La Métropole

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s.n. 1914, 16 May. La Métropole. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jq0sq8rg0m/
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LA MÉTROPOLE 21e Année ~ No 135 EXXitio" ABO I*JTNT EMK1VT9 O» «Il • • * fr lB " Sli mon » Trol» mois 460 On f abonne 4 tous les bureaux de poste et aux facteurs. ETRANGER, le port en sus. Pouf U HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux de poste, plutôt qu'au tournai même. • le numéro Journal quotidien du matin le niiero ^ Tous les jours 59.ruedes Peignes, Anvers Le dimanche ^ de 4 à 10 Administration: » 3519 d® 10 à 16 CENTIMES pages Rédaction : Téléphone 617 I pages (MH51 ES Annonces : la petite Chronique sportive la ligne ligne . . £r. 0 SO fr- 3 00 Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin IcL • 2 00 Réclames la ligne, » I 50 La Ville id. » 5 00 Faits divers corps td. » 3 00 Emissions Prix à convenir Pour toute la publicité, saul celle de la province d'An» vers, s'adresser à r AGENCE HA VAS : à BRUXELLES : 8, place des Martyrs, à PARIS 8, place de la Bourse. A I nMnDCC • .T* (F. C. Samedi 16 mai 1914 Le Danemark et la Belgique TTne série de près de cinquante traités inventions et accords noua lie au Da-™mark Nous avons même conclu avec ? • „« H»* toutes premières conventions ^nationales ratifiées par ^ Chambres S la conquête de notre indépendance, convention, qui est toujours en vi-date de 1834. Elle est relative au droit 'de succéder et d'acquérir Parmi nos conventions avec le Dano-m„k il faut citer: L'acte d'accession de ^ Belgique au traité international con-«iinant la succession au trône de Dane-A (1852); le traité relatif à l'abolition Sund et des Belte (1887 : Jl convention d'extradition (1876); la dé-claration concernant la protection ré-tiproque des marques de fabrique et de Bommerce (1879); la TOnvention pour ^ règlement pacifique des conflits (1889), ^MauVaooord à ooup sûr le plus important est celui qui a abouti au « Traite $, commerce et de navigation ».signé.il Copenhague le 18 juin 1895 et ratifié quelques jours plus tard par la Chambn et le Sénat. Il débute comme suit; S. M. le roi des Belges et S. M. le roi d< Danemark, animés du désir de faciliter e' (d'étendre les relations de commerce et de na vigation entre leurs Etats respectifs, ont ré polii de conclure un traité à cet effet et on tiommé pour leurs plénipotentiaires, S. M. le roi des Belges, . Son Envoyé extraordinaire et Ministn plénipotentiaire près S. M. le roi de Dane mark, F. baron Daelman ; S. M. le roi de Danemark, Son Président du Conseil des ministres ci ministre des affaires étrangères, K. baron fieedtz-Thott. Suit l'énumération des articles du i traité. Ils sont au nombre de 22 et stipu-: lent notamment: Article 1. — Il y aura pleine et entière [ liberté (le commerce et de navigation entre la Belgique et le Danemark. Les ressortissants de chacune des hautes «arties contractantes jouiront dans e Eovaumc de Belgique et dans le Royaume de Danemark, en matière de commerce d industrie et de navigation, des memes droits, I nrivilècos libertés, faveurs, immunités et 1 exemptions accordés on qui seront accordes ftiix nationaux... . . , ^ 3 _ Lee Belges en Danemark et les Dano\s en Belgique "sont exempts tant du I service militaire de terre et de mer, que du W service dans les gardes et milices nataona- f les. nix Art 5. Un Txiw-vres do l'xme des hautes k oarti'e» ôo«*-Tactaivtes en-fereront sur lest F ©u cVxarpés dans les ports de Vautre ou qui sortiront, quel que soit le lieu de leur dé-oart ou de leur destination, y seront traités bous tous les rapports, sur le même pied oue les navires nationaux. ■ Art. 8 et 9. — L] importation et 1 exportation des marchandises entrant ou sortant. [ de l'un ou de l'autre pays sur navire belge [ ou danois ne pourront être soumises h au-| ©une taxe spéciale. Art. 10 et 11. — Les marchandises entre-! posées ou en transit seront exemptes de tous I droits dans las deux Etats. Enfin le traité contient une série d'ar-■ fcicles relatifs à la clause de « la nation r la plus favorisée ». Les stipulations du traité s'appliquent I non seulement au Royaume de Dane-I mark y compris les îles de Féroé, mais aussi à l'Islande et aux Antilles danoises. I Elles ne s'appliquent pas au Groenland i dont la navigation et le commerce sont réservés au fisc danois. * * * « Nos relations économiques avec le Danemark ne sont pas ce qu'elles pourraient ni ce qu'elles devraient être » nous disait l'autre jour un homme très au courant des choses de notre commerce extérieur. « Le Danemark est un pays agricole; nous sommes un pays industriel; que d'échanges nous pourrions faire l Nos industriels et nos commerçants ont le tort I 'de chorcher sans cesse des débouchés par-| Dii les grandes nations. Celles-ci nous 'étouffent. Orientons nos efforts vers les I petits pays: les nations du Nord, la Hol-■l8i.de, la Suède, la Norvège, le Dane-; mark u bien vers les peuples de l'Orient: la Roumanie, la Bulgarie. Il y a là des mines d'or à exploiter ». Que vaut oe conseil ? A d'autres, plus Compétents de le dire. Quoi qu'il en soit, il est intéressant de jeter un coup d'œil sur les statistiques do notre commerce avec le Danemark. Le t tableau ci-dessous en montre les fluctuations (en francs): Années Importations Exportations en Belgique vers Danemark 1850 4G9,0()0 651.000 1860 7,129.000 1,193,000 1870 5,748.000 1,280 000 1880 1,296,000 2,829,000 1890 1,593,000 12,202.000 1900 1,397,000 7,728.000 1910 6,311,000 12,189.000 1911 5,801.000 15,465.000 1912 4.145,000 ' 16,508,000 Le montant total de nos importations s'élève à fr. 4 millions- 958,009,000; celui de hol exportations à fr. 3 millions l 051,479,000. En comparaison de ces deux | chiffres à ceux du tableau ci-dessus on ' voit qu • notre commerce avec le Danemark entre pour bien peu dans l'ensem^ ble. Aussi le Danemark n'occupe-t-il que Je trente-troisième rang pour les importations en Belgique et le vingt-septième pour les exportations dans l'ensemble des nations qui commercent avec nous. Les ; Progrès constants réalisés depuis quelques années prouvent cependant que des ©fforts et d( la méthode nous conduiraient « de meilleurs résultats. Parmi les produite que le Danemark nous in voie, il faut citer: des animaux Vivants (pour 577,000 fr. en 1912); des poissons (pour 459,000 fr. en 1912); des SKî118 0,109,000 fr.); des peaux brutes /Sa 00 des matières minérales }00 des bois de construction U11,00T fr.); des produits chimiques A 141,000 fr.). La Belgique envoie principalement au ^anemark: du café (793,000 fr. en 1912): ?rlLSU-nï <477'000 fr- ); Peaux brutes et travaillées (742,000 fr.); engrais chimi ques (704,000 fr.); caoutchouc brut (1 million 116,000 fr.); textiles: laines, cotons, chanvre, lin (1 million 616,000 fr. ); huiles végétales (532,000 fr.); cigares et cigarettes (228,000 fr.); fils de laine, de coton, de lin préparés pour la vente au détail (1 million 850,000 fr.); tissus (415,000 fr.); verrerie: glaces, verres à vitres, etc. (1 million 064,000 fr.); métaux: cuivre, étain, fer, acier, plomb (825,00C francs); machines (885,000 fr.); voitures pour chemin de fer et tramways (93,00C francs); automobiles (69,000 fr.); armes (521,000 fr.); cordages (519,000 fr.). En résumé, le Danemark nous envoie surtout des produits d'alimentation et deô matières brutes tandis que nos exportations consistent principalement en produits fabriqués. * * * Pendant l'année 1912, il est entré dam nos ports 11,230 navires jaugeant 16 millions 353,933 tonnes. Septante jaugeanl 100,395 tonnes venaient du Danemark. Quarante-cinq d'entre eux battaient pa-villon danois. Pendant la même année — ce sont lei derniers chiffres connus — il est sorti dv pays 11,214 navires jaugeant 16 million! 3ii>,056 tonnes. Nonante et un jaugean 55,718 tonnes sont partis pour le Dane mark. Soixante et un battaient pavilloi danois. * # # Les lecteurs qui auront lu cette étude -! que le cadre d'un journal a forcémen ' rendue succincte — concluront avec nou . que le Royaume dont les Souverains se i ront tantôt nos hôtes est un pays digne i tous égards de la sympathie de l'Europe Son histoire, le développement politi ! que, intellectuel et économique auxquel: i! est parvenu malgré sa situation géo graphique, l'exiguité de son territoire e le petit nombre de ses habitants montrent qu-> sa population est à la fois sage, in telligente et laborieuse. Les Souverains qui régnent sur un te peuple ont le droit d'être fiers de leurs trône et ceux à qui ils font l'honneui d'une visite ont le devoir de les accueilli] avec tous les égards qu'ils méritent. X. Y. Z. L',/1 dualité Le canal de Panama s'achève Un télégramme de Washington —0 noua apprend que des allèges ont A»! passé le canal de Panama avec des AâLvJL. cargaisons complètes et que très piuuu<uiieauent les grands navires pourront aller d un océan à l'autre sans faire le tour de 1 Amérique du Sud. Il semble que les travaux du canal ont été hâtés pendant ces derniers temps, précisément à cause de la guerre mexicaine qui empêche le trafic sur la voit interocéanique à travers la république de l'Amérique centrale. Le canal de Panamc sera donc ouvert au trafic international longtemps avant la date fixée tout d'abord poua son inauguration solennelle. On sait que h grande Exposition universelle de San-Fran cisco doit avant tout célébrer ce grand évé n©ment mondial et que c'est surtout en pré vision de l'ouverture de la nouvelle voie in terocéanique que le Gouvernement américaii a invita les nations étrangères à venir ad mirer à San-Francisco la grandeur et la puissance des Etats-Unis de l'Amérique du Nord Il est un fait que les travaux du canal d< Panama ont pu être achevés seulement pao une nation aussi entreprenante que celle def Etats-Unis. Si l'on veut se souvenir que ces travaux, y compris la reprise du canaa de k société française, coûtent la bagatelle tte deux milliards de dollars, on peut se faire une idée des ressources que pareille entre prise demande à un Etat. Il est certain, en effet, que les recettes du canal ne suffiront pas à couvrir les frais d'administration, d'amortissement et d'entretien. On prévoit un chiffre de recettes ne dépassant pas 8C millions de dollars par an. Or, les frais d'entretien du canal, des travaux de fortifications, des troupes, etc., et le service d'amortissement et des intérêts demanderont au trésor américain une somme d'environ 120 millions de dollars par an. Il en résulte donc un déficit de 40 millions de dollars que les finances des Etats-Unis auront à supporter. Ceci indique déjà suffisamment que ce n'est pas une entreprise purement commerciale que les Etats-Unis ont faite en reprenant et en achevant le canal de Panama. Ils ont eu en vue surtout leur intérêt militaire et le grand avantage que leur donne le canal pour la dislocation de leurs escadres dans les deux océans. Le Gouvernement des Etats-Unis, après l'achèvement du canal, peut à chaque instant disposer de tous ses navires dans lee deux océans indistinctement. La traversée du oana.1 doit se faire en douze heures, c'est-à-dire en assez peu de temps pour concentrer sur l'une ou l'autre côte des Etats-Unis tous las navires de guerre dont se compose la flotte. Les difficultés techniques qu'il a fallu surmonter pour l'achèvement du canal ont été très grandes, comme on le sait. Elles résultent de la nature même du terrain et de la différence de niveau entre le lit du canal et les deux océans qu'il unit. Cette différence de niveau est près de trente mètres. Pour la surmonter, il a fallu construire des écluses puissantes au nombre de six, dont le passage demande assez bien de temps. On l'évalue à environ trois heures sur les douze que dure toute la traversée du canal. Chacune de ces écluses a environ 300 mètres de longueur. Les travaux de terrassement ont été particulièrement difficiles à l'endroit où le canal passe la Culebra, la montagne qui traverse tout lo pays du Nord au Sud et qui aux endroits les moins élevés, atteint encore une hauteur de 102 mètres. C'est une tranchée d'une quinzaine de kilomètres de longueur que l'on a dû percer pour donner pas-; sage au oa-nal à travers les rochers de cette; montagne. On connaît les principaux chiffres relatifs; au canal. Sa longueur est de 78 kilomètres. Sa largeur varie entre 91,4 et 360 mètres. L'endroit le moins largo est formé par le passage à travers la C/ulebra. La pro-fon-rleur est de 12,50 mètres, c'est-à-dire qu'elle est suffisante pour livrer passage aux navires du plus grand tirant d'eau. Il est naturellement très difficile de prévoir maintenant quelles seront les consé-r|nonces de l'ouverture du canal de Panama pour lo commerce international. Des hypothèses assez risquées ont été formulées à cet Bgard et on a cru pouvoir prédire un changement complet des routes que, prendraient les navires servant le commerce international ou mondial. Les hommes plus particulièrement compétents en cette matière n'ont pas réussi à se mettre d'accord au sujet de leurs prévisions et tout ce que I on peut en i-etenir, ce sont les indications concernant le raccourcissement considérable de la route navale entre l'Europe et les ports de l'Amérique oocidentale. Les ports de 1 océan Pacifique se trouveront considérablement rappro-hés de nous, mais c'est toi l'on peut dire pour le moment. Dans la marine allemande, par exemple, on affirme que la route par le canal de Suez restera toujours la plus courte pour les navires allant de Hambourg en Asie orientale. La route entre Hambourg et San-Francisco san» doute se trouvera raccourcie de 5777 milles marins et celle de Samoa de 4971 milice, mais il est probable que ce soit le seul avantage que la marine allemande tirera de l'ouverture du canal. — J. Joerfl. Notes Politiques Nihilisme sénatorial i Les enfantillages continuent. Les gauches sénatoriales ont fait hier, tout comme na-> guères celles de la Chambre, leur petite re-j traite sur lo Mont Aventin. Les trois quarts - du pays ne s'en doutent même pas et se i contenteront d'applaudir au vote définitif de la loi scolaire. Il serait difficile de découvrir un côté tragique quelconque à une manifestation qui, " pour ' isolite qu'elle soit, n'émeut exaote-k ment personne. i Cependant, il ne faut pas laisser passer " inaperçue cette affirmation nouvelle de la do-1 cilité du parti libéral aux injonctions socia- ■ listes. Elle se recommande à l'attention par ■ son inconséquence et son extraordinaire ab-5 surdité. La retraite de la gauche sénatoriale si-' gnifie en tout cas que cette gauche approuve 1 on n'ose désavouer l'œuvre parlementaire so-" cialiste depuis le mois d'octobre dernier : l'obstruction et le sabotage législatifs sous toutes leurs formes. ; Vous gardiez peut-être encore cette vieille opinion qu'en pays parlementaire la législa-' ture sert à faire des lois. L'expérience des derniers temps prouve, qu'aux yeux des socialistes, la législature doit plutôt servir à empêcher d'en faire. Or, je veux bien ne me surprendre de rien de leur part. Mais je me demande comment la gauche libérale du Sénat peut donner dans ce panneau et s'atteler avec une si absolue insouciance à l'œuvre de son propre anéantissement. En approuvant de son dernier geste la campagne de la gauche socialiste depuis près de huit mois, elle admet que le Sénat puisse être devenu un rouage inutile, superflu et dès lors condamnable. C'est la thèse socialiste. La gauche libérale la justifie en fait, tout en la repoussant avec éclat quand elle veut faire croire que le gouvernement méconnaît son rôle de première Chambre. Il est évident pour tout homme sérieux que le régime introduit et pratiqué par l'extrême-gauche dans le débat scolaire rend illusoire, impraticable la mission assignée au Sénat dans l'œuvre législative. Il est évident qu'à priori, pour ne pas se laisser duper par l'obstruction socialiste, la majorité sénatoriale ne pouvait admettre une modification quelconque au texte voté par la Chambre, renvoyer h celle-ci le texte modifié - et risquer de voir l'obstruction brutale et sté- • rile reprendre de plus belle. Il est certes évident, enfin, que cette attitude était imposée à la droite par la gauche même, comme elle serait imposée à tout parti gouvernemental de nuance quelconque, résolu à ne pas se laisser réduire et étrangler par une opposition anarchique. La gauche sénatoriale libérale a donc tenu à approuver les socialistes d'avoir créé une • situation où, par la force aveugle des choses, le Sénat ne pourrait plus être qu'une machine à entériner, incapable de prendre une initiative, d'introduire un amendement d'amener une transaction. Quand on a entendu MM. Goblet, Hanrez et consorts reprocher au gouvernement de méconnaître le Sénat, ses droits, sa mission constitutionnelle et que l'on voit ces mêmes hommes emboîter ensuite avec une si inconcevable complaisance lo pas des politiciens dont le programme immédiat comprend la suppression du "Sénat et tout ce qui peut la précipiter, on se demande une fois de plus où ces bons libéraux ont leur pauvre tête, comment ils s'en servent et si leurs hommes d'Etat ne sont pas simplement des nihilistes inconscients? Voilà bien le spectacle qui convient à une veillée électorale : les deux gauches du Sénat menées par Lekeu l Un passant. Les curieux à Anvers En tout tenips, en tout lieu, les quais, les ponts, les jetées, ont exercé sur les passants un attrait particulier et les ont retenus, curieux et attentifs, le long de leurs parapets. Que regardent-ils, tous ces flâneurs sur les promenoirs, en face de l'Escaut. Le mouvement intense de la rade, une barque qui passe, une mouette qui vole en effleurant les eaux, moins que cela peut-être; tout simplement le courant qui se heurte et se brise en écumant contre les flancs du vieux bateau de passage, le recul du remous le long de la rive, un tourbillon qui se oreuse sur un point ae la surface liquide, les plis mobiles jet le miroitement des flotsP Regardent-ils ou rêvent-ils? Cette sorte de curiosité qui se porte, non sur des objets volontairement choisis, niais sur tous ceux que le hasard nous présente, n'a pas échappé à la critique des moralistes. Plutarque la blâme ; il y voit un penchant dangereux, et conseille de s'en corriger. Sous un certain rapport, Plutarque a raison: la curiosité que l'esprit ne dirige pas et qui devient une habitude, est une dissipation, un gaspillage^ de nos facultés. C'est entendu, nos sons doivent être subordonnée à notre raison ; nos oreilles et nos yeux nous appartiennent, nous no devons pas leur appartenir. Mais sera-t-il interdit de leur accorder quelques instants de liberté, de courir un peu à l'aventure et de battre à leur gré les buissons au cours d'une capricieuse i promenade? Ce sont des braves gens, les curieux qui s'amusent aux spectacles inattendus qu'offrent gratuitement la rue, les magasins, une < rivière, le ciel, ou l'élévateur, profilant su- < bitement sa masse noire en travers le Steen. ( C'est le délassement et le plaisir, peu coû- i teux, non seulement de beaucoup de nos compatriotes,mais encore de pas mal d'étran- < gers, pes ourieux par excellence! < Echos LA VILLE Programme de la journée : FETES ET CONFERENCES Grand festival de mal. — A 8 heures, dans la salle des fûtes du Jardin Zoologique, première audition. La Femme contemporaine. — A 3 heures, en la salle des fêtes de la ville, place de Meir, ouverture de l'exposition. COURS Berlitz School, 8, Melr — Langues vivantes. Le roî Christian à Anvers Nous l'avons dit, c'est le 21 mai que notre souverain conduira le roi Christian de Danemark à Anvers. Les souverains quitteront Bruxelles-Nord à 1 h. 1/2 et arriveront à Anvers-Quai à 2 h. 1/4. Ils s'embarqueront directement sur une, des anciennes malles pour faire une excur-' sion sur l'Escaut. La visite aura lieu dans le plus strict incognito.Tandis que le souverain danois séjournera à Anvers, les deux rein os visiteront Bruxelles en voiture. Pour les Sœurs des hôpitaux C'est donc demain que |es religieuses infirmières fêteront le septième centenaire, de l'existence de l'ordre, et en ce jour heureux la population anversoise aura l'occasion d'exprimer aux Sœurs des hôpitaux La reconnaissance que mérite leur dévouement sans bornes. A 4 heures de l'aprcs-midi, il y aura, à l'hôpital Sainte-Elisabeth, une" séance solennelle, présidée par S. Em. 1^ -ardinal Mercier.A 6 heures du soir, un sermon de circonstance sera prêché a la cathédrale, après quoi sera chanté le « Te Deum ». La salle de l'hôpital sera sans doute trop petite dimanche pour contenir la foule qui viendra rendre hommage aux: religieuses infirmières.Concours de Rome d'architecture Nous avons renseigné le résultat de l'épreuve préparatoire de ce concours, dont les travaux sont en oe moment exposés dans les locaux de l'Académie, rue Venus. Ce résultat, nous croyons devoir le souligner d'une manière toute particulière, parce qu'une fois de plus il confirme toute la supériorité de l'atelier d'architecture que dirige à l'Institut Supérieur des Beaux-Arts? M. l'architecte Léonard Blomme. On le sait, à l'épreuve définitive du concours, qui s'ouvre le 115 juin prochain,' huit concurrents prendront part. Sept de ceux-ci appartiennent à l'Institut Supérieur. Jamais jusqu'ici proportion aussi écrasante n'a été atteinte. Et c'est avec la plus entière confiance que le succès final peut être escompté. Dans a 's les^cas, noiis formons des vœux pour que celui-ci, une fois de plus, consacre l'incontestable mérite de l'enseignement professé à l'Institut Supérieur par M. L. Blomme. Les " indignés „ Il parait que r opinion libéral© n'est pas si surexcitée que ça, et que 1' a épouvantable tyrannie » du Gouvernement catholique, n'empêche nullement, comme on nous le luisait croire, la masse des citoyens anticatholiques de boire, de dormir et de s'amuser. Ils ne s'amusent que trop, au contraire, s'il faut en croire la lettre d'un t vieux libéral » — toujours délicieux ces c vieux libéraux » qui écrivent dans les journaux! — lettre qu'insère 1' o Etoile belge ». En voici un extrait: a Un vieux libéral, qui ne voit pas le présent en rose — il n'a pas tort — nous envoie la lettre suivante, dont le ton est rude, surtout pour certains de nos amis : o Depuis quelque temps, il semble de bon » ton de se désintéresser do la politique. » Le motocyclisme, F automobilisme, les » courses pédestres, les sports on un mot ab-» sorbent toute l'attention et tous les loisire » de beaucoup de gens appartenant à l'opi-» nion libérale. La politique ne leur dit rien » et l'avenir clu pays ne paraît leur causer » nid souci. » Le « vieux libéral » continue sur ce thème et s'efforce de réag'r contre l'apathie de ses amis en montrant sous toutes ses faces le « péril clérical ». Il faut croire que la masse, même libérale, ne croit décidément plus à cet épouvantai! et ne se trôuve pas trop mal du régime actuel. Aussi préfère-t-elle l'automobile et les sports. Et ce ne seront pas les o vieux libéraux » qui applaudirent à la loi de malheur ot à la persécution religieuse de 1879 qui la feront changer d'avis 1 Parc Cogels Terrains à bâtir. Prix avantageux. Dimanche 17 mai, entrée publique, couvre de la tuberculose. Dans la paroisse du Kiel Demain, dimanche, à deux heures et demie, la paroisse de Sainte-Cathérine au Kiel sera en fête Il sera procédé notamment à la bénédiction de3 nouvelles orgues, qui sont magnifiques, aux dires des connaisseurs. Après une audition des oeuvres des grands maîtres de la musique religieuse, la chorale Pie X d'Anderlechtj qui s'est déjà distinguée dans plusieurs concours, exécutera divers morceaux à 4, 6 ou 8 voix. Le maître carillonneur Jef Denyn égavera le Kiel après la cérémonie, en faisant chanT ter le carillon de Sainte-Cathérine. Il y aura foule à Sainte-Catherine demain. Les malices du " Journal de Liège „ Nous avons relevé que le a Journal de Liège» avait reproché aux catholiques'd'avoir précipité l'examen et le vote de la loi sur les assurances sociales dans un but d'électora-lisme. Il avait oublié que la discussion avait été précipitée par ses propres amis. Le « Journal de Liège » écrit aujourd'hui: a Comment se fait -il que M. de Broque-ville se soit laissé dicter sa conduite par une majorité qui ne comprenait que cinq membres de la maiorité, lui qui dispose à la Chambre d'une majorité de 16 voixP »... M. de Broqueville a vu un intérêt électoral à obéir au « sic volo sic jubeo » de M. .Vandervelde. » La o Gazette de Liège » répond : « Quand M. de Broqueville use de sa majorité pour repousser les suggestions des gau-ïhes, on l'accuse de sectarisme. Quand il xe s'oppose pas aux suggestions de ses adversaires, c'est de l'électoralisme qu'on lui •eproche. Nous pensions cependant que juand l'opposition demande quelque chose, ;'est avec le désir sincère de l'obtenir. S'il 5 m est autrement, que le « Journal de Liège» « îous le dise. 1 » Mais il conviendra que faire une proportion avec le ferme désir de la voir repous-er, q'eart bien .un comble d'électoralismel » s Un scandale clérical La presse cartelliste fait un tapage d'enfer autour de t fyaudes électorales » qui se seraient passées dimanche à Lille et que nous avons rapportées d'après les dépêches qui n-as sont parvenues à ce sujet. A entendre les feuilles libérales et socialistes toute une armée de « moinillons » et de « petits frères » belges dûment stylés par une organisation ayant son siège à Tournai aurait traversé la frontière munis de « fausses cartes » d'électeur et aurait été « truquer » les élections de Lille, transportant sur le territoire de la république illustrée par le meurtre de M. Cal-m'ette a toutes les horreurs du vote plural » tel qu'il est pratiqué en Belgique a pour le plus grande gloire de l'Eglise ». On devine quels développements faciles la presse cartelliste tire de ce thème pour impressionner les électeurs à la veille de la consultation du 24 mai. Le malheur, c'est qu'elle exagère. On s'en rendra compte lorsqu'on aura lu le compte-rendu fidèle de la première phase de l'instruction judiciaire ouverte pour examiner les faits en cause, et que voici, très exactement: M. Gobert. juge d'instruction, a entendu mardi après-midi le Frère des écoles chrétiennes. Arthur Gallet, et le tailleur d'habits, Decloedt. Tous deux étaient assistés de leur défenseur, Mtre Parmentier fils. Le Frère Ga-i'let déclara qu'il était électeur à Annappes, mais habitait momentanément à Bruxelles. Il vint à Lille samedi soir. Dans la matinée du dimanche, il se trouvait à Annappes, dans le cabinet de travail du Frère Cyrille^ lorsqu'il aperçut sur une table quelques cartes d'électeurs. C'étaient des cartes que d'autres Frères avaient laissées là après être venus voter le 26 avril. Pensant qu'il pourrait rencontrer en ville les titulaires de ces cartes, il les prit et se dirigea vers la gare. N'ayant pu joindre ceux qu'il pensait devoir rencontrer, il se décida alors à aller voter pour eux. Répondant à une question du juge, le Frère Gallet déclara que les deux cartes que l'on trouva sur'lui appartenaient bien à deux Frères, les Frères Fructile et Frumence, qui avaient le droit de voter. Ces deux électeurs étaient venus voter à Lille le 26 avril et ils devaient revenir le 10 mai. Le Frère Gallet pensait bien les rencontrer à la gare à leur descente du train de Bruxelles.^ Il ajouta aussi qu'il avait refusé de signer le procès-verbal du premier interrogatoire que lui'avait fait subir dimanche le commissaire de police,' parpe qiie ce procès-verbal lui prêtait des propos qu'il n'avait pas tenus. Le tailleur d'habits Decloedt, entendu à son tour por le magistrat, raconta que son métier l'obligeait à de fréquents déplacements. Les billets de chemin de fer qu'il avait en poche étaient des coupons de retour qu'il n'avait pas eu à utiliser. ... Se trouvant à Annappes le 10 mai, il vit, lui aussi,- des cartes d'électeurs sur le bureau du Frère Cyrille qui. à ce'moment, était absent. Toutes ces cartes avaient été utilisées par les Frères qui étaient venus voter le 26 avril. Ne voyant pas revenir ces électeurs, le tailleur, qui n'est nullement un Frère, décida d'aller à leur rencontre et se munit de sept cartes. U est à noter que toutes les cartes qui fiir'en1 trouvées en sa possession, ainsi d'ailleurs que celles saisies sur ses oo-détenus, n'ont été utilisées qu'une seule fois et ce par leurs titulaires eux-mêmes le 26 avril. Elles n'ont été écornées qu'une seule fois, n'oilt pas été présentées aux urnes le 10 mai et n'ont pu, par suite, fausser le scrutin. En résumé, il est question, non d'une armée de moines, mais d'UN SEUL Frère de la Doctrine chrétienne et d'un laïc. Tous deux sot lj électeurs français, légalement domiciliés en France mais habitant momentanément la Belgique. Il n'est pas question de fausses cartes. Celles qu'on a trouvées sur les deux inculpés appartenaient parfaitement à des électeurs et n'avaient été utilisées qu'une seule fois, le scrutin n'a donc nullement été faussé. Enfin, toute cette affaire s'est passée sans que les directeurs de la congrégation d'Annappes en sussent quoi que ce soit. Voilà, très exactement, ce qui résulte de la première enquête. On voit que, si une tentative de fraude a eu lieu — et nous la réprouvons énergiquement — elle n'a nullement l'ampleur que prétend lui conférer la presse libérale. Il s'agit de deux faits, et de deux faits isolés, répréhensibles certes, mais qui n'ont eu aucune conséquence, sinon celle de permettre au gouvernemnt blocard d'accentuer sa politique sectaire et de fermer l'établissement d'Annapes sous le prétexte, RECONNU FAUX, que le supérieur aurait donné au Frère Gallet des cartes d'électeur 1 Mais l'affaire aura d'autres conséquences dont les journaux cartellistes se gardent bien de souffler mot. Une enquête judiciaire a été ouverte. Elle sera complète. Et l'on verra bien de quel côté se trouvent les fraudeurs. Dès à présent, on peut s'en rendre compte à la lecture des feuilles du Nord français qui ne sont pas les organes officiels du gouvernement. Qu'on en juge: . Nous espérons, écrit la « Dépêche i de Lille, que tous les journaux de Lille se rallieront à cette manière de voir et réclameront la lumière pleine e- entière et dan» tous les coins, même et surtout dans certains cabarets o' il n'y a pas deux chambres à louer et où l'on trouve dix, quinze vingt et jusqu'à trente électeurs électoralement domiciliés, ce qui devrait attirer l'attention au moins de la commission d'hygiène et du service des garais.Ah I messieurs, vous voulez une enquête ; nous aussi, ot nous allons probablement nous assurer si on la fait sérieusement. Mais vous verrez que cette belle ardeur va s'éclipser rapidement.L' « Echo du Nord », feuille de gauche, non inféodée au socialisme officiel, n'y va pas non plus de main-morte : L'enquête, dit-il, doit être complète. U faut qu'elle se fasse dans tous les bureaux de vote, sur toutes les listes d'électeurs et, au besoin, lans toutes les mairies des communes en ;ause. Et que ce soit à Lille, à La Made-eine », Hellemmes, ou à Mons, qu'on découvre des fraudes, il faut que oes fraudes oient également réprimées. On pourrait même saisir l'occasion de vé-"ifier? par de minutieux pointages, si dans certaines circonscriptions des électeurs ne ont pas inscrits dans plusieurs communes, :e qui fausserait encore plus le scrutin que e vote par procuration. Le « Progrès du Nord » opine dans le même euat .1 1 on en uilru, ton«mo " ) la tâche des enquêteurs sera plus longue et plus difficile qu on ne l'avait d'abord supposé. Le bruit dont nous nous sommes faits hier l'écho paraît devoir se confirmer. Et les personnes dont nous avons enregistré. % titre documentaire, les déclarations, apportent maintenant des précisions qui sont pour le moins troublantes. Elles racontent qu'UN DEPUTE SOCIALISTE aurait emprunté, — si l'on peut dire, — à un de ses collègues, sûr de la victoire, un assez fort contingent d'électeurs, — des électeurs éprouvés qui ont quitté la circonscription du député* invincible, — et seraient venus voter dans la circonscription du député menacé, assurant ainsi son succès. Le nombre des électeurs d'une commune voisine de Lille SE SERAIT SOUDAIN ACCRU, .grâce à ce subterfuge, dans des proportions étonnantes. Les enquêteurs officiels ne manqueront pas de contrôler cectte curieuse allégation. Car le grand public foncièrement honnête, qui répugne aux tripotages, quels quMls soient et d'où qu'ils viennent, a besoin d'être rassuré. U commence à s'impatienter.«U ne faudrait pas lasser sa patience. Enfin, prenant texte d'une lettre adressée à 1' « Echo du Nord » et par laquelle le maire d'Hellemmes demande qu'une enquête soit faite sur les listes électorales de la troisième circonscription, la « Croix » pose la question suivante : Ne pourrait-on pas savoir comment il se fait qu'à Hellemmes, où il y avait, en 1912, 13,000 habitants et 2,750 électeurs, il y a en 1914 13.700 habitants ot 3,570 électeurs, SOIT UNE AUGMENTATION DE 700 habitants et... de 720 électeurs? AUTANT D'ELECTEURS NOUVEAUX QUE DE NOUVEAUX HABITANTS 1 On le voit, si on peut reprocher à DEUX catholiques d'avoir TENTE une fraude, à l'aide de cartes d'électeurs empêchés de votei mais PARFAITEMENT EN REGLE, il y s peut-être eu DES CENTAINES DE FRAUDES qui opt faussé plusieurs scrutins ar bénéfice des radicaux et des socialistes. Les enquêteurs auraient le devoir de le« tirer au clair. Mais, de même que les journaux cartellistes de Belgique observent à leui sujet lo plus unanime et le plus parfait de« silences, il est infiniment probable que le* autorités les ignoreront pour frapper exclusivement des catholiques. C'est dans l'ordre. Les honnêtes gens de tous les partis, cependant, ne s'y laisseront pas tromper. Quercus. EXTÉRIEUR Franci Les fraudes électorales à Lille Lille, 14 mai. — Lo commissaire aux délé gâtions judiciaires se trouvait à La mairie d< Lille au moment do la fermeture des bu reaux et y a saisi le registre contenant le< listes électorales. Pour la revision de la constitution Une proposition de M. Lasies Paris, 15 mai. — M. Lasies, député de Pa ris, vient d'adresser au président du Consei une lettre l'informant qu'il l'interpellera i la rentrée sur l'urgence qu'il y a pour U Gouvernement de proposer la révision de la Constitution, pour rétablir enfin dans la République la responsabilité et l'autorité qu seules peuvent rendre aux classes laborieuses la tranquillité et l'ordre. Autriche-Hongrie La santé de l'Empereur Vienne, 15 mai. — Le bulletin concernant la santé de l'Empereur dit que le sommeil n'ayant pas été troublé cette nuit, a été réparateur et que l'état général s'en trouve amélioré. Allemagne AU REICHSTAG Discussion du budget des affaires étrangères Berlin, 15 mai. — On continue la discussion'-en deuxième lecture du budget des Affaires étrangères. 'Le député socialiste Bernstein prend la parole. Il demande au secrétaire d'Etat s'd compte publier un livre blanc sur les derniers événements des Balkans. Il se plaint qu'aucune communication directe n'ait été raite au Reichstag à l'occasion du renouvellement de la Triplice et de l'attitude de l'Allemagne dans la question de l'annexion de la Bosnie. L'avenir de l'Albanie ne le trouve pas optimiste. Derrière le mouvement insurrectionnel, il y a le Gouvernement grec. Ire devoir de l'Europe eut été de représenter les principes de l'égalité des peuples. Le prince Lowenstein-Werthein (Centre) s'élève contre une affirmation de M. Bernstein et accuse l'Angleterre d'avoir donné l'exemple des armements à outrance pour la marine. Si le voyage récent du roi d'Angleterre à Paris n'a pas amené la transformation de la Triple Entente en alliance, nous n'avons pas à en tirer de conclusions favorables. Une flotte allemande forte est la condition de nos bons rapports avec l'Angleterre. Pour la France, nous sommes prêts à entretenir avec elle des rapports amicaux et nous lui avons donné assez de preuves de nos sentiments pacifiques, mais nous avons appris que nous ne devions pas lui imposer notre amitié. Bornons-nous a une attitude correcte et affable. Nous ne voulons pas abandonner nos intérêts autorisés seulement pour ménager les souvenirs désagréables de la France. L'orateur déclare n'avoir rien à dire contre la Légion étrangère mais, dit-il, nous avons lo droit de prendre toutes les mesures pour que les Allemands n'y soient pas entraînés. Nous suivrons aussi naturellement, à l'avenir, avec attention, les progrès militaires russes, bien que ces armements ne donnent lieu à aucune inquiétude. L'orateur rappelle la campagne récente à laquelle oes arguments ont donné lieu et accuse la presse russe d'avoir commencé cette campagne d'excitations contre l'Allemagne. Pour ce qui est du renouvellement de nos traités de commerce avec la Russie, continue l'orateur, nous devons être prêts, bien que la Russie ait plus à perdre que nous dans une guerre douanière. On a contesté, ajoute-t-il, Ta solidité de la Triplice, mais nos rapports aveo l'Italie n'ont pas été touchés. Nous n'avons eu avec elle aucun conflit. L'orateur termine en proclamant la valeur de l'alliance avec l'Autriche, tout en reconnaissant* qu'il est possible qu'elle ait plus de valeur pour l'Autriche que pour l'Allen1 aenc. Le député Riehthofen, national libéral, doute que l'on puisse toujours éviter les heurts avec la Triple Entente, comme on est arrivé à le faire jusqu'à présent. Ii® France, flans sa politique coloniale, a toujours rencontré le bon vouloir allemand ; même en Asie Mineure, elle paraît avoir fait uns bonne affaire. L'orateur se félicite des déclarations de M. von Jagow touchant la Légion étrangère, et soufaite que les rapports avec l'Angleterre 3ontinuent de s'améliorer. Après un discours de M. Heckscher, progressiste, la discussion générale est close. On passe à la discussion du budget de la Chancellerie. Italie L'Italie et la question albanaise Rome. 15 mai. — A propos de l'entretien de M. ai San Giuliano avec le présidern* du Consil albanais, le « Corriere d'Italia» écrit* En Italie, on n'a_ jamais pensé à soutenir le projet d'autonomie de l'Epire. Cette autonomie compromettrait gravement l'autorité, la sûreté ot l'intégrité de l'Etat. albanais, M. di San Giuliano a aussi confirmé que l'Italie et les autres puissances sont décidées à faire attribuer à l'Albanie la petite île de Sasen actuellement occupée par le» Grecs. Albanie LA REVOLTE DES EPIROTES Les négociations de Corfou Vienne. 14 mai. — On mande de Corfou à la « Correspondance Albanaise' »: Les négociations entre la commission international# et les représentants épi rotes ont réalisé d<* progrès dans ce sens_ qu'on est déjà arrivé a une entente sur plusiers points. Les pourparlers se poursuivent au sujet des questions non encore résolues. Le prince à Scutari Durazzo, 14 mai. — M. de Trotha, maréchal de la Cour, est parti pour Scutari poui préparer l'arrivée du prince dans cette ville. Turquie Le discours du Trône Constantinople, 14 mai. — Le discours du Trône p^rle brièvement des derniers événements, des nécociations pour la paix, de 1» marche en avant des troupes impériales à An-drinople. Le discours rappelle le protocole de Londres, lo sort des îles de l'archipel, les échanges de notes entre la Porte et les puis* sances et exprime le reçret de l'impossibilité d'accepter leur décision. Tout en reconnaissant le désir de maintenir la paix, l'Empire ottoman fera tous ses efforts pour parvenir à l'obtention denses droits. Le discour» espère que l'Italie restituera prochainement les îles conformément au traité de Lausanne. Il rappelle la nécessité de soumettre l'administration des viilayets à l'inspection et à un contrôle sévère. Le discours fait mention de 'a nomination d'inspecteurs généraux. Il rappelle les concessions de chemins de fer afin •le donner aux provinces une vie nouvelle. L» -iernière guerre a démontré la nécessité ab-, solue de posséder une flotte puissante. Poui assurer les progrès de l'armée et de la flotte, 'a Porte a eu recours à des spécialistes étrangers. Le discours signale la situation financière de l'Empire ottoman profondément éprouvée. Grâce à l'appui amical du gouvernement un emprunt a été conclu à Paris, en vue de liquider la dette flottante. En vue de faire bénéficier l'empire de sources de revenus, des négociations ont été engagées avec certaines grandes puissances.T.-os négociât ons avec la France ont abouti. Celles avec l'Angleterre sont près de se terminer. Le gouvernement a l'espoir que des accords seront conclus aussi avec l'Allemagne et la Russie. Notre politique étrangère fondée sur le principe de l'entière sauvegarde de nos droits > jointe au respect des droits d'autrui comporte comme par le passé des relations cordiales avec les puissances amies. Les sentiments réciproques de concorde et de paix ( font constater de tous côtés que la situation ' au point de vue extérieur se présente plus se* ; reine et plus satisfaisante. Le discours se termine en exprimant le désir que la chambre parachève rapidement les modifications à la Constitution, les budgets, les traités de paix, les lois provisoires. Les efforts du gouvernement porteront sur le principe que les affai-1 res publiques soient dirigées avec vigueur et persévérance. La Grèce en Thrace Une démarche du patriarcat Constantinople, 15 mai. — On dit que le4 conseillers du patriarcat œcuménique onfr décidé de faire une importante démarche au ■sujèt de la Thrace. Us adresseront aux puissances une déclaration portant qu'aucuns amélioration ne s'est produite et leur demanderont d'introduire en Thrace les mêmes réformes que oelles qui ont été décidées pou* les vilayets de l'Anatolie orjennj.lr> Russie Un grand mouvement gréviste Il s'étend à tout l'empire Saint-PéterS bourg, 15 mai. — Tous lee ouvrière des boulangeries et imprimeries, des établissements de mécanique et des entreprises d'électricité sont en grève. D'après une statistique officielle, le nombre des grévistes est de 160,000. Une manifestation monstre a été tentée, mais la police l'a réprimée immédiatement. A Reval, il y a 5,870 ouvriers en grève. On mande de Nijni-Novgorod que le travail a été suspendu aux usines de Sornovo. Ia nombre des grévistes est de 9,000. A Kieff, la grève est complète ou partiell# dans beaucoup d'usines et imprimeries. Les journaux du soir n'ont pas paru ei la plupart des journaux du matin ne peuvent pas paraître aujourd'hui. A Odessa, il y a grève dans quatre imprimeries de journaux. A Ti flis, le travail a été suspendu hier dans plusieurs usines. Le nombre le grévistes est de 8,000 A Mosoou, la grève atteint 36 usines et 27 imprimeries. Le nombre des grévistes est dâ 22,000. L'ordre n'a pas .été troublé dans tout l'Empire.Grèce A propos de la révolte des Epirotes Le rêle de la Grèce Athènes. 15 mai. — Les assurances don» nées par les chefs de la mission internationale a M. Struit que des Conseils de conciliation ont été transmis par les puissances aux membres de la commission interaatio. n-ale à Corfou; ajoutent aux espérances d* voir les négociations aboutir. Dans certains milieux on estime que, quels que soient les arrangements définitifs^ 1 application et l'observation devront en etre certainement garanties par des mesures effectives internationales et non dépendre d'une simple décision du Gouvernement albanais. On croit aussi ici, et la « Patris » se fait l'écho de cette idée, que la Grèce devrait être invitée à donner son avis au moment des arrangements.La « Nea Himera » conseille aux Epirotee de se montrer conciliants et de ne pa* insister sur des demandes trop nombreuses. Le journal leur conseille de rVrr. - ms leurs efforts pour obtenir qus de sérieuses garanties soient données aux privilèges qu'ils obtiendront.Etats-Unii Après la grève du Colorado Londres, 15 mai. — On mande de New-York au «Daily Telegraph» :A la suite des récentes batailles sanglantes entre les minium grévistes du Colorado et la milice de l'Etat, le commandant Hhmrock, qni commandait 1<* troupes à Zudzaw, a été traduit derant ujj conseil de guerre. Il est accusé d'avoir brûV un camp de mineurs et d'avoir tué une douzaine de ces derniers, leurs femmes et. leun enfants. Beaucoup d'officiers et de soldats ont à répondre devant le conseil de guerre. Le commandant Hamrock a déposé qus les balles de ses troupes avaient été dirigées contre les grévistes armés, qui avaient pris position au-delà du camp et près du chemin df fer. La traversée du Canal de Panama Wa&hington, 14 mai. — Des chaland» ohu^

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This item is a publication of the title La Métropole belonging to the category Oorlogspers, published in - from 1914 to 1918.

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