Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 12 April. Le courrier de Bruxelles. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8c9r20t01f/
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DiinaucSie 12 et lundi 13 avril 1914, ABONNEMENTS : PAS AN (Il «OIS TROIS ISi] BELGIQUE . .fr. 10.00 S.00 2.S0 BOLLANDE- . ./ j g 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 16.00 7.6P 5 CENTIMES U*« 39O0lânnents rte sont cas ails «o«ontl nr&t ÉDHnvc c a fil /IV 17RA LE COURRIER 53* annê#. -Pi; i02-i0ft BTTK,EA.TJX 1 A BRUXELLESj >2, rue de la Montagn A PARIS 1 30, rue Salnt-Sulplce, 30 5 CENTIMES >•» suppléments ne sont pas mis an vem TÉLÉPHONE SABLON 175»' DE BRUXELLES Prn a fie a} fncïo La Résurrection. JUWi. JLV.U*^U.A A SAV-au Une page de Bossuet qui porte nos vœ de Pâques à nos lecteurs : « Jésus-Christ ressuscité ne meurt pli de quelque côté qu'on le considère, tout vie en lui, et la mort n'y a plus de part, là vient que la loi évangélique, qu'il env annoncer à tout l'univers par ses apôt. après sa glorieuse résurrection, a une ét nelle nouveauté. Ce n'est pas comme la de Moïse, qui devait vieillir et mourir; loi de Jésus-Christ est toujours nouvel! la loi nouvelle, c'est son nom, c'est son p pre caractère ; et fondée, comme vous v rez, sur l'autorité d'un Dieu r essai se pour ne mourir plus, elle a une étérne vigueur. Mais à cette loi toujours vivante et t jours nouvelle il fallait, pour l'annoncer la pratiquer, une Eglise d'une immorte durée. La synagogue, qui devait mouri: été fondée par Moïse, qui, à l'entrée de Terre-Sainte,où elle devait s'établir,me pour ne revivre qu'à la fin du monde a le reste des hommes. Mais Jésus-Christ, contraire, après avoir enfanté son Egl par sa mort, ressuscite pour lui donner dernière forme, et ctebte Eglise qu'il asso à son immortalité ne meurt plus, non p que lui. Voilà une double immortalité que- p sonne ne peut ravir à Jésus-Christ; 1': mortalité de la loi nouvelle, avec l'imm taîité de cette" Eglise répandue par toute terre. Mais voici une troisième immortalité c Jésus-Christ ne veut recevoir que de no il veut vivre en nous comme dans ses me bres et n'y perdre jamais la vie qu'il y a prise par la pénitence; car nous deve comme lui une fois mourir au péché, com lui ne mourir plus après notre résurr tion; regarder le péché comme la mort, i retomber jamais ,et honorer par une fid persévérance le mystère de Jésus-Chi ressuscité. Oh! Jésus-Christ ressuscité ne me plus; auteur d'une loi toujours nouvel ■fondateur d'une Eglise toujours immuaE chef de membres toujours vivants : que merveilleux effets de la résurrection de sus-Christ ! Mais que de devoirs pressa pour tous ses fidèles ; puisque nous devo écoutez, à cette loi toujours nouvelle perpétuel renouvellement de nos mœurs cette Eglise toujours immuable un invio ble attachement; à ce chef qui nous v< avoir pour ses membres toujours vivai une horreur du péché si vive, qu'elle ne le fasse éternellement détester plus que mort! Voilà le fruit du mystère, et les tr points de ce discours. Ecoutez, croyez, p fitez : Je vous romps le pain de vie, no rissez-vous. La légende des cloche: Le Jeudi-Saint, à cause du deuil, clocl et clochettes cessent de sonner dans les éç ses. C'est là un symbole, comme tant d'z très et qui a, dans le rite catholique, sa gnification naïve et touchante. Sur ce n tisme soudain des cloches qui, à la camj gne surtout, impressionne l'enfance si c verte à tout ee qui vient de l'extérieur do l'espace, on a bâti des légendes et e contes bleus. Les babies vivent de légendes parce qu: vivent tout entiers par les sens, par imagination, la sensation, l'image. L'id-jl'abstractiqn, est chose qui les rebute, < les trouble et où ils ne se sentent pas l'aise. La vie des enfants est comme une aématographie vivante et splendideme coloriée qui se déroule au gré des heures des jours, à l'infini. L'imagination,cette fée bienfaisante,en1 Aoppe de toutes les couleurs du prisme et l'illusion ces fantasmagories émerveilk ctes. Les femmes, les mères, les grand'n res encore plus, qui sont plus proches q .nous de l'enfance, parce qu'elles en vivei qu'elles n'ont jamais cessé d'en vivre Vie intuitive, miraculeuse et prismatiqi savent qu'il faut pour amuser les tout j ■its des chansons qui sont de l'exister .rythmée et des histoires qui sont de l'ex Sur ce mutisme des cloches,elles ont do bâti un roman puéril et naïf comme un 1 i bliau moyenâgeux. Elles les ont fait voj ger par dessus les nuages, cordes retroi x sées. Elles les ont transportées, par de plaine, fleuves, mers et sommets, jusqu' la merveilleuse cité des Papes, la ville-ce .. tre, la ville-pôle, la ville aux mille camp niles argentins, aux mille coupoles dore * et auréolées de prodige. G On n'a jamais bien expliqué ce qu'ellet ie allaient faire, car il faut laisser dans • 3S histoires, pour les enfants qui aiment r_ mystère, des ombres mystérieuses. Le tr . sième jour, elles s'en reviennent comme 01 les s'en étaient allées et elles célèbrent le 'a retour par de miraculeuses jonché : d'œufs à travers clos et jardins et d'étoi 3_ dissantes volées, tous marteaux battan r dans la cage à jour des clochers. Ces envols, ces retours à travers les < te paces azurés,.ces voyages au pays des mil le cles, enthousiasment les petits. Ils y croie de toutes leurs petites oreilles, de toi; Ll_ leur petite imagination. La parole des rr , mans et des grand'rnamans sert d'arg ® ' ments à leur crédulité, la moisson d'œu de preuve péremptoire. Ils ne vont pas pl a loin. Ils n'en demandent pas davantage.! [a sont des êtres de nature, intuitifs, tout rk nerfs et en vie. Ils pensent, ils vivent, croient avec leur cœur plus qu'avec le cerveau. Ils sont à l'autre pôle des savar ■u pour qui le monde est un vaste herbier >e un vaste musée orné de bocaux, de fiol< ;a de squelettes, de speciniens naturalisa je Pour eux,le monde est une forêt et une zc ! logie. Ils habitent encore le paradis terr< ls tre ou, tout au moins, ses abords. Ils so plus vraiment hommes que nous. Ils vive r- par leur être tout entier dans le gra 3_ rythme de la vie alors que nous ne vivo r que par un certain nombre de nos centi nerveux, à l'écart des choses et dans not la orgueilleux isolement. Dans ce pays des images où ils évolue ie à l'aise, comme dans leur monde à eux, s légende des Cloches pascales est un des ' tes qu'ils aiment le mieux fréquenter. E leur offre des lointains plus profonds et pl 3" évocateurs que celle de la St-Nicolas. 1 îs belle saison commençante la vêt de son pr< te tige et de sa magie. Ensuite, la vision d'i c_ voyage à Rome leur est plus perceptible q la descente d'un saint de ce paradis un p. ^ vague qu'ils ne se représentent pas bie Ie Poiir ce et par l'égouttement argentin d 3t carillons qui la célèbrent, et par le charr intraduisible des nuages hauts et lents q la traversent, la fête de Pâques et le n racle mensonger 4es cloches sont un d 3> grands enchantements de l'enfance, s, Ce serait une impiété que d'y porter u le main téméraire et iconoclastique comme te é- pédagogues modernes rêvent de le faire.( ts serait ouvrir dans leur âme une blessure p où jaillirait toute leur sève. Ils en devie d raient, cette légende et les autres disp n rues, de petits bons hommes maussades,de à sèches ef revêenes. Us ressembleraient à c arbres atrophiés et ramenés à la miniatu que les Japonais torturent dans des pots fleurs. Us ne seraient plus fleurs, ils ne £ '8 raient pas arbres ; ils ne seraient plus eu ts ils ne seraient pas nous. Ils en devie a d raient de petits monst res scientifiques [s artificiels. >- —♦ Nouvelles de Home. Le Saint-Père a pourvu à plusieurs siège rendus vacants. Sa Sainteté a nommé areh ■ vêque d'Oristano, en Sardaigne, Mgr Pi velia. prêtre milanais, actuellement évêqi d'Alghera; de même le P. Raimondo Rivt ^s ro, recteur de l'église des Dominicains c i- Guatemala, a été nommé archevêque ( i- Santiago de Guatemala, et Mgr Gassul i- vicaire général de Florence, a été appelé s\ i- le siège de Fabriano, dans les Abruzzes. l~ • i- * * :t L'empressement des Italiens et étrange :s aux audiences collectives est tellement co sidérable que les salles dea grands appart [s ments suffisent à peine pour les recevoi i- Le Saint-Père en accorde journellerae î, sans montrer de fatigue, li « à • • i- La fascicule n° 3 des < Acta apostolici ,t sedis » vient de paraître. :b II contient deux lettres du Souvera Pontife, l'une au Père Général des Ca m déchaussés au sujet du troisième centenai e de la canonisation de sainte Thérèse d'. vila; l'autre à Mgr Sibilia, internonce Santiago de Chili, qui lui confère la digni e de prélat assistant au trône pontifical. Le même fascicule publie l'arrêt du Ti a bunal de la Rote dans l'affaire de diffam tion pendante dans le diocèse de Cambra ainsi que l'arrêt de cassation du Tribun e de la Signature papale, qui casse un arr rendu par le Tribunal de la Rote d'ans ui affaire du diocèse de New-York. ne a- ï8à Paroles sensées. en n~ Passage du discours prononcé diman-a- che à Liège par M Van Ûoegarden, candies dat de l'« Union libérale liégeoise » : y « Il faut, a dit M. Van Hoegarden, que es l'électeur se rende bien compte qu'en don-le nant son vote au parti socialiste collecti-3i- viste. il approuve la funeste guerre des clas-el- ses et toutes ses conséquences dangereuses, ur il ratifie l'attitude de ceux qui déclanchè-es rent cette néfaste grève générale dont les ir- travailleurs surtout ont subi les conséquents, ces dommageables et dont les effets pernicieux se feront encore sentir pendant long-;s- temps dans notre pays. a- U faut que l'électeur ne perde pas de vue nt que, sur un terrain bien moins vaste et où te les difficultés sont bien moins grandes, dans a- la gestion des communes où les socialistes u- sont maîtres de l'administration communa-is, ie, ils ont fréquemment fait preuve d'une us absolue incapacité en matière administrais tive, ils ont nommé à d'importantes fonc-Bn tions communales des personnes inaptes à ils remplir consciencieusement leur mandat et ur ont plus souvent servi les intérêts d'une cotées rie qiie ceux de l'ensemble des habitants de ek la commune. jg U faut que l'électeur, sans se laisser en- ls' traîner par les discours enflammés et bour- 0' souflés, n'oublie pas que le parti socialiste ÎS_ collectiviste est adversaire de la liberté in-dividuelle et veut contraindre tous les ci- Q£ toyens à se grouper dans des syndicats et acj coopératives politiques dont quelques chefs ns entendent se réserver la direction absolue. ea II faut que l'électeur comprenne aussi que re le parti socialiste a pour programme, lointain peut-être parce qu'il le sait irréalisa- n£ ble, le collectivisme, éternelle utopie d'un I monde idéal qui serait un enfer où l'indivi- • dualisme, la liberté et le progrès seraient i " anéantis et remplacés par une tyrannie plus monstrueuse et plus effroyable que le 1 régime pénitencier qui sévit dans nos pri- "<a sons. » 'S" in Seulement, il y a lieu de craindre que ces ie paroles si sages ne soient pas entendues et ÎU que la plupart des libéraux ne continuent à n- suivre le drapeau rouge comme des mou-es tons de Panurge. ie «i ^ ti- " ËTRENNES PONTIFICALES î)8 QUARANTIEME LISTE. >e ir Report des listes précédentes : 06,456,64 n- E v. Yper. 40 a_ En l'honneur de la Sainte Famille, 50 M. L. Lejeune de Sohan. 100 Vicomte Simonis, sénateur, Vervlers, 100 es Mme Louis Simonis. - 100 re Baron Josepli del Marmol, 100 à, En mémoire de feu le chanoine A. Hazé, curé e_ de Bodeux, 100 Mme Iwan Simonis, 50 M. l'abbé Santé, curé de Julémont, 50 n- M. Paul Rittweger, Julensville, 50 et Mme J. J. Petit Soumagne, Verviers. 50 Mlle B. B Le S. Père bénisse mes nièces, 100 Congrégation des Enfants de Marie. Verriers, 115 M. P. A. Naeghels. chanoine directeur. 100 Institut des Sourds-Muets, Bruges, 55 Pensionnat de Spermalie, id., 95 M. Victor Thibaut. Namur, r>0 M. et Mme J. B., Namur, 25 A. Maes-Nowé, Brugge, 5; M. II. Kallcen, curé, Fou-ron-le-Comte, 15; Anonyme. Aeltre. 5; Jules et Horten-S, se. 20; Anonyme. 0,30; J. M. S.. 10; Anonyme, Wae-3- ken. 20; St-Père. bénissez une pauvre enfant, 1; P. A. D. V., Àalst, 5;.M. W., 5; Goed GocL.., Ruysbroeclc, 1; ie Ter eere van den II. Jan van Ruysbr.. id., 1; Onbe-kend, 5; Saint-Père bénissez, le personnel de notre 1_ maison, Weasmunster. 20; Om eene groote gratie,0,50; e En l'honneur de St-Antoine de Padoue. 2; A W.Aalst. le 1,50; R. M. D . Ingelmunster, 10; Eene. moeder vragt ;>, de genezing. 2,50; Remerciement. Ariderlecht, 3; Voor ir mijne genezing. Reckem, 5; P. G. M., 2; A. M. D. G., 3; Anonyme. 5; N'aamloos, Bueken, 20; H. Vader, ze-gen mijne familie, Kortrijk, 10: Voor Z. H. den Paus, 10; Eene dienstmeid, Aalst. 2: Onbekend, id., 2; Id., S. Catherine. Lombeek, 2; II. Josef zegen mijn voor-rs nemen. 1; Voor God en vaderland, Aalst, 2; Onbekend. a_ Sutendael, 5; Om de genezing mijner moeder, Jonc-kershove. I; Ter eeree van den H. Josef. Moorseele.2; e" Isidore. 2; Een hovenier S. Pieters. Leeuw, 5; L. D., r. 2; J D C. Baesrode. 5: M. S.. 2; V. W.. 2; J. B.Schaer-lt beek. 2; MeJ. van Oscem en Dutry, Watou, 2; Ult dankbaarheid. Ninove, 1; P M.. 5; Sacré-Cœur de Jésus, l'ai confiance en vous. 1; M. Armand Simonis. 20; P. M.. 5; T. W. Thimister, 10; C. J. B., 1,50; Pr faire une bonne retraite. 5; Anonyme. Moresnet, le 5; Id.. Verviers, 10: Id.. J.. 10; Pour que Dieu me donne une bonne mort. 5; Anonyme. Verviers. 5; Une [n abonnée de Henri Chapelle, 10; M ef. Mme Beckers, Stembert. 5; M. J Peterkenne-Lekeu. Dolhain, 5; An. Es 2: Beloofde gedaan. . Leuven, 10; Anonyme Basto-fe gne. 5; Abbé Cuissard, doyen de Beauraing, 10; M. V- Em. Lardinois, Grand-Mesnil, 2; R. L., Tournai, b,5o! à — Ensemble fr. 359,80. Total : fr. 98.146,44 té »% i- La souscription sera clôturée le dimanche do Pâ-ques 12 avril; les souscriptions reçues après cette da-• . te ne seront plus publiées, mais figureront dans l'al-' bum que les délégués de l'Association des Journalis-^ tes catholiques offriront au Saint-Père. On peut ît adresser les souscriptions au bureau du Journal ou ,e M. Léon Mallié, secrétaire. 7, rue do la Tête-d'Or. Tournai. \ Hevue de la Prssss La logique de la « Dernière Heure ». -L'ordinaire réponse de la « Dernière Heure » et d'autres encore de ses confrères de la presse — aux journaux catholiques comme à nous-mêmes, — c'est de dire : le « Courrier » est furieux, le « Courrier > s'embrouille, le « Courrier » est embarrassé, le « Courrier » recule. Petits clichés pour se donner des airs. Aujourd'hui cependant la « Dernière Heure » croit avoir un argument, et elle argumente, elle nous dit : \ous avez donné pour exemple aux femmes chrétiennes l'exemple de la femme forte de l'Evangile qui n'avait pas le droit de suffrage et ne faisait pas de politique et aujourd'hui vous ajoutez que pour la défense des principes religieux mis en péril la femme forte, la femme chrétienne peuvent bien se lever comme fit autrefois Judithj comme fit Jeanne d'Arc. Voilà notre contradiction ! Voyons, jeune écrivain de la dernière heure, vous vous prétendez pacifique certainement et pas batailleur, si cependant quelque voleur ou quelqu'homme violent vous attaque que fe-rez-vous? Vous vous défendrez je suppose, vous prendrez armes. Une femme même attaquée dans ses biens,' dans sa personne, dans la personne de ses enfants, malgré sa douceur, malgré sa vie paisible, en fera autant — sans cesser d'être une femme d'intérieur et de ménage. Elle est en cas de légitime défense, ce qui change toujours les droits et même les devoirs. — C'est précisément ce que nous disons pour la légitime défense de notre foi * mise en péril » par vous et les vôtres. Si vous en arrivez à vouloir nous écraser par une masse brutale d'électeurs, nous vous dirons : ce droit «naturel» que vous attribuez aux hommes vbus devez le reconnaître aussi aux femmes. Voilà l'enfantillage auquel s'amuse la « Dernière Heure »• — Mais elle se garde de répondre à nos arguments. Nous lui avons demandé : Faut-il une autorité dans le mariage comme dans coûte société 1 Qui doit l'exercer? Est-ce la femme ou le mari? Et si c'est le mari — ou même la femme — qui doit obéir, comment conciliez-vous l'indépendance politique de celui des deux époux qui doit obéir, avec son obéissance conjugale Les dirigeants des maisons du peuple. — Ecoutez en quels termes en parle, à propos du cas du docteur Delpierre, la « Défense Médicale », feuille qui ne s'occupe pas de politique et dont la direction est loin d'être a cléricale » : Il faut bien en oonveair : à part quelques intellectuels et quelques avocats multimillionnaires de la Sociale, la masse des dirigeante dee Ma/ om» du Pouple est fruste, sans culture, sans ancéstralité de correction et de justice... Aucune délicatesse, aucun sentiment de générosité native n'écloeent dans ces milieux PRIMITIFS ET ARRIÉRÉS. Que pense de ce tableau, très exact, du reste, la feuille de choux-rouge de Charle-roi, organe et soutien des maisons du peuple, parangon de science? Libre-pensée et boudin. — A. Capus écrit dans le <r Figaro » : Il y a de la farce vie oollège dans l'attitude des gens qui font gras le Vendredi-Saint. On en cite encore plusieurs et pour ma part j'en connais qui ne manquent jamais à co rite. Quand arrive l'heure du coiTï4srt — c'est le Vendredi-Saint que je veux dire — il6 attendent le déjeuner avec une noble impatience, tels des héros. La veille, ils ont annoncé à leurs intimes qu'ils mangeraient de la charcuterie le lendemain et ils se sont endormis sur cette idée ; ils ont pris d'ailleurs peu de nourriture, afin de s'aiguiser l'appétit pour le grand jour. C'est une façon de vigile et jeûne laïque. Mais, vraiment, est-ce la peine de sourire de la présence réelle du Christ 6ous les apparences du pain et du vin pour croire à l'intégration de la libre-pensée daDs un morceau de boudin? Leurs arguments. — La « Gazette de Charleroi » (9 avril) croit devoir effrayer ses^lecteurs eu agitant devant eux le surcroît considérable de sacrifices que Va causer à la ville de Charleroi la nouvelle loi scolaire. L'o/gane libéral affirme que d'après des calculs très sérseux, l'augmentation sera, en ce qui concerne Charleroi, de 50 millions par an. 50 millions! On n'avait pas encore trouvé celle-là, et pareil argument fait certainement grand honneur au génie de son inventeur. Mais pourquoi pas 100 miiJions, après tout? Tant qu'on y est, et pour ce que cela coûte... Hommage aux missionnaires. — Sir William Lever, le grand industriel anglais, un protestant fit au début de l'année 1913 un voyage au Congo ; il écrit dans le « Pro gress », journal protestant anglais : J'ai Timpvession que l'objection anglaise con tre les missionnaires-fermiers provient de c< que les colonies agricoles semblent avoir quel ■ que chose de « commercial ». J'ai entendu da personnes ignorantes affirmer que « le but dei Jésuites au Congo était de battre monnaie. J< n'ai vu nulle trace d'un commerce quelconqm chez les Jésuites ; mais ils font de l'agricultun sur uno vaste échelle (on a large scale). Er cela, ils font très bien ; car ils enseignent au? indigènes les bonnes méthodes de culture el d'élevage, et 6iibsidiairement ils procurent pai là quelques ressources à leur mission, ils pèsen1 d'autant moins sur la générosité de leurs oom patriotes, ils prouvent que leurs méthodes d< culture et d'élevage sont adaptées aux condi tions du pays et ils sont plus aptes à relever h situation matérielle de leurs ouailles. Sir William Lever rendit encore cet hom mage aux missionnaires dans un discours prononcé à Liverpool : Au.Congo, j'ai visité divers établissements de missions, fondés par des hommes appartenant à différentes confessions et nationalités. Tous rivalisent de zèle et de dévouement dans leur œuvre d'humanité; mais nulle part je n'ai rencontré un accueil plus cordial et plus d'empressement à nous seconder dans notre œuvre de civilisation, que dans les missions dirigées par les Jésuites. Les Jésuites accomplissent dans ces pays barbares une œuvre digne de tout éloge. J'ai rencontré parmi eux des hommes qui ont consacré Jeur vie à l'œuvre de l'évangélisation et qui depuis vingt ans travaillent au bien moral et matériel des populations du Congo. Dans l'ordre matériel,ils enseignent les vraies méthodes de culture et d'élevage ; ils forment des imprimeurs, charpentiers, menuisiers, bri-quetiers, maçons. Grâce aux leçons reçues à la mission, les indigènes cultivent plus et mieux, ils abandonnent leurs infects taudis et se construisent des maisons saines et confortables. Dans l'ordre moral, les Pères combattent efficacement la polygamie et autres vices du paganisme.Je ne m'inquiète pas de savoir si ceux qui accomplissent cette tâche appartiennent à telle ou telle oonfession ; leur œuvre est toute d'amour du prochain et de christianisme pratique ; pour l'admirer il ne me faut pas davantage. + Petite Chronique Il y a cent ans. — Le 11 avril 1814, dit uc excellent historien moderne, Talleyr.and el les alliés fixaient, par le traité de Fontai nebleau, le sort ae Napoléon et de sa fa mille. On lui laissait le titre d'empereur, l'île d'Elbe avec un revonu de deux millions et une garde de 400 hommes; on don nait à Marie-Louise et à son fils Parme el Plaisance ; enfin on promettait une princi pauté à Eugène de Beauharnais. Vaincu par ses ennemis, trahi par le Sénat, abandonné par Ney, Berthier et la plupart de ses généraux, détesté du peuple et condamné à vivre dans une petite île de la Méditerranée, Napoléon fléchit sous le poids de son infortune ; il céda à la tentation d'attenter à ses jours. Mais, ayanl triomphé du poison, après d'affreuses douleurs, il reprit courage et se résigna à vi vre. Il adressa de touchants adieux à sa garde, embrassa son drapeau et son chef, le: général Petit, et partit pour l'île d'Elbe Afin d'échapper à la fureur des populationf du iMidi, ruinées par le blocus, il dut même revêtir un uniforme autrichien. Le 5 mai L aborda, avec Drouot, Cambronne, Bertrand et quelques centaines de soldats, à Porto-Ferrajo, le chef-lieu de sa petite sou veraineté. # Pensée. — Sans rien prédire de ce qui sera, j'affirme que le devoir et la gloire de tout homme seraient de travailler jusqu'à son dernier souffle à établir la paix de Dieu au sein du monde entier. Qui osera me contredire î1 (R. P. Gratry.) La zwanze. — A propos de la « Zwanze exhibitions », un confrère parle de cette bonne grosse plaisanterie ,si spéciale aux Bruxellois. Un soir, M. M..., vétérinaire en renom, reçut un coup de téléphone. — Allô, je suis chez M. M...? — Oui, monsieur. Alors, l'autre, dans une langue mi-française, mi-flamande, dont il avait le secret hilarant, lui fait un récit long de cinq aunes et finalement arrive à ses conclusions. — Enfin, voilà. Mon cheval a la patte de devant constamment en l'air. J'ai beau faire ce que je veux. Il refuse de l'abaisser, va fait que je ne parviens pas à avancer. Qu'est-ce que ce serait bien? Et mille autres incidentes saugrenues jusqu'à ce que M. M..., impatienté, lui crie': — Mais que vouiéz-vous que j'y fasse par téléphone? U faut que je le voie, votre cheval. Où êtes-vous? Qui êtes-vous? Et le « zwanzeur », avec simplicité : — J'habite place Royale. Je suis Gode-froid de Bouillon... LA VILLE i Le roi Albert décoré d'un ordre diinoii 1 —. C'est, annonce-t-on, M. Lou-Tser > Chiang, ancien ministre des Affaires Etrar | gères de Chine, spécialement désigné à ce • effet, qui viendra remettre à notre Soi ! verain le grand cordon de l'ordre de Kk ' Ho. L'ancien ministre chinois est en ce me ; ment en Suisse. ■ La revue. — Le lieutenant-général baro > de Bonhome a adressé aux troupes de la ( circonscription militaire, un ordre du jou félicitant la garnison de Bruxelles de s belle tenue à l'occasion de la revue de mei credi. Il autorise les chefs de corps à leve les punitions dans les conditions qu'ils d^ termineront. La Société Protectrice des Enfants Mai tyrs de Bruxelles tiendra son assemblée gi né raie le dimanche 19, à 10 h. 30, dans 1 salle d'audiences de la première chambr de la Cour d'appel au palais de justice Bruxelles. A l'ordre du jour figure une con férence de M. le conseiller Sœnens, jug d'appel eies enfants, sur la Protection d l'Enfance dans ses rapports avec la ques tion de la Réforme de l'habitation et d logement. La distribution des récompense clôturera la séance. — Un vieil hôtel seigneurial bruxellois.-Un de ces derniers matins, un étrangei d'aspect très distingué, était en arrêt et e contemplation devant l'hôtel d'Ursel, Mai ché au Bois ; il me demanda ce qu'est ce ba timent, qui, pour lui, présente en plein cer tre brabançon, un réel cachet artistique non pas parce que très imposant par so ensemble, mais parce qu'il reflète trè exactement la physionomie extérieure d l'habitation très simple et confortable d'u ancien grand seigneur bruxellois. Ce vesti ge du passé, isolé au milieu des colossale constructions modernes qui l'entourent, ee le dernier témoin vénérable du quartier pc pulaire disparu maintenant et dont il étai le plus artistocratique représentant. La cour si curieuse de l'hôtel, aux mur tapissés d'un lierre magnifique aonnan abri à une multitude d'oiseaux, fait devine tout de suite cjue l'on se trouve dans la pre propriété d'un grand seigneur flamand. Il est à e&pérer que l'hôtel d'Ursel ser conservé ainsi que les hôtels de Mérode, d la Boissière-Thiennes, de Be-auffort. Pour les estropiés.' — M. E. Béco, gouvet rieur du Brabant, vient d'adresser aux ad ministrations communales de la province aux administrations de bienfaisance, au directeurs des écoles communales et libres aux docteurs en médecin, la circulaire suj vante : En vue de l'ouverture prochaine de l'Institu provincial p>our estropiés, il a été décidé qu'à 1 date de ce jour s'ouvrira, au local de l'Institu! rue des Tanneurs, une Consultation-Office d renseignements. Cette consultation qui fonctionnera les d manche et mercredi, de 9 h. 1/2 à 11 heures e i .°k ieudi, de 3 à 5 heures, a pour but lo d établir sur des bases objectives l'organisa tion des classes et ateliers qui devront être mi en activité, et des admissions à y effectuer j 2 de diriger professionnellement les estropiés qr se trouvent dans des conditions telles qu'ils n doivent pas être admis à l'Institut, mais aux quels pourtant des conseils peuvent être utiles Je^ vous prie de bien vouloir engager à se ren dre à la consultation tous les estropiés qui s trouvent dans la sphère de votre action. « — Un pylône de 333 mètres à Laeken. -A l'occasion de la deuxième réunion de lî commission internationale de télégraphe sans fil, on a procédé, à Laeken, à la pos< du premier rivet d'un pylône de 333 mètres ce pylône facilitera les recherches scientifi ques de tous genres, notamment dans le do maine de la météorologie, do la physique gtnérale, de l'életricité atmosphérique et dt la télégraphie sans fil. Un ascenseur électrique permettra d'arri ver au sommet du pylône. On pourra, pai un temps clair, découvrir de là, un spleneli de panorama. On a également inauguré le laboratoire la bibliothèque et les ateliers, mis à la dis position de la Commission internationale de T. S. F. ■ ♦ —- — La gare d'Etterbeek.— Une délégatior de l'administration communale d'Etterbeel reçue en audience par M. le Ministre de: Chemins de fer, a exposé les raisons qu portent la commune d'Etterbeek à faire ai projet préconisé par Ixelles la plus irréduc tible des oppositions. Elle a remis à M. Se gers, une note résumant la question. La réponse faite par M. le ministre, i laissé les délégués sous l'impression qû'Et terbeek aura tout lieu de se féliciter de h solution qui interviendra. FEUILLETON DU 12 AVRIL 1914, .. i Dans la Tourments par Marguerite Reg naud Lauréate de l'Académie Française. * M. Rinelli ne contreelisait jamais sa fe ™e, et Ie3 demandes d'avis de celle-ci n taient que de pures formalités. Pourta cette fois, il parut hésiter. — Oui, sans doute, ce serait bien ; m; ne pensez-vous pas que ce loyer inatten soit un peu... onéreux pour l'état actuel 003 Qui n'esfc P^s des plus brillan îtIÙ ' moî1 c^er am^ nous restons i nelene et moi, nous tomberons malades, vous assure ; la santé vaut bien quelqi sacrifices. — Je suis absolument de votre avis; m; J! semble qu'il serait facile de respii i air fie la campagne à meilleur compte. tout de suite la voix de Mme Rinelli enspa. — Vous en parlez à votre aise. Voul< vous donc que nous nous en allions, le manche, avec notre panier de provisions was comme les canuts et les boutiquiers vacances ? C'est cela : le populo de la br { eue !... Vous pourriez cependant vous me KP,.U? généreux à la veille de partir po j® aehcieux vagabondage de l'artiste. A masculin est une belle chose. Helene eût désiré intervenir, et cependa SeIIe°n ècra*gnanfc ^^rrifcer davantage 7 croyez bien, protestait M. Rine : aboi3, croyez bien que je ne deman pas mieux que^ de vous procurer cette sa [ i faction; j'exprimais seulement une craint — je ne veux en rien vous priver. Mme Rinelli l'interrompit vivement : | — D'ailleurs, j'ai de sérieuses rais pour tenir à cette villégiature plutôt q toute autre, des raisons qui méritent qu leur fasse quelques sacrifices pécuniai: l'avenir vous en tiendra compte. — Je ne comprends pas... (uélles sont raisons ? m- — Ça mon ami. c'est mon secret, et 'é- prétends ne point vous le livrer avant it, l'heure n'en soit venue; allez, allez char avec insouciance, légère cigale; la fou lis prévoyante veille. 3u Mme Rinelli avait le don si féminin d< de persuasion, elle avait à la fois l'autorité ts. en impose et le charme qui séduit; d'aille ci, son mari avait en elle une foi absolue, je —Soit, dit-il, je me fie à vous; faites c< es me il vous plaira. Puis, s'adressant à Hélène, silencie lis dans l'embrasure de la fenctre : er —Es-tu contente, petite fille?... cela changera et ramènera, je l'espère, des c se leurs sur ces joues trop pâlies. — Certainement, fit Hélène,avec une f< ;z- te conviction. li- Non point que ce projet lui déplût; rr au elle se disait que ce serait là pour son p en ele nouveaux soucis d'argent, des embari n- des complications et finalement du suri n- nage.v ur Alors elle osa dire à sa belle mère, h! qu'elle fût-seule avec elle : . —- Ne pensez-vous pas que nous aurii nt dû renoncer à cette trop coûteuse villéf sa ture 1 Pour ma part, je me serais privée a joie de ces plaisirs, si j'avais pu donner a Lu si? un peu plus de tranquillité à mon pè le C'est nous qui s_ommes des égoïstes. tis- — Lma, ce3 questions me regardent, et e... sais ce que j'ai à faire. Les hommes ont to un fond d'apathie qu'il nous faut secou énergiquement dans leur intérêt comi ons dans le nôtre. Or, le plus actif stimula u'à est précisément cet aiguillon du besc 'on d'argent qu'une femme "habile doit tei :es; sans cesse dans sa main et savoir mana vrer en temps et lieu. ces , — Vous n'aimez pas mon père, s'écria E lene, pour parler ainsi. Comme nous avo je une façon différente de comprendre not }ue r"le de femme 1 ter —- C est pe>ssible; mais je ne suppose p rmi que vous prétendiez me faire un cours morale conjugale,dit Mme Rinelli avec cet ■ la ironie calme qui agaçait tant Hélène ; quai qui vous aurez un mari, vous appliquerez v urs théories, et nous verrons ce qui en rési tera. >m- — Je n'aurai pas à le faire, car je ne ve pas me marier. use — Vous ne voulez pas vous marier ! Mme Rinelli se retourna d'un boncl... Vo te ne voulez pas vous marier I... Voilà enco ou- une folie qui ne m'étonne pas de vous !... J mais de bon sens, jamais de raisonnemei :in mais savez-vous que le célibat est un lu qui n'est pas à la portée de toutes les fe: ais mesj II faut être riche pour rester seule ère la tête de son destin, et vous ne l'êtes p* as, Trêve aux paroles en l'air. ne Hélène ne répondit rien; mais cV.i deme ra étonnée de l'énergie que Mme Rine iès avait mise dans sa subite protestation. — Elle veut se débarrasser de moi, sa >ns doute, pensa Hélène, avec tristesse; déjà ?'a- suis de trop. ?ec Cepenelant elle n'osa point envisager e in- core la perspective et surtout la réalisatû re. des grands projets qui sommeillaient en el à l'état de germes, et qu'elle savait deve je un jcmr s'éveiller, mûris, p.ov.r boulever ûs et orienter toute sa vie. er ne Assise sur le rebord de la fenêtre, le c< nt de appuyé sur le balcon, Hélène savourait in charme de la- nuit. Depuis quinze jours, e îir était installée avec Mme Rinelli au seco u- étage de la villa Belle-Vue. Attristée d'abord du départ de son p< é- et de cette villégiature qui lui pesait co ns me un remords, elle avait été gagnée pei re peu par la quiétude insouciante de sa n< velle vie, par le charme du repos et le bi< as être moral oue crée en nous le changeme je les perspectives différentes, tout ce ( te contribue à égarer pour un moment id préoccupations quotidiennes et le constz os souci de la vie. Ce soir, elle respirait a\ il- délices l'air vif et sain qui courait sur le < teau que la nuit baignait de fraîcheur. ix perte de vue, sous l'immensité du ciel pe d'étoiles, Lyon étalait la féerie de ses ... mières^ comme une pluie scintillante us vers-luisants, une pluie innombrable qui re lait, diminuant d'intensitf et s'éteigne a- peu à peu, jusqu'aux confins de H banliei it; jusqu'aux plaines perdues dans la distar ko et dans la nuit. On distinguait les feux { n- rallèles des ponts, les lignes presque dr à tes des quais, certaines lumières plus rc .s. ges ou plus ardentes; on croyait devir parfois un reflet dans le fleuve ou la riviè u- tant on dominait de bnnt; tout le reste n Eli tait què poussière brillante, petites étoi! d'or ou de diamant luttant de beauté a\ us celles d'en haut, et les yeux demeuraie je éblouis et fascinés. La soirée était silencieuse dans ce qu; n- tier paisible de Saint-Irénée; seule, me >n tait de la ville une vaste rumeur confuse le monotone qui semblait emplir l'espaco sa ir en troubler la paix.; ser .Et Helene songeait à la multitude vies qui s'agitaient dans la tiédeur su . cante et poussiéreuse des rues pleines )u. bruit; elle songeait à tous les désirs et le rêves, à toutes les ambitions, les nervosi' lie les secrètes souffrances, qui se coudoyai nd dans une ronde effrénée pareille à celle moucherons qu'on voit danser en groupe ;re la tombée du soir, et sans doute aussi vai m- mais moins inoffensive que celle des im t à tes. >u- Alors,un bien-être fait de tranquillité i »n- raie et de douceur d'âme l'enveloppa t ut, te ; elle se sentait très simple, très satis lui te, très bonne à tout ce qui vit dans la gr les de ombre parfumée qui l'enveloppait; nt sous le ciel infini, elle avait la sensat ec d'être, elle aussi, une petite lumière, i îo- toute petite étoile regardée par Dieu et A lui était agréable. rlé Autour d'elle, les fleurs embaumaient; [u- n'étaient, tout le long du coteau, que vil de entourées de parcs immenses, et de terr al- ses dominant les chemins : de hauts m .nt soutenaient les terres et partout s'acc ie, chaient les plantes grimpantes; on les voy ice passer curieusement leurs têtes fleuries >a- dessus des balustrades et des balcons et oi- tomber en longues tiges souples balayant iu- murailles et semant sur le chemin caill er teux et étroit leurs pétales fanés. Jasmi ^e, glycines, vignes vierges, chèvrefeuilles, 'é- siers, lierres et liserons se croisaient et s' es chevêtraient, accrochés aux aspérités i ec pierres grises et aux festons des galeries nt fer. Et on entendait dans le cairre., quaneï ir- vent passait, comme un frôlement de _ n- rolles s'effeuillant lentement et Le bruit d'une porte fermée, au rez tis chaussée, attira l'attention, d'Hélène. C taient les de Waint-Martin qui sortaient des 'a serre latérale à la maison, où il3 passaient ;f0_ habituellement leurs scireod. de Elle aperçut tout d'abord la haute et forte Ics silhouette de M. de Baint-Martin. C'était ;és, un homme d'une soixantaine d'années, jeu-ent ne encore d'esprit, débordant de vie et d'ac-des tivité ; dès la première rencontre, il avait ; à cté sympathique à Hélène. ne, Des manières franches et cordiales, la ec- voix sonore, le geste large, le regard droit, il avait une simplicité bon enfant qui n*'ex-no- cluait pas la distinction. Très instruit, în-3U- telligence originale et cultivée,c'était avant :ai- tout une âme généreuse et un cœur large-an- ment ouvert à tous. Certains, parmi l'im-, et menso majorité des médiocres qui, d'ins-ion tinct, haïssent ou méprisent une supériorité me qu'ils envient secrètement, le traitaient gui d'excentrique, alléguant sa vie indépendante et sa personnalité très spéciale, ce U laissait croître abondamment ses chc-las veux, très bouclés, et se coiffait d'un feu-as- tre à larges bords, ce qui lui donnait un va-urs' gue type de^ rapiu. On disait de lui qu'il ro- ressemblait à Théophile Gautier, ait Médecin de valeur,riche et peu ambitiéux, m- il s'était promptement lassé de pratiquer, re bornant, en apparence ses relations môn-les daines et médicales à l'intimité de ses amis, 3u- d'ailleurs nombreux; en réalité, demeurant ns, simplement et sans bruit le médecin désin-ro- téressé des pauvres, ne refusant jamais un 5n- service aux malheureux, toujours prêt à Icn les secourir de ses conseils, de ses soins et do de sa bourse; ils en abusaient, prétendaifr-on, exploitant sa crédulité généreuse; mais peu le lui importait; il secourait pour secourir eb co- n'en demandait pas plus. - C'étaient même là un des fréquents suie- jets de querelle avec sa femme, dont Hélè-'é- ne entrevoyait l'ombre raide, suivie d'un Ve élégant froufr u de soie. (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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