Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 16 May. Le courrier de Bruxelles. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/t43hx1738b/
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, Samedi lé mai 19H, \ 53* aaaie. — S- f 36. ABONNEMENTS i , ma m Hit trois un BELGIQUE, .fr. 10.00 6.00 2.60 [HOLLANDE- . .) 19 20 0 e0 4 80 xotembouro ÇNION POSTALE 30.00 15.00 7-80 f 5 CENTIMES *upol&n>flnts ne «ont gai ml» «n TÉLÉPHONE SABLON 176» LE COURRIER BTJBBATJX * A BRUXELLES : 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpfce, 30 5 CENTIMES Lm •upotémsnts ne sont pa» mi* an venta TÉLÉPHONE SABLON 1754 DE BRUXELLES Pro aris et focis les causes du succès socialiste en France. } Elles sont plus profondes qu'on ne le dit généralement dans la presse, presse française belge,presse du monde entier car partout lon s'occupe du scrutin des élections françaises- Politiciens pour la plupart, les journalistes, exprimant du reste les idées généralement reçues attribuent les suocès des iuns, les insuccès des autres à des combinaisons, des alliances, plus ou moins adroites ou maladroites, des intérêts mis en avant à jtort, des charges militaires trop durement accrues... etc. \ Pour nous, nous voyons dans l'accroissement des forces du socialisme le résultat du mouvement antireligieux qui entraîne la [France depuis trente ans, mouvement essentiellement révolutionnaire et dissolvant de la société. Il y a là un flot montant, alimente rde plus en plus chaque année par les générations nouvelles qui sortent des écoles sans religion. Oe ne sont pas les radicaux ni les libéraux 'qui résisteront à la pensée socialiste, ils sont la cause première du mal, c'est à l'ombre de leurs faux principes et comme conséquence de leurs faux principes que le socialisme s'est implanté, s'est développé. On leur a dit : Vous pouvez tout écrire, {vous pouvez tout démolir par la parole, par fla presse; vous pouvez tout vilipender, l'Eglise tout d'abord, et le prêtre, et pas seulement l'Eglise mais le pouvoir, tout pouvoir, toute autorité, tout corps constitué, jtoute supériorité sociale; puis toute morale, Jfcout frein religieux, toute barrière. Yous pouvez vous associer pour le mal, pour renverser tout obstacle social ou gouvernemental, tout obstacle patronal. La société politique se déclare indifférente à toute votre Action quelle qu'elle soit. N'est-ce pas la doctrine du libéralisme, jïlu radicalisme ? Laissez tout faire. On a dit aussi : Faisons des écoles à l'image de nos idées ; et pour les remplir chassons les professeurs, les instituteurs catholiques, fermons leurs écoles, afin de remplir les nôtres. Œuvre de libéralisme et de radicalisme jencore une fois ! On leur dit par toutes les voix : il n'y a ipas de Dieu,pas de sanction à la morale,chacun se fait sa morale. Ils concluent : chacun Be fait sa part dans le monde, il faut jouir. On leur dit : le nombre constitue le droit, il est la force dans le monde; ils concluent : nous sommes le nombre, soyons les maîtres. 1 Et l'on s'étonne que des populations imprégnées de tels principes, instruites de ces 'doctrines, n'aient plus rien à opposer dans leur esprit ni dans leurs mœurs aux théories Socialistes ! On s'étonne"? Il faudrait s'étonner du contraire, de ce que cela ne soit pas arrivé plus tôt ! C'est grâce à la résistance héroïque d'un ;certain nombre de catholiques français que le mal est retardé dans sa marche. Et s'ils in'y suffisent pas ce n'est pas à eux qu'il ïaut adresser des reproches, mais à ceux qui (faiblissent devant l'ennemi, qui voudraient (pactiser avec lui, avec ceux qui votent les Jlois néfastes de persécution et de séparation.Nouvelles de Rome. Mardi le Saint-Père a reçu le cardinal jCassetta, préfet de la Sacrée-Congrégation 'du Concile et plusieurs membres de l'Epis-Copat étranger dont Mgr Haid, évêque de tMessène, bénédictin, père-abbé mitré de ll'abbaye «'nullius » de Notre-Dame du Bon-iSecours de Belmont. _ Cette abbaye « nullius » a été érigée avec ko ut le territoire de la Caroline du Nord. IC'est un des Etats les plus peuplés de l'U-inion nord-américaine, m&is en même temps lun de ceux où les catholiques ne forment «qu'une infime minorité de la population. lÉt encore parmi ces catholiques il y a seulement un millier d'Américains, les autres Bont Italiens et Allemands. tn ■■.■■un» . . ! v Le travail dans les couvents. „ s ç Réponse au livre de M. Bossart par le Père Rutten, dominicain. r t Nous sommes convaincus, osait écrire M. j Bossart dans la préface de la 4 Zwanze Etu- « ie » dont nous avons parié, que contre l'a- 1 bondance, l'exactitude et la concordance f des renseignements que tout le monde peut e contrôler dans les différentes parties du pays tout démenti sera vain... » ^ Nous sommes convaincus,nous, que «tout < le monde », à la lecture du livre du R. P. Rutten, se demandera, devant ce démenti < cinglant, cette argumentation serree et îr- < réfutable si M. Louis Bossart a voulu se 1 payer la tête du public et est de mauvaise : foi ou si quelques farceurs se sont payés la i tête de M. Bossart qui, dans ce cas, est ; d'une naïveté sans bornes. Ce monsieur a le toupet d'écrire que son ] enquête a été conçue dans un large esprit ] de loyauté ( !) et menée suivant une métho- « de purement objective. ■ Cette «loyauté» et cette « objectivité » 1 ressembleoit singulièrement à la « neutralité » du « Soir » qui s'est empressé,évidemment, de donner en bonne place de longs extaaiits des inexactitudes, mensonges et calomnies qui fourmillent à chaque page dans oe pamphlet bassement anticlérical. Nous serions surpris de voir « le soi-disant neutre » donner quelques ext>raits de la réfutation péremptoire du P. Rutten ! M. Bossart écrit au commencement de son pamphlet : Les religieux sont industriels, commerçants, employeurs, hôteliers ; ils possèdent des boulangeries, des brasseries, des imprimeries, des blanchisseries, des laiteries, 1 des cabarets, des asiles de nuit, des fabriques et ateliers pour toutes les professions. 1 Ils vendent des œufs, du beurre, du fromage, de la soupe, de la bière, du vin, des liqueurs, du bétail, des poulets, des dentelles, des effets d'habillement, des tapis, des nattes, des fleurs artificielles, etc. Voici quelques exemples de la documentation de la première partie de ce livre «sur les multiples professions exercées par les religieux ». L'auteur cite « sept » couvents comme exploitant des ateliers de bonneterie. yr,dans « aucun » des sept couvents cités, il n'y a un atelier de bonneterie; « deux » communautés fabriquant des chaussures de lisière, « aucune » des deux ne fabriquent cet article. Les Pères Jésuites d'Enghien sont signalés' comme brasseurs et depuis 26 ans que les religieux habitent la maison de St-Augustin, à Enghien il n'y a jamais eu ni brasserie, ni vente de vins ou de liqueurs. Les Frères de la Charité de HasseLt, cités comme typographes, imprimeurs, relieurs, ébénistes, menuisiers, tailleurs, cordonniers ! ! n'ont et n'eurent jamais aucun atelier ni maison de commerc*. M. Bossart cite à plusieurs reprises les Aumôniers du Travail. Une des principales boulangeries d'Anvers, ^écrit-il, « Het Beste Brood » est administrée par les Aumôniers du Travail. Le P. Rutten répond. Les Aumôniers du Travail d'Anvers sont complètement étrangers à l'administration de la boulangerie « Het Beste Brood ». C'est par une simple coïncidence qu'ils sont voisins de cette boulangerie. Quoiqu'en dise plus loin M. Bossart, ils ne sont pas du tout affréteurs de navires et ne possèdent aucun bateau. Les amis qui ont aidé M. Bossart à dresser sa liste d'exploitations commerciales conventuelles doivent, au contraire, en posséder beaucoup, à en juger par le nombre de ceux qu'ils lui ont montés. Et la presque totalité des îaits cités dans cette première partie sont démolis tour à tour, les quelques autres rectifiés avec le même brio. Nous citerons dans un prochain numéro quelques exemples typiques « des âneries, des sottises et des mensonges qui foisonnent dans la deuxième partie: « Les entreprises congréganistes eu activité ». Nous nous permettrons cependant de marquer toute la surprise que nous avons éprouvé en lisant dans la « Métropole » d'hier, cette note : « On nous prie de dire que, contrairement à ce que nous avons écrit hier, d'après notre confrère le « Patriote », M.Louis Bossart, auteur du livre sur le travail dans les couvents, si bien démoli par le R. P. Rutten, n'est pas le secrétaire de M. I^uis Franck, député d'Anvers, et n'est employé chez lui d'aucune autre façon. Serait-ce par hasard M. Franoq qui a en-oyé ce démenti? Ne jouons pas sur les mots: si M. Bossa ri 'est pas le. secrétaire de M. Francq,nom avons de très bonne source qu'il est, ou 11'il a été, certainement, à son service. M. Franoq, dans la séance de la Chambre es Représentants du 19 décembre 1913 ap elait le livre de M. Bossart « un livre out à fait scientifique ». A-t-il honte, au ourd'hui de ce que l'auteur soit appelc on secrétaire et veut-il cacher qu'id ait été 1 son service, le désavouer ou le rabaisse! , la simple qualité d'employé quelconque lont la prose n'a pas grande importance Nous attendons sa réponse et l'explica ion que M. Bossart essayera peut-être d< lonner. . . A la lecture du livre du P. Ru.tteu, où i iliaque page, les démentis avec preuves e îhifires à l'apuui se multiplient, démon ;rant que les faits et chiffres cités par l ;ociologue (!!) belge Louis Bossart (nom ne il se faisait appeler dans une réclam' lu 'il fit dans un journal de Finlande) son nexacts et faux dans une proportion de 81 )our cent ; tout lecteur de bonne foi doit s< joser ce dilemme: ou M.Bossart est un rai ît un imbécile et comme l'écrit le P. Rut >en un très curieux spécimen d'autogo >isme ou un menteur et un càlomniat'.jr. N. L. 9 sociaiioQ cMp et conâtiiuiioooBliô ûe rarroaaissemgDt fle namur A l'assemblée générale qui s'est tenue d nanche à Namur M. René de Dorlodot 1 sympathique candidat catholique de Cha rie roi et le directeur des bureaux de l'Assc îiation catholique de Namur a prononce u très beau discours. Après avoir examiné dans ses grandes 1: ajnes la politique du Gouvernement cathol: }ue : dans la réforme militaire,dans la cré^ bion des ressources nécessaires et devant 1 coalition du cartel et la grève générale, l'e rateur dénonce le procédé révolutionnair ie la grève générale employé par nos ac rersaires pour obtenir, par force, ce qu'un coalition inouïe, le cartel, n'avait pu proci rer à l'opposition. M. de Dorlodot en mor bre les odieuses répercussions sur la vie se 21 aie de la nation tout entière. Ces effort étaient faits en vue d'atteindre l'obtentio du S. U. pur et simple; l'utopie funeste € désorganisâtrice. Un homme n'en vaut u autre qu'aux regards de Dieu ; dans le de tnaine naturel et social, il n'y a que de inégalités naturelles, intellectuelles et mtc raies; un être chétif n'est pas légal d'u tiomme fort; un maraudeur en rupture d ban avec la société ne doit pas être l'ég< d'un père de famille économe qui a le sou< de tous ses devoirs. Il n'existe pas_ de droit transcendant boutes les obligations et à tous les contrat sociaux et dont profiteraient quelques ir dividus qui vivent des blessures faites a [>orps sociaL Ainsi le droit de coalition cor bre l'ordre établi est à combattre énergique ment parce qu'il amènerait La ruine d pays, et les regrets des libéraux compromit au jour de la débâcle, ne pourraient pa leur servir d'excuses. M. René de Dorlodot termine par un ai pel aux jeunes, à leur foi, à leur science, leur propagande et exprime énergiquemer sa foi dans la nécessité sociale de l'Eglise : « Je ne saiss, Messieurs, si vous vous soi venez encore de ce que le rhéteur socialist Jaurès^ disait à ses ce>llègues du parlemer français quand il leur montrait l'inconse quenee de leurs actes. Parlant de la rel gion qu'ils avaient voulu chasser du eïœu de l'homme et des croyances qu'ils prêter daient détruire, il s'écriait : « Vous avez ir ter rompu la vieille chanson qui berçait 1 misère humaine, et la misère humaine s'e: réveillée avec des cris, elle s'est dressée de vant vous et elle réclame aujourd'hui s place, sa large place au soleil du monde m turel, \e seul que vous n'ayez point pâli ! Eh bien, messieurs, Jaurès s'est trompe il a mal écouté et a mal regardé ! Car nos croyances ne sont pas la « vieil] chanson qui berce l'humanité », mais bie plutôt le chant qui la conduit au triomphe. Elles ne sont pas la chanson chevrotant que murmure un passé mourant, mais bie l'hymne éternel et puissant qui nous en se gne la moeiération et le cafme dans la vit toire et qui, aux heures pénibles, exalte le volontés et soutient les courages. L'Eglise n'est pas une aïeul,g décrépite Elle est toujours pour nous la Mère vigoi reuse et féconde ! » Des applaudissements prolongés ont soi ligné cette magnifique péroraison. Eevue do la Presse Les socialistes et le droit des gens. — Le libéral « Journal de Liège » trace ce joli portrait de la manière elont les socialistes oemprennent la contradiction : Nous voudrions bien savoir comment seraient ■ reçus les libéraux s'ils se présentaient à l'une i des assemblées des groupes ou des syndicats so-. cialistes, où pour entrer il faut exhiber sa car-. te du syndicat. On les enverrait promener... Pourquoi n'use-jl rions-nous pas du même droit vis-à-vis des com- ■ pagnons ? Au reste, nous avons d'excellentes raisons 5 pour les oonsidérer comme indésirables dans nos réunions. 1- Ils se font polis, courtois, aimables quand il b s'agit d'obtenir le laisser-passer. Mais une fois entrés, ils parlent en maîtres et » c'est à eux qu'appartient la présidence de l'as-. semblée. ; Malheur à l'orateur libéral s'il développe une l thèse qui ne plaît pas à ces messieurs ou qui !j leur paraît trop longue. Les auditeurs socialistes s'empresseront de le rappeler à l'ordre. ^ Quant au contradicteur socialiste, à la tribu-" ne, il est chez lui. il s'étend au long et au lar- - ge, bouscule le bureau, il a tous les droits. En - somme, c'est lui l'organisateur ou plutôt le dé-sorganisateur de la réunion. Quand, à bout de salive, il daigne arrêter le flot de son éloquence, ses comparses groupés çà et. là dans la salle se mettent à hurler, à vociférer. Il est inutile de chercher à les calmer. Et il en sera ainsi jusqu'à la fin de la réunion qui s'achèvera au son de l'a Internationale ». Voilà la physionomie exacte d'un meeting contradictoire à la mode socialiste! Notons en passant que le tumulte est dirigé par des militants socialistes admirablement stylés et parfois provoqué par le contradicteur lui-• même, en dépit de ses protestations hype>crites. Ces hauts-faits ne suffisaient pas à la gloire do nos collectivistes. Ils ont trouvé mieux ! Comme à Tilleur, les li-e béraux ne désirant pas voir se renouveler les la-r mentables scènes de Seraing, ont pris toutes les - mesures pour être tranquilles chez eux et écar-a ter les perturbateurs, qu'est-il arrivé? Les socialistes, ayant à leur tête deux éche-vins de la commune, se sont massés à la porte du lewîal libéral et. au nez et à la barbe des policiers, ont empêché les invités d'approcher de ~ la porte de la salle. a Et voilà comment, en l'an de grâce 1914, en 1- notre libre Belgique, le droit des gens est res-e pecté! Certainement, confrère, tous les honnê-1 e tes citoyens se joindront à vous, nous sa-1 vons que les libres-penseurs eux aussi sont " spécialistes en ce genre, mais nous regret-tons qu'il y a d'eux ans, pendant la derniè-s re période électorale, vous donniez la main a à ces collectivistes et qu'avec eux vous vous ^ faisiez un plaisir de venir faire de l'obstr.uic-a tion svstématique dans les meetings orga-" nisés par les catholiques. Celui qui sème le s vent récolte la tempête... n Ce qu'ils veulent. — Du « Bien Public » : e J Nous trouvons, dans une brochure de •j propagande électorale, émanant officiellement du « conseil général du parti ouvrier», ^ cette définition vigoureusement ramassée I du parti socialiste : r « Nous voulons le socialisme tout entier, u avec ses revendications immédiates et ses _ perspectives d'avenir. Nous voulons avec j. toute l'internationale ouvrière, que par q l'action politique et par l'action syndicale, 1 les travailleurs conquièrent le pouvoir, g Nous voulons que, maîtres eie ce pouvoir, ils s'en servent pour consacrer au profit de tous, par la socialisation de la propriété ca-à pitaliste, le droit au produit intégral du ^ travail. » _ Le nouveau régime téléphonique ayant e été critiqué par un journal, un lecteur lui ^ adresse ces lignes : On trouve mauvais que le nombre des 00m-[- munications soit, dans certains cas, limité à r 1,200 par année. On oublie que ceux qui choi-,. sissent ce minimum _ payeront 900 francs de _ moins par an qu'aujourd'hui, et que ceux qui a payeront l'ancien prix de 250 francs auront . droit à 6,000 communications (au départ seul, | bien entendu) 00 qui n'est déjà pas si mal. De plus, le nouveau régime étend les relations in-a terurbaines, et l'on communiquera, sans sur->- taxe à la distance, avec les réseaux de M alinéa, » de Louvain, etc. Il y a donc de notables ex>m-i5 pensations pour les abonnés. Quant à la taxe de fr. 0.05 par dépêche dictée e au bureau télégraphique, il faut bien reconnaître que ce n'est pas exeœssif: pour chaque dictée, on immobilise, au bureau central, un em-•• ployé expert et le service comporte un coûteux e outillage. Le seul tort de l'administration est de n n'avoir pas instauré cette redevance dès le prin-i- cipe. En ce qui concerne les sommes qu'elle pro-;S duira, on a fort exagéré: dans les années prospères, les abonnés de l'agglomération anversoi-. se tout entière dictent environ 500,000 dépêches par téléphone. A raison de 5 centimes par télégramme dicté de la sorte, le produit de la taxe nouvelle sera donc de 25,000 francs. C'est fort loin des 350,000 francs dont on a parlé pour Anvers. La première Communion du Comte de Flandre. L'église de fer du parc royal de Laeken, yaste rotonde à douze absides dont l'une contient un autel roman, est tendue de ^oile aux tons adoucis, orange et vert-nil. Sur ce décor de nuances tendres se détache l'arborescence plus foncée des majestueuses plantes de serre. La Reine a veillé aux moindres détails de l'ornementation de l'église comme elle a apporté tous ses soins à la préparation religieuse de son enfant : partout, des roses blanches> des azalées blanches, des lys. C'est dans ce cadre suave que le prinœ Charles, comte de Flandre{ s'est approché jeudi, pour la première fois, de la Table Sainte. Emouvante cérémonie qui a profondément impressionné tous ceux qui y assistaient. e A 8 h. 30, S. E. le carelinal, assisté de Mgr Pieraerts, aumônier de la Cour et de Mgr Crooy, professeur au Petit Séminaire de Malines, qui fait l'éducation religieuse des eleux princes, se dirige vers l'entrée principale de l'église et y reçoit le Roi,' la Reine, leurs enfants. A la place d'honneur, devant l'autel, deux prie Dieu sont réservés au comte de Flandre, et au duc de Brabant : les deux princes sont vêtus de noir et leur groupe se détache, isolé et en belle évidence au milieu de l'église. Le Roi, la Reine, la princesse Marie-José prennent place au second rang. Le Roi est en uniforme de général, plaque au côté. La Reine porte une ravissante robe vert d'eau rehaussée# de tulle blanc, avec cape grise et col noir, chapeau noir piqué de roses. La princesse Marie José, toute mignonne en sa robe blanche se tient immobile comme une statue, les mains jointes^ ses yeux brillants ne perdant aucun détail de la cérémonie.La messe est dite par S. E. le cardinal, assisté de Mgr Pieraerts, Mgr Crooy et M Coorman, doyen de Laeken. Derrière la Famille royale prennent place d'un côté, Mgr Evrard,doyen de Ste-Gu-dule, M. Quirini, curé de St-Jacques, le comte François de Griinne, ancien gouverneur du prince Albert, ainsi que les deux maisons civile et militaire des souverains. De l'autre côté : la. grande-maîtresse de la Cour, les dames d'honneur de la Reine, et — touchante attention de Leurs Majestés — les anciens serviteurs de S. A. R. Mme la comtesse de Flandre. Pendant la messe, Ysaye, maître de chapelle de la Cour, fait entendre un Adagio de Bach. Silence et grand recueillement jusqu'à la consécration. La Famille royale est recueillie dans la prière. Un morceau de musique encore? après l'Elévation, — un chant de Palestnna. Et voici l'instant solennel. Le comte de Flandre, les mains jointes, le visage ému, s'incline, et avec une piété exemplaire reçoit la# Sainte Eucharistie. Des yeux se mouillent; des larmes de bonheur sont furtivement essuyées... Le duc de Brabant communie à son tour. S. E. le cardinal revêt la chape et chante les prières de la Confirmation. Mitre en tête et crosse à la main, le primat de Belgique s'avance vers l'héritier du trône qui, a haute voix, dans un impressionnant silence, récite le Credo. S. E. le cardinal lui administre le sacrement de Confirmation. Ainsi sont réunis en ce beau jour deux grands actes de la vie chrétienne. Après la cérémonie, un déjeuner tout intime a réuni le Roi, la Reine, leurs enfants Et à midi,un dé jeûner,familial encore,quoique somptueux a réuni autour de la Famille royale les personnes qui ont colla boré à 1 éducation des princes. Petite Chronique L'Hymne danois. — Nous allons entendre, la semaine prochaine, retentir l'hymne danois. Cet hymne est un chant très ancien dont l'auteur est inconnu. Hartmann, un Allemand établi à Copenhague, y adapta, vers la fin du XVIIIe siècle, des paroles qui rappelaient les prouesses de Christian, vainqueur des Suédois. Le roi Christian auprès du grand mât, Et dans la brume, De son brillant glaive rapide Fait tomber les têtes des Goths ! Les barques qu'entourent Brumes et fumées s'engouffrent! Sauve qui peut ! Rien ne résiste Au pouvoir de Christian ! Et c'est encore un Christian que nous allons saluer. LA VILLE j La visite des souverains danois. — Lot membres au Gouvernement seront présentés aux souverains danois dès leur arrivée à Bruxelles. Ils se trouveront au Palais en uniforme le 19 vers trois heures et quart et recevront le cortège royal au bas du grand escalier du palais. Le Roi les présentera alors à nos hôtes danois. Au dispensaire Albert-Elisabeth. — La Reine a présidé, mercredi matin, la remise des prix d'ordre et de propreté aux lauréates du dispensaire Aloert-Elisabeth. La Reine a remis elle-même aux lauréates les eiiplômes signés de sa main. Les habitants du quartier ont acclamé chaleureusement la souveraine. La grande revue du 20 niai. — Pour la revue, les compagnies d'infanterie seront formées à trois pelotons au lieu de eleux. L'arrivée des deux souverains à Boits-fort (place Communale) est fixée à 9 h. 30. Le défilé aura lieu sur le macadam de l'avenue de Tervueren (allée centrale) en colonne serrée, par peloton pour l'infanterie, par pièce (canon et caisson) pour l'artillerie.La musique du 8e de ligne sera placée à côté de la tribune royale, afin que le défilé ^ puisse commencer immédiatement après la revue. 4» , L'ambassade extraordinaire chinoise a été reçue, mercreeli soir, à l'Hôtel de Ville de Bruxelles. La brillante réception s'est faite vers dix heures, dans la salle gothique. M.. Max, bourgmestre et MM. les éohevins Steens et Lememnier ont présenté S. Ex. M. Loii-Tseng-Tchiang, ambassadeur extraordinaire qu'accompagnait S. Ex. M. Puag-Yay-Pao ministre de Chine à Bruxelles, aux nombreuses personnalités : MM. Barros» Moreira, ministre du Brésil ; Klobukowsky, ministre de France: Merry del Val, ministre d'Espagne; Willock-Brand, ministre des Etats-Unis; Beco, gouverneur du Brabant; M. le baron de Favereau, président du Sénat, MM. les sénateurs Poelaert, Spayer, C&tteau, M. le baron Ûapelle, M. le baron Van der Rest, M. le commandant Pontus, secrétaire de la société Sino-Belge, etc. Les invités ont entendu ensuite un concert) délicieux. MM. le violoniste Deru et Jacobs, violoncelliste, professeurs au Conservatoire, ont détaillé avec une rare finesse des airs de Rameau. M. Wotquenne les accompagna tantôt au olavecin, tantôt à la viole de gambe. Madame Heloy, de la Monnaie, a chanté de sa plus belle voix des fragments des œuvres de Puccini et de Charpentier. Son succès fut très vif. Le concert achevé, on commença la visite de l'Hôtel de Ville, brillamment éclairé, dont nos hôtes admirèrent beaucoup les Co-belins et les tableaux. Les assurances sociales. — On nous demande pourquoi le Gouvernement a fixé à 1917 et 1919 la mise en vigueur de certaines dispositions de la loi votée la semaine dernière par la Chambre. Il y a lieu de remarquer que les articles portant à 120 francs la pension de 65 frane>s aceîordée aux vieillards nécessiteux entrera en vigueur dès le prochain exercice et que les crédits nécessaires seront inscrits au budget de 1915. Quant à l'assurance contre la maladie et> l'invalieiité prématurée, le Gouvernement a tenu à ne rien brusquer. Le délai prévu par la loi permettra aux mutualités de renforcer leur propagande et de faire comprendre à tous ceux qui, jusqu'ici furent indifférents aux avantages de la mutualité combien H sera plus avantageux pour eux de s'affilier dé leur plein gré à une de ces sociétés. De cette manière, quand sonnera l'heure de l'applieîation intégrale de la loi, le nombre des non-assurés que l'on devra obligatoirement assurer par l'intermédiaire des caisses régionales sera réduit au minimum.* Pauvres Gauches! — La scène se passe vendredi dans le péristyle du Palais de la Nation. Le edtoyen Lekeu sort du Sénat. — « Je suis exténué, dit-il, brisé de fatigue. Car depuis la mort de Wiener, c'est moi qui ai la charge de diriger l'opposition... » » — La Ligue de la Croix de Brabant. société catholique anti-alcoolique, tiendra une réunion pour constitution définitive de la société, le dimanche 17, à 15 heures, au local, avenue de la Brabançonne, 100, en face de la Caserne de la Place Dailly, à Bruxelles. FEUILLETON DU 16 MAI 1914. 39 Dans la Tourments par j^Ia-rg-uerite Regnaud • . *v ..'Y ■■ Lauréate de l'Acaeiémie Française. + — Les nouvelles infirmières? demanda 'Hélène, à la femme toujours humble à ses Côtés. — Hélas ! oui. Que voulez-vous ? C'est jeu-ïie, ça ne sait rien de la vie, et puis, quand bien encore elles connaîtraient la peine tomme moi, est-ce qu'elles pourraient vous remplacer? Vems donniez tout à vos malades, parce qu'ils étaient tout pour vous. Mais nous, nous avons nos maris, nos enfants, nos soucis. Nous donnerons nos soins; mais nous ne pouvons pas donner notre cœur, ■parce qu'il est à d'autres. Hélène s'éloigna sans répondre, la gorge serrée. Puis, très calme, très résignée, sans amertume, avec cette foi en un avenir réparateur que les exilés gardent toutes au fond de l'âme, elle traversa la cour ensoleillée et sortit. II Sur la route qui va de Labergement à Malbuisson, en longeant les étangs et les lacs, 'Théo se hâtait se>us les rayons brûlants d'un lourd soleil de cinq heures qui semblait annoncer un orage prochain. Derrière elle, l'une fillette suivait péniblement en se plaignant : ' — Maman, je veux m'arrêter... è'ai trop tnaud d'abord... na...l Je ne veux pas aller .Plus loin ! . résoluement, elle gagna les bae- •^otes du chemin et s'assit dans l'herbe. C'é- ' tait une drôle de petite personne, cette fillette à frimousse d'écureil ; tout le portrait eie sa mère, avec la même mobilité spirituelle dans la physionomie, et les mêmes yeux à la fois espiègles et candide3, ces yeux aux reflets dores qui, chez la jeune eîâme Gassin, avaient un charme si particulier ; ells avait aussi, de Théo, ses cheveux d'un or roux éblouissant, s'échax>pant en boucle» désordonnées d'un chapeau de jonc cabossé enguirlandé de coquelicots flétris. Théo se pencha vers elle : — Voyons, Jeannette, un effort, sois sage; tu sais bien que tante Hélène vient ce soir... Jamais nous n'arriverons pour l'heure et papa sera mécontent. Petite Jeannette, je te donnerai la main et nous irons lentement.La fillette se leva en pleurant, marcha quelque temps, puis voulut s'arrêter à nouveau. Alors Théo enleva courageusement sa fille dans ses bras et reprit sa course aussi vite que le lui permettait son fardeau. Sa jupe balayait la poussière, le soleil lui brûlait le visage et des gouttes de sueur coulaient le long de ses tempes; elle n'y prenait pas garde, songeant seulement à l'heure qui fuyait, et elle re^areait avec terreur de larges nuages noirs apparaître au-dessus des monts, glisser sur les forêts de sapins et projeter leur ombre jusque sur les eaux verdâtres du lac de Remarch. En même temps, un vent violent traversa la vallée, soulevant la poussière de la route en tourbillons aveuglants. Théo marchait vite, marchait sans riea voir. Dieu 1 que le village était loin et la route déserte! pas un abri où. l'on pût se réfugier; pas un être à qui l'on pût demander secours. Mais autour d'elle la rumeur grandissante de l'orage dans un décor inquiétant et sauvage que lui faisait la nature révoltée, tout ce cirque de noires sapinières mugissantes descendant jusqu'aux abords des étrangs couleur de plomb, Et les idées se heurtaient dans le cerveau surexcité de Théo. Elle arriverait en retard, trop tard... Comme toujours! Et Robert l'accueillerait avec ce plissement de front mécontent et soucieux qu'il avait si souvent et qui la désolait ; peut-être s'abstiendrait-il de toutes réflexions comme il faisait le plus souvent, allant s'enfermer silencieusement dans son bureau, où elle s'acharnait ensuite à venir le harceler de ses regrets, de ses protestations d'ameneiement, de ses caresses, pour obtenir le hâtif l>aiser de pardon qui n'amenait pas toujours une détente sur son visage sérieux. Peut-être, au contraire, se fâcherait-il et ferait-il une scène comme une fois déjà... Oh! elle s'en souvenait si bien... une scène comme on en fait aux femmes vraiment coupables ou qu'on a cessé d'aimer 1 En outre, n'était-elle pas partie sans laisser d'ordres aux domestiques; elle croyait seulement rester absente une heure ou deux 1 Et d'ailleurs,elle s'était mise en retard pour tout : le souper ne serait pas prêt, les enfants n'auraient pas fait leur toilette, la maison ne serait pas préparée pour recevoir Helene !... Toutes les choses de l'intérieur allaient si mal depuis que la bonne Mme Amache n'était plus là pour tout eîiriger du fond de son fauteuil ! Les premières gouttes de pluie tombaient en faisant de grosses taches dans la poussière. Théo se raidissait pour continuer sa route; mais ses forces l'abandonnaient; il lui semblait qu'elle allait tomber là sur place, comme les voyageurs épuirés; et elle eut une véritable minute de détresse. — Ma pauvre dame... vous n'en pouvez plus; donnez-moi bien vite la petite demoiselle.Théo^ se retourna. Le vieux cantonnier de Malbuisson venait de la rattraper, son balai sur l'épaule... Elle lui tendit Jeannette sans riçn direa à bout de souffle.. — Vous tourmentez pas, disait le vieux, ça n'est qu'une averse; ce sera fini quand nous arriverons au pays; on sera un brin mouillé; mais bast!... la pluie ça vous connaît.On savait que Mme Gassin avait peu modifié ses goûts et ses habitudes (ie fillette vagabonde. Bientôt ils arrivèrent tous les trois au village ; Théo marchait devant sans rien dire, snas écouter les gens qui la priaient eî'entrer chez eux pour y attendre la fin de l'averse. Une idée fixe l'obsédait : apercevoir l'heure au clocher. Loin, derrière elle, le cantonnier arrivait avec Jeannette endormie sur son épaule. On riait en les voyant passer. Soudain Théo étouffa un cri; la grande flèche brune du clocher venait de lui apparaître entre deux toits et, sur le cadran, les aiguilles marquaient six heures; or, le train qui devait amener Hélène arrivait à cinq heures vingt-cinq minutes l Découragée, elle s'arrêta, attendit le cantonnier et, sans plus songer à rien, elle prit lentement le chemin qui conduisait à la scierie. En effet, Hélène était arrivée depuis une demi-heure à la gare, où son père et Robert — celui-ci très contrarié de l'absence eie sa femme, l'attendaient. D'ailleurs, elle avait voulu suivre immédiatement M. Rinelli dans le vieux logis qu'il habitait avec une servante.Rien n'était changé, et elle retrouva les choses à peu près telles qu'elles les avait laissées. Le temps seul avait imprégné son usure un peu partout pendant ces quinze années. Les balcons vermoulus branlaient elayantage, l'un d'eux s'était même effondré et l'on voyait enex>re les rampes accrochées à la maison; le long des murs noircis, ie lierre grimpait un peu plus haut, le toit ^s'était vêtu de plus larges plaques de mous se. Au-dedans, un peu plus de décrépitude, mais toujours le grand vestibule sonore et froid, les pièces closes qui semblaient endormies à jamais dans le silence et l'obscurité, et le grand ^salon luminieux et vieillot avec son échappée magnifique sur le lac et ses reliques intactes. Hélène gagna sa chambre, sen ancienne chambre de jeune fille où flottait, au lieu du léger parfum de violette qui était le sien jadis, une tenace odeur de moisi et de renfermé. Rien cependant n'avait été dérangé, c'étaient les mêmes tentures drapées autrefois en compagnie de Théo, les mêmes vieux meubles restaurés par Robert... Tous les souvenirs passés, tout le charme de3 années envolées ressuscitaient en foule dans ce décor familier; mais la glace ternie par l'humidité renvoyait à Felène l'image d'une elle-même qui ne se reconnaissait pas dans ces lieux. Sous les lainages bleus de son costume, sous les ailes battantes de sa coiffe, elle se sentait étrangère, dépaysée, seule. Elle avait dit aux êtres et aux choses un adieu définitif, et rien n'était plus décevant que ce retour inopiné ù, un monde mort pour elle, et qui ne pouvait plus lui donner ses émotions, ses peines et ses joies! Mais il lui restait son vieux père à aimer, à soigner, à endormir doucement pour le grand sommeil de la mort. Le cœur n'est jamais dépaysé partout où il trouve à s'atta-1 cher et à se donner. Hélène avait été frappée de U vieillesse précoce de son père; soixante-dix ans à peine, et sous ses cheveux blancs, les rides, la maigreur, la lassitude de ceux qui touchent au terme. C'est qu'aussi il lui avait fallu tant lutter, tant travailler, tant courir les éoncerts, les théâtres, les auditions et exhibitions pour entretenir la vie de luxe et d'orgueil qu'il fallait à Mme Rinelli ! Bien que les ressources actuelles de son père ne fussent pas jfcjès considérables, la prédiction de Nanne ne s'était point réalisée ; la ruine n'était pas venue; mais le travail avait épuisé ses forces. Pauvre cher père I songeait Hélène ; comme je vais soigner et adoucir sa vieillesse! Cette pensée la réconforta. En bas, sous sa fenêtre, déjà M. Rinelli l'appelait, impatient de l'avoir auprès de lui, Hélène descendit le retrouver au jardin. L'averse avait cessé et le soleil,se glissant entre les nuages,jetait du couchant une der nière lueur qui faisait miroiter les gouttes de pluie aux extrémités des feuilles. Comme ils se promenaient tous eieux à pas lents dans l'allée, la porte .itrée du salon s'ouvrit brusquement et Théo parut sur le seuil, la toilette en désordre, n'ayant pas pris le temps de se reposer. Elle eut un mouvement pour s'élancer vers Hélène; mais cet austère vêtement de religieuse sous lequel elle reconnaissait à peine l'amie d'autrefois, la retint un moment i.. 'écise en haut du perron. Hélène lui sourit et lui ouvrit ses bras. Alors, avec un cri de joie, elle s'y précipita sans crainte. Oh! la do,uceur de#cette affection retrouvée ! la force des amitiés de la jeunesse qui sont sorties des épreuves p? s fermes et plus vivaces ! Hélène sentait renaître le sentiment presque maternel qui l'avait jadis tant attachée à Théo, et celle-ci restait blottie contre elle, comme une enfant confiante et faible. Il y avait même dans sa tendresse quelque chose de l'être blessé qui deman-ele un appui. — Hélas ! songea Hélène, il y a un nuage sur le bonheur de Théo ! Ils se dirigèrent vers la scierie; il était sept heures et Je couvert devait être^ mis. — Tu vas voir mes enfants, fit Théo à Hélène avec un tendre sourire d'orgueil... l& suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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