Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 29 July. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4b2x34p75d/
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Le Bruxe 1 lois JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT Lundi 29 Jultlei ïSÎ8. ■ ri" 1373 -/.-'^ABONNEMENT'.t;■.£> •' [ Bruxelles - Province - Etranger i Les abonnements sont reçus exclusivement par tous le» Bureaux de postes. • - ;"tj Les réclamations concernant les abonnements doivent être a<v ::ssées exclusivement au bureau de poste qui t délivré l'abonnement. . J/: PRIX DES ABONNEMENTS : fi3rri'ois: 2mois: 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 ;T8RA'GÊ ; 125,000 par jour P. Lundi 29 Juillet 1913. • N° 1373 ~~3' ' ANNONCES^ i | Faits divers et Echos . LaMgnc.fr. 500 Nécrologie . , 300 Annonces commerciale* 2.00 Annonces financières 2X0 PETITES ANNONCES. • . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par joui Le Ménage de la Paix ■ Une cabane en schiste avec une calotte d'ardoises contre un chemin creux, au village de Martcué, un petit pré longeant la Semois, un courtil de la grandeur de te treus mouchouères de poche » et, par-dessus le compte, une belle vache qu'on avait dénommée la Roussotte et qui fournissait du lait à toute la maisonnée, voilà de quoi se composait la fortune de François et de Délie. C'était peu, et cependant il n'y avait pas de gens plus heureux. En parlant d'eux on les appelait le « ménage de la paix ». jamais un nuage n'avait passé sur leur cœur. Avec les années les rejetons s'étaient multipliés au foyer au point de ne plus savoir où en mettre. On n en montrait pas moins bon visage. Pour fournir la picorée à la voi'.ère, François travaillait autant que ses forces pouvaient en donner. Ses bras ne boudaient pas à la tâche. Déiie non plus ne restait inactive. Tout en soignant la marmaille, la navette allait sans interruption : les bandes de grosse toile s'allongeaient er kilomètres. ^ Bref, en vivait, pas trop bien sans doute, pas trop mal non plus; en somme, content de son sort. Pourquoi faut-il qu'en cette humaine vie le malheur guette chacun de nous au tournant de la route? Ne dirait-on pas qu'un sort jaloux nous en veut du peu de félicité qui nous échoit? Il vint un soir où la déveine noire entra sous le toit. L'inondation dévasta le pays et voilà les pauvres tâcherons sans emploi. François fut congédié par ses patrons. Alors, dans l'humble cabane de Martué on commença à ressentir la faim et, poui achever leur infortune, l'huissier apparut sur le seuil : Que faire? Comment contenir les enfants qui réclamaient la becquée? Devait-on sacrifier le doux nid qui avait abrité tant de bonheur? A cette seule pensée, l'âme de François et de Délie frémissait. Ils s'arrêtèrent à une résolution héroïque : « Vendons la Roussotte! », proposa Délie, François eut le cœur gros mais il répondit : « Vendons-la ». Le mercredi suivant, le brave homme emmenanl avec lui sa vache prenait la route de Florenville Que de larmes avaient coulé dans la maisonnette ai j moment de se séparer de la bonne bête. On la caressait, on l'embrassait; les plus petits s'accrochaienl à ses jambes et la vaillante créature, pour montrei qu'elle était sensible à ses démonstrations d'amitié, poussait des beuglements à réveiller les morts. François en était tout ému. Sur le chemin di bourg, jl rencontra un homme de Chiny qui se ren dait aussi à Florenville et y menait une superbe chèvre. Oh ! la jolie bête, s'écria-t-il. Voulez-vous me If céder, compère, en échange de ma vache? Le paysan considéra François avec les yeux de quelqu'un qui se demande s'il n'a pas affaire à un fou. Mais François avait mine avantageuse, ses habits du dimanche, sa chemise neuve empesée. Il était chic comme un « bourguemesse ». Le résultat de l'examen fut favorable, car l'autre répondit : « J'y consens, Affaire conclue », et l'on se dit adieu. François continua sa route; il atteignit la première maison de la chaussée de Neufchâteau. Une femme en sortait avec un magnifique coq qu'elle se proposait de vendre au marché. « Quel bel anima! vous avez là, madame, vos voisins doivent vous l'envier. Vous plairait-i! de le tro. quer contre ma chèvre? La commère jeta un couf d'œil observateur du côté de la chèvre : « Oh! oui; déclara-t-elle, je le veux bien ». Et chacun s'en fui de son côté. Lui très fier de son acquisition. Au moment de franchir le passage à niveau du che min de fer de Bertrix, des cris perçants frappèrenl ses oreilles. Il y avait là une jeune fille qui pleurail toutes les larmes de son corps. Un colporteur lui avail vendu à très haut prix des œufs de dindon qu'elle comptait faire couver. Au bout de quelques jours, elle s'était aperçue que ces œufs ne valaient rien. « Voyons, voyons, jeunesse, ne vous désolez pas, Votre douleur ne les rendra pas plus frais. Venez donnez-les moi et prenez mon coq à la place. 1 chante si bien qu'en l'écoutant vous oublierez ». La jeune fille ahurie le regarda, se demandan! s'il se moquait d'elle. Mais François avait l'air très sérieux et ne songeait pas à plaisanter. « Allons soit, dit-elle, j'y consens ». Et François s'éloigna en enfonçant les œufs de dinde dans la poche de sa redingote. Quand il arriva à Florenville, les hôtels regorgeaient de clients. 11 entra à l'Hôtel de l'Univers et commanda un « double » et, comme il faisait très froid, il s'installa près du feu afin de le déguster plus à son aise. Miséricorde ! i! ne s'était pas écoulé cinq minutes qu'une odeur épouvantable se dégageait des pans de son habit. Sous l'aciion de la chaleur, les œufs déjà en décomposition s'étaient mis à fermenter et ça sentait tellement mauvais que les jeunes mouches prin tanières au plafond commençaient à donner des signes d'inquiétude. Dans l'auberge, il n'y avait qu'un cri : « Ah! ça, l'homme là-bas, vous vous êtes donc oublié cans votre cu'otte? Hors d'ici vite! Il y a des petits endroits à Florenville, que diable ! Allez-y ». François avait pris son air le plus digne. 11 jeta un regard de défi sur l'assistance. « Nenni, je ne sortirai point, répliqua-t-il; vous m'accusez à tort, je vous l'assure; je parie deux mille francs qu'il n'y a pas un seul homme ici qui ait sa chemise dans un meilleur état que la mienne ». Le jeune baron Contran des Ftoupettes, phénix de la haute gomme de Chiny, protesta : « Elle est trop forte celle-là; oui, oui, j'accepte. Pari tenu ». On en vint aux preuves. Les chemises furent examinées. Incontestablement, François qui, quelques heures auparavant, s'était changé, avait gagné la somme. Il l'empocha et raconta l'histoire. On juge tle la stupéfaction des autres. Nous voilà bien roulés, avouèrent-ils, mais quelque entendu que vous soyez au jeu, vous n'aurez pas !a belle. Parions encore deux mille francs que votre femme lorsqu'elle saura, sans en connaître la fin, les trocs auxquels vous vous êtes livré, n'aura pas envie de vous en féiiciter et qu'elle vous prodiguera des coups de bâton. >" « Parions! répondit simplement François; que des témoins m'accompagnent et ils constateront que le ménage de la paix mérite son titre dans la mauvaise fortune comme dans la bonne ». « Hé bien, mon ami, demanda Délie en voyant revenir son homme, tu as donc vendu la Roussotte »? « Nenni, fit-il, j'ai préféré l'échanger contre une chèvre ». « Que je te suis reconnaissant, dit-elle, les enfants souffraient du mal de gorge. Le lait de chèvre les guérira terious ». i «Oui. mais j'ai donné la chèvre pour un coq. Ce coq, d'aiileurs, n'a pas son égal et il n'est pas un faisan au château des Croisettes qui rivalisêrait avec lui pour le brillant du plumage ». La femme joignit ies mains et ses yeux débordèrent de la plus vive joie : « Quelle heureuse idée! déclara-t-elle. Nous aurons désormais un merveilleux réveille-matin et il ne sera plus nécessaire d'attendre le lever du soleil pour connaître l'heure du travail ». « Hélas, ma Délie, continua François, j'ai fait pire : ce roi des coqs a été cédé pour des oçufs pourris ». « Alors, tant mieux; puisque tu as cru devoir agir de la sorte, c'est que tel était le meilleur parti à suivre. Et puis, en réfléchissant, le chant du coq aurait gêné notre voisine Maury, qui n'aurait pas manqué de nous vouer au diable à chaque cocorico qu'elle aurait entendu; je lui enverrai les œufs, elle pourra se donner le plaisir de les jeter à la tête de grand Pierre ». « Hé bien, non, ma femme, tu n'auras pas même cette satisfaction. Je n'ai pas rapporté les œufs car je les ai v/.sdus 2,000 francs à des gens qui avaient eu une mauvaise idée de moi. Voilà l'argent ». Ce disant, François comptait sur la table la somme de deux mille francs en monnaie trébuchante. « A côté de ces beaux louis neufs, ajouta-t-il. ces hommes qui m'accompagnent vont en aligner autant. Allons, braves gens, payez et avouez qu'il n'est aucune épreuve capable d'atténuer la confiance de Délie en son mari et que leur maison mérite à juste titre le nom de ménage de paix ». - Le lendemain, la Roussotte rentrait dans son éta-ble au milieu des cris de joie de la famille. La misère partait pour ne plus revenir et le bonheur revenait pour ne plus partir. Pourquoi ne méditerions-nous jois un instant sur cette histoire» » Leona. LH GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS Théâtre de la guerre à l'Ouest Croupe i'arméss du prince héritier Rupprecht BERLIN, 2s juillet, midi. — Officiel :• Vive activité de reconnaissance. Des agressions ennemiea assez vigoureuses ont été repoussées au nord de la Lys, de part et d'autre de la Somme et au nord-ouest de Montdidier. Action d'artillerie dans quelques secteurs isolés. Groupe d'armées du Krcnprinz allemand Le calme a prévalu pendant la journée au front de combat. Engagements d'infanterie de peu d'envergure sur le terrain précédant de nouvelles positions. En Champagne, l'ennemi s'ést introduit, au cours d'attaques locales,dans nos lignes antérieures au sud du mont Pichel. Noire contre-action l'a délogé de nouveau en 'majeure partie. BERLIN 27 juillet. — Officiel du soir. Ld journee d'aujourd'hui a été également palme au front de combat. AUTRICHIEN VIENNE. 27 juillet. — Officiel de ce midi . Sur le front du Tyrol, nos troupes d'assaut on\ infligé des -pertes sanglantes à l'ennemi dans le vallée de Concei et dans la Vallarsa. En Albanie, -près d'Ardenica, nos troupes oni repoussé sept contre-attaques ennemies et forcé. en combattant, le passage du Semeni, près de Kalmi. Dans le secteur situé au nord de Berat, les opérations continuent. Evénements sur mer VIENNE. 27 juillet. — Officiel : La nuit du 2i tiu 25 juillet, nos hydro-avions ont efficacement bombardé les halls d'aviation anglais établis sur les bords du lac Almini Pic-colo, près d'Otrante. Ces halls ont été incendiés. On voyait les flammes jusque sur notre côte. Let installations d'où s'élevaient les aviateurs ennemis pour attaquer Duraztso et le port de Cattaro, peuvent être xor.sidérées comme ayant été pour la plupart anéanties. BULGARE SOFIA, 25 juillet. — Officiel : Sur plusieurs points du front en Macédoine, i l'artillerie a été plus active. Entre le lac d'Ochri-da et le ISc de Prespa, dans la région de la Mo-glena et à l'ouest du Vardar, notre feu a mis en ftiite des détachements d'attaque ennemi s'qui tentaient d'approcher de nos avant-postes. Au sud de Derat, nos détachements de reconnaissance ont pénétré à divers endroits dans les tranchées ennemies et. après avoir maîtrisé les troupes qui let occupaient, en ont ramené des soldats anglais. Dans la vallée de la Strouma, des engagements de patrouilles se sont terminés à notre avantage, FRANÇAIS PARIS, 27 juillet. — Officiel, S h. p. m. Sur la rive droite de la Marne, les troupet françaises ont poussé leur ligne au nord de Port-à-Binson. Sur le front de Champagnet les Français ont exécuté une opération locale dans la ré-, g:on au. sud du Mont Sans-Nom et réalisé une avance de 1 kilomètre sur un front de trois kilomètres environ. 200 prisonniers, dont 7 officiers sont restés entre leurs mains. PARIS, 27 juillet. — Officiel, 11 h. p. m. Sous la poussée continue que les troupes françaises et alliées exerçaient depuis plusieurs jours contre les forces ennemies, celles-ci se sont re-'pliées aujourd'Iwi sur tbut le front au nord de Ta Marne. Les troùpes françaises talonnant les arrières-gardes, ont atteint la ligne générale. tlruyéres-Viiieaeuve-sur-t ere, t.ourmoni, tasiy-Grigny, Cuisles, La Neuville-aux-Larris, Chau-muzy. La rive droite de la Marne est largemeni dégagée et les éléments- français continuent leur progrès. On a plus de quinze kilomètres au nord-est de Château-Thiery. Sur le front de Champagne, le chiffre des prisonniers que les Français ont faits, dans la région au sud du Mont Sans-Nom, dépasse trois cents, dont neuf officiers. ITALIEN ROME, 25 juillet. — Officiel : Sur le front de montagne, grande activité réciproque des détachements de reconnaissance. Nous avons dispersé, au Col Guoco, des détachements ennemis par notre feu et par des opérations de patrouilles ; des prisonniers sont restés entre nos mains et, malgré la résistance des Autrichiens, nous avons ramené dans nos lignes un canon de 105 mm. que l'ennemi avail été forcé d'abandonner dans la vallée de Presena (Tonale). Sur le haut plateau d'Asiago. une attaque exécutée à l'est de Zocchi a valu 15 prisonniers à un détachement français. Une patrouille britannique a fait prisonniers quatre hommes au cours d'un coup de main exécuté près d'Ave. Un avion ennemi a été descendu au cours d'un combat aérien. ANGLAIS LONDRES, 26 juillet. — Officiel ; N os troupes ont fait échouer une attaque dirigée par l'ennemi contre nos avant-postes établis dans le bois d'Aveluy et repoussé une autre attaque exécutée dans les environs de- Vieux-Berquin. En outre, nous avons fait quelques prisonniers au cours d'v.ne vaine attaque ennemie dirigée contre Meteren. La guerre sous-mari no LONDRES, 27 juillet. — Officiel de l'Amirauté : Le 23 juillet, le croiseur auxiliaire « Marmora » (10,509 tonnes brut) a été torpillé par un sous-marin allemand et a coulé. Dix hommes de l'équipage manquent à l'appel. «■ Le II) juillet, un contre-torpilleur anglais s'est échoué et a coulé. Treize hommes de l'équipage ont disparu. DERNIERES DÉPÊCHÉS Les combats à l'Ouest Berlin, 28 juillet. — Le troisième jour qui s suivi l'échec de l'offensive de percée du géné-ral Foch n'a laissé à l'ennemi assez de foret que pour entreprendre des poussées partielles de moindre envergure en divers endroits di front Elles furent repoussées partout. Dans lé forêt du Roi où l'adversaire attaqua à l'aide de tanks, il fut repoussé en corps à corps avec de lourdes pertes. Plus de 250 Français fureni faits prisonniers en cet endroit. Durant la nuit l'activité combattive a été moindre sur tout le front. L'ennemi a déclanché le 26 juillet, à S, h. 4c du matin, un violent feu en rafale contre no< positions, des deux côtés de la route Perthes Tahure L'attaque partielle etinemie qui suivi: fut repoussée avec des pertes sanglantes poui l'ennemT, en partie sous notre feu de barrage et de destruction et en partie en corps à corps l'ennemi a de nouveau laissé de nombreux mort; en cet endroit. Dans les Vosges, quelques troupes d'assau' ont ramené, après une préparation d'artiller'e un assez grand nombre de Français, de fusils à tir rapide et de mitrailleuses hors de,» la po sition ennemie. Le bombardement dJ Calais Berne, 27 juillet. — De Paris au «Progrès d( Lyon» : Le bombardement de Calais, durant 1; nuit du samedi au dimanche, a été extraordinai rement lourd. Dégâts matériels énormes; 27 ci vils tués. C'est le plus fort bombardement qu< Calais ait vu jusqu'ici. La guerre soits-marine La Haye, 27 juillet. — Du «Nieuwe Rotter damsche Courant» : Le convoi hollandais à des fination des Indes néerlandaises est arrivé Z T.as Palpaas. *■ " ~ Londres, 27 juillet (Reuter). — De Santandei au «Times» : Le vapeur français «Dydien» £ été torpillé. Des 46 hommes d'équipage, 6 on été sauvés. Le programme du nouveau Cabinet autrichier Vienne, 26 juillet : Le nouveau président du Conseil, ba'ron von Hussarek, a prononcé aujourd'hui à la Chambre son discours-programme. Après avoir rappelé l'alliance forte et puissante avec l'Empire allemand, alliance que la fortune des armes a rendue plus intime et qui réunit les deux empires par des liens indissolubles de fidélité et d'amitié, M. von Hussarék déclare que le temps est venu, après des années de dures épreuves et les incomparables exploits héroïques des vaillantes' armées, d'obtenir pour le peuple une paix honorable. — Les hommes d'Etat responsables des Puissances centrales, déclare-t-il, ne menacent personne et ont fait connaître à plusieurs reprises et sans réticences leur désir de réconciliation générale entre les peuples. Le jrouvernement mettra tout en œuvre pour atteindre ce but ardemment souhaité. Pour y réussir, il ne suffit pas que le pays soit puissant au dehors : il faut encore qu'à l'intérieur il soit fort et uni. Et cette union ne s'acquiert que par une collaboration constante et constitutionnelle avec le ; corps représentatifs légalement constitués, à laquelle le gouvernement déclare adhérer sans réserve. » Le président du Conseil déclare ensuite que le travail le plus urgent de la Chambre est le vote du budget provisoire. A coté de cela, il s'agira d'aplanir les voies pour amener la discussion des grands problèmes qui s'imposent depuis longtemps au Parlement et qui doivent assurer la continuité de la vie constitutionnelle de la nation. Le gju-vernemnt croit qu'il est de son devoir de créer avant tout autour de lui une atmosphère de confiance qui rendra plus facile la solution des questions compliquées. En tout premier lieu se présente le problème de la réforme administrative, à laquelle le gouvernement a l'intention de donner la plus grande extension. Il espère que ses bonnes dispositions çroduiront dans toute la mbnarchie la détente nécessaire pour permettre la discussion calme et sérieuse du problème et pour aboutir à un résultat qui satisfasse tous les intéressés. Le gouvernement souhaite une collaboration plus étroite du Parlement en matière de ravitaillement du peuple. Il s'agir en l'espèce d'une question d'existence pour la population tout entière. D'autre part, l'attention particulière du Parlement doit être appelée sur la question des finances, de la bonne solution de laquelle dépend le sort de la communauté et de chaque citoyen. Le grand problème de ia reconstruction économique sur une large basé sollicite également la collaboration du Parlement. Il faudra avant tout relever l'industrie, ainsi que l'agriculture si menacée. et rendre les conditions de vie plus faciles aux populations qui ont particulièrement souffert de la guerre, et en premier lieu la petite bourgeoisie. D'un autre côté, la prévoyance sociale" est appelée à un développement grandiose en manière de protestation des sacrifices que le peuple aura consentis au fornt et dans le pays au cours de la longue guerre. — Nous avons une foi inébranlable dans l'avenir de notre pays, continue M. von Hussarek, et nous avons la terme volonté d'employer les immenses ressouices dont la monarchie dispose à atteindre les buts que nous nous proposons. Nous devons nous montrer prêts à travailler de commun accord et en pleine confiance à la réussite de ces projets ( réussite qui dépend en grande partie de notre sincérité et de notre loyauté réciproques.Dans cette intention, nous nous tournons vers les groupes qui, n'écoutant que leurs principes élevés, se sont jadis rangés aux côtés du gouvernement de l'Empire dans les heures les plus critiques, et nous ne perdons pas de vue les obligations qu'entraîne pour nous cette attitude escomptée. Nous espérons, d'autre part, que les groupes qui se tiennent éloignés de nous ne refuseront pas de nous accorder la confiance dont un ennemi loyal fait toujours crédit à son adversaire. La justice envers tous, quelles que soient la race et la position sociale, est et demeurera toujours notre principe conducteur. Nous nous estimerons heureux s'il nous est donné de mener à bien une partie du travail cy-clopéen que la patrie attend. » La situation économique de l'Allemagne jugée nai" un n-jutra Berlin, 27 juillet. — Un west-suisse retour de Russie dépeint comme suit dans la «Gazette de Lausanne» son trajet à travers l'Allemagne: « C'est un splendide voyage que de traverser l'Allemagne 'luxurieusement fertile. (A noter que ce journal est "énTéntopliîfë et consent à admettre ce terme). Nofi ! ce n'est pas encore cetfe année que l'Allemagne mourra de faim. L'Allemagne le sait et elle entend que les autres le sachent également ». L'auteur de l'article se répand ensuite en louanges sur l'excellent ravitaillement dont on jouit en chemin de fer et qui dépasse tout ce qu'on pourrait souhaiter. Il loue le bon pain allemand et ajoute que. tout est prévu encore et que la ponctualité allemande n'est pas un vain mot. Les grèves anglaises Londres, 27 juillet. — A l'occasion de la grève des ouvriers des fabriques de munitions, M. Churchill a déclaré mercredi au Parlement que le ministère, avant de prendre des mesu-Teis, s'était renseigné exactement _ auprès des chefs ouvriers responsables. Les incidents actuels forment! le début d">un mouvement créé non par les chefs locaux responsables, mais par des ouvriers non syndiqués ou syndiqués officieusement.Au cours d'une discussion privée, M. Roberts, ministre du travail, a dit que cette grève était dirigée directement contre l'Etat. Il est convaincu que l'opinion publique est d'accojd avec lui pour que les grévistes soient traités sans ménagement et pour qu'ils soient incorporés dans l'armée active s'ils s'obstinent à chômer au moment où le pays ne peut se passer d'eux. Il faut, a ajouté le ministre, les envoyer dans tes tranchées Stockholm, 28 juillet. — On télégraphie de Londres que la grève des ouvriers de munitions a éclaté à la suite de l'enrôlement de force d'ouvriers instruits dans les fabriques de matériel de guerre de Coventry. Aussitôt 12,OOfl ouvriers v ont cessé le travaili Mercredi, la grève s'est étendue à Birmingham, de sorte que le nombre total de grévistes atteint déjà 71,000. Le cabinet de guerre a l'intention de renvoye au front ceux qui refusent de travailler. A Mr chester et dans d'autres villes, on signale des menaces de grève. Les syndicats ouvrieF3 italiens. Lugano, 26 juillet. — Le Conseil général des ' syndicats ouvriers italiens était convoqué pour ; hier à Milan. Il avait à se prononcer sur le ■ conflit qui existe entre la direction du parti socialiste et les syndicats, ainsi que sur la participation des socialistes aux travaux de la Com-: mission chargés de préparer la période de transition après la signature de la paix. ! L' «Avanti» prétend qu'il n'existe pas de conflit en réalité. La direction du parti est simplement d'avis que la participation aux travaux de , cette Commission est d'ordre politique, tandis ; que les syndicats n'y attachent qu'une importance d'ordre économique. D'autre part, le conseil général des syndicats romains a décidé de combattre toute politique de conciliation qui pourrait affaiblir l'hostilité du ' prolétariat italien contre la guerre et l'ordre 1 social actuel. Zurich, 27 juillet. — Le Conseil général des [ syndicats ouvriers italiens, auquel assistaient p: ! délégués, représentant 20 syndicats_ et. 20 charrt bres ouvrières, a refusé, contrairement à ls proposition du Comité exécutif, d-e participer au3 travaux de la Commission chargée de prépare: la période de transition après la conclusion d< . la paix. A la suite de ce vote, le Comît« «vé , cutif a donné sa démission. Le procès du «Benedetto-Brln» Rome, 27 juillet (St-efani). — Au cours des débatj i devant le tribunal militaire au sujet de l'attentat con tre le vaisseau de ligne « Benedetto Brin », le péocu 1 reur général a demandé l'acquittement de Marit Mazzoni par défaut de preuves et la peine de mor pour Giorgio Respi, Achille Naschini et Guglielnw BarloHni. L'Islande déelaréa libre et indépandante Cologne, 27 juillet. — Il résulte dp l'accor» conclu entre le Danemark et l'Islande, que 1 Danemark reconnaît l'Islande comme Etat libr et indépendant qui n'aura d'autre attache ave la mère-patrie que le fait d'avoir un roi com mun. Le roi de Danemark portera en effet, ; l'avenir, le titre de roi de Danemark et d'Is lande. Les sujets danois en Islande jouiront : tous égards des mêmes droits que les Islandai au Danemark; néanmoins, les sujets d'un pay seront exempts des lois militaires de l'autre La pêche et la navigation jouiront réciproque ment d'une liberté complète dans les eaux e dans les ports. Les deux pays s'engagent à m pas traiter plus défavorablement leurs produit: et leurs marchandises réciproques que ceux d'ui tiers pays. Le Danemark se charge des affai res étrangères de l'Islande; néanmoins, des ex perts-adjoints particuliers islandais seront atta chés au ministère des affaires étrangères da nois, ainsi qu'aux consulats et ambassades da noises. Le Danemark surveillera la pêche dan: les eaux islandaises sous pavillon danois, jus qu'à ce que l'Islande manifeste le désir de 1< faire elle-même. Le système monétaire de l'union Scandinave reste inchangé. Le tribunal su iprême danois exercera la justice Suprême er Islande, aussi longtemps que celle-ci n'érige pas elle-même un tribunal suprême. Toutes les autres questions telles que celles des communications, du commerce, des douanes, de la navigation, des postes, télégraphes et raddotélé-graphes, des poids et mesures et finances seront réglées par un accord particulier ultérieui entre les autorités réciproques. Un pacifiste condamné à 20 ans de prison Stockholm, 27 juillet. — Du «Nya Daglitri Allehanda» : M. Lockner, ancien secrétaire de la Conférence de la Paix Ford, a été condamne à 20 ans de prison parce qu'il ne voulait pas arrêter ses travaux en faveur de la paix, même en Amérique. Un message papal au sujet de la Pologne Lugano, 27 juillet. — D'après les journauj romains, le bruit circule dans les milieux di Vatican que le Pape publiera prochainement ur message au sujet de la Pologne, basé sur les rapports du nonce apostolique Mgr Ratti. LES EVENEMENTS EN RUSSIE La mobilisation générale décrétée en Russie Londres, 27 juillet (Reuter). ■— Suivant les télégrammes reçus, la mobilisation générale er Russie a commencé le 17 juillet. Les secours américans-japsnais aux Tchéca-SiavaquesLondres, 27 juillet. — Du «Times» : Les déci sions prises à la suite de l'accord intervenu entre les Etats-Unis et le Japon au sujet du secours à porter aux Tchéco-Slovaques en Sibérie ont dé j à. été mises à exécution. Le but princi pal est de maintenir les résultats des actes ac complis par les Tchéco-Slovaques en faveur de l'Entente. Protestation contre l'intervention étrangère en Russie Berne, 27 juillet. — La presse new-yorkaise annonce qu'une réunion de 15,000 Américains Russes, Finlandais, Oukramiens, Lithuaniens Lettons et Estes a eu lieu à New-York dans le but de prendre position au sujet de l'interven tion en Russie projetée par les puissances de l'Entente. Il fut décidé unanimement que l'invasion projetée en Russie, viâ la Sibérie, devait être stigmatisée comme une machinatioi: des classes réactionnaires de l'Entente et de 1; Russie, d'exiger du gouvernement américain de reconnaître le gouvernement des Soviets et d'em pêcher cette campagne astucieuse d'une cama rilla réactionnaire et impérialiste. Un ordre du jour de Trctzki Pétrograd, 27 juillet. — Le commissaire Trotzki a publié l'ordonnance suivante: « En connexion avec le détachement anglais et français qui a débarqué à la côte de Mour-maii et en connexion avec la participation ma-nifeste_ d'officiers français aux soulèvements révolutionnaires des Tchéco-Slovaques, j'ordonne que toutes les institutions des autorités militaires, ainsi que tous militaires en activité, ne prêtent en aucune façon leur aide aux officiers de terre et de mer français et empêchenl en outre que ceux-ci se rendent d'une ville I une autre, enfin qu'ils surveillent minutieusement tous leurs agissements, de même que les agissements des personnes qui sont occupées, comme les faits l'ont prouvé, à comploter contre le territoire de la république russe et contré le droit suprême du peuple russe. La présente; ordonnance sera publiée télégraphique-ment et restera en vigueur jusqu'à ce que h cause qui v a donné lieu soit écartée, ce qu: sera annoncé en t»mps et lieu ». Un démenti. Londres, 27 juillet. — Reuter annonce officiellement que la nouvelle d'après laquelle le général Gourko a été nommé commandant er chef des forces alliées à la côte de Mourmar est absolument dénuée de fondement. Le procès Dobry Kiew, 25 juillet. — Lundi dernier ont com mencé devant le tribunal de campagne allemanc à Kiew, les débats du procès Dobry. Les in culpés sont les membres de l'ancien gouverne ment oukrainien ; le ministre de la guerre Shu kowsky, le ministre de l'intérieur Taschzachows ki et leurs acolytes, accusés d'arrestation illé gale et de l'éloignement de Dobry. Les débat! ont mis en lumière la situation morale du gou vernement et de l'administration, peu avant lr chute de la Rada. Ils ont mis au jour la ten dance sans cesse croissante de la politique gou vcrnementale de cette époque, à ne pas se con former aux engagements contractés, à se dé barrasser de leurs auxiliaires allemands, à • en tretenir des relations suspectes et belliqueuse: avec le corps polonais et la formation d'un plai d'appel au peuple oukrainien contre les Aile mands. Après que tous les inculpés eussent per sisté ju9qu'ici dans leur système de dénéga tions et eussent cherché à se débarrasser d< ces inculpations, l'inculpé Gajewski a avoué hier de même que l'ancien président du Conseil Go loubowitsch, cité à titre de témoin. Kiew. 26 juillet. — De la «Kiewskaia Myal» Le verdict du procès Dobry a été rendu. Go loubowitsch et Shukowsky ont été condamnés i deux ans de prison ; les autres accusés à un ai de prison. Commencement d'expansion finlandaise Helsingfors, 27 juillet. — Ces jours-ci, des dé légations finlandaises se soaf rendues en Ou kraine et en Pologne, dans le but d'entamer de: relations commerciales. «s»» ETRANGER FRANCE. — La Banque de France. — Paris, 15 juillet. — Par 330 contre 147 voix, la Chambre a adopté le projet de loi prorogeanl pour un délai de 25 ans le privilège de la Banque de France. ITALIE. — Une cérémonie historique à Saint-Pierre de Rome. — Rome, 19 juillet. — Le 2£ juin, au soir, la basilique Saint-Pierre a été le théâtre d'une cérémonie religieuse peut-être unique dans l'histoire des derniers siècles de l'Egli-- se ; le Pape est descendu dans la basilique vers 10 h. du soir, simplement accompagné de quel : ques familles. Pas de cour somptueuse, pas de suite de prélats et de diplomates; dans l'immen : se église se trouvaient 800 fidèles au plus, tou: appartenant à l'archiconfrérie de l'Adoratioi nocturne. 0 ^ ,connait les cérémonies grandioses de ; Saint-Pierre de Rome ; la foule pressée de dizai-' . nés de milliers d'assistants; l'incomparable dé-' - cor ; le Pape sur la « Sedia gestatoria », escorté l des cardinaux et des prélats, des ambassadeurs ! et des gardes. Forcément, la splendeur des pom-i pes religieuses détourne l'attention de la cérémonie elle-même. Mais, en cette vigile des * Saints Pierre et Paul, cette affluence de curieux était absente ; la cérémonie, purement religieuse, a ëmut jusqu'aux larmes ceux qui purent y assis- - ter; pendant près de quatre heures, le Pape et - les quelques fidèles qu'il avait conviés à se I -»0™.re a ',ont Pri® devant le tombeau des Apôtres pour la paix et pour la justice. JAPON. — La réserve d'or du Japon. — La ré-1 serve a or du Japon va toujours s'accroissant. U après les derniers comptes rendus publiés par , le département des finances, le total de l'encaisse or possedee par le gouvernement et la Banque du ; Japon au 29 avril 1918 est monté à 1,076 millions t de yens dont 457 millions à l'intérieur et 619 mil-i , lions a 1 exteneur. Par rapport aux chiffres du! . la mars dernier, le total du 20 avril marque une ! 1 augmentation de 1 million à l'intérieur et de 11 1 - »llil?as,à l'extérieur, soit une augmentation de 12 millions de yens. PEROU. — L'arbitrage avec l'Angleterre. — Lima, 20 juillet. — Un accord a été conclu en-tre la Grande-Bretagne et le Pérou instituant une commission permanente d'arbitrage. Le Brésil, le Chili et l'Argentine ont estimé qu'un tel traite réclame un examen plus approfondi et ajourné la signature de cet accord. NORVEGE. —- Les pertes da tonnage norvé-' S'en. — On télégraphie de Christiania que d'api es les dernières statistiques relatives aux six premiers mois de l'année courante, la Norvège a subi dans sa flotte de commerce une diminution de - 63 navires jaugeant 96,000 tonnes ! dont 93,003 représentaient des navires à vapeur. On compte que 75 navires formant ensemble 120,000 tonnes en chiffres ronds ont été coules par les sous-marins allemands; le ton-'! nage coule daas le premier trimestre par la; guerre sous-manne a été de 71,500 tonnes. : Les constructions neuves en Norvège pendant la periode de six mois envisagée ont ajouté à la flotte marchande 27 navires jaugeant envi-ron 19,500 tonnes ; il a en outre été acheté à' 1 étranger six navires neufs, représentant au total 28,000 tonnes, v compris le «Stavangeri fiord», un nouveau paquebot de la ligne norvéJ gienne-américaine, de 12.762 tonnes. ROUMANIE. — La situation financière. — Bucarest, 15 juillet. — En déposant sur le bureau de la Chambre le projet de loi relatif aux budgets, le ministre des Finances a déclaré ■ « Avant ia guerre, la situation de la Roumanie était des plus satisfaisantes. Chaque année, on enregistrait un boni de 10 millions de lei et la | dette nationale s'élevait à 1700 millions de lei a peine. A l'heure présente, sans tenir compte des charges que nous a endossées le traité de paix de Bucarest, la deUe s'élève à 5267 millions! 1 our faire face à ces charges, il nous faueira rompre avec les methodes vétustés de notre sys-tome financier. Les impôts fonciers devront re-* poser sur la valeur et non plus sur le produit du capital que la propriété représente. La patente qui ne produisait guère autrefois, ainsi que les lrr}P,9^s directs dont l'import ne s'élevait qu'à 90 millions, sur un budget global de 600 millions de lei, devront etre majorés. Enfin, un impôt progressif sur le revenu et un impôt spécial à percevoir une fois seulement —- sur les bénéfi-! , ces de guerre, devront être établis. Le ministre annonce également l'émission de bons du Trésor a ccsrt terme. , 7 Las Juifs et l'égalité politique. — Au cours de la même seance le ministre de l'Intérieur a 1'UD rl°]et 4e lo\ garantissant aux Tuifs ce ^our poIltl(îue dcmt lls étaient privés jusau'à' ECHOS ET NOUVELLES POUR LE PETIT PERSONNEL DES THEATRES , - 9,ui va tous les jours au théâtre et Assiste aux ébats ]oyeux de nos artistes s'ima-rm? ^olontlers que le métier est tout rose II tente du reste bien des jeunes gens, mais lors-quon y est, quelles ameres désillusions! Outre qu on y est mal payé (les directeu-g donnent généralement aux choristes hommes et femmes, aux danseuses et aux petits rôles des appointements de 2.50, 3.00. 3.50 ou au mini-mum 4 fr, par iqur!) on doit v subir une foule d humiliations qui ne vont pas sans blesser l<>ë ames sensibles et délicates, qui, avant souvent besoin de vivre ne peuvent riposter comme el> les le voudraient. 11 est vrai que beaucoup dfl ces petits subalternes ont d'autres ressources accessoires ou principales. Pourquoi le métier de reffisseur confère-t-il souvent à celui qui s'^ adonne le droit d'être grossier? Dans tel théâtre,_ la régie est faite par un ac-teur de peu ^de mémoire qui ne sait jamais Ses îoies ; aux répétitions, quand il n'en sort pas, il passe sa mauvaise humeur sur les petits rôles et utilités qu'il eng... comme ne le ferait pas une marchande de la halle. De véritables insultes a 1 adresse des femmes et des ^ros mots pour les hommes lui sont coutumiers. Certains de ces malheureux en pleurent en cachette tant de tels procédés les font souffrir. Mais il i y a pis. Ce régisseur n'a pas craint, il y a quelques jours, de frapper en pleine représentation un malheureux pc-tit artiste qui a la charge de la régie en second et qu'il voulait rendre' [ responsable d''une entrée «ratée» par une ve-dette. Sortant de scène, le régisseur asséna un si violent coud au malheureux que le sang ci-cla de l'oreille ! ! L'infortuné ne souffla mot,' craignant d'être résilié, ce qui lui arrivera peut-etre quand même ! ! On dit que c'est le résultat d'abus faits par ce régisseur dans un autre théâtre, où il absorba comme d'autres, des stupéfiants, qui serait la cause de ces emportements déraisonnés. Autre question:" Les salaires des indispensables auxiliaires des théâtres, soit les petits rôles, danseuses, choristes et autres, astreints comme les vedettes aux fatigantes répétitions, aux frais ds maquillages, etc.. ne s'élèvent,-, l comme ci-haut, qu'à 2, 3 ou 4 fr. paç jour. Il paraît que pour la saison d'hiver, le _ salaire de tous les artistes sera augmenté de 25 p. c. Pour les vedettes qui déjà maintenant , gagnent 15, 20 ou 30 fr. par jour, c'est énor-' me, mais pour les petits, c'est dérisoire. Ne pourrait-on signaler cette situation à la bienveillance clés directeurs _ qui devraient pour les petits instituer un salaire minimum, afin que des directeurs^ ne puissent pas comme certain t barnum, dire à des femmes honnêtes : « Je vous j donne 2 fr. par jour, mais vous avez la salle' pour y pêcher ». Et le syndicat des artistes ne devrait-il pas également songer au_ sort des petits qui doivent, - ne pas crever de faim et ne pas se préoccuper' ; uniquement_ du sort des vedettes actuelles, qui = n'ont jamais été aussi grassement payées. Notez que le régisseur dont il est question ci-haut, et qui donne de si mauvais exemples de, «corelialité», est une des «grosses légumes» élu Comité du Syndicat des Acteurs. ; ■ Les petits artistes de nos théâtres bruxellois qui nous écrivent ce qu'on vient de lire ai ou-', tent: « Surtout, ne citez pas de noms, de crainte; de représailles oui seraient terribles, surtout à l'approche de l'hiver, car dans notre triste mé-'i tier, on ne peut pas se plaindre, sans risquer d'être mis à la porte comme un chien s. Sans commentaires. J KERMESSE FLAMANDE AU PLATEAU DE KOEK ELB5R0 .--V Le résultat a dépassé toutes les espérances des organisateurs. Dimanche dernier, on a enregistré plu») de 40,000 entrées. Pour jeudi prochain, nouvelles attraï-tions sensationnelles, entre autres un cirque/ un véritable cirque qui a fait toujours la joie <lea' i grands et des petits, des clowns, gng^sg, etc. Qu'on1, \so le dise : ieudi tous à Iioekeibera I ~~ DrX CENTIMES

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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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