. Cette vue prise du haut d'un aéroplane et agrandie, montre la ville telle qu'elle est actuellement iprès le terrible bombardement par les Allemands—la halle aux draps et la cathédrale îlevant vers le ciel des pans de mur ébTéches ït calcinés, l'hôpital détruit, les maisons en ruines, la statue Vandenpeereboom gisant a 3Ôté de son socle, etc. Cette jolie planche constituera, en un beau tableau mesurant environ 60cm. x 80cm., la plus terrible des iccusations contre la barbarie allemande que out Belge voudra posséder. L'expédition de cette planche en tube cartonné se fait en province au prix de 5s. 6d. et à l'étranger au prix le 5s. 8d., contre l'envoi à nos bureaux d'un mandat de cet import. rhe Belgian Cook Book. Il vient de paraître chez MM. Heinemann, Bedford-street, 21, Londres, un livre fort intéressant et à la naissance duquel tous nos com-Datriotes, dont l'enthousiasme pour la cuisine inglaise est encore assez tempéré, applau-liront vivement: c'est le "Belgian Cook 3ook," dû à la plume fort habile de Mrs Brian Luck. L'auteur de ce livre précieux, dans une ntention de généreuse amabilité, avait lait ippel, il n'y a guère longtemps, aux plus ;xpertes ménagères belges pour qu'elles lui mvoyent des recettes de plats de tous genres lui aideraient utilement les familles anglaises ibritant des réfugiés belges et ne disposant, îors le "pie" quotidien, que de.maigres ressources culinaires. L'appel a porté ses fruits ;t abondamment, de sorte que Mrs Brian Luck i Téussi à compiler un gros volume, contenant es dernières "créations" culinaires, expli-juées en détail dans un anglais excellent et acile à comprendre. Il nous faut rendre îommage tant à l'esprit de désintéressement le nos compatriotes, parmi lesquels il y a plu-iieurs "chefs" expérimentés, qui ont dévoilé e meilleur de leur art, qu'à l'aimable initia-ive de Mrs Brian Luck. Le " Belgian Cook Sook " d'une-' reliure .très discrète mais très ïeureùsé, se vend chez les éditeurs au prix de 5s.'6d. net. )N DEMANDE DES OUVRIERS DANS , LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans 1« toyaume-Uni sont informés que les " Board of 'rade Labour Exchanges " (qui sont les seules utorisées par la gouvernment britannique de >résenter des ouvriers belges aux patrons nglais), ont un grand nombre d'emplois à onférer, surtout dans le industries agricoles et lu génie civil. Des offres de service doivent être faites à la iourse du Traivail la plus proche du domicile; •our l'adresse se renseigner au bureau de postes le la localité Des beiges se ' trouvant dans les asiles de éfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Boiy ses lu Travail qui sont établies dans ces asiles; l'autres Belges résidant à Londres, à la Bo'urse lu Travail à, Aldvvych Skating Rink. ANGL0-BELGIAN TRADE REVIEW Opgane mensuel de la guerre économique 6 PENSE LE NUMERO, 6 SHILLINGS L'AN. S'adresser, 29, Stamford Slr^st, London, S.E. ANNONCES. ~ 9 penco 1» ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.v.p CHAMBRES comfortablement garnies avec rechaud une minute da ia gare et trams; belle situation ^ agreeable.—S'adresser, 7, Palùser-rd., Ba.ons Court DENTISTRY. — "VICTOR" COTÏ LLS~ d'a n v e rs (rue Quelîin). Conr-ultations tous les jours de 2.30 a ô cures.—-Oxiord-street, 351. Téléphone, 2782 Maylair. )N~demande jeune bonne belge; pas nécessaire parler anglais.—Mrs. Langston, 25, Donnington 'ark-road, Hampstead. MARIAGES. DE HULL.—On annonce les fiançailles de Mademoiselle Maria Van den Bergh, fille de Monsieur lenri Van den Bsrgh. Conseiller Communal et Jujr au 'ribunal de Commerce d'Anrers et de Madame Hemi Van en B?rgh, résidant actuellement à Hull, " West Point," i ewland Park. avec. Monsieur llngh Karrcll, B. \ LL.B., olieitor, fils de Monsieur T. F. Farvell, B.A., Re-gistrar oî lie County Court, et Solicitor à Hull, et de Madame T. F. 'arrell. ^[OUS mettons vivement, nos compatriotes en . i garde contre certaines agences do placement d'employé*, ui ne visent Qu'fi leur csoro<iuci de l'argent. Ne versez ci« aut.onnement ou de garantie qu'avec les ..lérsnces les plus crie uses! -ORRESPONDENCE. into tho mon and changed their whole out- individuel initiative exactly as they arc cal!. AU donations, hûwever smail, should be oats) bas be«n obtained mainly by substitut-1 home production of food as upon a hishly look, and that the parcels arrive with great needed in actual warfare. A player does not sent to the Secretary, Munition Workers' Wel- ing them for barley, beans, peas, and roots." organised Arm\ and Navy?—I am, Sir, yours . rp.s-ulfl.ritv. whilf». t.llP. enfïYm Îlllt.hnrif in« r&nrtcr- l.-nnur irVim t lue r.rinrvnoi-i'f i c: /^ninflr ovAont fa ro Hoinrf mont OS "Rri 11 -\n_c-f rant W r> r,T n +l-i^ K/.U« C il,:, x u . û? -i • r ,• . i

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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