Le courrier de Bruxelles

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13 February 1914
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Vendredi 13 fcvrîer 19! ABONNEMENTS i fi* tu SU «OU tMISROIt BELGIQUE , . fr, 10.00 5.00 2-BO 30LLAKDEL . .) ,g 20 0.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES V*» tuo»i*n>*nts no «ont sas «•» T&LÉPHONB SABLON 17B4 LE COURRIER 83e annS». - N' H BUREAUX ; A BPIUXEH.LE8 i 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpice. 30 5 CENTIMES iras suoBiéments ne sont pas mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 1754 DE BRUXELLES Pro aris et fods L'Interpellation congolaise La démonstration, la mise en évidence, di mal opéré an Congo par l'hostilité cl© cei tains fonctionnaires envers les missionuai res, a été complète mardi à la- Chambre, no seulement par le discours, si plein de faits de M. Van Cauwelaert-, mais aussi par l'at titude de l'opposition. Les défenseurs, les véritables défenseur des fonctionnaires mis en cause ont été le libéraux, les radicaux, les socialistes. L foan et l'arrière-ban de l'opposition n'a cess d'interrompre furieusement, c'est le mot l'orateur qui du reste leur tenait tête ave la plus grande aisance. Son discours a ét interrompu, à chaque phrase, véritablemen liaché d'apostrophes, d'injures, d'objection sans porté© cu'on cherchait à faire insultai] tes. Il y avait à la besogne et le citoyei iVanderveld© et M. Hymans, et M. Masson et M. Mechelynck, et M. Huysmans, et M Monville, et l'inévitable Demblon, et le gra ici eux Cavrot. Ils se sont ainsi solidarisés avec les font iionnaires qu'ils défendaient avec un achai nernent si passionné; c'était leur propr cause, la cause du libéralisme sectaire, d socialisme antichrétien qu'ils défendaient leurs hommes, leurs copains là-bas. Il deve nait évident que ce n'était pas le ministr qui était en cause, mais le libéralisme lui même, le socialisme, la franc-maçonneri anti-chrétienne qui avaient voulu pénétre Je Congo de leur hain© antireligieuse. Ils étaient littéralement furieux d'êt-r mis à découvert. Oh ! le cher et précieux se cret maçonnique, comme on sentait bie pourquoi ils le veulent et 1© tiennent auss bien qu'ils peuvent. Il faut marcher dan l'ombre au milieu d'un peuple chrétien corn me le peuple belge, une fois découvert dan la voie oblique du mal, on est perdu. *** Le citoyen Vandervelde s'est particulière ment distingué; il tenait la tête d© la meu-N C'étaient ses amis du Congo qu'il défer dait,-il les avait vus à l'œuvre, il les avai encouragés, il leur devait de les défendre. ] a mis nécessairement dans les roues de l'ors t&ur catholique touç les bâtons qu'il a p trouver ; ce sont les. bâtons qui se sont bri sés. L'accusateur a tenu tout© la séance san épuiser son dossier, sans aucune autre atts que que contre les fonctionnaires hostile? ceux qui entravent la grand© œuvre d© la cc Ionisation chrétienne, do la civilisation. Il a terminé par un chaleureux appel à 1 jeunesse catholique pour aller aider les mi* sionnaires. Nous voulons bien, mais à un •condition, c'est qu© l'atmosphère moral de la colonie soit purifié©. Sans cela 1© tra vail devient inutile à l'égard des population sauvages, qui naturellement préfèrent su: vre les mauvais exemples conformes à leu nature viciée; et dangereux pour les jeune gens qui trouveraient là-bas un mauvais m: Jieii. FÊTES FAMILIALES. Certaines solennités, Pâques, la Tous saint, l'Assomption, la Noël, la Ckconc: sion, les Rois, d'autres encore, ne sont pa seulement des fêtes chrétiennes et ecclésias tiques, elles sont encore des festivités fa miliales et domestiques. Ainsi en est-il d'u: bout à l'autre du continent européen et d la civilisation nôtre. Et même par delà, pai tout où les peuples du monde ancien ont dé bordé, ils ont tipporté, avec eux ces us tra ditionnels et les ont implantés, avec leur foyers, leurs mœurs et leurs manières d .vivre, sur les « veld _•> du cap africain, agri cole ou minier, aussi bien qu'à travers le savanes ou les vastes cités des industriel; ses Amériques. Il s'est fait même,pour d'at eu nés un peu partout, pour la plupart dan les milieux où la sève religieuse ot anceî traie s'est appauvri©, que le caractère farn: liai de la fête a pris le pas sut son caracte re liturgique. Celui-là s'est superposé à cc lui-ci, au point que le premier en est quaî disparu Ainsi la fête des Bois en beaucoup de m lieux est devenue une fête uniquement h miliale. Sa signification religieuse ne s'es certes, pas perdue,mais elle est reléguée au jwggre. arrière-plans, dans U brume, le lointain ei l'oubli. On s© réunit eu famille ce jour-là. pour s© retrouver ensemble, pour couper le gâteau et pour tirer la fève. C'est une occasion de réunion, de rendez-vous, de re constitution de l'organisme familial, dont leî membres, se sont, au jour le jour, épar pillés à travers la vie et le monde, au ha 1 isard des circonstances, des exigences de - la position, dé rétablissement, du gagne - pain. l Cette fêt© de famille et les autres furent chères à nos aïeux. La gravure, l almanach, ' le roman, 1© conte les ont immortalisées. De - grands peintres et de bons écrivains les ont fixées, comme pour l'éternité, sur la toile 3 en la inagie^ des couleurs ou sur le papier, dans la musique des rythmes ou l'enchante-b ment de<s évocations coloriées. On n'était, e ces jours-là, bon fils et digne du nom, qu'à t condition, à moins d'empêchements légitimés, de regagner le home pour y retrouver. ' avec le baiser de la vieille mère, la bénédic-; tion du vénérable père. - Telle était alors la force attractive de ce t point central de la vie, 1© foyer natal. Telle s était la solidité du lien familial. La maison de naissance restait toujours le milieu autour duquel gravitaient en des orbites concen-1 triques, toutes les vies issues d'elle. Ces temps ne sont phre. La famille est toujours la cellule sociale. Mai-s sa force centri-pède s'est émoussée; sa force centrifuge - s'est au contraire développée. Les liens se - sont relâchés. Et cet état de choses appa-& raît bien à la décadence où sont tombées et où tombent de pins en plus les anciennes fê-1 tes traditionnelles et familiales. s Là où on les célèbre encore, les rites en .- sont oubliés et périmés, ou bien encore elles e sont prétexte à guindailles plutôt qu'à réunion de gens d© même sang et de même éducation. Elles ont déserté le foyer domesti-3 que et se célèbrent en le cléoor banal et r étranger du restauraut-omnibus. Il y .a là effet ©t cause, action et réaction. lia déca-* denc© des idées familiales s© réverbère sui la décadence des fêtes domestiques et de la ruine de celles-ci, il y a répercussion sui 1 le délabrement de celles-là, i En cet indice, comme en tant d'au très. s s'avère l'individualisme outrancicr d© l'heu re. On n'a jamais tant parlé de socialisme et jamais nous n'en fûmes si loin. Jamais s l'oubli de soi ne hit si peu en faveur, l'oubli des autres tant en vogue. L'immolatior de l'intérêt particulier à l'intérêt généra] est traité de sornette et le « .moi ». le moi s- haïssable de Pascal, règne avec un absolu . tism© écrasant et sans pitié. 1 En cette concentration de toutes ses-facul-l~ tés sur son bien propre, l'homme en vient k non pas à oublier les siens, mais à ne lais 1 ser gagner par une certaine indifférence i - leur égard. Le « chacun pour soi » envahit , toutes les bouches, tous le*; esprits, tous le* cœurs. On s'appelle encore frère et sœur; or, s'appelle à peine encore cousins. Nos ance 3 très reconnaissaient leur parenté jusqu'à r une infinité de degrés. Ils avaient le cœui grand et large. La voix du sang y rencontrait des échos sonores et profonds. Noc seulement, ils étaient compénétrés de tou tes parts de la belle charité chrétienne, qui & veut que tout le monde soit frères, mais ilf - avaient bien figée, dans le plus solide de e leur intelligence, cette idée, que le sang est le meilleur ciment d'agglutination et de con-e solidation. s Ces convictions et ces usages traditionnels sont aujourd'hui bien déchus. Avec r l'individualisme cité plus haut,d'autres eau s ses de cette dégénérescence coliabitent. Le - foyer est miné de partout par l'américanisme qui nous submerge. Les peuple de l'Europe centrale, foyer actuel de*la civilisa tion, ont encore, les uns plus, les autres moins, I© culte du « liomc ». Nous en aimons l'intimité, le recueillement, la douce tiédeur.L' Américain n'a point de foyer ou si peu. Les affaires dispei'sent sa vie et sa pré- - sence et son attention à tous les points de - l'horizon. Il vit en vitesse, il vit en « ubi-s quité ». Il vit « sur la branche ». La maison - s© réduit à être l'appartement interchan- - geafole, quand elle n'est pas la banale cham-i bre d'hôtel. On en supprime les portes in-s térienres, comme inutiles et encombrantes. Les Européens, assurent-ils, ont besoin de - portes dans le « home », parce qu'ils igno- - rent l'art de la chaufferie. Plus de portes, y plus d'intimité. Plus de rideaux, à cause de e l'hygiène, plun de recueillement. A peine, - après les affaires et pas même quotidienne-s ment, quelques heures d© réunion, plus de - famille. Mad-ame voyage en Europe durant - que Monsieur « businne » on Amérique. Les s divorces s© multiplient. C'est la disloca- - tion de la cellule sociale, qui est en passe - de se résoudre en cellules individuelles. Or cet américanisme nous envahit au joua ~ le jour. Certes, il y aura des réactions. Le^ ;1 races latines sont mauvais terrain pour l'américanisme. Nous avons des racines trop 1_ profondes dans 1© passé, pour qu'on en puis [' se faire table rase. Il ne peut y avoir ches nous révolution. Seule un© évolution lente x et partielle est possible. A quelle profond©u] ES ■JUi.JHMim.j..—i. , . t nous compénètrera-t-elle, on ne sait. IjCS ra- 1 , ces germaniques, qui ont moins de siècles de s 3 civilisation a leur base, en auront des at- c - teintes plus intimes. Ce « futurisme » • les f - imbibera plus à fond. Plus réfractais aux j s nouveautés, plus fine, plus douée de force « - d'absorption la famille romane s'a^imilera ç - de cette civilisation nouvelle,ce qui est oom- \ s patible avec son essence intime. Elle reje- l - tera le reste. II y aura pour elle cette réno- ] vation, ne firt-elle que passagère, qui suit ^ t tout incorporation pai1 quelque organisme , d'une certaine quantité de sang étranger. B - Ainsi quelque mena-ce qui lui vienne de t l'avenir et d'outre-atlantique, l'espoh* res- j î te que la famille, chez nous, y résistera et ^ , en sortira, un peu modifiée peut-être dans g - son architecture extérieure, mais toujours £ , elle-même, toujours réserve de vie sociale j i* et foyer' intime des cœurs, des âmes et des r - intelligences. c — a r : L'HEURE!... i '. i i Pour savoir l'heure, rien de plus simple â n'est-ce pas que de tirer sa montre de sa 1 poche ou de lever le nez sous une pendule f publique ! C'est bien certain. Mais ces mon- i - très et ces pendules, personne ne l'ignore, j - n'affectent pas toujours un accîord absolu- € 1 ment complet. On sait même que plus ori j ; trouve à sa disposition de montres, de pen- t - dules et d'horloges, plue on éprouve de t b peine à être renseigné sur l'heure exacte, t - On peut donc tout benoîtement dire que si 1 nous étions livrés aux seuls moyens de ê i l'horlogerie moderne, quelque savante et s i précise qu'elle soit, nous nous trouverions j - avant huit jours devant un conflit de ca- t - drans tournant à l'anarchie. Pour éviter r - donc de voir se produire jamais pareille j t éventualité si grosse en conséquences e i qu'il en devient absurde d'admettre sa pos- c - sibilité, les Etats ont institué chacun chez t t* eux un service officiel de l'heure. Les ar- s 3 rêts de ces derniers en imposent sans ap- t !•' pel à tout le monde ©t à toutes les horlo- s ges. La vérité qu'ils proclament, c'est le I ; bon vieux soleil qui la leur a dite, et on j - sait que malgré son âge et malgré l'exis- f - tence de mécaniques plus jeunes nées, le a 3 soleil sait toujours mieu:* que personne s - l'heure qu'il est. ç 1 Aux Etats-Unis, l'heure est transmise I ! dans toute l'étendue du territoire par une a 1 pendule exactement réglée qui lance auto- 1 matiquement des courants dans tous les -fils télégraphiques: cette transmission du- ^ ■ re en tout cinq minutes. «i j En Belgique, l'heur© est envoyée jour- ^ - nellement par téléphone de l'Observatoire t i au bureau de l'heure du port d'Anvrs.;OÙ e t se trouve détaché un fonctionnaire chargé t - de la comparaison des chronomètres depo-i sés. On sait que la connaissance de l'heure - exacte c?st pour les capitaines de navires l d'une importance considérable.Leurs chro-i' nomètres servent en route a déterminer la - position géographique de leurs bâtiments i et une erreur de temps se traduit pour eux ; par une erreur de distance considérable ! J 1 Tous les grands ports possèdent d'ailleurs L 3 dans ce but des appareils spéciaux (time- C * bail) fonctionnant a heure fixe et des bu- n & reaux où se détermine l'état des chrono- n mètres qu'y déposent les équipages pendant leur séjour à terre. Notre établisse- . ment scientifique d'Uccle communique éga- ® lement l'heure à l'administration centrale t , des télégraphes qui se charge à son tour de t-" la distribution dans tous les bureaux du d 3 royaume et dans les gares du chemin d© h fer. L'heure de précision est en outre en- s voyée aux principales administrations pu- d _ bliques de la capitale ainsi qu'à un certain j' 3 nombre de particuliers qui en justifient la f _ demandé. Quant à la transmission eile-mê- ^ ; me, élle se fait, nous explique un annuaire j-[ de l'Observatoire, de la façon suivante; & . Dès que le préposé à l'envoi de l'heure est n , en communication téléphonique avec son q ^ correspondant, il annonce l'heure qu'il va I3 { lui donner, puis une dizaine de secondes ° _ avant l'expiration de la minute juste, il . dit : '« attention » et à la minute juste, il ^ . . dit « top ». e La découverte de la télégraphie sane fil à > a permis de donner une extension considé- li . rable à la distribution de l'heure de préci- P , sion.Le poste de radiotélégraphie de la tour ° » Eiffel assure la transmission, deux fois par , jour, à 10 h. 45 et à 23 h. 45, de signaux ho- - rai res. perceptibles jusque dans la majeure d i partie de l'Atlantique Nord! b * 1 ■ * « Tout cela, moyens de détermination pré- l î cise et scientifique de l'heure, construction i de mécaniques ingénieuses capables de la L i- garder pour les besoins de la vie journaliè- d 5 re courante, sont l'indice d'un état de civi- d - lisation avancée et l'aboutissement fort ho- ) norable de recherches et de découvertes v - successives. Mais « l'homme n'est pas né î avec une montre dans sa poche comme r 3 avec des doigts à ses mains » dit plaisam- s r ment une ancienne étude sur l'histoire des c orloges qui nous est £ort à propos tombée >us les yeux. L'homme fut, en effet,réduit 'abord à calculer l'heure par le soleil. Un bâton placé en terre, en plein soleil, rojette une ombre sur le sol. Mais à me-ire que la journée s'avance cette ombre îange de place. Elle tourne autour du ^ton. » Tel est ce principe du cadran so-ire. Il y eut par le monde des cadrans SO' ires célèbres et les bergers Béarnais con-« nuent dit-on à se servir d'une « montre ïlaire » faite d'un petit cylindre gradué ir les indications duquel se projette i'om-re d'un index. La plupart des peuples de antiquité connurent également la clepsy-re ou horloge à eau. Elle s© composait à >n origine a'un vase percé à sa partie in-îrieure d'un petit trou par lequel s'écou-it l'eau Une échelle ou bien un cadran lÛ par un flotteur déterminait en unités e temps les différentes étapes de la fuite a liquide. Mai3 ce principe pouvant s'appliquer de dlle manières, et toute action régulière ouvant servir à mesurer le temps, on a vu tili&er des veilleuses dont l'huile en brû-mt faisait descendre un flotteur agissant ir l'aiguille d'un cadran. On a connu horloge chinoise à bâtons de combustion radués et le réveil-matn brûlant à un mo-tent donné un fil retenant des boules sus-endues au dessus d'une cloche. Après le >leil, l'eau et le feu, ce fut le jeu des oids qui devait donner l'heure. L'inven-on du mécanisme de l'échappement est at-ibuée au nwine Gerbert devenu pape plus ird sous le nom de Sylvestre II. L'hor-►ge révolutionna la vie sociale du moyen ge et chaque siècle lui apporta dans la oite la contribution de ser, artisans les lus ingénieux. Les cathédrales et les hô->ls de ville s'enrichirent d'horloges fa-teuses et les J.aquema-rds célèbres de Di->n sont, dii>on,ceux que Philippe-le-Hardi aleva au XIVe siècle à ...notre bonne ville e Courtrai Le luxe et le degré de fan-tisie qu'atteignirent les pendules au XVIIe ècle dépasse toute imagination. La mon-:e suivit une voie parallèle : elle ruis-îlait de pierreries et elle s'incrustait dans s bijoux. Toutes deux ont en général au-urd'hui dépouillé un peu de leur ancien -ste. Leur mécanique, restée longtemps jsez rudim&ntaire malgré la riclresse de >n revêtement, s'est perfectionnée, tandis ne leur usage lui-même s'est démocratisé, es pendules électriques ou pneumatiques "fichent au coin des rues une heure que on pourrait souhaiter souvent plus exacte - et qui pourrait l'être si on y veillait tla-mtage, — la montre repose aujoureî'hui i fond du gousset du travailleur le plus odeste, et la notion de l'heure domine no-•e activité moderne, mécanisée, et tout utière réglée sur la condition de l'exacte te sure du temps... Eevae de la Presse Un vrai catholique. — Le départ de M. .ides DeAaha.ye, député catholique de Clio-t, qui en 1892 dénonça publiquement à la hambre française les scandales du Pana-a, inspire à 1' « Univers » un article dont dus extrayons ceci : Le nom de Jules DeJahaye restera gravé dans s pages de l'histoire contemporaine. II a un ns en un tempe» ou tant d'autres ne représentât qu'un son. Il signifie de la foi. du patrio-aue, de l'énergie mise au service de l'une et > l'autre. Dans les j>arlement,-. d'aujourd'hui; i politiciens sont innombrables, les .soldats nt infinimest rares. Vous qui entrez là de-tns, laissez toute espérance d'y garder votre ,îiUe et d'y maintenir vos convictions militan-s! Une sorte de fatalité pèse sur les plus ro-istes, — cette fatalité que M. de Vogué a si en décrite dans un chapitre des « Morts qui irlent ». Au bout de quelques mois, ils ne ut plus qu'une goutte amorphe de la grande are. De leur pea\sonna!Lité il ne reste plus plus l'un vague reflet, et les convictions leur sont •esque des remords. Jules DeAahaye traversa la are sans y laisser quoi que ce soit de lui-même. 3 catholique qu'il est ne se mm point en un ; ces bons petits libéraux, vieux agneaux arics qui ixwvent au même fleuve que le loup négocient avec lui sur La question de savoir quelle sauce on les mangera. Il était roy=v :te, il îesta royaliste. 11 hit un indépendant, •esque un sauvage, en un lieu où les plus fiers it quelquefois le cou pelé et les genoux usés. Le recordman des raseurs. — Le record i bavarda<ge vient d'être battu. Par qui voulait-on qu'il le fût sinon par incurable « Onzen Buyl 1 » La table alphabétique des « Annales par- mentaires » pour la session ordinaire de >12-13 est, en ©ffet, encombrée, tout du ng de trois colonnes, par Pénumération ss profondes pensées du fumiste du Fur- ss-Ambaoht. « Propre à tout, propre à rien », dit le eux dicton. C'est la réflexion qui vient involontaire-ent à l'esprit en voyant l'infinité de chois qui occupent l'esprit de l'illustre Tou-îe-.à-tout. (« La Patrie »). InsuUeur des Sœurs de charité. — A pr< pos du vote émis par le conseil commun; d'Anvers au sujet des infirmières religiei ses, le journal d'Anseele lance d'osieu«< injures à l'adresse des sœurs. Après avoir insinué que les infirmière religieuses sont payées comme les autrei le « Vooruit » dit: « Les ouvriers font une distinction enti les sœurs... Ils savent ce qu'il faut pense de leur dévoûment... Les sœurs render des services politiques... elles exploitent 1 pouvoir civil. » Etc. Dans son numéro d© Dimanche, le mêni journal publie un long article, contenar les railleries les plus grossières, les plr ineptes à l'endroit des vérités fondamentî les de la religion chrétienne. Le « Waarheid », l'organe socialiste if dépendant gantois qui a appris à connaîti de près les meneurs du « Vooruit », ava: bien raison on le voit, d'imprimer il y quelques jours que leur programme pei se résumer en ces mots : « Insulter les ai très, s'exalter eux-mêmes ». Un emprunt envié... partout. — Curieue note du « Financial News » édité à Paris, propos de l'emprunt belge émis à Londres Il n'avait pas été formé de syndicat de gr rantie. Des capitalistes français ont souscr: des quantités importantes. Régulièrement ce emprunt était destiné à notre place. Ma l'ostracisme que notre Gouvernement oppose e ce moment à la -cotation d-'emprunts étrange! l'a fait émigrer à Londres. C'est une perte sècl: pour le Trésor français et pour l'épargne, qi eut trouvé là un remploi de premier ordre. Mais M. Buyl persistera à dire que 1 crédit public belge n'inspire plus confianc à personne... Petite Chroma m L'effigie du Sultan. — Le Coran interd: toute reproduction dessiné©,peinte ou sculf tée d© la figur© humaine. Mais les Jeunes-Turcs se soucient peu de préceptes de Mahomet. C'est ainsi qu'u: timbre de l'empire ottoman va être émi avec l'effigie du sultan Mohammed V re présenté de face. !Nos frères les Japonais? — Jusqu'ici, o considérait les Japonais comme appartenan à la race jaune. La langue, la tradition, l'histoire, les cou tûmes des Japonais prouvent qu'ils sont le moins mongoliqnes de peuple de l'Asie. La « ISTorth American Revi©w » les consi dère comme la fusion des races aryenne sémitique, malaise et tartar-e. Les plus an ciens peuples du Japon, -les Ainos, seraien Aryens, et, dans les livres historiques, oi trouve la narration d'un© invasion de peu pies venant des plateaux de l'Asie centrale Qui ce serait douté que ces petits bons hommes jaunes étaient, malgré tout, de blancs? — « On fèfe, en Angleterre, les noees cl'o sacerdotales (l'un prêtre catholique belge — On a fêté dernièrement, à Chislehurst en Angleterre, les noces d'or sacerdotale de M. l'abbé Boone, révérend doyen de 1'* glise catholique de cette ville. M. l'abbé Boone est né à Alost (Belg que). Quand Mgr Grant, premier évêqu de Southwark, adressa son appel aux pré très, M. l'abbé Boone se ren-dit en Angle terre. Il fut envoyé à Guernesey ; il y cor struisit bientôt une école et un couvent. ] exerça son ministère dans cette paroisse pendant 13 années. Après quoi, il se chai gea d© la pauvre paroisse d'East Greer wicli (Londres). Plus tard, la mission d Chislehust, fort éprouvée par la mort d Napoléon III, lui fut confiée. Il y a réa-lis des merveilles. -——♦ Des ailes! Des aiîes! Des ailes. — Aint chantait le poète. S'il fut exaucé au figuré nous le croyons volontiers. La femme es exaucée au réel — elle avait déjà, été ex haussée aux talons — encore que peut-êtr elle n'ait pas formulé le même vœu. Elle des ailes, des ailes, des ailes. Autour d chapeau à la mode, elles s'ouvrent et pa' pitent au vent par demi-douzaines à la fois Ceci lui donne quelque air de volant, vou savez le volant avec quoi jouaient à la re quette, dans les cours d©s demeures parti culières et provinciales ou sur les des'antu res de maisons villageoises, le" petites fi! les, quand nous étions jeunets.Volants au: jupes, volants aux chapeaux, quel envole ment et il est à craindre que la femme n'e devienne à la fin quelque peu une « envc lée », comme disent les bonnes gens d chez nous. ♦ Pour nos arbres. — M. Helleputte, m nistre- de l'agriculture et des travaux pi blics vient de déposer sur le bureau de 1 Chambre un projet de loi assurant la pre tection des arbres le long des routes. LA VILLE Le Roi a repris, grâce au beau tempî ' dont nous jouissons, ses promenades mafci 0 nales à cheval au Bois de la Cambre. Mer-credi matin, vers 7 h. 30, le souverain, ac , compagne clu major du Eoy- de Blicquy, £ e fait une longue randonnée dans le Bois. 4 e La succession royale. — Les Chambres 1 auront prochainement à ratifier l'accord ia* 8 tervenu entre l'Etat et la princesse Louise. Aux termes de cet accord, la princesse vend à l'Etat des biens lui appartenant de par la l_ succcssion de son père. ® Cette vente concerne entr'autres des ter-t rains et immeubles situés à Ostende et à & Laeken ; des actions de la Compagnie des t Sites et d© la Compagnie de la Côte - d'Azur; une part de l'étang de Boitsfortj un tiers de rente constituée sur les domaines de Ciergnon^ et d'Ardenne; des objets ® mobiliers. La prinoess© pourra ainsi distri-a buer à ses créanciers une somme de 4 mil-: lions 500,000 francs. Ils ont déclaré se con-_ tenter provisoirement de cette somme. t C'est hier que l'accord définitif a été t signé, au ministère de la Justice. s ^ n t; Le prince Louis-Napoléon. — Un jour-e nal parisien publie une consultation sur la li nationalité du petit prince Louis-Napoléon. Né d'un père français et d'une mère belge, mais devenue française par son mariage, le ® prince est français, aux termes au Code civil français. Mais la convention intervenue le 30 juillet 1831 entre la r'rance et la Belgique reconnaît aux enfants des nationaux des deux parties contractantes nés, en Fran-•f ce ou en Belgique, le droit de réclamer à <• leur choix, l'une des deux nationalités, dans l'année qui suit l'époque de leur majorité, t Le jeun© Louis-Napoléon pourra d. ne, à sa - majorité, se prévaloir de cette faculté. En attendant, c'est un petit français. s i s Gaspillages militaires. — On nous si - gnale que plusieurs officiers supérieure mécontents d'être promus à un commandement qui les éloigne de Bruxelles sollici- x tent leur mise à la retraite. Ces incidents j. ne sont pas ncmveaux, et nombreux sont les retraités militaires qui pourraient de-_ meurer en fonction, ayant bon pied et bon 3 œil. Mais on est toujours tolérant pour ceux . dont le départ de l'armée favorise l'avancement de leurs collègues. i L'annuaire militaire démontre, nous l'a* ^ vons plusieurs fois démontré que le nom-! bre des lieutenants-généraux, généraux et _ colonels retraités ©st très supérieur à celui . des mêmes officiers supérieurs en activité. ♦ Les Beïges en Perse. — Une centaine d'ingénieurs belges vont, dit-on, partir prochainement pour la Perse où ils seront affectés au département des travaux pu- * blics. > ^ s L'état civil de Bruxelles. — Du 25 au 31 janvier, 61 naissances et 67 décès ont été constatés dans' la population bruxelloise, e soit une natalité de 18.0 et une mortalité de _ 19.8 pour 1000 habitants. La moyenne an-_ nuelle de la semaine correspondante de la . période 1909-1913 a été do 68 naissances et j de 61 décès. Le groiipe des maladies contagieuses a fait 1 victime : coqueluche, 1 dé-' cès. Les 67 décès se répartissent comme suit e au point de vue d© l'âge : moins de 1 mois, 1; de 1 à moins de 6 mois, 3 ; de 6 à 12 mois, 1; cle 1 à 2 ans, 2 ; de 2 à 5 ans, 0; de 5 à 1C ans, lj de 10 à 15 ans, 0 ; de 15 à 20 ans, 0 : de 20 à 30 ans, 2; d© 30 à 40 ans, 6; de 40 a . 50 ans, 5; de 50 à 60 ans, 6; de 60 à 70 ans, J 14j de 70 à 80 ans, 17; de 80 ans et au delà, , 9. t Pour les faubourgs de _ l'agglomératior - bruxelloise, le total des naissances a été de e 193 et celui des décès de 149, soit une natali- 1 té de 17.0 et un mortalité de 13.1 par 100C -i habitants. La moyenne annuelle de la semai - ne^ correspondante de la période 1909-1913 a . été de 174 naissances et de 135 décès. Le s groupe des maladies contagieuses a fait 8 r victimes : coqueluche, 1 à Anderlecht et 1 - à Molenbeek-Saint-Jean; diphtérie, 1 à Mo- - lenbeek-Saint-Jean. Les ■ 149 décès se repartissent comme suit c au point de vue de l'âge : moins de 1 mois. - 3; d© 1 à moins de 6 mois, 5; de 6 à 12 mois. 2 9; de 1 à 2 ans, 10; de 2 à 5 ans, 9; d© 5 à 1C . ans, 8; de 10 à 20 ans, 13 ; de 20 à 30 ans, 12: e de 30,à 40 ans, 15; de 40 à 50 ans, 13 ; de 5C à 60 ans, 14; de 60 à 80 ans, 15 ; de 70 à 8C ans, 13 ; de 80 ans et au delà, 10. Pour l'ensemble de l'agglomération bru-l- xellois© (Bruxelles et faubourgs), le tau:s a correspondant sur 1000 habitants a été de 17.2 pour la natalité et de 14.6 pour la mortalité. FEUILLETON DU 13 FÉVRIER 1914. 9 Suzanne la Doctoresse pur Charles De "Vifcis » «— Pourquoi feindre avec moi] Croyez-vous, ma chère Suzanne, que je ne vous aime pas assez pour comprendre, pour deviner votre chagrin? Vous ne sentez donc pas Stue la moindre trace de vos larmes me désole? Vous ne sentez donc pas que la moindre de vos peine a son écho douloureux dans mon âme'.1 Vous allez, indifférente, sans vous douter qu'il y a près de vous un cœur Silencieux et attendri qui vous suit. Mais vous ne m'écoutcz pas ; et, tandis que je tvous ouvre mon âme, que j'étale devant vous mes pensees les plus chères, mes secrets les plus doux, vous arrachez distraittî-inent los branches du chemin ! — Que m importent vos rêveries poétiques ? Savez-vous bien que j© ne suis pas disposée à les entendre? — Peut-être m© suis-je trompé? Peut-êtr© l'heure est-elle mal choisi© pour cet aveu ?... H me semblait que, au moment où vous souffrez, il vous sora.it agréable de vous sentir aimée et que l'offre d'un cœur sincère vous consolerait de votre déception... — Ali ! grand merci 1 Vraiment,vous êtes un psychologue distingué ! Alors, vous vous imagina sottement que je n'ai pu voir ce brillant officier sans qu'il me tourne la tête, que son choix pour une autre me cause du dépit? Et vous, ramasseur d'épaves, vous trouvez 1© moment opportun pour recueillir les restes d© ce pourfendeur des cœurs ? Vous vous trompez étrangement, mon ami ; je n'aime personne ot je n'ai besoin do personne.— Pourtant, il faudra bien que vous mettiez un jour votre main dans celle d'un homme pour marcher avec lui dans le sentier de la vie... — Ah la sotte prétention ! Vous voilà tous, vous autres hommes, avec la ridicule fatuité de vous croire indispensables! Ne puis-je vivre seule en ce monde ? — Que ferez-vous donc? A vrai dire, Suzanne n'en savait rien; mais elle n© voulait pas rester à court; elle répondit, écrasant son cousin de toute la supériorité do son éloquence, se grisant à ses propres paroles, se faisant une opinion à mesure qu'elle l'etxpofiait •• — Ce que je ferai? Mais... ce que d'autres femmes intelligentes et courageuses ont fait avant moi. Est-il nécessaire de se choisir un tyran pour vivre en ce monde, pour s'épanouir au soleil, pour développer son esprit ? Je lirai,, je travaillerai. Et comme Louis hochait la tête avec incrédulité, elle ajouta, s'animant : — Pourquoi pas? Vous ima-ginez-vous, par hasard, que j'en suis incapable? Si mon in-telligenco ne s'est, pas révélée, c'est qu'on m'a élevé© dans c*j monde commun où l'on façonne toutes hum petites dindes à marier. Mais jo «ocouerfii le joojç, je ferai... de grandes choses jo deviejrvdiT.i quoiqu'un. — Qooi ! vous urno de ces savantes eiui ont perdu toute grâce, qui ne sont pIub des femme»? — Mais non, je saurai conserver tous le dons que la nature m'a départis; je m'effo; cerai de joindre le charme à la science; aloi on m'aimera, et moi jo n'aimerai.personne — Cette résolution laisse deviner un de sir contraire; Suzanne, je vous en supplie renoncez à vos projets étranges; n'allez pn vous lancer dans cette voie... La jeun© fille l'interrompit : — J© voùs parle de mes intentions, mai je lie vous demande pas do los discuter. Et pour se séparer de lui, elle tourna br de, et reprit le chemin de la villa. M. de Valçrys la suivit de loin. Pench sur sa selle, il rogarclait cette gracieuse si houette, cette tête nimbée d'or, ce corp souple, et il s'absorbait dans cette doue visiom Pourquoi Suzanne restait-elle inser sible à sa profonde tristesse? Un seul me du cœur l'aurait rendu si heureux! Poui tant il ne s'éloignait pas; il marchait fidè lement dans son sillon, prêt à accourir a moindre geste. Lorsqu'ils rentrèrent tous deux, le brui de leurs chevaux sur le sable du parc att ra tout le monde : Mme de Linville, Her riette, Madeleine et son fiancé. Pour de causes diverses, chacun était inquiet de l'hi meur somlbre de Suzanne et guettait son re tour avec impatience. Elle répondit de la tete à ïous les salut de bienvenue, et, tandis que Louis do Vc îorys l'aidait à descendre cle cheval, Pierre sur un mot de Madeleine s'avançait ver elle, la main tendue, le visage souriant la vue du cheyaî suspect. — Dites-moi, chère Mademoiselle, quell est, de la .monture ou ele l'amazone, cell qui est indomptée? — .L'une et l'autre,^MoffskUt. Mais, er F,J*n dAlrr il v a. nïvor miinna « nllr» ait s est seulement indomptée; moi, je suis in--- domptable. s M. Ricourt. no pouvait comprendre le re-! virement subit qui s'était produit dans i- l'âme de Suzanne, et, conservant sa large ï, main tendue : s — Nous sommes de bons amis, n'est-ce pas, depuis hier? — Oh ! une amitié de vingt-cpiatre heu-s res, ce n'est encore qu'une plaisanterie. — Pardon, c'est un début. i- — Nous verrons, murmura Suzanne. Son esprit était trop clair, trop juste,pour é ne pas mettre les torts apparents cle son [- côte ; aussi elle sentait bien qu'il lui serait s impossible d© provoquer une querelle sé-e rieuse avec cet hommo, si patient et disposé i- à l'indulgence; il en serait de même avec t Madeleine. Ce n'était donc pas une rupture éclatan-!- te et définitive qui la séparerait du jeune n ménage; il faudrait, pour obtenir la liberté rêvée, qu'elle cherchât un moyen, un expé-t client. Ce parti répugnait à sa nature; pas - autant néanmoins que celui de vivre en - tiers, supportée par sa sœur et un beau-s frère, toujours en tutelle et condamnée à - une reconnaissance gênante. - Elle ruserait donc. C'était à cela qu'elle rêvait,dans les chau-s des après-midi de juillet, lorsqu'elle était - dans le petit salon clair, au milieu de tou-:, te la famille.^ s Mme d© Linville s'occupait matcmelle-lir ment de tous les détails matériels du mariage; il fallait presser la confection du e trousseau, l'installation de l'appartement, e Tous ses projets se.discutaient dans le petit cercle intime devant Suzanne qui ne dai- - gnadtpas souvent y prendre part. » __ rïo TTAUV .fn Y\n c f n tt/w nir avec nous à Paris chez la couturière? I. est grand temps de choisir ta robe. — Ma robe? Ai-je donc besoin d'une robe neuve ? — Mais tu ne comptes pas qu'une seule des tiennes puisse servir pour mon mariage ? répondait timidement Madeleine. Ti serais si jolie «avec la robe do soie mauve liberty que tu désirais autrefois ! — Je n© la désire plus, voilà tout. Excellent voyage! Amusez-vous bien. M. Ricourt t'accompagne? — Mais oui, il nous aidera à choisir,balbutiait Madeleine. — Tes robes et... ses flanelles, sans doute? M. et Mme Pot-au-Feu, je l'avais toujours bien pensé Ele s'isolait opiniâtrement de ce courant sympathique et chaud, mettant entre elle et ceux qui lui étaient los plus proches une distance de plus en plus infranchissable. Elle faisait de longues stations dans sa chambre, lisant des journaux et des revueE auxquels, à vrai dire, elle ne trouvait pas grand intérêt. Ces causeries scientifiques, cres critiques littéraires, ces raisonnement* philosophiques étaient trop abstraits pour son esprit que des études préalables n'avaient point assoupli.Elle cherchait des théories de révolte contre les préjugés établie pour la soutenir dans sa voie nouvelle jusque-là peu séduisante- Un jour qu'elle feuilletait une de ces brochures éphémères qui naissent, et meurent sans bruit, son attention fut attirée par un article étrange, perdu ontre deux réclames. C'était uno lettre d'Amérique, conçue en ces termes : New-York. _ CA lac ÊûTVtw-.nc /"«ni KnilK la force écrasante de la tyrannie mascu line. Mes soeurs 1 Que faites-vous encore et quels nerfs avez-vous pour souffrir ce que vous pourriez éviter?A quoi vous sert votre intelligence, siiïon à mieux comprendre l'horreur du joug qui vous accable ? Levez-vous ! Levez-vous 1 Votre infériorité s'expliquait peut-être lorsque la force physique était la seule puissance du monde. Mais ces temps barbares sont passés. Aujourd'hui, c'est la lutte des intelligents; levez-vous, vous avez les armes nécessaires pour vaincre. O femmes du vieux continent, regardez vers nous, voyez comme nous savons conquérir tout ce que l'égoïsme masculin s'était réservé; voyez comme nous savons être médecins, avocats, professeurs. Que notre exemple vous encourage; imitez-nous, portez bien haut le drapeau féminin ; il sera, bientôt l'étendard du monde.entier ! Je sais que votre esclavage est complet, que vous manquez des ressources nécessaire pour vous affranchir; aussi mon appel aurait peu d© chances d'être entendu si j© n'y joignais une offre sérieuse. Qu© toutes celles d'entre vous qui comprennent le vrai rôle de la femme m'écrivent; qu'elles m'exposent leurs idées et me demandent les secours nécessaires pour les réaliser. J e suis là ! Je serai leur soutien matériel et moral ! A toutes, salut en l'indépendance et la liberté 1 » (A suivre ^

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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