Mardi 25 Août OUATKE PAGES - CIIVQ CSKMTIME» 21me Année N° 237 RÉDACTION L VEILLE BOURSE, 39 | , AXVEKS Téléphone Rédaction : S1T l Un an fr. 1«.00 ivïîRS s Six mois . .... t i Trois mois . » » ■ l Un an . . • ' • • • 'J"" ÎÎJJ : : : : * ™ . ,„.r„. France, Angleterre, Allemagne et Union ÇWfrimesW, fr. 9;«0. - Hollande et ^id-Duché, par trimestre, fr. Ï.OO. .^npment se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOUmSTA-L QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : 961 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0 .30 Annonces financières id » 1 OO Reclames la ligne, J 4 îîO Faits divers corps id. » 3 OO Chronique sportive id. » -( OO Faits divers fin id. » îi.OO La Ville id. » K.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de TAmêrique sont exclusivement remues à Bruxelles *tui MM. J. Lebegue & C». LA SITUATION EN EUROPE I propos des succès russes — Leur retentissement sur | notre frontière—Les effets de l'action héroïque des Belges L'échec du plan allemand — On continue à fortifier ■ — Anvers. ANVERS, lundi, 8 heures du soir. — La si-itiation continue à s'améliorer. DîS gens généralement bien informés di-! sent que les nouvelles de la journée sont des i [lis favorables. Dt source officielle russe et française, les f «mis russes sont confirmés. Grâce à la topographie de la région, il est possible aux Russie faire tomber successivement les lignes de défense des Allemands. Le pays occupé actuellement par les masses russes comprend dé-» we grande partie de la Prusse orientale. - Les Russes disposant d'une supériorité numé-Ijina écrasante, les corps de couverture aliénais se trouvent devant l'alternative de lutte sans aucun espoir de succès ou bien de Mtre en retraite dans des conditions difficiles. _ , _ Outre leurs corps de couverture (Posen et Bres-Jji), les Allemands ont immobilisé en face delà Russie trois de leurs corps qui tenaient garnison dans la Prusse orientale, proprement dria (Dantzig, Kœnigsberg et Allenstein), soit « maximum 250,000 hommes, qui ont à subir jt poids colossal de tous les corps russes non engagés envers l'Autriche. Il semble dans ces conditions que l'offensive des Russes vers Berlin ne subira pas de grand jelard. Précisément à cause de leur nombre, les Russes doivent se déplacer lentement, méthode qui leur donne tout le temps de procéder à une occupation effective et complète des {erritoires envahis. Nous sommes aujourd'hui le 24me jour de la mobilisation des armées française et allemande. Il est hors de doute que le grand état-iwjor allemand escomptait obtenir du côté tlo la France des succès rapides et décisifs qui i toi eussent permis de reporter alors vers la Russie certains corps engagés en France pendant la première phase des opérations. La traversée de la Belgique que les Allemands escomptaient devoir s'opérer sans coup férir, leur aurait permis de réaliser ce plan avec quelque chance de succès; mais nous savons que l'armée allemande qui a passé par chez nous n'a pas encore atteint la frontière française, et vraisemblablement ne l'atteindra pas. C'est à la résistance héroïque de nos places fortes de Liège et de Namur ainsi qu'aux opérations de notre armée de campagne que l'on est redevable de l'échec presque certain du plan allemand. La mobilisation russe a pu se terminer dans les délais prévus et la concentration des armées du tsar est chose faite. II n'est certes pas possible aux Allemands de songer à distraire le moindre corps des forces qui se trouvent en présence des Français. On sait que sur une ligne qui, du Luxembourg s'étend jusqu'à Mons, les alliés sont en contact depuis 48 heures avec l'ennemi et les nouvelles qui nous parviennent du sud de la Belgique sont très satisfaisantes. Le répit donné aux Français et aux Russes n'a pas été perdu pour nous. Grâce au temps clément dont nous jouissons en ce moment, les travaux de défense de la position fortifiée d'Anvers ont pu se poursuivre nuit et jour avec la plus grande activité. La présence, dans la position, de l'armée de campagne permet de réaliser journellement un renforcement très sérieux de tous les ouvrages fortificatifs qui ont été entrepris depuis la déclaration de guerre. Nos soldats, qui se rendent parfaitement compte du but poursuivi, ont mis avec entrain la main à la pâte. La grande bataille engagée Depuis ta Haute-Alsace jusque dans le Nord français une bataille acharnée et sanglante se livre en ce moment. PARIS, 24 août. — Communiqué officiel. — corps allemands en marche entre la Lesse et Nos armées, placées en face de leurs objectifs, la Meuse. s'ébranlèrent avant-hier, prenant partout réso- Une troisième armée, appuyée par l'armée himent l'offensive. anglaise, provenant de la région de Mons, se Entre la Moselle et Mons, la bataille générale porte à l'attaque de la droite allemande entre I maintenant complètement engagée. la Sambre et la Meuse. le communiqué expose ainsi la situation Le mouvement des Allemands ayant cherché d'ensemble: à déborder notre aile gauche, fut suivi pas à Us troupes en Haute Alsace, sur les Vosges pas. etla Meurthe, commandées par le général Pau, Leur droite est donc maintenant attaquée par fanent sans modification le front Bandonvil- notre armée de l'aile gauche, en liaison avec 1er,Lunéville, Amance et Dieulouard. Les Aile- l'armée anglaise. La bataille se poursuit vive- mands occupent Lunéville. Une armée partant ment de ce côté depuis plus d'une journée et l'elaWœvre septentrionale, se portant sur est aussi engagée sur tout le reste du front itafchâteau, attaque les forces allemandes avec acharnement et de considérables pertes ayant défilé dans le Luxembourg et sur la rive déjà des deux côtés. .droite de la Semoy, se portant vers l'Ouest. un groupement constitue notre extrême gau- Une seconde armée partie de la région de che dans le Nord, en prévision de tout événe- Sedan, traversant les Ardennes, attaque les ment. — Havas Reuter. isltés en Beigipe 2,000 Allemands attaquent Charroi — Ils sont décimés par [ les mitrailleuses françaises. 0ST£ivOE, 24 août. ■— Charleroi a été lyé, dimanche par Vartillerie alleman-[tori ® Jumgt-St-Antoine, essayant de . >arder la gare. Les trois premiers obus I i foncés sur la prison, quoique portant 'rapeau de la Croix-Rouge. l%? "bus furent lancés sur la gare de L 'yllandise'$, doni un seul explosa, tuant [ "'lei'al sans blesser l'officier le montant. L 'jUx °bus furent lancés*sur le passage IWflfe>(-^0ur,s'e» 1li' '-'disant que des dégâts frança ise, posée plus au Sud> Id'jri j sur l'infanterie allemande descen-||Wi, }a route de Bruxelles, réduisant j j,' r'p- allemande au silence. m^"nnenhi venait donc de$Genappe. D'au-IJv "«xmt de Flfurus, et de Sombreffe I f,/rent 2,000 Allemands à Charleroi par l'Ico™/"8 Viaduc et l'avenue de Water-Ijfjjn f'loc; fut soutenu par quatre mi-l'ef,/ euse,s françaises dont deux au viaduc Cor'C ^ 'a *,07''p de Waterloo. Français, il y avait uniquement |WSer!a7lts ^es mitraitteuses> (lui' en 3 "e combat, décimèrent les assailli 'luekues ennemis qui purent écliap-cCof le f"U à quelques maisons de I 'enfort l'infanterie française arri va, mais pas assez nombreux pour tenter la poursuite des Allemands. Dans la nuit arrivèrent de nouveaux renforts, notamment les zouaves, qui, vers une heure du matin, dimanche, balayèrent les derniers incendiaires ennemis. Engagement près de Binche — Les Allemands refoulés à cinq kilomètres. OSTENDE, 24 août. — Un autre combat eut lieu samedi près de Binche, au bois d'Epinois. 500 Français furent surpris par 5,000 Allemands et fusillés à bout portant ou décimés. L'artillerie française, exaspérée de cette surprise, canonna ce boiè pendant une heure; puis une charge de cavalerie mit l'ennemi en fuite, et le refoula à 5 kilomètres en arrière. Dans la journée de samedi à dimanche, les Allemands ne parvinrent pas à passer la Sambré. — Havas Reuter. Les Français traversent la Sambre près de Thuin Les Français traversèrent la Sambre près de Thuin et poursuivirent les ennemis jusqu'au-dessus d'Anderlues. — Havas-Reuter. LA BATAILLE DECISIVE PARIS, 23 août. — M. Malvy, ministre de l'intérieur, a déclaré i 1' sue du Conseil de la défense nationale qui se tient à l'Elysée. «Tout ce que'je puis vous dire, c'est que la grande bataille est engagée. » Il se confirme que des combats ont eu lieu hier entre Charleroi et Fleurus et que les Français ont énergiquement refoulé au nord d'Y-pres les avant-gardes allemandes descendant 1 à travers la Flandre vers le Nord français. I La grande bataille durera certainement plu-1 sieurs jours. La situation des forces françai-. ses et anglaises se présente favorablement. Une lettre du Bourgmestre Anvers, le 24 août 1914. A Monsieur le Rédacteur en chef du journal La Métropole, E/V. Je crois de mon devoir d'opposer le démenti le plus formel aux allégation contenues dans l'article de la Gazette de Cologne dont fait mention la Métropole de ce matin. A la nouvelle de l'envahissement de la Belgique par l'armée allemande, il y eut dans le peuple une profonde émotion et une irritation d'autant plus vive contre les Allemands, que ceux-ci avaient toujours été bien traités par la population. La colère populaire fut telle que des bandes se formèrent et parcoururent le centre de la ville, ainsi que le quartier du port, en manifestant contre les Allemands. Quelques petites boutiques et de modestes cafés exploités par des Allemands furent saccagés. La police et la garde civique sont immédiatement intervenues et ont promptement rétabli l'ordre, mais les manifestations éclatèrent si brusquement et se produisirent au même moment à tant d'endroits différents qu'il n'a pas été possible de prévenir certains délits de droit commun commis à la faveur du trouble provoqué par le mouvement populaire. De nombreuses arrestations furent cependant opérées. Les infractions firent immédiatement l'objet d'une instruction approfondie et diverses affaires furent fixées d'urgence à des audiences spéciales. C'est ainsi que le 1? août 1914 le tribunal correctionnel d'Anvers a condamné, respectivement à 8 et à 9 mois de prison, deux individus, détenus depuis le 5 août, du chef de tentative de vol par escalade ou effraction, au préjudice d'Allemands, et qu'à l'audience du même tribunal du 20 août 1914, un individu, également détenu depuis le 5 août, a été condamné à 7 mois de prison, pour avoir volé divers menus objets dans un cabaret abandonné par un Allemand. Il est absolument inexact qu'une personne quelconque aurait eu les vêtements arrachés. Il n'y a eu aucun attentat contre les personnes.Aucune violence n'a été commise sur la per-sonne d'un étranger. Aucun coup de couteau n'a été porté. Il n'a pas été fait usage d'armes à feu. Il est entièrement faux que des dégâts auraient été commis dans un cimetière. Il y a un seul grand cimetière à Anvers, le cimetière de Kiel. Il est situé à cinq kilomètres environ de l'endroit où les manifestations populaires se sont produites et où il n'y a aucun cimetière. Aucun dégât quelconque n'a été commis, aucune fleur n'a été enlevée dans un cimetière.Quant aux dégâts au préjudice de cabare-tiers, il est à remarquer que la presque totalité des cabarets dont il s'agit appartiennent à des brasseurs, propriétaires du mobilier. Plusieurs brasseurs ont déjà introduit ' devant la juridiction civile une action en dommages-intérêts contre la ville d'Anvers, du chef du préjudice qu'ils ont souffert. En vue d'atténuer encore l'effervescence et l'agitation publique, j'ai pris immédiatement un arrêté interdisant les attroupements de plus de dix personnes et j'ai fait fermer tous les cafés à partir de dix heures du soir. En outre, des affiches placardées dans toute la ville ont fait un pressant appel à la population pour qu'elle observe le plus grand sang-froid et s'abstienne de toute atteinte contre les personnes ou les propriétés. Les mesures prises ont été absolumnt efficaces eti sauf l'agitation des premiers jours, l'ordre n'a plus été troublé à Anvers. Malgré les atrocités commises dans plusieurs communes belges par les troupes allemandes, malgré les nombreuses atteintes au droit des gens, la population d'Anvers est admirable de calme et de dignité. .Veuillez agréer, etc. Le bourgmestre, J. DE VOS. AVIS Les gérants d'intérêts allemands Le lieutenant général gouverneur de la position fortifiée, Revu nos arrêtés des 22 et 24 août, Arrête : Article premier. — Toutes personnes qui, par acte privé ou authentique, soit même par convention verbale, ont été constituées comme mandataires, gérants, porteurs de procuration ou chargés à un titre quelconque d'intérêts commerciaux ou civils, par det> sujets de nationalité allemande, devront sa faire connaître à l'autorité militaire. Les épouses ou parents ! de #ujets ennemis expulsés, chargés de fait, d'une gestion de l'espèce, sont tenus de la même obligation. Art. 2. — Les habitants d'Anvers, Bershem et Borgerhout feront la susdite déclaration par devant M. le procureur du Roi. Les habitants des autres communes de la position fortifiée devront s'adresser au bourgmestre de , leur commune. I Art. 3. — Les intéressés qui, avant le 27 août à 24 heures, auraient égligé de 3e conformer au présent arrêté, seront considérés comme espions et punis conformément aux lois militaires.Faite à Anvers, I- 24 août 1914. Le gouverneur militaire, DUFOUR, POUR LES AMERICAINS Tout sujet américain désirant être rapatrié est pi ié ' de se présenter au consulat général des Etats-Unis, 24, rue des Frères Cellites, mardi 25 et mercredi 26 courant. Passé ce délai, aucune aide ne pourra être accordée. Any American citizen desiring to return to the United States is requested to call at the . American Consulate General, 24, rue des Frères Cellites, on Tuesday 25 or Wednesday 26 inst After this delay no assistance can be afforded. f Le butin des Serbes ! ANVERS, 24 août. — La légation russe à Anvers nous communique la note suivante : NISCH, 23 août. — Voici les détails du butin de guerre pris par les Serbes aux Autrichiens : 4,500 prisonniers, 53 canons, 9 obusiers, 114 caissons, 3 hôpitaux de campagnec complets, 1 colonne sanitaire, 14 cuisines, 6 wagons de provisions, 4 voitures télégraphiques, 15 chariots avec munitions, un grand nombre de voitures de train, des chevaux, des fusils, des instruments de génie, 1 caisse avec de l'argent. Du côté des Autrichiens prirent part aux batailles 160,000 hommes sans compter les réserves. (Havas-Reuter). Les Serties Donnent les Antiiiens NISCH, 24 août. — Les Serbes continuent à poursuivre l'ennemi rejeté au delà de la Drina. Vosnitza et Lechnitza sont aux mains des Serbes. La cavalerie serbe a attaqué le 20 août la colonne ennemie et a capturé 4 obusiers, 10 canons de campagne, 28 caissons, 7 cuisines de campagne et de nombreuses voitures du train des équipages. (Havas-Reuter). Chez les Russes En Galicie les Russes prennent 2 batteries et font I60 prisonniers ST-PETCRSBOURG, 24. — Le 23 août, 9 escadrons russes chargèrent près de la station Planhow, entre Zlotchew et Sberow, des forces deux fois supérieures. Les Autrichiens acceptèrent la bataille et furent culbutés. Nous primes dejix batteries montées et fimes 160 prisonniers. Des forces autrichiennes ayant attaqué Vladimir, en Wolynie, durent battre en retraite précipitée vers Sokol. Nous occupons une partie des passages du fleuve Sereth. L'offensive en Galicie Orientale s'effectue avec succès. — Havas-Reuter. Nouvelles victoires russes — L'armée russe est maîtresse de la Prusse orientale ST-PETERSBOURG, 24. — Communiqué de la légation russe. — Les forces allemandes sont en pleine retraite pour passer le fleuve Angerapp. Le passage du fleuve Angerapp est près de Darkehnen et est entre ies mains des russes. A l'Ouest des lacs Masourès nous occupons les villes Johannesburg, Ortebourg, Willenberg. Le 23 août, nous occupâmes Soldau, dont les habitants s'enfuirent. Niedenberg est évacué par les Allemands qui l'incendièrent. Nos troupes sont près de Soldau. Niedenberg menace la ligne de communication des Allemands avec l'intérieur de la Prusse. La bataille de Gumbinnen ayant comme suite la retraite de l'armée allemande décide de la question de domination de la partie orientale de la Prusse transv'stulienne. — Havas-Reuter.UN TELEGRAMME DE M. VIVIANI PARIS, 24 août. — A l'occasion de la victoire russe, M. Viviani a adressé hier au généralissime russe un télégramme de félicitations, ajoutant que cette victoire permet d'augurer l'écrasement de la tyrannie que subissait l'Europe. M. Viviani a adressé également à M. Pa-sitch ses félicitations pour le succès décisif des Serbes sur les Autrichiens, en le priant de transmettre à lr. Serbie un salut cordial et les vœux de la France pour le triomphe définitif des armées fraternellement réunies. — Havas-Reuter. Eh Serbie La légation beige à Belgrade Un télégramme envoyé de Nisch par le ministre de Belgique en Serbie annonce que la légation et l'usine d'électricité à Belgrade sont assez gravement endommagées par le bomber- ! dement. La légation est inhabitable. M. Mi-chotte de Welle, ainsi que les personnes qui j s'étaient réfugiées à la légation, se trouvent maintenant en sûreté à Nisch. M. Bussers est resté à Belgrade. La colonie belge est sauve. L'AUTRICHE ET LA SERBIE Nous avons signalé la formidable défaite infligée par la vaillante armée serbe aux troupes autrichiennes. Il faut croire que les Autrichiens en ont assez; ils opèrent une prudente , retraite, mais la façon dont ils expliquent | leur impuissance mérite d'être signalée. Voici 1 donc ce que dit le «Bureau hongrois d'informations»; I «L'expédition envoyée par l'Autriche pour châtier la Serbie a provisoirement suspendu ses opérations pour permettre au gros de l'armée de tourner ses efforts contre la Russie. Il reste en Serbie des forces autrichiennes suffisantes pour maintenir les positions conquises.»Vraiment, l'euphémisme est admirable; le scribe qui préside à la rédaction des hauts faits de l'armée austro-hongroise est un maître dans l'art d'étaler le contraire de la vérité. Malheureusement pour lui, en fait d'étalage, nous publions plus haut celui du butin conquis par les Serbes, au cours de leur vie toire, il est suffisamment éloquent pour qu'il seit encore nécessaire d'insister. En Extrême Orient Le Japon a déclaré la guerre à l'Allemagne LONDRES, 23 août. — L'ambassade japonaise annonce que le Japon a déclaré la guerre à l'Allemagne. On apprend de source diplomatique que l'ultimatum japonais à l'Allemagne était en beaucoup de points intentionnellement semblable à la demande que l'Allemagne a adressée au Japon en 1895 au sujet de Port-Arthur, après la guerre sino-japonai-se. — Havas-Reuter. Le Japon s'apprête à occuper Kiao-Tcheou PEKIN, 24 août.— On s'attend incessamment à l'entrée en action du Japon, dont le plan des opérations contre Kiao-Tcheou, par terre, est complètement prêt. — Havas-Reuter.BOMBARDEMENT DE TSINTAS TOKIO, 24 août. — L'édition spéciale du Yamato annonce le bombardement de Tsin-tao par la flotte japonaise. La situation L'AIDE ANGLAISE M. Sarolea, professeur à l'Université d'Edimbourg et consul de Belgique, vient de prendre la généreuse initiative de faire appel aux grands journaux anglais afin d'organiser une souscription nationale pour soulager les souffrances causées aux Belges par l'invasion allemande.Immédiatement,le Daily Chronicle, le Lloyd News, le New Wickness, le Schotch M an, le Glasgow Herald, le Everyman, tous grands journaux, ont répondu à M. Saroléa qu'ils ouvraient dans leurs colonnes la souscription, et ce matin le distingué professeur recevait un télégramme l'informant que l'on pourrait attendre dans quelques jours, à Anvers, au moins un million de francs. Au milieu de toutes les dures épreuves que nous traversons, ce geste vraiment royal est bien réconfortant. LE TOURIKG CLUB DE FRANCE AU TOURING CLUB DE BELGIQUE PARIS, 24 août. — Le Touring Club de France a décerné la grande médaille d'honneur nu Touring Club de Belgique en témoignage de la fraternelle amitié et l'admiration pour l'héroïque patrie belge. La remise de la médaille sera faite solennellement en assemblée générale. — Havas-Reuter.

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