Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 14 April. Le courrier de Bruxelles. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gx44q7s045/
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. Mardi 14 avril 1914. ji ii i ■ ABONNEMENTS i Ml M <11 ROIS TROIS *011 BELGIQUE, . fr. 10.00 5 00 2,50 HOLLANDE. . .) 10 2O 8.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 1 B.00 7.ÇQ 5 CENTIMES Ut suooléments ne «ont cas ml* »n«ont* TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER 53* annés. — N; |0i\ S ' '"">r ' ~ « A BRUXELLESi 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Siilpîce, 30 5 CENTIMES supplément» ne sont pas mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 175» DE BBnXELLBS Pro ari9 et focîs Glorification d'un bandit A grands coups de tam-tam, en faisan! miroiter de nombreux avantages, le Comi té de la libre-pensée a réuni lundi matir ;un millier de libres... penseurs. Quel fiasco Trois sociétés de musique attirée! par l'appât de primes, des fonctionnaire! des communes libérales et socialistes, des parents avec leurs enfants, profitant de l'oc casion de voir la capitale à peu de frais el des libres-penseurs conscients qui ont donne une preuve remarquable de leur intelligence en mangeant de la viande le vendredi-saint composaient le grrrand cortège. Malgré les convocations, les affiches, les appels à la population, les maigres effectifs de libres-penseurs, les chefs, agités et fa ' rouches, comme il convient à la vigueur de leurs convictions négatives ont passé au mi lieu de l'indifférence générale. La procession laïque a défilé devant l'ignoble statue < ui déshonore la capitale en glorifiant- un débauché, un séducteur, un trompeur et un voleur : Ferrer l Montre en main, nous avons constate avec d'autres personnes, place du Samedi, que le cortège composé en grande partie de petits enfants et de campagnards, marchant à la débandade et très lentement en rangs espacés de trois et quatre personnes a mis .huit minutes pour défiler. Ni fleurs, ni couronnes! Quelques commissaires obligeaient les enfants à saluer la statue du bandit. A 11 h. 1/2, dans la salle de la rue de la Madeleine, deux libres-penseurs ont harangué les enfants citant Ferrer, victime de l'Eglise, comme exemple! • Les événements de l'affaire Ferrer sont récents et les lecteurs qui ont suivi avec un peu d'attention l'ignoble campagne de mensonge menée par toute la presse soi-disant neutre, maçonnique et libre-penseuse doivent être édifiés, sur le gré de fourberie et de duplicité des défenseurs de Ferrer; nous rappellerons brièvement quelques faits de la vie de celui qu'on propose en exemple aux libres-penseurs. SEDUCTEUR. — En 1880, il séduit et enlève Térésa Ëanmarti, dont il fait plus tard son épouse civile. En 1894, il l'abandonne dans la misère, la sépare de ses enfants dont il se débarrassa 'lui-même par la suite, et fait la fête à Paris.En 1899, il séduit une certaine Léopoldine 'Bonnald, à qui il cacha son mariage et qu'il promit d'épouser... plus tard. En 1906, l'éducateur modèle séduit une de ses élèves âgée de 16 ans,Soledad Yilla-tranca et pour que rien ne manquât à sa 'honte il lui laissa les quelques millions qu'il avait gagnés en spéculant sur les soulèvements qu'il fomentait pour jouer à la baisse sur.les valeurs d'Etat! MAUVAIS PERE; MAUVAIS MARI. — L' Eclair « du 24 octobre 1900 publia en entier une lettre dont voici un extrait : « Ma vie avec cet homme a été un martyre de tous les instants... J'ai une fille de 3 ans 1/2 et je ne la connais pas! J'ai une autre fille qu'à l'âge de 9 ans, mon mari envoya sans mon consentement en Australie. Je pleurai, je suppliai. Il était trop tard ! » Débauché, séducteur, mauvais père, mauvais mari, voilà les premiers exemples à donner dans le manuel de morale laïque. EDUCATEUR. — Le F.\ Ferrer après avoir dû donner sa démission de l'emploi de •contrôleur à la. Compagnie du chemin de fer de Barcelone à Paris, devient courtier en vins. Autodidacte, ayant lu toutes les rognures de bibliothèques, tels les a Ruines » de Volney, qui font sourire tous les esprits un peu avertis et ne peuvent faire de l'impression que sur un cerveau vide, il devient professeur d'espagnol. Voici un exemple de « sa science », pris dans son livre « L'espagnol pratique ». A la place des vieux exemples tels que : « La tante de mon ami est riche » ou « J'ai acheté un cheval noir » on peut lire des maximes de cette envergure dans la langue de Cervantès : « Vous êtes un prêtre, mais vous n'êtes pas chrétien (!) « L'homme qui travaille est plus utile que le moine qui prie. » Avec de l'argent destiné à fonder un asile modèle pour enfants abandonnés, Ferrer fonde une école d'anarchistes! Quelques échantillons des théories du bandit qu'on statufie et qu'on cite comme éducateur : ^ Il écrit le 26 mai 1906 à Nakens : « Mon dessein est, je le confesse, de faire des anarchistes convaincus ». Il publie « L'enfant et l'adolescent » de Miguel Petit dans lequel nous lisons : « La 'parole et l'écrit sont des excitants de la volonté : s'ils n'arrivent pas à se traduire en actes ils restent inefficaces ». Jugez de ce que la libre-pensée entend VOLEUR. — Léopoldine Bonnald, sé duite par le débauché et sur les promesses., de mariage lui confia sa fortune : cent mille francs. Quand Léopoldine après Térésa fui abandonnée — avec un enfant — à son dés honneur, e !e alla au Crédit Lyonnais demander des nouvelles de son argent : Ferrei avait volé les cent mille francs. Après avoir ébloui Ernestine Meunier, ri che, catholique et réactionnaire en lui par lant d altruisme ( !), d'humanitarisme, le charlatan croit qu'il est parvenu à la déchristianiser.Mais quand elle mourut en 1901 et qu'on ouvrit son testament on put lire ces mots : « Je yeux mourir dans le sein de l'Eglise catholique, mon enterrement sera simple et religieux. » Elle lui.léguait près d'un million pour « fonder un asile modèle >• pour enfants abandonnés. Le légataire l'emploie à la propagande révolutionnaire qui l'aide dans ses spéculations en bourse pour jouer à la baisse sur les fonds d'Etat. La libre-pensée doit chercher uni voleur comme martyr ! L'ANARCHISTE; LE BANDIT. - Nous publierons demain, un article qui vient de paraître dans un journal du nord de la France signé : « Verax >» et très documenté d'où il résulte comme d'ailleurs de l'étude de M. Salvador Canalo, sous-secrétaire d'Etat dans le ministère Maura que Ferrer organisa notamment la révolte de Barcelone en juillet 1909. De Ferrer, soyez fiers ô libres-penseurs! Le moniteur officiel de la libre-pensée écrit dans son numéro de dimanche : « Un geste significatif. — Le dimanche 29 mars, les libéraux de Charleroi ont donné un banquet en l'honneur de leurs députés, MM. Buisset et Dewanclre. Après les discours d'usage, on a offert à M. Buisset son portrait point par M. Paulus, et à M. Dewandre, une réduction du Monument Ferrer, de Bruxelles, par son auteur, M. Puttemans. Dans son discours de remerciements, M. Dewandre a dit : « J'ai toujours lutté pour la liberté de conscience. Je garderai avec bonheur votre souvenir symbolique. N'oublions jamais que tous les anticléricaux ont ce grand principe à défendre « (Ovation.) Ainsi, désormais* ce n'est pas seulement pour les sociétés de Libre Pensée, mais en général pour tous les groupements anticléricaux (que le nom de Ferrer évoquera l'idée de la liberté de conscience. » Les anticléricaux et l'ancien substitut du procureur du Roi, M. Dewandre, peuvent se vanter de choisir et de garder « précieusement » un tel symbole ! «** Ferrer est la victime de l'Eglise! Cet agneau, cet époux modèle, cet honnête mandataire est la victime des « cléricaux »! dj sent les libres-penseurs. Stupidité chez les uns, mauvaise foi chez les autres. Les faits que nous avons rappelé, à l'époque du procès ont été dénaturés et niés par le « Soir », le « Peuple » et les autres défenseurs de Ferrer avec une imtmdence et un cynisme dignes de F.-, et de *libres-pen seurs. Ils sont aujourd'hui historiques, in-contestatbles et indiscutables. Comment qualifier les libres-penseurs qui glorifient et exhibent cet immonde personnage statufié d'une manière aussi immende à des enfants ? Voilà celui qui est cité comme modèle aux pensionnaires de l'orphelinat rationaliste de Forest, qu'on nous oblige de soutenir ! La statue de Ferrer est une honte pour Bruxelles. Que les anticléricaux et la libre-pensée honorent ce triste personnage, c'est digne de leur esprit, mais ce qui est intolérable 5t un véritable défi aux honnêtes gens c'est a imposer, à ceux qui passent sur une place publique, la vue d'une répugnante et pornographique statue élevée à un bandit, condamné à mort par des «juges militaires» ît dont douze balles firent bonne justice. N. L. Nouvelles de Eome. t Le prince et la princesse d'Oettingen îpielberg ont obtenu une audience spéciale lu Saint-Père. Le prince est grand-maître de la Maison lu roi de Bavière ; la princesse est la fille .înée de feu le prince de Metternich, ancien .mbassadeur d'Autriche auprès de la cour les Tuileries. Puis Sa Saintete a donné audience de onge au comte de Liedekerfte, premier se-rétaire de la légation de Belgique auprès e la cour du Vatican. Après ces audiences, le Pape a accordé audience collective quotidienne à de nom-reux Italiens et étrangers. Le Saint-Père a ensuite reçu des mains e don Attilio-Ambrosini la palme qui lui st offerte annuellement par la famille sresca de San Remo, qui fournit les palmes ascales aux administrations apostoliques, n vertu d'un privilège du PaDe Six-t*»- Les cérémonîes de la Semaine Sainte, au trefois si impressionnantes,— car une gran de partie d'elles se faisaient à la basiliqiu patriarcale du Vatican, ainsi qu'à la cha pelle Pauline et à la chapelle Sixtine, -ont encore conservé leur antique caractèrt aux grandes basiliques, notamment à la La terane, « caput et mater » de toutes les égli ses, à la Sessorienne où il y a des relique* de la Passion, à la Pudentienne, qui conserve la colonne de la flagellation, à Santa-Maria « in campitelli », où la bénédiction se donne avec une particule de la Ste-Croix. A l'église nationale de Saint-Louis des Français il y a de3 offices solennels, avec chant liturgique et musique classique. Le deuil Vendredi-Sain! EN FRANCE Le jour du Vendredi-Saint l'« Univers » de Paris a paru encadré de deuil. Il a voulu remémorer en même temps le grand deuil religieux de l'Eglise catholique, célébrant le suipplice de son fondateur, et le deuil de l'Eglise de France persécutée et privée de ses libertés les plus essentielles, les plus claires. Il exprime ses sentiments si nobles et si profondément chrétiens dans un article que nous reproduisons avec grande sympathie en nous y associant. Au soir sanglant du Golgotha, au moment où le Rédempteur rendait le dernier soupir, un voile d'ombre se répandit sur toute la terre. Notre deuil commémore le souvenir du grand deuil de la nature. Il est aussi le deuil de l'Eglise catholique. L'Eglise chantera demain, elle pleure aujourd'hui. Vingt siècles écoulés n'ont pu atténuer en son âme 4es lugubres émotions du jour où elle naquit dans les pleurs et dans le sang. Elle sait d'ailleurs que le supplice de Jésus n'est point terminé: il y a encore des Judas qui trahissent, des Caï-phes qui condamnent, des Pilâtes qui exécutent et le peuple qui ratifie tout par la voix du suffrage universel. Il y a toujours des liens d'entraves à la liberté du Fils de Dieu, des épines sur son front, des crachats sur sa face. Son trône n'est qu'une croix et l'inscription qui constate sa royauté n'est qu'un sarcasme du monde, un blasphème qui se complique d'ironie. L'Eglise est en deuil; il convient que l'« Univers », le journal voué à la défense de l'Eglise, s'associe aux larmes de la Mère douloureuse qui sanglote aujourd'hui sur le Golgotha.Notre deuil est enfin celui de la France. Avant la consommation de l'apostasie nationale, le Vendredi-Sainï n'était pas un jour comme un autre sur le calendrier français. Au grand mât de nos navires, nos trois couleurs pendaient lugubrement, cravatées du crêpe noir. L'âme fidèle de la patrie se souvenait du mot de Clovis à qui l'on racontait la Passion de Notre-Sei-gneur : «Que n'étais-je là avec mes Francs !» et les drapeaux en berne étaient une image de sa piété séculaire ...Les maîtres du jour ont assez de deuils à porter dans le présent pour en finir avec Ie^ «mils du passé. Ils accaparent les Pompes Funèbres pour faire à Caillaux. à Monis, aux ministres défunts, aux; magistrats et aux juges roulés dans le suaire,de touchantes funérailles laïques. Nos maîtres ne veulent du noir que dans les âmes où ils éteignent toutes les lumières célestes et qu'ils plongent dans la nuit opaque. Le deuil du Vendredi-Saint ne les interesse pas... C est à nous de suppléer par un acte de foi person.no! à l'indifférence de la France officielle. L'« Univers » encadre de noir fait plus qu'invoquer un divin souvenir; il maintient une traditiou et il éveille une espérance, l'espérance qu'un jour ou 1 autre, bientôt peut-être. nous .reviendrons à ces habitudes historiques aux-quelles on ne saurait déroger sans troubler en même temps la conscience chrétienne et les lois de la vie française. C. Leeignc. — — l« M'congres des socialiste v£jîjfanclie les socialistes ont tenu leur u congrès annuel. On n'a pas encore aborde la question des « cumuls » où l'on peut s attendre à voir les citoyens Bertrand, Anseele et autres cumulards défendre leurs fromages avec la dernière énergie, mais on s'est déjà bien disputé, au congres socialiste. Notons déjà d'après le moniteur socia-îste : * j fî\ns' a suite de protestations contre e deipot tardif des rapports, demande que îes volumes soient mis en vente. Vandersmissen répond en ces termes • avouant le peu d'intérêt que les citoyens y portent: Je ue vois pas d'inconvénient à les mettre en 5 vente, mais je n'ai jamais vendu plus de trois exemplaires, à des Anglais de passage à Bruxelles, et que ces questions intéressent. (Longue hilarité.)Les secrétaires des groupes ont tort de conserver les rapports dans leur armoire, pour ne - les en sortir que la veille du congrès. 5 2. Le boni du comité de la grève générale qui s'élève à 44,655.55 et devait être versé aux grévistes a été versé au fonds de : propagande pour le S. U. 'De quoi augmenter le cachet des diri-> géants pour chaque conférence qu'ils don-: nent! 3. Le citoyen Wauters, directeur du «Peuple » veut enlever au syndicat des typographes le droit de décider si oui ou non le i personnel typographique socialiste doit chômer et demande que ce soit au « Comité National de la Grève », constitué probablement en véritable comité de salut public, avec pleins pouvoirs de coërcition ! de donner le mot d'ordre qui doit être rigoureusement suivi par tous, sous peine « d'exclusion » au parti socialiste. Règne du despotisme ! Le citoyen De Visch se plaint que sur < quinze ou vingt mille Flamands qui sont établis dans le Hainaut le « Vooruit » ne compte pas plus de 500 lecteurs ! 4. Les Régies. — Le citoyen Hins pour .aire vivre le bulletin des conseillers communaux socialistes demande l'application oc 1 article relatif aux conditions imposées anx candidats de la Fédération des conseillers communaux, les « inscrivant d'office », après l'élection comme abonnés au « Bulletin » et dans certains cas décidant que les groupes — c'est-à-dire la masse des bonnes poires et des naïfs — le payeraient à leurs places. . . Le citoyen Boeck met carrément les pieds tians le plat et signale qu'à Liège, une concession pour l'éclairage électrique a été laite a une compagnie et « que les journaux spciahstes n ont guère protesté ». A Ixelles, dans une affaire identique vinck s est courageusement abstenu. (Rires.) v Divers orateurs attaquent violemment le principe de la régie. \ inck se défend comme il peut en ces ter* mes : A Ixelles, nous avons préconisé la régie du gaz. ' Notre proposition a été rei>oussée. Notre abstention se justifie par dos raisons de fait et si la ( discussion a été secrète, c'était pour éviter do oonner des arguments à la compagnie. i • II est invraisemblable qu'on vienne dans un congres attaquer le principe de la régie. _savoris que la régie n'est pas socialiste, mais il iaut la rendre socialiste. ' Et en faisant une régie, nous faisons diéià de 1 la propriété collective. J Mais si un personnel est mal traité dans une régie ou ni une régie fonctionne mal, cela pro- * vient de 1 administration bourgeoise do la régie \ <n. non du principe de la négie. 1 • j nouions introduire dans la régie les prin-vaïï^ syndicalisme et la philosophie du tra- ( Ce n'est pas dans une concession capitaliste 1 que vous obtiendrez cela. Pou i le réaliser, il faut d'abord être proprié- !" taire et voila pourquoi la régie vaut mieux que î la ooncession. <■ Anseele fait la déclaration suivante quant < au collectivisme, qui est à noter : i Que la collectivité dirige et chasse l'intérêt ' prive, c est socialiste; remplacer l'intérêt privé i par I interet collectif et par la direction collec-. f.- ? ^ de 1» folie de dire que ce n'est pas socialiste. i P°ur la question de fait, que Vinck dresse le 1 a J03™'i ^U-1 se t dans les régies du gaz ® et de 1 electricité pour je personnel. Je suis convaincu qiu'jl est mieux traité quo ^ dans u importe quelle concession. Moi, je suis pour l'émancipation totale de ma classe et c est pour cela que je veux que par la , regie.elle conoudcrt la capacité et*l'indépendance. J' La pensée de Van Belle a été dépassée. Il y a certains pnofesseurs socialistes qui critiquent les régies et les coopératives et qui jet- c tent le trouble dans les esprits .Ce qu'il faut c est la clarté pour les ouvriers. Nous voulons" conquérir la propriété de toutes " les forces de production, nous voulons avoir la c capacité industrielle et commerciale pour conqué-rir le monde et l'administrer, suivant nos princi-pes, pour la collectivité. (Appl.) d Vandervclde ^ s'est plaint des pierres o qu'Anseele a jetées à profusion dans son jardin et déclare qu'il n'adhère pas à ce à qu'a dit Van Belle: c< Les régies ne sont pas un principe socialiste et C je n'hésiterai jamais à voter contre une mauvaise régie et pour une bonne concession. A la base des c1 régies, il y a la forme capitaliste. Elle doit em- r; prunter de l'argent à des capitalistes, elle doit D servir des intérêts à des capitalistes. Elle est à î, base capitaliste. s< La régie doit être et doit rester au pro- e: gramme municipal du parti, conclut Van- ti dervelde. _ S( Le débat s'été misant l'assemblée vote ti pour empêcher les dirigeants de se dire des choses trop aimables de renvoyer la ques- m tion au prochain congrès... vi Quelle entente et ce n'est que le pré- 1' lude... X) Xtevue de la Presse Une omission dans les œuvres du citoyen Dçstréc. — Les amis de M. Destrée ont publié un livre contenant les plus beaux discours, du citoyen,précédés de sa biographie. Nous y avons recherché vainement une mention du désintéressement dont il fit preuve dans l'affaire de la veuve Vanvuystwinkel. En 1897 le citoyen Destrée donna, en effet, une preuve de son amour pour le pauv' peuple et pour le... vil métal. Les tribunaux avaient alloué à la veuve Vanvuystwinkel, « mère de sept enfants », qui avait .perdu son mari dans un accident de travail, une indemnité de fr. 9,539.76; à cette somme venaient s'ajouter fr. 530.25 pour intérêts judiciaires. En tout 9,670.01 francs. Bien qu'elle eût obtenu le « Pro Deo », le citoyen Destrée, son avocat, lui présenta une note de fr. 5,526.50 et lui retint cette somme. Il se faisait la part du lion et- ne laissait à la malheureuse que fr. 4,144,61. La veuve Vanvuystwinkel trouva la note du cher maître socialiste par trop salee, et sur^ sa plainte, le conseil de discipline réduisit les honoraires de fr. 2,250, m°itié ! et frappa de réprimande Mc Destrée. Nous rappelons ce trait de haut désinté-ressement au « Journal de Charleroi », pour qu il fasse le nécessaire pour réparer cette regrettable omission dans la biographie du citoyen Destrée. Odieuse parodie. — La libre-pensée continue ses ineptes et grotesques parodies. Voici d'après le « Journal de Charleroi » le programme^ des fêtes de Pâques rationalistes Qui se tiendront à la Maison du Peuple de Gilly : 1. Allocution du Président: 2. Discoers des partieipants ; 3. Chants par le citoyen Julien oteilç ; 4. Aimez-vous les uns les autres (prière socialiste). Prière socialiste! Quels esprits forts que ces libres... penseurs! Un vœu de l'Association libérale de Si-vry. — Du moniteur socialiste carolingien: Propagande. — Dans une réunion de l'Asso-oiation liberale locale} les membres ont émis le vœu de voir les socialistes et les libéraux mener une campagne législative parallèle, en réservant ses ( !) coups contre la calotte. (!!!) Ce vœu sera, paraît-il, transmis à Liéee et à Tournai. Si les libéraux de Sivry i'en mêlent alors le gouvernement est par terre... f.'ordre hebdomadaire du général Ilecr liamiel. — Voici comment le général propose de régler les séances de la Chambre: L'unique moyen de mettre fin au gâchis actuel I <? envoyer promener les messieurs qui veulent Jlaider au Palais le matin et digérer à la Cham-we 1 après-midi. Il faudrait réduira à trois le-nombre de iours le seances. Le mardi, on interpellerait. On ne voterait >as. J ourvu que l'interpelktour et le ministro ioient la, cela suffit. Nous savons parfaitement ju il y a des députés qui ne veulent parler qu'à J heures et devant une chambre nombreuse, ^u on les envoie promener également. Le mercredi, la Chambre ferait des lois ou discuterait les budgets. Le mercredi, on irait le natin en section et l'après-midi.' la séance de la chambre serait prolongée jusque 7, 8 ou 9 lieues. 10 heures s'il le faut.. Si le personnel est fa-'igué. qu'on le déd-oulble! Le jeudi, on terminerait à 6 heures pour per-nettre aux provinciaux do regagner leurs pé-î-ates, mais ces messieurs seraient obligés de lo-;er à Bruxelles une fois par semaine. Voilà le régime qui seul nous-permettrait de aire sérieusement de la beuogne. Voilà une tuile pour Meysmans et les au-res copains socialistes ot libéraux. Qu'on es envoie promener tout simplement.! La « neutralité » du « Soir » apparaît en es lignes, le Vendredi-Saint: II importe peu qu'une morale soit collective, idividuelle, laïque ou religieuse. Ce qui importe 'est que ce soit une morale. l)ne morale cela se ' ait à l'aide de vertus, telles que la charité, i amour de la justice, la générosité, la bonté, la 1 ouceur, le courage, la fraternité, l'esprit de sa- ' rifice, le dévouement et non pas à l'aide de vi- i es ou de défauts... ] Avant que de discuter sur l'utilité d .'introduire ] l'école la morale avec ou sans Dieu, commen- ] az par y mettre en usage de bons lexiques i -'est plus urgent! 1 Les « bons lexiques du « Soir » ne tran- 1 hent pas les questions relatives à la molle. Autre est une morale qui fait tout dé-endre de l'individu, autre est la morale t ui subordonne l'individu soit à la société, r }it à un principe supérieur. Si la morale < 5t de Dieu, Dieu en est l'auteur et la sanc- j on. Si elle est de l'individu,l'individu l'as- ] >uplit à sa convenance, selon ses inclina- c ons ou ses avantages. r Et voilà pourquoi, en dépit du "« Soir », c lais d'accord avec la saine raison, il est c rai de dire qu'avant tout il faut décider si I école enseignera la morale avec ou sans 'i ieu. F Petite Chronique Aux chemins de fer. — La statistique de* wagons employés par les chemins de fer d<> 1 Etat au transport des marchandises accu-se, pour les quatre semaines écoulées du 3) janvier au 28 février 1914, un total d« 009,309 wagons chargés contre 628,497 pen> dant la période correspondante de l'exercice précédent. Les_« recettes j du transport des marchandises en février accusent par rapport au mois correspondant de l'année dernière une c augmentation » do 37,000 francs, soit 0.2 p. e. Le marché du travail. — De la « Revue du l ravail » : Quarante-huit offices de placement gratuit on» fourni à l'Office du Travail, des renseigne mente sur leurs opérations pendant le mois de tévner 1914. Dans quarante-six de ces institutions, pour 3,669 offres d'emploi, il v a eu -5,860 demandes des ouvriers (hommes), soit une proportion de 159 demandes pour 100 offres. Ed janvier dernier, la moyenne était de 187 demandes, et en février 1913, de 122 demandes, pour 100 offres. D'autre part, des renseignements précis sui 1 intensité chômage parmi les ouvriers syndiqués ont été fournis pour ce même mois pat 259 unions professionnelles ouvrières, réunissant 77,877 membres. Chez les diamantaires an? versois, la crise s'est légèrement atténuée depuis un mois, mais le chômage atteint encore P£è8 de 20 pour cent des syndiqués. Parmi les 73,783 syndiqués des autres industries, on signale, vers le milieu de février 2,721 chômeurs involontaires, soit 3,7 p. e. contre 6,7 p. c. en janvier dernier et 1,5 pour cent en février 1913. Les données de l'une et de l'autre source s'accordent donc à représenter la situation de ce mois comme meilleure que celle de janvier,mais notablement inférieure encore à celle de l'an passé à même épeque. LA VILLE Nos Souverains à Luxembourg. — La co< quette ville de Luxembourg, nous écrit-on, 3 s'apprête à recevoir dignement nos Souve-- rai*s à l'occasion de la visite officielle b qu Ils rendront le 27 avril à la grand'duchesse Adelaïde. Le conseil communal de Luxembourg s'est occupé activement de l'organisation matérielle de cette réception et des fêtes qui auront lieu à cette occasion. ; M. le bourgmestre Munschen, lors de la dernière séance du conseil a proposé le vots t d un crédit de 15,000 fr. destiné à couvrir les frais qui incomberont à la ville de Luxembourg. Cette proposision a été accueillie.Le collège échevinal a réuni, nous l'avons , dit, au Palais municipal les représentants des 66 sociétés qui prendront part au cortège. Cette assemblee était présidée par M. Munschen, bourgmestre, assisté de M. l'é-chevin Stumper, chargé spécialement de 1 organisation, M. le conseiller Walens. M. Petit, architecte de la ville et M.Rupprecht, commissaire do police. D'ores et déjà, l'enthousiasme règne parmi les Luxembourgeois ; ils sont heureux de pouvoir témoigner au Roi et à la Reine des Belsres.leur reconnaissance pour la brillante réception faite par la Belgique à leur oouverame. Deuil de cour. — A l'occasion de la mort de I imperatripe du Japon, la cour a pris le deuil pour huit jours. ♦— i ~i,W.isc Ie ''Annonciation. — Les plans -ei-c- fS-lise de l'Annonciation qui doit être edihee Square Brugmann, à Ixelles. ont été transmis à la députation permanente. L eghse sera construite en beau style ro-man ; elle est orientée du nord au sud et mesure 60 mètres de longueur sur 22 de largeur. Le portique d'entrée est surmonté d'une belle rosaee. Elle compte trois clochers: à' droite de I eghse, la tour qui contiendra les cloches, au-dessus de la porte d'entrée une tour moins haute et, à gauche, un cloche-ton Trois absidioles rayonnantes garnissent I abside de l'église. De nombreuses fe-netres romanes, séparées par de petites co-JonnetteSj semées à profusion, répandront une lumiere douce et tamisée dans l'église, lorsqu elles seront garnies de leurs verriè-res. Le maître-autel est séparé des absidio- les par un déambulatoire très spacieux. « Le hall du Cinquantenaire va prochaine-ment, annonce-t-on, subir d'importantes modifications. L aile droite, réservée aux concours hippique, agricole, etc., aura le meme aspect que sa « consœur » de gauche, bile sera dotée d|une rampe, d'un mur décoratif et un pavillon sera édifié à I'extré-mite. du côte de l'Avenue de la Henaissan-ce-, °n Parle même — mais ce n'est encore qu un Projet — de construire un nouveau Palais des Concours sur l'emplacement du I îr national actuel qui, on le sait, sera dé-place. J*!-".! 'fi!». PMMgBMMMWMBMngMBBMBaMUM FEUILLETON DU 14 AVRIL 1914. M •] Dans la Tourmente par Marguerite Regnaud Lauréate de l'Académie Française. + 3*fcis époux plus mal assortisl Yindicî tive, autoritaire et d'esprit étroit, Mme d oaint-Martin, fille de petits commerçant enrichis, très fière do sa foi l e et de 1 particule que le mariage lui avait octroyée était une « arrivée », — non pas une de ce vaillantes parvenues de l'effort qui ont toi tes les grâces des êtres d'élite auxquels elle appartiennent — mais une parvenue de 1 ;Vanite, n ayant eu que la peine de naître d iparents laboneux et vulgaires. bans autre ambition que celle de paraîtr e; de dominer, tourmentée du désir cons tant du mieux, du plus beau, du plus cher îaignant toujours de ne pas faire un asse grand étalagé de sa fortune et Je ne poin sembler importante, égoïste et cependant suivant I expression populaire, « plus bêt< que méchante », elle passait l.i meilleur» .Partie de son temps à se quereller avec cein qui l approchaient. n„TiraCan "'èro par natl,ro et Profondémen-mille, cllo ne pardonnait pas à son mari s? «•rapacité, son intelligence et sa bonté; maii lui» philosophe, ^subissait ses assauts ave IJ un flegme indiffèrent et répondait à ses rc proches par quelque spirituelle boutade qi la laissait mortifiee et sans réplique. Il en avait d'ailleurs pris son parti, cou j me on 1e prend des rhumatismes ou de moustiques, et ne lui accordait pas asse d importance pour en souffrir. La naissance d'un fils infirme et disgracie au beu de les rapprocher dans une commun compassion, les avait peut-être séparés da vantage, accentuant leur divergence de ca i^actère. Alors que Mme de Saint-Martin humilié dans son orgueil, tenait l'enfant àVécart e !0 traitait avec dureté, son mari s'attachai •a- a ce fils avec une tendresse émue, faite sui de tout de pitié, lui consacrant tout son temps its lui donnant le meilleur de son esprit et d la son cœur. :e, Qui aurait osé dire que le résultat obte es nu repondait à l'effort u- Lina apercevait de sa fenêtre une maigr es silhouete étriquée, falote, voûtée, dont ell la entendait, rasant le bitume de la terrasse ïe es pas lents et pénibles auxquels s'ajoutai le bruit sec d'une canne frappant le sol ; re intervalles irréguliers pour soutenir un< is- marche indécise. Dans le silence, elle distin r, guait la voix bégayante et enfantine du pau 3Z vre; infirme repondant avec une soumissior it craintive aux gronderies do sa mère, t, Le coeur compatissant d'Hélène se serrg le comme il s'était serré à la première entre-re lorsque le jeune homme, quo sa belle ix mere avait eu Ja cruelle ironie de lui van-ter avec une inconcevable insistance, lui it était apparu comme t:n pauvre être rachiti-:a que, au visage souffreteux, aux yeux mor-js nés et sans flamme. C r> ai9si cïlIe l'avait annoncé Mn î- ttinelli, il avait de bonnes façons, disait u Phrase consacrée de politesse à l'heure < être dite, faisait le geste qu' i- était de bon ton d'esquisser, mais avec l'i !S conscience d'une machine péniblement r z montee, dont les mouvements et les acti répondent a un mécanisme inconscient, ne a une volonté active et personnelle. Il avai e tigd sur son visage pâle et inexpressif, t l- pauvre sourire a "pris comme le reste, v i- sourire sans sincérité et sans joie, qui pc gnait. Il était laid, chétif et mal portan e marchait difficilement en s'aidant d'un a t pui et avec do douloureuses contorsions d( t jambes; pour comble, sa mère trouvait bc - de.l attubler de costumes voyants et reche cli.es qui le rendaient heureux comme u e roi mais qui faisaient de lui la plus lamei table caricature de la mode et accentuaiei encore sa disgrâce physique. Çe vernis mondain, cette apparence supe e ficielle de vie qui animait cette intelligent e etewte, il les devait à son père, qui, ave , une patience douce et méthodique, jama t lassee, s était astreint à cultiver, laboure i ensemencer, courageusement cette friche! e Gaston parlait plusieurs langues,avait de - notions de tout, peignait, chantait, tout cel • niaisement, gauchement, puérilement Mai i c était l'œuvre géniale, le miracle de l'énei gie et de la tendresse de ce père, qui en élai i arrivé à ce suprême aveuglement d'êtr - fier de ce fils idiot ! Hélène devinant, avec cette intuition na ; turelle aux_ cœurs dévoués, le mystère d i cette affection et saisie d'une infinie piti ■ pour ce rebut do la nature maladroite fu spontanément compatissante et accueilli avec une confiance qui n'était pas dans se me habitudes les avances de M. de Sainl^Mai ; la tin. où Pendant rue Mme Rinelli et Mme d u'il Saint-Martin s'attardaient dans leurs logi 'in- a d'interminables conversations ou descer re- daient en ville, Hélène venait s'asseoi tes dans la salle d'ombrage auprès de Gasto ion et de son père. Elle était d'ailleurs d'au lit, tant plus heureuse de fuir la société de s; un belle-mere quo celle-ci, depuis qtielqu un temps, avait pris ayee elle un ton continue loi- "e doléances, larmoyant sur leur situatioi ,nt, pécuniaire et l'impossibilité où serait M ap- Rinelli d'aboutir faute d'argent, des — Mais, madame, disait F ;lène, que n> >on réduisez-vous la dépense, au lieu do l'aug er- menter sans cesse 2 un —7 Mon enfant, il est de première utilité en- de jeter de la poudre aux yeux de ceu7i qui 3nt 1 on veut éblouir. — ^Ifi cru que l'or et l'art faisaient deux er- — C est une erreur. On ne croit pas ai ice talent de l'artiste besogneux. Et, du reste /ec que feraient à la situation de votre père le: ais quelques milliers de francs dépensés çe er, été ? Ce qui est indispensable à sa carrière e. c est qu'il puisse lâcher 1e professorat e les se consacrer en toute liberté à son art. Or 3la je ne puis suffire à la chargé, quel que soil ais le nombre do mes élèves et de mes audi er- tions. ait Hélène se taisait, songeant : « Elle veut :re me faire sentir que je grève trop lourde ment le budget. Au retour de mon père, ic îa- veux en avoir I3 cœur net, savoir quelle est de notre situation et s'il est nécessaire que tié j'apporte ma part. » ut l'.n attendant, elle se rapprochait le plus lit possible de ceux auxquels elle savait ap-es porter de la joie. : Souvent,. pendant les longues siestes l'après-midi, sous l'ombre reposante d 3 charmilles, M. de Saint-Martin faisait 3 lecture à haute voix et commentait de - plus agréable façon ses récits. r Gaston écoutait, docile et sans intéré 1 les yeux fixés avec une obstination stupii - sur une herbe ou un caillou. Cependant 1 suivait la lecture et cherchait à la compre ) dre, posant des questions enfantines ou 1 1 zarres qui révélaient à la fois la puérilité i 1 curable et l'étrangeté maladive de son c . prit. Son père et Hélène lui donnaient l'exp i cation demandée, le remettaient dcucemei ■ dans la voie, trouvant du plaisir à échang par ce fait leurs pensées et à laisser libr • ment rayonner les lumières de leurs in tel ; gences vers ce ] auvre cerveau fruste. Quand on choisissait les lectures parr les poètes, Gaston, voulait qu'Hélène li i elle-même; il aimait sa voix chantante cor me une mélodie; son visage «'animait, si 1 yeux s'éclairaient; il était heureux et, sai ; s'attarder à comprendre, il se laissait be cer, comme un enfant qu'on endort, p; ; l'harmonie des phrases. Il s'était épris, d'ailleurs, d'une passic admirative pour Hélène et le lui disait avt une naïveté qui la faisait sourire. — Quand j étais petit, j'aimais les contt de fees où il y a de belles dames vêtues d robes merveilleuses et qui sont très bonne: A présent, papa ne veut plus m'en lire pa; ce qu'il dit que ce n'est plus de mon âg< Alors, vous, c'est comme si j'avais retrouv une des belles princesses de mes contes. II la voulait toujours auprès de lui, quan il peignait de mornes petites aquarelles vei tes et mauves, toujours pareilles, quand i de chantait de sa voix aigre et chevrotante es qui faussait toujours aux mêmes endroits, la bans cesse il la hélait de la terrasse et trou-la vait des pretextes pour aller la rejoindre quanti elle ne vpnait pas à lui. ît, Hélene se prêtait volontiers à ses inno-de cents caprices sous le regard ému et recon-il naissant de M. do Saint-Martin. n- I ar contre, elle ne pouvait souffrir sa 31- temme, dont elle ne s'expliquait pas les n- amabilités outrées, les. paroles doucereuses !S~ j rS ^telles. Jamais elle ne remontait de Lyon sans quelques cadeaux à son inten-''O" et souvent même des cadeaux de prix, nt Plus.surprise <jue charmée de cette géné-er rosité intempestive, Hélène remerciait sans e- ardeur, se méfiait de Mme de Saint-Martin, h- qu'elle jugeait incapable d'une attention . désintéressée. u> On touchait à la fin d'août ; les journées ut passaient dans une monotonie accentuée u- par l'engourdissement que causait l'cxees-29 sive chaleur. Hélène commençait h s'en-is nuyer de son oisiveté; depuis quelque temps i'- les discussions a\ec sa belle-mère devoir naient fréquentes, presque quotidiennes; tout était prétexte : une lettre de Nanne, 'n une invitation de sa tante, que la- jeune ie fille était, tentée d'accepter, ce qui — clic ne. pouvait comprendre pourquoi — déplai-î® sait a. filme Itinelli ; une visite qu'elle se e refusait à rendre, une sortie qu'elle reje-5 tait. Les deux femmes vivaient trop pl-cs r- l'une de l'autre et sans l'heureuse influen-ï; ce d'une volonté entre elles. Pour comble, e une. lettre de M. Iiinelli les prévint qu'il était obligé de prolonger son séjour jusqu'à d la fin de septembre. (A suivra.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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