Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 26 April. Le courrier de Bruxelles. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1r6n010t27/
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Dimanche 26 «I luwlî 27 *wfi 1911 ABONNEMENTS t Ml M tniOtt TaOlSMtt BELGIQUE, 10.00 S.00 2.S0 HOLLANDE. . | 192o 9.60 4.80 LUXEMBOURG XJNÎON POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES C*« (upiiiâmants ne «ont ru ml* TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES 53*anafo. —IV II6-H7. 1 111 11 1 j*. BUBEAUX: A BRUXELLES ; 52, rue de !a Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpîce, 30 5 CENTIMES U» «uopléments ne «ont pas mis an vent» TÉLÉPtlONB SABLON 1764 La discussion de la loi scolaire au Sénat lStvét c a u m es bonnes choses apportées pa Ht discours si important- de M. Braun a 6éoàt, dans la discussion scolaire, discour qu'il faut lire en entier, nous remarquon une citation des paroles prononcées à Loi vain eu 1911, lors de la manifestation Scho ilftêrt par M Léon de Lantsheere. Comm M. Braun nous estimons que « ces parole aont l'expression la plus exacte et la plu 'émouvante de ce qu'on peut dire en favei de la liberté de l'enseignement telle qu'ell est consacrée par le projet. Aussi noue noi faisons un devoir de reproduire cette pas éloquente du cher défunt dont la voix se fa encore entendre grâce à M. Braun. Voici ce extrait- : « Nous ne voulons pas de l'école neutr* (Ri; nous n'avons, à la rigueur, qu'une ra "son a en donner : c'est- que nous n'en voi lions pas. et cela pour le seul motif que 1101 ,o en voulons pas ». (Exclamations à gai che.) , _ . Je continue- la citation : « Et jamais u citoyen belge ne pourra être placé dar :UJ situation inférieure à son voisin, parc «qu'il refuse un enseignement qui ne 11 convient pas. * Ah! je sais bien qu'on dit que noi «Sommes déraisonnables, que l'enseignemer neutre n'offusque personne, qu'il convier (par définition à tout le monde, et qu'il e: «juste que les gens qui ne veulent pas c qui est raisonnable paient eux-mêmes leui (fantaisies. v Mais cela, messieurs, c'est la formui même du despotisme. Toujours les despi ite-s ont prétendu savoir mieux que leui sujets ce qui les concernait et ce qui éta Ibon pour eux. Lorsque les révolutionnaire français venaient nous imposer par la fo ce les principes de 1793, c'était aussi au noi de la raison, et c'était pour notre bien. 1 •lorsque les Hollandais violentaient la libe té des Belges, c'est parce qu'ils sa^a'iei Ibëaucoup mieux qu'eux ce çu'il nous fa •lait et ils nous trouvaient piofojràément d pai son nabi es de nous y opposer. x La violation de te liberté consiste {prétendre imposée «es raisons aux autre pance qu'elles sont meilleures; elle consisi !i\ dire ; vous, forez ce que je veux, parce , suis plus Raisonnable que voua. 1 a j?5rfcbnnë n'est juge du meilleur ense Renient que je veux donner à mon fils, ce n'est moi. Et ce n'est, à coup sûr, pi l'Etat; Et' tout Etat qui m'impose l'oblig tlon de faire instruire mes enfants, do {prendre à sa charge de leur donner Pense gnement que je choisirai, et non celui qu ilui plaît de trouver convenable. •-Et, au surplus, que sera l'enseignemei neutre de demain? En 1879, la neutrali supportait encore la notion de Dieu, la sp rit-ualité, l'immortalité de l'âme, si elle r jetait les préceptes purement eonfessioi nels. Aujourd'hui, on ne verrait plus rie de pareil. parce que nos adversaires, b'ie qu'étant unis, ne sont plus d'accord si rien. La neutralité de demain sera la nei itr&Ilté positiviste en matière morale et r ligie-use, et ce sera la neutralité de l'impui •sance en matière politique et sociale. O'e: 'à tel point qu'on se demande si. dans 1( 'écoles, on pourra encore faire i' éloge de 1 monarchie ou montrer les avantages du c; pital. » Loin de nous tout cela ! » Ce que nous avons de plus cher, < fcont nos convictions profondes, celles qi 'dirigent notre vie et nos actes: ce que noi avons de plus cher, ce sont nos enfants. 1 nous voulons fondre ces deux amours en i: ■seul et faire de nos enfants ïes^ images y vantes de notre idéal. Tout père s'écri comme ce héros de l'épopée homérique '« Fassent les dieux que mon fils soit mei "leur que moi! » mais ce vœu, formule si gerbe de l'amour paternel, ne peut se ré; 'lUer que si je fais passer en mon fils ce qi j'ai de meilleur en moi, c'est-à-dire mes sei ïimonts religieux et moraux. ' » Et je veux que son maître soit choi «par moi; je veux qu'il ait les mêmes princ jpès que moi, je veux qu'il les lui inculqi /par sa parole et par son exemple, et je r Kuse avec indignation le maître, qui. apr< les lui avoir enseignés, avec une neutralii (parfaite, met en pratique des principes o] Tîo.sés. On n'élève pas l'enfant avec des e< ttiédies. > Voilà pourquoi nous voulons que I< pooles que nous choisissons ne soient pas si iuri pied de complète inégalité avec toute iles autres Voilà pourquoi les subsides s'ir posent comme le corollaire nécessaire de i liberté d'enseignement, alors surtout qi Renseignement est obligatoire. » t ,| . i, , 1 ,mJ9 L'exode des villes C'est un phénomène propre aux grande* villes de se dév elopper en expurgeant leui noyau de toute la yie familiale et de toute* ■ les traditions qui baignèrent leur çrigine Leur essor semble, en ces conditions, uni r quement provoqué par ime impulsion cen x traie, par une sorte de giroyant tourbilloi 1 dont le mouvement chasse au loin ce qu s est trop lent à le suivre. Cette fébrilité ui b peu brutale bouscule et exçulse d'ailleurs i- tout simplement la vie privee des citoyen . aisés, comme elle a abattu les taudis de Pin e digence pour élever à leur place des ma-ga sins et des banques. s Les effets de cette loi générale, et uni s verselle sans doute, se sont manifestés e r so manifestent encore chez nous. Le flu: e de affaires y a, peu à peu étendu sur le quartiers excentriques une marée charrian s tout ce qui ne pouvait s'accommoder de soi c tapage et de son bouillonnant et perpétue it mouvement. Les Bruxellois de jadis trou vaienfc convenable, voire indispensable ; leurs intérêts, d'habiter dans les limites d< la ville, à proximité du centre de leurs af faires et dans le voisinage même des carre fours les plus animés. Cette époque était, i i. est vrai, celle où l'on considérait comme ai s diable vàuvert à peu près tout ce qui S' trouvait au-delà des boulevards extérieurs où l'on prétendait humer l'air de la campa n gn'e dès que l'on arrivait sur les^ hauteur is d'Ixelles. où l'on allait voir la vieille gar e de civique « s'amuser » dans le désert doTei (i Bosch et les soldats évoluer sur la plain des manœuvres... aujourd'hui devenue 1 s parc du Cinquantenaire. Mais voilà,depuis it le tourbillon central dont nous parlions ; it singulièrement accéléré son allure et, gen it et choses, ont en vertu de la force centri e fuge été jetées jusqu'au delà des ancienne •s limites bâties. Les plus tenaces ont vouli résister quelque peu mais le besoin de dor e mir et d'e respirer les a bientôt chassé à leu )- tour. Entretemps, les magasins se sont em ;s parés du rez-de-chaussée de toutes les mai tt ons, les bureaux se Sont eux, accaparés d 'S tous les étages Supérieurs. Puis, co non rem i'- ment les uns avec les autres, boutiques e n bureaux ont bariolé d'inscriptions et d'en ^ seignes, les façades, les pignons et les toits 'v- La multiplication des moyens de commu >t aiçation a facilité l'exode et, nécessité faj 1- saht loi, les employés se sont faits à l'idé '• d'habiter à une demi-lieue et plus de leur bureaux et des commerçante se sont peu a (peu résignés à aller chaque soir dîner en fa mille et dormir dans un c home » paisibl f6 loin de leur magasins aux volets descendus Ie Même ils ont,malgré les inconvénients mu3 . tiples et réels qu'imposent les longs dépla l: cements, fini par trouver dans les charme B1 de la périphérie d'agréables compensation ls à leur expropriation. La ville est devenu Y pour cette population chaque jour plus nom . breuse la fournaise o.ù l'on ne va passe îj qu'un temps». Ivrïïtte, juste suffisant pour 1 arracher sa substance. C'est l'usine hak . tante où chacun va accomplir sa mission e , dont il s'en retourne sitôt celle-oi achevé* j Cette modification dans les esprits et c nouvel état de choses ont évidemment dot j le train-train de notre vie d'aspects noi n veaux. Les lignes de tram dont les voiture n s'enfoncent jusqu'au plus profond des corn [r munes eirconvoisines ont des allures d trains de chemin de fer emportant un clientèle oarrée sur ses banquettes et dis g. posée seulement à les quitter au point tei minus de leur eourse. Quant aux train ^ eux-mêmes, ce sont des communes près a qu'entières que chaque jour ils déversen t. sur notre pavé-.. ...Il est 3 heures ou 8 heures et demie d te matin et sur la place R-ogier, sur la plac ii de la Constitution ou sur la place d is Luxembourg dépourvues à ce moment d It toute animation propre s'épandent à inter n vailes presque réguliers des groupes d'hom i- mes et de femmes, de jeunes gens et de jeu 3. nés filles, d'enfants grands et petits, babil : lards et pressés sortis comme une vague d' 1- dessous les porches enfumés des gares i- C'est toute la population « citadine » tra vaillèuse et studieuse de La HuJpe-Hoey e laert-Boitsfort-Waterinael, de Linkebeek I 11 ho de St-Genèse, de Buysinghen, liuyt . broeck, Forést; de Cortenberg, Nosseghem :l de Ternat.il, Bilbeek, Grand-Bigard, Ber I_ chera, qui déferle. Tout ce monde a depui e longtemps appris à s« connaître, il papote plaisante ou s'interpelle, pendant quelque instants. Puis des mains se te>nde>ilt et on s-^ disperse. Cette foule est ^peu encombrant v et facile à diriger. Elle passe dans les hall comme chez elle et connaît les quais et le trains aussi bien que le personnel de la ga re. Elle salue amicalement le machiniste e II les gardes de son train. Elle ne dérange ja ' mais nj commissionnaires, ni portiers d'hô " tels, ni cochers. Son bagage eut réduit,biei qu'elle en soit toujours pourvue. Elle port de petites sacoches,de mignonnes valises oi d'austères^serviêfces de cuir selon le degr de fîantaisie de chacun mais toutes, saco ches, valises ou serviettes ne contiennen , . ........ ■■ m w w»* • généralement qu'un petit déjeuner { Le jours où un rideau de brouillard est d grand matin descendu sur la campagne o lorsqu'un accroc de la voie à quelque pe • wtardé l'arrivée des trains on voit cett foule mise en effervescence, brusquer le 1 adieux et courir pour s'efforcer de rattra per le temps perdu. Le soir de chaque jour on la voit se n former sur les memes places chargée d'aï \ très petits paquets ficelés, contenant de p( 1 tits approvisionnements, en gilets de fl: 1 nelle, en nains d'épice ou en fromage, ach< 5 tés dans les magasins; de la ville pour 1< J besoins du ménage ou pour obliger un vo " sin qui se plaint de l'insuffisance des boi " tiques de la commune. Et tandis que les globes électriques s'alli " ment et que la ville renaît à son habituel] D animation du soir, les « citadins » de l'ej : treme-banlieue vont jusqu'au lendemain ei s terrer leur paisible solitude derrière le r b deau de., peupliers d'un poétique villag J brabançon... 1 ; Ilevue de la Presse Les libéraux et la question électorale. -1 Des feuilles maçonniques ont le toupet c i reprocher aux catholiques leurs « vari; î tions sur la question du suffrage ». Voici , gros argument : 5 a En 1884 lorsqu'un libéral avait l'audac . de réclamer une extension du droit de su ! frage les cléricaux le représentaient con 3 me un terroriste, comme un buveur c ; sang. Quelques années plus tard, cepei dant, ils revisaient la Constitution avec J concours des libéraux démocrates ». s Tout d'abord, remarque la « Gazette c Liège » si des libéraux d'il y a une trenta 5 ne d'années ont réclamé une extension d 1 droit de suffrage, on se demande qui les empêchés de l'obtenir. Ils ont eu. de 1878 r 1884 plus de temps qu'il n'en fallait poi " opérer une ou même plusieurs revision " S'ils n'en out pas profité, c'est qu'eux-m< 3 mes considéraient comme des révohitioi " naires ceux qui auraient voulu universal k ser ou démocratiser le suffrage. Ils on " tout au contraire, cherché à réduire autaï • que possible le corps électoral et leur att ' tude d'alors contraste singulièrement ave " celle qu'ils adoptent aujourd'hui en me 3 tant à leur programme, pour faire plais-s aux socialistes, l'égalité politique. Alo: * qu'aujourd'hui le nombre des électeu: - pour la Chambre est de 1,761,179, il n'étai 3 sous le ministère libéral que de 126^3. La revision n'a pas été faite s^ulemei - par les catholiques avec le coj>oours des 1 - béraux démocrates,comme ^ dit 1' «Etoile s mais aussi avec le concours des modéré s MM. Huysmans et Goblet d'Alviella poi e ne citer que ceux-là, s'accommoder aie i - difficilement en effet d'une étiquette dém r cratiqu-e. Et cela prouve bieu que la r l forp^é consentie par la. majorité de 181 - était faite dans un esprit transactionne t Malheureusement cette transaction n'a é\ . loyalement observée que du côté cathol e que. De l'autre côté... n'insistons pas. é — Les œufs (le cane. — On dit que les poi s les qui ont couvé des œufs de cane sont g-_ néraJement stupéfaites du résultat de l'op-3 ration. s Moins, croyons-nous, que les libérau _ montois pour l'heure. Un siège d'échev-in étant vacant, le sén; g teur Roland fut proposé par le collé}; _ échevinal et épaulé, par tout le clan bleu. ^ Pour commencer, le citoyen prêta le se ment d'.usage avec toutes les réserves qi lui dictaient ses sentiments républicain! puis il fit une profession de foi ardemmei l socialiste. * Les libéraux n'ont pas ouvert la bouch-£ Ce n'est cependant pas la première fo 3 qu'ils couvent de pareils œufs. Les lois ouvrières votées en Belgiqi n'ont aucune valeur disent les socialistes - autant ne pas en tenir compte : ce sont di 3 « lois de façade ». : Or, dans l'organe socialiste de Charl< - roi, le citoyen-député Pépin écrit aujou - d'hui à propos du vingtième anniversaii 5 de l'entrée de ses amis au. Parlement : « Il y a vingt ans, il n'y avait pas de lo ' ouvrières; aujourd'hui, notre ami Destré j a réuni tout un Code du Travail, et il devi se mettre à la besogne bientôt pour le con £ pléter, car il est en retard ». 3 Pourquoi le citoyen Destrée se donne-t-; la peine de codifier toutes ces lois si elle 5 n'ont aucune efficacité? ! Opinion de la « Flandre libérale » au si t jet de la « réalisation » éventuelle d - Congo, en tout ou en partie : Quoi qu'il en soit,il est certain que si l'on noi i fof$rai^ deux ou trois milliards du tiers du Coi î go, il y aurait lieu d'examiner. Mais est-ce ! nous de proposer? Et mille dangers^ ne 6urgi i sent-ils pas à la pensée de telles négociation; ^ Bref.- il est peut-être bon d'y penser toujour, ' mais il convient de n'en parler jamais. s 3 4 i Petite Chronique Spécial Brrtxelles-Lottdres. — Le pseudo Américain qui a fait chauffer un bateau e - deux trains spéciaux pour rentrer de Bru - xelles à Londres était un... Anglais et, qu :- mieux est, un de nos confrères de la presse l- C'était, en effet, M. Davison Dalziel, pro prié taire du « Standard » et directeur d'um s agence do presse connue, membre de 1; {- ul\ambre des communes. M. Dalziel voulai t- arriver à temps au Parlement pour émettr» un vœu en faveur de Faniendement de lore i- Cecil contre le bill de l'Eglise galloise. e Or, à 2 heures, M. Dalziel assistait à um [- réunion d'affaires à Bruxelles. A 3 h. 20, i i- quittait Bruxelles en train spécial pour Ca i- lais où il arrivait à 8 h. 10. A 6 h. 18, il par e tait pour Douvres sur l'« Engadine » qu était sous pression. Le bateau accostait ; Douvres à 7 h. 59. A 8 h. 5 partait de Dou vrç3 le train spécial commandé par télégru pliie sans fil. A 9 h. 25, M. Dalziel arrivai à la gare de Charing Cross et se précipitai à la Chambre des communes où il arrivai _ à temps pour prendre part au scrutin, e On estime à 3.750 francs environ le coft ^ de la petite fantaisie de M. Dalziel. Auriez e vous cru qu'un vote dans un Parlement va lût cela? A moins que M. Dalziel ne soi jaloux des lauriers de Philéas Fogg? t ♦ Au pays de l'Efeigneur d'étoiles. — Cm e à Bourganeuf que M. Yiviani est allé chei x_ cher des électeurs. e C'est dans ce pays, d'ailleurs, que l'oi peut voir la statue d'un précurseur d'Hé gésippe Simon, le bon Martin Nadaud. e On lit sur le socle de cette statue : l" Martin Nadaud u Compagnon maçon f Questeur de la Chambre r Et, au-dessous, cette citation : Quand le bâtiment va, tout va! ^ L'autre avait dit simplement : • Quand le soleil se lève, les ténèbres s'é . vanouissent. it ♦ i Mme Ç-aillaux en prison. — Le '« Cri d ;c Paris » (lonne quelques détails sur la vii b- de Mme Oaillaux à Saint-Lazare, ir , « Dans «seS conversations avec ses visi •s teurs, M'me Caillaux se préoccupe surtou •s (Tq que les journaux disent de son affai t, 're. Les questions mondaines l'intéressen également et les élections ne la laissent pa it indifférente. i- » Elle consacre une partie de ses jour », nées à la rédaction de notes pour Me La ». bori. Lorsqu'elle est laase d'écrire, Mm« ir Caillaux se repose soit en faisant de la ta it pis.sei-ie (actuellement un dessin de fauteui Louis XVI, au petit point), soit en lisant, s- » Jamais, jusqu'ici, quoiqu'on en ait dit >3 elle n'a assisté à une messe à Saint-Lazare 1. » En compagnie des Sœurs de la prison ;é q..i se montrent pleines d'attentions à soi i- égard, elle a visité la chapelle. Rien d; plus. La femme de l'ancien ministre des Fi nances ne pactise pas avec le cléricalisme, i- Eti effet, il n'est pas courant que les as - sassins se. sentent très portés vers le cléri - calisme. 4 x Les manœuvres. — Les grandes manœu vres de cette année se dérouleront, annonce i- t on, entre Louvain et Tirlemont. ;e » — Le sismographe congolais. — Un font r" tionnaire avait conçu le très louable proje e d'installer, dans le Haut-Congo, un sisme 1 ? graphe. Il avait choisi, dans ce but un le 'k cal situé le long d'une route sur laquell passaient constamment de lourds véhicule ;• et de trépidantes locomobiles. On lui fit re 18 marquer que les indications de son sisme graphe seraient faussées par ces trépida tions et qu'il valait mieux installer l'appa e reil dans un endroit plus tranquille. Le fonctionnaire répondit : *8 « Sans doute, ce serait mieux pour enre gistrer les phénomènes, mais on ne verrai pas le sismographe.... » Et l'appareil fut installé le long de 1 e route primitivement choisie. is Contre le néo-malthusianisme. — Le cc e mité central de l'Association nationale de a médecins, qui a son siège à Berlin, vient d i- ipublier l'avis de cet important corps sr vant sur le projet de loi concernant les me ji sures à prendre contre les pratiques et \ ,s publicité anticonceptionnelle.Dans cet avis le comité déclare que des mesures énerg ques et urgentes s'imposept et que la ter t. «lance du projet de loi mérite tous les aï u puis. Toutefois, l'interdiction absolue d certains produits ne se recommande pa parce que les médecins eux-mêmes doiven ^ y recourir en certaines circonstances. ! à suffira donc, en ce qui concerne ces pre î- duits et instruments de les classer parmi le s. produits qui ne peuvent être livrés en vent s, que contre ordonnance de médecin. A titre documentaire. LA VILLE Le RoiJa Seine et leurs enfants sont ren ; très vendredi matin à Bruxelles. [ Nos Souverains à Luxembourg. — Oi , nous écrit de Luxembourg, 23 : « Le train royal se rendra lundi, directe . ment à Luxembourg ; un seul arrêt est pré L vu à Kleinbettingen où le train arrivera j t 4 h. 36 pour repartir à 4 h. 40 (heure cen , traie). Pendant cet arrêt, le service d'hon j neur, dépêché par la Grande-Duchesse, re joindra Leurs Majestés. Aucune réceptioi . officielle n'aura lieu à ce moment. I L'arivée à Luxembourg est fixée à 5 heu res (heure centrale) c'est-à-dire à 4 heure (heure belge). i Le service d'ordre sera assuré par le con t tingent au complet des volontaires luxem bourgeois, la gendarmerie, et les polices d< Hollerich et de Luxembourg. Les détail; l du service d'ordre seront fixés dimanche. [. Le turain royal arrivera à quai de la gare t de Luxembourg, sur la première voie. Un détachement de volontaires rendn t les honneurs sur le quai, et sera passé ei revue par le Roi, dès sa descente du train Ensuite les souverains seront introduite l dans le salon royal. Us en sortiront, aprèi la réception par la Grande-Duchesse, pou prendre place dans les voitures de la Cour Le cortège royal se rendra aussitôt ai t Palais grand-ducal par l'avenue de la Li - berté. Quant au tra-in^ royal, il restera en gar< i de Luxembourg jusqu'au départ des sou verains, soit mercredi à 11 heures. Les travaux d'ornementation de toute h ville sont poussés activement; les ouvrier municipaux sont secondés par une compa gnie de volontaires. Le programme détaillé de la fête qui s< donnera au Palais municipal, n'est pas en core définitivement fixé; on annonce ui spectacle splendide. » A la Chambre. — Avant la clôture de 1 session, la Chambre consacrerait une séan ce du matin au vote du projet de loi en fa veur des pêcheurs de la mer (institutioi e d'uKe caisse de prévoyance). Décorations militaires. — Dans quelque " jours paraîtront une série de décoration k militaires décernées à des sous-officiers d " l'armée et du corps de gendarmerie. D'an ^ ciens militaires passés au service de la cc 5 lonie en bénéficieront également. ♦ Un exemple. — L'avant-veille de l'élec ~ tion du 24 mai, les membres de la coloni ' belge de Rome, sous la direction du baro j d'Erp, ministre plénipotentiaire, de Mg de T'sterclaes et de Mgr Vaes rentreront e Belgique pour remplir leur devoir électoral ' Us y arriveront le dimanche matin, et 1 soir même du vote, reprendront l'expres J Bruxelles, Bâle, Rome. 5 ^ Miss Pankhurst, la suffragette anglais n bien connue, est en ce moment en Belg - que. Vendredi elle a assisté à la séance d - la Chambre. Sa présence dans une des tr: bunes réservées a été rapidement signalée Elle a été, cela va sans dire, très remai , quée. —+ Nos hôtes. — Luéullus va venir dîne chez Lucullus! On annonce en effet, pou mardi prochain, l'arrivée, à Bruxelles, d'u: t groupe d'hôteliers américains, qui seron . reçus par leurs collègues bruxellois. La Fé . dération Nationale des Hôteliers et Restau » rateura leur offrira un lunch, mercredi, g midi. Les Américains seront reçus à l'Hôte . de Ville, le même jour, à 4 heures. Ce ser . une après-midi bien remplie; mais nos lie _ tes ne sont pas gens à craindre le... coup d . feu 1 4 Cercle d'Etudes central des .Teiinc - Gardes. — M. Wauwermans, député d t Bruxelles, donnera le lundi 11 mai, à 8 h du soir, à Patria, une conférence sur : « Le x nouveaux impôts; — exposé et justification. Lundi prochain, 27 courant, M. l'abb Prims donnera sa seconde conférence sur l'Encyclique « R.erura Novarum s " " ♦" 1— e La prochaine assemblée générale du coi r Seil supérieur de l'agriculture se tiendr !- les 29 et 30 avril courant, au Palais de a Académies à Bruxelles. Elle sera honoré i, de la présence de M. le ministre de l'agr l- culture. • - Concerts militaires. — Les musique c militaires de la garnison se -feront enter £ dre au Parc de Bruxelles les jeudi et d t manche de chaque semaine, de 15 à 17 hei 1 res, à partir du jeudi 30 avril. Le premie - concert sera donné par la musique du 9e d s ligne. e Les concerts du Bois de la Cambre, pa l'Harmonie communale, recommenceront la même date. + ■ A l'Observatoire royal d'Ueele. — L'Observatoire e t d'ordinaire fort calme, comme il sied à un établissement aussi savant. Mais depuis quelques jours, ce vénérable . bâtiment est en émoi : 8.500 personnes sont admises à le visiter... 8.500; pas une de plus, pas une de moins! Sans doute, elles n'y arriveront pas toutes 1 à la fois. Elles y passeront par groupes de 25 à 30 personnes... Les visites ont commen-' cé mardi et elles se continueront pendant moulte et moulte semaines. « Ces visites 1 ont peut-être un excellent résultat, nous écrit-on. Le personnel de l'Observatoire, très occupé à piloter les visiteurs, n'a plus le loisir de penser aussi activement que 1 d'ordinaire au temps. Et celui-ci en a profité pour se mettre au beau, » mais cette réflexion nous semble émaner d'un loua-} tic. + La société protectrice (les Enfants Mar-; tyrs nous prie de rectifier une erreur qui . s'est glissée dans le rapport. St-Gilles lui alloue un subside de 100 fr., Boitsfort lui . octroie 20 fr. et Molenbeek 100. Ixclles ne lui donne rien du tout pas plus que Schaer-b beek, St-Josse-ten-Noode, etc. i —__ La ligue nationale du paiement comptant \ (contre l'abus des paiements différés), souî ' le haut patronage de Sa Majesté la Reine des Belges, a tenu son assemblée générale ' statutaire annuelle, le 23 avril. M. Georges Le Jeune d'Allegeerthecque, secrétaire général, devant une nombreuse assistance, a 4 rendu compte des travaux de lx Ligue au _ cours de l'exercice écoulé. Il a notamment rappelé les résolutions prises, à Gand, l'an passé, en vue de l'application de la loi du J 1er mai 1913. Classe des lettres et des sciences morale» 5 et politiques. — Mercredi 6 mai prochain, . à 2 heures, au Palais des Académies.. i Programme de la séance : 1. Les phases de l'histoire sociale du capitalisme ; discours par M, Henri Pirenne, ^ directeur de la Classe. 2. Tendances contemporaines de la philosophie de l'art; lecture par M. Maurice De j Wulf, membre de la Classe. 3. Proclamation des résultats des concours annuels, des Prix perpétuels et des g élections. I L'étal civil de Bruxelles. — Du 5 au 11: . avril, 49 naissances et 53 décès ont été cons-. tatés dans la population bruxelloise, soifc une natalité de 14.7 et une mortalité de 15.9 pour 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période ' 1909-1913 a été de 65 naissances et de 50 dé-3 cès. Le groupe des maladies contagieuses n'a fait aucune victime. Les 53 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge : moins de 1 mois, * 3; de 1 à moins de 6 mois ; de 6 à 12 mois, 3 ; de 1 à 2 ans, 2 ; de 2 à 5 ans, 1 ; de 6 ài 10 ans. 0 ; de 10 à 15 ans, 0 ; de 15 à 20 ans, 0 ; de 20 à 30 ans, 2 ; de 30 à 40 ans, 5 ; de 40 à 50 ans, 2 ; de 50 à 60 ans, 6 ; de 60 à 70 e ans, 7 ; de 70 à 80 ans, 11 ; d$ 80 ans et au delà, 10. e Pour'les* faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissance» a été da ;• 194 et celui des décès de 144, Soit une natalité do 17.2 et une môrtalité de 12.8 par, 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période 1909-r 1913 a été de 178 naissances et de 144 décès. r Le groupe des maladies contagieuses a fait ? 3 victimes: diphtérie et croup, 1 à Ander-lecht, 1 à Forest et 1 à Molenbeek-St-Jean. Les 144 décès se répartissent comme suit ; au point de vue de l'âge: moins de 1 mois, } 6 ; de 1 à moins de 6 mois, 7 : de 6 à 12 mois. 9 ; de 1 à 2 ans, 11 ; de 9 à 5 ans, 10 ; de 5 à' 10 ans, 8 ; de 10 à 20 ans, 12 ; de 20 à 30 ans, * 14 ; de 30 à 40 ans, 13 ; de 40 à 50 ans, 15 ; de " 50 à 60 ans, 11 ; de 60 à 70 ans, 12; de 70 a 80 ans, 10 ; de 80 ans et au delà, 6. Pour l'ensemble de l'agglomération briï-k xelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux e corresponelant sur 1000 habitants a été de ; 16.0 pour la natalité et de 13.0 pour la mpr- l talite. ^ , Pendant le mois de mars 1914, on a en-» registré 219 naissances: masculines, 119; fé-" minines, 100 ; soit un taux correspondant de natalité de 15.1 pour 1000 habitants. Le total des décès constatés dans la population l" bruxelloise est de 234, soit un taux cor-a respondant de mortalité de 16.2 pour 1000. s habitants. e — é —■ L" — Aux Hospices d'Anderlecht. — Le dernier rapport comptable citant déposé, après les rapports-techniques du colonel Algrain, s M. le juge Van Damrne va saisir le procu-reur du Roi du dossier relatif aux travaux i- de l'Orphelinat de Scheut, aux fins de ré-i- quisitoire. r En sa séance d'hier, le Conseil des Hospi« e ces a, sur la proposition de M. René Hen* ry, décidé, par 2 voix et 3 abstentions, de r se porter partie civile à l'instruction, à Autorisation d'ester en justice est demandée à la commune. » FEUILLETON DU 26 AVRIL 1914. Bans la Tourmente par Marguerite Re&iiatid Lauréate de l'Académie Française. 4 Ile 1 appelèrent daaie le jardin, à l'ent-r des hangars, dans les cours; mais le bri jdes scies ert mouvement et la trépidati* dos machines couvraient leurs voix. Ils recouvrirent enfin grimpée sur un étab sans souci de sa » toilette » dans «'onde poussière de bois et regardant p J!ne ouverture pratiquée dans une clois< • u PiJif|c^es» la case^ade frémissante de «nute d eau. Les deux coudes sur les g et le menton dans ses mains, el avait un drôle de petit visage pens "i mélancolique, et des poussières d e£ montant du torrent poudraient comme d'ui rosée légère les boucles folles de ses ch peux. • K'.oci-t vint la surprendre dans sa eo «em plation. fe'î'là6' î3' TOUC'ra!s"t'î me c,ire ce lue ! . — Qu'est-ce que g» peut bien te faire? • — lu es aimable !..i un .vrai crin depu fl'ielques jours.,^ — .Que reiix-£tf, C'est ifue pfooa,Meme> tu déteins sur moi... 13 — Avec cela, dit Robert, qiue je venais — proposer une promenade en barque, u dernière, car, lorsque vous n'y serez pli mademoiselle... ajouta-t-il en se tourna ! vers Hélène. Et il eut ùn geste vague qui sembla dire : je ne resterai plus ici, je m'en il dswis les boitt; loin... tout le jour!... — Mais si c'est pour moi, pour moi seu cette promenade, je ne veux pas, je vous i sure; je serais désolée de vous dérang dans vos occupations, protesta Hélène. — Je vous en prie, ne discutez pas, la sez-vous emmener, accordez-moi cette d< n.ç nière flânerie sur l'eau; je veux que le 1 puisse me parier de vous, quand vous ne s )U rez plus là; vous savez, je n'ai pas de me ja leur confident et il en sait très long, le la fi. si seulement il voulait vous parler ce soi la il * peut-être bien des choses à vous dire xr Robert cachait son désir de la retenir, >n retarder !e moment de la séparation so la une apparence de léger bavardage, car c e- tait une de ses. habitudes que celle de d le simuler ses vrais sentiments sous le nu if que de la plaisanterie, comme c'était u .u de ses irrésistibles drôleries que la faç< le dont il débitait gravement les pensiées l e- plus saugrenues. Hélène n'attachait aucune importance ;i- ce badin âge ; de même qu'elle souriait ■ ses compliments et de ses préveuanoes so u vent excessives. — Si le lac a quelque chose a me dire, . l'entendrai «ûrement# reprit-elle ; j'ain is î'eau, moi aussi, ot en toute docilité,je vo {suis. " »t[ 'Ils descendirent tous deiïx ï'^Uée Q conduisait au lac, et déjà Robert détac . la chaîne quand Théo arriva en couran ne — J'en suis, cria-t-elle, moitié rieusi moitié boudeuse, et d'un bond elle fut c nJ. la « barque 3 et alla s'asseoir tout à pointe. Bientôt, la barque, guidée par Rob aj glissait sur l'eau bleue, que le vent agi de vagues légères qui venaient heurter q parois avec un frais clapotis, en la ba ,s! çant irrégulièrement suivant les rafa er On hisse la voile et Robert, cessant de mer, se rapproche d;Hélène. Us causa is- à mi-voix, échangeant une dernière :r- leurs réflexions sur la musique, la litti ac turev les arts, parlant de leurs prédi e- tions, un peu de leurs rêves... A l'extre il- tée de la barque, renversée plus qu'as c; sur la proue, dans un pelotonnement im r ; bile, les bras repliés derrière la tête, ... yeux au ciel, percîue dans une de ces n [le ries qui l'absorbaient toute, Théo semfc us indifférente, inattentive à la conversât é- Que lui importait d'ailleurs et la musi is- et la littérature et l'art Elle ne lisait is- mais; elle ne savait pas ses notes; en p ne ture, elle ne connaissait que les vieux )n bleaux du « Salon de gala » qu'elle ne es gardait jamais. Le Robert qui se confiaït à Hélène, à l'intéressait évidemment- pas et l'enuu. le peut-être. u- Cependant, le petit bateau courait h rement sur l'eau agitée; 1e soleil s'abais je vers les montagnes ; on approchait du f îe du lac,.assombri par l'ombre noire des is rêts qui descendaient jusqu'à la rive; 1' ; (prenait de bizarres têintes verdâtres s ni traosparencè ; on la devinait très profo liait reflétant des aspects solitaires et sauvaj t' on ne sentait presque plus le vent et la 1 î et que, ralentissant sa marche, semblait ails tionner hésitante au seuil de toute e la puit. — Voulez-vous que nous regagnions ert, milieu du lac, proposa Robert, il fera fi tait ici ? ses — Non, dit la voix brève de Théo, a-1! •an" dans le noir, c'est triste, c'est bon, ça les. nie ! ra- Robert éclata de rire. ient — Tu rêves... tu dors... ou si tu as pe fois la. raison? îra- Elle répondit sans sourciller, très gra lec- — Je n'ai pas dormi! imi- — Alors, mon petit Théo, toi, le rire sise la gaieté, qu'as-tu?... Tu es bien malade mo- Quoi!... un petit « cafard » qui est v les se loger dans ta cervelle?... ;ve- Sérieuse et tranquille, elle protesta : lait — Je ne suis pas malade : laisse-moi, c ion. tout ce que je tç demande. que U n'insista pas et retourna à Hélène., ja- Maintenant, ils s'acheminaient lente m ein- vers la scierie, traversant obliquemcnl ta- lac. re- Sans avoir eu l'intention d'exprimer pensée, il dit à mi-voix: ne — Dites-moi que vous reviendrez. fait Hélène ne répondit pas; il leva les y sur elle et il vit qu'elle n'avait pas ent igè- du. qu'elle était très loin de lui,-ayant sait bl.ié la minute présente et toutes les i :»nd lités qui l'entouraient. Pâle et fine, a fo- on ne sait quoi d'indéfinissablcment inn sau tél'iel dans .l'expression recueillie et se ans ne de -son visage; les yeux immenses,agr >de dis par l'intensité du songe, le front pur. ;es : ligne des traits adorablement calme et >ar- gulière, elle éttiit partie pour quelque j sta- sublime, quelque pays magnifiquen îtte beau et harmonieux, où personne n'avai droit de la suivre ; il semblait que seule le extrême douceur et tout ce rayonnen oid de bonté qui émanait d'elle la rattacha la terre. ons Robert la contemphi avec un ïmme 3al- regret et une admiration douloureuse. — Ah ! je suis fou... je suis fou, peusa-qu'est-ce que j'allais dire?... rdu Et il lui sembla, en cette minute, que lui parler d'amour, du pauvre amour ve : gaire et incomplet eles hommes, fait de tes réalités sur lesquelles nous brodons et vain la fragile trame de l'illusion et le n !... songe de la poésie, il lui sembla que ce 3nu rait une offense. —" Ce n'est pas une femme qu'on pu aimer, conclut-il; trop de respect tue est tendresse : c'est la vestale secrète de q que feu divin à laquelle nul ne doit cher. eut Et il crut que de cette constatation le brisait toute espérance, le charme dai reux était rompu. sa — Quel sentimental, je fais! songea-en prenant les rames, et il les plongea éi giquement ela-ns l'eau. îux Ii se . félicitait qu'elle ne l'eut pas c en pris, pas entendu -et eju'elle n'eut jan ou- remarqué l'émotion qu'elle faisait naîl éa- et il se répétait obstinément; « C'était vec mirage; je me elupais moi-même: mon ci na- n'est pas pris ! ». t'cï- U fredonna, l'âme légère et,tout au fo an- les nerfs crispés. la »..A l'arrière de la Çarq.ue, Îî y avait- rê- fillette à laquelle nul ne pensait et qui, mu-|êve rée dans un caprice boudeur, semblait ne ient nen voir, no rien entendre ; comme on ap-t le prochait de la berge, elle se leva brusque-son ment et. d'un élan imprudent, elle sauta ient sur la rive. it à — Folle, dit Robert, c'est comme cela qu'on se noie ! nse Elle haussa les épaules. — Qu'est-ce que ça fait? t-il, Us remontèrent tous les trois en silenco.. de V i'ill- r)la- . Alors cette fois, Hélène, la chose es? en sûre et certaine, vous nous restez? len- — Puisque vous êtes assez bonne, ma se- tante, pour vouloir me garder. — Ce n'est pas de la bonté, je vous l'ai isse dit, c'est plutôt de l'égoïsme ; vous nou3 la êtes devenue nécessaire comme ces êtres de nel- charme et de tendresse qui sont la joie des ou- intérieurs; je vous aime comme une seconde fille. qui — Merci de tout mon cœur, qui vous rend ige- votre affection", ma tante; j'ai tellement besoin, dans l'isolement oii me laissent ceux t-il, sur lesquels je .comptais ie plus, que quel-ler- qu'un me reste! — Avec quelle amertume vous dites cela, 5m- Hélène! Je sais bien que la perspective do îais l'hiver dans nos montagnes et des mois do -re; solitude, dans notre modeste logis n'est pas un très réjouissante ; nous tâcherons de vous eur rendre l'exil aussi supportable que possible. ' . nd, CA suivre.) me '

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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