La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 06 March. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zs2k64c116/3
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The Newspaper for Belgian» LA MÉTROPOLE I ONE PENNY ■ CINQ CENTIMES I ffiiiîinE• VIJF CENT I»NTINENT WX CENTIME! PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphone : Holhora 212. ABONNEMENT I 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 ch. 25*» ANNEE MERCREDI 6 MARS 1918 No. 65 LA GRANDE GUERRE I Le traité de paix imposé à la Russie AVANCE EN PALESTINE Raids au front Ouest ■La Russie a donc signé la paix di- vonie, de la Finlande et des îles Aland. ftclie, du moins la cinquantaine des Un arrangement spécial sera fait entre [Lués qui ont éprouvé la sotte vanité l'Allemagne, la Russie, la Finlande et la ■mettre leurs signatures au bas d'un Suède pour la non-fortification des îles ■té qu'ils déclaraient accepter les yeux Aland. IL On nous dit bien que le sentiment na- ■ faut avouer que si Lénine et Trots- tional se réveille, que certains socialistes Kont payés par l'Allemagne pour abou- sont atterrés des résultats effroyablement Il ce résultat, ce sont, dans leur gen- négatifs de la politique maximaliste, mais ■des génies. 9ue faire ? iOn ne peut, en effet, imaginer une red- Les Cadets ont publié une protestation Ition plus totale et plus accomplie que disant que toutes les calamités de l'anar- felle qui vient de se terminer à Brest- chie ne sont pas comparables à l'hor- ftbvsk. Non seulement, la Russie aban- reur de l'esclavage du pays et disant que Bine tout ce qu'on veut, mais oe qu'il la défense de la Russie et la conclusion en peste gît par dessus le marché aux de la paix doivent se faire d'accord avec ids du vainqueur. Et, comme si cela les Alliés. Suffisait pas, Lénine et Trotsky, du- Cela, hélas, n'empêchera pas que le rarït ces quelques derniers jours, ont fait 12 mars, le Congrès des Soviets ne soit [bidonner à l'Allemagne des milliers de forcé de ratifier le traité de paix. ions et d'autos, des wagons de muni- Nous n'en voulons pour preuve que le ions. Et voici que la même opération fait de voir les Bolchevistes détruire le 'effectue en Ukraine, où l'Autriche a re- transsibérien, afin d'empêcher le Japon ■j-oar on ne peut décemment dire cap- de venir au secours de la Russie. On lté— plus de 700 canon,s. annonce, en effet, que bien que le Japon ■)n ne vit jamais dans l'histoire un n'ait pris encore aucune décision, les Iroulement plus complet. Le traité de Russes ont fait sauter les ponts du che- wix revisé enlève, en effet, à la Russie, min de fer entre le lac Baïkal et la fron- Hes districts industriels d'une part, "IL- tière chinoise. 1ère" des contrées agricoles, "annexe" Et comme si l'écroulement de la Rus- ■Baltique et livre aux Turcs les champs sie ne suffisait pas, voici la malheureuse prolifères de Bakou et la région de Roumanie acculée par la "victoire" bol- lars cheviste, à acceptée la paix. I Pauvre Russie, désormais sans char- Le gouvernement roumain a, en effet, lente, que vas-tu devenir? Voici, en ef- informé les représentants des puissances ■[résumés, les principaux articles du centrales de sa décision de commencer laite : les négociations de paix. | Article 1. L'Allemagne, l'Autriche- Les Alliés vont bientôt n'avoir plus de Bngrie, la Bulgarie et la Turquie d'une représentants à l'est de l'Europe, puisque fart, et la Russie, de l'autre, déclarent leurs ambassadeurs ont quitté Pétrograde litre eux : Nous sommes résolus désor- et qu'il leur faudra agir de même avec les fais à vivre en paix et en bonne amitié. ambassades de Jassy. I Art. 2. Les nations contractantes met- Rien d'étonnant qu'après pareils suc- pnt un terme à toute agitation ou pro- cès, le Kaiser proclame que la Kultur est location contre le gouvernement et l'Etat sauvée par l'épée; allemande. Il pourrait I leur existence et se chargeront de pro- ajouter, s'il avait un peu plus de sens fer les populations des régions occu- objectif, que cette victoire a été obtenue pfe par les puissances de la Quadruple- autant par les Allemands résidant chez ■ance. les Alliés que par l'armée allemande. | Art. 3. Les régions se trouvant à Nous estimons même que c'est unique- puest de la ligne adoptée et appartenant ment à l'influence et à l'action paralysan- Bcédemment à la Russie cesseront de te des Allemands chez les Alliés que la Btrouver sous la souveraineté de la Rus- victoire de ceux-ci est indéfiniment retardée.La fixation de la ligne dans l'ouest Comme fiche de consolation, nous |fa établie par une commission russo-al- avons à enregistrer une nouvelle avance Pande. Les régions en question n'au- en Palestine. 2.000 mètres de profon- °nt plus envers la Russie aucune obli- deur sur un front de 20 kilomètres. Pon quelconque dépendant de leurs re- Quant aux opérations sur le front pons antérieures avec ce pays. ouest, elles ont été caractérisées par un La Russie s'engage à s'abstenir de raid français pendant une tempête de »ute ingérence dans les affaires intérieu- neige à l'est de la Meuse. *s de ces territoires et à laisser l'Aile- A Calonne, les Français pénétrèrent P^e et l'Autriche déterminer le sort jusqu'à la quatrième tranchée alleman- tifur de ces contrées d'accord avec leurs de sur un bon kilomètre de longueur, filiations. ramenant 150 prisonniers et du maté- B^rt' 4. L'Allemagne et l'Autriche riel. Les tentatives ennemies ont heu- Bffagent, lorsque la paix aura été con- reusement échoué. :luc et la démobilisation russe entière- Du côté anglais, on note le même °®nt terminée, à évacuer les régions si- avantage. Les Australiens entrèrent dans jfes à l'est de la ligne désignée dans les tranchées allemandes de Warneton 3- et de Gapaard (est die Messines) el prirent |fr,t- S- La Russie procédera, sans dé- des prisonniers dans chaque oas. P> a la démobilisation de son armée, v Un raid au nord de Passchendaele fit ;omPris les forces récemment créées par découvrir qu'en plusieurs points, la gar- ,0"j gouvernement. nison allemande avait été retirée, ■«s navires de guerre devront être On signale des tentatives ennemies du ■fportés dans des ports russes et y côté de Lens et de Saint-Quentin, B^r 1US01Î Jl 1o r>nholnf>i/\n nniv n n luî;e°"être.d'ésarnlé^ Le'\bateaux La collaboration interscandinave e appartenant à des nations en > erre avec la Ouadrunle-Allianee de- °n mar|de de Copenhague que le nouveau 'ront être traitic 1 A <- <- rapprochement entre les pays scandinaves, qu'ils se t~ / m6T ^ f,Utaf susdté^par la guerre et inauguré par la confé! ® Russie T Cn i6 C? °!?a rence des ministres, se manifeste de plus en tique ront' 3 jf°ne ,6 "ans ' Arc- p[us par ^es résultats pratiques d'utilité mu- la Co | !nue " être en vigueur jusqu'à tuelle et en premier lieu dans la vie économi- ^ usion de la paix . que et industrielle. ■ ' ,5'. La Russie s'engage à conclu- Dans peu de jours s'ouvrira à Copenhague M. mi;diatement la paix avec le peuple une troisième conférence Scandinave sur B a république ukrainienne et à recon- l'échange des marchandises, conférence dans B1"6 le traité de paix existant entre cet 'jT®'1-6 ,eS C0Ild!îi0ns de cet échange seront H!1 les niiîccon a 1 r\ 1 définitivement fixées. Bance. I„ -S j f>Tî?Ua- rU^. coopération intellectuelle entre les pays Vrl être éva ,r'.'olrp Ukraine de- Scandinaves s'est activée pendant la guerre, tr<|ipes ,rm immédiatement par les témoins les voyages d'étude, entrepris par les Best d SS^S 'Cs £ar^es rouges- li étudiants des trois pays entre les universités e même de l'Esthonie, de la Li- scandinaves. Une amorce à la Belgique La menace de l'annexion 11 apparaît nettement, d'après la presse allemande, que les "propositions" du comte Hertling n'avaient d'autre objet que d'attirer "le gouvernement du Havre" dans des pourparlers en dehors des Alliés. La Germania, l'organe du parti du chancelier, l'avoue, mais, dit-il, "il est peu probable que le gouvernement belge accepte cette invitation amicale parce qu'il est trop redevable et trop lié à l'Entente et, par conséquent, pas libre de négocier avec nous." On pourrait lui répondre que M. Lloyd George comme le président Wilson ont demandé comme notre gouvernement l'évacuation et la restauration totale de la Belgique dans son indépendance et la réparation des dommages causés à notre pays. Mais à quoi bon? L'Allemagne ne veut pas reconnaître la violation du Droit et l'injustice commise. La Germania continue par cette menace : Mais, qu'arrivera-t-il si la Belgique ne saisit pas la main qui lui est tendue? Alors nos troupes, en Belgique, ne seront plus en territoire ennemi et notre gouvernement fe- [ ra certainement tout le nécessaire pour dis-siper (sic) l'impression causée par l'occupation du pays par la force. L'Allemagne sera par là protégée pour ' longtemps contre toute attaque par le ter- 1 ritoire belge (!) et l'Angleterre et la France auront eu pour rien toutes leurs mésaventures.Ce qui veut dire : nous annexerons. La Gazette ' de l'Allemagne du Nord, officieuse, dit que "M. Balfour a déclaré clairement qu'aucune proposition concernant la Belgique ne peut être acceptée par l'Angleterre. Par conséquent, c'est au gouvernement belge à dire la paroie libératrice". M. Hymans l'a dit et une proposition sur cette base serait certainement acceptée par l'Angleterre : Intégrité du territoire métropolitain "i colonial. Indépendance politique, économique et militaire, sans condition ni restriction, Réparations pour les dommages subis, Garanties contre le renouvellement de l'agression de 1914. Le Tœglische Rundschau dit que la rapide intervention de M. Balfour montre que l'Angleterre désire garder l'initiative de l'action dans l'Entente et que, pour cette raison, l'offre directe de l'Allemagne au gouvernement du Havre a reçu sa réponse de Londres. Comme si le gouvernement allemand n'avait pas eu connaissance des conditions de ta Belgique par la réponse du gouvernement belge au Pape ! r> r» L'affaire Schoeller en Suisse On annonce que le Conseil fédéral aurait décidé de ne donner aucune suite à l'affaire Schoeller. Cependant, aucune communica-, tion officielle n'a encore été faite à ce sujet. Le colonel Borel, chargé de l'enquête, avait conclu au renvoi de Schoeller devant la justice. C'était aussi l'opinion de tous les magistrats qui avaient eu à s'occuper de cette affaire. Mais le conseiller fédéral Muller avait, depuis longtemps, manifesté une opinion contraire. A son avis, les actes reprochés à Schoeller n'étaient pas assez caractérisés au point de vue suisse et, d'autre part, étant donnée la haute situation de l'inculpé, le chef du département de justice et police préférerait éviter un scandale. La décision du Conseil fédéral aurait donc été motivée principalement par des questions de politique intérieure. Quoi qu'il en soit, cette affaire n'en restera pas là et, à la prochaine session des Chambres fédérales, qui s'ouvrira au mois de mars, le gouvernement sera mis en demeure de s'expliquer. o o La peur des représailles Au cours de la séance au Reichstag, le député Schultz a fait entendre une protestation contre les incursions d'avions sur des villes ouvertes qui, a-t-il dit, ne servent qu'à attiser des haines réciproques. L'orateur a demandé au gouvernement allemand de prendre l'initiative de pourparlers tendant à amener un accord international interdisant immédiatement les raids aériens en dehors des zones des armées. "Nous avons bombardé Paris et Londres, a dit M. Schutz, nous ennemis ont bombardé Fribourg et d'autres villes; nous sommes quittes. Il est temps d'arrêter ces massacres inutiles." Toujours Footit et Chocolat! La Belgique une et indivisible Contre le Conseil des Flandres Toujours des protestations La Cour de cassation blâmée par Falkenhausen Le gouverneur général von Falkenhausen a I répondu à l'arrêt de la Cour de cassation du 11 février suspendant ses séances sans abdiquer ses pouvoirs en guise de protestation, par une lettre rendue publique où il lui reproche impudemment de faillir à ses devoirs et de manquer de patriotisme. Il prétend justifier l'arrestation et la déportation des présidents de la Cour d'appel et la suspension des membres de la Cour en disant que par les poursuites instituées contre les activistes elle a commis un acte hostile à l'occupant. Falkenhausen avoue ainsi naïvement et officiellement que les activistes sont simplement les agents de la politique allemande. On est très satisfait en Belgique de constater que l'acte de la magistrature belge faisant son devoir légal ait acculé l'autorité allemande à se démasquer. On confirme que les Allemands ont déporté MM. Lévy, premier président, et Ernst et Carez, présidents de la Cour d'appel.Ils avaient arrêté aussi le président Ja-mar pour le déporter mais l'ont relâché pour cause de maladie. Le mouvement de protestation de la population belge contre les menées activistes prend une ampleur prodigieuse. La suspension volontaire de toute activité judiciaire comme protestation contre l'outrage fait à la Cour d'appel de Bruxelles a causé une impression énorme même sur les autorités allemandes. Des nouvelles listes de Conseils communaux et de notabilités protestataires continuent à affluer au Havre, portées nuitamment par des patriotes dévoués à travers les fils électrisés et malgré la vigilance allemande redoublée. Le mouvement de protestation est particulièrement vif en Flandre où les notabilités du mouvement flamand sont parmi les plus ardentes pour flétrir les activistes. Toutes les classes et les autorités sociales y prennent part. On apprend que tous les évêques belges, empêchés de ' se réunir, ont protesté séparément. Le cardinal Mercier a protesté dans une lettre à son clergé lue en tête de son mandement de Carême. Tout le haut commerce an-versois a signé une protestation collective au chancelier ainsi que le Conseil provincial an-versois.L'Université libre de Bruxelles a adressé au Conseil communal de Bruxelles une lettre énergique d'adhésion signée par tous les membres de son conseil d'administration et du conseil académique. Les députés et sénateurs de la Flandre Orientale ont tenu à envoyer une protestation séparée au chancelier Hertling. Tous ces documents multipliés spontanément par copies manuscrites et les imprimeries clandestines, circulent de main en main en de milliers d'exemplaires, excitant partout l'enthousiasme qui fait momentanément oublier les misères et les souffrances de l'occupation. Les autorités allemandes débordées ont pris le parti d'interdire officiellement toute délibérât 'ion sur les questions de politique générale telle que l'autonomie des Flandres et sur les pétitions aux autorités allemandes. Les contrevenants sont menacés d'être punis avec la plus, grande sévérité et conformément aux lois de guerre. C'est un aveu éclatant que l'administration allemande redoute laisser entendre la voix du pays entier dressé contre l'activisme. Les intérêts économiques Lettre du Commerce anversois Toutes lies firmes commerciales, maritimes, industrielles d'Anvers, ainsi que le tribunal de commerce de cette ville ont adressé au chancelier impérial la protestation suivante : Anvers, le 5 février 1918. A Son Excellence le comte von Hertling, chancelier de l'Empire, Berlin. Excellence, Les manifestations auxquelles vient de se livrer le groupe bruyant qui s'intitule " Raad van Vlaanderen " ne pouvaient laisser de provoquer une vive émotion parmi les milieux commerciaux anversois. Après s'être constitué lui-même, sans aucune apparence de consultation nationale, sans même avoir jamais révélé publiquement les nom des personnalités dont il s'était composé, il vient, de sa seule autorité anonyme, de proclamer l'autonomie de la Flandre. Cet acte doit mener, d'après des déclarations expresses, à déchirer notre pays en deux tronçons destinés à devenir deux États distincts. C'est le renversement de la Patrie belge, que nos provinces ont librement organisée, en consécration des liens traditionnels qui les ont unis pendant de longs siècles. C'est le reniement de la Constitution, que notre peuple s'est donnée, de la dynastie nationale à laquelle, librement encore, la très grande majorité des Belges ont voué et gardent une indissoluble fidélité. C'est la destruction du régime de liberté, de progrès, de prospérité qui a valu à notre pays les sympatehies, l'estime et l'admiration du monde. Un grand nombre de vos compatriotes, Excellence, ont joui largement de ce régime parmi nous, en usant ici d'une hospitalité dont ils ont toujours vanté sans réserve, non seulement la correction et la cordialité, mais aussi les agréments et les avantages. Or, nous nous refusons à croire que, même parmi les membres de l'ancienne colonie allemande qui ont passé leur carrière à Anvers et ont vu sous leurs yeux le développement de notre vie politique et sociale, on puisse trouver un témoignage sérieux à l'appui des griefs et des prétentions dont on cherche à justifier les déchirements de notre patrie Ils savent très bien, eux, que jamais n'a existé en Belgique cette population asservie, opprimée, obstinément méconnue dans ses droits les plus sacrés qu'invente et dépeint le soi-disant " Raad van Vlaanderen " en se prévalant de vouloir la libérer et la sauver. Ils savent très bien que, dans ce pays, doté des institutions les plus libres d'Europe, toutes les revendications souscrites par la majorité des citoyens sont assurées d'une réalisation légale. Ils savent très bien, enfin, qu'un soi-di-sant " Raad van Vlaanderen " se réclame en vain des quatre millions et demi de Flamands compris dans la population belge ; que ceux-ci n'ont jamais revendiqué ni la séparation administrative, ni encore moins l'autonomie de le Flandre, mais subissent les longues épreuves des temps présents avec l'inébranlable confiance que la paix leur rendra une patrie intacte, libre, une et indivisible. Dès lors, Votre Excellence ne se surprendra point qu'à la suite de nos corps administratifs légaux et régulièrement constitués par le suffrage populaire, nous opposions la protestation expresse du commerce d'Anvers aux déclarations et aux résolutions qui visent à doter la Flandre d'un sort nouveau. Car, s'il est avéré que la diplomatie, dans tous les grands Etats, tend à s'accorder sur le principe que chaque nation a le droit de disposer de ses destinées, les nôtres ne peuvent être livrées aux caprices d'un groupe infime que notre peuple n'a jamais reconnu, qu'il n'a jamais investi d'un mandat quelconque, qu'il a désavoué dès la première heure et -qu'il reniera avec éclat nous en répondons, le jour où la liberté lui sera rendue. Aussi bien, au point de vue des intérêts économiques que nous représentons plus spécialement, Votre Excellence nous permettra d'invoquer contre la séparation des provinces les œuvres considérables accomplies par l'association de leurs efforts dans un domaine où leurs ressources se complètent de façon presque providentielle. L'Histoire atteste que si, au cours du Moyen-Age, les grandes et opulentes cités commerciales de nos provinces et surtout de la Flandre encore bien plus nettement bilingue qu'aujourd'hui, ont pu porter à un degré de prospérité sans égal leur trafic avec l'Europe entière, elles en furent précisément redevables pour une bonne part à la dualité d'origine et de langue de leurs populations. Celles-ci formaient un trait d'union nature! entre les régions germaniques et romanes qui nous entouraient, sans que des dissensions intestines du chef de différence de race ou d'idiomes les aient elles-mêmes jamais troublées. Depuis lors, les conditions nouvelles des échanges internationaux ont pu faire que des circonstances, particulières à la nation belge, n'ont plus profité dans une même mesure à notre expansion économique contemporaine. Mais il reste le fait considérable, dont tous les Belges ont conscience, que les deux régions historiques de notre pays, Flandre et Wallonie, s'y renforcent admirablement l'une et l'autre pour une action commune, par la diversité même de leurs génies propres de leurs ressources et de leurs activités. La Flandre, avec la riche variété de ses industries textiles, la Wallonie avec ses puissantes entreprises minières et métallurgiques, le port d'Anvers, assurant à chacune d'elles, en dehors de son énorme mouvement de transit, l'afflux des matières premières et l'expédition de leurs produits dans toutes les directions du globe, tout cet ensemble d'installations imposantes, vivantes et fécondes, développées et perfectionnées sans cesse sous l'action des progrès scientifiques et occupant une population ouvrière qui mérite d'être rangée parmi les plus robustes, les plus intelligentes et les plus habiles, tout cet ensemble sur un territoire relativement restreint constitue un appareil économique incomparable. Il a contribué à faire de la Belgique, jusqu'à l'année fatale de la guerre, le pays classique du bien-être pour tous. (Voir suite 3ème page, 3ème colonne)

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