Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 27 June. Le courrier de Bruxelles. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/513tt4gt6p/
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Samedi 27 juin 1914, ABONNEMENTS t MIU tBMIS 119IIISU BELGIQUE. .fr. 10.00 5-00 2 60 HOLLANDE- . .) 1g 20 g.g0 4.^0 LUXEMBOURG ONION POSTALE. 30.00 16.00 7.BO 5 CENTIMES t*> mnriimentt ne «ont eas ml* •" «•«<• TÉLÉPHONE SABLON 1784 LE COURRIER DE BRUXELLES '53* ana5»; «H* 1 78.1 BUREAUX1 A B3UXELLE8c 52, rue de la Montagne A PARIS 1 30» rue Saint-Snlptce. 30 5 CENTIMES lMMPOi4ments ne «ont h» mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 176» t Pro aria et focis La réforme raprésentative. • M. Verhaegen dans son article de la « Re-jrue sociale catholique» répète ce qu'il a déjà déclaré maintes fois : Les ouvriers catholiques qui ne disposent que d'un ou de deux suffrages, ont déjà condamné dans leur cœur les inégalités du vote plural. C'est là un fait qu'il ne servirait à rien de nier. Aujourd'hui il est encore possible, il sera môme aisé de leur faire admettre comme correctif du S. U. pur et simple des hommes et des femmes, des garanties de bonne gestion,à condition qu'elles soient au très que les suffrages supplémentaires attri Joués empiriquement à certaines catégories d'électeurs par le régime plural actuel. Au îjourd'hui, un essai loyalement tenté sur le terrain communal sera bien accueilli par eus ,et leur, apparaîtra comme une première éta pe, rationnelle et utile, de modifications plus étendues. Il serait tout naturel d'essayer tout d'à ibord, pour les communes, d'un régime élec toral basé sur le suffrage universel pur e1 simple des hommes et des femmes âgés d'av > moins 25 ans, dans lequel les garanties d( bonne gestion qu'offre le vote plural se raient remplacées par d'autres garanties. » . « A notre avis, déclare le « Lien Public ' en commentant l'article de M. Verhaegen, s il'électorat communal mérite certaines re touches, il serait profondément déplorabh que ces retouches constituent un achemi nement vers le vote égalitaire. Le suffrage plural doit être considéré nor comme une étape conduisant au S. U., maii comme une organisation rationnelle du S |U., et un progrès du droit public auquel ur peuple intelligent et raisonnable ne peu' renoncer. » Mais aussi longtemps que l'on conserver? oemme organe de la représentation l'indi vidu, et comme objet de la représentatior îles opinions, aucun effort pour « entoure: de garanties le suffrage universel pur e' simple » ne réussira, aucune étape ne serî faite vers « une organisation rationnelle » La Commission des XXXI avait laissé es .pérer à ses débuts qu'elle préconiserait- net tement, hardiment une représentation con forme à la nature du corps social, émanant des collectivités, défendant et promouvan 'des intérêts définis. Faut-il renoncer à ce espoir ? Nous espérons que ron et qu'en tou cas ce travail, cet effort bi utile en ce mo ment où les yeux s'ouvrent pourra être re commencé ailleurs. Le «Journal des tribu naux » annonce sous ses auspices, une séri< fde conférences qui paraissent une indicatior d'études en ce sens. Quant à M. Yerhaegen, pour que noui comprenions comment un homme d'état ca tholique dans la situation actuelle peut se iaisser aller à une adhésion au suffrage uni versel égalitaire, il faut que nous supposions que dans sa phrase sur « les garanties qu remplaceraient celles du suffrage plural » il a en vue tout un système nouveau de ga ranties que nous ne connaissons pas. Un évêque jubilaire. j, y Le « Bien Public » consacre son éditoria de ce jeudi à S. G. Mgr Stiilemans, dont 1 diocèse de Gand fête cette semaine le 25 anniversaire épiscopal. Détachons-en ces lignes justement élo gieuses ; « Cette oeuvre est simple, grande, fécon de. Pour en mesurer l'utilité et la noblesse il faut se reporter en esprit vers cette heu re déjà lointaine, où M. le chanoine Stille inans fut appelé à recueillir la succession d< iM. Lambrechts, prématurément enlevé. Une crise d'idées, de sentiments et d'ap pétits, dont l'issue était difficile à prédire, travaillait la population. L'ouvrier revendiquait une part plus large de bien-être, faisait appel a l'intervention des lois, formait des sexîiétés pour conquérir ce qui ne lui serait pas accordé spontanément. Des meneurs, les uns brutaux, d'autres subtils, sollicitaient son adhésion, exagérant ses griefs et ses droits, multipliant autour do lui l'appât des institutions économiques pour mieux le séduire.D'autre part la bourgeoisie, inquiétée par des menaces quotidiennes, se mettait en garde contre les innovations quelles qu'elles fussent, prête à la résistance, aux conflits. A moins d'une direction sûre, l'antagonisme risquait d'éclater même parmi les catholiques. On était à l'un de ces moments où il est difficile, tout à la fois, et de connaître son devoir, et de l'accomplir. La direction fut donnée par notre Evoque, avec autant de fermeté que de douceur, avec autant de prudence que ele hardiesse. Il tint sur les fonts,si l'on peut dire, la jeune ligue ouvrière qui venait de se fonder en notre ville pour promouvoir le relèvement du prolétariat par les ressources traditionnelles et inépuisables de l'Evangile, et pour défendre fe peuple contre les prestiges des prometteurs de félicités. Ce fut l'évêque lui-même qui bénit élans 'a cathédrale de Saint-Bavon le premier drapeau de la « Ligue ». Un encouragement aussi solenneJ créait aux ouvriers catholiques gantois des devoirs spéciaux, le devoir notamment de répondre par leurs actes à la confiance qu* l'évêque plaçait en eux. Les marques de satisfaction et les faveurs que Mgr Stiilemans prodigua ultérieurement à la «Ligue> prouvèrent que cette confiance n'avait pas été trompée. Si les divisions qui éc^atèrenl ' ailleurs éveillèrent de l'écho dans certaines i parties de notre diocèse, du moins peut-or - dire que ce désordre demeura circonscrrl . en une étroite région, et que les catholi ques dociles à la parole de leur évêque n'} prirent aucune part.Lorsqu'en 1891 fut promulguée l'encyclique « Ilerum Novarum > i le terrain était préparé déjà. La voie que ; Léon XIII traçait à nos activités était, pré cisément, la voie que l'évêque de Ganc nous avait ouverte. 1 Ce n'était point pour courtiser la popu-> larité que l'évêque aidait de ses conseils el de ses bontés l'organisation naissante des ouvriers catholiques. A l'exemple de son - Divin Maître, il s'était penché sur leur mi-• sère et sur leur bonne volonté, et il leui i avait donné le réconfort nécessaire au corps et à l'âjne. L'organisation catholique rurale fui d'ailleurs l'objet d'une ég'aJe sollicitude, i motivée par les mêmes raisons; et lorsque plus tard la petite Ixmrgeoisie se groupa ï son tour, elle trouva chez Mgr Stiilemans - un accueil non moins paternel et non moins . efficace. Un évêque n'est pas et ne peul être un homme de parti. Il est un chef spirituel, un pasteur, un père pour tous. S'i ' se proeiigue davantage pour quelques-uns de ses enfants, c'est en proportion de leui - detresse, qui est plus profonde, et qui a da-. vantage besoin d'être secourue »t - Notre confrère gantois signale ensuite - 1 œuvre féconde de Mgr Stiilemans élans le . domaine scolaire et les heureux fruits de sa . lut produit par l'apostolat du vaillant évê ' que. ' i» termine en disant la reconnaissance el 1 affectaon ressenties de toutes parts l ; .de ce zélé prélat et lui adresse des félicitations et des vœux,auxquels le «Cour-rier de Bruxelles » joint respectueusemenl les siens. > « + : Le fiéveloppement u conragrcs de la Bsipis. Les statistiques définitives du commerce de la Belgique pour l'année 1913 montrent un arrêt dans la progression des exportations.L'« Action Economique » fait cependant i observer que les résultats globaux sont re-3 lativement satisfaisants, eu égard-à la situa-1 tion générale des marchés. Il ne faut pas perdre de vue que la Belgique a fait en ces dernières années des progrès étonnants. va pn illSer par le tableau suivant des chiffres du commerce spécial depuis 1831. - Années Importations Exportations (En millions de francs) 1831 89,989 96,555 î 1841 210,030" 154,139 1851 218,085 200,130 1861 556,789 453,613 1871 1,276,977 888,659 1881 1,629,872 1,302,670 1891 1,799,814 1,£19,033 1901 2,220,991 1,828,232 1911 4,508,472 3,580,349 1912 4,958,099 3,951,478 1913 5,049,859 3,715,813 Ainsi qu'on peut s'en rendre compte, le commerce de la Belgique suit, en dépit des crises une progression constante, dont la rapidité apparait surtout dans les six dernières années. C'est ainsi que de 1901 à 1913, les importations ont augmenté de 2 milliards 828^000,000 ou près de 130 p. c. et les exportations de 1,886 millions ou plus de 100 p. c. On voit par là le magnifique effort accompli par la Belgique, effort par lequel elle reste l'une des premières nations du monde dans la concurrence internationale., Toilettes. La mesure prise par Mgr Waffelaert, évêque de Bruges, pour enrayer la plaie des toilettes indécentes, rend furieuses les feuilles anticatholiques. Un de ces journaux va jusqu'à s'écrier : ' « Mais voilà qu'un évêque belge veut même bannir la toilette des églises. » Vraiment, c'est bien à lui do s'e>ccuper de ces affaires, n'est-ce pas*? Mais qu'il se calme, le bon apôtre ! Il y a toilette et toilette. Toutes les toilettés décentes sont reçues, mais certains accoutrements jie peuvent el'aucune manière avoir leur entrée dans la maison de Dieu. Les feuilles libérales voudront bien ad-| îréttre que la tenue et la décence sont autres dans une église que dans un music-hall ! Et c'est à l'Eveque et aux curés qu'appartiennent la police et l'ordre élans les églises.Les gueusillons, qui se croient de forts esprits parce qu'ils ne fréquentent pas ces lieux-là, sont assez grotesques lorsqu'ils s'occupent de la toilette qu'on peut y porter.Ces choses-là, à tout le moins, ne les regardent pas. (Ami de l'Ordre.) Nouvelles de Home. i Le Saint-Père a reçu lundi et mardi les > cardinaux Cassetta, évêque surburbicaire de Frascati, van Rossum, Granito di Bel-= monte et divers membres de l'Episcopat ita-. lien et étranger. ' De même Sa Sainteté a donné audience i spéciale à Mgr Spolverini, sous-dataire de la ; Sainte Eglise ; à Mgr Sili, son grand aumônier, et à Mgr Harty,archevêque de Manille, ainsi qu'au Père Rodriguez, prieur général ; des Ermites de Saint-Augustin. Les élèves élu Collège germanique dirigé » par les Pères de la Compagnie de Jésus, col-: lège dont les bâtiments servent aussi de Maison généralice, ont donné une séance académique solennelle pour fêter le centenaire de la Restauration de la Compagnie de , Jésus. C'èst à elle qu'on doit la création du , collège fonelé à la fin du XYIe siècle. La i séance a été à la fois musicale, poétique et littéraire et elle eut lieu en allemand, en , italien et en latin. Le Père général, le T. R. P. Wernz, a adressé une splendiele allexmtion latine aux élèves et à la très distinguée assistance qui remplissait l'« aula maxima » du collège. Le cardinal Giustini a pris possession;so-lennelle de son titre diaconal de Saint'An-gelo in pescaria. Cette église est une des plus anciennes de Rome. D'abord édifiée par le Pape Boni-face II, près du Cirque flaminien, en 430, elle fut abandonnée après la destruction du cirque et réédifiée en 755 sur le temple de Jupiter stator. L'église fut à la fois collégiale, paroissiale et diaconale cardinalice. Diverses restaurations, entreprises sous Sixte-Quint, et surtout celle de 1700, par le cardinal Barberini, ont effacé tout ce qui en rappelait la si haute antiquité. Comme l'église est située non loin du Ghetto, il existait une ancienne coutume d'après laquelle des Dominicains venaient y prêcher à jour fixe, et les Juifs étaient tenus d'envoyer des représentants de leur communauté. Cette coutume était tombée en désuétude, et Pie IX l'abolit formellement par un décret pontifical. Uevue de la Presse La -nation armée. — L'ancien régime eut recours aux services d'armées de métier, beaucoup moins nombreuses, beaucoup moins coûteuses donc que les nôtres, et beaucoup plus disciplinées. M. G. Gautherot expose dans 1' « Univers » du 22 juin pourquoi les révolutionnaires détruisent oette organisation militaire : « Il faut avant tout que le pouvoir exécutif ne puisse tourner contre la Liberté la puissance militaire. Songez « combien l'esprit de despotisme et de domination est naturel aux militaires de tous les pays, avec quelle facilité ils séparent la qualité de. citoyen de celle de soldat ». U est indispensable de détruire les « préjugés » qui ont attaché « une considération presque exclusive à la profession des armes » ; ele supprimer « les troupes dites d'élite »; de réduire le; nombre des officiers à la stricte mesure, de: les nommer pour un temps très court et de leur interdire le port de l'uniforme en dehors de l'exercice de leurs fonctions. Les Gardes nationales étant la « Nation armée », il faut que tous les citoyens, même les plus pauvres, et surtout ceux-là, en fassent partie ». Cette manière de faire de la Révolution est bien typique. Elle consiste à demander aux hommes les sacrifices les plus grands! p8ur leur assurer une liberté toute verbale, bref, à les mystifier. Les légendes épiques. — Des érudits pré-occcupés de démocratisme, ont voulu pro-pa-ger l'idée de l'origine populaire de toutes les grandes œuvres artistiques. M. Joseph Bédier qui par son livre sur les légendes épiques leur a porté un coup sensible vient d'obtenir le prix de 10,000 francs de l'Académie française. Un écrivain français écrit — détail piquant, — dans le journal même de M. Clemenceau, sur cet échec d'une thèse démocratique : « Voilà donc, écrit M. Adrien Bertrand élans 1' « Homme libre », voilà donc les chansons classées suivant un ordre géographique et rationnel. Et voilà leur origine expliquée. Prenons-y garde : la chose est d'importance. Tout d'abord, la légende est détruite de la poésie surgissant du peuple, naissant du sol. Aux poètes savants revient leur mérite. C'est la juste réhabilitation élu beau métier. C'est la pre>clamatdou de la nécessité, en art, de la science technique, l'affirmation de la souveraineté de la règle. L'auteur de la « Chanson de Roland » ou des « Aliscans » étant un inspiré savant, comme Ilésiode ou comme Homère, Racine ou Théodore de Banville y trouveraient un argument, s'il était nécessaire, contre le vers-Fibrisme.L'auteur continue : La poésie française était, comme on l'a prétendu en Allemagne, d'origine germanique. M. Bédier rend à notre génie la création et les plus anciennes productions de notre poésie. Les chansons de geste sont françaises comme nos églises gothiques. Leur floraison spontanée est un mira^ne, comme les vers raffinés et voluptueux de nos trouvères. « Un miracle, dit M. Bédier, comme la croisade, comme la poésie des plus anciens troubadours, comme les premiers essais de peinture sur verre, comme les^ premiers tournois, comme toutes les créations françaises de ce grand onzième siècle ». La France latine, après la barbarie germanique des premiers siècles, après les heures les plus sombres de l'histoire, s'épanouissait en une production d'art qui progressait d'âge en âge et se mettait en état de grâce pour recevoir plus tard, comme le pain et le vin de la communion, l'âme de la Renaissance. Les jeunes générations se mettent à faire l'éloge de la souveraineté de la règle, à professer l'équité envers le passé. Serait-ce un présage de temps plus heureux ? Nous le pensons. La mal.faisance des erreurs communément admises au XIXe siècle se manifeste avec une telle» évidence et de tant de côtés à la fois!... L'origine de l'homme. — On a beaucoup1 écrit sur les origines de l'homme et le eler-nier cri de la Science (avec un grand S) des libres-penseoirs. paraissait elevoir faire remonter leurs grands pères aux singes, aux vertébrés de rang inférieur, pour descen-elre jusqu'au mollusque. Le journal de Marquet pousse les choses1 plus à fond encore. Rendant, le 24 juin, compte d'un livre sur l'origine végétale de l'homme, il confirme les « observations » de l'auteur par ce qu'il a vu lui-même. Ecoutez : « Cependant aucun des exemples qu'elle (l'auteur) rapporte n'est aussi suggestif que celui qui nous a été récemment communiqué. Il s'agit d'une carotte portant cinq ramifications inégales ayant l'apparence d'une main d'un vertébré supérieur, y compris les plis de la peau. L'inégal développement du pouce s'y trouve particulièrement indiqué. On doit avouer qu'em ne saurait, à défaut d'hypothèse plausible, reléguer de telles manifestations au rang de curiosités sans signification. Tous les faits naturels: doivent être inperprétés dans le sens d'un processus naturel, jamais impossible à préciser. » Donc l'homme vient du singe peut-être, mais peut-être aussi de la carotte ! La science incroyante aboutit à d'étranges conclusions, ou mieux, à de pyramidales aberrations ! Quant à nous, nous préférons croire au récit de la « Genèse ». A bas la carotte! • Tartufes cramoisis et letits commerçants. Dites-moi le nom du premier commerçant, je vous élirai Je nom du premier voleur. (Almanach socialiste de la question sociale.) Au meeting organisé, jeudi dernier, exm-tre les couvents par la Fédération de nos c penseurs » dits « libres » dont les pontifes et les ouailles se recrutent surtout dans les syndicats révolutionnaires, l'un des meneurs de la sociale a déclaré,ei'après le e>ompte-rendu de l'organe de la Marian ne communarde et antireligieuse que « les socialistes ne sont pas les ennemis des petits commerçants ». Cette déclaration vaut tout juste ce que; vaut l'attrape-nigauds de F.*. Vandervel-; de : « La religion affaire privée, telle est la règle d'or du socialisme ». Voici en effet ce que F.\ Vandervelde lui-même écrit dans sa brochure de propagande sur c Le collectivisme » : Le collectivisme no sera donc intégral que si la petite industrie et le petit commerce viennent un jour à disparaître complètement. EN ATTENDANT, il y a place pour la propriété privée, à côté de la propriété collective, non seulement pour les moyens de consommation, les objets mobiliers, le patrimoine de la famille, mais encore pour tous les petits moyens de production, (p. 6). Donc le petit commerce et la petite industrie ne sont que provisoirement tolérés C'est c en attendant » de pouvoir les supprimer que « la petite industrie et le petit commerce constituent le domaine de l'association libre ». (Ibidem p. 7.) Même condamnation de la petite bourgeoisie par un autre docteur de la sociale. Te citoyen-député Modeste Terwagne, qui dans une brochure de propagande « L'A B C du Socialisme collectiviste », écrit : « Les socialistes ne peuvent pas lui (à la petite bourgeoisie) promettre de la maintenir comme classe. On n'arrête pas l'évolution naturelle ». (p. 12). Le 28 avril 1913, après avoir parlé avec le plus souverain dédain des « petits boutiquiers... électeurs pluraux, dont beaucoup n'ont d'autres convictions que celle de leur porte-monnaie », l'organe des FF.*, millionnaires de la Sociale ajouta en langage d'apache : « Si le parti socialiste rencontre les petits bourgeois sur sa route, tant pis pour les petits bourgeois ». Et pourquoi les socialistes sont-ils les ennemis des petits commerçants? D'abord parce que ceux-ci tendent de plus en plus à s'organiser pour se défendre contre les coopératives d'où les fauteurs de la lutte des eîlasses tirent leurs principaux moyens d'action ; ensuite pour une raison d'ordre plus général que M. Henri Charriant expose en ces termes élans son livre sur « La Belgique moderne, terre d'expériences : « Avec ses traditions d'ordre, d'épargne, de travail, la petite bourgeoisie condense et résume toute l'histoire et tout le génie du peuple belge. On l'a dit souvent; mais il est peut-être nécessaire de le redire : chaque fois que par le jeu des phénomènes économjiques, un petit bourgeois producteur ferme sa boutique ou son atelier pour se fonctionnariser, lui et sa famiiile,ou tomber dans le salariat, ce n'est pas seulement une cellule de richesse qui disparaît, c'est aussi une cellule d'indépeneîance ». (p. 164). Puisse le parti catholique belge qui n'est certes pas, lui, l'ennemi du petit commerçant, accorder de plus en plus à cette « cellule de richesse et d'indépendance » toute la part d'intérêt à laquelle elle a droit. LA VILLE Au Conservatoire. — On sait qu'il y a ùi an que M. Michotte, exécuteur testamen taire de Rossini, a offert à l'Etat une col lection d'objets, de manuscrits, d'autogra phes et de documents se rapportant à l'il lustre compositeur italien. Ces souvenir précieux qui n'ont pas encore trouvé cl< place définitive au Conservatoire, ont ét< déposés dans la salle des réunions des mem bres de la commission, — salle non accessi ble au public. En octobre prochain, dit-on. la réceptior officielle de ces dons précieux sera faite pa; le ministre des sciences et des arts ; ce sen l'occasion d'une belle cérémonie musicah à laquelle la Reine a promis d'assister. Le Conservatoire donnera ce jour-là ui concert dont le programme sera exclusive ment composé d'œuvres peu connues e même inédites du compositeur italien. Les manœuvres (l'armes combinées au ront lieu le 1er juillet, sous la direction di lieutenant-général Michel, commandant di la 4e division d'armée. A ces manœuvres qui se dérouleront su la route de Bruxelles à Wavre, prendron part les troupes de la garnison de Namur celles de la 8e brigade mixte et le 2e régi ment des guides. Un uouveau jubilé chez les Frères de h Charité. — En février dernier l'Institut de Frères célébrait le cinquantième auniver saire de son dévoué supérieur général, li Père Amédée Stockmans. Pendant se trente-cinq ans de généralat il créa de pa le monde 78 asiles, étioles, orphelinats, etc pour sourds-muets, aveugles, aliénés, en fants arriérés ou rachitiques, etc., et t-ra versa 16 fois l'Océan Atlantique. Dimanche prochain sera célébré à l'éta blissement de VVoluwe, le jubilé de soixan te ans de profession d'un autre Frère de U Charité : celui-ci, dans un cadre moin étendu,prodigua tout son cœur et toute soi énergie au secours des ouvriers et de sourds-muets. Le Frère Cyrille, en effet, fut professeu. des sourds-muets depuis 1853, et leur inter prête devant les tribunaux pendant plus di 35 ans. Il fut secrétaire générai du congrès in ternational tenu à Bruxelles en 1883 sous I; présidence de Mgr de Haerne pour l'amé lioration du sort des sourds-muets, et fond; en 1901 un institut de sourds-muets à Char leroi, où il avait antérieurement été fon dateur et directeur de l'Hôtel des ouvriers Rentré à Woluwe. il continue à s'y consa crer à ses chers sourds-muets, qui de leu côté l'aiment du fond du cœur, comme di reste tous ceux qui ont vu son perpétue sourire et eu l'occasion de s'entretenir ave* lui.^ Malgré ses 80 ans, le Frère Cyrille es toujours alerte. — Pour garantir nos collections. — L< gouvernement mettra prochainement en ad judiçation un nouveau système de pa raton nerres en usage au Palais du Cinquante naire. — Le vieux Bruxelles qui s'en va. — De puis cette semaine la pioche du démolliseu: sévissant rue de la Prévoté y a entamé ur bâtiment qui présente encore de jmbreu: vestiges de la fin de la période gothique Il s'agit probablement d'un ancien hôte ©u habita et exerça au XVIe siècle l'un de; prévôts de la ville, ce qui expliquerait h dénomination donnée à la rue voisine. Le côté de cette construeîtion tourné ver l'Eglise de N. D. de la Chapelle avait hie: encore son pignon en escalier bâti en pier res de carrière ; tandis que le côté oppost donnant à front de la rue de la Prévôtt veuf de son pignon est formé de plusieuri arcades défigurées par des remaniementi modernes. L'ancienne façade de cette constructioi était tourné autrefois vers la rue du Saint Esprit et présente encore deux rangées de grandes fenêtres à croisillon de pierre sé parées par des bande^aux à profil gothique Au bas du bâtiment existe une plinth< fort saillante haute de plus d'un mètre,s'ar rêtant près d'une porte à cintre surbaisst que surmontait une moulure en accola le celle-ci reposait sur deux culs-de-lamp( dont l'un parfaitement intact à feuille a< chêne tourmenté se trouve déposé près di portail nord de l'église. Il convient d'ajouter que toutes les baie; do eïette ancienne façade avaient été mu rées à la suite de la désaffectation de ce! immeuble. FEUILLETON DU 27 JUIN 191U M1 RENTCH U PAR iPiei'i'e ♦ Un gémissement sourd monta ses lèvres Elle se leva. Elle voulait courir à l'Ermita ge, se jeter devant sa douce Vierge et pieu rer pauvremnt aux pieds de Celle qui com prend nos larme3. Elle aperçut rJors la cor beille encore pleine des linges bénits qu'elle était venue étaler au poleil. Machinalement elle prit un purificatoire « rodé ; une petit< croix de satin y brillait d'un pâle éclat [Alors, d'un geste douloureux, elle porta 1j petite croix à ses lèvres, puis, comme si soi sacrifice eût été consommé, elle étala le car ré de linge sur une touffe d'ajoncs épineux [Reprise de l'instinct du travail, en vrai' fille de peine, elle continua de déplier e d'étendre les menus linges sacrée. Les larmes, pourtant, avaient jailli de se yeux : elles roulaient lentement do long d' ises joues enflammées : il en tomba sur ce tissus précieux dont plusieurs effleure .raient, dans quelques jours, le sang mêrm du Christ. Et il lui semblait, tandis qu'eli déployait ces voiles sur quelque massif di .thym rond et court comme un cercueil d'en tfant, qu'elle étendait de petits l.Lceuls su ses rêves qui venaient de mourir... VI LA LEZARDE DANS LE MUR T)on Pantaléon avait hâte de compéter pa; 1o rachat effectif de la Société « Au Peti 'J-ur » la victoire que, par un coup inatten du, il avait remportée sur Guztizederra ai soir même du retour de Miguel à Algésira Dans les premiers jours qui suivirent, il d ploya une si belle activité au'avant la fi du mois le contrat était définitivement pass et le transfert accompli. Une clau^ secrèl des statuts nouveaux réglait le droit c Joshé-Antoni. au commandeme-it de la flo tille et mentionnait l'hypothèque de di mille pesetas sur les terres de Guztiiederr; En attendant que la mort de Sikazio perm an nouveau patron de pêche d'entrer dai 1 exercice de sa eiharge, Pantaléon donna direction des petits vapeurs à un homme c • sa confiance qui avait l'ordre d'accueillir son bord Jeisne-Antoni chaque fois que jeune laboureur en manifesterait le désir L'héritier des Guztizederra fut quelqi temps à ne pas courir la mer. Une secrè : confusion de sa faute le portait maintenai à travailler au bien du domaine, comn , pour réparer, dans une certaine mesure, i tort que sa lâche désertion lui apportera - un jour. Avec l'hiver commençant, l'époque d< > semailles allait venir. Il fallait tout d'aboi i arracher, une par une, à coups de pioch les tiges dorées des maïs demeurés en ter 5 après la récolte des épis. A ce labeur fast ; dieux Joshé-Antoni avait déployé une acf 3 vité fébrile. Tandis que ses sœurs et les d - mestiques allaient de pair, aux côtés de N î kazio, pour égayer par la causerie l'œuv. î monotone, lui courait à la lisière opposée : il jetait son veston court sur la haie de pr ■ nelliers sauvages, échancrait largement si • sa poitrine la plastron de sa chemise. Alor il commençait à marquer, le long de la pr mière file de tiges une sorte de pas large ( balancé comme le bond d'un canot sautai la vague : et à chacun de ses pas, d'un cou] d'un seul coup formidable de sa bêche, soulevait une motte de racines d'où partai 1 p"ir s'abattre aussitôt, le long roseau de . séché. Parvenu au bout du sillon, il ne s'a rêtait point, comme aux jours d'autrefoi à contempler la mer toute proche, mai 3. courbé sur la terre, il changeait simplemei î- l'outil de main et reprenait à travers ! n champ son étrange sarabande. ié Sans doute, par cette dépense excessh e des forces, vemlait-il étouffer les voix qi e criaient en lui. Peut-être aussi cette rage t- faucher, cette fureur d'abattre était-elle 1 x continuation physique de son geste eles joui i. passés : n'avait-il pas, durant tout son entri ît tien avec don Pantaléon, saccagé les champ is de Guztizederra? Et comme, en ce sei !& jour ,il avait tant abattu de bonheur autoi [e de lui, il continuait, par entraînement o à par griserie, de jeter a terre, de piétiner, e Joshé-Maria, le silencieux ami do la ma son, ne paraissait jamais à ces sortes ( e travaux. Arracher, é-ionder, détruire ce] te même qui ne devait plus servir ; il n'en ava ît pas le courage, puisque tout cela était né c ie Guztizederra. Lui, il voulait labourer, S' le mer, planter. it Une autre secrète inauiétude justifia l'activité fiévreuse de Joshé-Antoni. Quam ;s au lendemain de son abdication,l'ivresse ur d fois secouée, il voulut relire l'acte dont 3, se souvenait fort bien d'avoir mis le doub e dans sa poche au sortir de la taverne c i- Guadalupe, il sentit son sang se glacer e i- constatant que le billet avait disparu. Auss > tôt il remonta le long chemin de bruyèr* i- qui séparait Guztizederra de l'Ermitag 'e Minutieusement il examina, aux deux bore : du sentier, les touffes d'ajoncs et de thuya i- les anfractuosités de la pierre où allait rio ir cher le vent. Parfois il se dressait, dans u s, brusque sursaut, croyant voir, à travers u 3- nuage, surgir tout à coup devant lui la liai ;t te silhouette de Nikazio. it Lorsqu'il se fut assuré que le billet n' ), tait point dissimulé sous quelque ronce c il élans quelque repli du terrain, il retourna t, la maison : «- — Bah! se disait-il, le vent de la montî i'- gne aura emporté ce papier maudit dans le ï, ravins! Il n'y aura guère que le^ milans e s, les chèvres à pouvoir le rejoindre ! Cependant, il restait toujours possibl e qu'un paysan matinal eût déjà relevé le r< doutable billet, et Joshé-Antoni m pouvi.: e se défendre de ce vague "ressentiment qu la nouvelle de son abdication finirait bie à par frapper l'oreille du maître. Ur, trois ac a d'indépendance et de vie en mer n'avaier b pu détruire en lui ce respect de l'autorit ». paternelle, cette crainte du maît.3 ele ma son qui est l'un des instincts les plus incoei ,j cibles de la famille '-asque et, de ses prére r gatives, peut-être la plus précieuse. Il s'a; u folait à l'idée seule que Nikazio. un joui .. pourrait venir à lui, de son pas large, e i. plein champ, pour lui demander raison d [q son forfait. Alors il se jetait à corps perd a dans le travail et tâchait de secouer pa it une dépense désordonnée de ses forces le e hantises qui tenaillaient son cerveau. 3. Le père, dont le regard froid sembla: toujours plonger dans les loi. tains par- de: it sus le cercle des jeunes ouvriers attachés \} ses glèbes, et le discret Joshé-Maria, fidi e lement courbé sur le labeur quotidien dor il s'enrichit la maison, semblaient ne poiL e prendre garde à ces revirements. Mais, lor: e que au bout du sillon, en se '.tournant, il n apercevaient au loin l'héritier acharné à a i- besogne, ils avaient, dans les yeux, un éclai >s de muette joie. Quant aux jaune- sœurs e 5. aux domestiques de la petite cité agricoh ls ils no tarissaient pas d'éloges sur le ma s, t. e futur du domaine. )- — Il montre déjà, pensaient-ils, quelle a< n tivité il saura déployer quand le père ser n disparu, et Miguel établi. !- Cependant les heures passaient, et le jours. Rien ne trahissait sur le visage Jiai S- tain de Nikazio, sur le masque fermé d u Joshé-Maria, le naoindre signe de la décoi à verte que l'héritier redoutait. Peu à peu ' cœur de Joshé-Antoni s'ouvrait à l'espérai l- ce. Après tout, le vent de ia montagne n'£ a vait-il pu emporter vers les abîmes, — qt t sait? vers la mer! — la légère épave toir bée sur le chemin? Jusqu'à sa mort le pèr e ignorerait la trahison de son fils aîné, e i- venu le terme de sa noble existence sous h t toit où ses aïeux étaient morts, il fermerai e doucement les yeux, assuré de voir Guztize d derra se continuer sans heurt et sans orage s selon ses volontés. t Mais à mesure que tombait, sous la caress( é de la confiance, la fureur des voix déchaî i- nées en lui, le jeune marin sentait aussi dé •- cliner une ardeur au travail que seul entre i- tenait le besoin d'étouffer ces remords. I !- se reprenait à s'arrêter sur 1 - lisières de ro •, seaux frémissants qui le séparaient ces floti n et à regarder longuement, immobile, le: e deux mains arrêtées si:r le manche ele k u pioche, la mer étincelante, toute mouche r tée d'embruns. s De son côté, don Pantaléon poursuivaii l'afafire du « Petit Jour ». Lorsque Joshé t Antoni, au retour de la messe, le dimanche >- passait par son cabinet, il ne manquait pai à de mettre, en quelques mots, le jeune hom î me au courant de ses démarches do la se t maine. t _ — Quand ce sera chose faite, lui dit-il ur jour, il faudra bien que tu viennes lier con s naissance avec le gouvernail de tes jolis va a peurs ! r Et devant un geste du laboureur trahis ;t sant quelque hésitation : — Voyons, Joshé, pendant le frai d: h î- sardine ? tu ne sauras pas déguerpir un< nuit sans être vu ? # • — Ohl la nuit, je ne dis pas non! a — Eh bien ! mais tout est pour le mieux alors ! Ignores-tu que la sardino se prene s même au clair de lune? Et tu rentre; le ma i- tin comme qui vient el'inspecter les champs e Un soir, en effet, par un crépuscule claii i- et frais, comme Joshé-Antoni revenait di e promontoire d'où il avait contemplé la chu i- te du soleil roux vers Bilbao et Santander ,- un petit pêcheur de crabes lui remit ur i billet. En termes prudemment dissimulés - don Pantaléon l'invitait à eliriger cette nui! e même l'équipée organisée par le « Pet-if ■ Jour * en vue d'un grand coup C3 filet. , Le jeune marin tressaillit à cet appel. La t partie s'annonçait superbe. Un vent piquant . allumait des aigrettes i la j inte de chaqi.o . petite vague. Le ciel était de ce bleu laiteux qui a-nnonce les étoiles, "t lui-même ne ve-. nait-il pas d'apercevoir ,de là-haut, Ion-. géant les côtes, des bancs de sa. dines si Com-. pacts qu'on voyait frétiller au-dessus do . l'eau, comme sur une grève mise à nu, des | millions de petits ventres argentés? Quand la nuit eut apaisé sous le large 5 toit les rumeurs de la vie quotidienne, ; Joshé-Antoni gagna les étables. Par l'une i, des ouvertures sans fenêtres qui jetaient un .. peu d'air marin et de clr.rté blafarde su.r les cr rnpes des bœufs, il sauta dans la basse- ■ cour; puis, serrant autour des reins sa cein-. ture de laine, il' se lança résolument dans les ténèbres. ( Une heure plus tard, sur la passerelle élu . « Petit Jour-A », les yeux froncés sous le . béret, les jambes se>lidement arquées, il déroulait à deux mains la roue dentelée du i gouvernail pour contourner le Jaïzkibei. . Derrière lui, trois petits vapeurs, confiants . en son village, franchissaient la dangereuse passe, tandis que les chaloupes les cecor-. taient au loin. Au moment où les embarcations dou-i, blaient le cap, soudain, dans les chaloupes, > les rames cessèrent ele battre la mer; les hommes, découverts, saluaient leur Protectrice, la Vierge au nom exotique et sourd, , eclle qui, invisble, sur la masse ténébreuse | de la montagne, les bénissait : Notre-Dame . de Guadalupe. Joshé-Antoni retenu par le ! soin du gouvernail n'osa quitter son béret-• Il jeta seulement un regard furtif vers lo fléchissement de terrain où il savait eue nichait le vieil Ermitage, et il vit, une seconde, briller à quelque fenêtre perdue une pc-te flamme, celle que Mirenlchu, toujours fidèle, venait ele rallumer..* CA suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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