Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 25 June. Le courrier de Bruxelles. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p26pz52w4z/
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Jeudi 2 S juin 1914. 153* aaaSs.' îl' î 7 6. _______ v ABONNEMENTS « ru m tsasit tisismi BELGIQUE . .fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . •! i9 20 9.60 ♦i80 LUXEMBOURG ÇNION POSTALE. 30.00 1S.00 7.50 5 CENTIMES ne «ont pu ml» «msiitl [ TÉLÉPHONE SAJBLON 178» LE COURRIER BUREAUX» A BRUXELLESi 52, rue de la Montagne A PARIS i $0, rue Saint-Suîpice. 30 5 CENTIMES Lm «(ibs* émenU ne «ont «a* ml* en vsntt TÉLÉPHONE SABLOti 1754 DE BRUXELLES Pro aria et fods 1 mm fiiiaier s! le FOiantisœ religieux. II — Nous avons indiqué deux phénomènes caractéristiques de la vie catlioliaue au cours du XIXe siècle et du nôtre; nous le répétons ils ont leur cause permanente, profonde dans le romantisme religieux. Nous ne savons si dom Gué ranger avait pré vu la naissance de l'hérésie moderniste, mais il avait suffisamment- mesuré la tare romantique pour la connaître capable d'engendrei les pires maux dans l'Eglise. N'a t-il pas d'ailleurs été mêlé dans la lutte engagée pai Home contre le catholicisme libéral? L'abbc de Solesmes était bien à l'opposite de sor siècle. Cette belle tête était fortement aimée et son cœur qui ne cédait pas en en thousiasme a ceux de ses plus illustres amis puisait l'indépendance et la lioerté au seir même des plus fortes disciplines. Pas L moindre part acordée chez lui la sentimen talité religieuse. Par exemple, voici com ment il définissait la vie chrétienne : « Re marquons-le, disait-il dans aes entretien: familiers, la science de la vie chrétienne es une science arrêtée et définie. Nous ne sau rions donc nous borner à répéter des phra ses de convention ou a multiplier les for mules de sentiment; nous devons prendr connaissance, par le travail et non par 1; rêverie et l'exaltation sensible, d'une scier ce qui a ses axiomes* ses déductions, se théories certaines • » (1) L'Eglise connue aimée, servie est la seve de vie qui nouiri cette âme puissante et l'organise. Rétablir dans l'âme de la société chré tienne l'équilible qu'il possédait, redonne ainsi à l'Eglise de véritables défenseur complets devint chez dom Guéranger le bu de. son existence. La liturgie se présentait lui comme un admirable instrument. Il pri le parti de renouer entre elle et les fidèle des liens autrefois si intimes. La liturgi nous offre en effet une synthèse parfaite d l'Eglise; c'est la manifestation de sa vie ici bas. L'autorité, l'enseignement et la distr: bution des grâces y apparaissent in dissolu •blement liées; l'un ne va pas sans 1 autre impossible de les séparer. La hiérarchie ec clésiastique en est l'axe principal. On 1 (Voit fonctionner dans toute son ampleur on en saisit le fondement surnaturel et 1 caractère nécessaire et fécond. La soumiî sion replacée par elle au centre de l'âme c'est le sens catholique qui se recoiistrui peu à peu sous l'influence continue du coi rant liturgique. Celui-ci pénétré 1 ame sou toutes ses formes : intelligence, sentimenl imagination. Tout est mis en œuvre pou imprimer l'Eglise dans l'individu, le dise: pliner selon son esprit. Aussi l'art est-il i< d'une importance capitale : il est une puis santé suggestion. (2) Bref, un commerce assidu et attentif ave la liturgie est une méthode puissante e sûre d'élimination du romantisme religieu et de ses succédanés. Dom Guéranger dépesa les germes d'u renouveau liturgique par ses écrits et su] tout par la restauration de l'ordre bénédû tin. L'« Année liturgique » notamment d< vait servir de guide ; l'ordre bénédictin éta: chargé d'aviver la flamme salutaire. Cet o: dre est, comme on le sait, voué spécialemer au culte divin, à l'« opus Dei », d'après 1 règle de son fondateur, le patriarche B< noît. Il répondit aux espérances de doi (1) lia vie spirituelle et l'oraison, d'après Sainte Ecriture et la tradition monastique, pî Mme l'ab'oesse de Ste-Cécile de Solesmes, cru •Bètaux, Paris, p. 129, prix. 3.50. (2) Il est à regretter quo des fidèles ne voie) dans la liturgie qu'une source d'émotions arti tiques. C'est de nouveau là une manifestation c romantisme religieux. On ne saurait assez d courager une tendance aussi fâcheuse ; elle er pêche d'atteindre la moelle. L'art fait en réali office de béquilles ; il intervient surtout pour a der notre faiblesse. Guéranger; toutes les innovations liturgiques introduites sous le pontificat de Pie X partent de là. L'association des Oblats sécu liers fut rétablie» enfin les semaines dites liturgiques et les publications relatives au culte divin ont pris une extension considérable. Aussi peut-on dire dès maintenant que la liturgie a commencé à reprendre sa place privilégiée dans l'attentioa des fidèles. Telle est l'œuvre de l'illustre abbé de Solesmes, œuvre modeste dans son origine et peu retentissante dom Guéranger pouvait s'appliquer le beau vers du poète: Je plante l'olivier à la lente croissance... Il s'en prit plus aux institutions qu'aux hommes de son temps. Il savait qu'elles sont 1 le seul moyen d'assurer sur cette terre une action féconde et durable II réalisa à la let-: tre ce beau passage d'un des maîtres actuels ! de la pensée et que l'élite de notre pays ferait bien de méditer : « Rien n'est possible sans la réforme in-1 tellectuelle de quelques:uns. Mais ce petit 1 nombre d'élus doit bien se dire que, si la ' peste se communique par la simple contagion, la santé publique ne se recouvre pas de même manière. Leurs progrès personnels ne suffiront pas à déterminer un progrès des 5 mœurs. Et d'ailleurs ces 'avorisés, fussent-: ils les plus sage3 et les plus puissants, ne sont que dus vivants destinés à mourir ur " jour; eux, leurs acte3 et leurs exemples ne " feront jamais qu'un moment dans la vie de 3 leur race, leur éclair bienfaisant n'entr'ou-1 vrira la nuit que pour la refermer, s'ils n'es " sayent d'y concentrer en des institutions ur 3 peu moins éphémères qu'eux le battemenl > de la minute heureuse qu'ils auront appe k lée sagesse, mérite ou vertu. Seule, l'institution, durable à l'infini, fa?t durer le meil-" leur de nous. Par elle, l'homme s'éternise r son acte bon se continue, se consolide er 5 habitudes qui se renouvellent sans cesse k dans les êtres nouveaux qui ouvrent les yeu? 1 à la vie. Un beau mouvement se répète, se fc propage et renaît ainsi indéfiniment. ; La leçon du Reichstag è ; /.*. Lorand et aux calom-- niateurs des Missionnaires Le journal de F .'. Lorand, l'homme à Fer a, rer, aux pendeurs jeunes turcs et aux car , bonarios portugais, s'inspire de cette devise ' de F.\ Voltaire : Mentez, mentez toujours.. 0 II reproduit sous le titre : « La Vérité suj i- les Missions du Congo » un long article,pari >f il y a trois mois, le 11 mars dernier, dans h ^ « Deutsche Ost-Afrikanische Zeitung », i Dar-es-Salaam, et qui a été réfuté, ,de h ~ façon la plus solennelle, la plu3 péremp s toire au Reichstag allemand. () D'après la feuille maçonnique, l'actioi r des missionnaires au Congo est sans valeui pour l'œuvre civilisatrice en Afrique, elle ne ~ sert qu'aux intérêts des missionnaires eux 1 mêmes; l'article de la feuille allemande se ra.; d'autant plus^ significatif qu'il a pou] auteur le consul d'Allemagne a Borna... La « trouvaille » du journal do F:. Lo c rand sent le moisi. Il y a beau temps que le t « Patriote » a montré « cet instructif docu £ ment » sous son vrai jour, qu'il a prouve quo le chef du département des Colonies, i Berlin, et le Reichstag ont traité l'œuvre n de M. le consul allemand à Borna de telle •- manière que celui-ci n'a pas eu à s'en féli citer. Mais qu'est-ce que la vérité fait à M L-rand? Ne publiait-il pas ces jours-ci que ' la presse catholique, donc le « Patriote » ^ a caché les abus de l'Etat du Congo? La « Deutsche Ost-Afrikanische Zeitung ^ est l'organe des entrepreneurs de planta tions de la Colonie allemancle, ennemi; acharnés des missionnaires, qui les ernpê î_ client d'exploiter à outrance les travailleur: n indigènes. Voilà l'autorité de M. Lorand! # La « Patriote » a constaté que, si les mis ~ sionr.aires possèdent, çà et là, de _ belle: [a églises, de belles habitations, des jardin; ir magnifiques, des champs très bien entrete* ïz nus et plantés, labourés à la charrue et i l'aide de bœufs superbes, ce ne sont pas le Pères missionnaires qui ont bâti ces église s~ et habitations, fabriqué les meubles, bêchi -u et planté ces jardins, labouré cci champs ^ mais que ce sont les indigènes à qui les Pè ^ res ont appris tous ces métiers et que c'es là œuvre civilisatrice de tout premier or dre. Quelques jours plus tard, le 15 mars, la polémique dont il s'agit eut son écho au Reichstag allemand, lors de la eliscussion du budget des Colonies. Un seul journal allemand sérieux avait voulu appuyer les attaques contre les missiemnaires : la c Gazette de Cologne ». Mal 'ui en prit. Le secrétaire d'Etat aux Colonies, M. Soif, ancien gouverneur général colonial, fut le premier à aobrder la question des missionnaires en Afrique; jamais, aucun ecclésiastique n'a fait en termes plus chaleureux, l'éloge des missionnaires et de leur œuvre : or, M. Soif, colonial de carrière n'est pas « clérical » du tout. Le chef du elépartement des Colonies allemandes est protestant. D'autant plus impressionnant fut son récit de la dernière visite rendue par lui en Afrique à un grand missionnaire mourant, pour lui apporter le témoignage dj ses sym pathies, de son respect et de sa gratitude pour tout ce que ce Père et ses confrères avaient fait pour la Colonie et pour la patrie.« Nos missionnaires en Afrique, proclama le secrétaire d'Etat, sont les vrais civilisateurs du pays parce qu'ils traduisent en fait la noble devise * Ora et labora ». Les socialistes exceptés, tout le Reichstag éclata en applaudicsements aux déclarations ministérielles. Un socialiste répondit au secrétaire d'Etat en accablant les missionnaires d'accusations banales. Aussitôt un des chefs du par ti national-libéral, grand colonial, personnalité très marquante parmi les hommes politiques d'Allemagne, M. Paasche, se leva pour protester avec indignation, au nom de son parti, contre les paroles du socialiste et pour remercier M. Soif d'avoir rendu pleine justice à nos vaillants missionnaires «que j'ai vus se livrant à leur œuvre méritoire », ajouta M. Paasche. Non seulement tout le Reichstag applau- j dit, mais un « député radical » rendit nom- i mage, après M. Paasche et après le# ecré-taire d'Etat, au:: missionnaires d'Afrique. M. Paasche était allé jusqu'à désavouer en termes très formels, la « Gazette de^ Cologne », jusqu'à dire ses regrets de voir le p-incipal organe de son parti se joindre aux griefs intéressés des entrepreneurs de plan tations. Inutile d'ajouter que des orateurs conser vateurs et du Centre parlèrent dani le même sens. 0% L'hommage rendu par le gouvernement et par tous les partis honnêtes du Reichstag , rut éclatant; il fut la réponse de l'Alterna- > gne officielle au pamphlet, dont l'organe de F.\ Lorand fait maintenant si grand état, — • pamphlet, qui n'était en somme, que le résume des potins et des clabaudages que le ► consul allemand a entendus dans certains milieux à Boma, car ce fameux consul n'a jamais vu personnellement les pays situés en tre le Tanganyka et le Moero., intre la publication c'e « l'instructif dtf-cument » du consul allemand ^ Boma et la réponse de^M. Soif et du Reichstag il n'y eut qu'un délai de huit jours, exactement. Le « Patriote » n'aura pas été moins prompt à remettre le journal de F.*. Lorand à sa plaoe. « Liigcn liaben kurze Beine », dit-on sur le Rhin (les mensonges ont les jambes courtes, ils ne courent pas loin). * * * F.*. Lorand avait jadis la spécialité de dénoncer les « atrocitér. » congolaises. La tribune parlementaire et la presLj offraient ample champ à sa valeur. Or, depuis trois ans au moins, F.*. Lorand est muet comme une carpe. Que se passe-t-il donc? A-t-il la preuve qu'il ne se commet plus d'« atrocités » au Congo ? Oserait-il le soutenir 1 Mais que défend-il en ce moment devant la Cour suprê^ me du Congo ? Pourquoi, lui avocat dans une cause qui révèle les plus horrib'es abominations, a-t-il renonce à l'ingrate fonction ' df redresseur de torts 1 , Chose piquante : F.*. Vandervelde, qui luttait d'élan avec F.*. Lorand sur ce ter-} rain, a lui aussi, renoncé à signaler les « atrocités » congolaises. Cela date de trois , ans... : Nouvelles de Eome. Plusieurs journaux français ont répandu ces derniers temps des informations absolument erronées, notamment en ce qui con-' cerne les négociations entre le Saint-Siège ' et la Serbie et les affaires de Bulgarie et * d'Albanie. L'a Osservatore romano », en présence de la persistance de ces informations erronées, leur donne un démenti formel. I A propos de Processions Dans un récent article sur « Le Rôle moderne de la Noblesse », nous plaignions ceux qui ne comprennent pas le sens de ces deux mots « Noblesse oblige » et donnions en exemple les « aristocrates par la naissance » qui ont à cœur d'être aussi les « aristocrates », — c'est-à-dire, se.'on le sens grec du mot, les meilleurs, — par le cœur, l'intelligence et les œuvres. Hélas ! combien de nobles ont encore la conscience nette du prestige considérable qu'ils exercent sur les masses populaires? Qu'ils le veuillent ou ne le veuillent pas, le peuple les observe, et, malgré eux, leurs exemples bons ou mauvais, comme la tâche d'huile, pénètrent de bien haut jusque dans les plus basses sphères de la société. Le poète latin l'a dit : « Régis ad instar t-otus componitur orbis ». N'est-ce pas le dévergondage et l'esprit voltairien de la vieille société française,qui ont été une des grandes causes de la sanglante révolution qui mit la France à feu et à sang et dont les lamentables effets se font encore sentir après plus d'un siècle? Nous voulons ici signaler l'une des cir-constetnces où la noblesse trouve une occasion particulièrement propice p°ur exercer l'apostolat de l'exemple. Dans toute la Belgique,il n'y a pas un village, si~ modeste soit-il, où, à l'occasion de la solennité de la Fête-Dieu, ou el'une autre grande fête religieuse de la saison fleurie, le Roi des Rois, celui devant qui tout genou fléchit sur la terr3 comme au Ciel, ne soit porté triomphalement à travers les masses humblement agenouillées sur son passage. Partout, dans les villes comme dans les campagnes, les processions revêtent le caractère le plus imposant et témoignent de la solide piété du peuple. Certaines abstentions ne sont-elles pas profondément déplorables, alors que l'impiété sous toutes ses formes ne désarme pas pour arracher la foi du cœur du peuple et nier la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement ? Quelques-uns, dans les hautes sphères de la société, qu'il est convenu de nommer le; High-Life, ne reculent — élisons le mot — devant aucune platitude pour mendier des invitations à certaines fêtes mondaines, n'hésitent pas à braver les temps les plus affreux pour se trouver sur le passage de personnages célèbres, pour être simplement remarqués par eux,mais ne se croient aucune obligation de rendre au Roi des Rois un culte extérieur et public, capable de produire le plus salutaire exemple. Nul ne le déniera : Si le peuple voit et constate que ceux, qu'il considère comme au-dessus de lui soit par l'intelligence, soit par le rang social, rendent cet hommage public au Christ, les misérables, qui lui prêchent que tous ces honneurs divins ne sont rendus qu'à un vulgaire morceau de pain, ne seront plus écoutés. A Vienne, le spectacle de la grande procession du très Saint-Sacrement est particulièrement imposant et grandiose. Le brave peuple autrichien peut voir se dcrouler dans les rues le magnifique cortège, et son cher vieil Empereur, le cierge à la main, suivre, pieusement accompagné des archiducs, dues, princes, nobles de toutes les classes, de l'armée, de la magistrature,bref de tout ce que la capitale compte de grand et de notable, Ie# Dieu, qu'il adore, et de qui les ancêtres tiennent la couronne impériale. C'est un fait historique qu'un comte von Hababurg reconnu pour sa fervente piété envers le Saint-Sacrement, fut l'auteur de la famille impériale d'Autriche et que lia dévotion eucharistique y est restée traditionnelle à travers les siècles. Le prestige et le respect du peuple sont-ils diminués envers le grand Empereur et ceux qui imitent son impérial exemple? La même émulation pieuse sera obtenue en Belgique en multipliant partout dans des vil-Tes comme dans les campagnes les gardes d'honneur du Très Saint-Sacrement composées de l'élite de la population. (« La Presse ».) Eevue de la Presse De les enfants sois fier, 6 mon pays! — Le citoyen Vandervelde a dit au « Peuple » et au « Soir » tous ses succès en Finlande •et en Russie. Il avoue modestement « avoir été couveîrt de bouquets... au point de ressembler à un animal primé au concours 1 » Vandervelde en bœuf gras!! L'eusses-tu cru? Malgré sa tempérance bien connue il a dée>ouché !... il dut subir les rosseries que lui barytonnait Camille Huysmans!... il n'a su choquer qu'un verre d'eau contre le brex^ de vin du Rhin que l'ineffable Camille levait à la santé du temiplier impénitent!... Voilà bien des détails qui ont du faire frémir d'aise le socialisme conscient et élever l'âme des lecteurs de l'organe obligatoire des syndicats rouges à des hauteurs olympiennes ! Et ces gens qui s'exclament et s'esclaffent pour les bouquets du bœuf gras, des rosseries de Camille, le découchement du «patron» reprocheront à d'autres leurs platitudes et leur servilisme ! 1 A quoi servent les éehevins socialistes. — Le « Peuple » publie en première page cet avis : « Eehevins, conseillers, instituteurs, institutrices, achetez vos livres de prix à la librairie du Peuple, 35, rue des Sables, à Bruxelles. Demandez catalogue et conditions. » Nul doute que ce mot d'ordre ne soit suivi. Nous verrons ainsi les mandataires socialistes user des fonctions publiques dont leur parti les a investis pour abreuver la jeunesse de littérature socialiste. Cela naturellement pour le plus grand profit de la boutique de la rue des Sables. En régime carteilistc. — On lit dans la « Flandre libérale » : « La bienfaisance publique coûte cette année plus de 800,000 franco aux contribuables gantois ; en 1900, elle leur coûtait déjà 300,000 fr. ...On a objeté qu'à Anvers, à Bruxelles, à Liège, les dépenses des administrations charitables augmentaient aussi chaque année comme à Gand. Cela est vrai ; mais cela est peu consolant... Toute augmentation des dépenses de la bienfaisance publique révèle une augmentation du désordre de l'organisme social. A quoi sert-il d'encouragre la prévoyance, de créer des caisses a'assurance contre les^ risques des accidents, des maladies, des (ihômages, de l'invalidité et de la vieillesse, si l'on continue à dépenser sans compter pour les inprévoyants ? » Après la victoire de MM. Van Marcke et consorts. — On lit dans la chronique liégeoise du moniteur socialiste : Avant l'élection, les patrons avaient laissé accroire que si le troisième député libéral n'était pas réélu, les choses pourraient aller très mal. A demi-mot, sans s'aventurer plus qu'à point, on pénétrait les esprits cle l'idée de renvoi et de représailles do toutes sortes pour se venger d'un échec possible. Eh bien 1 le troisième député libéral a été réélu et c'est au point de vue de l'attitude du patronat, comme s'il no l'avait pas été. On licencie les ouvriers sans répit, on réduit les pourcentages et l'on baisse les salaires. Une nouvelle baisse de 5 pour cent va être appliquée cette semaine dans les charbonnages. C'est la deuxième pour les uns, la troisième pour les autres. Les salaires ont, en moyenne, diminué de 80 centimes â 1 franc par jour. Voilà comment l'on fête la victoire libérale. Ajoutons cependant quo pour couronner le toiit, un banquet sera tenu prochainement en l'honneur de MM. Journez et Fléchet... Que dira de ceci, — soit du fait, s'il est exact, soit de l'inventeur,si une fois de plus l'organe eie F.*. Vandervelde ment — la feuille liégeoise de F.*. Lorand, honorée de la collaboration de mandataires et journalistes socialistes, qui a fait le coup de feu pour les trois candidats libéraux? La censure du F.*. K a miel. — Le citoyen « constipé » dit : U y a quelques années, les socialistes bruxellois réoltunaient la création d'une imprimerie coopérative, — immédiatement, sur l'heure, sans tarder. Il y a quelques mois, on crée une imprimerie coopérative, dans d'excellentes conditions. Or, les socialistes, qui avaient fait tant de réclamations il y a quelques mois, sont les seuls qui ne connaissent pas le chemin de l'œuvre nouvelle.Il y a quelques années, les socialistes flamands réclamaient la création d'un nouveau journal quotidien, — immédiatement, sur l'heure, sans tarder. Il y a quelques semaines, on a créé ce journal, dans d'excellentes conditions. Or, les socialistes, qui avaient faib tant de réclamations il y a quelques années, sont les seuls qui ne soutiennent pas l'œuvre nouvelle. Conclusion? Petite Chronique A la mémoire du comte Verspeyen. — Di manche 26 juillet sera inauguré au Cercle Catholique de Gand, le buste-médaillon,dédié par la reconnaissance des catholiques belges à la mémoire vénérée du comte Verspeyen.Une messe solennisée sera célébrée à' 10 h. 30 du matin en l'église paroissiale de St-Michel pour le repos de l'â'me du grand journaliste catholique. Disons à ce propos que les fonds recueil-Lis pour l'école Verspeyen ont été affectés par la Commission épiscopale à la construction d'une nouvelle école gratuite dans le hameau populeux et déshérité de Meule-stede. (« Bien Public. ») Le Iîme congrès international des seicncc3 administratives aura lieu en mai 1915 à Madrid. Le comité de la participation belge s'est réuni récemment sous la présidenco de M. Cooreman, ministre d'Etat, et de M. Sauveur, secrétaire général du ministère de l'intérieur. Plusieurs notabilités ont accepté de rédiger des rapports. Toutes les administrations belges sont invitées à souscrire aux publications de ce congrès et à y envoyer des délégués. Les souscriptions doivent être envoyées (avec le chèque correspondant de 25 fr.) par lettre recommandée à M. Francisco eie P. Espelius, chef de division de la présidence du conseil des ministres, palais de la présidence, Madrid. On peut se procurer des programmes en s'adressant au secrétariat général belge, 22, avenue des Germains, à Bruxelles. Toutes autres demandes eie renseignements doivent être adressées à M. le comte de Toore Velez,secrétaire général du congrès, 104, Alcala, Madrid. » LA VILLE La caisse de prévoyance et (le secours en faveur (les victimes des accidents du travail a distribué, dans sa séance du 11 juin 19.14, aux familles des victimes de 38, accidents, la somme de 1800 fr. Les dons sont reçus au siège social de l'œuvre, rue Vandermeulen, 12, (place du. Congrès), Bruxelles. L'état civil de Bruxelles. — Du 7 au 3f juin, 58 naissances et 42 décès ont été constatés dans la population bruxelloise, soit une natalité de 17.4 et une mortalité de.12.6 pour 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période 1909-1913 a été de 57 naissances et de 49 décès. Le groupe des maladies contagieuses n'a fait aucune victime. Les 42 décès se répartissent coiùme suit au point de vue de l'âge: moins de 1 mois, 2 ; de 1 à moins de 6 mois, 3 ; de 6 à 12 mois, 0 ; de 1 à 2 ans, 1 ; de 2 à 5 ans, 0 ; de 5 à 10 ans, 1 ; de 10 à 15 ans, 0 ; de 15 à 20 ans, 0 ; de 20 à 30 ans, 2 ; de 30 à 40 ans, 5 ; de 40 à 50 ans, 1 ; de 50 à 60 ans, 4 ; de 60 à 70 ans. 10 ; de 70 à 80 ans, 10 ; de 80 ans et au delà, 3. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été (le 190 et celui des décès de 135,' soit une natalité de 16.3 et une mortalité de 11.6 par 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de La période 1909-1913 a été de 176 naissances et de 127 décès. Le groupe des maladies contagieuses a fait 1 victime : scarlatine, 1 à Anderlecht. Les 135 décès se répartissent comme suit; au point de vue de l'âge: moins de 1 mois, 5 ;de 1 à moins de 6 mois, 3; de 6 à 13 mois, 6 ; de 1 à 2 ans, 5 ; de 2 à 5 ans, 9 ; de 5 à 10 ans, 8 ; de 10 à 20 ans, 10 ; de 20 à 30 ans, 13; de 30 à 40 ans, 16; de 40 à 50 ans, 17 ; de 50 à 60 ans, 15 ; de 60 à 70 ans, 12 ; de 70 à 80 ans, 10 ; de 80 ans et au delà, 6. Pour l'ensemble de l'agglomération bruxelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux correspondant sur ÎOCO habitants a été de 16.4 pour la natalité et de 11.7 pour la mortalité.Pendant le mois de mai, on a enregistré 255 naissances: masculines, 124; féminines. 131 ; soit un taux correspondant de natalité de 17.6 pour 1000 habitants. Le total des décès constatés dans la population bruxelloise est de 231, soit un taux correspondant de mortalité de 16.0 pour 1000 habitants. Les 231 décès se répartisient comme suit au point de vue de ^âge : de Q à 1 an, 34 ; de 1 à 5 ans, 15 ; de 6 à 10 ans. 3 ; de 11 à 20 ans, 6; de 21 à 30 ans, 18; eie 31 à 40 ans, 11 ; de 41 à 50 ans, 22; de 51 à 60 ans, 29; de 61 à 80 ans, 71 ; de 81 ans et au eielà, 22. FEUILLETON DU 25 JUIN 191 U f 4 MIRENTCHU l'Ait IPieirre I-iliaiicie. Les deux hommes reprirent I9 cabriolet et on monta lentement les pentes du Jaïzkibel vers Guztizederra* -Joshé-Antoni s'exaltait sur « ses » admirables petits vapeurs : dès ïe lendemain, à leur tête, il irait piAcher dans la baie de San tan der... — Mais, au fait, — s'écria don Tantaléon comme réparant un oubli. Nous "'avons pas encore passé l'acte 1 Joshé-Antoni eut un cri de fureur î — Tout de suite! ce soir mêmel Ils arrivaient à l'Ermitage de Guadalupe. ■Dans une petite maison blanche, contiguë à la maison de la benoîte, une vieille femme, avec sa< petite-fille, sert à Loire aux pèlerins qui montent à la chapelle. Les deux hommes s'y arrêtèrent. La nuit commençait à tomber : la jeune fillé posa sur la table une chandelle de suif : — Voulez-vous boire? demanda-t-elle. | Le rentier répondit : j — Non. Nous avons ' causer.Laissez-nous. Alors, de ses mains épaisses, il étala les deux feuilles qu'il avait préparée.» sur la digue. Il .les lut fidèlement a j.i compagnon, puis, lui tendant son waterman à la plume d'or : — Signe, là. j Joshé-Antoni, les yeux hébétés, signa. | — Puis, ici. Dans le grand silence cle la chambre clo-ee, on entendit le froissement du papier. — Tiens, fit don Pantaléon d'une voix brève, voici ton double, garde-le soigneuse-1 rient, Il saisit alors le paysan par le col de son paletot et le secouant comme poiu* dissiper son ivresse : — Et surtout, lui dit-il, que ceci reste ca-chi pour tous, pour tous, entends-tu 1 jusqu'au jour où ton pèic... Le paysan, ivre, acheva lui-même avec soumission : — ...sera mort 1 Comme ils passaient le seuil de la petite maison blanche, ils croisèrent une jeune fille qui sortait de l'Frmitage, les mains pleines de fleurs fanées. En la reconnaissant ils tressaillirent tc^s deux. Mirentchu, très pâle, les regarda s'éloigner, l'un, honteux et un peu titubant, vers Guztizederra, l'autre, les yeux durs et les oreilles rouges, vers Fontarabie. Puis son regard tomba sur les fleurs mortes qu'elle tenait dans les mains : — Ma douce Mère de Guadalupe, murmura l'impressionnable enfant, que viennent donc de faire ensemble ces deux homines; pour qu'à les rencontrer ici mon bonheui m'apparaisse, tout à coup, mort comme ces guirlandes ? V UN CŒUR DE JEUNE FILLE Le lendemain, bien avant que 1- soleil eût rougi les crêtes du Jaïzkibel, Mirentchu tira ta petite porte de la maison des benoîtes. Aussitôt, des poules blanches qui attendaient ;sur l'esplanade, l'heure du maïSj fondirent en tourbillon vers la jeune fille, qui venait d'apparaître, un panier de linge sur la tête. Elle eut son joli cri, pour les chasser : — « Hou... tchoûoûoû!... » Et, le front droit, de peur de chavirer, elle repoussa de son pied nu, que laissait librement se dessiner son jupon court, deux ou trois poulets effrontés qui voulaient pénétrer à toute force. Elle referma sur ello lo ventail de bois bleu, traversa la route au point où, la veille, elle avait rencontré Joshé-Antoni et son sinistre compagnon, l'usurier. La petite place qui règne devant le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe est égayée par lo frémissement des petites feuilles d'une eiouzaine d'acacias menus entourant une élégante fontaine de pierre. Le sepcle de la fontaine s'éga.ye, lui aussi, d'une aimable inscription en langue euskarien-ne : « Ongui etorri. Scyez les bienvenus. » Pour achever la poésie de l'accueil, une table de marbre a été taillée, près de la vasque, sur trois antiques chapiteaux. Et le pèlerin, qui, après la rude montée, trouve là-haut la fraîcheur de l'ombre et de l'eau vive et celle de ce salut eamilier gravé sur la pierre et celle de la table dressée pour l'accueil ,ne sait, un moment, à qui rendre grâces du bien-être qu'il éprouve : aux acacias ombreux, ou au murmure de la fontaine, ou à la douceur de la table mise, ou au salut joli de la vieille inscription. Mirentchu alla poser sa ce^rbeille sur le bord do la vasque : elle y prit un morceau de savon gris veiné de - ert et une sorte de petit battoir, comme la palette qui sert quelquefois, dans le Guipuzcoa, à jouer à la pelote. Elle mit le tout sur la table de marbre pâle. Puis, l'instant venu de commencer le travail, elle assura, d'un double mouvement des bras repliés derrière la tête, la masse compacte de ses cheveux roulés en torsade sur sa nuque. Toute l'esplanade baignait dans une grande lumière azurée, messagère du soleil levant sur la montagne. La rampe qui borde l'étroite place et en retient le sol mouvant coupait, de sa ligne d'ombre, la perspective des Pyrénées. Toutes les vallées, toutes les dépressions étaient nivelées et comme bouchées de brume blanche, tandis que les cimes émergeaient, admirablement nettes, dans la puro clarté. Sur la gauche, par delà l'estuaire de sable où la Bidassoa dessinait un S crochiij éraflé, de-ci de-là, par des bancs qu'assiégeaient des mouettes, les vil- mi i ditm n .mm, g la^es de France étineelaient. Seule, au loin, la Butte eie Mouguerre, écran d'ombre sur le soleil qui allait se lever, derssait dans le paysage d'étendues bleues, entre la Rhu-ne et l'océan, sa masse roneie épinglée de trois croix. La jeune laveuse, une main sur le bord de sa corbeille, regarda un instant le tableau matinal. Ses yeux netdus dans les lointains trahissaient,plutôt qu'une contemplation du merveilleux spectacle, l'obsession d'un songe intérieur. Pourtant elle se ressaisit. Elle plongea dans l'eau de la vasque le carré eie lin qu'elle tenait, puis l'étala sur la table : c'était, comme tout le contenu do la corbeille, du linge d'église : un amict. Un calice de broderie blanche surmonté d'une hostie rayonnait au milieu. La jeune fille, après avoir égalisé le tissu aux angles par un rapide mouvement de ses mains fraîches, promena pesamment le bâton de savon sur cette surface glacée; puis elle rassembla les coins, les roula et se mit à masser le linge, en le tapotant à petits coups. Sous ses doigts roses l'écume de savon jaillissait, toute flo conneuse. Alors,ployant rapidement son torse svelte, elle baignait l'amict de linca blane d-ns l'eau de la fontaine et, un peu rougie par l'effort, recommençait le massage jusqu'à ce que le fin tissu lui apparût uniformément vêtu de cette blancheur bleuâtre qu: est celle des hautes neiges. Alors elle en ex primait soigneusement toute l'eau, le posai! sur un tapis fait d'autres linges étendus. Et de nouveau, ses doigts dépliant, au boul des ongles, la fine dentelle ou le lin trans parent, passaient de la corbeille à la vasque et de la vasque au lit.de savon moutonnant, étalé sur la table cle marbre. Ah! comme Miguel, s'il eût tout à coup surgi dans l'ombre légère des acacias, eût trouvé délicieuse ainsi, à la lumière de l'aube, la petite habilleuse de Vierges, sa fiancée! La précision de mouvements qu'exigeait son travail délicat faisait valoir et la souplesse de son buste et le jeu délié de ses mains toujours en éveil. Sur son visage de blonde hâlée de soleil, l'incarnat de ses lèvres était comme continué aux deux bouts per les deux cerises rouges de ses peneiants d'oreille dont le corail se détachait vivement car la blancheur du teint, protégé, à cet endroit, par le lobe long et eluveté. La clarté d'acier d'une aurore naissante enveloppait mollement sa silhouette jeune et semblait tisser de lumière les vêtements courts qu'elle avait pris pour laver. Presque toujours, quand elle se livrait h ce travail aimé des "Ménagères basques, elle chantait. Sa voix — une voix de poitrine, sentimentale mais unie et douce — portait aux fermes accrochées à la montagne, sous le Jaïzkibel, les plus beaux cantiques de la Vierçe et quelques-unes des complaintes populaires les plus anciennes : « L1. perdrix aux pattes rouges », ou « Je s. is à filer, ma quenouille à la ceinture », ou bien « Mon aimée a les yeux couleur de la nuit qui tombe... » Maîb aujourd'hui elle terminait sa tâche sans ciu'elle eût jeté une seule^ note dans l'air leger. Depuis la rencontre inquiétante ; de la veille ses mauvais pressentiments l'avaient torturée; et la Vierge, quand elle lui avait rapporté du jardin des fleu;j fraîches pour renouveler les guirlandes f; nées, n'a-. vait point dissipé ces nuages de son sourire. Pourtant elle ne se laissait point abattre. . Migueltcho l'avait habituée à ne pas tenir compte de ces soudaines frayeurs. Vaillam-; ment elle faisait ramer la volonté sur le lac noir des tristes pensées. Quand elle eut achevé d'essore. tous les linges précieux dont sa cîorbeille était pleine, elle étala un amict bien propre au fond du petit panier, y amoncela de nouveau les corporaux et les purificatoires, et hissant le tout sur sa tête, elle prit le sentier de la montagne vers Guztizederra, celui-là même par où, hier, elle avait vu disparaître la lamentable silhouette de Joshé-Antoni. ïlirentchu avait un ûte de choix où elle aimait à exposer les jolis linges de la sacristie quand elle venait de les laver. C'était, un peu au-dessus de la chapelle, un carré d'ajoncs et de fougères que venait frapper tout le premier, en automne, le soleil. Les chèvres, les mules qui broutent en liberté sur le Jaïzkibel ne visitaient point ces parages. Et puis, — n'est-ce pas, Mirentchu? — de là-haut on apercevait Guztizederra... A l'instant où la jeune fille émergea sur la crête, la paille blanche de sa corbeille brilla, et Mirentchu sentit, en haussant ses deux bras pour la saisir aux anses et la poser sur le bord du sentier, qu'ua rayon avait touché ses mains. Eu effet, une lueur rose giclait en éventail derrière la Butte de Mou-, guerre : les nappes de soleil encore invisible passaient à quelques centimètres des taillis tout près d'étincelcr. Déjà la sombre tour de Saint-Henri, sur la cime du Jaïzki-be'., découpait dans de l'or rouge ses pans de muraille ébréchée, comme les mâchoires d'une gueule béant vers le ciel. Bientôt des vagues de chaleiîr et de clarté baigneraient svr leurs coussins d'ajoncs les amicts den-. télés. Comme la petite laveuse posait sa corbeille sur le talus, elle vit une tache blanche dans une touffe de thuyas. Elle crut qu'un des linges menus venait de choir, elle se baissa davantage pour 1e ramasser. Mais elle ne saisit qu'un petit carré de papier, soigneusement plié à la façon d'un billet. 1 lie le chiffonnait déjà dans la main poulie jeter, quand à l'un des angles recourbés par le froissement apparut,tracé d'une main assez gauehe, le joli adjectif basque : « ederra ». belle... Quelle jeune fille, a l'invite de ce mot, n'eût pas ouvert un billet posé su /une touffe de fleurs, au bord de son chemin?... CX suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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