Le courrier de Bruxelles

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19 February 1914
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s.n. 1914, 19 February. Le courrier de Bruxelles. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qr4nk37g0c/
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Jemli 19 février ISît ABONNEMENTS s PAR AN SUÏ0I1 TROIS 515)8 BELGIQUE, .b. 10.00 5 00 2.5Q HOLLANDE. . ) ig 20 g 60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES [j9j suooiéxients ne son* oas mis •" TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER S 3® annSs. =—N* !>(L BUREAUXs A BRUXELLES ; 52, rue de la Montagne A PARIS t 30, rue Saint-Sulpice, 30 5 CENTIMES Lm suppléments ne sont pas mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 175» DE BRUXELLES Pro ans et focis iMpunt Gongrsganlsto ! il ronlYEsrsitB fis Ml ; " 'Le débat scoiaire.. qui vient- de se termi- . ner, no sera pas seulement mémorable par sa longueur, mais mémorable surtout par la défense énergique et intelligente des bons principes d'éducation et d'instruction, soutenue si vaillamment par le ministre, auteur 1 du projet, et le rapporteur de la loi. D'un autre côté on a vu rarement un as- : saut aussi acharné et aussi prolongé donné ; aux congrégations enseignantes, que nos adversaires ont voulu voir seules en cause. . L'enseignement congréganiste, ses ténèbres, ses horreurs, ses impossibilités, ses impuissances, ce fut le thème de tous les jours d'une opposition qu'on peut appeler vraiment « endiablée », c'est le seul qualificatif qui lui convienne. Il a fallu entendre cela avec patience, sous peine de n'en voir jamais la fin si l'on se laissait aller à tous les dérivatifs imaginés par la gauche. Mais puisque cette lutte contre l'enseignement congréganiste continue; elle est perpétuelle, étant l'essence même du libéralisme; il est toujours temps d'y opposer des témoignages, surtout lorsqu'ils sont de la plus probante portée, émanés non de nos amis, mais de nos adversaires eux-mêmes, nos adversaires les plus habituels, les plus .déterminés : les professeurs de l'Université de France eux-mêmes. Ils ont parlé dans la grande enquête parlementaire sur l'enseignement, qui a été faite en France à la veille de la récente expulsion des congrégations enseignantes. C'est dans un livre intitulé « Psychologie de l'éducation » que le docteur Lebon, professeur lui-même, et l'un des plus renommés, de l'Université de France, que nous trouvons exposées des conclusions et des témoignages de l'enquête parlementaire française. Le Dr Lebon, qui ne partage aucunement les principes catholiques, tous ses écrits en font foi, a un chapitre entier sur l'enseignement congréganiste étudié dans l'enquête, il serait à citer en entier. Il expose tout d'abord les progrès de l'en-eeignçmerçt des Frèresj qu'il appelle « foudroyants la concurrence « très sérieuse » qu'ils font à l'Université, même dans l'enseignement des grandes écoles industrielles, commerciales, agricoles, et il ajoute avec .un grand esprit d'indépendance : « Il faut admirer de tels résultats, dus uniquement à l'initiative privée, mais il faut surtout tâcher d'en comprendre les causes. Elles résident simplement dans la qualité morale des professeurs. Tous ces professeurs ont un idéal commun et l'esprit de dévouement que tout idéal inspire. Cet idéal peut être scientifiquement traité de vaine chimère, mais la qualité philosophique d'un idéal est absolument sans importance. L'influence de l'idéal qui guide les congré-ganistes est immense. Tous ces professeurs, a peine rétribués, sont dévoués à leur tâche et ne reculent pas devant les plus humbles besognes. A la fois surveillants et professeurs, ils s'occupent sans cesse de leurs élèves, les étudient, les comprennent, et sa-1 vent se mettre à leur portée... Il n'y a pas à contester que ces élèves ne soient, au moins extérieurement beaucoup mieux élevés que ceux de nos lycées, les parents s'aperçoivent très bien de la différence, et les libres-penseurs eux-mêmes envoyent de plus en plus leurs enfants chez les congréganis-fces... » C'est vraiment comme chez nous. Mais le jugement du- Dr Lebon ne ressemble pas beaucoup a celui de nos Masson, de nos Vandervelde, do nos Hymans, de nos Dém-blon, de nos Devèze, de nos Buisset, sur renseignement congréganiste. M. Lebon continue : « Comme je ne vois aucun moyen de donner à nos universitaires les qualités incontestables que les congréganistes doivent à leurs convictions religieuses, j'ignore comment on ralentira les progrès de ces derniers. Des règlements, si rigides qu'on les supose n'y pourront rien. La diffusion de l'esprit clérical est assurément des plus âcheuse dans un pays aussi ai vise que ie c lôtre, mais aucune persécution ne saurait 'entraver. » r Les blocards de France n'avaient pas en- t ore inventé alors l'expulsion pure et sim- c >le pour combattre la concurrence. Qui sait i :i ce n'est pas cette enquête même qui leur ^ i inspiré ce grand moyen libéral? 2 *** ' Le docteur Lebon, avant d'apporter des £ témoignages produits dans l'enquête ajou- ( ;e : « Tout ce qui vient» d'être dit de l'en- s geignement congréganiste, et surtout de la t supériorité de son éducation, a été très bien ^ nis en évidence dans l'enquête, et cela par ( les professeurs de l'Université eux-mêmes, < je n'ai maintenant qu'à citer. » < Et nous citerons avec lui, dans un pro- | ?hain article, ses dépositions écrasantes. J — j Braves coeurs ! . Depuis plusieurs jours la ville de Namur ' est travaillée par une chaude propagande. Les jeunes gens de Rhétorique et les Philo- . sophes externes, membres de la Conférence ■ d S t-Vincent de Paul, établie au Collège N.-D. de la Paix, sillonnent la ville en tous sens, plaçant des cartes pour leur séance du ; 22 courant. Et quand ils entrent dans nos ; salons, il est bien difficile de leur refuser, ■ tant ils plaident avec cœur la cause de leurs pauvres vieux et de leurs pauvres vieilles. ^ Ils les aiment tant, ces vieux et ces vieilles, ^ qu'ils visitent à domicile tous les quinze ' jours, leur consacrant joyeusement ce qu'on | aime le plus à cet âge... les congés! Tel jeune homme, dont le nom tremble au bout de ma plume, acheta, pour distraire un pauvre vieux qui lui était confié, un jeu de cartes et venait, dans la mansarde, jouer | avec lui les après-midi du jeudi et du di- ^ manche. J'avoue avoir vu peu de choses aussi tou-chàntes que cette assistance de la vieillesse par la jeunesse. Braves jeunes gens, prenant dans ces conférences le pli du dévouement qui les empêchera dans la vie d'être des « quelconques » et leur_ fera aimer non seulement ce qui goûte, mais ce qui coûte ! Ah, riches ! Vous ne connaissez pas, vous autres, vous ne connaissez pas les morsures du froid et de la faim. Peut-être n'avez-vous jamais monté le noir escalier pour aller vous asseois* sur la chaise unique et constater combien il fait triste dans les galetas, triste à pleurer! J'ai vu de près ces lamentables vieux, ces vieilles toutes délabrées par les ans, et je vous affirme que rien au monde n'est triste comme la vieillesse çjui pleure. J'ai vu d'anciens ouvriers mutiles par des accidents de fabrique, tout honteux de tendre la main, une main honnête, noblement durcie par le travail. J'ai entendu le misérable me dire : « C'est trop ! Je n'ai plus de courage ! » Un jour, nous montions chez un pauvre. Arrivés devant sa porte, au troisième, nous frappons. . Une voix affaiblie et comme lointaine répondit : « Entrez! * Nous entrons... Obscurité complète ! Alors, devant notre étonne-ment. le malheureux nous avoua que sa chambre n'avait pas une fenêtre, pas une lucarne!... Il devait ouvrir la porte pour respirer les fadeurs déjà respirées par les deux étages précédents. En plein midi, pour éclairer cette chambre, je me trompe : ce froid, ce noir tombeau, il allumait une chandelle fumeuse. « Mais, vous comprenez, cela coûterait trop cher de faire de la lumière tout le jour!... Je préfère rester dans l'obscurité... Maintenant, j'y suis presque habitué ! » _ Ah ! pauvre vieux ! Pauvre frère ! Si j'avais eu cent francs sur moi, de quel cœur je te les aurais donnés! Hélas ! Je ne suis pas riche, mais, en moi-même, j'ai bien juré de parler de toi aux riches. (Ami de l'Ordre.) * le GMint du mise.1 Depuis que Laplace a formulé son hypothèse sur la formation du monde, on s'est attaché à la modifier et à la corriger de telle sorte qu'elle, pût s'appliquer à tous les phénomènes observés dans les astres. Voici à peu près où en est aujourd'hui la question. On admet qu'une masse primitive qu'on appelle le chaos occuj^ait l'espace. Elle était constituée par des éléments très petits, séparés les uns des autres et dénués de# toute chaleur. La gravitation les maintenait aux distances où ils se trouvaient placés. Toutefois, cette masse n'était pas tout à fait homogène, et, par effet des raréfactions ou des condensations réalisées çà et là, des envie u ai-ti action su piuuuiaiicu^ a\ j ue, l'équilibre étant décidément rompu, les i léments soumis à l'action de ces centres fi- ] tirent par se précipiter les uns sur les au- 1 res avec une violence énorme. Il résulta de i e choc un dégagement de chaleur tel que la j nasse entière se volatilisa pour former des toiles entièrement gazeuses, comme il en ] >xiste encore aujourd'hui. Depuis lors, le £ nonde, ainsi condensé, perd constamment < le sa chaleur ; l'état de vibration intense < >ù il se trouvait s'atténue peu à peu, et les i ,stres, se condensant de la sorte, tendent en ] [éfinitive à perdre leur chaleur, tout en con-ervant invariable le mouvement qui les en- ] raine. ... ! Il ne saurait être question ici d'entrer si ] >eu que ce soit dans le détail de ce système, ] le montrer en particulier comment il expîi- < lue les natures et les mouvements divers i lui s'observent dans le ciel, ni non plus de ] îénombrer les millions d'années qui repré- ' lentént chacune des phases de cette vie du ' nonde. En revanche, il pourra servir de for- j nuler quelques remarques d'un intérêt phi-osophiqu-e évident. U faut admettre, nous disent les astrono- • nés, qu'une fois les astres refroidis, la ahance pour que deux d'entre eux s'entre-ïhoquent par l'effet de leurs attractions muselles ne saurait se présenter qu'après un ntervalle de plusieurs milliards d'années. Dès lors, il demeure acquis que, l'univers îût-il être éternel, jamais plus les conditions primitives du chaos ne sauraient être 'enouvelées. Par conséquent, la vie de cet mivers n'est pas une série de pulsations périodiques, mais seulement une suite d'états tout différents les uns des autres. Sans doute, les temps qui ont précédé la institution du chaos primitif sont bien ob- 1 icurs, et la naissance des petits éléments 3ui constituèrent la grande nébuleuse est encore environnée de bien des mystères. Mais enfin, cette naissance elle-même est un aboutissement. Le temps qu'il lui a fallu pour se produire est fonction de la dimen-îion même des particules les plus petites le la matière. Or, on a, de nos jours, mesuré ces dimensions. Et, par conséquent, nous approchons du nom en t où les savants liront dans les astres leur âge et celui de l'univers, où ils 1 pourront dire l'heure de leur naissance; où, par conséquent, assignant quelque terme, au moins dans un sens, à leur existence, ils je refuseront à les reconnaître infinis dans leur durée. C'est alors qu'à notre tour, nous viendrons, nous autres métaphysiciens, pour passer au-delà de cette limite elle-même et pour demander : « Maintenant, dites-nous comment cette existence a commencé. » (L'Univers.) Comte CATTA. Cen ii jiM lu Trésor. Oui, qu'on le sache bien, qu'on le sache partout, le curé de campagne en Belgique ne peut pas nouer les deux bouts, et il est pauvre.Veut-on un argument « ad hominem Qu'on examine au départ d'un train, en quelle classe monte le clergé ; neuf fois sur dix ce seira en troisième; s'il avait de l'argent, il ferait comme les magistrats, les médecins, les avocats, il prendrait bien aussi une seconde, ne fût-ce que pour éviter les conversations et les quolibets grossiers de certains « overiers » qui gagnent plus que lui, et qui lui reprochent sa richesse. M. le ministre des chemins de fer ne saura jamais, ce qu'il y a de mortifiant pour un nomme à l'âme délicate, d'être obligé de subir pendant des heures parfois, des conversations injurieuses ou crasseuses. Les adversaires rient de cette situation ; tous leurs efforts tendent à mettre le prêtre au ban de la société, à le perdre dans l'estime populaire- Depuis six longs mois., qu'avons-nous entendu aux Chambres législatives? Qu'avons-nous vu pendant la période électorale de 1912? Les insultes les plus grossières, les polissonneries les plus graveleuses venant de lascars à l'abri de leur immunité. Même manège dans les journaipc anticléricaux. Il nous souvient d'avoir assisté il y a quel- ! ques années au procès d'un vaillant curé inconnu pour nous. Il fut condamné par des juges, qui paraissaient ne rien comprendre à l'affaire, à la forte somme « vu son état de fortune ! » Le malheureux avait mille francs de traitement; ceux qui le condamnaient en avaient de 6 à 7 mille! Dernièrement un de mes amis, commis de notaire en province, me disait : « C'est curieux : on ne trouve jamais d'argent, dans une mortuaire de curé. » — C'est le contraire qui serait curieux, mon pauvre ami ! Que se passe-t-il dans une commune qui s'est payé le luxe d'une administration de fanatiques, si par exemple il faut reconstruire ou restaurer le presbytère? — On n'y fera aucun travail. Ou bien si après de longues années on est enfin o-bligé d'en faire, on en fera le moins possible, et le plus mal Hjùaïuic. luaia vcuuo muiuuu *■ ies, elle est bien bonne pour lui. S'il n'est >as content, qu'il s'en aille, nous ferons >ien sans lui, et un tas d'aménités de ce gen-e qui pour manquer d'esprit ne manquent >as de naine ! Pourquoi tout cela? — Mais uniquement )our avilir le prêtre, pour lui faire perdre ion prestige. On le persécute dans sa bour-;e, dans ses relations, dans son habitation, lans toutes ses paroles et ses actions. « Tu îe prêcheras plus », disait dernièrement 'assassin de M.# Laude. A-t-il donc raison ce prêtre de Cologne, orsqu'il s'écrie que le prêtre _ catholique loit jouir de bien peu de considération en Belgique. Le remède? ^— Mettre le prêtre à a hauteur de la position sociale où le placent son éducation, son instruction, son mi-îistère. Comment? Par un • traitement à nême de lui donner les moyens de s'acquitter de ses devoirs sans avoir la honte de tendre la main ; par une loi efficace obligeant les conseils communaux à loger convenablement le curé. Et il ne s'agit pas seu-ement des Ardennes, mais des trois provin-îes à Réputation irréductible. ÊTRENNES PONTIFICALES VINGT-DEUXIEME LISTE. Eleport des listes précédentes : 59,004,45 four la gué ri son de notre chère malade^ M. Ch., P. S. Villers S. Siméon. 2o Kene onbekende van het Doornykwyk, - Kcrrtryk, 100 Dhanoimo Niclofc, • ^ VI. et Mme Léon de Lhoneux, 100 Baron et baronne Gartuyvels de Collaert., 50 Mlles Thibaut de Dorinnes, 100 Paroisse de Natoye, (2e versement), 30 Le Grand Séminaire de Nauiur, 140 M. et Mme Delsaux, de Bicvre, 25 j U- !>•> . .. 70 Les ourée du doyenné de St-Nioolas, Liège, BO Le Grand Séminaire de Liège, 150 Chan. Wilmotte, direct, de la Sem. Relig., Namur, 20 j A. B., id., 20 ; Abbé Mengal et jœrurs, Salzmnes, 15; M. H., Namur, 1° ; An., &alzmnes, 10; Id. Mettet, 5 • Id., Namur, 5; M. Jos. Lathuy, Beez, 5 ; M. Emile Harlange, 2 ; E. B., 1 ; Que les vœux de mon fils soient exau-îés, 1; Abbé Stiévènart, curé-émérite, 10; Pour Faveurs obtenues, Middelkerke, 5 ; M. P. J.Ver-meire, oud Pauselyk zouaaf, Gent, 20 ; Naam-loos, Lokeren, 5;Om eene gunst,Kortryk.l ;Une humble famille, Mons , 2 ; C.H. Mechelen, 1 ; A.. L., Leuven, 6; An., Thielt, 10; Voor de ge-aezing van mijn zuster,Hooglede, 2;An.,Genck, 15; ije St-Père bén. ma famille, 1,50; Om ver-hoort te worden van 0. L. V., 1 ; Onb., Auder-gbera, 5 ; Pour la réussite do notre entreprise, St-Gbielain, 2; Pour une grâce part., 0,50 ; Pr le triomphe de la Sainte Eglise, Ch. et L., 10 ; Cyrille Deleu, Cachtem, 1; J. H., 10; Abbé Konchaine, 15; L. F. S., 5; A. D. H., Bres-saux, 10. — Ensemble, 231. Tota l ; fr. 00.205, On peut adresser souscriptions au bureau du journal ou à M. Mallié, secrétaire, 7, rue de la Tête d'Or, Tournai. PELERINAGE DE LA PRESSE CATHOLIQUE A HOME. — Départ le 20 avril, retour le 8 mai. — Demander le prospectus détaillé à l'agence François, 45,boulevard du Nord,Bruxelles. Eevue de h Presse Un député collectiviste éliminé. — En ces termes où quelque dédain paraît s'unir à quelque satisfaction, la « Dernière Heure » donne des nouvelles du socialisme vervié-tois : Les collectivistes de Verriers viennent de désigner, par un poil, leurs candidats aux prochaines élections législatives. Un député sortant, M. Dauvister, est réélu par 727 voix. L'autre sortant, M. Niezette, n'en obtient que 454 contre 546 à M. Louis Pi-rard, échevin à Verviers et il est donc éliminé oomme deuxième candidat. Ce poil de classement a donc réuni un millier de participants et le corps électoral à Verviers compte plus de cinquante mille votes. Les Sœurs dans les hôpitaux. — On lit sous ce titre, danu l'« Action Française »: Le Conseil municipal de Marseille était dernièrement sollicité de voter une somme do nu. million 500,000 francs, pour combler le. déficit des hospices. Au oours des débats, M. Dufour fit remarquer que ce déficit était dû en grande partie à la laïcisation. Et M. Maillot demanda ie retour des sœurs par mesure d'économie. Le premier adjoint, M. Pierre, promit alors « que le dossier concernant le retour des sœurs, serait étudié sérieusement ». Et ce ne fut qu'après cette promesse que le budget des hôpitaux fut approuvé, mais sous réserves. Ainsi le Conseil municipal de Marseille fait la leçon au Conseil municipal nationaliste de Paris et lui prouve que le retour des Sœurs da.w les hôpitaux n'est pas forcément, comme le pré tend M. Varennes, une question politique. Dans le pays du citoyen Maroillc, les libéraux sont écœurés de la tyrannie socialiste. — La note suivante est publiée par la libérale « Gazette de Charleroi » : Les membres libéraux du Conseil communal x de Frameries, élus sans lutte sur la liste du j cartel aux dernières élections, viennent d'adres- j, ser leur démission collective de membres du J Conseil communal. . , , . f Cette résolution aurait été prise en présence L de l'obstination que met la majorité socialiste à repousser toutes les propositions émanant du groupe libéral. ... V Les conseillers démissionnaires n'ayant pas de o suppléants, une élection complémentaire devra J avoir lieu. d v Petite Chronique j Le général Déguisé, commandant la pla- \ ce de Liège, est désigné en qualité d'admi- c nistrateur des forces militaires en Armé- j nie. Cette nomination suit l'accord^ russo-turc relatif aux réformes en Asie Mineure. Des officiers appartenant à_ des nations neutres sont chargés, on le sait, de l'administration de la force publique dans ces f régions. o _ Y M. Sénae l'ut- longtemps député français. r — Bien que connu comme l'un des plus x joyeux fantaisistes du parti radical, il n'ar- £ riva nas à conduire le char de l'Etat; mais, } ayant pris sa retraite, il voulut conduire ( un char automobile. Il pas-Bai t. hier, à l'âge j de 76 ans, sou brevet de chauffeur. Na-tu- ] rellement, les ingénieurs déclarèrent qu'il ( avait toutes les qualités requises pour écrar j ser les gens. Cependant, en quittant Mon- \ tauban, où cefc exaanen lui était imposé, M. < Sénac heurta un arbre et fit panache. Son ] domestique a un œil crevé. Lui, a la rotule i brisée. Passe encore de bâJtir,mais conduire ^ à cet âge 1... « Comment guérit-on un buveur? — Tel \ est le sujet d'une intéressante conférence ■ qui fut faite lundi à Paris par le docteur j Edgard Bérillon, médecin inspecteur des -asiles d'aliénés, à l'école de psychologie de : la rue Saint- André-des-Arts. Le distingué praticien a rappelé tout d'à- • bord qu'à toutes les époques on s'est atta- ( ché à combattre l'alcoolisme. Si, d'une , part, les artistes fustigeaient les ivrognes par le ridicule,d'autre part les lois les frappaient sévèrement. C'est ainsi que Dracon les condamnait à mort; que Lycurgue les 1 exposait à la risée publique ; que -sous Fran- j coi Ier on alla jusqu'à les fcouetter et à leur J couper leti oreilles, et qu'on Angleterre on ( les mettait au pilori. ] Mais M. Bérillon ne partage plus la con- ' fiance de ceux qui pour réprimer les pro-grès croissants de ''alcoolisme comptent 1 sur l'efficacité de l'action des pouvoirs publics. Ses illusions se sont dissipées. Et il . est arrivé à cette conclusion que la méthode des cures individuelles est encore le " meilleur moyen d'arriver à des résultats 1 pratiques. La guérison réelle et définitive 1 d'un alcoolique invétéré est un fait positif. Il démontre l'inanité du préjugé si répandu que le buveur entraîné sur la pente fa- 1 taie ne doit plus compter sur sa rédemp-tion. ^ ... Une observation prolongée au dispensaire antialcoolique de Paris, pendant une pério- ! de de dix années, a permis au docteur Bérillon de conclure qu'on peut guérir les ouvriers sans interrompre leur travail, par des méthodes de rééducation. Dans ces cas, l'emploi de la suggestion, inoffensif entre des mains compétentes, abrège la durée du traitement et empêche les récidives. Le rôle des puces dans la transmission des maladies. — De nombreuses maladies sont transmises par des insectes pdqueurs. Il en est ainsi de la fièvre jaune répandue par les « stegomya », de la maladie du sommeil propagée par les mouches « tsé-tsé », etc. A côté des moustiques et des mouches, les puceg semblent jouer un rôle important dans la propagation de ces maladies meurtrières. Le professeur Laveran, de l'institut Pasteur, a fait des recherches expérimentales sur le rôle des puces dans les try-panosomiases. Ce rôle est désormais établi. Les puces qui piquent des animaux infectés se contaminent et transportent l'agent microbien sur d'autres qu'elles viennent à piquer. * ♦ — Entre amateurs: — Vous avez lu? un milliardaire améri-vain a fait l'acquisition d'un « Raphaël », moyennant trois millions cinq cent mlile francs ! —Il paraît que ce tableau se recommande par son exécution ? ' — A présent, il se recommandera surtout par sa... facture. LA VILLE Les souverains danois arriveront à B ruelles le 19 mai prochain. Le roi Christian! ! et la reine Alexandrine logeront au paw lis royal ; ils resteront deux jours en Bel-ique. Le 21, ils quitteront Bruxelles pour a Haye. Fêtes de la ïliviera. — Sous ce nom, un© ente de charité aussi originale que pittores^ ue s'ouvrira le 22 février, au Palais des Lits, rue des Palais, au profit des écoles e la paroisse Saint-Roch. Elle restera ou-erte jusqu'au 24. Ce sera en même temps la fête de la rose, ant cette fleur débordera partout, en gi-andoles, à travers salle de thé. escaliers, orte d'entrée. Pour compléter l'ilusion, un éger parfum de rose flottera à travers les choppes et les compartiments, décorés de hromographies des diverses stations de la liviera. Et ce seront la e Roseraie de Beaulieu » fleurs naturelles, vases et corbeilles) : Imes Van Espen et De VVise; — Cuisine l'Enfer : Mlles Beer et Mesdagh; — Le tir, lu Cap Martin : Mme François; — Le Paillon d'Antibos (vêtements des pauvres, ingerie, dentelles, fantaisies) : Mines Ja~ aar, Desmeub, Wauters; — Le Paradis de» Singes (jouets) : Mmes Moens, Allaert, Nye-en; — Les Anneaux de Cannes : Mlles Brar >andt et G. Maes ; — La Roulette de Monte-3arlo : Mlles Teurlings, Vandenberghe, Veï-;he, etc.; — Théâtre de Monte-Carlo : Mme 3e Bue, Mlle Sauveur ; — Jardins de Nice, fruits, bonbons, conserves) : Mme De Li-jne; — Parfumerie de Grasse (et bijoux fan-aisie) : Mme Dailly : — Comptoir Artisii-jue Saint-Raphaël : Mmes Albert Macs etî 3elgrims-Dailly; — Le Royal-Palace (restau-■ant-tea room) : Mmes Raymond Pelgrims, rean, Louis et Chrétien de Coninck, et Mme Dailly; — L'Auberge du Pont du Gard ou 'Académie des Troubadours (Bodéga, poèr >es chansonniers) donnera des aubades : &mes Schoefs, Coelst, Swolfs ; — La Close-•ie des Roses (bonne aventure) : Mme Bar-.holomé; — Grande Tombola de Monaco t dme et Melles Sauveur; — La Baie de' Villefranche (pêche miraculeuse) : Mlles ilullens et Van Coillie; — La Voyante d'Eze: Mme et Mlles Comberbach ; — Le Théâtre^ 3uignol r Mlles et MM. Stcvens; — Le Car •oussel des Bébés : baronne de la Piniere. « La jonction Nord-Midi. — Au Jardin Botanique, à Bruxelles, les travaux comment seront dans un mois. On construira une ga-erie souterraine près de la rotonde vitrée; :ette galerie servira à drainer les eaux quil ;eront déversées dans l'étang situé en con-;re-bas du jardin. Pour l'automne,on s'attaquera à la tran^ îhée où l'on édifiera le tunnel. » L'encombrement au bureau du timbre, » Bruxelles. — Les titres étrangers, au vœu le la nouvelle loi des finances, doivent être ambrés à 1 p. c. Toutefois,jusqu'au 4 marie, >n peut les faire timbrer à 1 p. m. Chacun — pour autant qu'il ait des titres — s'empresse évidemment de profiter ie cette mesure transitoire. En raison de cette circonstance, en ran ion aussi de l'exiguité des locaux, l'encom-Drement, le tohu-va^-bohu régnent à l'ad-ninistration du timbre, rue des Cendres, à Bruxelles. Déjà, le 11 décembre, nous attirions l'attention des autorités sur cette situation et sur les dangers très réels qu'elle présente. « Dans la bousculade, un voleur aurait tôt fait, disions-nous, de s[emparer. 3'une liasse de titres et bien difficile serait La tâche de ceux qui devraient rechercher les responsabilités et trouver les coupables. » Au fur et à mesure que le 4 mars approche, l'encombrement grandit! La police a dû assurer un service de surveillance et des numéros d'ordre sont délivrés aux personnes qui se présentent. Celles-ci doivent faire ample provision de patience. Lundi matin, vers 11 heures, 67 personnes se pressaient devant les guichets. Un employe. très placidement et très aimablement d'ailleurs, conseillait- à une femme — elle avait le n° 175 — de s'en retourner chez elle et de revenir vers 1 heure de l'après-midi. Son tour ne viendrait sûrement pas avant ce moment l A une autre personne qui^ demandait à quelle heure elle devait se présenter, le matin, pour avoir chance de ne pas trop attendre, on répondait : « Il faut être ici vers 7 heures, 7 heures et demi! »... Le bureau n'est ouvert qu'à 8 heures! Décidément, < c'est charmant ! * — Tramways Bruxellois. — A l'occasion des soirées dansantes qui auront lieu à la Cour les mercredi 18 et samedi 21 courant, les trains des services n03 3, 11, 20, 22, 33 et 93 seront arrêtés à l'entrée du palais de 21 h. ù fin service. FEUILLETON DU 19 FÉVRIER 1914. d Suzanne la Doctoresse c par CIia.rles De "Vitis ♦ c Elle, jusque-là habituée aux louanges faciles, aux éloges de tous, se sentait blessée par cette indifférence: elle avait le senti- r ment qu'elle était jolie, charmante à cet instant, et qu'elle méritait mieux. — Eh bien! pensa-t^elle, si la femme ne s le séduit pas, la savante à l'esprit fort va l'étonner, au moins ! Blanche Perrin n'avait pas encore l'habitude du monde pour lever ce premier froid entre ses deux amis. Elle s'avançait vers le jeune homme. — Bonjour, Monsieur Jean; il y a longtemps que vous n'êtes venu ! ~ Ma mère a été un peu souffrante, ma fchère enfant. — Oh ! alors, vous n'avez pas dû la quit-îfer.— Le moins possible, c'est vrai; et c'est pour cela que je n'ai pu venir voir mon cher maître. Aujourd'hui, jo suis libre; j'arrive malgré la tourmente de neige qui nous bloque dans notre ermitage, et je n'ai pas la chance de le rencontrer. — Pour cette fois-ci, ne dites rien, je vous 'en prie. .Et sur un ton de confidence elle ajouta : — Je crois qu'il est allé chercher mes ëtrcnne3. Jean répondit sur le même ton bas : — Qu'est-ce que ce sera ? — .Je ne sais pas; j'aurais voulu un piano neuf, mais je n'y compte guère. Ce sera plutôt quelque chose de « sciences ». — 1 1 — Je ne peux pas dire quoi, mais je le evine. — En serez-vous contente? — Peuh ! — Alors, comment votre papa a-t-il eu ette idée 1 Ce n'est pas Véronique qui la lui donnée? Sans rien dire. Blanche le poussa du cou-e et lui désigna Suzanne du regard. U fit « Ah ! » de la tête et n'ajouta rien. La fillette se pencha vers son oreille et mrmura : — Mademoiselle Suzanne de Cernay. U eut un geste qui voulait dire : « tout 'explique s, mais il n'ajouta pas un mot. Blanche le quitta et revint s'asseoir près .o la jeune fille. Elle sentait le névontente-aent do son amie sans le comprendre. Elle ecommença son manège précédent, se pen-hant à l'oreilie de Suzanne, et lui dit tout >as : — M. Jean de Malindrey, marquis ! Ces présentations étaient insuffisantes nalgré la bonne volonté de Blanche, à rom >re la glace, et le silence pesait lourdemcm lans le petit laboratoire. Suzanne trouvait la situation ridicule.^ Elle avait regardé l'étranger à la déro )ée, et cet examen avait été favorable iette taille élancée, ce front large, ces che reux d'ébène relevés en brosse sans affectation, ce teint pâle dont la matité était en >ore accusée par une barbe noire et soyeuse out, jusqu'à l'expression froide du visage lénotait l'homme de race, qui a su joindre l la noblesse de sa naissance la noblesse d< 'intelligence. Puisqu'il se tenait à l'écart, non certaine nent par gaucherie, mais bien par volonté mis cm'il n'avait même pas formulé une de ;es phrases de politesse banale qui permet ent d'entrer en conversation, pourquoi s'a )ercevrait-elle de sa présence1? Elle parle •ait à Blanchette comme s'il n'était pas là. Mais, malgré sa résolution, il lui était bien difficile d'être simple et gentille comme dans ses longues causeries avec la fillette. Elle ne pouvait s'empêcher de jouer son personnage, de parler pour étonner la galerie.— Eh bien ! petite Blanche, vous ne m'aidez donc plus aujourd'hui? Allons, appor-tez-moi la trousse à réactifs colorants, passez-moi l'oculaire n° 3; vous n'avez pas de zèle, cette après-midi. — Non, c'est vrai; ces fêtes de Noël et du nouvel an me mettent un peu de paresse dans l'esprit; j'ai envie de m'amuser. — Voilà bien les éternels préjugés qui font rouler notre vieille machine; alors?vous aussi, c'est à date fixe, à période réglée, que vous avez envie de vous distraire? — Tout le monde n'est-il pas le même' — Tout le monde, non; les mouvements de mon âme ne se règlent pas, je vous assure, sur le calendrier et sur la marche du soleil nous sommes au solstice d'hiver, j'en con oosmographique qui ne m'empêche pas de , viens, mais c est là un phénomène purement faire mes études au microscope. Blanche était un peu effarée de l'accen âpre et incisif avec lequel son amie parlait : elle sentait l'orage et cherchait à le conju rer. — Mais Noël, c'est une belle fête tout d< - même, Suzanne 1 Tout de même? reprit la jeune filL , d'un air ironique. ; — Moi, j'aurais voulu naître le jour d< ; Noël, cela m'aurait plu.^ — Enfant! Eh bien!"je connais un peti citoyen à qui ce bonheur-là^vient d'arriver , sans peut-être qu'il l'ai désiré. ! -- Qui donc? — Un petit neveu qui vient de m'arrive la nuit de Noël. — Ah! que vous avez de la chance! — Ce n'est pas mon avis, et cet événe ment me laisse aussi froide que possible ; je le plains seulement d'être venu sur la terre, car la vie est plutôt bête, en somme. — C'est vrai, vous me l'avez déjà dit, et je finis par le penser souvent que la vie est triste 1 Blanche soupira avec un lourd découragement pour sa petite âme. Il sembla à Suzanne que M. de Malindrey avait un mouvement d'impatience très proprononcé en l'entendant jeter dans l'esprit de Blanche ce souffle de mécontentement qui paralyse les forces et tue les enthousiasmes.— Qu'il parle donc, pensait Suzanne que ce silence exaspérait; qu'il émette ses vieilles théories, transmises d'âge en âge avec son titre de marquis, et je lui montrerai le vide de ses principes. En réalité, une lutte aurait soulagé ses nerfs, mais la lutte ne lui fut pas offerte. — Alors, vous m'enviez mon petit mioche de neveu? reprit-elle avec ironie. — Oui, c'est si joli, si amusant, un bébé! Il gazouille, il rit, il sourit. — Imaginations, tout cela! Un bébé c'est comme un petit animal : quand il a besoin de quelque chose, il crie ; dès que ce besoin ( t satisfait, il ne crie plus; c'est la nature qui, repue, s'épanouit; on dit qu'il rit, qu'il remercie. Quand il tend les bras à sa nourrice, on s'émerveille de sa tendresse, maif c'est comme le cheval qui hennit en appro chant de l'écurie où sa pitance Pattend. 3 Bien plus plus tard seulement^ une idée su périeure à s » confort peut naître dans sor b cerveau, et encore ne naît-elle pas toujours , Que d'êtres s'en retournent dans les étoiles sans avoir eu d'autres^ joies où d'autres pei nés que celles de l'animal! r Le microscope de Jean tomba sur la ta ble avec nervosité. — Alors, vous n'aimez pas vos petits ne - veux? — J'attends pour les aimer qu'ils aient une personnalité. Blanche ouvrit de grands yeux, se demandant en elle-même si elle avait bien une « personnalité » ; mais, timide, elle n'osa soumettre son doute à Suzanne, qui l'aurait peut-êtïe moins aimée, car la pauvre enfant était trop inexpérimentée pour faire la part de la pose dans les discours prétentieux de la jeune savante; elle acceptait tout sans contrôle. — Combien en avez-vous? — Deux ou trois pour le moins, répondit Suzanne avec une indifférence affectée. — Vous devez être la marraine de l'un d'eux ? — On m'a offert cet immense ^ privilège pour le petit Noël qui vient d'arriver, mais j'ai refusé. — Oh ! pourquoi ? Avec un air d'orgueil blessé qu'elle ne put réprimer, elle répondit : — Pour le premier, j'aurais accepté, mais on ne me l'a pas offert. Mlle de Cernay semblait avoir pris à tâche de paraître aussi prétentieuse, aussi dépourvue de cœur qu'il est possible do l'être. Malgré le dédain qu'elle professait pour i'opinion d'autrui, il était évident que le jugement de son auditeur muet l'aurait intéressée.Sa voix nerveuse, aux finales suraiguës, attestait une certaine émotion. Mais le jeune savant semblât impassible ; tout au plus, à quelques mouvements mal , coordonnés, quelques heurts de ses instruments, à la chute maladroite des lamelles de ; verre, avait-on pu deviner que la conversa-- tion entendue l'impatientait souverainement.M. Perrin entrait. Tous se levèrent, allant à lui. — Bonjour, bonjour, mes élèves, mes enfants, dit-il avec sa bonhomie ordinaire,,, Ah ! pardon : Monsieur do Malindrey, Made- , moiselle de Cernay. ... A Suzanne fit une légère inclination de tête, Jean s'inclina profondément. — Mlle de Cernay ignore que vous êtes un grand homme et que vous serez une de» gloires do notre France; mais vous, mon ami, vous connaissez déjà Mademoiselle de réputation. Jean s'inclina, sans murmurer le moindre compliment. # Suzanne, intriguée, l'interrogea avec vivacité » — Qui vous a parlé de moi ? U se releva, et, froidement, comme pour faire entendre en une seule phrase toutes ses pensées, répondit : # , — J'ai entendu votre< protectrice américaine faire votre apologie, Mademcûselle. ( Suzanne rougit; elle sentit combien cette première impression avait dû être fâcheuse; la seconde ne venait pas d'être plus favorable. Sans ajouter un mot, elle pirouetta sur ses talons avec dépit et retourna à son microscope. . . ., — Cher maître, je suis venu aujourd hui encore, pour mon plaisir, parce que, en ces jours de fête, j'éprouvais comme tant d'autres le besoii de me réjouir, dit-il en insistant à dessein sur cette idée. M. Perrin ne pouvait comprenrde l'allu-s^OD*— Réjouissez-vous le plus possible de cette façon, mon ami. Vous savez bien quoi vos recherches me sont indispensables. Sans vous, je me verrais dans l'impossibilité de présenter à temps mon grand travail eur les « Différents systèmes de vaisseaux cheà les plantes ». — Mon aide a une valeur bien moindre que celle que vous lui attribuez. — Comment? Mais jusqu'ici vous avez tout fait 1 .. . v (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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