Le nouveau précurseur: journal du soir

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10 February 1914
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s.n. 1914, 10 February. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n58cf9k58d/
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mardi 10 Février 1914 CINQ CENTIMES 80'tmnée — Rî» 4îil Le Nouveau Précurseur A.B03SrTSrElVnE2srTS - ANVERS, un an 18.00 fr.; ail mois 6.60 fr- trois mois 8.B0 fr. INTERIEUR, „ 15.00 tr.; » 8.00 fr.' » 4 60 fr HOLLANDE, » 33.00 fr.; » lC.OOIr.ï > 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 32.00 fr.: » 18.00 fr.- • 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.j • 10.50 £r. Tout abonnement sa poursuit jusqu'à rcfui formel, ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes eu Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { Î2SÏS.U.,: »*a.» { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. -A-Knsr onces : Ordinaires,lapetli#ligne. fr. 0.80 I Rûclaxes, la ligne. fr l 50 « 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits nrneas, la li#ne . «'2!50 FjKANGtÈaiss, la ligne . . » 0.50 î Cheoniqub AÎîykrs ...» 3^00 Las cotsioncee de l'étranger ci de tu Belgique to*U reçues^ avisai pat' t'Agence Hqvcu, 8, plaee des Heu-i^rs, à Br*mile*s 8, Pktce de la Bétwvi ci Pans, et 20. High Holbom, à Londres. Au Dehors ALLEMAGNE Les voyages du Kronprlnz Pour expliquer les bruits contradictoire concernant un voyage du Kronprinz et de 1 princesse en Afrique, il y a lieu de constate que l'on étudie actuellement la question rela tive à un voyage que le prince et la princessi feraient dans le courant de l'été autour de l'Afrique, pour visiter toutes les colonies aile mandes et y recueillir des renseignements, mai: qu'aucune décision définitive n'a encore éti prise à ce sujet. En Alsace-Lorraine M. Franken, directeur au ministère de 1* Justice de Prusse, est nommé sous-secrétair( au ministère pour l'Alsace-Lorraine. Il es chargé du département de la Justice en remplacement de M. Pétri. M. von Traut, directeur ministériel à l'Office de l'Intérieur d'Alsace-Lorraine, est mis l la retraite. Il est remplacé par M. Grenan, conseiller ministériel et plénipotentiaire d'Alsace-Lorraine au Conseil fédéral. ANGLETERRE Contre le Home rule Tous les journaux de Londres consacrent de longs articles h l'ouverture du parlement qui a lieu aujourd'hui. La session actuelle sera d'une importance et d'un intérêt dépassant l'ordinaire. Aussitôt après l'adresse au roi en réponse au discours du trône, l'opposition déposera, dans les deux chambres, un amendement demandant des élections générales sur la question du Ilo-me rule. On s'attend à ce que M. Asquith annonce que le gouvernement est prêt à offrir à l'Ulster des concessions importantes. Une grande activité règne dans les bureaux des différents partis. Les ministres se sont réunis en conseil dimanche après-midi pendant une heure trois-quarts.Le Home Rule La session parlementaire qui va s'ouvrir au palais de Westminster promet d'être l'une des plus passionnantes de l'histoire du Royaume-Uni.En tête des problèmes dont cette session verra la solution définitive vient le Home rule bill, autrement dit la loi donnant àl'Irlande une autonomie très étendue. Il est peut-être utile, au moment où II entre dans sa phase décisive, de rappeler brièvement la situation en ce qui le concerne. - Le Home rule bill voté par la Chambre des communes en mai 1912, fut repoussé la même année par la Chambre des lords. En vertu de la législation parlementaire anglaise, le projet de loi revenait, la session suivante, devant la Chambre basse. S'il avait été voté de nouveau par cette Chambre, il retournait a. in aua.uiure nauto cl. dans le cas d'un second rejet, tout était dit. Le projet était définitivement enterré. C'est ce que voulut éviter le gouvernement libéral actuel et, dans ce but, il fit voter le ,.Parliament act", aux termes duquel un projet voté trois fois de suite par la Chambre des communes prend force de loi, même si la Chambre des lords l'a toujours repoussé. C'est dans ces conditions nouvelles que le „Home rule bill" revenait, l'année dernière aux Communes, qui le votèrent pour la seconde fois; puis aux Lords, qui derechef le repoussèrent.Le voici maintenant pour la troisième fois — la bonne — soumis aux Communes. Elles voteront certainement, et au mois de mai prochain, l'immense réforme qu'il représente sera chose faite. Le Home rule irlandais entrera en vigueur. Parlementairement parlant, la crise sera donc terminée dans deux mois au plus. Mais la question a depuis longtemps franchi les limites du Parlement. Elle est entrée dans le domaine des nationalités, en dressant une fois de plus contre les Irlandais, de race celtique et de religion catholique, les habitants des provinces septentrionales de l'Irlande, groupées sous le nom d'Ulster, qui sont Anglais et protestants. Parmi les offres faites aux protestataires de l'Ulster par les membres du gouvernement, celle contenue dans un discours, prononcé le 28 octobre dernier par sir Edward Grey, semble tout particulièrement raisonnable. „I1 est parfaitement possible, disait le ministre des affaires étrangères, de donner à une partie de l'Irlande une sorte de Home rule, c'est-à-dire de lui assurer la plus large autonomie sur un certain nombre de points spéciaux, tels que les questions de religion, d'enseignement, de politique, etc... Cela fait, il me semble impossible que l'Ulstèr puisse encore prétendre avoir quelque chose à craindre." Que répondent à de semblables ouvertures les chefs de l'opposition? Ils disent qu'on ne peut prétendre imposer une mesure de cette Importance sans mandat formel du pays et, par l'organe de leurs principaux leaders, ils d( ) mandent qu'il soit procédé à des élections g( nérales sur la question du Home rule avant qi le bill ait pris force de loi. * Un article du „Tlmes" Le „Times" est mécontent de l'Allemagn jjui selon lui, menace de rompre l'union de 3 "grandes puissances dans les questions balka 1 niques, puisqu'elle ne veut pas adhérer à ] f propossition de sir Ed. Grey dans la questio des îles de la Mer Egée et de l'évacuation de î territoires Sud de l'Albanie. Suivant le mêm journal le ministre des affaires étrangères vo ■ Jagow aurait affirmé au premier ministre gre ? Venizelos, lors de leurs conversation à Berlii 1 que l'Allemagne ne. voulait absolument -pas de propositions anglaises. Le journal dit encor que le gouvernement anglais ne forcera pas 1 Grèce à quitter le territoire albanais aus: ^ longtemps que l'Italie n'ai pas évacué les lies. SUÈDE La santé du roi L'information publiée par un journal de Ber lin d'après laquelle le roi serait tombé mala de au château de Drottninghoim est inexacte. Le roi est arrivé lundi matin .de Drottning holm à Stockholm et il a reçu presque aussi tôt les membres du gouvernement. Il est res té le soir au château de Stockholm. Crise politique grave L',,Aftonbladet" confirme que le roi a com muniqué au gouvernement dès samedi matin s réponse au sujet de l'attitude qu'il adopter dans la question de la défense nationale. Les membres du gouvernement se sont réu nis lundi soir pour délibérer. D'autre part les journaux de Berlin annoncent qu'à Stockholm on considère la 'situatioi intérieure comme très sérieuse. On s'attend ; la démission du ministère, celui-ci n'ayant pa: trouvé satisfaisante la réponse du roi'aux re présentations adressées au sujet de son discours aux délégations des paysans. Certains organes parlent de la dissolution d< la chambre des députés et d'une abdication di roi en faveur de son fils. RUSSIE Visite du roi d'Angleterre On apprend de St. Pétersbourg que le roi George d'Angleterre visitera avec la reine, vers le 9 juin, les côtes finlandaises et qu'il se ■ pourrait fort bien qu'il y rencontre la famille I impériale de Russie. Ce seront des visites de I courtoisie et de famille seulement, mais comme il y aura probablement quelques hommes d'Etat, qui accompagneront leurs souverains, la politique ne chômera pas. On croit pouvoir espérer de ces rencontres de têtes couronnées une consolidation de la paix, quoique ces derniers jours les nouvelles n'aient pas été tout à fait rassurantes. « I U UA L. Les nouveaux ministres Les nouveaux ministres se sont rendus au Palais de Belem, où ils ont été présentés à M. de Arriaga, président de la République. M. Bernardino veut suivre une politique d'u-! nion entre tous les partis. Les ministres de la justice, des finances et des travaux publics, appartiennent au parti de M. Alfonso* Costa. Les autres membres sont indépendants. Les membres du nouveau cabinet ont pris possession de leurs fonctions. Le nouveau cabinet se présente aujourd'hui devant la Chambre. Le groupe de conjonction républicaine, très important persiste dans son hostilité envers le nouveau ministère. ALBANIE Le prince de Wled à Rome Le prince de Wied, venant de Berlin, esi arrivé lundi soir à 11 heures 05 à Rome. Les nombreuses personnes se trouvant à l£ gare ont acclamé le prince de Wied, criant „Vive l'Albanie". Le prince, après avoir salué les personnalités présentes, a traversé la salle royale et il es' monté dans une voiture de la cour pour s( rendre à son hôtel. On prévoit qu'un accueil chaleureux sert fait dans les milieux italiens au prince de Wied dont le voyage à Rome cause une évidente satisfaction. Il est très probable que le prince de Wiec étant venu à titre officieux s'abstiendra d< rendre visite aux ambassadeurs, bien que riei n'ait été décidé à cet égard. Des dépêches ultérieures de Rome disent Diverses questions sont envisagées comme de vant être traitées au cours du séjour de 41 heures que le prince^de Wied fera à Rome. Pour prendre possession d'un trône e Le port de débarquement du prince de Wie à son arrivée en Albanie serait, suivant lt journaux, fixé de commun accord entre 1( puissances de la Triplice. Une question plus importante est celle d e choix de la capitale. Les influences italienr s et autrichienne essayeraient, dit-on, de résoi dre la question chacune dans un sens diff( a rent. n Le prêt de 10 millions que l'Italie et l'Ai s triche sont disposées à consentir par anticipa e tion au souverain serait un prêt tout personn-n fluM, $it-on, n'engagerait en rien la futur c banque nationale albanaise. I BULGARIf a L'attitude de la Bulgarie 1 Le premier ministre Bulgare a déclaré a correspondant du „Petit Parisien" à Sofia, qu " la Bulgarie n'a que des intentions pacifiques mais qu'il n'en n'est pas de même de la Turqui à l'égard de la Grèce. La Bulgarie demand une révision honorable du traité de Buchares et c'est pour cela que son pays penche plu tôt du côté des pays balkaniques que du côt de la Turquie aveo laquelle la Bulgarie n' - aucun traité. GRECE L'évacuation de l'Albanie. On mande de Londres au "Temps": i Les puissances de la Triple Alliance on i fait savoir au gouvernement britanniqu qu'elles acceptent l'envoi de la notificatioi qu'il a préparée et qui est destinée à faire connaître au gouvernement grec les intentions de: puissances en ce qui concerne l'évacuation d< 1 l'Epire. Les négociations " se poursuivent en ci i qui concerne la Turquie, mais il reste acquis ; que les deux communications seront faites simultanément.La proposition de rédaction de l'Angleterre a été adoptée dans ses grandes lignes. Les i puissances de la Triple Alliance ont demande 1 seulement deux précisions supplémentaires: k première, qu'il soit entendu que l'évacuatior commencera dès le 1er mars et ne pourra se prolonger au delà du 31; la seconde, qu'or communique sans retard à M. Venizelos, qu: n'en a pas encore reçu officiellement communication, le tracé de la frontière sud tel qu'il a été fixé par le protocole de Florence. La question des îles. Les journaux grecs considèrent comme difficile le maintien de Ghalib bey comme ambassadeur turc à Athènes, à la suite des déclarations qu'il a faites récemment au sujet des îles de la mer Egée. Cependant T'Embros" estime que le rappe! de Ghalib bey n'aurait aucune signification puisque ses déclarations reflètent l'opinion de la Porte. Celle-ci ne dissimula jamais, dit le 3V pIle à cette ikenis qù ene reçoit ae quelques pufis:wiîi*Aio.rii ne se trouvera pas en Grèce de gouvernemenl pour renoncer volontairement aux îles. Le journal conclut: Si la Turquie veut la guerre, nous checherons à l'éviter par tous les moyens possibles, mais nous n'hésiterons pas si nos intérêts sont en péril. La "Nea Emera" croit que la résistance tomberait dans les vingt-quatre heures si l'Angleterre faisait de la question des îles un casus belli. TURQUIE Les îles occupées par les Italiens On donne comme imminente la conclusion des pourparlers ifcalo-turcs. La thèse italienne se résume à ceci: le gouvernement demande à h Turquie 75,000 francs par jour d'occupatioi des îles. Seulement l'Italie n'exige pas un dédommagement moyennant finances, mais elle se Contenterait de paiement en concessions L'ambassadeur italien à Rome a reçu de soi gouvernement des instructions dans lesquelles celui-ci reconnait à l'Italie le droit à certaine! concessions économiques, dès que les Italien: auront définitivement abandonné les îles. C'es une grande concession de la part de la Turquie Et l'on croit que maintenant la question des île; pourra vite être solutionnée. Du fait de la re connaissance des droits de l'Italie les rapport 1 entre les deux pays deviendront certainemen beaucoup plus amicaux. Une ville renaissante La ville de Serrés, complètement détruit i lors de la guerre balkanique, va renaître de se î cendres. Les plans de la ville nouvelle sont éla 1 borés et leur exécution est imminente. Une commission d'ingénieurs étudie actuel : lement sur place le plan des digues à élever 1 long du torrent qui traverse la ville. Dans 1 > ville nouvelle interdiction a été faite d'édifié des magasins de tabacs. Des emplacements spé ciaux au dehors de la ville ont été réservés è cet effet. d La superfice totale de la ville nouvelle sera !S de 3,000 deunums pour une population de :s 45,000 habitants. En cas d'accroissement de la population, des terrains ont été réservés en vue u de la construction de faubourgs au nord et au e sud de la ville. La ville nouvelle sera dotée d'un service d'égoûts et de canaux. Il a été prévu 5 grandes places publiques dans l'érection de la ville nouvelle. Les bons du Trésor. ;1 0 Un iradé a été signé sanctionnant les trois articles de la loi modifiant la forme de garantie des 100 millions de francs de bons du Tré- r sor. Ce sont ces bons qui seront pris par une banque française. HAÏTI Pour protéger les étrangers e Un avis reçu par le département de la Marine 2 de Washington annonce que le capitaine du t croiseur „Lancaster" a pris le commandement - des forces internationales réunies dans les S i eaux d'Haïti. * Les commandants des navires de guerre ont adopté après en avoir conféré, les dispositions propres à assurer la protection des étrangers " Qu'il soit nécessaire d'intervenir dans la politique du pays. Le correspondant du „New-York Herald" à Cap-Haïtien dit que des marins ont été débarqués du croiseur américain „Nashville" pour ^ réprimer le pillage et l'incendie. t ; Nouvelles de l'Étranger La comtesse de Lonyay M comte et la comtesse de Lonyay, princesse de^Belgiquye et archiduchesse d'Autriche, sont arrivés hier à San-Remo avec une nombreuse suite. Fiançailles démenties La nouvelle des fiançailles du prince de Galles avec la princesse Hélène de Grèce reçoit des démentis variés. Les uns ne concernent que la date à la laquelle ces fiançailles seraient rendues publiques; lçs autres se rapportent aux fiançailles elles-mêmes, dont il ne serait pas question. L'OlympIc sous une vague Un message sans fil de 1' ,,01ympic'\ parti mercredi de Npw-Ynri- ,r"y,ï\ £*<>st. abattuesur le paquebot et a brisé les vitres de dix hublots d'un salon de première, h l'heure du déjeuner. Le trésorier, M. Lanças ter, et douze passagers ont été blessés par des éclats de verre. Deux des blessés, le trésorier e» une gouvernante, ont été soignés à l'infirmerie du bord. L'espionnage en France L'individu arrêté du "chef d'espionnage se nomme Théodore Burgard. Interrogé hier, il n'a cessé de protester de son innocence. Il a prétendu s'intéresser beaucoup à la photographie et aux choses militaires, comme ancien soldat, mais n'a pas essayé, dit-il, de surprendre les secrets de la défense nationale. Au surplus, il a déclaré qu'il ne répondrait -dorénavant qu'en présence de son avocat. De nouvelles perquisitions ont été opérées d'abord chez Mme Charles, maîtresse de l'espion, où une volumineuse correspondance a été saisie, et dans un petit logement de la rue de la Hache. De nombreux documents et des photographies ont été trouvées par la police. Dans la marine Japonaise Le ministre de la marine du Japon ne s'opposera pas à la réduction du budget do la marine pour 1916. Une nouvelle réunion populaire de 25,000 personnes, réunies à l'Amp h i théâtre, a adopté un ordre du jour flétrissant le gouvernement à cause des scandales de la marine. On convoque le public à une réunion plus 3 importante encore qui sera tenue au paro Hir 3 baya. Ces réunions populaires ne sont pas sans causer des appréhensions. Il y a lieu de croire que le ressentiment popu-e laire contre le gouvernement et la marine n'est 1 pas dû tant au scandale récemment révélé qu'au r maintien de lourdes dépenses pour la marine en même temps qu'aux impôts impopulaires. NOS ÉCHOS Pour la veuTe Smets M. L. 0... nous remet encore 5 francs pour la veuve Smets, ce qui porte le total reçu k 506 fr. 8G. Le désarroi des chemins de fer La Métropole ne sait plus comment faire pour excuser l'énorme désarroi qui règne sur les chemins de fer belges. Malgré les démentis autorisés qu'elle a reçus, elle continue à prétendre que le gâchis nous vient d'Allemagne et de Hollande, alors que c'est en Belgique que les wagons disponibles font défaut, pendant qu'on en voit des milliers stationner tout chargés,dans certaines gares, attendant en vain une locomotive en état de les remorquer. Maintenant la Métropole prétend qu'un mandataire libéral, qu'elle ne nomme pas, à la tôte d'une grande usine, aurait refusé d'exécuter une commande de 10,000 kilos, en allégant la pénurie de wagons sur le3 voies de l'Est français. Dix mille kilos, mais c'est exactement la charge d'un seul wagon. Celui qui a donné ce renseignement à la Métropole, s'est moqué de notre confrère.- Voici plus, il parait qu'un chargement do 5,000 balles de laine, arrivé à Ostende, a pu être expédié en trois jours et demi, dans l'intérieur du pays, et un Journal local, la Carillon, que les Métropole aime à citer, et pour cause, remercie l'administration des chemins de fer de l'Etat qui a mis tout en œuvre pour fournir le matériel de transport destiné à assurer la très prompte réexpédition de la marchandise. La Métropole a bien soin de ne pas parler des détails de cette expédition. En somme, il s'agissait de décharger à Ostende 5,000 balles de laine d'un navire qui i était destiné à Anvers et qui,exceptionnelle- ; ment; a fait escale à Ostende pour y débarquer les 5,000 balles de laine. On voulait établir par un exemple que certaines expéditions de laine avaient tout intérêt à être dirigées plutôt sur Ostende que sur Anvers et tout le monde, à Ostende, administration en tête, a fait l'impossible pour que l'ex- : périence réussisse. Que les journaux d'Ostende s'en réjouis- j sent, nous le comprenons très bien, mais qu'un journal anversois cite ce fait comme ! étant tout en l'honneur du ministre des Chemins de fer, cela nous dépasse un peu. Pourquoi refuse-t-on des wagons aux C'est un mystère que la Métropole devrait bien nous expliquer. Est-ce peut-être pour saboter le port d'Anvers? » * » L'emprunt belge à, Londres et le change On a dit que l'emprunt de 300 millions avait été conclu à Londres afin de consolider sur cette place les nombreux bons du trésor arrivant prochainement à échéance et de rétablir à un niveau normal le change de Bruxelles sur Londres et, par répercus-i sion le change sur Paris. i L'Action Economique ne croit pas que le : change puisse gagner quoi que ce soit à cette ! opération. Si les 300 millions fournis par les banques anglaises, servent à rembourser les bons du trésor naguère achetés par Londres, il n'y aura absolument rien de changé. La Belgique continuera à payer à Londres les intérêts et la somme empruntée au détriment du change. Si même 100 ou 150 millions doivent rentrer en Belgique — le remboursement pouvant n'être que de 200 ou 150 millions —-l'amélioration ne sera qu'artificielle, toute provisoire. Puisque chaque année la Belgique aura à payer en intérêts une somme plus forte, la tenue du change ne pourra pas ne pas so ressentir défavorablement de cette augmentation do sortie annuelle. A Tournai Le poil do l'Union libérale ouvert pour désigner les candidats libéraux aux futures élections législatives de l'arrondissement de Ïournai-Ath, a été dépouillé hier. M. Paul Emile Janson a obtenu 729 voix pour la première candidature, M. Roger, ancien représentant, 620 M. Janson a été proclamé premier, M. Roger, second, et M. Duchatelet, troisième candidat effectif. M. Roger est le premier candidat suppléant; M. Wacrenier le second. Il y a eu 1,404 votants. Une œuvre humanitaire Depuis la réorganisation récente de notre armée la Croix rouge de Belgique, dès que la mobilisation sera décrétée, deviendra un organisme militarisé, fonctionnant officiellement à l'arrière des armées en campagne et dans les places fortifiées du pays. La situation spéciale de notre ville- qui est destinée, par notre système défensif, à devenir le dernier réduit de la défense nationale, nous impose le patriotique devoir d'envisager tout spécialement les éventualités d'une guerre future en assurant les soins à donner aux malades et blessés. Il est de toute évidence que l'évacuation des blessés provenant des champs de batailles de pays voisins se fera surtout sur Anvers. En cas d'invasion du pays, notre ville devra donc fournir des secours médicaux très intenses et, comme il est malheureusement prouvé par des guerres récentes, que les armées en campagne sont toujours accompagnées de nombreuses épidémies (typhus, dyssenteries, etc., il est de toute urgence de créer les ressources nécessaires afin de combattre efficacement les terribles fléaux que pourraient amener la guerre. Le comité de la Croix Rouge à Anvers fait un pressant appel à la population anver-soise qui a fait preuve de tant de charité lorsqu'il s'est agi de soulager les misères occasionnées par de cruels conflits armés entre nations étrangères. Aujourd'hui nous devons travailler pour nous-mêmes en récoltant les fonds nécessaires à l'achat du matériel de guerre indispensable aux ambulances de l'armée et de la garde civique; dans ce but, tout est à faire; il nous manque le matériel des ambulances, les lazarets d'isolement, de pansements, les instruments de chirurgie, etc., etc. Tout l'argent récolté sera employé à l'achat de ce matériel et versé, suivant accord intervenu avec le comité central à Bruxelles, au sous-comité d'Anvers qui s'entendra directement avec la 2me division d'armée, afin d'organiser le plus pratiquement possible les secours éventuels à donner. Le comité de la Croix Rouge a décidé de fcïïr Ue "rfllë), dont la recette sera affectée à l'achat du matériel nécessaire. Nul doute que son appel ne soit entendu par la population anversoise, qui répondra en bloc et contribuera h soulager les misères qu'une guerre pourrait faire subir aux habitants de notre métropole, en accordant un accueil hospitalier aux malheureuses victimes des conflits armés entre nations voisines.¥ L'Exposition maritime de Londres La Métropole persiste dans son enfantine manie de ne pas citer par leur nom les journaux aveo lesquels elle est eii désaccord. Nous sommes pour elle „un journal libéral du soir", écrire le Nouveau Précurseur est un effort que l'on ne peut demander à l'esprit mesquin qui règne à la Métropole. Celle-ci déclare, à propos de l'entreprise toute privée d'une exposition maritime à Londres qu'elle ne nous fera pas l'honneur de disséquer nos arguments. Comme on sent' bien qu'à la Métropole il n'y a que des hommes supérieurs, dédaignant le menu fretin de la population; le roi est à peine leur égal. Nous nous passerons bien de ,-,l'honneur" d'être disséqué par n'importe qui, mais nous pouvons demander à la Métropole, comme il tous les gens loyaux, de ne pas tronquer le texte écrit par nous, quelqu'.inférieur qu'il puisse être, et de ne pas lui donner un sens manifestement autre que celui que nous y avons mis. Ce n'est que de la vulgaire bonne foi que nous demandons îi notre confrère, se plaçant si au-dessus de nous. Tout en déclarant ne pas vouloir nous répondre, la Métropole ajoute: „I1 est cependant une réflexion du journal Feuilleton du «Nonveaa Précurseur» 56 SE DE TRAITËË Grand El»ninn iiiéditL PAR JFélicïen NACLA QUATRIEME PARTIE La marche à l'abîme La hauteur, d'abord faible,atteignait progressivement quatre cents, huit cents et enfin mille mètres. Les vivats des spectateurs, surexcites par ce vol, montaient comme_ un encouragement vibrant vers les aviateurs audacieux.Quelques centaines de mètres furent parcourus en ligne droite, puis soudain le Bé-louWe cessa de glisser comme une fusée dans les couches atmosphériques, il se mit ïi ..moutonner" légèrement, la stabilité de l'appareil paraissait imparfaite. Un frisson d'anxiété secoua cette foule haletante et se traduisit par des cris divers;— Oh! disaient les uns, ils vont capoter I — Mais non, ripostaient quelques optimistes, c'est un remous do vent qu'ils ont traversé et ils s'en sont, -ma foi, très bien tirés. En effet, au-dessus de la pelouse, le Bé-louine reprenait sa course droite, telle une flèche qui va au but. A ce moment, où tout le monde avait foi dans le succès de cet essai, i'olissier se pencha vers de Villeray et, seul de cotte multitude, eut cette opinion qu'il communiqua à voix basse à son ami: — Le Bélouine n'ira pas loin; les plans stabilisateur ne sont pas réglés; actuellement, l'atmosphère est calme, ils peuvent encore continuer sans danger. Mais vienne une vague d'air faisant pression sur les surfaces portantes et leur équilibre est rompu; c'est la chute et la chute vertigineuse, en raison de la vitesse donnée par le moteur à ce poids du Bélouine, qui équivaut à une tonne au moins. Sous cette confidence au pronostic lugubre de Villeray pâlit et, dans un geste iur-tif, demanda ii son ami de garder le silence à cet égerd. • — Songez donc, mon cher, si l'on vous entendait! — Eh bien7 riposta Folissier nerveusement.■—- Vous seriez peut-êtro malmené par cette foule. — Ahl par exemple! — Calmez-vous, je vous on prie. — Je donne un cri d'alarme. Et après? N'en ai-je pas le droit? —- Certainement... je ne discute pas... mais... La phrase commencée s'étrangla dans la gorge de Jean de Villeray, car le pressentiment de Folissier semblait vouloir se réaliser. Le Bélouine venait de s'arrêter net, comme s'il eût eu devant lui une muraille infranchissable, et planait, suspendu dans l'air comme par miracle. — C'est bien ça, murmura l'aviateur. Que vous ai-je dit? N'avais-je pas tout prévu? — Non, pas encore, mon a-mi, voici que l'oiseau vire à droite; il vient vers nous. — Ce n'est pas un virage, croyez-le bien; c'est beaucoup trop brusque. — Peu importe... je constate un changement de direction, voilà tout. — Je vous dis qu'ils ne sont plus maître* de la direction... Ils vont où leur apparei les mène, et ils descendent, ils sont à pein< à 200 mètres. — Croyez-vous? — J'en suis sûr, ils n'ont pas su vaincri un courant d'air qui leur a coupé subitement la route, ou le vol, comme vous voudrez, et ils voguent ailleurs. De Villeray ne répondit pas, une discussion sur ce terrain était sans intérêt, et i voulait à tout prix éviter le moindre prétexte à conflit. D'autre part, il comprenai très bien l'énervement légitime dans leque devait se trouver Folissier, lui l'inventeu sagace, laborieux, et le pilote aussi pruden qu'habile. Cependant, le Bélouine continuait son vo' Le bruit du moteur éclatait au-dessus d leurs tètes, et Edmonne autant que Folis sier et Jean en écoutaient le crépitement. Soudain un léger incident se produisit,qu eut le don de provoquer les applaudisse ments et les ovations de plus en plus cha leureux des spectateurs. Un des aviateurs, le troisième personnag inconnu qui était monté dans l'aéroplan avec Auguste et Belgrin, saisissait sa cas quette de sa main droite et d'un geste brus que la lançait au loin en arrière. Edmonn porta sa main à la bouche pour étouffer u cri. — C'est Berckson. murmura-t-ielle an xieuse, cependant qu'elle se retournait vei de Villeray pour échanger avec lui un rc gard d'intelligence; car celui-ci avait égale ment reconnu l'Anglais. Mais à la joie de la foule succédait bie vite un profond silence. Toutes les respirations étaient susper dues. Que se passait-il dans l'esquif aérien, qi — Trop, répartit Folissier. recommançait à monter? — Ils vont bien haut, fit de Villeray. i — On distingue à peine. i Folissier était haletant. : — Que se passe-t-il donc? murmura-t-il. Instantanément, Jean s'était rapproché pour mieux éntendre les paroles de Folis-! sier, qui, par phrases hachées, détaillait les tableaux qui s'offraient successivement à sa vue perçante: — Les trois hommes ont l'air de se disputer... L'homme sans casquette veut 1 prendre la direction de l'aéroplane... il lutte • avec Belgrin... celui-ci résiste... mais ces t gens-là sont fous... Heureusement pour eux 1 que le moteur est excellent, sans quoi ils ? feraient une terrible chute, t De Villeray écoutait cette description dans le recueillement le plus absolu, la pâleur ef-. frayante de son visage disait l'angoisse qui 3 tenaillait son àme. Folissier continuait: — Le „Bélouine" zigzague, on pourrait i croire qu'il évolue normalement, obéissant au caprice de son pilote, il décrit des cercles avec uno rapidité prestigieuse. — En effet, répondit do Villeray, on ne e voit qu'une manœuvre brillante, bien qu'ur a peu téméraire. ; -— Ce n'est rien de tout cela, répondit Folissier d'un ton acerbe, o'est la débandade a ils se disputent pour avoir lo gouvernail !.. n — Qui le tient en ce moment? — Ce n'est personne et tous à la fois leurs mains entrelacées sont cramponnée: s à la barre... mais l'équilibre va se déplacer... Ah! l'homme qui a la tête nue preni la direction... le voilà qui vire... il revien au-dessus de l'aérodrome... mais il condui n comme un véritable fou... le ,,Bélouine' tanguo considérablement... il incline à gau cha, à droite... Oh! cette fois, la c-atastroph est imminente... îi Cependant la foule commençait à se ren dre compte que quelque chose d'anormal s produisait, car les mouvements du „Béloui ne" lui paraissaient inexplicables. j _ Subitement, il inclinait fortement à droite, et par uno manœuvre soudaine le pilote, voulant apparemment rétablir la stabilité de son appareil, imprima à l'aéroplane un vol descendant effectué pour ainsi dire en cascades, et comparable à celui des papillons s'abaissant vers le sol par un jeu alternatif de la verticalité et de l'horizontalité de leurs ailes. Mais cette tactique insensée eut la seule conséquence logique... la chute de l'appareil.Elle fut vertigineuse... épouvantable! Le „Bélouine" vint se briser ou plus exactement s'écraser syr le sol, au milieu d'un murmure d'horreur qui sortait spontané des poitrines de ces milliers de spectateurs.— Les maladroits! réfléchit froidement Folissier. De Villeray le dévisagea.uno seconde et, au milieu de la stupeur et de la consternation générales, tandis qu'Edmonne émue jusqu'aux larnies se rapprochait instinctivement de lui, il lut dans les yeux de l'aviateur une joio farouche... VII TERRIBLE CHATIMENT Sur la pelouse gisaient maintenant lamen-■ tables, broyés, las vestiges du ..Bélouine". En raison de la violence de la chute, les I malheureux aviateurs n'avaient certaine-t ment pas eu le temps de se rendre compte t de ce qui s'était, passé. ' l'appareil était complètement brisé et ne - consistait plus qu'en un ramassis do toiles, î do bois, de fils d'acier tordus, enchevêtrés, inextricables. Instinctivement, la foule se taisait et for-3 niait un cercle muet, respectueux, autour de cet amas funèbre. Les seceurs furent vivement organisés. . On enleva avec précaution l'amas de débris innombrables sous lequel les audacieux aviateurs étaient complètement ensevelis. Un à un, les corps des malheureux furent retirés. Les deux premiers étaient morts. C'étaient Belgrin et- Auguste ; le troisième, comme par miracle, respirait encore, mais il était sans connaissance. — C'est celui qui a lancé sa casquette, disait-on. On étendit l£S deux cadavres sur des civières apportées en toute hâte. De Villeray, fendant la foule, voulut se rendre compte de plus près de l'épouvantable catastrophe. Une émotion poignante glaça son sang dans ses veines lorsque la double vision des visages pùlis par la mort frappa ses regards. Près de Berkson, un médecin s'empressait, et affirmait que la victime pourrait fort bien survivre à l'horrible accident, si toutefois une hémorragie interne ne venait pas aggraver son cas. .. C'est une lueur d'espérance ", songait de Villeray en s'éloignant pour rejoindre Edmonne. Celle-ci, tout à l'heure presque joyi use de se retrouver aux côtés de son fiancé, était maintenant plongée dans un profond déses-J poir. Sous les yeux attendris des spectateurs, la ji'une fille, affolée par la terrible nouvelle que la rumeur des assistants venait de lui apprendre brutalement, ne cessait do sangloter et de s'écrier : „ Les malheureux ! les malheureux !... " En un clin d'œil, Jean vit lo danger. Dans un acès de désespoir, les véritables noms des victimes pouvaient tomber des lèvres de la jeune fille. (A continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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