Le matin

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16 February 1914
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I "^Lundl 16 Févj*,er 1914 BlCJlrr PAGES — CIJtfQ CENTIMES 21me Année — iM° 47 I RÉDACTION 39 VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Télépb<®e Rédaction : SI1}" ^onnements s ( Un an . • » • • fr* 1 ^ • OO Anteos | Six mois . .... B.SSO /Trois mois . • • • t Un an ..•••• ÏO.OO irtèi»0R ? Six mois S £2 / Trois mois . . • • « OO fruvrFn • France, Angleterre, Allemagne et Union jMtate par trimestre, f, O.OO _Hollande et Cnnd-Ouché, par trimestre, fr. T.OO. ; l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AKVER8 Téléphone Administration : Î5£45JL C. de CAUWER, Directeur Annonces z Annonces la petite ligne, fr. 0 30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 5IO Faits divers corps id. ï 3 OO Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. > îê.OO La Ville id. > S OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de T Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. i. Lebègue & c». Il "Ty,wmrnwr»ïïrirMir m i ■ n —li JOURNAL QUOTIDIEN Les habitations à bon marché La Chambre a eu à s'occuper la semain< I dernière de l'un des plus graves problèmes ■ d'cVonomie sociale qui se soient posés de ■ notre temps aux gouvernants et aux au-I torites édilitaires: nous voulons parler de; I habitations ouvrières et, en général, de? I logements à bon marché. Grave, car il em-I brasse l'hygiène du travailleur industriel el I [amorale, et il se rattache à la question non I moins complexe de la centralisation et do I la surpopulation des villes. On peut scinder I en deux parties le débat qui s'est produit à I te sujet: l'une, critique, relevant les condi- ■ tions défectueuses, parfois lamentables, des ■ logements ouvriers dans les villes; l'autre, ■ pratique et ayant trait au projet de loi du ■ gouvernement, instituant, en vue d'amélio- ■ rer la situation actuelle, une société géné- ■ taie des logements à bon marché. ■ Certains côtés de la critique n'ont ici ■qa'une valeur relative quant à la ques-Btion même. Mais on peut se demander si la ■ration d'une société dans le genre de celle ■ que'le gouvernement propose, suffira pour ■ remédier à la pénurie de logements dont ■ souffre la population ouvrière — pour ne ■ pas parler de la classe intermédiaire, c'est- ■ à-dire de la petite bourgeoisie qu'éprouve ■«lie aussi, et bien durement, le constant ren- ■ {hérissement des loyers. Evidemment cette Inciété, soit qu'elle agisse pour son propre ■ compte ou qu'elle coopère avec celles déjà ■ «listantes, n'Mra pas le don de faire des ■ miracles; ses opérations resteront dans la H limite des possibilités humaines. Elles ren-■Ireront dans le cadre de celles auxquelles H se livrent toutes les entreprises de ce genre, ■ elles sont nombreuses, qui tendent à faire ^■bénéficier certaines catégories de personnes ■ désavantagés du capital, soit au point de ■ vue de l'habitation, soit à celui du vêtement ■et de l'alimentation, et ce moyennant-une ■redevance plus ou moins élevée représentât 1 intérêt. En un mot, ce sera une société crédit comme il y en a tant mais qui ne ■pOTa sous forme de loyer qu'un intérêt I te plus minimes. Peut-être même, dans ■nos cas et pour un temps limité, ne ■pêitevra-t-clle rieil du tout, l'Etat se trou-■vant la pour intervenir à point nommé et ■iombler le déficit. Pour le reste, elle achètera des^ terrains, fera construire, d'après ■'es donnees de l'hygiène et du confort mo- RnneS',i < llabitations dans le genre de ■ '.5 dont nous avons vu si fréquemment ^ spécimens, parfois empreints de la plus I iinivopo^n ' ^ans toutes nos expositions ■ «ni erseiles et autres. ■il lav-ailJceî)endant n'avoir de la ques-ee bien superficielle, n'avoir I|.PAfj Pas tenu le moindre compte de ses ■L,;,'i?"r .croire Que l'on aura à tout du . ^ure Par oette combinaison la cri-I table Hp°?emenx". Le Premier point discu-K't; nnr f.8 SySieme' c'estl aboutit en- l'ouvriM.1 i'a cr<ration do cités ouvrières ■ eu horrpur i exPei;lence l'a démontré, a ■«««ïcsVv Petltes agglomérations de Béf/rern Pn^„ Jaf(ilIleJ.ls' potagers, etc., il ■ qu'on Id i Ghettos des villes, poqr- Bi ne sont1SSe S®Ml0ger à Sa guise" Les ■8®ns inrlntJif n S C!ue dans nos ré~ ^Caiiif,,es> Parce qu'ils groupent les ■ * mines ru h",dusines> de fabriques, Bntres .f °harbonnages situés loin des ■œatin au lesq,uels ils sont occuPés du H'iBême la nuit Ma" ^ n'y SOnt pas retenus Kmnité Skï n ep qu'une viUe est à ■ ^migrer'II ni,f q^e ouvner s'empresse Hbitudes v - y donner cours à ses ha-Hhles ont rat w»r5 S6f g0Ûts et"' ses vices: |lel8 il ne riai.1 ■ e' du Plaisir aux- ■*5 le SDeebnlC1Pn. Pf,' .mais dont 11 a du Bfodtlairci 'et ji ~ ®SÎ rmfluencc des cités Butons cas 'il m-Ji pfs ®eul à la sul>ir-villes si nnL • t?uj°urs le séjour Bit-il p0'Up , ■ ,eux' misérable et malsain ■ !0Péra-cominnô & ^ des Petits villages ■feiition et à la v,"6- °n- construit à son ■^lui faire nimp i que que ron en-ILe trait diSt% 2ns Ces endroits 6car" ■te n'est nas in f-^-e ces économi-| frilen^ leurs haWt'n ♦ 'Aussi leur délais '« souci de les on t pot11 aya^ m Ie temPfi ■fs travaux de inrH i- ? s.e livrer à plus tristJç d? -v?\ Par ^es lfleW®t quett trebarbatives- da«s leur RDtl«plùs souvPnnaSUreS .léPreuses abri-«Itérations. ouvners des grandes 'es mœurs1 p? .contr^diction flagrante II'11 ouvrière el H u S°Ù\* dc Ia P°Pula" B«cr' Cette remarmif r °u d?nt on veut la ■""nître que ie q , ai',e' d faut bien re-■l Citations à h™ r^°y^ de lui assurer m?* conditions ri'h ?,rche' dans les meil-M^^vant. autant nuT^'i e P°ssibles, en la K et ^ toute aulro ,pePt'dc l'ivrogne- ltCÏÏ'.en dépit de co= ? jgl0n morale' pst ^iftiôT* Hn-' m? tendances à y rester ■torPas de favoriser la™0 fy Parvenir B^l'ssements in,i ? • instruction dos fcdéP?mÏÏ£elS: fabrif"10S' Krs' car l»c S1.ns- au cœur même des B6",' Ieur RasnoUnp-erS Suivent naturelle-Peuvent tiU S'en- raPProchent d'établisseml y, a à AnveTs une ■s!it!niraill(!s massif f co genre dont K ^ Cheminées e» ,mornses et les iee? crachant la suie, se dres sent au milieu de la ville, la déparent, et qui n'ont aucune raison d'y être. Que ces k industries aillent âe fixer ailleurs aux en-> virons, le long du fleuve, par où beaucoup reçoivent leurs matières premières ou font , leurs expéditions, et les Ouvriers suivront. ' Ce Serait leur rendre" un réel service, n'ar-j riverait-on ainsi qu'à leur faire évacuer ces ' constructions à quatre ou cinq étages où ils . gîtent et comme nous en avons trop : les mé-' nages s'y entassent et les corridors humides et sombres que l'on aperçoit en passant de la rue grouillent d'enfants malpropres — s'ils ne se pressent pas aiîtour des étaux de marchandes installées à la porte et où l'on vend des sucreries suspectes et des fruits avariés. Telles quelles, et malgré leur aspect moderne, ce demeures, qui suent la misère, sont mille fois plus tristes, plus délabrées que les taudis des impasses d'autrefois, des «allées», des «carrés», dont le «Zwanengang» est resté à Anvers le prototype par excellence et qui, eux, ont au moins le pittoresque. Quelles que soient les difficultés auxquelles nous venons de toucher, c'est hors des villes qu'il faut chercher la solution du problème des habitations à bon marché. Ainsi considérée cette solution est en corrélation avec la création dé moyens de transport faciles, rapides et économiques; car il faut que les agglomérations qui pourraient se former ainsi soient assez éloignées des villes pour ne pas les étouffer, pour laisser à leur extension uug marge suffisante. Que dirait-on si, après la percée du rempart qui la barre encore, l'avenue Van Rijswijck, pour ne citer que celle-là parmi nos artères nouvelles, allait tomber en ploin centre ouvrier? C'est à quoi il importe de songer. La scission entre les agglomérations do travailleurs et les cités proprement dites est inévitable. Ne le voulût-on pas qu'elle se produirait quand ironie. Ne lô voit-on pas à Londres où, chaque jour, des centaines de trains venant des environs déversent des flots non seulement d'ouvriers industriel?, mais d'artisans, d'employés, de fonctionnaires, voire de gens d'affaires et de commerçants? Il n'y a pas d'autres moyens de résoudre la question, ce fait le prouve, et l'on serait mal venu d'invoquer des considérations contraires. Simplice Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Le cinéma de la Préfecture. — Au Parlement. La mort de M. Bertillon. ■— Une sœur de Mireille. Paris, 14 février. " Il est assez fréquent de rencontrer de par le monde des gens que l'on renverrait volontiers à l'école, mais on a trop en France le respect de l'autorité pour avoir osé jamais réclamer le renvoi, sur les bancs de l'école primaire, des gardiens de la paix. C'est ce que vient pourtant de décider, en sa toute puissance, M. le préfet de polioe, dont la création d'une Ecole pratique de sergents de ville fait aujourd'hui l'objet de toutes les conversations. Mais si le public s'est tout à Coup intéressé passionnément à cette innovation, qui paraît au premier abord uniquement professionnelle, c'est qu'en dehors des cours théoriques et des exercices pratiques, l'école en question comprendra également une partie cinématographique fort importante. — Eh quoi! le cinéma au quai des Orfèvres ? Le Cinéma-Hennion ? Le Prêfecture-Palace-Cinéma ? Quelle plaisanterie 1 Rien n'est cependant plus réel, et rien n'est, en vérité, moins plaisant. Et ce ne sont pas seulement les jeunes agents qui admireront "Riga-din meurtrier", "Max vend de la cocaïne" ou "Bout-de-Zan sauveteur", mais encore les anciens, voire les gradés, à qui des conférences spéciales seront faites afin de développer chez tous le sentiment de la discipline et de l'énergie.Mais on leur fera contempler d'abord — à i tout seigneur tout honneur — les traits sympathiques de M. le préfet (ceci afin qu'ils ne risquent pas de le prendre, le cas échéant, pour un vulgaire citoyen) ; puis, après avoir vu défiler devant leurs yeux ébahis •—• qui les igno- i raient sans doute jusqu'à ce jour, — Paris "siège du gouvernement, capitale de la France, ville unique", avec ses promenades, ses boulevards, ses théâtres, ses monuments, ses musées "où on sent partout battre un peu le cœur et penser le cerveau du monde" — selon l'expression même de M. Hennion, renouvelée de Rodolphe Salis — les sergents de ville pourront saluer sur l'écran l'image de ceux qui sont ' morts, par dévouement pour leurs semblables... et pour l'honneur de l'administration, 1 c'est-à-dire apprendre la façon dont on peut 1 mourir, non pas pour 25 francs, mais pour 1 fr. 5.85 par jour ! Là ne s'arrêteront pas les Joies promises. Et ' c'est ainsi qu'après avoir considéré tous les 1 événements de la rue auxquels l'agent de l'au- ^ torité est appelé à sé trouver mêlé — acci- 1 dents, discussions, rixes, meurtres, etc. — le 1 gardien de la paix aura plaisir sans doute à ' apprendre encore par la photographie animée ; combien il est aisé d'empêcher un camelot de < vendre ses ours danseurs ou ses lapins pneumatiques, comment on tracasse Crainquebille ' et sa femme, et aussi de s'initier à l'art difficile 1 du "passage à tabac" ! i Car toute la vie parisienne sera "tournée" j pour lui, avec ses mille incidents de circulation, c avec ses personnages pittoresques, scandaleux, ( pitoyables... et toujours encombrants. On Fini- 1 tiera également à la technique de tous les jeux de hasard interdits —- probablement afin qu'il i puisse se délasser, lui aussi, à ses heures de I loisir... Il connaîtra de môme tous les types i classiques de malfaiteurs — non pas bien en- < tendu tels qu'ils-sont, niais tels qu'ils devraient i être, et qu'on les voyait encore récemment au j vieil Ambigu, héros de Gaboriau et de Pierre i Decourcelles, aussi, gentiment qu'invraisem blablement camouflés. La circulaire préfectorale ne dit pas si ui phonographe sera adjoint au cinéma, qui en soignerait aux agents à bien dire le "CircU' lez !" légendaire. Mais elle ne nous cache pai que le cinématographe de la préfecture ne ser; pas seulement un divertissement, mais aussi — qui l'eût cru — une façon de pensum. Un agent en effet, sera-t-il arrivé en retard à l'appel' L'aura-t-on aperçu grillant eue cigarette dan; le service? "Pas de ça, pas de ça! dira le brigadier: allez, ouste! je vous colle deux heure; de cinéma!" Tout cela est bien réjouissant. * • • Le Sénat a fait mardi à M. Caillaux, ministre des finances, qui venait exposer devant lui le projet de transformation du régime fiscal vote ^ar la Chambre, un accùeil plutôt froid. On sail que la réforme principalement envisagée dant ce projet consiste en un impôt sur le revenu. Le ministre taxe à des taux différents les diverses catégories de revenus et il superpose à ces taxes partielles un impôt sur l'ensemble du reveïiu. " Nous devons, a dit M. Caillaux, établir des impôts sur toutes les sources de revenus sans exception, en transformant ceux qui existent suivant les règles de la justice: surtout nous devons aller nettement vers une réforme viable, susceptible d'être mise en pratique dans quelques mois et donnant au pays l'impression de plus de justice et en procurant au Trésor les ressources supplémentaires dont il a absolument besoin. " Le gouvernement demande au Sénat de s'engager franchement dans la voie qui conduit à un système fiscal comportant plus de productivité pour le Trésor et plus de justice pour le contribuable." Mais la Haute-Assemblée ou du moins la commission sénatoriale de l'impôt sur le revenu préconise une politique fiscale diamétralement opposée à celle-là et il est fort probable que le discours de M. Caillaux, si plein d'érudition et de clarté qu'il ait été, n'empêchera pas l'épineuse question de soulever encore bien des indignations et bien des colères dans le pays. Du reste faire de beaux discours, c'est binn. .Mais trouver une solution pratique, c'est mieux. A la Chambre, le d^bat sur l'état sanitaire de l'armée a commencé hier. Dire qu'il était impatiemment attendu du public est superflu, si l'on veut bien réfléchir au nombre des familles dont un ou plusieurs enfants sont actuellement sous les drapeaux et qui ont hélas! aujourd'hui le triste droit de craindre pour leur vie. Il ressort en effet des statistiques du mois dc janvier communiquées par le ministère de la guerre lui-même que sul an effectif total de 717,415 hommes, sont: Malades à la chambre, 270 0/00 de l'effectif total. Malades à l'infirmerie: 44,102 hommes, soit 67 0/00. Malades à l'hôpital: 21,570 hommes, soit 29 0/00". . 76 garnisons sont atteintes actuellement par une épidémie de rougeole (3,500 malades; 31 décès en janvier) ; 60 garnisons sont atteintes de scarlatine (2,461 cas; 34 décès) ; 4!) par les oreillons (2,256 malades) ; 67 par la méningite cérébro-spinale (266 cas). — Or 11 est démontré que les épidémies naissent dans les casernes parce que les casernes sonl défectueuses ; qu'on entasse trop d'hommes dans les chambrées et qu'en définitive rien n'avait été préparé en vue de recevoir le plus grand nombre de jeunes soldats appelés au régiment par le récent vote de la loi de trois ans. Aussi le premier orateur qui a pris la parole sur ce sujet aussi passionnant que navrant, le député socialiste Lachaud, a-t-il déposé sur le bureau de la Chambre un projet de résolution dont voici le texte: "La Chambre invite le gouvernement à surseoir à l'appel des réservistes en raison de l'état sanitaire et de l'encombrement des casernes." Cependant, en dépit des efforts de nombreux députés, la discussion a été ajournée, à la demande du gouvernement! * • » Faut-il vous' parler d'Alphonse Bertillon, directeur du service anthropométrique, qui vient de mourir? L'Affaire Dreyfus l'avait, on s'en souvient, rendu tristement célèbre. Il avait en effet joué un rôle considérable dans les débats judiciaires auxquels donna lieu la reprise du arocès. N'avait-il pas affirmé pouvoir, jrâce à certains procédés "géométriques" appliqués à l'écriture du bordereau fameux, démontrer d'indiscutable sorte la culpabilité du capitaine Dreyfus? On sait le pitoyable cchec qu'il recueillit alors et le ridicule sous lequel il som-jra.N'empêche! Sa méthode pour arriver à l'identification des criminels a eu souvent des résultats heureux. L'utilisation des empreintes iigitales notamment, qu'il mit en faveur, a eu à Tiaintes reprises de retentissants succès, ayant suffi à elle seule à établir de façon à peu près certaine la culpabilité d'assassins que la justice recherchait ou, les ayant arrêtés, tentait de îonfondre. Au surplus, les polices des différents pays )nt adopté depuis longtemps déjà les procé-lés du savant français et ce lui est un titre de ;loire suffisant. Chacun en ce monde d'ailleurs mérite un peu a sienne et je m'en voudrais de ne pas dire leux mots de cette jeune fille à laquelle les ournaux ont consacré cinq ou six lignes bana-es, perdues entre deux faits-divers plus reten-■issants, et dont l'histoire cependant, mise en nusique, attendrirait les cœurs sensibles avec mtant d'aisance — et de justice — que celle le Mireille. Car elle es! bien la sœur — une façon de /incenette ("Vincenette a votre âge et vous ui ressemblez!"), de celle qui chante: "A toi non âme, je suis ta femme, malgré leur blâme e t'appartiens!", l'héroïque et tendre enfant lont on vient de découvrir la retraite, après les recherches longues d'une année, à Pont-à-rlousson.Eugénie Levicux (oui, j'en conviens, c'est noins joli que Mireille, que Juliette ou que ilanon) avait été subitement renvoyée par les >ersonnes qui l'employaient, le jour même où :elles-ci avaient appris que la pauvrette avait in amant! Un amant! Fi l'horreur!... Mais la eune fille avait aussi dix-sept ans... Le bel ge 1 Affolée, elle courut se jeter dans les bras - de celui qu'elle aimait et, chose stupéfiante, celui-ci ne la repoussa point. Au contraire, lui, i dont les parents n'eussent pas approuvé les - amours, eut la généreuse idée de cacher son - amie dans un hangar voisin de sa maison. Il la s logea dans une de ces vastes caves où les vi-i gnerons mettent leurs vendages, et c'est là que - la jeune Eugénie vécut désormais des aliments , que son amoureux lui apportait, la nuit tombée, -— sans jamais sortir,*ne fût-ce qu'un instant, afin de n'être pas même aperçue! Mais les plus belles choses ont le pire destin. On a fini par dénicher dans son extraordinaire retraite la tendre enfant. Et comme on demeurait stupéfait devant cette existence fantastique si délibérément acceptée : "Mais je ne voulais pas perdre mon ami !", dit-elle. N'est-ce pas que o'est admirable comme l'a-; mour même et aussi naïvement touchant que la Chanson de Florian ? Guv Marfaux LES FAITS DU JOUR ENCORE LA POLITIQUE SUEDOISE Le parti modéré du Riksdag, qui est favorable à l'organisation de la défense nationale, a publié hier un manifeste qui est une protestation contre celui qui fut publié avant-hier pur le parti libéral, et aussi contre l'attitude du cabinet démissionnaire qui a sacrifié la défense nationale pour la satisfaction de créer un conflit soi-disant constitutionnel. Le ministère Staaf a sacrifié la défense nationale à son différend avec le roi au sujet de la liberté de discussion de ce dernier et des droits que lui reconnaît la Constitution. Le point de vue du ministère a été adopté par le parti libéral, qui a placé ainsi le parlementarisme au premier rang et la sécurité du royaume au second Quant au parti socialiste, dont les voix assuraient au cabinet la majorité à la Seconde Chambre, il ne cache pas que son but est de travailler à l'abaissement de la monarchie et à l'institution de la république. Telle est la vraie situation. On cherche à la dissimuler en alléguant que l'œuvre du développement pacifique et de l'autonomie do la nation suédoise est en danger. Aussi adressons-nous à tous ceux qui ont à cœur la cause de la patrie un pressant appel pour les engager à ne pas se laisser égarer et à ne pas subordonner à des querelles de partis les questions de défense nationale, sons prétexte de garantir l'autonomie de la nation qui n'est menacée par personne, car cc serait, mettre en jeu notre existence nationale. M. Hammerskjoèld, gouverneur d'Upsal, auquel le roi a demandé de constituer le ministère, a été ministre déjà deux fois et est un diplomate de haute valeur. S'il parvient à former un cabinet, celui-ci ne sera pas parlementaire et aura seulement comme programme la solution de la question nationale.Ce cabinet s'appuierait sur la majorité de la première Chambre, mais aurait contre lui la majorité de la seconde, savoir les libéraux et les socialistes. Le résultat sera la dissolution du Riksdag : et de nouvelles élections pour lesquelles le ' parti gouvernemental aura comme programme 1 la question de la défense nationale, tandis que l'opposition mettra dans son programme la prétendue question constitutionnelle en premier lieu et la question de la défense en second lieu, et enfin, pour gagner les voix du puissant parti des antialcoolistes, la question de la tem- j pérance. ( Qui l'emportera? Fox , i Etranger La politique française M. BRIAND AU HAVRE LE HAVRE, 15. — MM. Briand, Barthou et Chéron, venant conférencier au nom de la Fé- 1 dération des gauches, sont arrivés ce matin, à < 11 heures 15. Une manifestation avait été or- 1 ganisée contre eux. La plupart des manifestants étaient des jeunes dockers. MM. Briand, Barthou et Chéron, accompagnés de plusieurs parlementaires et amis, ont été reçus par un représentant de la municipalité et de nombreuses notabilités locales. t MM. Briand, Barthou et Chéron ont tenu à prendre une voiture découverte pour aller à l'hôtel. Dès leur sortie de la gare, des coups de sifflet et des cris hostiles retentirent, mais une chaleureuse contre-manifestation se produisit aussitôt. MM. Briand et Barthou ont été particulièrement acclamés. Sur le parcours quelques coups de sifflet , furent également poussés. Cinq ou six pierres 1 furent lancées sur la voiture sans atteindre les c occupants. r 200 convives assistaient au déjeuner offert i à MM. Briand, Barthou et Chéron par l'Union j-localc des gauches. La conférence a eu lieu ^ ensuite. LA CONFERENCE LE HAVRE, 15. — Après le déjeuner, MM. g Briand, Barthou et Cheron gagnent la salle des q conférences où les discours sont prononcés, f Quelques coups de sifflet et des vivats sont ; j poussés par les groupes placés près de la Salle. l' MM. Briand, Barthou et Cheron sont très ac- é clamés au moment de leur entrée dans la salle 0 qui est comble et où plus de 3,000 personnes t sont réunies. De nombreuses autres personnes 1; restées dehors réussissent à faire céder les portes sous leur poussée. j M. Cheron se réjouit des critiques violentes ^ dont la Fédération des gauches a été l'objet * dès sa naissance et même de la manifestation s organisée aujourd'hui contre elle. d M. Cheron expose ensuite le programme so- ^ i cial de la Fédération qui ne prêche pas la haine 1 des classes, mais veut une république fortifiée par une politique de travail et de concorde. M. Barthou, parlant ensuite, signale la conduite équivoque des partis qui,après avoir dénoncé la loi de 3 ans dans leurs congrès d'opposition comme une mesure dangereuse, en affirment le lendemaine la nécessité et promettent une application loyale lorsqu'ils sont parvenus au pouvoir par un coup de surprise, et cependant dans le même moment ils mettent toute-la force administrative au service de le urs amis, alliés du socialisme révolutionnaire, afin d'arracher au suffrage universel désorienté, déconcerté et trompé, le désaveu d'une loi de sécurité nationale imposée par les armements extérieurs.Parlant ensuite de la question financière, M. Barthou constate ironiquement que ce que sous le ministère précédent on dénonçait comme un mal se transforme en bien avec le ministère Doumergue.- M. Barthou conclut que l'injustice, les ca^ lomnics et les menaces n'empêcheront pas la Fédération des gauches de préconiser une politique nationale inspirée par le souci prédominant des intérêts généraux et substituée à la politique de clientèle. La politique allemande L'ELECT(ON D'OFFEKBURG OB'FENBURG, 15. — Le professeur Wierth, de Fribourg, membre du parti du centre, a été élu député au Reichstag par 13,137 voix. LE KRONPRINZ CHEZ LE CHANCELIER BERLIN, 15. — Le kronprinz a assisté hier soir au grand dîner offert par le chancelier de l'empire au corps diplomatique de Berlin. Tous les ambassadeurs et tous les ministres assistaient à ce dîner. La situation en Orient LE PRINCE ds WIED BERLIN, 15. — Le prince et la princesse Guillaume de Wied ont pris part au déjeuner donné aujourd'hui par l'empereur et l'impératrice. M. de Jagow, secrétaire d'Etat à l'Office des affaires étrangères, y assistait également. ROME, 15. — L'agence Stefani apprend de Venise que ce soir, à six heures, on attend dans ce port le croiseur italien "Quarto", commandé par le capitaine de frégate Nieastro, qui escortera le navire "Taurus", de la marine austro-hongroise, à bord duquel le prince de Wied se rendra à Durazzo. Le prince de Wied s'embarquera à Trieste le 24 courant. Il sera à Durazzo le lendemain. COMBAT ENTRE GRECS ET BULGARES FRANCFORT, 15. — On télégraphie de Sa-lonique à la "Gazette de Francfort": "Près de Tirnovo, à la frontière gréco-bul-gare, un combat violent s'est engagé entre une bande bulgare bien équipée et un elétacho-ment de gardes-forestiers. Les Bulgares, ont été repoussés perdant trente morts et blessés; les Grecs ont eu seize morts et blessés." UNE NOTE BULGARE SOFIA, 14. •— La "Volia", organe officieux, repousse avec indignation les menaces que les serbes et les Grecs adressent à la Bulgarie par l'entremise de Bucarest, menaces que ie jouvernement roumain devrait dissiper lui-même en raison de l'attitude pacifique de la Sulgarie contre laquelle la Roumanie n'a aucun notif de défendre les intérêts de tiers. "La Bulgarie n'est pas réduite à déposer son sort et son indépendance entre les mains étrangères. 511e n'est pas encore abattue." LE GOUVERNEMENT OTTOMAN REÇOIT DES SOMMES IMPORTANTES CONSTANTINOPLE, 14. — La Banque otto-nane a avancé aujourd'hui à la Porte 500,000 ivres, et la régie des tabacs une autre somme le 100,000 livres. On assure de source autorisée qu'une maison française avancera après-demain à la Tur-juie une somme de 150,000 livres. Le gouvernement payera demain un mois de traitement aux*fonctionnaires. Dépêches diverses LE SCANDALE MARITIME AU JAPON lOKIO, 15. — Cinq officiers de marine, dont in contre-amiral, accusés de corruption, sont létenus par l'Amirauté- en attendant l'instruc-ion du conseil de guerre. Le parlement a tenu une séance tumultueuse )ar suite de 1 obstruction faite par l'opposition. Pendant la discussion des nouveaux impôts un ndividu a pénétré dans la salle où le comité liegeait et a attaqué un député qui a dû être ransporté à l'hôpital. L'individu a été arrêté. La Ville ftinenaements tiamands Un parlementaire nous déclare: «Une grande confusion semble régner dans es esprits au sujet de la portée des amen-iements flamands. Rappelez donc que l'amendement Franck-Van Cauwelaert-Huys-nans traduisait en règle générale, applicable dans tout le pays, le régime suivi depuis [•ente ans dans tout ie pays flamand: le fla-aand y est la langue véhicuiaire; l'ensei-nement du français commence au 3me de-ré, ce qui, sous le régime nouveau, laissera uatre années d'études pour le français; en-in, pour les enfants dont le français est la mgue maternelle, il existe dans deux des coles payantes une section à langue vélii-ulaire française, qui tend d'ailleurs à met-"c rapidement les enfants au courant de !a mgue flamande. » Ce régime a donné d'excellents résul-îts. Il va d'ailleurs de soi que c'est l'insti-at-'Hir et la direction de l'école qui décident i l'enfant est capable de suivre la section ans laquelle le père veut le faire entrer. » A ce régime simple, qui ne donne lieu

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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