Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 08 May. Le courrier de Bruxelles. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zs2k64c753/
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Tcadredl 8 Mt'HTi ABONNEMENTS i mu mm noitMU ÏSLOIQUS. .1» 10.00 6.00 0-60 80IXANDR. . | 19 20 9.60 4.80 tUXKMBOURQ \ BN10K POSTALE. 30.00 16 00 7.60 5 CENTIMES ne »ont s«* <«*•* •»«•«<• TÈLÊPtlONB SABLON 176» LE COURRIER ^3*«nafo. — S' U8. ^ SUBEAUX j A BRUXELLES » 52, rue de la Montagne A PAFM8 i $o, rue Salnt-Sulplce, 30 5 CENTIMES L*t supplément» ne sont pss rrU an vanta TÉLÉPHONE SABLON 17B» Pro aris et focis gestions gênantes sur notre owaiiime. V « Etoile Belge » pose aux cléricaux quelques questious sur leur programme, et l'< Indépendance » trouve ces questions « gênantes » pour les cléricaux. Comme ces questions ne nous gênent pas beaucoup, nous voulons bien faire à nos adversaires le plaisir d'y répondre. , Les catholiques ont ils un programme ou n'en ont-ils pas? nous dit l'« Etoile ». N'est-il pas étonnant de voir un journal qui, avec beaucoup d'autres, combat le gouvernement tous le3 jours, dire au gouvernement : nous ne savons pas ce que vous voulez ! ; Mais qu combattez vous donc alors1? C'est 'bien cependant ce que nous voulons, ce que nous faisons, tous les jours. Est-ce que l'« .Etoile o et l'a Indépendance » ne savent pas qu'un parti qui est au pouvoir depuis trente ans n'a pas une politique inconnue. C'est celle que vous attaquez tous les jours, vous la connaissez parfaitement. Sa position est toute autre que celle de l'opposition — surtout d'une opposition comme l'opposition libérale qu'on voit, changer de programme par périodes, selon ! ce qu'elle croit de son « intérêt » à défaut ! ' de principes. Quels sont vos projets en matière financière? dit l'« Etoile ». Est-ce donc que MM. de Broqueviile et Levie notamment n'ont pas répondu à la Chambre et victorieusement à toutes les affirmations libérales et fait approuver toutes lèurs combinaisons financières et obtenu le vote de leurs impôts 1 ; Si d'autres besoins se présentent ils auront à proposer et à prendre d'autres mesures.*** Et la « réforme électorale », qu'en pensez-Ivous? dit encore l'« Etoile » Ici encore la situation est pour nous pleine de clarté, mais beaucoup plus difficile pour l'«Etoile» et l'« Indépendance ». Ce que pensent les catholiques de la réforme électorale c'est qu'elle est mise à l'étude pour les conseils communaux et provinciaux devant la Commission des XXXI. 31s pensent même que cette commission fait de la besogne utile en étudiant et comparant les divers systèmes en présence dans les divers pays et même les systèmes nouveaux qui-.sont, présentés. Elle ne paraît pas avoir trouvé jusqu'ici un système vraiment meilleur que celui que nous avons, un système qui s'impose, qui peut satisfaire les divers partis en présence comme souhaitait le ministère en l'instituant. Que dès lors la plus vulgaire sagesse demande qu'on conserve le système que nous avons en continuant les études, qui pourraient aboutir si l'on considère les adhésions acquises à certaines idées nouvelles comme la représentation des intérêts, même chez les libéraux. Que veut-on que le gouvernement décide de nouveau dans une telle situation? N'est-ce pas à nous plutôt d'interroger les libéraux et de leur demander : où en êtes-vous avec le suffrage universel ? Avec vos amis du cartel ? où en est le pays, qui perd de plus en plus confiance dans les masses inexpérimentées et si faciles à tromper, à mener? Oui voit de plus en plus où nous mène le suffrage universel pur 3t simple uni à la grève révolutionnaire 1 ** * Et les « lois sociales » ? nous dit enfin !'« Etoile ». — C'est au nom des libéraux que vous nous demandez de nouvelles lois sociales? c'est un comble. Et n'avez-vous pas en ce moment même la perspective des assurances diverses, des pensions diverses ? Avez-vous réfléchi que chaque loi sociale amène une coutume ? Yous aimez sans doute de la voir encombrer les dépenses d'un budget catholique ! Et les lois préparées sur les conflits du travail, sur les organismes de conciliation ■Mitre le capital et le travail, quelles vastes questions, quelle matière plus importante peut faire l'objet des préoccupations et des < études et des décisions législatives ? Il nous reste à connaître les solutions proposées par l'a Etoile » et son parti. M omis, ; HinÉg a nia û'Eina. s Il y a eu, lundi, évoque le « Times », cent ^ ans, que Napoléon débarqua à Porto-Fer- n roja pour prendre possession de l'île minus- e cule que l'Europe lui avait assignée comme ^ royaume et prison. , p Les événements s'étaient précipités.Quel- ^ ques semaines plus tôt, il était encore >a terreur des alliés. Après la plus merveil-leuse de toutes ses étonnantes campagnes, j il avait vu les alliés marcher brusquement ^ sur sa capitale. Et alors, ce fut un eiiort ^ désespéré pour atteindre Paris à temps ; ce n fut la conférence avec Belliard à Juvisy ; et la nouvelle qu'il arrivait quelques heures ^ trop tard; puis la décision.de lutter quand c même ; la marche de la garde,la nuit, à tra- c vers la forêt de Fontainebleau ; la trahison de Marmont ; le refus des maréchaux de £ faire davantage; l'abdication, la tentative v de suicide, les adieux à la vieille garde, la j honte du voyage, sous un déguisement, jus- c qu'à la côte. Peu d'hommes ont souffert c plu3 horriblement en si peu de temps. La torture l'avait brisé. A Orzon,un pay- . san s'étant accroché à son manteau et ( l'ayant invité à crier « Vive le Roi », il s'exécuta et le cria deux fois. Ses nerfs l'avaient abandonné, comme ils l'avaient abandonné quinze ans auparavant devant le tumulte et la menace des Cinq Cents, le 19 Brumaire. Mais il les reconquit rapidement et complètement. A bord de 1' « Undaunted » (V « Intrépide ») où il avait pris place à Fréjus (le port où il débarqua en rentrant d'Egypte pour com- . mencer son étonnante carrière), sa tranquille bonne humeur lui revint. Il admirait la discipline de la marine anglaise et obser- « vait, de 6on œil ardent, l'habileté des ma- -telots. Il était si impatient d'arriver dans , son petit Etat qu'il engagea l'équipage à . forcer les voiles et manifesta le désir de dé- j barquer le plus vite possible. . Ses sujets le reçurent joyeusement. Ils ; croyaient que Napoléon apportait d'immen- ■ ses trésors et ils s'attendaient à en bénéfi- ' cier. Sa première préoccupation fut caracté- . ristique. Il mit Porto-Ferrajo en état de défense, établit une garnison dans le fort de l'îlot de Pianosa, organisa son « armée » et sa « flotte ». Il avait quelque anxiété quant à ses jours et à sa liberté. Au su ou à l'insu de Talleyrand, Roux-Laborie avait instigué Maubreuil à l'assassiner; et peu après, Pozzo di Borgo écrivait à Casftle-reagh que son « existence » était en danger. Le bruit courut que les alliés se proposaient de l'exiler aux Açores ou à Ste-Hélè- ; ne. La folie qui consistait à le laisser près , des côtes italiennes et françaises était si manifeste que Napoléon dut craindre que les alliés ne missent sans retard, leurs nouveaux projets à exécution. Eut-il, dès le début,l'intention de s'échapper? La question n'est pas éclaircie. Les mesures qu'il avait prises le mettaient à l'abri d'un coup de main, mais elles étaient également calculées pour lui permettre de tenter la Fortune au moment où les circonstances lui paraîtraient les plus favorables. Il consacre d'abord toute son habituelle énergie à améliorer la situation matérielle j de son Etat. Il construisit, planta, traça 1 des routes, creusa des mines de fer. Sa mère et sa sœur Pauline le rejoignirent; * Mme Waleska lui fit visite en compagnie de son fils qui devint ministre des affaires 1 étrangères sous Napoléon III. Mais ses ennemis firent de leur mieux pour... l'inciter à de nouvelles aventures ! Ils l'avaient au- : torisé à emmener plusieurs centaines d'hommes exercés, de sa vieille garde, et il : savait comment doubler leur force. Ils ne < lui payèrent pas les 2 millions qu'ils 1 s'étaient engagés à' lui verser annuelle- 1 ment. Aussi, lorsque son « trésor » person- ; nel qui ne dépassait pas 3,200,000 francs fut épuisé, Napoléon se trouva dans l'alternative de licensier sa troupe ou de l'utiliser. Les alliés avaient été trompés par Talley-rand quant au véritable état des esprits en France, surtout dans l'armée. Nul ne désirait les Bourbons. Quand Louis XVIII entra dans Paris, les grenadiers de la garde lui présentèrent les armes avec un fracas qui donna des craintes aux spectateurs. Qu'y avait-il de commun entre les héros d'Austérlitz, d'Iéna, de Wagram et ce vieux personnage goutteux? Le mécontentement s'accrut à mesure que rentraient les troupes d'Espagne, les garnisons des forteresses de la Vistule, de l'Oder,de l'Elbe et du Rhin.Elles avaient lutté et souffert pour les trois couleurs et pour l'Empereur. Et elles trouvaient, devant elles, des « jeunes » de la Maison du Roi ! Plusieurs furent licenciés et s'en allèrent ans toutes les régions de France narrer >ur» glorieux exploits. D'autre part, au Congrès de Vienne, les ivergences de vues s'accentuaient parmi >s Puissances. Au début de 1815, l'Autri-le, l'Angleterre, la France conclurent un ccord secret pour agir contre la Prusse b la Russie dans certaines _ éventualités, apoléon avait plusieurs amis qui l'informaient de l'état des affaires en France et n Europe. Il s'était réconcilié avec Murât ui était "toujours roi de N api es} il ex-rima la conviction que la situation ne per-urerait plus six mois ; ses soldats commen-aient à lui demander à quel moment il renierait en France. L'échec de sa tentative e suicide lui donne une confiance nouvelle ans sa destinée. Bref, la tentation d'agir evint, pour un homme de sa trempe,insu r-îon table. Quand lui parvint la nouvelle qu'il serait éporté et que le Congrès de Vienne serait los le 20 février, il résolut de fuir avant ue les nuits fussent devenues trop courtes. Cependant le premier de ces bruits était aux. Mais les deux informations lui étaient enues de bonne source. M. de Ménéval 'avait averti, et il tenait le renseignement e Mme de Brignola, dont le gendre, le duc le Dalberg était ministre de Louis XVIII. Le 28 février, Napoléon quittait l'île, l'Elbe pour entreprendre la plus auda-ieuse de toutes ses expéditions. Nouvelles de Eome. Hier a eu lieu au Vatican, dans la grande :our du Belvédère, la cérémonie solennelle le la prestation du serment au drapeau par es nouvelles recrues de la garde suisse lontificale. Officiers et soldats portaient le jrand uniforme avec cuirasse et casque. Mgr Corraggioni, aumônier de la garde,pro-îonça un discours montrant les raisons et a grandeur du serment. Il rappela que le our choisi pour cette cérémonie est préci-lément l'anniversaire du sac de Rome en L527 où la garde suisse fut massacrée pour a défense du Pape, afin d'insister sur les le voira de fidélité et de dévouement essentiels à la garde suisse pontificale. Puis les hommes vinrent trois par trois >rêter serment sur le drapeau ; c'était le louvël étendard sortant pour la première lois, restauré suivant l'ancien dessin. De nombreux invités assistaient à cette cérémonie qui mit en valeur la perfection militaire acquise par la garde suisse. *** Le Pape a repris mardi ses audiences en plein air dans la cour Saint-Damase. 2500 aèlerins allemands y étaient rassemblés, comprenant des membres de l'Œuvre de la charité séraphique et le groupe de la Fédération des commerçants catholiques allemands. Le Pape parut au balcon de la première loge de droite, entouré des prélats ie sa cour et de l'archevêque d;e Munich. La musique des gendarmes joua l'hymne pontifical, puis les pèlerins chantèrent le 1 Te Deum ». Après quoi le Saint-Père donna sa bénédiction d'une voix sonore et robuste.* * * Les trois cardinaux des Etats-Unis de 'Amérique du Nord sont attendus à Rome lans le courant du mois de mai. LL. EEmm. les cardinaux Gibbons, archevêque de Baltimore, primat des Etats-Jnis, promu en 18.86; Farley, archevêque le New-York, et O'Connel, archevêque de Boston, promus au Consistoire du 27 novembre 1911, vont faire leur visite « ad li-nina ». La présence simultanée des trois cardi-laux des Etats-Unis, tous trois titulaires les premières provinces métropolitaines les Etats-Unis, ne sera pas peu remarquée i'autant plus que> le cardinal Gibbons louât d'une grande influence à l'Université catholique de Washington, dont il est un les fondateurs et zélateurs. *** Le Saint-Père a appris les honneurs posthumes, rendus à la dépouille mortelle de sa soeur donna Rosa Sarto lors de l'inhumation définitive au caveau de la famille* au cimetière de Riese. Sa Sainteté a adressé aussitôt par 1 entremise do son secrétaire, Mgr Bressan, le télégramme que voici à Son Em. le cardinal Cavallari, patriarche de Venise : « Le Saint-Père, dès qu'il eut ma relation détaillée sur la participation vénitienne aux obsèques de la tant regrettée signora Rosa Sarto, m'a chargé de faire parvenir à Votre Eminence, au chapitre, au clergé et à tous ceux qui ont pris part à la cérémonie sa vive reconnaissance et sa bénédiction spéciale.« Monsignor G. Bressan. » 61 l'on voit eue les surprises socialistes De sont pis aune efiose pe iës « exploitations capitalistes » Des journaux financiers publient le oomçte-rendu de l'assemblée générale de la société & Filatures et Tissages réunis de Gand » tenue le 26 avril 1914 sous la présidence du député socialiste Anseele, président du conseil d'administration. Il s'agit d'une société fondée par l'industriel du « Vôoruit » en annexe à la coopérative socialiste gantoise. Pya des perles dans le rapport du conseil d'administration lu par le citoyen Anseele. La société a pris une participation daçis une bonneterie de Wetteren : « Nous avéus, dit-il, engagé un capital de 100,000 francs qui nous a rapporté plus de 12 p. c. Nous çossédons donc à Theure actuelle un client important et régulier, tout en ayant placé notre argent à plus de 12 p. c. » 12 p. c., nécessairement prélevés sur la « sueur du pauv' peup' » voilà qui n'est pas mal,comme début.Car il prévoit pour l'avenir une exploitation plus rémunératrice encore : il faut, quand le capital sera augmenté que le bénéfice brut atteigne « 15 à 20 p. c. du capital engagé ». Le citoyen Anseele donne 10 p. c. aux administrateurs et commissaires soit 5,248 fr. Et 4,500 fr. seulement au « personnel et œuvres ouvrières ». Les dirigeants de l'exploitation (ne touchent-ils pas, outre cette quote-part dans les bénéfices, des appointements?) reçoivent donc plus que les ouvriers lesquels — autre fait à noter — ne travaillent pas 8 heures au service de leur patron socialiste, mais 10 heures l Et les 3x8, qu'on fait-on chez Anseele? Les 12 p.c. avant tout 1 Comme voilà la « bande Cartouche et Cie » vengée par le capitalisme socialiste...Ecoutez encore ceci (c'est toujours le citoyen Anseele qui parle) : Le développement du militarisme, s'il no nous plaît, pas, a provoque un plus grand enrôlement de soldats et, par suite, des achats plus considérables d'articles de boimeterie.A la dernière adjudication, notre société a eu une fourniture pour l'Etat dépassant 300,000 francs.Ceci, joint à divers autres événements du même genre, permet de dire que l'année 1914 se présente dans de bonnes conditions. Anseele plastronne dans les meetings et à la Chambre, pourfendant les capitalistes bourgeois et hurlant contre le militarisme ! Or, il tire profit de celui-ci et il copie servilement ceux-là ! Eevue la Pressa Un nouvel abatage. — Le « Courrier du S'.rir cite encore quelques passages de la brochure du citoyen Thiry, candidat socialiste à Verviers. Dans ce nouveau tract il s'en prend d'abord au citoyen Vandervelde qu'il traite carrément ae « gaffeur » et « d'exploiteur de l'ignorance des masses ». « Vandervelde, vous êtes un ignorant ou un fourbe. Choisissez! En l'un ou l'autre cas vous êtes indigne de vous intituler le représentant et le défenseur de la masse souffrante ». S'occupant de la conférence que le chel du socialisme belge es( venu donner à Ver viers il y a quelque teups, le candidat Thiry interpelle eu ces termes le leader bru xellois : <n Faut-il, M. Vandervelde, que vous preniez les Verviétois pour un tas d'idiots poui croire pouvoir les^ amener à voter pour leî candidats du Parti ouvrier en leur débitanl un tas_ de rengaines comme celles que vous avez éjaculées élégamment, je le veux bien puisque le « Travail » est d'opinion qu< vous avez fait un « beau » discours ! » « Des rengaines, des attrape-nigauds el des escobarderies, voilà le fond et le tré fond de votre beau discours ! » Le citoyen Thiry n'est pas dupe de la co médie du S. U. pur et simple. Il sait hier que ce : n'est pas cela qui ferait avance] d'un millimètre les affaires des ouvriers. Aussi, il crie aux. meneurs socialistes : « Vous voulez le Suffrage Universel poui qu'il y ait au Parlement et partout un plus grand nombre d'en (dormeurs de la masse de votre acabit. Vous voulez que la masse s'enrégimente dans vos syndicats, en vue de faire la guerre au moyen de la grève, afin de détourne] Tattention de la masse... et aussi pour en tretenir un bataillon de mangeurs de coti sations qui vous aident à grimper sur le pa vois ». Et- le candidat Thiry jotte aux citoyens Vandervelde, Pirard et consorts cette apostrophe vengeresse : « La catégorie d'individus la plus funeste qui joue ce rôle d'exploiteurs de l'ignorance et de la misère... la plus néfaste en Belgique, ce sont les politiciens du Parti Ouvrier!... » Faut-il que les fumistes du socialisme belge aient écœuré M. Thiry ! Le duel déplorable. — Sous ce titre, la « Croix » de Paris, à la protestation de qui nous noua associions hier, revient en ces termes fort justes sur le duel Caillaux-d'Aillières : « Dès la première heure, nous avons dit : « Ce duel ne peut avoir lieu » : un catholique ne se bat avec personne. Un homme d'honneur ne se bat pas avec M. Caillaux ». A notre douloureuse surprise, le catholique s'est battu, l'homme d'honneur s'est battu avec M. Caillaux. Sans doute, la vengeance de Mme Caillaux est plus expéditive que celle de Monsieur. Tandis que la balle de M. d'Aillières a, conformément à la volonté de celui-ci, labouré la terre à ses pieds, M. Caillaux a tiré la sienne en l'air. En plus des lois de l'Eglise que le catho-' lique a violées, le bon Français qu'est M. d'Aillières a involontairement esquissé la réhabilitation d'un homme justement honni par l'opinion publique. Les lois du duel exigent le salut avant et après la rencontre : M. d'Aillières, qui n'a pas reculé à enfreindre les lois de l'Eglise, n'a pas reculé à obéir aux lois du duel : il a deux fois salué l'homme dont il avait lui-même écrit l'histoire, ou tout au moins une partie de l'histoire, suffisante pour le flétrir. Il a, de plus, mis M. Caillaux a même de faire un geste généreux à son égard, en perdant sa balle en l'air. Bien que le duel n'ait été qu'un simulacre, pour ne pas dire une parodie de duel, les deux balles n'ont pas été perdues pour tout le monde; le cœur des catholiques a saigné, et M. Caillaux peut s'imaginer avoir obtenu un commencement de réhabilitation ». De son côté, la « Libre Parole » représente, dans une caricature, les deux témoins de Caillaux se faisant cette confidence : « Il n'y a pas à dire, sa femme tire mieux... » Petite Chronique Vérifiez votre monnaie! — Pour être sûr qu'elle n'est point fausse,d'abord. Ensuite, parce qu'il se peut qu'elle vaille sensiblement plus que la pièce d'or ou même le billet qu'elle représente. Par exemple, les Bonaparte frappés à Genève et marqués G. valent, nous apprend M,. Maurice Lug, deux cents francs. Do même, les Napoléon frappés à Turin (U. et un cœur), et ceux de Rome (R et une louve). Et encore les écus signés par erreur A. E. Oudin, au lieu de E. A. Oudin, ou J. J. Barre, au lieu de Barre. A vos pièces I A l'Aima Mater. — Au retour d'un voyage fait en Angleterre dans le but d'étudier les procédés employés dans le nouveau bassin houiller du Kent pour le fonçage des puits de mines, l'éminent professeur André Dumont a été atteint d'un refroidissement qui a bientôt pris un tel caractère de gravité que le 1er mai dernier les médecins ont i cru prudent de le faire administrer. Depuis ; lors la^ maladie a présenté des hauts et des ; bas qui heureusement ce matin se sont traduits par une légère amélioration de l'état du sympathique inventeur du bassin de la Campine. Les vœux et les prières de ses nombreux ■ amis ne lui feront pas défaut. Bravo! — Un petit avis publié par un journal médical de Bruxelles et qui mérite d'être reproduit: Les docteurs X... et Z..., ayant à leur disposition de très fortes quantités de radium, tnof , rium et mèsotliorium, se mettent à la disposition du corps médical pour traiter gratuitement tous les^ cas de tumeurs malignes et d'affections cancéreuses se présentant chez les indigents. Il suffira aux médecins de leur adres-1 ser leurs patients à leur clinique. En cas de nécessité d'hospitalisation, celle-ci sera gratuite pour les indigents. Il nous sera permis de louer ce beau geste. LA VILLE A 1 Aeademie Royale.— La classe des Let-» très et des Sciences morales et politiques do 1 Académie royale s'est réunie mercredi à 2 heures au Palais des Académies pour sa« séance publique annuelle. 1 Un public nombreux parmi lequel figu< raient bon nombre de professeurs de nos universités, des hommes de science et da hauts fonctionnaires de nos départements ministériels assistait à cette séance. ] M. Henri Pirenne, professeur à l'Université de Gand, a tracé à grands traits l'histoire du commerce depuis le moyen-âge et a montré la mentalité et les principes qui ont animé successivement les grands commerçants voyageurs devenus propriétaires fonciers, les commerçants d'argent, les gros in-, dustriels et enfin les commerçants modernes, j L'orateur a ensuite dégagé des faits, les règles qui semblent avoir régi le commerce à travers l'histoire. Il a montré la période cité des phases de liberté du commerce et des phases de compression ou de règlement tation légale. M. Pirenne formule enfin deux principes qui sont: j 1° La puissance du capitalisme ne suit pas un mouvement rectiligne ; sa croissance va par à-coups, par bonds. 2° Les capitalistes> progressistes et novateurs au début deviennent bientôt conservateurs. j M. Maurice De Wulf, professeur de philosophie à l'Université de Louvain, a prononcé un discours applaudi sur « Les tendances contemporaines de la philosophie do l'art. » j M. De Wulf expose d'abord la théorie qui prétend que dans l'art, l'impression est' et que l'œuvre n'est rien. Les œuvres d'art disent ces théoriciens ne sont pas belles en elles-mêmes, elles ne le sont que par l'impression que nous ressentons à leur vue ou à leur audition. • L'orateur critique ce système et montre que s'il était juste, l'œuvre et ses copies auraient la même valeur et cette valeur varierait suivant les personnes qui contemplent l'œuvre d'art et le moment auquel" elles la contemplent. j Une autre école prétend que la valeur d'une^ œuvre dépend du milieu social, do l'opinion collective qu'on a à son égard. . L'orateur répond à cette école en disant' que si sa théorie était exacte, une œuvre d'art ancien n'aurait rdus de valeur puis* qu'elle ne répondrait plus aux conceotions actuelles, elle Saurait plus qu'un intérêt archéologique. L'œuvre de Wagner sifflée Autrefois à Paris qui l'applaudit aujourd'hui n'est-elle pas toujours la même? C'est dans l'œuvre elle-même qu'il fauî; chercher sa valeur, conclut M. De Wulf. La séance s'est terminée par la procla^ mation des résultats des concours annuels des prix perpétuels et des élections. \ M. Manain a fait un très vif éloge de M.: Charles Gide, professeur à la faculté de droit de l'Université de Paris, lauréat du prix de Laveleye. « j Great Zwans Exhibition. — Le vernissage de la Great Zwans Exhibition est fixé au lundi 11, à 10 heures et demie du matin. Un des attraits principaux sera la salle où l'on a groupé les œuvres du peintre anatomiste Jef Kwendelare, mort à la fin de l'année dernière, à l'âge de 45 ans, nous dit uno note grave, cet artiste méconnu, d'abord fossoyeur en Wallonie était devenu gendar* me en Flandre. jr Dans un autre compartiment de ce sa-! Ion humoristique, on verra des parodies, peinture et sculptures, des œuvres les plus extraordinaires envoyées au Salon Triennal de Bruxelles. Chez les « Radeu-Powel Belgian Boy-Sconts ». — La 21e troupe des B. P. B. B. S. (paroisse de l'Immaculée Conception), à1 Bruxelles, fêtera, dimanche, la bénédiction solennelle de son drapeau. De grandes festivités sont organisées à cette occasion. j Les façades de la Orand'Plaee. — AV budget de la Ville pour 1914 figurent de3 crédits pour la restauration des maisons portant les numéros 38 et 39 de la Grand-Place. Ce sont les deux dernières maisons dont les façades doivent être restaurées : elles se trouvent au coin de la rue aif Beurre. . Il avait été convenu de faire les travaux" cet été. Mais comme on ne veut pas qu'il y ait des échafaudages à la Grand'Place, lors de la visite des souverains danois, et de la fête des installations maritimes, le collège a décidé de remettre ces travaux à l'été de 1915. FEUILLETON DU 8 M VI 1914. as Dans la Tourments par iViarg-ixente Keg-naud Laur'ate de l'Académie Française. Autour du lac, on voyait les paysans frapper de la semelle et se frotter les mains en regardant les patineurs et en s'ébahissant de tant d'adresse et de légèreté. En effet, ils s'élançaient agiles comme des hirondelles, se croisant et se dépassant, al-' lant, revenant, paraissant se poursuivre et ne s'atteindre jamais. Les uns filaient par Ê^appes de dix, vingt, les bras enlacés, formant une ligne ondulante et souple qui se frayait passage dans la foule, en laissant un vide derrière elle; d'autres glissaient isolément tantôt penchés à droite,tantôt inclinés a gauche, dessinant des ronds, des courbes, des arabesques ; d'autres enfin s'en allaient timidement deux à deux, accrochés l'un à 1 autre, avec des gestes gauches, des mouvements brusques et désordonnés qui s'achevaient en une culbute comique pour le plus grand amusement des badauds et des spectateurs.Et c'était sur le long ruban de glace tout ie bariolage charmant des toilettes féminines, avec les voiles flottant au vent, tout le inouvement, toute la gaieté du plus gracieux ues sports dans un cadre de fièvre ; car sur jes monts, le long des pentes, dans les cols, les vallées et jusque sur le lac, le soleil s'é-Pendait, faisant scintiller, miroiter, resplendir toute cette immensité blanche. Soutenue d'un côté par Robert, de l'au-tro par Théo, Hélène faisait ses premières *rmes de patineuse; aussi n'avançait-elle QU a îïetif.K nau était légère et souple, elle s'enhardit rapidement, et put bientôt prendre seule son élan. Théo étai une patineuse aguerrie depuis l'enfance ; encore plus ébouriffée que de coutume, avec du soleil plein ses cheveux sous son béret posé de travers, les joues roses, des yeux éLincelants, elle se montrait- plus gaie que jamais. On s'était déshabitué de la voir ainsi, et Robert lui en exprimait malicieusement sa surprise. — Laissez-là, fit Hélène, Théo est une bonne petite fille que nous n'avons pas toujours su aimer !... Entre les deux jeunes filles, la bonne intimité des anciens jours était revenue et, sans savoir pourquoi, Robert en éprouvait presque de l'irritation. Il aurait souhaité être seul avec Hélène pour lui parler, la convaincre, plaider sa cause, et il cherchait un prétexte pour éloigner Théo. — Laissez-moi seule, demanda Hélène à un certain moment, je voudrais constater mes progrès et tant que vous me soutiendrez...Juste il ce moment, le docteur Carrez s'avançait, et, comme Théo venait de quitter sa cousine, il arrondit cérémonieusement le bas, et avec une affectation de politesse respectueuse : — Mademoiselle Théo, dit-il, voulez-vous me faire l'honneur... Elle le coupa brusquement. — Ah ! bien, si vous yous mettez à faire des embarras avec moi, je n'en suis plus ! Et elle jeta un furtif coup d'œil à Robert, croyant qu'il allait l'entraîner dans une de ces parties à grande vitesse où il excellait. Mais Robert ne faisait point attention à elle. — Je plaisantais, dit le docteur, et maintenant seulement je redeviens sérieux; donc, votre patte, petite amie et filons bien vite; nous allons viser tous ceux dont l'équilibre semble plutôt instable... on rira... voulez- o O: • f- • _ • ,i... c . . . . » 1.1 re, dame, il faut bien l'avouer c'est que vous n'êtes plus tout à fait la petite fille drs autres années... une jeune fille, à présent, une vraie jeune fille; savez-vous que vous allez bientôt m'en imposer1? Un de ces quatre matins, je serai capable de vous faire la cour... — Grand Dieu ! que vous êtes ennuyeux, aujourd'hui^ fit Théo impatiente; je suis contente d'être une jeune fille, une vraie comme vous dites ; mais je n'aime pas attendre; filons, ou je pars seule, et je vous défie de me ratrapper... — C'est vrai, dit Hélène en se rapprochant de Robert, et saisissant cette occasion d'être seule avec lui : c'est vrai que Théo n'est plus une enfant et nous sommes les seuls à ne pas nous en apercevoir. Robert l'écoutai à peine ; il avait repris son bras et l'entraînait loin du k.onde, dans un endroit isolé où il pût lui parler sans contrainte. — Avez-vous songé quelquefois, demanda Hélène, à ce qui pouvait se cacher dans ce jeune cœur ardent et généreux? — Je ne sais trop,répondit Robert avec indifférence; j'aime mieux savoir ce qui se cache dans le vôtre. Vous avez, ce soir, Hélène, un sourire si calme et si heureux,qu'un peu cl'espoir renaît en moi; j'ai tant souffert depuis 1 autre jour!... Une tristesse passa dans les yeux d'Hélène; mais elle était résolue à parler, coûte que coûte._ La voix grave, elle reprit : — Depuis l'autre jour, j'ai beaucoup réfléchi, j ai pesé toutes les conséquences et surtout j'ai interrogé mon cœur. A présent ma décision est prise irrévocablement. Il devina ce qu'elle allait dire : — Oh! je vous en prie, une dernière fois, «oyez bonne; ne vous hâtez pas de me répondre; j'attendrai aussi longtemps qu'il faudra; ne prononcez pas de paroles décisi ves; je viens à vous avec tant de confiance ! Sur les monts glacés, le soleil se retirait pourprer, projetant sur le lac un reflet magique allant du rouge vif au rose atténué ; la glace semblait un verre merveilleusement irisé, quelque chose comme un galet dégradé avec un art incomparabe ; l'ombre descendait enveloppante et brune et la bise s'était subitement calmée. Bobert entraînait toujours Hélène vers la solitude. — Oui, attendez encore, j'aurai toute la patience que vous voudrez. A ce moment, ils croisèrent un paysan qui s'en allait, son balai sur l'épaule. — La glace n'est pas bonne de ce côté, monsieur Robert, fit l'homme : nous voulions balayer, mais c'était raboteux, plein de roseaux. — Retournons, fit distraitement Robert. Mais Hélène, qui avait lâché son bras, avançait toujours et il la suivait sans se soucier d'autre chose que de ses paroles. — Robert, dit enfin Hélène de sa voix si sérieuse, si pénétrante, moi aussi j'ai confiance en vous et je compte sur votre courage; oui, je vais vous faire de la peine, et détruire votre dernier espoir; mais en même temps, je vous apporte le remède... — Le remède!... le remède!... s'écria impétueusement Robert, mais il n'y en a pas ; j'ai mis tout mon bonheur en vous et rien ne peut m'atteindre en dehors de vous, rien ne peut me consoler. Vous m'apportez le remède, et quel est-il 1 A ce moment, un craquement sinistre se fit entendre. Hélène imprudemment lancée et qui n'était pas encore maîtresse de son coup de patin, ne put s'arrêter à temps. Il y eut un cri, puis un bruit de glace qui se brise, un bouillonnement d'eau noire... Hélène venait de disparaître ! Un grand<frisson courut d'un bout à l'autre de la piste: Robert s*était éla,ncé, rattrapant un lambeau de robe; la glace cédait sous lui; il appelait au ?"-^ours? et la rumeur , d'angoisse et d'horreur grandissait. La maison paraissait silencieuse, et pourtant elle était pleine d'allées et venues; mais on marchait sur la pointe du pied, on fermait les portes avec précaution, on parlait à voix basse. Des on-bres trave usaient le grand couloir et. se hâtaient rs l'escalier, une lumière à la main. Dans la salle à manger, on ne voyait point briller la clarté habituelle et, dans a cuisine, François assis solitairement mr une chaise près du poêle, se tenait tête basse et les mains sur les genoux ; il se levait de temps en temps pour mettre une bûche au feu ou pour ouvrir la porte d'entrée ouand la sonnette tintait; alors, le vent s'engouffrait dans le vestibule, éteignait les lumières, sifflait, mugissait en une longue plainte glacée. Il s'était levé avec le soir, terrible et furieux, et ii emplissait la nuit de ses formidables rafales- Toute la lumière, toute la vie de ce grand logis désert semblaient concentrées au premier, dans la chambre d'Hélène. Le docteur était là, penché sur le lit où elle reposait le nez pincé, les yeux clos, les lèvres décolorées, pâle, d'une pâleur verdâ-tre de morte. Cependant, grâce aux soins, aux frictions, aux bouillottes dont elle était entourée, elle se réchauffait, mais la respiration restait inégale. — La fièvre augmente, dit le docteur à Mme Amache qui, debout au pied du lit, soulevait la lampe. Théo se tenait immobile à côté d'elle, les yeux fixés sur sa cousine, a.ec une expression de terreur, où passait l'étonnement de \jj première angoisse qu'elle eût encore éprouvée. — Robert est parti chercher un docteur à Pontarlier, n'est-ce pas? demanda M. Car; rez. Tant mieux, ajouta-t-il plus bas, j'ai peur des suites ; elle n'est pas très forte. Des larmes parurent dans les yeux de Mme Amache. — Mon Dieu, gémit-elle, il faut préyenir Bon père, l'appeler... core, fit le docteur. Théo se mordait fébrilement les lèvres en" crispant ses deux petites mains sur le bois lu lit. Le docteur demanda : — Qui est-ce qui vient avec moi chercher ' es médicaments? Vous, Théo? — Non, fit la petite, je ne la quitte pas. Pauvre Théo! Elle n'avait jamais vu la maladie, l'accident stupide qui, tout à coup, oouleverse la vie, jette la perturbation dans [es foyers, détruit tous le3 échafaudages de Donheur!... Et elle demeurait effrayée,trem-olante au moindre bruit, s'imaginant que le plus petit heur allait chasser ce souffle de vii qui lui semblait si fragile, si menacé. — Eh bien! vous, la vieille, fit le docteur, 3n désignant Nanne, ji reviendrai clans la soirée; il est plus de sept heures, je vais stra en retard pour mon souper... — La beiie affaire, grommela Théo; égoïb-te, va! Nanne le suivit sans rien dire. La pauvre vieille semblait inconsciente. Quand on lui avait rapporté sa « petite » inanimée, elle s'était mise à crier si fort qu'il avait fallu la rudoyer pour la faire taire; elle avait la tête égarée, elle tremblait, et elle n'avait pu être d'aucun secours pour les soins a donner. On l'envoyait à la cuisine faire chauffer les couvertures et les bouillottes; mais, en chemin, elle oubliait tout, et elle remontait précipitamment et recommençait à gémir. Plus ratatinée que jamais, cIIj marchait dans la nuit, à côté du docteur, secouéo par' le vent, ayeuglée par les paquets do nci^o qui tombaient des arbres. Le docteur la. tit asseoir dans son cabinet, devant le feu, tant elle lui faisait pitié; elle obéissait sans rien dire, devenue tout à coup humble, sou-.' mise, douce comme une enfant. C'est que, aussi, le médecin était devenu pour elle un personnage si important et si redoutable! le maître de la^ destiné3 d'Hé-\

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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