DEUXIEME KNNEE. — N» E5B< TSF3ÀGÊJUSTIFIÉ 68,000 EXEMPLAIRES CsâI^U CïfflKFTIMBSI ®BÏTÏ@M*B - BTOlïî P ÏÏ7HT RK, "" LE BRUXELLOIS ABOIVIVEMEIVXS • 1 an, 12 francs. — 6 mois, 7 francs. — 3 mois, 4 francs 1 mois, 2 francs Journal Quotidien Indépendant REDACTION, ADMINISTRATION, PUBLICITE 45, Rue Henri Maus, 45, Bruxelles ajwi .17* «_»x*a uxcs : Faits-Divers, la ligne 2 francs. Nécrologie, la ligne, 1 franc Petites annonces, la ligne 20 centimes L'expansion italienne L Italie a été unifiée en' l'espace de onse ans de 1859 à 1870. La guerre de 1870 décida de L formation du royaume d'Italie, comme elLe con tribua à fonder l'Empire allemand. Profitant di 1 ecroulement du Second Empire français, qu suivit le désastre de Sedan, Victor-Emmanuel I. éntrfeprit line fcaiilpâgnfe etmti-e la Kottie dei Papes, restée en dehors de l'union italienne e après un court siège entra dans la Vilie Eter nelle, le 20 septembre 1870, par la Porta Pia Ainsi acheva de se former l'Italie moderne Toutefois, aussitôt après 1870, on commença £ déclarer qtle l'imité de l'Italie n'était pas en'cort complète. L'irrédentisme naquit et prit une grande extension, réclamant pour l'Italie tous les pays restés en dehors de l'union italienne et où 1 on parle la langue italienne. Le parti irrédentiste veut .la reprise de Malte à l'Angleterre, du I'rioul, du Tyrol, de Tri este et de toute la côte àdriatique à l'Autriche, de Nice, de la Corse et de la Savoie à la France; L'irrédentisme a, en outrë, line grande influence sur la politique extérieure de l'Italie. Cependant depuis une vingtaine d années, les idées nationalistes, qui cachent en réalité les tendances du néo-impérialisme latino-italien, gctgiié'nt ue piiis en piiis du terrain dans la politique italienne à côté de l'irrédentisme, qui en est un instrument, un moyen d'action. A ce point de vue l'expansion italienne est très intéressante et l'intervention actuelle de l'Italie est une expression à la fois des idées irrédentistes et des idées nationalistes (impérialistes). D autre part, 1 Italie eist très inférieure au point de vue économique et industriel. Le faible développement de l'industrie est dû à la pénurie dti charbon et au manque de capitaux. L'Italie économique n'est pas en état d'assurer la prospérité du pays en l'émancipant de la grande industrie européenne. Poussée par le courant néo-impérialiste, ^'Italie n a pas voulu profiter de cette jhçuorro a 1 03eûra.jj.o jw i —juot'î-ivf./ v listes américains. Même si elle réussit à réaliser «on plan impérialiste, elle restera, par sa faiblesse industrielle et financière, toujours à la merci tlu capitalisme et de la grande industrie américaine et européenne. L'agriculture et l'économie nationale ne sont pas dans un état meilleur. De là l'énorme courant d'émigration. En 1912, plus de 700,000 Italiens Se sont expatriés pour chercher à l'étranger des moyens d'existence. Les uns partent sans esprit de retour ; les autres, après avoir peiné dur pendant quelques années reviennent pour soutenir leurs familles. En. Europe, en Afrique, en Amérique, surtout en Argentine, en Uruguay et au Paraguay, etc., habitent beaucoup plus d'Italiens que dans les provinces de VItalia ifredenta. L'industrie n'est nas en état d'empêcher cette émigration forçnidable, aussi est-ce avec raison que certains économistes italiens disent que l'Italie devrait exporter des marchandises et non pas des hommes. L'Allemagne a stl arrêter son émigration en développant son ii> dustrie nui absorba toute la main-d'œuvre en excès. Le résultat fut que la politique italienne s'orienta vers la création de colonies destinées à servir de colonies de peuplement et de débouchés pour l'industrie et aussi vers les pays non peuplés d'Italiens. On voit alors à côté de l'irrédentisme se développer l'impérialisme expansionniste italien. Le rêve est la reformation d'un empire italien dans la Méditerrannée. En attendant, l'expansion vise à assurer au pays une frontière stratégique. Peu avant l'intervention actuelle, M. Arture Labriola, professeur d'économie politique de l'Université de Na-ples, écrivait que « l'Italie représente une unité solide et merveilleuse au point de vue ethnique, mais, malheureusement, il lui manque une frontière militaire. On peut dire, continue-t-il, que l'entrée de notre maison n'est pas dans nos mains ». Biserte, Malte, Cattaro et Pola entourent l'Italie et permettent même de la bloquer.» En résumé, l'expansion italienne est caractérisée par la, dotible tendance de l'irrédentisme et du nationalisme. La première manifestation de l'expansion italienne a été malheureuse pour le pa vs. C était peu après 1870. L'Italie convoitait la l'unisie et la Tripolitaine pour en faire des colonies de peuplement, mais le traité de Ivasr-el-3aïd, en 1881, l'écarta. Jules Ferry fit passer la l'unisie — dont Bizerte est la clef — sous la do-nination française. Aussi dès 1882 l'Italie rechercha l'appui de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrte et le 20 mai 1882 elle entra dans la Tri-ile-AUiance. En 1890, elle songea à conquérir 'Abyssinie et les provinces côtières de la Mer Rouge pour y fonder la Grande Erythrée. Par cette conquête elle espérait s'établir sur la route le la Méditerrannée aux Indes. Ce plan finit éga-ement par un désastre pour l'Italie. En 1896, la léfaite complète du général Baratieri et des .taliens à Adoua (Abyssinie), par l'armée du îégus Menelick, mit fin à l'expansion italienne le ce côté la en Afrique. L'Italie ne put conser-er qu'une bande sablonnière et déserte du litto-al de la mer Rouge. L'expansion italienne se ourna alors vers les Balkans, dans le but de s'y uvrir un débouché pour son. industrie. Après 'annexion par l'Autriche-Hongrie de la Bosnie t de l'Herzégovine (en octobre 1908) elle s'effor- he, aocusa une plus grande recrudescence. Le remier triomphe réel de l'expansionnisme ita-ien fut la campagne de Tripolitaine en 1912. ja Tripolitaine faisait partie de la Turquie; cet-e expédition était dirigée contre cette dernière, jes perspectives de victoire italienne étaient plu-ôt minimes, grâce à la vaillance du commandant [es troupes turques et arabes, Enver bey, ae-jellement ministre de la Guerre en Turquie. Mais ce moment on connaissait déjà les préparatifs aits par les pays balkaniques en vue d'attaquer a Turquie. Ces préparatifs forcèrent cette der-lière à céder plus vite la Tripolitaine à l'Italie lar le traité d'Ouchy (près de Lausanne), afin l'avoir les mains libres. L'Italie s'établit, en ou-re, sur quelques îles de la mer Egée, qu'elle de-■ait rendre à la Turquie aux termes du traité l'Ouchy et qu'elle garde encore (Rhodes, Dode-anèse). Enfin l'expansion italienne triompha en-ore une fois en décembre 1914, lors de l'occupa-ion de Yalona, qui lui permit de prendre défini-ivement pied en Albanie, sur la côte opposée de 'Adriatique. Le but avoué de l'impérialisme ita-ien est la conquête des Balkans et de la fertile Lsie Mineure. Smyrne lui est déjà promis. Le capitalisme italien espère y trouver de grands profits, reconstituer l'Empire italien de la uer Méditerrannée et dominer les peuples moins :ivilisés, d'une autre langue et. d'une autre race. P. HANTCHEFF. LA GUERRE 0©mmimiqru.és ofiBLci©!® AUTRICHIENS Théâtre de la guerre Nord-Est Vienne, 12 juin. — (Hier.) — En Galicie sud-orientale et dans la Btikovine, les armées coalisées continuent efficacement l'attaque contre les forces russes se trouvant encore au sud du Dniester. Les troupes de l'armée Pflanzer ont chassé l'adversaire de ses positions au nord d'Ot-tynia, près d'Obertyn et près d'Herodenlea et progressent vers le Dniester, dont les Russes tiennent encore la rive méridionale. Immédiatement à l'est de Czernowitz, le seul endroit, où les Russes se trouvent encore au Pruth, nos troupes ont repoussé, après un court combat, une attaque de l'ennemi. Pour le surplus, la situation au nord est inchangée. Théâtre de la guerre Sud-Ouest Avant-hier et hier, toutes les attaques des Italiens sur tous les fronts ont été repoussées. Une nouvelle poussée en avant, contre une partie de la tête de pont de Goerz échoua sous le feu de la landwehr dalmate. Une attaque de l'ennemi, au nord de Ronchi resta également inefficace. Le combat d'artillerie au front de l'Isonzo continue. /I la frontière de la Carinthie, une vigoureuse attaque de Vadversaire contre Frerikofel ■et une attaque plus faible près du Lac Wolay, ont été repoussées. En Tyrol une pmissée en avant d'une brigade italienne, ayant pénétré près de Cortina d'Ampezzo, dans nos positions, près de Feutelstein, a échoué. De nouvelles attaques dans cette région et des combats de nuit près de Landre, se terminèrent également par la retraite de l'ennemi. Dans le restant du territoire de frontière du Tyrol, il y a des combats d'artnVerie ininterrompus et des escarmouches efficaces pour nos armes. ... '' ' *-*■ Pans, 10 juin. — (15 heures). — Pendant toute la nuity violent combat d'artillerie dans la région de Notre-Dame de Lorette. A la sucrerie de Souciiezy Vennemi a prononcé, à 9 heures du soir une attaque, qitti a été repoussée. ISennemi ci bombardé Neuville-Saint-Vaast, mais n'a pas tenté de le reprendre. Nous avons réalisé de nouveaux yrrogrès dans le Labyrinthe. Dans la région de Hébuterne, nos gains y entièrement maintenus, portent sur un front de 1,800 mètres et une profondeur d'environ un kilomètre. Sur les autres parties du front rien de nouveau.Paris, 10 juin. — (23 heures.) — La lutte d'artillerie a continué dans le secteur au nord d'Arras. Elle a été gênée, cependant, par un brouillard très épais. Les rapports complémentaires sur la prise de Neuville-Saint-Vaast établissent que la partie nord-est du village et le fortin que l'ennemi y avait organisé ont été défendus avec une extrême opiniâtreté. L'ennemi ne s'est retiré qu'a la dernière extrémité en laissant dans nos mains un nombreux matériel dont un canon de 7.7 et plusieurs mitrailleuses. Dans la région d'Hébuterne, nous avons pris à l'ennemi, dans les journées du 7, 8 et 9 juin, six mitrailleuses. En Champagne, dans la région de Beauséjour, l'ennemi a attaqué nos tranchées avec plus d'un bataillon ; il a été repoussé. Sur les hauts de Meuse, notamment aux Epar-ges, violent combat d'artillerie, au cours duquel nos canons ont réduit au silence les batteries ennemies.Pans, 12 jum. — Le ministère de la marine annonce que la navigation dans le détroit de Calais, entre le banc de, Colbert et la côte française sera zone dangereuse à partir du 1-5 juin. Les navires qui veulent passer la zone de danger doivent embarquer un pilote soit à Calais, soi't à Boulogne, ou recevoir des instructions nécessaires.Londres, 11 juin. — L'Amirauté publie que le 10 juin, le matin tôt, les deux torpilleurs X et XII, qui opéraient à la côte Est de l'Angleter re, ont été coulés par un sous-marin allemand. ' 0 hommes ont été sauvés et débarqués. Théâtre de la guerre du Caucase Pétrograde, 10 juin. — A Olti, les Turcs on enté une attaque contre les positions quti leit mt été enlevées par nous à Zinatschara ; mu es avons repoussés. Au lac de Turtum, une es -armouche d'infanterie eut lieu. Vans la va\U lu fleuve Olti, les cosaques ont conquis, lor l une poussée en avant, un transport turc et i •ent les hommes qu/i l'accompagnaient. Sur le autres fronts pas de changement à signaler. Pétrograde, 11 juin. — Nous avons refoul les attaques allemandes au cours du 8 et 9 juin lans la région de Schavlen, des deux côtés de acs de Rakiewic, sur un front étendu entr< ïrszic et la Vistule. Pendant la nuit du 9 jwa t au cours de la journée de la même date, vio ent combat d'artillerie. Sur la rive droite de h *ilitza, l'ennemi a tenté, au cours du 9 jui vue attaque avec de faibles forces. Il fut refouL t perdit quelques douzaines de prisonniers. En Galicie, l'<ennemi attaqua nos positions de ant Moszislca, avec des forces considérables )ans V après-midi du 9 juin, à 5 heures, l'enne >i ouvrit un feu d'artillerie d'une vialenci c.y '■uri-e, il fit également usage, de grenades ■ '■ > • - asphyxiants. Après un bombardement de i eures et demie, des grandes masses d'infanicrit ronohcèrent une attaque, atteignirent nos nb-':aclcs de fil de fer barbelé qui les arrêtèrent. Le mdemain, l'ennemi qui avait subi de série tua ertès, s'installa à 2,000 pas devant nos Iran-hées.Les combats du matin du 8, ainsi que ceux du au Dniester se sont vassés à notre avantage, .'rut i rive droite du Dniester, nous avons harrclc ennemi sur le front dp In. voni™ Jo ' capturâmes ô mitrailleuses. Sur la rive gauche du Dniester, dans la régie t» e Zurawno, l'ennemi ne put gagner du terrain, l fut rejette après un combat acharné derrière I Jiemin de fer. Nous nous sommes emparés d< lusieurs villages et avons fait, lors de la prise u village de Bukaczowoe, des prisonniers. Lisez en TROISIÈME PAGE les derniers télégrammes arrivés pendant la nuit. DÉPÊCHES LE BLOCUS Amsterdam, 10 juin. — On annonce de Maas-sluis : Le vapeur hollandais Gelderland, arrivé de Siani, avait à bord les équipages de deux bateaux de pêche anglais oui ont été coulés par un sous-marin allemand à 50 milles du Waterweg. Londres, 12 juin. — La barque française La Liberté, qui avait à bord un changement de charbon, a été détruit à la hauteur de Lundy Island par dea bombes d'un sous-marin. Londres, 11 juin. —> La barque russe Theusina, au moment de son départ, A été torpillée la nuit par un sous-marin.L'équipage a été sauvé et débarqué à Queens-towa. Londres, 12 juin. — Le vapeur russe Vante, d'Archan-gelsk, a été coulé dans la mer du Nord par un sous-marin allemand. Londres, 12 juin. — L'Agence Reuter annonce que Je vapeui* Otage a été torpillé. L'équipage fut débarqué à Shields. Lond:*es, 12 juin. — Les navires suivants ont été coulés par des sous-marins : Laurestîna, Edward Wellfare, de Loir isteft, ainsi que Letty et Cardiff de Grimsby. SUR MER. — Un destroyer russe coulé Constmtinople, 11 juin. — Dans un combat, de la nuit dernièn», dans la mer Noire, le croiseur turc Midilli a coulé l'a grand destroyer russe et revint indemne. Les sous-marins à l'œuvre Vien" i, 12 juin (officiel). — X^e sous-marin italien Medusr î été torpillé et coulé dans l'Adriatique septentrional ,;:ir un de nos sous-marins. Le deuxième officier ; et quafc hommes ont été sauvés et faits prisonniers. S HANCE. — Activité des aviateurs à l'Ouest Parie!. *.10 juin. — TJn aéroplane allemand a survolé avant-hier à grande hauteur Remirecourt. Il fut obligé de se retirer par le feu d'artillerie avant qu'il ne put jeter des bombes. Un taube a également paru au-dessus do Belfort; il dut s'en retourner également, attendu qu'il fut bombardé par les forts. ...ITALIE. — La chasse aux espions Lusrnno, ] ! -juin. — La chaise aux espions i continue "ans Tfvnos. à Miian ainsi Que dans à a arrêté 4 Autrichiens et on les a transportés à la frontière. En même temps, on a arrêté 14 Allemands qui ont été amenés jusqu'à la frontière malgré leurs protestations véhémentes de posséder des permis de séjour, sous couverture militaire.ITALIE. — L'équipage du « Citta di Ferrara » Vienne, 11 juin. — Les journaux annoncent de Graz : Les prisonniers du dirigeable Citta di Ferrara racontent qu'un officier et un homme ont été brûlés avec le dirigeable. Le commandant du dirigeable avait avec lui 80,000 couronnes de monnaie autrichienne afin de pouvoir mettre l'équipage en sécurité par la corruption en cas d'un atterrissement involontaire. ANGLETERRE. — Le traitement des prisonniers des sous-marins Londres, 9 juin. — Le secrétaire de l'Amirauté a déclaré au Parlement que dans la suite l'équipage d'un sous-marin, fait prisonnier, sera traité de même façon que les autres prisonniers de guerre. ANGLETERRE. — Liste officielle des pertes Londres, 9 juin. (Reuter.) — A la Chambre des Communes, M. Asquith a déclaré que le total des victimes de l'armée anglaise en France et dans la Méditerrannée, y compris la rsntingent indien et colonial, s'élèvait, le 31 i sa:, à : officiers tués, blessés, manquants, 10,f hommes tués, blessés, manquants, 247,114. HOLLANDE. — Aviateurs anglais internés Londres, 10 juin. — On annonce de Fkr'.ingue que deux aviateurs anglais ont dû atterrir son* lo territoire hollandais par suite d'une panne de mot*:. ". fils ont été internés par les autorités hollandaises. ALBANIE. — Ejes Serbes (Y Albanie Sofia, 10 juin. — Le bureau dp. ••"Tasse serbe annonce que les troupes serbes ont t- ' <--é avant-hier la ville albanaise Elbessan. ALBANIE. — La marcte des Setfe' (4 l'Italie Milan, 10 juin. — h'Avanti repi", l't une nouvelle de Scutari adressée au Giontse- s d'Italia le 6 juin : L'invasion des Serbes en Albanie e xtraie continue. L'avant-garde avance sur detn: fronts vers Dibra. Elle a déjà occupé la Dibra inférieure et les villes de Starowo et Golobesdo, près d'Elbas-san, à la frontière du Drin. Quatre bataillons serbes ont occupé la région de Hassi et Duno. après le secteur du Mont Yerzec, entre la Mirdiza et Prizrend. tes Serbes, sont mainte^Vît à deux journées de marche de Scutari et ne rencontrent pas de résistance. Il n'v a nue des escarmou ches. Quelques villages ont été complètement pil-. lés. Une grande excitation règne à Scutari. Des sujets serbes et. mahométans arrivent, de Kossowo ; ils sont affamés et ne reçoivent pas de secours. Le Corriere délia Sera du 7 juin, dit à ce su-jet : Notre gouvernement ne protestera pas, comme nous croyons le savoir, contre les mesures militaires provisoires serbes, mais il ne pourra pas admettre une occupation définitive d'un territoire albanais par la Serbie comme un fait accompli. Il est vrai que la question serbe, comparativement aux grandes questions européennes, reste à l'ar-rière-plan. Mais si même l'Italie tient compte des intérêts vitaux de la Serbie, elle ne peut toutefois renoncer à sa façon d'interpréter cette question.AUTRICHE. — La guerre austro-italienne Vienne, 11 juin. — Le ooirelspondant de guerre de la Neue Freie Press annonce du théâtre de la guerre du TvtoI : Dans le territoire de Tonale, nos troupes ont repoussé partout de petites, attaques ennemies. Au défilé Forcelina-Montozzo-Tonale même, un demi-bataillon italien a été anéanti. Un bataillon d'alpins a attaqué avec quatre compagnies, près du défilé de Paradiso, et fut repoussé avec i'appui de notre artillerie ; l'ennemi perdit, à cette occasion, au moins 100 hommes. Un major italien et. deux commandants italiens ont été grièvement blessés, deux lieutenants sont- tués, un médecin et 35 hommes ont été faits prisonniers. De notre côté : trois blessés' grièvement et cinq légèrement. Un blessé italien fusilla traîtreusement un de nos soldats qui voulait le sauver.: 4 6^ ETRANGER Lugîano, 11 juin. — Le député Ma.rangoiii interpellera le gouvernement lors de la prochaine séance de la Chambre, au sujet de la suppression du journal socialiste l'Avanti. FRANCE. — Madame, la Censure. — Paris, 12 juir>. — Lo journal Guerre Sociale, qui avait déjà été sais, lundi et mardi pour 6es violentes attaques contre le gouvernement, a eu le même sort hier. ANGLETERRE. — T*rojrt de loi voto. — Londres, 12 juin. — La Chambre des Lords a voté le projet de Joi I créant un ministère do munitions. 1 ANGLETERRE. — La crise ouvrière. — Londres, i i juin. — Les machinistes et chauffeurs des mines de charbon de Dudley ont décliné l'offre des employeurs c! • leur accorder un supplément de guerre de 10 p. c. ; i' exigent 15 1/2 p. o. et ont décidé de cesser le travail . 17 juin si leur demande n'est pas accueillie. Dans ( cas les mineurs devront chômer. Londres, 12 juin. — Les ouvriers de l'usine textile ; Rochdale (Lancashire) se sont mis en grève parce qu* Jes employeurs ont refusé de payer un supplément f! guerre de 10 p. c. Les ouvriers de presque tout le dis trict de Rochdale, environ 20,000, reçurent alors l'avi de leur renvoi. Dans les mines de charbon du Pays df Galles méridional, une nouvelle crise s'est produite, attendu que les pourparlers au sujot d'un nouvel accord au sujet des salaires ont échoué par le fait que les employeurs ont décliné la proposition des ouvriers concernant la revision de l'accord actuel ALLEMAGNE. — La note-réponse américaine à l'Allemagne. — Berlin, 11 juin. — Les journaux du soir annoncent que la note de réponse de Wilson, dans la question du Lusitania, a été remise vers 1 heure de relevée par l'ambassadeur Gérard au département des affaires étrangères. TURQUIE. — Au Bosphore. — De même que : Allemagne, la Turquie combat plusieurs ennemi. Les Turcs ne se battent pas seulement en i'i «'{fis-Caucasie, près du golfe persique et dans presqu'île de Sinaï ; mais aussi l'endroit le •îli'S désirable de l'Empire ottoman — les détroits /pli relient la mer de Marmara à la mer Noire et Méditerrannée — est attaqué de deux côtés à la - i<' Et c'est ici que les alliés peuvent se rapprocher le plus l'un de l'autre. Nulle part la fin commune ne semble aussi voisine qu'ici, et nulle part les intérêts ultérieurs ne sont aussi divergents. Ceci 1 vrai à tel point qu'il est impossible de discci ""i", dans les opérations, jusqu'à quel point, clic. visent l'ennemi commun, cl. jusqu'à quel point tl'es sont, dirigées cou! les puissances allieer. Quel aue soit le caractère de l'attaque des Ru> ses contre le Bosphore, la Russie est quitte en tous cas, vis-à-vis de ses alliés. Elle a fait à présent, contre le Bosphore, porte de la mer Noire, une démonstration analogue à celle des alliés contre l'entrée des Dardanelles. Mais le résultat. " ' provisoirement encore moins important. La situation de l'extrémité du Bosphore montre quelques points de ressemblance avec celle de l'entrée des Dardanelles. Le a deux détroits sont

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.