Le national bruxellois

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s.n. 1914, 10 August. Le national bruxellois. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wh2d79678q/
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LE NATIONAL i / jpL* l^-""""^ ^""-i»iuivinoiMt-HUA ptrjouj | wm&unuj i* ^^^^g||j8|y ^ r| _____ __ ^ ANNONCES!' Le NATIONAL esl distribué au rei-de-chaus <jiA>. HI ""^^sT Vj yî(L"T.À /"\\ ^ EST ç) *$T EJ A \ "S" ^4 Les annonces sont exclusivement reçues Sujeu demandant place : 1 à 4 liçnn. . . .[r. O.7o soe de toutes les maisons situées à l'intérieur! yJjSv&p H ' S M ra j yu SB ■ M SliC. ?u « NATIONAL », 12, Montagne-aux- s" 5.'™'''°' \ ,* J;2o des boulevards circulaires moyennant rembouN, P il §j|\ Il / jl fp$ Ë H fj il Herbes Potagères. (Téléphone 1183) et /Chaque ligue .upplémèntairs 40 centime!.! sement du prix du port, soit 30 centimes par — Ps B i ft ■/ /Si E H H si il K il'AGIÎIVCE HAVAS. Réclama 3-page (avant Bourse/, la Uqnc. . fr. 1.25 mois. A l'étage ou au delà des boulevards, il est S" Ç #11 / \ 1 ® I ® H #l 1 ®# i £ W .... Ville et faubourg, 1" ou S-page. . . © et 4.00 pcrçu ÎO centimes par semaine, ou 50 an- / I " V mA—yA-3 %Jf Jl gjjreayX ouverts de 9 a 6 heures. McÏoIoçm": te ifei'e ; . ; I ! ! sloo umes P»r mois, contre ticket-quittance. "* LA SITUATION Dimanche, midi. Après que la colonne mobile se tut rc pliée sur l'armée de campagne, ce qui de vait se produire s'est réalisé. Les forts, in tacts, sont à nous, toujours prêts à agir Liège, ville ouverte, non gardée, a été in vestio. Depuis vendredi matin, peu à pou la difficulté des communications s'est ac ccntuéc. Actuellement, toute cominunica tion entre Liège et l'extérieur est impo9si ble. L'essentiel, au point de vue de la défen se, de la lutte coutrc l'invasion,c'est qu'au cun tort n'a cédé. Dans la ville, il n'y aurait pas, de li part des allemands, une occupation militai re sérieuse. Les moyens d'action contre nos forts pa raissent être peu importants. Les borabar dements sont intermittents. Notre armée de campagne s'entraîne Elle est dans une situation excellente. Le Roi a passé ce matin la revue des bri gades qui ont défendu Liège. Dimanche, 3 heures. Une grande partie du territoire qui aval été envahie est déjà évacuée par suite de 1: marche en avant des troupcs françaises L'opération militaire continuera aujour d'hui. Notre division de cavalerie fait d< l'excellente besogne. Des trains de troupes françaises ont pas sé par Bruxelles cette nuit. Les Français ont constaté dans les trou pes allemandes les mêmes défaillances qu( nous avons constatées devant Liège. Le! mêmes symptômes se sont remarqués. Une division française a mis en fuite dcï forces importantes allemandes. L'intervention anglaise est en très bonn< yoie et elle sera très énergique. L'offensive allemande complètement arrêtée. — L'offensive franco-belge déterminera une action sérieuse. Dimanche 21 heures du soir. Communique officiel de l'Etafc-ma.jor général La situation des troupes allemandes ne s'est guère modifiée depuis hier en Belgr que. Il y a lieu de signaler pourtant le recul complet de leurs détachements de cava-lerie sous la poussée irrésistible de nombreuses troupes françaises qui, dans les journées d'hier et d'aujourd'hui ont débarrassé de tout ennemi une partie considérable du territoire belge située an sud de la Meuse. Aucun engagement sérieux ne s'est produit aujourd'hui. L'offensive allemande est complètement arrêtée. Aucune action sérieuse ne se produira donc avant que les forces principales françaises et belges ne passent simultanément à l'offensive pour refouler l'envahisseur. L'ennemi semble avoir été épuisé par les combats qu'il a livrés sous les forts de Liège et il répare ses forces. Seule sa cavalerie s'est portée quelque peu en avant. Sans doute s'efforccra-t-elle d'avancer encore au cours des journées qui vont suivre. UN CANARD On a fait afficher en ville sous le titre, Les Allemands en déroute, avec cette mention : « la présente publication autorisée par le Gouvernement militaire », un placard qui est tout-à-fait fantaisiste. De pareilles farces sont absolument regrettables. Pourquoi les autorise-t-on ? *** Un journal occasionnel qui annonce cette * victoire de Liège > dont PjSt&t major belge n'a pas le moins du monde connaissance. a été saisi. LES HOSTILITES 1 DES DETAILS SUR L'ATTENTAT 1 CONTRE LE GENERAL LEMAN. Le général Léman (-tait occupé h travailler avec plusieurs officiers, quand deux of ficiers et six soldat» allemands, porteun Nde drapeaux blancs, arriérent au quartier. Ils ouvrirent le feu sur les officiers, tuant un capitaine et dsux gendarmes. Un officier qui se trouvait au téléphoae causait à ce moment avec le grand état-li- major. L'officier qui, au bout du fil, lui ré pondait, l'entendit crier soudain . « Voilà re. les Allemands! » Juis le récepteur fut ic • croché et l'officier d'etat-major resta 1? anxieux, ne sachant ce qui se passait s » *n" l'autre bout du fil et oue ce cri : * Voilà let igir. Allemands! » laissait^perplexe. jn. Son collègue de Liege s'était précipita vers le général Léman. f>cu, c un revolver, criait celui-ci 1 ac- — Non, mon général, ce n'est 'à votre af ica- faire, fuyez ! )9si- — *^e re^u6e^ Un revolver 1 s Cette fois, au lieu de épond«-e, un vigoureux gaillard d'officier emooigne sot fen- chef et, d'une secousse, .e fit passer par 'au- dessus le mur de la cour le l'établissemenl officiel où se tenait le quartier, puis, aid< • de ses camarades, le conduisit on lieu sûr ; . Les agresseurs étaient d'ailleurs mis hort itai- de combat, mais il en coûta la vio au com mandant Marchand et à deux courageux pa- gendarmes. bar- L'EXPLOIT DU LANCIER COLLOT. Le lancier Collot, fait prisonnier à Ancienne îne. avait été chargé de garder les chevaux des Al lemands. Il sauta sur une des bêtes et s'enfuit , . sous une grêle de balles. Son cheval tomba plu "ri" loin, mort d'épuisement. Le brave Collot arrivî à pied à Namur, dans la soirée. :s. UN RÉGIMENT REPOUSSÉ PAR UNI COMPAGNIE QUI LUI PREND SOJ> vait ETENDARD,SON DRAPEAU ET DEU3 e la MITRAILLEUSES. Un confrère a reçu cette lettre relative i une phase émouvante de la grande bataille du 5 août dernier, entre les forts de Bar chon et d'Evegnée: Une compagnie du 14e de ligne, commandé* pas- par le commandant Lardinois, assisté d'unt mitrailleuse de la première section du lie d« ligue, commandée par le sergent-fourrier Leen-den, du susdit régiment, a tenu en respect de rou- 1 heure du matin jusque 5 heures et demie, toul auc un résinant d'Allemands. * Nos braves soldats, encouragés par le bor Les succès du tir à la mitrailleuse, tiraient avec ur sang-froid tel que nos ennemis furent obligé! a. de battre en retraite, abandonnant un drapeai de bataillon, l'étendard du régiment et aeua mitrailleuses mises hors de oombat par le fei nnc de nos braves défenseurs. Honneur aux héros qui ont sacrifié leur vif pendant cette lutte acharnée! Soldats de la & division d'armée, nous jurons de venger la morl de nos frères d'armes, et bien que les Allemand: m- l'aient déjà payée au double! » tf- LES OTAGES or_ DU GENERAL VON EMMIOH Un de nos collaborateurs a pu entre] 56# vendredi soir dajis la ville de Liège et i s'est assuré qu'elle était sous la main d< r. l'autorité militaire allemande, — ce qui nous l'avons fait déjà pressentir, devail rai: être la conséquence de la retraite des troupes belges. n® Un journal ayant cru devoir signaler cet-te situation, disons que Mgr Rutten, évê-re- que de Liège et 15 autres notables, le iva- bourgmestre, trois députés, des sénateurs, etc., se sont rendus chez le général; ils lu: ont demandé de ne pa/s bombarder la ville. 108 La réponse fut: ou les forts se rendronl )ar- avec la ville, ou la ville sera bombardée, ible Les délégués furent ensuite retenus com-eu- me otages, le général alléguant que de* , . paysans d'un village voisin avaient tir^ sur les soldats allemands. n^e Rien n'est officiellement publié sur ce qu: s'est passé dans Liège depuis samedi ma-lira ^1D> an- ent Une nouvelle tentative. Nos ennemis ont tenté contre le commandant du fort de Boncelles le même coup que contre le général Léman, dit l'« Indépendance >. les Us se présentèrent en parlementaires ef de demandèrent la reddition du fort: — Je refuse formellement! — Voyons! commandant! Venez voir vos 1 ouvrages de d-éfense. Ils sont en tel état E^e que nous vous défions de résister encore, qui La conversation continua sur ce point. Sceptique, le commandant emmena les Allemands dehors pour leur faire toucher du ■ doigt leur impudence. A peine avait-il franchi le seuil que les revolvers partaient et qûe le brave officier recevait deux balles dans la cuisse. Les prétendus parlementaires furent promptements mis hors de combat. Ile î» L'attaque de Liège racontée ec par les Allemands. fp ' - Berlin, 8 août. — (Officieux). — Le Bu-IC reau Wolff donne 1' « explication » suivan-te de la défaite allemande devant Liège : « Notre avant-garde a franchi avant-hier lit !a frontière belge. Une petite division d'armée cherche à surprendre Liège Quelques cavaliers pleins de courage sont entrés dans fji. la ville et ont cherché à s'emparer du com-llL mandant, qui est parvenu à prendre la fuite. o La tentative faite pour prendre les forts « • qui sont de construction moderne, n'a pas réussi. Les troupes allemandes sont devant ces forts et combattent l'ennemi, t^e Bien entendu, toute la presse ennemie de e\_ l'étranger traitera de défaite cette premiè yj. re opération, qui n'a d'ailleurs aucune influence sur la marche des grandes opérations militaires. Pour nous autres. Alle-BH| mands, elle est une preuve nouvelle du ™ courage héroïque^Je nos vaillantes troupes, Vflitt osçAt regard® la £ao£fc en facei. i L'EMPEREUR EST MAL RENSEIGNE L'Agence Reuter télégraphie de Berlin, en date du 7 août, à l'e Algemeen Handelsblad » : L'empereur, qui avait reçu le chef de l'état-major général, a envoyé son aide ,de camp au Lustgarten pour communiquer au public que la forteresse de Liège était tombée. Le public a éclaté en hoch ! et en hourras. NOTRE ROI Depuis le début des hostilités,le Roi s'est dévoué inlassablement, il n'a cessé de parcourir les lignes d'avant-postes, frénétiquement acclamé par nos troupiers. « Mais le Roi ne veut pas qu'on l'acclame, écrit un confrère anversois, qui était parmi nos troupes. Il ne veut même pas qu'on le salue : il descend de son auto simplement, et, souriant,la main tendue,il parie aux hommes « en camarade >. Le mot est de lui : « — Nous sommes des camarades, dit le Roi, nous devons tous nous aider et nous serrer les mains ! Et, s'adressant à un soldat qui tient une enveloppe à la main : — Vous avez écrit à vos parents? Donnez-moi cette lettre, je m'en charge... Il ramène ainsi des paquets de lettres au quartier général... Mais il faut entendre nos petits soldats! A peine le Roi est-il remonté en auto que ce sont des trépignements de joie et d'enthousiasme dans les rangs i — Tu l'as vu? Il est épatant» hein, notre Albert! > Oui ! certes ! Il est épatant... et il est ado-; ré par tous nos soldats, pour lesquels il est un « camarade > dévoué, un chef profondément respecté, un général obéi jusqu'à la , mort... > Un neveu de l'Empereur prisonnier. \ Deux trains ont amené à Bruges 150 prisonniers de guerre parmi lesquels un capitaine et cinq lieutenants dont le prince Georges de Prusse, neveu de l'empereur, — mande-t-on de Bruges. L'opinion américaine. Le « World », un des plus grands journaux de New-York, organe du président Wjlson^ apprécie comme suit les événements d'Europe : L'Allemagne a pris le ijors aux dents : c'est la seule façon d'expliquer a politique du Kaiser, lorsqu'il contraint des Etats neutres à la guerre. Il est heureux que la Grande-Bretagne ait été obligée de jeter son épée dans la balance. Le sort en est jeté maintenant Ou bien l'autocratie allemande doit ère écrasée, ru bien la démocratie européenne sera détruite. Il n'y a pas de milieu. ...Le Kaiser a, de propos délibéréî plongé son glaive dans le cœur de la civilisation, et le monde entier paye *e prix !e son acte de folie. Il n'y a qu'une seule réponse au défi lu Kaiser : L autocratie allemande est devenue l'ennemie du genre humain. 4 La défense de Namur. Notre correspondant dans la région namu-roise, nous écrit : LE GOUVERNEUR DE NAMUR. Le lieutenant-général Michel, gouverneur de Namur. secondé par le colonel Cabra, chef d'etât-inajor, et une pléiade d'officiers de premier ordre, a assuré la défense de la position fortifiée de Namur d'une façon parfaite. L'air très jeune encore, il a le regard impérieux, le masaue volontaire. Fort aimable, il est fort énergique. La main d'acier en un gant de velours. Si les Allemands ne sont pas refoulés à bref délai par les Belges, les Français, les Anglais; s'ils réussissent à s'approcher de Namur, ils trouveront à qui parler. Le pays peut être assuré d'une chose: si Namur, contrairement à toute vraisemblance, est assiégée, elle ne cédera en rien à Liège au point de vue de sa défense. L'enthousiasme de nos braves soldats (il faut les entendre parler 1) est, ici comme à Liège,) à la hauteur de la science des chefs. UNE PROCLAMATION ENERGIQUE. Comme l'espionnage allemand sévissait ici, M. le lieutenant-général Michel a décidé d'en finir une bonne fois. Sa proclamation vous donnera une idée de la « manière » du chef indomptable. Voici: « Proclamation Vu la nécessité imposée par les circonstances ; Vu le grand nombre de personnes suspectes trouvées dans la ville et la zone militaire ; V u la bégninité des peines édictées par la loi en matière d'espionnage; Vu le pouvoir discrétionnaire reconnu au commandant de la place en ét&t de siège par les discussions parlementaires ; Nous, Michel, général gouverneur, édic-tons les peines suivantes qui seront immédiatement applicables : Art. 1er. — Toute personne de plus de 16 ans, convaincus d'avoir volontairement nui ou tenté de nuire par quelque manœuvre que ce soit, au succès de la défense, I sera passible de la peine de mort. Celle-ci sera immédiatement exécutée après jugement régulier. Art. 2. — Toute personne qui aura méchamment ou légèrement propagé des nouvelles fausses ou alarmantes sera immédiatement incarcérée Elle sera passibfc' d'une peine de 8 jours à 3 mois de prisoifc Namur, le. 8 août 1914-. REMISE D'ETENDARDS. i Samedi, vers 4 heures, vu passer, à la : place Léopold, deux autos. Dans la pre-» mière, le général Michel et le colonel Ca-ï bra; dans la seconde, des étendards trico-i lores gardés par des soldats, baïonnette au b canon. Le gouverneur de Namur allait les i remettre aux 8e, 10e régiment de ligne de forteresse et au 1er chasseurs à pied de forteresse. Auparavant, le lieutenant général avait déjà procédé à une émouvante cérémonie à La Plante. Dès deux heures, le 13e régiment de ligne de forteresse est rassemblé au grand complet, avenue de La Plante. Il est commandé par le major Séaux. On va procéder tantôt à la remise du drapeau à ce beau régiment. De nombreux curieux se pressent aux alentours, toujours friands de spectacles militaires. A 3 h. 15, une sonnerie de clairon annon-ce_ l'arrivée du général Michel, gouverneur militaire, qui s avance suivi du nouveau drapeau du régiment. Les troupes présentent les armes. Après avoir été reçu par le major Séaux, le général Michel, s'adressant au régiment, s'exprime en ces termes: « Le Roi m'a chargé de vous remettre aujourd'hui votre drapeau. J'espère que vous lui jurerez fidélité et que tous vous êtes prêts à sacrifier votre vie pour sa défense. J'ai pleine confiance en votre bra-I voure et je suis persuadé que tous vous fe-> rez votre devoir. * Le major répondit que le régiment était très touché de l'honneur que Sa Majesté ! voulait bien lui faire en lui confiant la défense du drapeau belge Tous, a-t-il dit, of- • ficiers et soldats, nous sommes prêts à ver-' ser notre sang jusqu'à la dernière goutte • pour notre pays. Le major Séaux termina ' en s'écriant: « Vive la Belgique! Vive le Roi ! » Ce cri fut immédiatement repris partout le régiment tandis que de la foule d'interminables acclamations s'élevaient Le général Michel passa ensuite en -evue le régiment, puis se retira en automobile. Après son départ. Je major Séaux fit i>art aux troupes des félicitations que lui avait adressées le général pour l'allure martiaie du régiment. Le Gouverneur, a-t-il dit, m'a déclaré que j'avais eu tort de lui dire que vous étiez de vieux soldats, car vous avez te us un cœur de vingt ans. Je vous réitère les félicitations que je vous ai déjà adressées il v a 24 heures et je suis fier d'être à votre tête. Les clairons sonnent aux champs, Tes troupes s'ébranlent, le oublie se disperse et le ootit drapeau aux trois couleurs, svra-bole d'indépendance et de fierté, iisoaraît là-bas. claquant au vent et resnlendlssant de tout l'éclat de ses vives couleurs. Honneur à qui de droit On nous écrit : Vous avez raison d'acclamer le général Léman II se sert admirablement de l'instrument colossal, créé par Brialmont, sous Beernaert, mis en état par de Broqueville. Ne pas oublier qu'en 1911, le Premier ministre fit d'urgence procéder à la mise en état de ces forts que des experts militaires étrangers placent au tout premier rang des ouvrages de défense dans le monde. Les faits sont ce qu'il y a de mieux comme éloge. De bas à SaiQt-ïïOiii Récit d'un de nos collaborateurs, samedi soir : ? Parti, samedi, à 2 h. 1/2 ce Bruxelles, j'ai rencontré sur ma route les premiers impedimenta au pont de Woluwe. L'avenue de Tervueren est à zq point-là barrée. U ne faut commencer à montrer patte blanche : mes papiers sont en règle; je m'exécute rapidement. J'aurai ainsi avant d'arriver près de Gt-Trond à exhiber mon laisser-passer une trentaine de fois au moins. Ma moto file bien. Avant Tirlemont pas de traces de l'ennemi aujourd'hui, mais hier plusieurs officiers. sous-officiers et soldats des uhlans ont été pris non loin de Louvain. De même partout aux environs d-. Tirlemont, on a /u des Allemands, on en a poursuivi, on en a tué, on en a fait prisonniers. Déjà depuis jeudi des uhlans se sont égarés, seuls ou par petits groupes, de Liège jusqu'aux environs de BLannut, de Tirlemont, de Louvain. Après la défaite de leurs régiments, ce fut pour loaucoup la déroute. De nombreux oavaliers allemands se trou/èrent coupés du gros de leur armée et errèrent à travers champs. C'est ainsi que vendredi des janciers ont surpris une tren^ine de ahlans a quelques kilomètres de Tirlemont. Us les ont poursuivis en les rabattant su? une compagnie de lignards: ceux-ci les fusillèrent vigoureusement. Vingt uhlans furent tués ou blessés, le reste fait prisonnier La plupart du temps ils ne iont aucune résistance. Us ont grand'faim. N'a-t-on pas pris, samedi matin, à Ors-mael-lez-Tirlemont six î.hlans on train de se nourrir de carottes et autres légumes qu'ils arrachaient aux champs. En traversant Tirlemont, je croise une automobile; assis à côté du chiuffeur un soldat brandit d'un air triomphant un casque à pointe bleu de Prusse au bout d'une j pique. Peu après j'ai l'occasion de converser avec un vaillant soldat des lanciers, appartenant au corps de transports. C est un solide gaillard à figure franche et décidée. Il est^ a cheval sur une selle allemande. Hier il a tué 2 cavaliers, tué un cheval et blessé un autre et cela à -t00 mètres de distance. « Ce n'est pas pour rien me dit- 1, que j'ai eu cinq prix d tir „ Aujourd'hui, ,s'étant lui-même égaré dans les cUsimps, à. une lieue de Hannut, -I s'est trouvé face à face avec un soldat allemand. Le mettre 1 en joue est l'affaire d'une beconde. Le uhlan se rendit immédiatement. Le nom de notre brave lancier : Camillo Vyncke. Mais il m'est donné un peu plus loin 1 d'admirer le butin, conséquence d'un ex-3 ploit plus rare encore. 3 Dans une carriole de paysan, surveillée 3 par un soldat, un homme est transporté dont le visage est entièrem nt caché sous t un ç^rand mouchoir roug^. On croit tenir un î espion de marque. A côté de lui se dressent trois lances à flammes germaniques. Der- > rière la voiture trotte un joli cheval Je - selle pris à l'ennemi. Etant tout seul, un de nos hommes a • moisonné ce butin aujourd'hui C'est le i soldat Bogaert, du 3e régimenc ie lanciers. - 3e escadron. Ce matin, aux environs de ! Tongres, notre homme rencontre ~ uhlans. U en tue un, en blesse un autre, fait le ■ troisième prisonnier. J'aperçois des bandages à la main, au : poignet du cavalier Bogaerts. — Vous êtes blessé1? — Oh ! non, ce n'est rien, me répond *1; pendant que je m'emparais du troisième, celui qui était à terre, mais qui vivait encore, m'a attaqué rwee son sabr?) J'ai aus- i si reçu un coup au côté, mai3 je ne sais > pas comment. i — Et votre espion ? — Voilà. Je revenais par la grand* route, . quand près de St-Trond j'aperçois mon bon-. homme. Toutes ses allures me semblèrent louches. Je lui demande »es papiers. C'é-. tait un Allemand, un capitaine de navire ' de la marine marchande, en congé depuiR . quinze jours. Vous pensez bien que je me suis assuré immédiatement de sa personne. — Toutes mes félicitations! Vous n'avoz ( pas perdu votre temps. En effet, di-il en s'éloignant, le visa^-| ge jovial, les yeux rieurs. Lur sa manche gauche brillaient plusieurs insinues de prix de tir. Il est heureux que ces ahlans isolés ne tardent pas à tomber entre nos maini; car, même seuls, même égarés, ils sont 1 souvent nuisibles. Vendredi des fils téléphoniques et télégraphiques ont été coupés ' par eux aux environs de Tongris. Les com-' munications furent rétabliesr^eu après. t^e " travail „ allemand dans le Grand-Duché Les Allemands ont construit dans la gare de Luxembourg 400 mètres de quais en bois, pour permettre le débarquement rapide des chevaux et des canons. Ils se dirigent surtout vers la France par Esch sur Alzette, point extrême du Grand-Duché et par le éol de notre province.Mardi matin ils étaient arrivés à Bascharage. Ils avancent très lentement abattant des arbres et creusant des tranchées, de façon à appuyer solidement leur offensive tout en se mettant en mesure de mieux repousser une attaque en terrain non fortifie. Ils ont aussi rasé (?) le village de Merl, tout près de Luxembourg. Allemands internés en Hollande. On mande de Maestricht, le 6, au c Nieuwe Rotterdamsohe Courant » : Les régiments allemands qui ont pris part à l'assaut de Liège ont pris la ruite poursuivis par les Belges. Vingt-deux fantassins prirent la fuite à travers Montenaeken et Volder. Ils ont été arrêtés et amenés ce soir à 6 heures à la grand' garde pour être internés. Un officier de santé néerlandais a arrêté aujourd'hui un auto militaire allemand avec son chauffeur qui s'était aventuré en territoire néerlandais et l'a conduit ici pour être interné. Un auto de la Croix-Rouge a ramené aujourd'hui deux officiers et un sous-officier allemand légèrement blessés. Ils ont demandé à être conduits en auto à Aix-la-Chapelle mais leur demande fut repoussée catégoriquement par le commandant ae la garnison et ils ont été internés pour être soignes ici à l'ambulance de la Croix Rouge. • : Un général allemand tué. A Sart-Tilmant, près de Liège, trois soldats belges qui étaient restés en arrière de leur corps ont abattu, dans une embuscade un général allemand. Le débarquement des troupes anglaises. Le « Petit Parisien » du 9, publie, à titre officiel, ces lignes : Le débarquement des trouves anglaises continue dans un ordre parfait. L'Angleterre a mis sur pied 200,000 hommes.Vingt-mille hommes ont déjà débarqué à Ostendc, Calais et Dunkerque. Ils doiveut se porter sur Namur pour aider l'armée belge fi refouler les Allemands au delà de la frontière. Les Fiançais i Alsace La victoire d'Altkirch. Communiqué du ministère de la guerre français du 3/8 : C'est vendredi, à la tombée de la nuit, que la brigade française d'avant-garde est arrivée devant Altkirch. La ville était défendue par de très forts ouvrages de campagne, occupée par une brigade allemande. Les Français ont donné l'assaut aveo un élan magnifique. Dans une charge furieuse, un régiment d'infanterie enleva les retranchements allemands après un combat très vif en avan* des .lignes.. ^ j Les Français ont mis les Allemands en fuite à la baïonnette et il en est ainsi depuis le début de la campagne. j Les Allemands se sont retirés dans un grand désordre abandonnant les ouvrages de seconde ligne qui pouvaient cependant encore tenir et ont évacué la ville. Un régiment de dragons s'est lancé à la poursuite des Allemands dans la direction' : de Wallheim, Tago Isheim, lilfurth, ie« ! poussant très vivement et leur infligeant i des pertes sérieuses. Le colonel et sept officiers du régiment français ont été blessés La nuit permit aux Allemands de se dérober.Les Français entrèrent alors dans Altkirch, vieille cité alsacienne qui leur fit un accueil enthousiaste. Un immense cri de joie retentit. Vieillards, femmes et enfants embrassaient les soldats. Les poteaux de la frontière sont portés en triomphe. L'émotion est indescriptible.L'occupation de Mulhouse. A l'aube la brigade d'avant-garde se remit en marche sans rencontrer les Allemands. Dans l'après-midi nos éolaireura abordèrent les ouvrages de campagne nom-, breux et importants ' ui protégeaient j ville et ils constatèrent qu'ils avaient 'Aâ : abandonnés. | A 5 heures, nos colonnes débauchent devant Mulhouse en longeant le chemin de fer. j _A Brunstadt, les Alsaciens sortis de la j ville saluent d'acclamations frénétiques 1© .drapeau français. Un immense cortège s'organise et acclame les soldats. En moinn j d'une heure Mulhouse est occupée. J La cavalerie française, traversant la ville au galop, a poursuivi l'arrière-garde allemande. Les avant-postes français se sont installés au nord de Mulhouse. | Il serait prématuré d'indiquer les consé-[ quences de ce premier succès, mais la con-idusion en est que la brigade française, attaquant la brigade allemande retranchée,la jinit en déroute. Le mot déroute est le seul ' qui convienne. Les pertes françaises ne sont pas excessives oomparées au résultat. Le mordant français fut prodigieux. L'occupation de Mulhouse, grand centre industriel et intellectuel de l'Alsace, aura dans toute l'Europe un immense retentissement.! Altkirch est à 17 kilomètres de Mulhouse, à 18 kilomètres de la frontière. Les Français se sont donc avancés dans l'Alsace d'une quarantaine de kilomètres. ♦% Paris, 8. — L'occupation de Mulhouse a eu lieu aujourd'hui. Le bruit que des mines avaient décimé nos troupes est totalement faux. L'ennemi, bien que retranché, souffrit beaucoup plus que les Français. De très vifs engagements de cavalerie au sud de la Meuse témoignent de ascendant 1 ! pris dès maintenant par îc. cavalerie fran-! çaise sur la cavalerie allemande. ; i Une patrouille allemande composée d'un officier et de vingt-deux uhlans rencontre , une patrouille française compose a' un officier de sept chasseurs % cheval. Les Allemands hésitent à attaquer. L'officier fran-; çais s'élance, tue l'officier allemand et les j vingt-deux uhlans s'enfuient abandonnant ! le corps de leur chef.. ' De nombreux faits semblables se produisent et constituent un symptôme intéressant de l'avantage que donnent aux Français leur entrain et leur décisi n. *** Les allemands, après l'évacuation de Mulhouse se sont retirés sur Neuf-Brisach. Dans leur retraite, ils ont incendié de nom-! breux bâtiments, magasins à vivres et ài fourrage et rasé la forêt de Hard. Ils ter-i rorisent les Alsaciens, annonçant qu'ils fu« i silleront impitoyablement tous les suspects. Proclamation de Joffre aux Alsaciens. Les Allemands se sont retirés dans la direction de Neubrisach. Toute i;Alsace est soulevée contre eux. Cela va aggraver la situation. Le général Joffre a adressé à l'Alsace une proclamation, qui fut aussitôt wffichee et lue a^vec passion par les -Jsauiens. Cette i proclamation dit * Enfants de l'Alsace, ;vprès 44 années de ! douloureuse attente, les soldats français i foulent à nouveau le sol de votre noble i pays. Ce sont les premiers ouvriers de la grande œuvre de revanche, i our eux quelle émotion et quelle fierté 1 Pour parfaire cette œuvre ils ont fait le sacrifice de leur vie. La Nation française unanimement, les pousse et dans les plis de leurs drapeaux sont inscrits les mots magiques r Droit et liberté. Vive l'Alsace! Vive la France 1 Le ministre de la guerre a adressé au général en chef le télégramme avivant : L'entrée des troupes françaises a Mulhouse, aux acclamations des Alsaciens,fait tressaillir d'enthousiasme toute L°, France. J'ai la ferme conviction que la suite de la campagne nous apportera des succès dont la portée militaire dépassera celui d'aujourd'hui, mais ce début de campagne de guerre énergique, la brillante offensive que vous avez prise en Alsace nous met dans une situation morale, qui nous apporte un précieux réconfort. Je suis profondémen% heureux, au nom du gouv3rnement, de vous exprimer toute sa gratitude. ta,) >' sui.7. • Lundi 10 août 1914. La publicité de nos offres et de-imies d'à nutoi et de suiets est h ulus consifeble en Belgique. 24™s année.— N° 222.

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