Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 20 March. Le courrier de Bruxelles. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cc0tq5sj1c/
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Vendredi 20 mars 1914, 53* annSe. -N* 79. ABONNEMENTS J MIIH VI «OU THItlOlt BELGIQUE. fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . 19 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG .\ ONION POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES t.** suoolémentE ne sont oas ml» ar?»ent» TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER BÏÏBEAÏÏXi A BRUXELLESs 52, rue de la Montagne A PARIS t 30, rue Saint-Sulpîce, 30 5 CENTIMES Las suoDiérrents ne «ont pas mla on venta TÉLÉPHONE SABLON 1754 DE B HIIXELiLES Pro aris et focis Assassinat de M. Calmette. C'est un drame sanglant, qu'il faut ajouter à tant d'autres, au sein de cette société nouvelle, si fière de s'être affranchie des lois divines. Voilà qu'elle s'affranchit aussi des lois humaines et qu'on le surprend en plein retour à la sauvagerie; car c'est bien le .siene de la sauvagerie : se faire justice à soi-même par la violence, par le meurtre, comme s'il n'y avait plus ni lois, ni justice, ni société. . C'est plus qu'un drame, c'est un signe du temps, un signe de la décomposition sociale qui suit l'abandon des principes de vie dans la société. Il y a peu de jours dans une réunion de la Ligue de l'enseignement, ligue •essentiellement antireligieuse et maçonnique, M. Viviani, collègue de M. Caiilaux, s'écriait : « A l'appel de la démocratie, fille de la philosophie lu XVIIle siècle, des milliers d'êtres ont échangé les espérances surnaturelles contre les espérances terrestres; ils ■poursuivent ioi:bas la justice et c'est elle qu'il faut leur donner « Pour ce noble combat que les fils de la "Révolution se dressent. Nous ne comptons pas uniquement sur la légalité. Elle ne peut dispenser les hommes de l'action, de la propagande, du zèle, du dévouement. Noué .voulons faire appel à la raison, a la conscien ce, à l'idéal aussi, car la République n'est pas seulement un fait mais une croyance ! » 1 Et M. Caiilaux, sur l'estrade dans cette même séance, applaudissait son collègue et -ce programme. Et cinq jours après, la fem me du chef du ministère républicain, don liait le vrai sens de ce qu'il fallait faire «au-delà. de la légalité ». Les filles de la Revo flution, dignes des fils, se lèvent aussi ei vont assassiner leurs adversaires sans dé fense. Voilà « l'idéal » auquel ils arrivent. Fem mes tlivorcées, hommes divorcés, deux fois trois fois, ils portent le signe de leur libr< /esprit et de leurs mœurs libres! On ne sai ivraiment plus dans ce monde-là à qui est 1; femme, elle passe de mains en mains. Ah les bons amis du divorce! Société corrompue, d'esprit et de cœur CeTcrs il y a toujours eu ctes bai es sociales des hommes qui n'ont pas su résister a leur ipassions, à leur soif de jouissance, mais il avaient du moins la conscience de ce qu'il faisaient et se tenaient à l'écart. Ceux d au Ijourd'hui, do la nouvelle France veulen gouverner, diriger leur pays et surtout dé truire dans sa base la morale ancienne, don ilp ne veulent plus, détruire le sentiment ia foi religieuse qu'ils sentent être l'obsta cle. Ils veulent transformer la morale, e créer une nouvelle et obtenir ainsi le certi ïicat nouveau de moralité qu'ils ont perdu Conférences de Ste-Gudu!e et de l'Eglise du Gesu Les conférences de Carême que le K. I (Paquet donne à 11 heures à l'eglise du Ges et à 12 h. 1/2 à Ste-Gudule attirent chaqu dimanche une foule de plus en plus non foreuse. L'orateur, qui a traité l'année de; nière le problème de la souffrance, étudi cette année, avec une rare élévation de pei sée et une admirable clarté la troublant énigme du mal moral. i Dans la première conférence, le R. P. Pf quet a examiné la nature du mal mora dont la source est la déchéance de la natur humaine, châtiment héréditaire de la faut originelle d'Adam. « Le temps n'est plus, dit le R. P. Paque au début de sa conférence, où la boutade d Cabanis, qui affirmait n'avoir jamais rei Contré l'âme sous son scalpel, s'érigeait e dogme, scientifique. Les praticiens les plu éloignés de la pratique religieuse, Mauric de Fleury, Lairand, Dubois de Beinc. pou n'en citer que quelques uns,réclament pou le traitement des tares de nature et des m; ladies nerveuses, une hygiène et une thérj peutique psychiques. Ils nomment Psyehe 1 principe vital : c'est le vocable grec tradu en latin par « anima et animus « et en frai •jais par « âme ». Peu importe le mot, c qui intéresse, c'est la chose. Ces savants r connaissent désormais à cet agent une entii et une réalité, c'est l'âme. Le mal moral, dit le P. Paquet, n'est pas iulement la souffranoe. Il gît essentielle-ent dans un désordre qui par privation, ir défaillance, par impuissance, met l'être i état d'infériorité avec ce que sa nature eut requérir. C'est plus particulireiment le évoiement des facultés de l'àme dans le-Liel on comprend non seulement ia corrup-on de nos facultés, mais encore les causes t les conséquences désastreuses pour l'âme aincue dans cette lutte contre elle-même, rivée de ses perfections de nature et frus-•ée de sa fin dernière, du bonheur infini. Dans le sens strict, le mal moral est l'ac-5 de la volonté, qui s'écarte de sa- perfec-ion alors qu'elle était maîtresse de 1 attem- L'orateur examine» le problème de la liber-ê et pose en principe que nous ne naissons >as bons, que nous entrons dans la vie non eulement avec la possibilité, mais avec la acilité de r>éoher. L'orateur nous montre la dualité qui exis-e dans chaque homme, la lutte constante >ntre le bien et le mal. Il conclut : C'est une déchéance, car nous ©trouvons en ifbus les vestiges d'une gran-leur première; de même c'est un châtiment. Dieu, en effet, a dû pourvoir au moyen de enir son œuvre ei\i cohésion et de lui per-nettre d'évoluer et de se perfectionner sui-rant les lois de sa uature.Seulement, l'hom-ne, doué de liberté, a été constitué le gar-lien de sa perfection. S'il a trahi son maniât, s'il a dévié, s'il a compromis son bien ïtre, ce bouleversement lui est imputable et a déchéance est un châtiment. Puisque Dieu existe, il est juste; puisque Dieu est juste il n'a pu châtier l'homme tans que celui-ci l'ait mérité ; puisque la dé :héance atteint chrucun de nous dans les pro 'ondeurs de son être, le châtiment est héré litaire, la faute est originelle. En considérant l'état de notre nature déchue,nous som nos donc acculés à cette nécessité de ne^ pou yoir nier le péché originel sans nier l'exis >ence de Dieu. L'orateur explique la création de l'hom me dans le paradis terrestre, la faute de noi premiers parents, le châtiment de Dieu : 1< ?orps condamné à retourner en poussière l'âme rentrant dans l'ordre naturel qui veu" que l'esprit combatte contre la chair et qu< [ âme se dégageant de la matière assure,pa l'effort et non sans souffrance, sa victoiri sur lo corps. Mais pourquoi, nous, ses fils, somme® nous englobés dans cette malédiction"? Pa la faute du père de la race, ajoute l'orateur nous sommes-coiastitués en état de révolt' contre Dieu ; ainsi ia nation est condamné à payer parfois bien cher à la justice hu maine, la trahison de son roi parjure. S pourtant nous ne nous solidarisons pas ave le crime de notre père? Alors, et c'est 1 doctrine catholique, dans le retour de l'âm vers Dieu, par un signe conventionnel qu l'offensé peut exiger et qui est pour le chr^ tien le baptême, comme pour le juif c'étai lA, ••iix.T'nciaion, coffimp- p"U«• \o peijcp f>'e* le fait de se soumettre à la loi naturelle, 1 malédiction est détournée. Mais les consc quences de la dikïhéance demeurent et nou ne retrouvons pas les privilèges de la natu re adainique C'est vrai. Comment voules vous que Adam donne son pouvoir souve rain sur la création, il no l'a pfus ; qu'il nou transmette sa couronne, il en est dépossédé Dieu a promulgué la loi de transmissio quand il a dit : « Crecite et multiplicamini. Il est évident que l'homme ne peut se mu! tiplier que tel qu'il .est. Le P. Paquet démontre ensuite que la le d'hérédité est une loi sage et bonne, ca c'est une loi de solidarité et d'harmoni qui garantit le transfert des profats et pai tage le support des peines, c'est une loi d moralité assignant à l'homme le respect d lui-même. Mais Dieu a ajouté à tout cela sa misér corde pour restaurer les ruines du péché or ginel, nous prémunir contre le mal moral e redresser les déformations que celui-ci impr me dans nos âmes. Notre état d'imperfection est-il une pe version ou une dechéance? demande l'on teur, là est lo mot de l'énigme. Est-ce^ un déchéance justifiée par notre culpabilité Là est le nœud de l'énigme. Est-ce une eu pabilité dont Dieu restaure les ruines? L est la solution de l'énigme. » Nous résumerons prochainement la dei xième conférence dans laquelle le savant J< suite a magistralement montré que Die n'est pas l'auteur du mai moral. Nouvelles de Fwome. De P« Osservatore Romano ». Le Sain Père a donné audience lundi à plusieu évêques étrangers, parmi lesquels Mgr M, chado, évêque de Kio-Bamba, dans 1 Equ teur, membre de la Compagnie do Jésu Sa Sainteté a donné plusieurs audienci collectives dans les grands appartemen pontificaux. ^ Le Saint Père a confié à l'occasion de ! fête patronale la Grand-Croix de l'Ord j de Pie IX au comte von Bechtold, minist des affaires étrangères d'Autriche et au b ron Von Hertling, présidant du ministère bavarois. Le Père Santoro, frère mineur conveni-tuel, a été nommé consulteur du Saint-Office.Mardi a été célébrée a Rome en grande solennité la fête de saint Patrice, apôtre de l'Irlande. Une messe pontificale à laquelle assistaient les professeurs et les élèves du collège irlandais a été chantée par Mgr Zampa-ni, sacriste de Sa Sainteté à 10 heures en l'église de S te-Agathe. Le cardinal Ferrato a donné la bénédiction avec le Saint-Sacrement à la nouvelle église irlandaise de Saiirtt-Patrice. Eevue de la Presse Neutralité scolaire. — La presse libérale et socialiste insulte de tartufes et de men teurs, les catholiques qui osent prétendre que les administrations communales car tellistes ne respectent pas la neutralité. Voici l'innonce in&érée dans le c Peu pie », dans lequel tout candidat instituteui « neutre » doit actuellement chercher les annonces de places vacantes : « Sivry. — Une placo d'instituteur en chef es vacante a Sivry ; les demandes doivent être fai tes avant le 15 mars. Inutile de se présenter san: réunir toutes les qualités exigées par la décisioi des conseillers anticléricaux du Hainaut. » A Scleasin, dans sa dernière assemblé» générale, l'Association libérale a émis '< vœu ; De voir tous les anticléricaux de la commun-prendre les mesures nécessaires pour n'envoye au Conseil communal que des homimes s'enga géant formellement à ne donner leur voix, en c qui concerne les nominations dans l'enseigne ment, qu'aux candidats, porteurs de diplômes de écoles officielles, et de préférence à ceux sortan 5 des éooles normales provinciales de Liège. ! Décide que ce vœu sera immédiatement tram , mis aux autres organismes politiques de la coni > mune : l'Association Ibiérale d'Ougrée, la Ligu > socialiste et au Cercle de propagande et d'etrc * des socialistes, en proposant une réunion commi » ne, afin de rechercher une base d'entente pou mettre ce vœu en pratique. Les candidats qui auront le plus de chac r ce d'être choisis par les F.\ étalés discip'e > de ceux qui se sont dénommés, non san 3 ironie, libres...penseurs seront ceux pou 5 vant présenter des certifioats de propagar : distes anticléricaux, de disciples des loges 1 de syndiqués socialistes, etc, c L'expérience de l'école neutre dans 1 1 Hainaut et dans les communes administrée c par les cartellistes nous prouve surabor e damment que comme l'écrivait dans I - « Bulletin de la Ligue de l'Enseignement t de novembre 1902, le ministre française V ' viani, ranticlérioal farouche : c La neutr* I lité scolaii-e n'a jamais été qu'un mensong diplomatique et une tartuferie de circom s tance invoquée pour endormir les scrupi ' les des timorés. Il ne s'agit plus de cel maintenant, vous jouez franc-jeu. Vous n'; " vez jamais eu d'autre dessein que de faii 3 un enseignement officiel anticlérical d'ur • façon active, militante, belliqueuse. » # Un savon. — Les sénateurs socialistes < ~ plus particulièrement le citoyen Max Ha . let reçoivent un savon du moniteur soci; II liste. M.le ministre Hubert s'est plaint hi< r au Sénat d'avoir été traité de menteur pi e le « Peuple », au sujet de son enquête si le qombre d'ouvriers à pensionner. Ce de 0 nier rejette la faute sur un autre journal < e écrit : i- Si les sénateurs lisaient le « Peuple », ils a [. raient sur-le-champ, corrigé les défaillances c :t mémoire de l'indésirable ministre. L~ Les dirigeants socialistes estiment prob blement que la lecture en est par trop ei nuyeuse et que ses calembredaines soi bonnes tout au plus pour le pauvre peupl< ® Dans la liste de souscription ou ver l" pour la diffusion du « Peuple » nous avoi J trouvé des souscriptions de sociétés coop ratives, de syndicats ou du personnel syi diqué des Maison du Peuple sur le maig: salaire duquel on exige encore des retenu u pour la propagande politique, mais noi avons vainement cherché les noms des mi lionnaires de la sociale. Morale socialiste néo-malthusianisme. Le « Peuple » sous la rubrique « Moralis tion judiciaire » attaque des magistrats c pables d'avoir condamné des propagandi t- tes des immondes théories du néo-malth ^ sianisme. i- Il se moque du procureur du roi d'Anve i- qui faisait récemment saisir des tableai s- pornographiques. îs Nous manquerions de respect à nos le ts teurs en reproduisant des passages de l'a ticle du moniteur socialiste, nous formo: le vœu de voir voter aussi vite que posi •a ble par la législature le projet de loi d 1^0 posé pour arrêter l'ignoble propagam re uéo-malthusienne. Voilà bien la morale s a_ cialiste! 1/assassinat, du directeur du « Figaro ». — Il fallait s'y attendre, le « Peuple » est prêt à absoudre Mme Caiilaux et attaque M. Gaston Calmette. La « Chronique » émet ces quelques considérations au sujet de la campagne meuée dans le « Figaro » par M. Gaston Calmette, campagne* qui lui a Valu' la mort sur le champ de bataille : Rien au monde'ne lui ressemblait aussi peu que cette entreprise, — et il semble qu'il meurt précisément d'avoir agi, pour la première fois{ contrairement à sa nature, à ses procédés, à lui-même. Sa violence a appelé une autre violence. L'autorité que. cet homme avait conquise par «on caractère, par sa loyauté connue de tous, était telle que pendant plusieurs semaines il tint en lialeino l'attention de Paris tout entier, d'une partie de la France et de l'étranger, par une polémique qjui, venant de tout autre, aurait fait prononcer 1e mot: oh «in tage ; qu'il cajpta cettx attention alors que les premières escarmouches avaiient tourné à son désavantage ; ei qu'au jour d'hui encore, aujourd'hui plus que jamais, aprè1 cette vengeance effroyable et si effroyahlemeni disproportionnée avec l'injure vengée, bancou] songeront : « Ne disait-il pas la vérité P n Troublante question. Et plus troublante enoo . re celle-ci : • Devait-il agir comme il l'a fait? i . Je orois que non. Je n'oserais même pas affirme] que non. Quand un homme croit devoir,pour sau ' ver son pays, — et personne ne peut conteste le mobile, même erronné, qui guidait Oalmetb — se mettre au-dessus des obligations légales e ' des règle» de l'honneur, on a l'habitude d'en fai ; re un héros, s'il réussit. S'il échoue, on le lapide [ on le fusille, on le pend. Jusqu'ici, on n'avai pas songé à le révolvériser : voilà qui est fait Mais je le répète, ce n'est pas le moment de ju ; ger Gaston Calmette. Une seule chose devai » être indiquée ici : sa bonne foi, — sa Foi. Oar c'est, somme toute, la morale à tirer d-cette misérable et sanglante aventure. î D'autres traceront le portrait de Calmette, de r tailleront sa biographie, diront l'abominable ire - nie de cet assassinat perpétré sur uun homme qui 3 depuis des années, protestait, désesiperémeni - contre la vente non réglementée des armes à fe' s et la mansuétude du jury pour les crimes « d b passion » 1 Ici, j'ai examiné seulement ce qu il lu 4U regard de notre corporation. On a coutume de parler de la platitude de - temps, et, plus encore, de l'avilissement de 1 e presse. Il est de bon ton de croire que dans 1 . presse on se bat avec d'autant plus d'acharné - ment qu'on a moins de conviction ; qu on se ba r surtout pour de l'argent, et sans courir de rit qùes. , Combien cette croyance — affectee ou smcei - — est peu fondée, les événements d'hier le d< s montrent. On doit saluer cet homme riche, îetx s respecté, qrui pouvait somnoler gentiment dar l'aisance en distribuant des poignées de mams t; ciles et des articles aimables, — et qui a pret< ré se battre pour une cause, bonne ou mauvaisj l' de tout sou cerveau, de tout son cœur, de tout m foi, — jusqu'à en mourir. . e Avec lui meurt un journaliste, un vrai, un clt s plus nobles, de ceux qui honorent notre corp i- ration. e _ » L'ange du foyer. — Une perle : '! Madame .Caiilaux n'a psa commis un aasaœ nat, mais une « exécution » ; et d emblee, cet exécution l'a rangée « parmi les héroïnes de criminalité historique ». l" C'est un collaborateur de la « Meuse » qui a trouvé celle-là. Il est vrai que ce journaliste : i- plaît à nous conter que l'ex-Madame G^areti e actuellement Madame Caiilaux, était « une fer e me d'esprit et d'un plastique superbe ». Dî3 là sans doute son indulgence pour la crim nelle. Les soeialistes veulent la révolution s< i- ciale. — Le « Peuple » écrit : Le citoyen hollandais A. B. Kleerekoper a pa 1 4é à Berohem. * ]>©ndant une heure et demie, notre camara< r- a fait la critique de la société capitaliste. M>a ;t il ne s'est pas borné à critiquer : il a £m mett: en parallèle la propriété sociale des movens < production, qui constitue, pour lui, le seul moy< l" de faire elispanaître la distinction des classes, le T/orateur a plaidé la nécessité des réformes p litiques et sociales pour permettre au proie tari de disposer des moyens nécessaires a son «nani x~ pation. Cependant le réformisme ne doit pas et taxé trop haut; les réformes sont les premier 't page du livre, dont la dernière nous apporte: > ! la révolution sociale. . , >e Le citoyen Kleerekoper termina sa conferon is par une admirable péroraison, dans laquelLe fit un appel ardent à l'étude, a la lecture, aie J ^ esprits ost Je prélude < ,s ti'iomplie du prolétariat. 1B Les soeialinteR se contentent de nwntr-les premières pages du livre des refont» mais ils se gardent bien, surtout en penoi électorale, d'en montrer les dermeres < - l'on voit leur véritable but : la révolutw i- sociale. a- ' s- Dérobade (lu citoyen Anseelc. — Voi lï- quinze jours que le « Vooruit » est invite donner son avis sur la condamnation^ inf rs gée au directeur de la linière socialis x gantoise pour violation de la loi sur le tr vail des enfants. Il s'explique enfin. Le i o- toyen Anseele croit pouvoir se justifier 1 r- citant une série de jugements publiés p is ie <■ Bulletin du Travail » du 15 août 191E ii- Or toutes ces condamnations ont été pi noncées parce que les prévenus ayaie transgressé la loi sur le repos dominici non celle relative au travail des enfants n neurs. Petite Chronique Nos souverains à Luxembourg. — On annonce qu'à l'occasion de la visite du Roi et de la Reine des Belges à Luxembourg, l'œuvre des colonies de vacances (section de Hollerich) mettra en vente un timbre de bienfaisance à 10 centimes, qui sera imprimé dans les couleurs belges. Un dîner de gala sera offert par ,1a cour grand-ducale, le 28 avril. L'orchestre militaire ■ exécutera un programme uniquement composé de musique moderne belge. Le soir, un concert de gala aura lieu. Dès maintenant on s'ooeupe deja de la décoration des Tues. + —- Le congrès de la presse belge se tiendra ' cette année à Liège. — [ Les avatars du Féminisme. — Chicago avait ' des « police>women ». On annonçait que iNew-' York et Philadelphie allaient imiter cet exemple. t . . C'était enoore une carrière ouverte à l'activi-^ té féminine, et uai film cinématographique, qui représentait une femme-agent se trouvant mal " pai^ce que survenait une souris, avait été plutôt mal accueilli par les suffragettes d'Europe et d'Amérique. Aujourd'hui, Chicago est méoantent du personnel féminin de la poLice.On explique que vingt l polieewomon. chargées d'établir un service d'or-J dre contre des sei-vantes en grève, se sont mon-' treés brutales et incapables, et qu'en outre, leur l passage sur la voie publique provoqua des ras- eemblernents. , , 3 On les a changées de sorviee. Cela équivaut a une suppression. Il reste encore à celles de ces dames qui vou-" laient « passer à tabac » leurs concitoyens un excellent moyen de les brimer: c'est de se faire ' téléphonistes. i + 3 M. Pichon et Léopold II. — A propos de M. k Pichon qui redevient notre confrère, remplaçant M. Prevet à la direction du « Petit Journal », s les « Annales |X)litiques et littéraires » rapi>ellent a une assez piquante anecdote du temps qu'il était a mjnistre des affaires étrangères. ~ C'était un ministre des affaires étrangères, a l'époque des discussions sur le Congo. Un beau jour, un monsieur respeotable, atteint d'une légère claudication, le chef orné d'un grand pana-e ma dont les larges bords projetaient une ombre ^ discrète sur une superbe barT>e blanche large-nient étalée sua* la poitrine, se présente à l'huis-s sier de service : ! Pourrais-je avoir 11 honneur d'être reçu par M le ministre des affaires étrangères ? 5' L'huissier, jetant -an regard dédaigneux sui e le monsieur, r<?pondit : Son Excellence e^t occupée. Attendez... 0 Le visiteur attendit, et sans maugréer, tou-^ jours oourtois, alla s'asseoir. Il attendit ains plus d'une heure, sans un geste d'impatience Son Excellence était toujours occupée. Enfin, une porte s'ouvre, un sous-chef de oa • binet quelconque s'amène : l" — Vous désirez voir le ministre?. Votre carte ^ s'il vous plaît. Le visiteur, presque avec humilité, lui ten( une toute petite" carte sur laquelle on ne lit qu« J ces mots: « Le roi des Belges ». La foudre en éclats serait tombée suir le qua d'Orsay, aurait pulvérisé la Tour Eiffel, ecra» le dôme des Invalides, que l'effet n'aurait pa • été plus terrifiant: l'huissier en perdit la voix 1_ le sous-ohêf risqua de succomber à la ruptun d'un anéviisme; toutes les sonnettes électrique du palaifl. pressées ;>ar des doigts invisibles, s'a )- gitèrent- dans un vacarme frénétique, et le mi nistre en personne se précipite au-deTant di Roi, prodigue los excuses, multiplie les salama r" leos et introduit le roval visiteur dans un cabi net; cette fois, les portes étaient toutes gran des ouvertes ! - » 1° Pour les milieiens de 1912. — Les mili >n ciens de la classe de 1912 ayant souscrit de obligations supplémentaires en vue d'obte ^ nir un lieu de garnison de leur choix, son :i- envoyés en congé, 'e S La reprise des affaires. — Elle est attes tée par la statistique comparative de no 3e tre commerce spécial pour les deux pre il miers mois de cette année. En 1913 nos importations s'élevaient pou , cette période à 809 millions 596,000 franco En 1914 elles ont atteint le chiffre de 82 millions 81,000 francs, soit une augmenta >r tion de 19 millions 485,000 francs ou de 2. 2S p. c. le De 568,155,000 francs nos exportations s >ù sont élevées à 577,864,000 francs, soit e m plus 9 millions 709,000 francs ou 1.7 p. c. Malgré cela les droits de douane perçu accusent une assez forte réduction : 13 mi. ci lions 260,350 francs en 1913 et seulemen à 11 millions 964,959 francs en 1914, soit un [i_ diminution de 1 million 295,391 francs ou d te 9.8 p. c. a. Quant au mouvement de< Ia# navigation •j. s'il .V a progression à la sortie, il y a encor diminution à l'entrée. ^,r II y a eu en effet 2,628,909 tonnes à l'et trée contre 2,705,915 tonnes en 1913, ce qi o_ équivaut à une diminution cle 77,006 toi nés ou do 2.8 p. c. A la sortie au contra j re, le mouvement a passé de 2,716,573 toi jjl nés en 1913 à 2,722,923 tonnes, soit en pli pour 1914, 6,350 tonnes ou 0.2 p. c. LA VILLE S. M. la Iteine continue à s'informer tous es jours des blessés de Thieu, et particu-ièrement du porion Thir.y, dont l'état s'a-uéliore sensiblement. — Rue de la Madeleine los ouvriers sont ccupés à entourer de palissades les maisons qud font le coin do la rue de la Madeled-Le et de la rue des Armuriers. La démolition st donc proche. Elle ne sera Das difficile, u l'état de vétusté des immeubles. La >oyau laissé libre par cette démolition iréera un passage très large pour les tra-aux de la gare centrale. — A la Caisse d'Epargne. — Les longs et lifficutueux travaux entamés il y a deux tns pour l'agrandissement de la Caisse l'Epargne, du côté de la rue d'Argent, 6ont rès avancés. De spacieux bureaux, qui reçoivent la lumière par de grandes baies,ont :té construits. Us sont surmontés d'une élé-jante balustrade, avec vases, dans -le style x)ui8 XIV. Aux deux extrémités, du côté le la rue Fo&sé-aux-Loups et au ooin de la rue des Boiteux deux tours ont été élevées. Vune, celle de la rue Fossé-aux-Loups, est ;erminée en forme de minaret et l'autre, jelle do la rue des Boiteux, en forme de -emple hindou. Le placement des châssis a commencé. La Caisse d'Epargne étudie dès à présent es moyens d'agrandir encore ses locaux du ;ôté de la rue Fossé-aux-Loups et elle a icheté plusieurs immeubles dans ce but. « — Nos tramways. — A partir du 15 juil-< let prochain, les trams-cars Nord-Midi se* ront remplacés par des autobus. •% MM. de Jonghe d'Arab.ye et T'Kint ont adressé la question suivante à M. le ministre des Travaux Publics : En date du 29 mai 1913, la Société des Tramways Bruxellois a adressé à M. le ministre do l'agriculture et des travaux publics une demande de concession relative au prolongement de la ligne des tramways du boulevard de Grande Ceinture au Gros-Tilleul. Cette demande est restée sans réponse. L'administration oommunale de Laeken ainsi que le Cercle des Intérêts matériels du Gros-Tilleul insistent depuis plus de trois ans pour l'obtention de cette ligne. La délibération du conseil communal en date du 12 août 1912, la démarche du secrétaire communal au commencement de février 1914 ainsi que les demandes réitérées prouvent l'utilité de ce projet, et sa non-exécution cause un préjudice énorme à la commune et à tout le quartier. M. le ministre ne voudrait-il pas me dire où eu est l'examen de cette affaire? M. Helleputte a répondu : La demande de concession introduite par la société Les Tramways bruxellois, pour le prolongement jdo la ligne du boulevard de Grande Ceinture vers le Gros-Tilleul? à Laeken. est soumise à l'examen des différentes administrations intéressées. Au cours d'une assemblée générale de la Société des tramways bruxellois, tenue ces jours derniers, il a été annoncé : Que des négociations se poursuivant en vue d'obtenir le prolongement de la ligne de la rue Rogier jusqu'à la porte de Ter-vueren ; Que, d'ici peu, le projet tendant à substituer la traction électrique aux autobus et à la traction chevaline, sur la ligne Poi rse-Ixelles, aboutirait. La ligne, à partir de la porto de Namur, empruntera le boulevard, la place des Palais, les rues Montagne de la Cour, Saint-Jean et du Lombard ; Que les points d'arrêt sur les live'rses lignes seront rend-us plus visibles. Les travaux du canal de Charleroi à Bruxelles. — Les travaux du canal de Charleroi à Bruxelles furent commencés le 2 août 1827 ; le canal fut livré à la navigation le 22 septembre 1832. Le rachat de la concession fut effectué en 1839; quelques années après, l'étude de la remise à grande section fut entamée en vue de la circulation de bateaux dé 300 tonnes. Cette amélioration fut exécutée de 1854 à' 1857 pour la partie comprise entre la Sam-bre et l'écluse n° 9. < La loi du 4 août 1879 décida la mise à' grande section de la voie navigable sur tout son développement ; les travaux furent entamés en 1882. Cinq années sont encore nécessaires S l'achèvement des travaux, sous réserve, bien entendu, du temps nécessaire aux expropriations et des imprévus qui peuvent en résulter. Telle est la réponse que M. Helleputte, ministre des Travaux Publics vient de donner à une question posée à la Chambre. Les héros de la campagne arabe. — & l'exemple de ce qui s'est fait pour ia veuve du baron Dhanis, le gouvernement songe à déposer un projet de loi accordant une pension de 3,600 fr. à la veuve de Florent Cassart. FEUILLETON DU 20 MARS 1914» U Les Liens invisibles par Victoi' FIuLI ♦ La jeune fille fit une moue significative. — Vous professez toujours la même hor-*eur pour les automobiles, mademoiselle? iemanda Jacques. — Toujours, monsieur répondit distrait#-lient Annie, fort occupée à déplier et étaler les mignons vêtements. C'est inélégant, une sorte de char tronqué, cela a d'horribles relents et ces masses abominables détruisent nos beaux chemins forestiers. — Oui, mais tu aurais eu ton bout d'en-:anl; en quelques instants, tandis que cela demande beaucoup plus de temps avec le cheval. — Mas non, grand-père. C'est Bob. Vous savez comme il allonge. — Devant les yeux ib Jacques passèrent les visions de l'été précédent... une fine silhouette d'amazono dans les larges allées du parc ou sur les routes ombreuses de la montagi e, quand ils allaient tous les trois jouir de cette magnifique nature pyrénéenne qu'elle aimait. Qu'elle était exquise ainsi, pensa-t-il, là, somme ailleurs, comme partout 1 Un soupir# involontaire s'échappa de ses lèvres. L'amiral le regarda étonné : — Qu'avez-vous? on dirait nue vous broyez du noir en même temps que vos fu sains. — Mais non. amiral. — Avez-vous eu des nouvelles de Mme Hiétinger ce matin? — Oui, je vous remercie. — Elles sont bonnes ? — Excellentes. Paris est sous la neige comme Brànes. — Mais la neige de Brènes est de la belle neige, bon teint, propre, -bonne à montrer tandis que celle do Paris est une boue nau séabonde. . . • . — J'avoue... que sur ce point... je suu forcé d'admettre l'infériorité de nion mal heureux Paris, dit le peintre conciliant. — Je regrette même de la quitter, cett< magnifique neige de Brènes, pour rentrer i Toulouse dans quelques jours. — Grand-père, nous pouvons prolonge: notre séjour ici autant que nous le voudrons ~ Oui... assurément! Mais il faut revoi: ses relations, ses amis, le monde, la vie en - Un soupir ponctua la phrase du vieillard Jacques se mit à rire : — Ce n'est plus moi qui soupire, amiral. — Que voulez-vous, démarrer d'ici est ui effort violent pour moi chaque hiver. — Et chaque hiver, je vous propose de n( pas quitter Brènes, grand-père. — Ce n'est pas possible, mon enfant Voyons quelle stupidité nouvelle ont-ils en core alignée à la Chambre... Et il saisit le journal du jour, lisant toul haut et paraphrasant de remarques incisi ves les faits plus ou moins marquants de h politique : — Oh l entrer là-dedans avec une poignée de mes marsouins,., grommela-t-il en con clusion, et leur dire : Faites-en ce que voi voudrez ! Quelle danse, mes enfants ! Les jeunes gens riaient : — Mais qu'en feraient-ils, grand-père demanda Annie, gaiement. — Une bouillie dont les requins eux-m mes ne voudraient pas! répondit^il r geur!... Ah! j'entends la voiture 1 C'est i : calmant. Je vais voir ta filleule. La ieune fille courut au devant de la p • tite charrette. La mère en descendait, g rantissant soigneusement son bébé tout ei i mitoufflé. Annie enleva prestement de s - mains la petite fille et entra triomphan avec son doux fardeau. Aussitôt installée s > un siège bas, elle dévêtit l'en^nt des lain i, ge3 qui l'enveloppaient et étendit la ma vers les pièces de layette sans quitter d • yeux le bébé. L'amiral, debout auprès d'elle, souria: • mais tout a coup il interrogea : — Oii est donc Louise? — Je ne sais ]Das,grand-père ! répondit d; , traitement Annie qui commençait à. revêl la petite fille de la robe de baptême. Le vieux comte fronça les sourcils, i — Comment? Tu ne lui a pas dit de suivre? % i La jeune fille leva les yeux comme à i gret : — Je n'y ai pas songé grand-père! Ma ■ elle a dû aller rejoindre Victoire, probabl ment-, ; — Ah ! tu crois ça ? Elle est sûrement de rière la porte à attendre qu'on l'invite à e , trer. — Olil non, grand-pere î Mais de son pas ferme, l'amiral trave • sait rapidement la grande pièce. La por ls en était rostee entr ouverte. Avant de l at teindre, il appela : Louise? ■ ? Vivement, le battant s'écarta et la jeun" mère parût sur le seuil, toute pâle, déj; 3- anxieuse. i- — Entrez donc ! entrez donc ! Et, du res m te, tenez ! voilà votre fille qui vous réclame En effet, le bébé, fort ému par le change e- ment do physiemomie de sa nouvelle ma ar man, commençait à en manifester surpri a- se par des clameurs aiguës; mais Annie s 3S leva et, tendrement, caressa P enfant en 1 te promenant et en lui chantant à mi-voix d ir douces choses sous les yeux ravis dei 1 a- mère, qui, revenue de son émoi, admirait s in jeune maîtresse. Bientôt la petite fille 6 es calma et de larges sourires de sa mignor ne bouchc édentée récompensèrent Annie t, qui s'assit de nouveau pour procédex à 1 toilette définitive du bébé; La jeune femme à genoux près d'elle, l'y aidait. Dès qu'elle s- eurent terminé la charmanto transformî ,Lr tion, la jeune fille, laissant l'enfant au mains de là mère, courût revêtir une soupl robe blanche assez semblable à celle qu te reproduisait la photographie. Elle revin s'installa dans un haut fauteuil de veloui ©- bouton d'or, où ressortaient à merveille 1 clair vêtement et la jolie têto brune, pui .is elle tendit vivement les bras à Louise, qi e- y déposa le bébé. Alors, avec le geste e? quis de la jeune mère, vingt ans plus loi r- Annie souleva un coin du voile précieux e n- souriant. . . — Bravo ! bravo ! s'ecria 1 amiral. C es tout à fait ça. Qu'en dites-vous, Hiétinger r- Mais, soudainjies paroles se défigèrent su te ses lèvres.,* Si pâle qu'il paraissait défaillir, 1 artiste contemplait la jeune fille oubliant toute pru dence, immobile, perdu dans sa chimère » pendant cjue les fusains crissaient sous se* [ doigts qui les émiettaient machinalement. Frappé de stupeur, l'amiral, à son tour demeurait immobile, silencieux... Cepen dant, il se remit vite et interpella de nou 1 veau le peintre : . — Eh bien ! mon ami ! Etes-vcms satisfait Cette fois, Jacques treceoillit et parais 0 sant sortir d'un songe, il passa la main su: a, son front comme pour en chasser une souf q franco importune, se redressa, saisit se; a, crayons, mania son chevalet et dit enfin i a, mi-voix : 0 — C'est exquis. Puis il commença à couvrir la toile de lar 1 ges hachures. a Tout à coup, il demanda brièvement : — Mademoiselle, veuillez me regarder. s Annie posa sur lui un adorable regar< tout fait do douceur et d'amour, le regar< x de caresse dont les mères enveloppent leur e tout petits... e — C'est bien, merci ! murmura 1 artisfc : d'une voix étouffée. s Et il se remit à son exquisse, mais il avai e « vu... » Il savait maintenant comme éll s pouvait aimer chaudement, délicieusement i la jolie fille si froide et si fière ! Oh ! ces pru - nelles veloutées, si largement emplies cl , tendresse, il rêva tout à coup do les voi □ s'abaisser un jour sur un autre tout peti qui serait son enfant à lui et à elle... elle., t ]'exquise fleur avec cette autre fleur à peim ? éclose dans ses bras!...^ Mais d'un eest r énergique, il secoua les épaules, se répétan en lui-même avec une ironie douloureuse : — Quelle stupide folie ! Moi, « son pein- ■ trel » Et avec une gaieté voulue : ; — Amiral, avez-vous pensé à baptiser no-. tre tableau ? | — Ma foi, non ! Et toi, Annie ? - — Je ne sais trop, grand-père... Le c Som-. meil de bébé » ou « Une jeune mère », ou « Chut! bébé dort! » î Et la jeune fille, toujours penchée sur - l'enfant qui, en effet, dormait paisiblement, • soulignait de gestes doux et tendres les mots ■ gracieux. a . . i Mais Jacques secouait la tête chaque fois t en signe de dénégation. — Je devine que vous avez déjà trouvé, déclara l'amiral. — Oui 1 — Et c'est? Sans cesser de crayonne^ 1 artiste repondit lentement s 1 — « Deux fleurs! * 1 Un peu plus tard la séance cle pose pre-j nait fin. U fut convenu avec Louise qu'elle amènerait son bébé lo plus souvent possible î à la jeune marraine. Annie alla se reposer dans sa chambre, Jacques sortit pour ad-b mirer, disait-il, des effets de neige et l'ami-î ral rentra dans son cabinet. ,Tustin était la, baissé vers le foyer pétillant qu'il rechar- - geait de gros rondins cle chêne. 3 L'amiral Rassit pensivement à son bu-r reau. Au moment où le domestique se reti-b rait : , — Justin! appcla-t-il. î Le vieux serviteur demeura immobile, les 3 yeux fixés sur son maître, t (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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