Le courrier de Bruxelles

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18 February 1914
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Hereredi 18 février 1914, i i ii ■■■ ' — ABONNEMENTS i ni au tmoit mois mois BELGIQUE, . fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . . ) jg 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 1B.00 7.50 5 CENTIMES Lm suppléments ne sont pas ml» on *en«» TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER S 3* anafê. rt* \ 1', A BRUXELLESe 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpice, 30 5 CENTIMES L«»suppléments ne sont pas mis en venta TÉLÉPHONE SABLON 175» DE BRUXELLES Pro aris et focis - Prinoe et savants philosophe point. Le prince de Monaco, actuellement re gnant, est' peut-être un savant; certes, 1 ji'est pas philosophe. Prince, il l'est, Son pays est petit, mai la dynastie des Grimaldi y détient un pou voir absolu, aussi absolu que celui de 1 au tocrate russe. Du moins, il en était ams Âiiâciû'Ui ces derniers tempe, où un mouve ment populaire rappela au tsar monegas «ne, politicien radicalisant sur les boule vards parisiens, que les princes aussi doi •vent respecter la logique et les principes îMonaco connut enfin la liberté; le princ flui, sagement, avait cédé, garda son tron et ses revenus. t . Le prince a des prétentions scientifiques Monte-Carlo lui assure des ressources qu . purifie ( ?) en jouant au Mécène. Les iouiJ jours de cavernes, à la recherche de reste [préhistoriques, peuvent placer dans se musées leurs silex et leurs poteries. Le «sondages océaniques attirent Son Altesa .qui possède un yacht spécialement atfret 4)our ces opérations. Nos gamins d ailleur ont de la reconnaissance au prince de Me aiaoo : c'est dans les aquariums de Moiiae <jue l'on fabrique les films révélant le mœurs des bestioles marines. Pourquoi le prince, qui pourrait plus me employer son argent, pourquoi donc a-t-o; peu d'égards pour la saine pluBSBophie Voici une perle de sagesse tombe© des Ji 5res princières : Parmi les découvertes qu'il faut souhaiter d Toir survenir dans le domaine scientifique, o îdoit placer au premier rang celles qui enneb vont la paléontologie et plus particunerenien l'histoire de l'humanité: celles qui permettron l'anthropologie d'intervenir comme une coi *>ei!Aère de notre philosophie et de notre morale, lorsque l'étude des circonstances dans lesque les s'est développée l'évolution do nos ancêtre; et de leurs précurseurs aura montré que l'es pèce humaine suit fatalement un chemin trac pai* les formes qui lui ont transmis ses faou-lt< . ^cérébrales, nous comprendrons mieux quel espi doit guider nos efforts pour conquérir des pre £rès sociaux... Que signifie ce langage de Sibylle ! Qu'il faut chercher l'homme-singe < ■quand on l'aura trouvé, on saura que l'e .pèce humaine suit fatalement son chemii 4)ue l'homme n'est pas libre. Chercher l'homme-singe! Eh! cherchez-puisque cela vous amuse, et comme vol tardez à le trouver, avouez qu'il est rud< oiient bien caché. On creuse, on fouille, c prétend avoir découvert, on. exalté ; puis.o «w-ôu-e sa désillusion ; et la série des espoii et des déconvenues se répète et se répèl encore. Le crâne, le fémur trouvé,n'est p* celui d'un homme-singe comme on l'ava dit d'abord; il appartient bel et bien à u ihomme, comme l'est tel prince, naturalisé en rupture de philosophie. Mais supposons trouve l'introuvable a) fcêtro sémiesque : gue résultera-t-il de < iait sensationnel 1 Cette découverte, dit prince, permettra « à l'anthropologie d'i: ter venir comme une conseillère de noti philosophie et de notre morale », Et comment cela? «'Lorsque l'étude.,, aura montré que l e jpèce humaine suit fatalement un chenu tracé, nous comprendrons mieux quel e prit doit guider nos efforts pour conquér des progrès sociaux ». Quelques remarques sur cette prétentio: D'abord, nous savons, chacun de nou d'expérience quotidienne que nous sonim libres, que nous ne suivous pas « fatal ment un chemin tracé ». Nous le savons tant pis pour les pseudo-savants qui r vent fataHté et attendent des découvert «gui prouveraient leurs folies. Ensuite, l'existence de l'homme-singe "notre descendance de cet ancêtre, ne pro veraient pas que nous ne sommes pas Tbres. Il y a un fait, clair devant notre co «cienee notre liberté; si un paléontologi nous découvre un ancêtre animal, il s'< suivra ce résultat logique, que notre anc tre étant une brute, et que l'homme éta un animal raisonnable, il y a en nous i principe spirituel qui ne. vient pas de « n précurseurs » comme dit Son Atesse. Enfin, il est faux qu'alors « nous coi prendrons mieux quel esprit doit guid nos efforts pour conquérir des progrès s «iaux Si l'homme n'a pas d'âme et s cuit fatalement^ ses instincts, c'en est fi tîe^progrès sociaux; le progrès est impe sible. Chacun va le chemin de ses instinci par la ruse ou la violence, dans le sang dans la boue, comme le gorille lubrique féroce, notre hypothétique cousin-germa Vive lu science, Altesse ! et vive la phi isophie du bon sens 1 Le «gentiemaa flu zéro au» Toute une lignée de physiciens vient d illustrer en ces dernières années le pays des tulipes. Après Leiden, après Zeeman, après Van der Vais, c'est Kammerlingh Onnes, [ de Leyde, qui a reçu cette année le prix JNobel pour la physique.. . Depuis plus de trente ans le professeur 1 Kammerlingh Onnes vit au milieu des basses températures. Il a fondé à Leyde un la-• boratoiro cryogène qui est unio.ue au monde. Les savants d'Europe, les physiciens d'Amérique qui veulent étudier à 2oOâ 260 ou " 270 degrés au-dessous de zéro les propriétés ~ de la matière, à des températures voisines . de celle des espaces interplanétaires, vont ' rendre visite au maître du froid. I Le grand titre de gloire du professeur Kammerlingh Onnes est la liquéfaction du dernier ga/. irréductible aux plus grands froids j et aux plus fortes pressions : l'hélium. Ce gaz, découvert dans le soleil avant d'être ~ décelé dans l'atmosphère terrestre, a été g liquéfié par le savant hollandais, après dix ans d'efforts. b Le prix Nobel du professeur Kammerlingh l Onnes a. été fêté, à Paris, par les membres ^ de l'Association internationale du froid. Le président de l'association, M. André Lebon, félicita l'illustre physwien pour ses beaux travaux. , , . Le représentant le plus emment de la i science française du froid, le professeur , d'Arsonval, memubre de l'Institut et de l'A-, cadémio de médecine, essaya ensuite, dam ' un discours plein d'humour, de faiire com prendre au graud public les raisons pour lesquelles les savants admirent si fort» tout ce qui sort du laboratoire cryogène de Leyde. ,, « A la réflexion, dit-il, il m'a semblé que la caractéristique de vos travaux, c'est leui t parfaite inutilité aux yeux des gens malins t qui se croient et se disent pratiques. Il est - certain qu'aucun d'eux ne hasarderait la . moindre monnaie pour monter une affaire ■ avec la plus «belle de vos expériences et rou-s girait de vous subventionner, même passa-T gèrement, pour continuer ce qu'il appelle 0 rait vos amusements. Mais vous n'êtes pas f le seul et vous vous trouvez en nombreuse H et noble compagnie. N'est-ce pas Muschen- brock et son élève Ounéus qui à Leyde, oi vous êtes, se sont amusés en 1746 à électri ser de l'eau- dans un ya-se en verre et oni trouvé cette fameuse bouteille, dont la dé charge, mieux étudiée plus tard,nous a vali j les courants de haute fréquence et Branla ' aidant la télégraphie sans fil ? Van't'Hoff c Van der Vais, Lorentz, Zeeman et vous 1S mémo continuez ces amusements. » Galvani s'amuse à voir gigoter des gre ^ nouilles écorchées, Volta à le contredire, ei n de ces jeux sort la pile. C'est de ïtoma-s ej ;s Franklin -qui, agaçant les niaclnnes électri c ques ou les nuages avec des pointes d'ai s guille, nous donnent le paratonnerre. » C'est Ampère qui fait des bonshommes n joue avec des conducteurs parcourus pas e ies courants de Volta, Arago qui les plonge dans la limaille de fer qu'il voit s'attache] à eux' : l'électro-aimant et le télégraphe sont inventés. » Faraday continue le jeu avec ses fan L_ tomes magnétiques, déplace des lignes d< force dans une bobine ou solénoïde d'Ain père et en fait sortir le courant de Volta Toutes ces expériences bien inutiles von aboutir à notre formidable industrie élec n trique. » Les lueurs de l'œuf électrique de l'abb< Nollet amuseut suecessivement Hittoff, Wil 13 liam Crookes, Léna.rd, Goldstein, Rœntgen et nous valent les rayons X qui boulever sent la physique, et phénomène bien plu-surprenant, ( bligent les médecins à appren ^ dre la physique. » C'est Becquerel qui cache des pierre 1 dans son tiroir, à l'obscurité, et regarde en suite si elles impressionnent des plaque photographiques. Il découvre les radiation qui portent son nom. Curie veut trouve plus fort, et nous donne le radiaum. !" n La liste des gens qui s'amusent en fai sant des expériences inutiles peut être a] ^ longée indéfiniment. » »n Le professeur d'Arsonval rappelle ceper ê- danfe ;. quoi s'amusait Cailletet et commen a,t Linde et Georges Claude ont tiré une gross in industrie de ces amusements. 08 Le professeur Kammerlingh Onnes lu: même s'amuse avec les basses températures n_ Et c est ainsi que nouveau Nobel, il trouve &r ra dans le froid et le champ magnétique u 0. expie sif inédit qui va faire sauter l'infin ir:( !>t petit, l'atrme. — Le prix Nobel, dit M. d'Asonval, ri lS_ [>ouvait être attribué à un but plus conform s à ses origines. Nouvel explorateur, voi ^ avez découvert i>lus froid que le-pôle Nor ou le pôle Sud et \ous avez mis tant de boi a ne grâce dans cette exploration que pan l0L phrasant le mot de Scott à mon ami Cha: cot, je propose de vous appeler le « gentil man du zéro absolu ». Très ému, le professeur Kammerlingh Oi nés retraça brillamment la longue marche triomphale de la science vers la liquéfaction de tous les gaz permanents,dont la conquête avait été inaugurée par Cailletet. Il rendit un bel hommage à la science et à la physique françaises. Le « gentleman du zéro absolu » nou3 fit part ensuite de ses nouvelles recherches. Depuis quelques mois il s'est consacré l: l'étude de la conductibilité électrique aux très basses températures. — La distance qui nous sépare, dit-il, du zéro absolu n'est plus que de un degré seulement-. La température ainsi oibtenue est inférieure de deux à trois degrés à celle des espaces sidéraux qui, d'après les calculs des astrophysiciens, est supérieure de quatre degrés au zéro absolu. A ces froids extrêmes, la conductibilité électrique devient presque infinie, la résistance au passage du courant est nulle. » Mme Curie est venue travailler, il y a quelques mois, au laboratoire cryogène de Leyde, pour étudier comment se comporte l'émission des rayons gamma du radium. Nous avons constaté jusqu'à présent que les très basses températures n'influençaient pas la radioactivité. C'est là une constatation des plus curieuses. Mais ces recherches n'ont pas été continuées pendant assez longtemps. Mme Curie se propose de revenir à Leyde pour pousse/r ces expériences plus avant. » Il n'existe plus à l'heure actuelle.sur terre de gaz simple qui n'ait été liquéfié. Cct pendant comme les astronomes ont découvert dans la couronne solaire un corps inconnu auquel on a donné le nom de coi'o-nium, il se pourrait bien que cet élément fût retrouvé un jour dans l'atmosphère terrestre. Il faudra alors liquéfier ce gaz, et do nouveaux efforts seront dépensés par les physiciens pour gagner sur le degré ultime qui nous sépare du zéro absolu la firacùon de degré nécessaire pour vaincre le dernier gaz non liquéfié. CfiH pi tilles! le Trisir. On nous écrit du Limbourg : Les vic&ires et curés de campagne de la province de Limbourg ne sont généralement guère mieux lotis quant au traitement que leurs confrères du Luxembourg. Dans la campin.e limbourgeoise les curés sont obligés de tendre la main pour recevoir la charité de leurs paroissiens. N'est-ce pas tendre la main, la pratique qui existe dans nombre de paroisses de la Càmpinc à savoir que chaque année les marguilliers tle la fabrique d'église font le tour du village pour visiter chaque maison afin d'y recueillir une aumône pour le curé 'i Vous voyez d'ici les suites fâcheuses de ce système de collecte! Le curé s'est vu obligé de faire une remarque à tel ou tel paroissien, il a dû punir un enfant au catéchisme, etc., la première chose que le paroissien courroucé va faire pour se venger du curé, c'est de refuser de contribuer à la collecte, > en même temps qu'il gratifiera les collecteurs de remarques très désobligeantes pour ' eux et le curé. A tout conflit entre le curé - et des paroissiens, ceux-ci se vengent de lui ' en lui coupant les ressources. Voilà le curé mis dans l'alternative ou bien de ne pas at-; taquer les abus ou de subir la misère pour avoir rempli son devoir. Je pourrais vous citer telle grosse pa-: roisse de Campine^(2,000 âmes) où cette quête rapportait environ 300 francs. Une clif-' ficulté surgit entre le curé et la majorité du " conseil communal à propos de l'établisse-3 ment d'une école catholique; le peuple s'en mêle, une partie du village prend parti pour le curé, l'autre pour les opposants. Bref, 3 résultat pour le curé: la collecte ne rappor-~ ta plus que 135 francs. s ■ ■ ♦ — ' Mëffi) M nouvelle Loi sooiolrg /Ici qu'il résulte des discAissions et votes en première lecture./ t (Suite) titre iv. Gratuité de l'enseignement. i- Art. 22. — L'article 3 de la loi du 20 septem n bre 1884 — 15 septembre 1895 est remplacé pa la disposition suivante : L'instruction primaire est gratuite pour tou e les enfants dans los écoles communales, adoptée, et adoptables. Toutefois, là où il est pourvu aux nécessité. ? de l'enseignement gratuit par un nombre suffi cl sant d'écoles ou do classes gratuites,des enfant payants peuvent être admis dans les classes oi les écoles à déterminer, le cas échéant, par le autorités communales pour les écoles communa ;- les et par les directions des écoles adoptées c adoptables pour ces écoles. i- La commune veillo à ce quo tous les enfant qui ne fréquentent pas les écoles privées puis sont recevoir l'enseignement soit dans une école communale, soit dans une école adoptée. La gratuité comporte la fourniture des objeti classiques aux enfants dont, les parents so trou vent dans les conditions de l'article 3, §3 de h loi du 15 septembre '1895. Art. 23. — L'articlo 7, § 2 de la loi du 20 sep tembre 1884-15 septembre 1895, relatif à l'intervention des provinces dans les frais do l'in Btructiou primaire est remplacé par la disposi tion qui suit : La dépense résultant de la délivrance gratui te dès fournitures classiques est mise à la char ge des provinces, qui en remboursent le montan-aux communes et aux directions d'écoles adop tables, sur états certifiés exacts par l'inspec tion scolaire. La dépense sujette à remboursement ne peu dépasser par an 2 francs par garçon, ni 3 franc: par fille. La dépense à charge des provinces ne pourri dépasser 4 centimes additionnels au principa des contributions directes. Art. 24. — L'article 76 de la loi communal* et l'article 86 do la loi provinciale sont complé tés comme suit : Les délibérations des conseils provinciaux c communaux relatives à l'organisation de réfec toires scolaires, do- colonies scolaires, de distri butions d'aliments ou do vêtoments aux en fants des écoles, do subsides pour ces œuvres sont soumises u l'approbation du Roi. Le Roi veille à ce qu'il ne soit fait, entre le: enfants appelés à bénéficier do ces délibérations aucune distinction suivant la catégorie d'école: qu'ils fréquentent. Les délibérations déjà prises relativement air -objets qui précèdent seront soumises n revisioi daus lo délai d'un an à partir do la promulga tion de la présente loi. titre v. Dispositions diverses. Art. 25. — A. — Le § 2 de l'article 1er de 1: loi organique est rédigé comme suit : La commune peut adopter une ou plusieur écoles privées; dans ce cas, le Roi, après avoi pris l'avis de la Députation permanente, peu dispenser la commun© d'établir ou de mainteni uno école communale; cette dispense no peu être accordée ei un nombre de chefs de famill ayant ensemble au moins vingt enfants d'à g scolaire, réclament la création ou le maintie: do l'école pour l'instruction de leurs enfants e si la Députation permanente émet un avis cor forme à leur demande. B. — Les dispositions suivantes sont insérée à l'article 1er de la loi organique à la suite d l'alinéa 4 : Lorsque des enfants, dont l'habitation es éloignée des écoles de la commune à laquelle il appartiennent, demeurent au contraire plus proximité des écoles d'une localité voisine, 1 députation permanente du conseil provinci;: pourra, après avoir entendu les conseils cominr naux intéressés ainsi que l'inspection scolaiix décider quo lesdits enfants seront admis dan les écoles de cette localité, moyennant une ir demnité à charge de la commune qui leur doi l'instruction. En cas de désacoord entre les con mun.es intéressées, le montant de cette inden nité sera fixé par la députation permanente d conseil provincial. Lorsque les deux communes rassortissent des provinces différentes, il sera statué par 1 Ministre des Sciences et des Arts. Art. 26. — L'article 2 do la loi organique ce complété par un alinéa final conçu comme suit Là où l'importance de la population le pei met, les communes sont tenues d'organiser de classes pour enfants faiblement doués ou a nie rés ou pour enfants anormaux. Art. 27. Les alinéas 2 et 3 de l'article 1 de la loi organique de l'instruction primaire son remplacés par la disposition suivante : Le conseil communal fixe le taux de l'inden nité à payer à. l'intérimaire, d'après les base admises pour les instituteurs pourvus d'une n< mination définitive; elle est calculée d'après I nombre de jours pendant lesquels l'intérimaii a exercé r.es fonctions comparé au nombre d jours pendant lesquels l'école est ouverte a cours d'une année. La dépense résultant de l'intérim est suppo tée par l'Etat, la commuue, la province et le t tulairo malade dans les proportions suivantes 2/5 à char go de l'Etat, 2/5 à charge de la con mime, 1/10 à charge de la province et 1/10 charge du titulaire. La dépense résultant de l'intérim dans 1< écoles adoptables est supportée par l'Etat concurrence de 3/5 du traitement, calculés d'; près les dispositions légales. Art. 28. — L'articlo 19, nos 2<> et 4o, de la 1< du 20 septembre 1884-15 septembre 1895 e: modifié comme suit : 2« Sous réserve des situations acquises aval la fin de la présente année scolaire (19)12-1913 les membres du personnel enseignant devroi être Belges. ^ . Ils devront être diplômés ou avoir subi 1 ex men dont il est fait mention à l'article 9. Sont dispensés de l'examen, les agents q • étaient en fonctions avant la mise en viguei ' de* la loi du 15 septembre 1895 et qui n'out p interrompu leurs services scolaires depuis cet ? époque. i Dispense du diplôme ou de l'examen peut et accordée, par arrêté ministériel, sur l'avis < s l'inspection scolaire, en faveur de» instituteu - âgés de plus de 30 ans et en fonctions depi ? plus de cinq ans dans le courant do l'ann 1 1914* ' ■ i 11 est accordé aux instituteurs non diplomr - en fonctions dans les écoles adoptées ou adopt b bles à la date du 1er juin 1913, et qui no 1: néficient pas des dispenses prévues ci-dessv i un délai de cinq ans, à partir de la pronndg tion de la présente loi, pour acquérir le titre requis.La dispense peut également être accordee Jans les mêmes conditions en faveur des instituteurs qui ont professé pendant cinq ans au moins dans l'enseignement libre moyen ou primaire et qui sont porteurs d'un certificats homologué d'humanités complètes ou d'étudee moyennes du degré inférieur. 4° Le programme d'enseignement comprendra les matières énumérées à l'article 4. Art. 28bis. — La dernière phrase de l'article 0 de la loi du 20 septembre 1884-15 septembre 1895 est modifiée comme suit : Il s'abstient, dans 6on enseignement, de toute attaque contre les personnes ou contre les convictions religieuses des familles dont Ie3 en-fa-nts lui sont confiés. Art. 29; — L'article 27, §2, de la loi du 20 septembre 1834-15 septembre 1895, est rédigé comme suit : L'articlo 1er de la loi du 15 Juin 1881 est mo-1 difié en ce sens que lo nombre des athénées et oollèges royaux no pourra dépasser vingt-qua-' tre, le nombre des écoles moyennes pour gar- • (^oïls, cent, le nombre des écoles moyennes pour tilles, cinquante. Art. 30. — L'article 27, § 3, de la loi du • 1er juin 1850 est rédigé comme suit Le Gouvernement pourra, si l'utilité en est • reconnue, prolonger la durée des études des éoo-i les moyennes, créer d'autres cours ou modifier les cours ei-dessus indiqués, suivant îes bô-' soins des localités. Art. 31. — Toute commune est tenue d'établir i un service gratuit d'inspection médicale scolaire, comprenant un examen des élèves au mo-; ment de leur entrée à l'éoolo et au moins une vl- • site mensuelle de l'école. Co service .s'étend à toutes les écoles soumises au régime do la présente loi. Un arrêté royal réglera les conditions générales dans lesquelles s'exerce cette inspection. Les médecins-inspecteurs des écoles commu-x nales sont nommés par le conseil communal ; les médecins-inspecteurs des écoles adoptées et , adoptables sont nommés par la direction de ces établissements et agréées par le collège échevi-t nal, sauf recours au Roi en cas de refus d'agré-r ation. t A la suite de chaque visite, le m'édeciu-inspec-, teur adresse au bourgmestre un rapport dont ^ copie est transmise à l'inspecteur d'hygiène, 1 à. l-'-inspecteur de l'enseignement du ressort et t aux directions de l'école intéressée. Art. 32. — Le Gouvernement esst autorisé à constituer pour les écoles communales un ou s plusieurs conseils d'appel dont l'organisation et D la compétence, en matière disciplinaire, seront réglées par arrêté royal. ^ Les écoles adoptées et adoptables desservies 8 en tout ou en partie par des agents autres que ceux visés à l'article 15D, doivent établir un a ou plusieurs conseils d'appel. 1 La compétence de ces conseils et le mode de nomination de leurs membres sont réglés par l'acte qui les institue. ^ Art. 33. — Les dispositions oontenues dans les articles 14 à 19 sont rendues applicables à par-t tir du 1er janvier 1914. Celles qui font l'obiet des titres I et IV entreront en vigueur pour la _ rentrée des classes de l'année scolaire 1914-1916 n Disposition additionnelle. . Art. 33ibis. — Le Gouvernement' fera coordon-^ lier les dispositions de la présente loi avec celles e «les lois des 20 septembre 1884 et 15 septembre . 1895 qui restent en vigueur. . Lo texte des dispositions coordonnées, for-l niant la loi organique de l'enseignement primai-~ re, sera inséré au "■ Moniteur »# ? Eevue de la Presse M. Jansoii est candidat à la suite (l'un poil suspect. — Le journal de F.*. Devèze e continue à projeter des lumières, d'aveu-e glantes lumières sur le poil qui a créé M. e Janson candidat, ce qui ne veut pas dire u encore député libéral, à Tournai: S'il fallait, dit-il, écouter les suggestions de quelques caporalistes, l'électeur ne serait plus y considéré que comme une machine à entériner ' tout ce que la moitié des membres dos associa-\ tions politiques, plus un, aurait décidé. ...Dans l'arrondissement de Tournai, les can-;g didats ont eu recours à la présentation^ par 6i-^ gnatures multiples, dont nous avons déjà mon-t_ tré les inconvénients en d'autres occasions. En l'occurrence, ces inconvénients 6ont particuliè-rement frappants. M. P.-E. Janson, présenté par 710 membres, a recueilli 724 voix ; et M. Roger, présenté pai jk 326 membres, a recueilli 620 votes. / Il apparaît donc que 1,036 membres sur 1,405 qui ont pris part au poil avaient été amenés auparavant à emettre un vote public, j. Si l'on estime que tous ceux qui se sont engagés publiquement pour chacun des candidat; ^ so sont rendus au scrutin et ont tenu parole, or ir est forcé de constater que, sur 366 électeurs qu: 1S pouvaient encore se prononcer librement dan/ to l'isoloii -, 294 ont donné leur vote à M. Roger e1 14 seulement à M. Janson. re Si, au contraire, on est d'avis que de nom-[e breux membres ont voté autrement en secre rs qu'en public, on reconnaît par le fait même que js ce vote public est un moyen de pression; il es--0 ù présumer, en tout cas, que d'aucuns se 6011 considérés comme engagés par la signature qui s leur manque d'indépendance les avait empechéj al de refuser, et ont voté contre leur conviction. ' On appréciera, comme on F entendra, la por g" téo do pareilles circonstances au point de vin ' de la sincérité du résultat. sa 1- JL'-'-Lii1 Petite Chronique L'euregistremeiit des baux. — Jusqu'au 15 mars, les baux peuvent être enregistrés, sans amende de retard, à condition qu'ils soient antérieurs au 15 septembre. S'ils onti été signés après cette date, leur enregistie-mont doit être fait dans les trois mois, sous peine d'une amende de 25 fr. pour chacunef des parties contractantes ; une nouvelle amende de 25 fr. sera ajoutée si le bail a été écrit sur papier non timbré. Le commerce belge. — En 1913, les importations ont atteint fr. 4.99>9.303.000 et les exportations^ fr. 3.656.818.000. Il y a eu,pour les importations, comparativement à 1912, une augmentation de 2.9 p. c. et, pour les exportations, une diminution de 5 p. c. Le fisc a perçu fr. 74.419.656 de droits de douanes, ce qui représentent une diminution de fr. 40.916 (1/10 p. c.) sur le chiffre de 1912. Les ports belges ont reçu, en 1913, 11.505 navires soit 2,4 p. c. en plus qu'en 1912; le tonnage accuse une augmentation de 3,4 p., c.; il atteint au total 16.907.417 tonnes. Mol d'enfant. — jVtugitte. rentrant de l'enterrement d'une bienfaitrice du patronage, raconte à la bonne q.ue Thérèse, sa, petite amie, pJeurait fort, fort... La bonne. — Vous avez pleuré atiasi? Mugitte. — Mais je ne pou-vais pa^, je n'avais pas de mouchoir... ■ ♦ — — LA VILLE Au Palais de Bruxelles. — Le Roi a reçu lundi. M. de Broqueville, chef du cabinet, puis M. Henry, vice-gouverneur du Congo. » Au palais de justice de Bruxelles. — On va s'efforcer d'assurer la ventilation électrique des salles d'audiences du Palais do Jus* tice de Bruxelles* » Pour nos honorables. — Quand un débat s'éternise, à la Chambre, on décide de limiter le temps de parole. Cette mesure a pour inévitable résultat d'allonger le discours de chaque orateur du temps nécessaire à une discussion entre le président et lui, _ sur le point de savoir s'il a outrepassé son temps de parole. En France, dès que pareille mesure est dé-cidée, on apporte au président... un sablier. Tout motif de discussion est ainsi écarté. Co qui ne veut pas dire que les députés fran-! • çais sont moins prolixes que les Belges. Cart ïïorse Parade.—C'est le dimanche 17 mai qu'aura lieu le traditionnel concours ' d'attelages (Cart horse parade) le XIIe, on sait le succès qu'obtient chaque année ce cortège-concours, auquel prennent part les ' plus importantes firmes commerciales de la Ville et des faubourgs. C'est une des plus intéressantes manifestations de la puissance du commerce et de l'industrie de la capitale. ^ Pour en rehausser encore l'éclat le comi- ; té a décidé d'y admettre, cette année, les industries de la banlieue,qui forment corps,- | pour ainsi dire, avec celles de l'aggloméra- -tion.Une somme de 1,000 francs. s?râ* affectée en primes à répartir entre les conducteur* d'attelages. Le chemin de fer de. Ceinture. — Le 7 juillet sera inaugurée la nouvelle ligne de ceinture de Bruxelles. On pourra ainsi supprimer certains passages à niveau dangereux pour la circulation. r Huissiers et agents d'affaires. ~ M. h ministre de la justice vient d'attirer l'attention des huissiers sur l'inconvénient qu, résulte des communications faites par <jef 1 officiers ministériels, aux agences d'affai res. 1 Cette pratique, dît l'honorable Ministre, es ■ abusive, et il devrait être interdit aux huis siers de faire trafic des renseignements qu'il possèdent comme fonctionnaires et de cumule avec leur» fonctions celles agents de rensei » gnements, < Cette divulgation salariée a, au surn'us, quel j quo chose qui froisse l'honnêteté. ! —-— — Les tramways canaris. — Les voiture • de tramway, peintes en jaune cair, avec fi i let-s bleus ont été mises en circulation su plusieurs lignes lundi matin. J ————————P———— FEUILLETON DU 18 ÈKVRIËR 1914. i: Suzanne la Doctoresse par diarles De Vitis Le professeur sourit. — Puisque, malgré mon indignité, vou "voulez bien songer à moi, Madame, je m'ef forcerai... Les petits yeux verts pétillants n'atten idaient pas la fin de la phrase. > — Il s'agit de Mlle de Oernay, une intel îigcrice d'élito que vous avez déjà reraar cjuée. — Oui. Madame. — Je compte en faire un des plus bril lants témoins des capacités féminines jus qu'ici trop méconnues; je désire, elle désir aussi, que vous la fassiez travailler. — Je suis vraiment peu propice à ce gen ïe de préparation. Oh! je ne vous demande que de l'ins truire. L'usage de cette science, au profi de notre cause, elle le trouvera sans vous elle a la foi d'un apôtre, le courage d'u martyr; j'attends beaucoup d'elle. De vouf voici ce que je réclame. Toute sa famille es bornée, imbue des préjugés antiques; on l'ai rête dans ses nobles aspirations. Veuille donc écrire à son tuteur, dont voici l'adret se. une lettre dans laquelle vous vantere l'honorabilité do votre maison, la valeur d vos études, etc. Ajoutez que votre offre es entièrement gratuite; c'est moi qui payerai Monsieur. La proposition était si saugrenue que M •Perriii; loin de s'en blesser, eut beaucou; de peine à contenir une explosion de gaieté — Peut-être que la femme dont vous re .v.-ui..- l'^yist^ tout, l'hnm-c vona an > rait rendu ce service, Madame; pour moi, je • n'y consentirai pas. — Ah ! vous en êtes donc aussi de cette ligue d'airain qui voudrait perpétuer à ja ) mais l'esclavage de notre sexe? M. Perrin songea à la tyrannie de Véro nique, dans son intérieur, et se demanda s'i méritait de tels reproches, mais ne répon dit rien. — Voyons, Monsieur, ce n'est pas défini i til". Prenez le temps de réfléchir, quoique j< - voudrais avoir une bc>nne réponse immédia tement, car je suis très pressée. J'y mettra - le prix que vous voudrez. Cette fois, il fallait se fâcher. — Madame, il n'est aucun argument qu - me déciderait à soutenir la révolte d'un jeune fille contre une famille honorable, e celui-ci moins que tout autre. _ Sous ce refus, je devine l'âpre jalousi - masculine qui.voit s'élever le drapeau d 3 nos légitimes revendications. Et, sans un mot d'adieu, elle se retira e - faisant claquer la porte. —'Eh bien ! en voilà une originale! Qu'e pensez-vous, mon ami !■ t — Elle est folle, et sa protégée doit êtr ; du même calibre; vous la connaissez? i — Je lui ai fait passer le baccalauréat , j'étais par hasard à la session — un servie t rendu à un collègue fatigué; — elle m'a par - sensée, ou du moins elle était vraiment in s z truite. — C'est cela qui leur tourne la tête, à ce 7. femmes prétentieuses ! 3 — J'avais bien fait quelques offres de sei t vice à cette jeuno fille, mais j'ignorais le , conditions spéciales dans lesquelles elle s trouvait; je regrette d'avoir parlé. — Le mieux est de ne'pas se mêler à d ■) telles femmes. — Après cette aventure, j'espère en êtr - délivré. - — Qui sait? Elles sont si tenaces? . . Suzanne no s'était pas laissé décourage; par l'insuccès eie sa protectrice, et M. d< . Linville avait fini par céder aux instance: . de sa pupille. — Voyez-vous, mon cher, disait-il à M. Ri . court qui résistait encore, c'est le mieux qu [ puisse nous arriver. Si cette folio imagina . tion s'était portée d'un antre côté', nous au rions pu avoir des craintes plus sérieuses . j'ai eu d'excellents renseignements sur c > M. Perrin; laissons-la faire.Elle ne suis peut - être pa« tout à fait l'ornière commune, mai i elle a une force de caractère et un senti ment de sa dignité qui la mettent en sécu rite ; rassurez vous et rassurez sa sœur, i Vers lo milieu du mois de novembre. Su 3 zanne de Cernay, accompagnée de l'inévita t ble Gertrude, se renda.it enfin chez M. Per rin; elle avait l'assentiment do son tuteui 3 cette fois; aussi le professeur l'accueillit-i 3 avec sa bienveillance naturelle, augmenté d'une peite pointe de curiosité. 1 — Avant de vous donner des conseils, Ma demoiselle, il faut que je sache ce que vou désirez faire. — Des sciences naturelles,puisque je m'e e dresse à vous ; un peu de zoologie, de phj siologie, de médecine pratique?, de la bote • nique générale et spéciale; j'irai aussi loi s qu'on peut aller. ! __ Jusqu'au doctorat? — Jusque-là si je puis. — Papa! papa! cria une voix enfantine s en même temps qu'une jolie fillette faisai irruption dans le cabinet de travail de M - Perrin. s Elle était toute mignonne, la blçnde pet 3 te oui entrait; ses membres graciles et s pâleur morbide avaient quelque chose d'aï tirant. Elle s'arrêta confuse sur le seuil de 1 2 porte. Suzanne,avec la spontanéité de sentiment qui lui était propre, s'élança vers Blanch • et la prit dans ses bras, l'embrassant à pl ? sieurs reprises. v ; — Comme je reconnais bien la cliere fig re de sa maman ! Vous 11e comprenez rien - ma tendresse, ajouta-t-elle pour répondre i l'étonnement de l'enfant; peu importe, c - ceptez-la tout de même. - • Ce petit incident avait rompu la glace. ; M. Perrin, qui avait été désagréableme î impressionné par l'attitude de Sùzanr - changea d'avis; sa tendresse paternelle avt 3 été émue; il était bien disposé maintenan Alors, il fit un plan général des études ■ Suzanne qui la satisfit complètement : ci cours à la Sorbonne pour les différent - branches des sciencea_et des manipulatio - botaniques sous la surveillance immédia - de son nouveau directeur. — Vous travaillerez dans la salle priv I de mon laboratoire; je n'y laisse pénéti 3 que de rares amis; vous ne serez pas exel de l'autre, où vous irez chaque fois que vo - aurez besoin d'émulation et de vie comir s ne; mais là, dans le « saint des saints vous travaillerez avec silence et recueil ment. — Oh ! j'irai vous trouver souvent, Mae - moiselle, s'écria Blanche, je m'ennuie a\ II Véronique; et puis, vous me montrerez c petites bêtes au microscope; j'aime tant ç On se sépara excellents amis. Maintenant, Suzanne de Çcrnay deven , une véritable savante; ses études n'était t plus, comme auparavant, guidées par . programme et enrégimentées^ avec celles milliers d'élèves semblables à elle. Ses t - vaux étaient choisis, librement, et elle a donnait de tout cœur. Cette fougeuse ardeur lui laissait peu loisir pour la vie de famille, à laque a d'ailleurs elle ne tenait plus. Le violent « pit que lui avait causé le choix de M. s court avait creusé un fossé ^ profond en e elle et «es amis; elle s'était brusquem* u. désintéressée de sa sœur, de la famille de Linville, et ne tenait plus guère à eux que u. par des liens de convenances d'habitudes et de nécessités. Le plus souvent même, elle à refusait de prendre part aux repas communs c. des Linville et s'enfermait dans son petit appartement avec la vieille Gertrude. qui l'entourait (s tous les soins imaginables, nt veillant aux moindres détails. e Si Mlle de Cernay avait eu à s'occuper de it la vie matérielle, elle serait demeurée un peu plus dans le courant d'idées ordinaires, do tandis quo, au contraire, tout concourait à es rendre son isolement plus accentué et plus es irréparable. 'te CHAPITRE XII ée Bar une neigeuse après-midi de décesmbre, er où le ciel ouaté amortissait l'éclat du jour, ne où l'épais tapis de neige couvrait le sol, as-us sourdissait le bruit dos pas, Suzanne, péril- due dans sa jaquette de loutre,coiffée d'une » toquo de loutre élégamment posée,marchait [e- à pas rapides vers son cher laboratoire. Le froid piquant avait attiré sur ses joues le- un incarnat plus rosé; elle prenait un vif ec plaisir à se plonger dans cette atmosphère es glacée qui activait sa circulation ; ses yeux al vifs, ses mouvements rapidés, tout en elle témoignait d'un plaisir complet : celui de ait l'être jeune, vigoureux, qui lutte sans dan- nt ger contre les forces extérieures de la na- un ture. , de La pauvre Gertrude,dont les arteres moins •a- élastiques ne laissaient plus passer des flots 3'y de sang généreux, avait peine à la suivre, et ! la serviette de chagrin restait bien quelque-de fois en retard; elle essayait vainement de lie mettre Suzanne à l'abri sous son grand pale- parapluie de coton carmélite ; mais la jeune {i- fille rieuse fuyait toujours, et le bras ten-jre du de Gertrude ne servait qu'à lui attirer le» j int injures des passants, dont elle accrochait .e1 parapluie ou le chapeau. Suzanne, tout animée par sa course, son na gaiement à la porte do M. Perrin; cllt 11e se laissa'pas démonte:- par le masque di mauvaise humeur éternellement fixé sur 1< visage de Véronique; d'ailleurs, Blanohe ar rivait. — Que vous êtes jolie, Suzanne, ;uijour : d'hui ! a'écria-t-elle en battant des mains. — Merci, et les autres jours, alors i répon dit-elle gaiement. Oh! vous êtes toujours Inen. mais avei tous cee petits flocons de neige pordua su: : votre jaquette, votre toque et dans vos che veux, vous êtes ravissante. _ ■ ,■ Suzanne, attendrie moins_ par ie compli ment que par l'affection qui le dictait, pas sa son bras autour du cou de sa petite amie cello-ci à son tour lui mit son br u autou de la taille, et, ainsi enlacées, elles entre • rent bruyamment, le rire aux lèvres, dans le, laboratoire réserve. Sur le seuil, elles s'arrêtèrent ; un etran ger travaillait là. Au bruit qu'elles firen en entrant, l'inconnu releva la tête; il con templa un instant ce groupe délicieux en cadré dans la porte. Suzanne, rayonnant d vie et de santé, auréolée par ses cheveu: fous et frisottants, perdue clans la fournir caressante; Blanche, toute pàlote. fleur de licate, élevée à la chaleur continue de s chambre, faisait ressortir encore l'éclat 111 soient de la jeune beauté de son amie. Après une seconde d'étonnament admira tif, l'étranger se leva, fit un salut respec tueux do l'homme du inonde qui ne déniai! de pas à être présenté et se rassit devan sa table do travail, se plongeant dans i* horizons immenses quo lui ouvrait ;,on m. croscope. Suzanne se mordit les .levres. . LA suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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