Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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17 October 1918
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s.n. 1918, 17 October. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/222r49hc1z/
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Le Courrier de la Meuse Jeudi 17 Octobre I9I8. PRIX D'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 25 par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les internés il. 0.75 par mois; 2 Q. par trimestre. Etranger: 1 fl. 75 par mois, 4 fl. par trimestre. Soldats au front: 3 florins par trimestre. Les abonnements partent du .er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. Les irais de disposition sont PETITES ANNONCES ts «eut la ligne ou son espace n corps 8. Pour une semaine : 10 cent. Avis mortuaire : 10 1. 1 fl. ; au-dessus : fl. 1.50 avec maximum de 20 ligues. Annonces permanente# S'adresser au bureau. — QUOTIDIEN BELGE — Rédaction et Administration* MAESTRICHT. Place Notre-Dame 23 - Maastricht. Fondé en Septembre 1914. Téléphone Inîercoinmuaa! 4 S. LE DÉVELOPPEMENT DE LA VICTOIRE BELGE Devant Ylaour^mt ©t Yhieli. - M Oourfrai à Weroicgg* - La progressif!! Français sur la Serre, ceile des Américains sur la lieuse. » La situation politise en Misfrislue. « Les crises ministérielles en Hongrie et en Turquie. - JtPHÈS L#4 REPONSE DU PRÉS8DENT WSLSfDN. i i ~ " ; i l'Allemagne ai pied k nr, Les événements 6e succèdent avec une telle rapidité .qu'il est bien difficile de donner à chacun toute sa valeur. ^ La Turquie à son tour implore et M. Wil-son remet son sort à la décision de l'Angleterre qui exige une capitulation pure et simple. C'est le seul traitement qui pouvait être accordé à cette nation, dont l'histoire est toute de persécutions, le seul aussi qui permettra de liquider une bonne fois la question de ConstantinopLe et des détroits et de fixer le sort des nations chrétiennes d'Asie. L'Italie et la Serbie posent par leurs opérations militaires, les préliminaires de l'action finale contre l'Autriche-Hongrie à laquelle le président américain va soumettre des exigences spéciales justifiées par la composition particulière de cet Etat. Ajoutons le, cette attitude de ÎM. Wilson montre qu'il adopte la thèse chère à certains publicistes français qui demandent que l'on traite séparément avec chacun de nos adversaires. Enfin, sur le front d'Occident, les armées alliées imposent irrésistiblement leur volonté à l'ennemi qui en vain s'accroche désespérément à notre sol. Foch Le manoeuvre avec science et méthode; Ludendorf ne vide une poche jque pour se retrouver ailleurs au fond d'une ^utre. Il est battu et ne pourra s'échapper qu'au prix de lourds sacrifices.♦ * * Mais ^événement qui prime en ce moment tous les autres, dont il est cependant la conséquence, c'est la réplique du président Wilson à la dernière note allemande. Cette réplique précise et ferme est le digne complément de la première; elle honore son auteui dont felilie révèle la diplomatie prévenue et avisée, autant que la fidélité el la constance dans la revendication des principes qui sont la gloire de notre alliance.On ne peut guère douter qu'en s'adres-sant au seul chef de l'un des pays de la coalition que ses crimes ont fait se dresser contre elle, l'Allemagne escomptait deux choses: exploiter l'idéalisme du président de la grande république et opposer les ^tats-Unis à la France et à l'Angleterre notamment. C'est 6: vrai que des feuilles teutonisées, te' cet ineffable „Limburger Koerier", qu: dira des sottises jusqu'à sa dernière heure, voyait déjà l'Amérique s'allier à l'Allemagne-'... Rien que cela!... M. Wi'.-son a habilement déjoué la ruse de l'adversaire, il l'a pris à son propre piège et on peut dire aujourd'hui que c'est lui qui le tient. De quelque façor que l'Allemagne essaye de s'en tirer elle y laissera du poil, si elle n'y laisse pas toute la peau... A la première démarche de l'Ailema gne, le président américain pouvait ré pondre de trois façons: par un refu-net qui eut fait le jeu du gouvernemen de Berlin, justifié dans ce cas à excite] son peuple contre un adversaire qu ne veut rien entendre; par une déclara tion imprécise qui eut permis à no; ennemis d'ergoter sur des formules e de proclamer leur accord sur des p"hra ses; enfin, par une sommation formelle posant en termes clairs les réalités dè vant l'ennemi, et le contraignant à s( prononcer lui-même sur les question-essentielles qui sont à la base du conflit M. Wilson a choisi cette dernière ma nière. Il a mis le gouvernement de Ber lin devant une situation nette et le peu pie allemand en présence de ce dilem me: ou accepter de suite la paix juste que les Alliés sont résolu» à lui im poser et qu'ils lui imposeront tôt oi tard, quoi qu'il advienne, ou continue: sans espoir une guerre ruineuse contr< les forces sans cesse accrues et pou ainsi dire illimitées de l'Entente. Ains mis au pied du mur, le gouvernemen de Berlin se trouvait contraint de^ren dre position devant ses ennemis et de **vant son peuple; il était obligé d'er agir d'autant plus ouvertement à l'é gard de ce dernier que, loin de pou voir exploiter auprès de lui et con tre nous, la réponse du président Wil son, cette réponse plaisait au peuple e desservait le gouvernement. Aux questions précises et à la som mation du chef de la république améri caine, l'Allemagne répondit ce que l'oi sait. Au fond, elle s'inclinait et sau en ce qui concerne la qualité des au teurs de la note, dont rien n'indiqui qu'ils représentent sincèrement et vé ritablement la nation, M. Wiùson ad met la réponse de ses ennemis. Il ]■ leur fait savoir dans un nouveau docu ment historique dans lequel avec 1: même franchise, la même netteté, la mê me impartialité, la même „souverainet ^qui ignore la colère et la haine" le granc Rtafcmme d'Etat rappelle aux gouvernant ^Hnyf^^^ne que les Alliés sont prêt oeuvre de justice pou ^^Hfedent de l'adversain ^|| actes', ils le< Quels sont-ils ?... La cessation des actions criminelles. L'éloignement du gouvernement jju pays, des forces mauvaises, des puissances occultes qui sans responsabilité imposent au peuple leur volonté criminelle.A cette double condition, la demande d'armistice introduite par l'Allemagne sera prise en considération par l'autorité militaire, à laquelle elle est désormais soumise. Encore une fois, la sommation est loyale et sincère, elle est simple et catégorique; le peuple allemand ne peul s'y soustraire qu'en acceptant la lutte désormais inégale, jusqu'à l'épuisement complet; le gouvernement allemand ne peut la rejeter sans avouer qu'il méconnaît les principes qu'il a publiquement acceptés. Devant son peuple, comme çlevant le monde, il doit prendre position, et sa résolution ne peut lui être profitable que si elle sert en même temp^ les vues des Alliés. Que f era le peuple allemand ?.. Il ne peut plus .recourir ni à la fourberie, ni à l'équivoque, les vices naturels de sa diplomatie. Il se trouve en présence d'une situation nette, en face d'une politique positive; il a trouvé son maître.. Désavouera-t-il ses généraux?... Exi gera-t-il l'exercice réel' et la responsabilité du pouvoir. „I1 est enfantin, disait hier un organe suisse de langue allemande, de représenter comme satis* faisante pour l'Entente, l'approbation pai le Reichstag du discours du prince Ma> de Bade. Est-ce donc le Reichstag qu: gouverne en Allemagne?'' Le peuple allemand a donc un double devoir: renvoyer la clique militariste qui mène toujours la guerre selon la conceptior barbare des théoriciens du grand état-major; prendre en mains la directior des affaires de manière à pouvoir parler avec une autorité réelle aux autres nations. Si le pays faillit à cette double tâche, c'est pour lui la lutte sans espoir et sans merci, c"est la défaite dé sormais irrémédiable dans la honte e dans la ruine. „I1 est des heures, écrivait récemmen Alfred Capus, où les criminels les pluî retors sont obligés d'avouer." Une de ces heures a sonné pour l'Allemagne. I ne dépend plus d'elle de remporter h guerre, elle est vaincue; mais il lui ap partient de manifester son repentir — l'aveu en est une première forme — et de témoigner par ses actes qu'elle est résolue à laisser à ceux 'qui ont me né cette guerre selon les règles admi ses entre peuples civilisés et pour 1< triomphe des grands principes qui son l'honneur de l'humanité, la tâche d< refaire le monde de demain. Nous en doutons à peine, l'Alïemagni cédera, sinon par conviction, au moin: par crainte, et ceci n'en légitimera qu< mieux les garanties que l'Entente est ré solue à exiger. A la vérité, l'Allema gne a peur; elle subit comme une han tise la terreur de l'invasion dont la seuli perspective est capable „cje provoque des troubles graves dans le pays et d'à mener les autorités aux ultimes con cessions. Dans le but de l'inciter a\ courage et à la résistance, on a tan bourré le crâne au peuple avec Ces prétendues cruautés des soldats de cou leur, qu'aujourd'hui, ces procédés dé loyaux se retournent contre leurs au teurs. Il y a plus, en essayant d'amor cer les pourparlers de paix, en cher chant à entamer la discussion avec l'en nemi, le gouvernement de l'empire ; créé dans le sein du peuple, un couran pacifiste irrésistible. Ce courant empor tera tout ce qui dans le pays s'oppose : v la réalisation de C'a seule aspiration pou le succès de laquelle la nation est en core capable d'un effort. Et cette pous sée la paix à tout prix achèver; l'oeuvre de démoralisation "qui rong< le pays et le rend incapable d'un ren i forcement de la résistance militaire, t Patience donc, peu de temps encore Laissons passer la justice de Dieu don la main s'appesantit sur le peuple cou i pable. GERALD. En Belgique 1 LE REPLI SUlt AMERS- Un évadé d'Anvers nous raconte: Les mouvements militaires sont pou i le moment très intenses. C'est une vé : ritable fuite, une débâcle. Depuis le 7 -olc tobre, à 3 heures, arrivent ici des mi] 1 liers de soldats de tous âges et de tou tes armes. Ces hommes sont épuisés car ils viennent à pied de Bruges, Zee î brugge et Ostende. Pendant tout le trs jet, ces hommes ont dû se nourrir d 1 navets et de pommes de terre arraché dans les champs. La plupart, complè ; tement fourbus, ont dormi dans les l rues et sur les promenoirs aux envi ; rons du Steen. 3 Ce matin, des centaines et des cen r taines de fourgons sont arrivés en ville î ils se sont dirigés vers Merxem, Eecke > ren et CapelJen, et là attendent des 01 dres. Non seulement les Allemands évs l cuent en toute hâte leurs troupes et matériel, mais aussi leurs navires. De nombreuses embarcations à moteur sont arrivées à Anvers, puis ont été chargées sur des wagons. On a vu également des canons et des mortiers de tranchées provenant de la côte. Ils étaient convoyés par des marins. Toutes les écoles ont renvoyé leurs élèves et on s'attend à l'arrivée de 40 mille réfugiés. Les aviateurs commencent également à arriver à Anvers. Ils exécutent de nombreux vols d'essais sur la plaine de Wil-rijk. Les maisons qui avaient vue sur cette plaine ont dû être abandonnées par la population civile, et personne ne peut se trouver aux environs. Les terminus des lignes de tramways aux environs des docks sont aménagés de manière à pouvoir charger plus rapidement les marchandises, en cas de départ. DANS LES FLANDRES L'activité à l'aérodrome de Saint-De-nis-Westrem a diminué depuis quelque temps. Les biplans de bombardement ont été dirigés vers la région d'Anvers. Ils ont été remplacés par de petits appareils de marine. A l'aérodrome de Siclcene, fl n'y a plus que deux hangars contenant chacun un avion. Depuis quelques jours, des autos-ca-mions ont transportés les bureaux allemands de Bruges à Anvers. L'activité dans la gare de Bruges est grande. On y décharge de grandes quantités de munitions. Le dépôt des vivres qui se trouvait dans cette région a été transporté à Brasschaert. Dans cette région tous ^ les ponts sont minés. Suivant les déclarations d'un feldw^B bel, à la frontière zélandaise, une divi^ sion complète allemande monte la garde à la frontière. A l'heure présente, toutes les mesures semblent prises pour une retraite rapide. A Selzaete, les grosses pièces d'artillerie sont évacuées. A Zeebrugge, l'évacuation continue. Elle durera plusieurs jours, attendu que le matériel qui y était amassé est très considérable. Nos compatriotes subissent un des moments les plus angoissants, les Allemands ont décidé d'emmener les hommes de 17 à 45 ans en temps opportun. LES MORTS. On tuvix>ri.c* la mort : De M. Joseph van Heuverswijn, décédé dans sa 22e année, à Laken. De Mme Pierre Van Gils, née Henriette Wautier, à Bruxelles. De Mme Bouvier Streel, pieusement décédée à Bruxelles l!e 6 octobre, dans sa 86e année. De Mme Vve Alexandre Strickaert. née Florentine Minsier, décédée à Jette-St-Pierre le g octobre 1918, à l'âge de 84 ans. De Mme Vve Van Cotthem, née Phi-lomène Gierts, rue de l'Intendant, 113,-à Molenbeek. 1 De Mlle Virginie Van Kernbielck, dé-t cédée à Schaerbeek, à l'âge de 87 ans.( ; De Mme Victor De Tiège, née Philo-mène Ronsmans, pieusement décédée à l'âge ,fle 75 ans. De M. Fernand Dubois, commissaire de police en chef de Mons, décédé tragiquement à Mons le 11 octobre, dans sa 57e année, i — i • APPEL AUX BELGES RÉFUGIf!^ r CIVILS. La Belgique a besoin de travailleurs capables et tenaces. Maintenez votre ha-1 bileté professionnelle et redevenez, si 5 c'est nécessaire, des ouvriers habiles et indépendants. Subvenez à vos besoins par vous-mêmes, arrachez-vous à l'assistance officielle hollandaise, sauvez vo-1 tre dignité professionnelle. Pour cela, faites-vous inscrire de suite au Bureau Central Belge du Travail, 28, Valeriusstraat, à Amsterdam, qui se met à votre disposition pour vous aider à trouver le travail que vous cherchez. Belges: i Le délégué du Comité Officiel Belge pour les Pays-Bas a l'honneur de vous r faire savoir qu'il est possible aux hommes (seuls) des métiers ci-après de trouver du travail rémunérateur en Angleterre : Ouvriers agricoles sachant semer^ tra-i, vailler à la charrue, herser, etc., soigner les chevaux, le bétail, traire les vaches, faire face au travail général exigé dans c nue ferme. s Les ouvriers sachant travailler Je chaume pour couvrir les habitations peuvent également trouver de l'occup-tion.Les intéressés sont priés de se faire inscrire au Bureau BELGE du Travail dnns le canïp ou la localité 011 ils habitent. Amsterdam, octobre 1918. 28, Valeriusstraat1. Situation LA REPONSE DE M. WILSON. Mieux on l'éludie, et plus on se convainc que la note du président Wilson à l'Allemagne est conforme aux buts de guerre de notre coalition et aux nobles exigences d'une paix solide et durable. La première condition pour qu'il en soit ainsi, est évidemment que l'ennemi 'se repente des crimes sans nom que ses armées ont commis au cours de cette guerre. Or, la seule manifestation sensible de ce repentir est pour le moins le renoncement aux pillages, aux vols, aux incendies qui sont signalés en arrière du front, et aux meurtres de civils dont se rendent coupables les marins du kaiser. Tant que ces crimes ne prendront pas fin, il est impossible de faire crédit à l'Allemagne et même d'admettre la supposition de sa sincérité. Or, si elle n'est pas sincère, quelle garantie morale reste-t-il aux Alliés? Et à défaut de garanties morales, n'ont-ils pas le devoir de chercher dans la continuation de Ja lutte ou tout au moins dans" des conditions sévères d'un armistice éventuel, des garanties r'éelues? Mais il est une autre condition préalable et nécessaire à la seule possibilité d'un revirement dans les conceptions morales de la nation allemande: c'est la disparition de l'odieux régime militariste et des principes funestes pour les bons rapports de peuple à peuple, que représentent les Hohenzollern. Comme quoi la seconde exigence de la dernière note de M. Wilson est le complément nécessaire de la première. L'Allemagne ne peut pas s'attendre à une attitude prévenante de la part des Al-^Liés aussi longtemps qu'elle ne renonce a ce vice fondamental de son or-^^^nisation et aux forfaits qui en dé-^coulent.En prenant cette décision et en la | faisant connaître au peuple de l'empire, [ le président américain reste fidèle aux ; principes qui sont les siens et à l'idéaî élevé qui l'a décidé à amener le peuple des Etats-Unis partie à notre guerre de défense et de libération. Sans doute — et des commentaires comme ceux de la „Gazette de Cologne" le prouvent — ces notions sont encore loin d'être devenues familières à nos ennemis. Nous parlons "droit, justice, liberté; ils envi-saegnt leurs intérêts immédiats et la conservation des fruits de l'ambition et des rapines de la Prusse des Hohen- Loin de nous de prétendre que leur 1 conversion peut se faire par la guerre ou même par une refonte du régime grâce auquel le virus prussien a pu intoxiquer toute la race; mais les Alliés comme puissances belligérantes ont moins à chercher à convertir l'Alïemagne qu'à se garantir eux-mêmes et l'Europe con-zollern.tre les retours possibles de cet esprit d'orgueil et de rapines. Or le mal est au coeur même et à la tête de la Prusse. Avec ou sans le peuple allemand, les armées alliées l'extirperont. Alors, les Al-lemagnes reprendront leur vie propre et ne seront plus un danger pour nous... * • • On aura remarqué que M. Wilson annonce qu'il adressera à l'Autriche une réponse spéciale. Ceci confirme ce que nous écrivions dans le numéro de mardi, des intentions du président des Etats-Unis envers la double-monarchie. Les conditions des deux empires sont différentes, l'organisation de l'Autriche-Hongrie présente des tares qui contrai fcrement à ce qui se passe en Allemagne * affectent les membres et non l'esprit. Si à Vienne on saiiî comprendre que toute résistance est vaine, et qu'à persister à vouloir subir le sort de l'Allemagne, on s'expose à tout compromettre, il ne faut pas désespérer d'une fin très prompte. SUR LE FRONT OCCIDENTAL. Au cours de leur avance, les troupes belges ont pu se rendre compte par elles-mêmes de la façon d'agir des armées ennemies. A Roulers et dans les environs, les déclarations des populations délivrées sont accablantes pour les Allemands qui pourtant ont essaye d'accréditer une légende, à savoir que les villes sont détruites et les populations mises en fuite par l'artillerie des Alliés. La seconde victoire de l'armée du Roi des Belges dépasse en importance toul ce que l'on pouvait espérer. Les troupes placées sous les ordres du souverain menacent à la fois Thourout, Thielt et Courtrai. Mais lorsqu'elles seront à Thourout, il çst bien possible que l'ennemi ne sera plus à Bruges. Pour le moins, il y aurait témérité de sa pari à se maintenir à la côte. Les troupes de Plumer qui opèrent à la droite des Belges, ont pénétré dans les faubourgs de Courtrai, occupé Me-nin et Wervicq, accentuant ainsi la menace qui pèse sur le ïlanc droit des armées allemandes du secteur Lille-Rou-baix-Tourcoing. Cette> autre poche ne tardera pas à se vider, et alors l'extrê me aile droite ennemie, privée de son bastion, cherchera en vain à s'arc-bou-ter quelque part. Elle n'aura plus qu'à subir la retraite. Au cours de leur avance de deux jours, les armées du roi ont fait 12.000 prisonniers et fait 100 canons. Ce sont là des chiffres qui en disent long sur la valeur de nos troupes, la fureur de leur élan', la vigueur de leurs assauts. Ce que la morgue allemande doit souffrir des humiliations qu'infligent les petits Belges à ceux qui cinquante mois durant ont opprimé les leurs. Et comme on s'explique la joie de ces 'derniers. A l'instant même, nous apprenons qu'à Liège, aux endroits où sont affichés les télégrammes, la foule obstrue les rues et manifeste publiquement son allégresse.Au nord de l'Oise, les troupes françaises enserrent de plus en plus iîen-nemi dans le saillant de Renansart, tandis que sur la Meuse, les Américains enfoncent lentement mais sûrement les fortes positions dont Ludendorf comptait faire le pivol de son grand mouvement cle repli. Ser le Front sctiisital La pris© de Boulera Les Alieinijands 0!l,i piiié les maisons. — lis ojit volé ïes Y^iPea fin e,otniSté (sTp'ii- tnilciital^oin. — La population! acclame les lr,0|U!pes el aJWeesl- LE HAVRE, 15 octobre. — Les troupes belges ont pénétré dans Roulers peu après les troupes françaises qui s'étaient emparées de la ville. Avant de l'évacuer, les Allemands avaient provoqué plusieurs incendies et avaient miné certaines rues. Plusieurs explosions se sont produites. La population civile qui était restée dans la vilÇe se précipita au-devant des libérateurs et leur désigna les abris où des groupes d'Allemands s'étaient réfugiés. C'étaient les premiers Belges délivrés depuis l'occupation ^lu pays par l'ennemi. Ils ont reçu les Alliés avec le plus grand enthousiasme. Vendredi dernier, les Allemands s'étaient emparés des provisions de vivres du comité d'alimentation, ce qui représentait une valeur de 500.000 frs. Dalns quelques hangars de la ville, on a trouvé des marchandises détruites, entre autres une quantité assez considérable de farine rendue impropre à la consommation. Après avoir contraint les civils à quitter leurs maisons, les Allemands les ont pillées. Ils se sont même emparés, des meubles pour les envoyer en Allemagne. Ils ont ensuite réuni la population civile et l'ont conduite sur le chemin Roulers-Menin. Les Belges durent rester là sans nourriture et sans abris, pendant deux jours. Une bonne partie de ces malheureux réussirent à atteindre la ville. Un millier de personnes saluèrent les vainqueurs avec une joie indicible. Des drapeaux belges cachés depuis quatre ans, furent arborés et les Français pénétrèrent dans une ville pavoisée. Lorsque les troupes belges apparurent, la joie ne connut plus de bornes. Roulers est très éprouvé, mais pas complètement détruit. L'ennemi, furieux, de sa défaite a commencé à bombarder la ville dès quatre heures de l'après-midi.L'avance «les A!liés en Flawdfre. LONDRES, I5_ octobre. Reuter. — Cet après-midi, à 3 heiUres, notre ligne passait au nord-est de Menin, jusqu'à un mille au nord-est de Courtrai, ensuite par Iseghem et Turkyen jusqu'au milieu du chemin Roulers—Thourout, puis à un mille au sud de Thourout et ensuite à l'ouest de Cortemarck. Cette vjprogression sur tout le front nous a amené près des chemins de fer Courtrai—Thourout et Thourout—Thielt Les Allemands doivent se fiera des chemins de fer latéraux, ce qui rend leurs positions très désagréables. Notre progression dans la direction de Thourout compte 2 milles. La jaurnée tin Roi. LONDRES, 15 octobre. — Le correspondant de l'agence Reuter près de l'armée britannique télégraphie : La journée d'hier a été celle du xoi Albert. La victoire a débuté d'une manière brillante. Hier soir, les Belges et les Français avaient compté 6.000 prisonniers, six batteries complètes, de nombreux autres canons et un grand nombre de mitrailleuses. Les troupes du général Plumer avaient capturé 131 officiers et 3592 hommes et pris 50 canons. Le front d'attaque des Alliés comporte environ 40 km. Nous avons déjà délivré de nombreux civils. Les Belges bombardent efficacement les très importants chemins de fer de Lille et de Thourout. Toutes les communications directes sont coupées entre le Sjec-teur de la côte et Téi.de TEd. précédente fo litpi ponrsfttot leur marche en aM. lis progressent encore d® plusieurs kilomètres ©t prennent nombre de localités. — Le chemin de fer Courtrai-Ingel-munster atteint. LE HAVRE, 15 octobre. Officiel. — Les troupes belges et françaises continuent leur marche en avant sur tout le front d'attaque. A l'aile gauche, les Belges ont progressé de plusiturs kilomètres au nord du chemin de fer Handzaeme—Cortemarck.Au centre, les Français se sont emparés de tout le plateau de Hooglede et ont occupé Gits et Gitsberg. La cavalerie française a dépassé le chemin Roulers—Thourout et a progressé dan» la direction de Lichter-velde.Sur le flanc droit, les Belges, en collaboration avec les Anglais, qui opèrent plus au sud, ont pris Winkel-hoek et Lendele et ont atteint le chemin de fer Courtrai—Ingelmunster. rarwfc dn im les fan-bourgs de Coudrai, 1 WinMcq el à jttenin. 12,000 prisonniers. - 100 canons. Les Belges seuls ont pris plus de 7,000 hommes et 80 canons. LONDRES, 15 octobre. Officiel. — Les troupes alliées placées sous le commandement du roi des Belges continuent leurs attaques. Les Belges ont atteint les débouchés du bois de Wynendaele et de Thourout. Les Français ont atteint la lisière de Lichtervelde. Plus au sud, en d^pit de la violente résistance de l'ennemi, ils ont dépassé le chemin de fer Roulers-Lichtervelde. Au sud du canal, les Belges ont pris Lendelede. La ade armée anglaise a occupé Le Chat, Gulleghem, et Heule et A ATTEINT LES FAUBOURGS DE COURTRAI, f ! m iIJII S ELLE S'EST ÉGALEMENT EMPARÉE DE MENIN ET DE WERVICQ ET A PRIS PIED SUR LA RIVE DROITE DE LA LYS. DEPUIS LE 14, LES ALLIÉS ONT FAIT 12.000 PRISONNIERS ET PRIS PLUS DE 100 CANONS. LES BELGES ONT FAIT PLUS DE 7.000 PRISONNIERS ET PRIS 80 CANONS. Parmi ces prisonniers, f y a tout un ttat-major de régiment Communiqué officiel de 23 heures. L'avance des Français continue sur l'Oise, sur la Serre et dans la région de Vou-zlers.PARIS, 15 octobre. — Au nord de l'Oise, les Français ont progressé dans la région d'Aironville. Ils ont atteint la rive sud de la Serre et ont occupé Bonilly sur-Serre. Ils ont progressé à l'est de Marchin et ont fait 400 prisonniers. Plus à l'est, ils ont pris Laselfe et Nisy-le-Comte. A l'ouest de Grand-Pré, les Français ont occupé le chemin de Vouzlers à Grand-Pré. Dans cette région ils ont fait plus de 400 prisonniers. Le 14 oetobre, les avions français ont constaté que l'ennemi provoquait de nombreux incendies dans les régions où 11 est contraint à se retirer. Sept avions et 4 ballons ennemis ont été détruits. Au cours de la nuit, 6 tonnes de bombes ont été lancées sur les stations d'Hirson, de Vervins, de Mornes et de Mont-Corn«t. Les Anglais occupent plusieurs localités. LONDRES. 15 octobre. Officiel. — Nous avons traversé le canal de la Haute Deule aux deux côtés de Pont à Vendin et avons occupé Estevelle^^^— Lechat et Auvln. I Plut au nord, nous a^H au nord d'Aubourdin. Sur lejÉkhou sud Le numéro 5 sent. Sme Année. N° 1460.

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