Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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26 February 1917
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s.n. 1917, 26 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 20 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fj29883q25/
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23* ANNEE — Série nouvelle - N» 831 Tj® Numéro 10 Centimes t5 Centimes an Front) LUNDI 26 FEVRIER 191*. RÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 PARI s Téléphona : Gutersberg I39-6S BUREAUX AU HAVRE ; 28'", me de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n" 64 BELGE 1 UONDON OFFICE : 21, PANTON STREET leicester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEURAY LE XXESIECLE ABONNEMENTS France...S. 2fr.50 par mois fr.SO par trlmestr» Angleterre. 2sh.6d. par mois » . 7sh,6d. partrfmestr» Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trimestri PUBLICITÉ S'adresser i rAdmiaistratioo da Joaraa ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris TRIBUNE LIBRE Une collaboration qui pourrait rendre énormes Notre collaborateur Ajax nous adresse 'article ci'dessous, que nous publions, ela va de soi, à titre purement docu-rient aire : Le peuple romain, dams les moments ritiques de son histoire, reconnaissait, lalgré son horreur du pouvoir personnel, i nécessité d'un dictateur. Il faisait donc rêve à la méfiance que lui inspirait tou-ours le souvenir de Tarquin le Superbe et nvestissait d'une souveraineté absolue homme qui lui paraissait répondre le aieux aux besoins du moment. Mais cette onfiance illimitée avait pour contrepar-ie des sanctions redoutables qui allaient usqu'à la mort même. En outre, le maniât était à courte échéance : six mois ; il iç fut renouvelé que très rarement, dans es cas de danger extrême. Au début du grand drame que nous vi-■ons depuis trente et un mois, croyant [U'à notre époque, selon les prévisions îles (lus autorisées, une guerre ne pouvait du-er plus longtemps, nous avons été parti-ans d'une sorte de dictature conférée au ;ouftemenient. Ce fut, en somme, l'avis le la Chambre des représentants et du Sé-lat, à la séance inoubliable du 4 août 1914, feisi que du pays tout entier. (Le mauvais état du parlementarisme mtorisait, du reste, à préconiser une dic-ature organisée pour une guerre courte. Miais la gerre se prolonge. Les formes pi'e'lle a revêtues sont tellement inattendues, même pour ceux qui la préparaient tepuis quarante ans et nous l'ont imposée, ju'il n'y a pas un homme qui puisse encore Itembrasser dans l'ensemble et les iétei'ls à la fois. Les Allemands en sont à leur troisième fouidre de guerre comme chef i'étst-maijor. Si ces prétendus maîtres organisateurs tâtonnent et pataugent dans la multiplicité des problèmes de l'heure présente, nous pouvons bien aussi, nous qui sommes plus modestes, flotter parfois dans juelque incertitude. Il ne faut toutefois aas en abusei. / Nous étions donc partisans d'une dictature onganisée, mais pour une courte période. Mais, la situation exceptionnelle, se prolongeant, on peut se demander s'il ne serait pas bon de rétablir, autant que taire se peut, les soupapes de sûreté sans lesquelles un peuple ne peut vivre long temps en bon état de santé. La monarchie Sivait autant de soupapes de sûreté qu'ur Etat constitutionnel. Mais en ce moment, pous n'en avons plus du tout, et le gou reniement n'a peut-être pas toujours asse. je moyens de se rendre compte du senti pient ptïbllic. iNous avons déjà dit que le Parlement mi lieu de vouloir toujours empiéter su) [Exécutif, acquerrait beaucoup de prestige >t d'autorité s'il remplissait sa mission historique de contrôler la gestion de l'Etat. Cette mlission, rien rf'em'pflfche flu'iefllt f,uit exercée maintenant dans une certaine (nesure. Un. groupe parlementaire s'esi féuni dernièrement et a adressé des vœu? Jm ministre de la guerre. Ces vœux, on s gu le tort de les faire publier dans un j ou r pal- parisien. Mais ce n'est pas une raisor pour ftue le principe de la collaboratior Binsi offerte au pouvoir par les parlemen tairas, soit condamné par le gouverne jnent. Une collaboration nettement définie e limitée ne pourrait-elle être demandée pai celui-ci, non seulement aux sénateurs e eux membres de la Chambre des représen fcants qui se trouvent ici, mais aussi au? iléputés permanents, aux conseillers pro *inciaux, voire aux conseillers cominu Siux, bref, a.ux gens qui possèdent quel je compétence flans l'un ou l'autre do inaine. iLe gouvernement ne peut tout savoir Il recevrait, par ce moyen des indication! Souvent utiles et parfois" précieuses ; il ren tirait à l'opinion publique l'exercice d'un pratique qui serait sans doute de nature i prévenir des erreurs, voire des abus. II va sans dire qu'il! ne s'agit, dan ja pensée de personne, de réunir en Fran ce en Belgique non envahie, un Parle tnènt qui tiendrait ides séances publiques Interpellerait, voterait, se livrerait enft (i tous les rites du Parlementarisme et temps de paix. Outre que les trois quart île nos députés et sénateurs sont en Bel. gique, ce n'est pas quand l'ennemi oeçup les neuf dixièmes du territoire nations qu'il y a lieu de rouivrir des temples de 1 Parole. L'action est en ce moment le pre mier et le seul devoir. Ili va sans dire aussi que celte collabore fcion ne s'appliquerait ni à l'autorité ni [a (discipline militaires, ni à la conduite d la guerre. Mais elle signalerait au pouvo. des erreuns qui n'arrivent pas toujours Ba connaissance et qui ne manquent ps toujours de gravité. Il ne faut pas que cette eollaboratio soit instituée tipns le t>ut de placer des tri quenards sous les pas du igouvernemen mais dans le but de l'aider sincèremei et patriotiquement en ce qui concerne l'ii térêt général. AJAX. — L'ambassadeur M. Gérard a quitté Mi flrid dimanche, pour La Corogne, ou 1 prer lira le transatlantique danois « Frédéric-VIIL Avant appris que le train était conduit par 1 llùc de Saragosse, grand d'Espagne, faisar fonctions de mécanicien volontaire, M. G rard a demandé qu'on le lui présentât < 6'est entretenu affectueusement avec lui, ] duc parlant en anglais et M. Gérard en esp: gnol. — On a vendu aux enchères publiques, d manche après-midi, à Saint-Cloud, deux a] pareils un monoplan et un biplan, ayant a] partent! â Pégoud, le célèbre aviateur mo: w .champ d'honneur. LES ÉTATS-IRIS continaeiiî leirs préparatifs On propose au Sénat d'accorder de pleins pouvoirs à M. Wilson Londres, 25 février. — On télégraphie de Washington : Le sénateur républicain Fall a présenté hier au Sénat un projet cie résolution tendant à autoriser le président Wilson à env ployer les forces armées des Etats-Unis pour protéger le commerce, les propriétés et les existences des citoyens américains. Ce projet a été renvoyé à la commission des affaires extérieures, après un violenl débat sur la politique internationale. —i ■■■Çj O It'w Les snîalistes Mes m service I l'Allsmape Deti\ tendances, deux méthodes Au cours de la séance du Reichstag où vient d'être voté le crédit de guerre de 15 milliards, Ses chefs de parti ont prononcé des discours qui méritent l'attention.Le leader du Centre, docteur Spahn, a exigé du gouvernement qu'il pose aux Alliés des conditions plus sévères que celles qu'ils ont repoussées. Du côté socialiste, on a entendu deux orateurs : un gouvernemental et un opposant. "* Le premier, Ebert, — le compagnon de (Scheidemann dans le voyage de la Haye — a parlé dans le même sens que le Dr Spahn ou, si on veut, comme un fonctionnaire de la chancellerie : « En repoussant la proposition de pais de l'Allemagne et de ses alliéSï a-t-il dit l'ennemi a assumé la lourde responsabi lité de la continuation de la guerre et c dévoilé ses désirs de conquête, sa volonté de morceler et d'abattre pour longtemps les puissances centrales. Puisqu'il en esl ainsi, les socialistes allemands se déclarent, eux aussi, fermement décidés à tenir jusqu'à ce que l'Allemagne obtienne une paix qui garantisse ses intérêts vitaux. « Nous faisons cette guerre pour défen dre le pays. Aujourd'hui encore, nous sommes disposés à faire 'la çaix et nous attendons des autorités impériales qu'elle.-s'en tiennent à la note du 12 décem bre 1916 et qu'elles restent prêtes à entamer les pourparlers de paix avec le bul de garantir les intérêts vitaux des peu pies de manière à conclure ainsi une pai? vraiment durable. A ces conditions, nou: voterons les crédits de guerre- » L'opposant, M. Ledebour, du groupe dis • si dent, a critiqué les buts de guerre e la manière dont la guerre est poursuivi! et a refusé les crédits. « Nous ne pouvons pas, en votant le: crédits de guerre, a-t-il dit, partager h responsabilité assumée par le gouverne ment en raison de ses buts de guerre. Li manque de clarté de notre offre de pai: diminue sa valeur. Le droit de chacpii peuple de disposer de lui-même a été violi par la manière dont l'Allemagne et l'Au triche-Hongrie ont créé l'Etat polonais (Interruptions.) Nous avons combattu, dè: le début, la guerre sous-marine sans res trictions. Nous demandons qu'on y metti un terme. (Rires). La campagne sous-ma rine est aussi contraire aux lois de Mm manité que la guerre de la faim fait: par l'Angleterre. Nous demandons eu: socialistes de l'Entente de continuer t combattre les agissements des homme qui, chez eux, détiennent le pouvoir. Nou prions les Américains, amis de la paix d'empêcher encore, à la dernière heure la guerre entre l'Allemagne et l'Amérique. On remarquera la conclusion, par la quelle Ledebour invite les socialistes al Jiés à pratiquer l'obstruction pacifiste C'est Je point de vue de Kienthal ; c'es celui que répandent dans les milieux ou 1 Vriers de l'Entente certains libelles. C'es la propagande que poursuit ouvertemen 5 en Italie le socialisme officiel », don le congrès est sur le j)oint de se réuni " à Rome, et qui se prépare à porter c 1 mot d'ordre au prochain congrès des so 1 cialistes dits « alliés » qui se tiendra J Paris. 5 Par une méthode différente de cell ~ d'Ebert, c'est en réalité la même cause d * l'Allemagne qui se trouve servie. Tar * pis pour ceux qui ne le comprendraien 1 pas. • L'indemnité je guerre • qu'ils réclameraient., i- t, Zurich, 25 février. — Les Dernières iio\ tt relies de Munich écrivent : Le problème fiscal pour 1917 est une su prise fort désagréable pour le peuple ail mand. M. Helfferich, alors qu'il était mini tre des finances de l'Empire, avait bie * laissé entendre que nos charges seraie: L_ lourdes, même si nous touchions une i demnité de guerre. Mais, à l'heure a K tuelle, cette indemnité de guerre est pli é problématique que jamais. Ce qu'il y a < it certain, c'est que, si l'Allemagne po-uva ■- obtenir une indemnité, elle devrait exig< :t en nombre rond 100 mlliards. e _ [. — Le lieutenant aviateur Nunigesser vie )- de recevoir du roi d'Anigiletérre <la Milita >- Cr-oss, en récompense des services rendus < •t venant en aide à un aviateur bTitanniqu le 4 décembre 1916. L'Allemagne et la Hollande Loin de s'excuser, le gouvernement allemand impute la responsabilité de son nouveau crime aux armateurs hollandais! + L'ANXIÉTÉ EST GÉNÉRALE EN HOLLANDE Le gouvernement allemand traite décidément sans le moindre ménagement les neutres dont il croit n'avoir rien à craindre.Après avoir fait torpiller dans les circonstances que nous avons signalées hier sept bateaux hollandais, il ne se donne même pas la peine d'esquisser le moindre geste d'excuse ou de regret. Bien au contraire, il accuse et les armateurs hollandais sont traités comme de simples victimes belges... La légation d'Allemagne à La Haye a publié une longue explication disant que la date du 5 février, fixée par le sauf-conduit pour les vaisseaux hollandais venant des ports anglais, fut ensuite ajournée au 9 février et au 11 février, en raison des circonstances. On informa, le 14 février, les armateurs hollandais que leurs vaisseaux pourraient partir de conserve le 22 février ou le 17 mars, mais que pour le 22 février, la garantie de sûreté n'était que relative, tandis que le 17 mars il était absolument certain que les sous-marins ne les torpilleraient pas, car il serait impossible jusqu'au 22 février de prévenir avec certitude tous les commandants de sous-marins des concessions faites à la Hollande. Un télégramme officiel de Berlin répète les explications données par la légation allemande à La Haye et conclut que la « responsabilité de ce regrettable événement incombe aux Hollandais qui ont préféré envoyer leurs bateaux le 22 février sur promesse d'une sécurité relative, alors que, le 17 mars, cette sécurité eût été absolue ». TOUS LES MARINS HOLLANDAIS SONT SAUVES La Haye, 25 février. — Tous les marins des vapeurs hollandais torpillés ont été sauvés. GOMMENT LES BATËAUX ONT ETE TORPJLLES Londres, 25 février. — (Officiel). — L'équipage d'un des vapeurs hollandais tor-' pillés, interviewé à Londres, a déclaré que le sous-marin allemand lança une torpille, puis tira plusieurs obus jusqu'à ce que tous les vapeurs fussent arrêtés. L,e sous-marin s'approcha alors de chaque vapeur et ordonna aux équipages d'entrer dans les embarcations. Il leur donna cinq minutes, voulant les couler parce que les vapeurs se trouvaient dans les • eaux anglaises. Les équipages avaient à peine eù le temps de se sauver quand le ' sous-marin commença son œuvre de des-t traction. î Les équipages passèrent plusieurs heures dans leurs canots avant d'être sauvés par » des chalutiers. ; LES NAVIRES TORPILLES i Londres, 25 février. — Voici des dé ? tails sur chaque navire et sur sa cargai-; son : Eemland, non coulé, partant de Hollande sur lest, arrivait î\ Falmouth le 25 janvier. » Gaasterland, coulé, parti de Hollande sui lest, arrivait à Falmoqth le 30 janvier. Bandoeny, peut-être non coulé, portant des sacs postaux, mais aucun passager, regagnan! la Hollande, arriva à Falmouth Je 2 févriei i et avait une cargaison approximative de 350 tonnes de tourteaux, 2.200 tonnes de co-; prah, 1.100 tonnes de graines oléagineuses 150 tonnes de calé, 600 tonnes de tabac el > 200 tonnes d'articles divers. > Noordendijk, coulé, portant des sacs pos , taux, mais aucun passager, regagnant la Hollande, arrivé à Falmouth le 4 février, avail » une cargaison de 5.100 tonnes de blé et 33; tonnes de farine pour le gouvernement néer landais. Zaandijk, non coulé, parti de Hollande su; i lest, arriva à Falmouth le 6 février. Jacatra, coulé, n'ayant ni sacs postaux, n passagers, regagnait la Hollande, arriva i ^ Falmouth le 7 février et avait une cargai t son de 7.500 tonnes de blé pour le gouver t nement néerlandais. r Menadu, remorqué à Falmouth, n'ayant n e sacs postaux, ni passagers, regagnant la Hol lande, arrivé à Falmouth le 11 février e \ avait une cargaison de 2.700 tonnes de co prah, 400 tonnes de fourrages, 263 tonnes d graines oléagineuses, 450 tonnes de tabac e e 100 tonnes d'articles divers. I On remarquera que ceux des vaisseau^ t qui regagnaient la Hollande rapportaien surtout des denrées alimentaires. Ils ve liaient ou de pays neutres ou de colonie • néerlandaises et se rendaient en Hollande ou en pays neutre. Ils s'étaient mis en route strictement sui l'ordre du gouvernement hollandais, anté rieurement donné en conformité des ins tructions reçues ou des accords faits ave le gouvernement allemand. • CE QU'ON OIT DANS LES MILIEUX OFFICIELS DE LONDRES l~ On dit que depuis* la déclaration tîi blocus, le gouvernement hollandais a fai r* preuve de la dernière complaisance J" l'égard des injonctions allemandes et voil 3~ le résultat. On a le sentiment, dans le ^ milieux maritimes britanniques, que le concessions continuelles que fait la Iio] !1" Jande aux bruyantes menaces de l'Aile c" magne, constituent une bien maigre récorr ls pense pour la grande considération que n cesse de manifester la Grande-Bretagn 1 pour les intérêts essentiels intérieurs e coloniaux de la Hollande. On estime aussi que voyageant de coi ~ serve avec tous les feux allumés, î$s vai? seaux hollandais ont pour ainsi diré pre nt voqué l'attaque. S'ils avaient navigué e SJj suivant les règlements en vigueur pour le e vaisseaux britanniques, ils auraient pass ' sans encombre comme cela a lieu poi l'immense majorité des vapeurs dans ces parages. En fait, on dit qu'un fonctionnaire de la légation de Hollande était allé à Falmouth pour s'entretenir avec les capitaines des navires et leur donner en particulier des instructions spéciales pour faire la route. Les bateaux partirent, croit-on, avec tous les feux ordinaires en usage pour la navigation et probablement même avec d'autres feux les éclairant nettement. L'EMGTSON EN HOLLANDE Amsterdam, 25 février. — Jamais la Hollande n'a connu des heures aussi tragiques. L'anxiété est générale, les plus graves événements sont attendus. Aux communiqués d'une simplicité douloureuse, par lesquels le gouvernement néerlandais a annoncé le torpillage inattendu des sept navires partis sur la foi d'un engagement formel, la légation d'Allemagne à La Haye a répondu par deux communiqués dont le ton cynique a achevé de révolter la population. Dans les milieux politiques hollandais, les plus redoutables éventualités sont envisagées. L'impression générale est que l'Allemagne a cherché, de propos délibéré, une ejuerelle à la Hollande. Une haute personnalité hollandaise a déclaré, cette nuit, qu'il était sans précédent que, dans des circonstances aussi graves, le chef d'une légation étrangère, communiquât par la voie des journaux avec le gouvernement auprès ducpiel il est accrédité. Elle a ajouié que le ton général de ces communiqués constituait une provocation indubitable car il faisait nettement ressortir la préméditation allemande. Le «Telegraaf» apprend que, dans les milieux officiels, on est convaincu que le ministre des Affaires étrangères des Pays* i Bas, M. Loudon, ne se bornera pas à une simple protestation et à une demande d'indemnité, mais exigera une indemnisation d'intérêt plus général, d'où résultera un profit immédiat pour la navigation des neutres- UN ZEPPELIN AU-DESSUS DE LA HOLLANDE La Haye, 25 février. — Le ministre de Hollande à Berlin a adressé des remontrances à l'Allemagne au sujet d'un zeppelin epii, le 17 février, survola la Hollande sans exhiber ses signaux de détresse et, en conséquence, essuya quelques coups de feu. Les effets du bisets allemand DIX-NEUF NAVIRES ANGLAIS ET FRANÇAIS ARRIVENT DANS LES PORTS CAMTASR1QUES Madrid, 25 février. — Les dernières nouvelles du nord de l'Espagne confirment l'arrivée de 19 navires, en majeure partie anglais et français, faisant escale dans les principaux ports de la côte cantabrique. L'apparition de celte flotte marchande, en dépit des submersibles allemands, a produit dans la région une allégresse im-. mense. Les journaux locaux, estiment que le blocus germanique est un bluff impuissant à empêcher le trafic des bâtiments alliés voyageant en convois. El Libéral de BilbaO' écrit : « Nos quais, ; restés déserts, ont repris soudain leur as-pect animé; le travail a été rendu à des milliers de familles. L'entrée triomphale ' d'hier se répétera demain. » Dans le seul port de Bilbao, 9 navires 1 marchands sont entrés ces jours derniers : ; 7 de nationalité anglaise et belge et 2 es-. pagnols. i lie eafeliftai Jteiei* contre les battoes t i3i 5 Rappelais que le volume contenant les 1 lettres, documents et protestations du cardinal Mercier sera mis en vente dans nos bureaux, à 1 franc l'exemplaire; 75 francs - le 100 jusqu'à 1.000 emplaires ; 65 francs le : 100 au delà de 1.000 exemplaires; 60 francs le 100_ pour les commandes plus importantes.Pour l'Angleterre, s'adresser à l'Office de Lonidnes, 21, Panton Street, Londres, S. \V. i Envois franco aux prix suivants : 1 exem-t plaire 1 sh.; liv. st. 3 le cent jusqu'à 1.00C } exemplaires; liv. st. 2.15 le 100 au delà dt * 1.000 exemplaires; liv. st. 2.10 le 100 poui s les commandes plus importantes. * * * En même temps que notre édition popu e laire, nous recommandons à nos lecteur: e un beau-volume in-12 : « Per Crucem ac Lucem », où les éditeurs Bloud et Gai viennent de réunir sous une forme très soi gnée les lettres pastorales, discours et al i. locutions du cardinal Mercier. n Ge volume de 326 pages honoré d'uni is préface de Mgr A. Baudrillart, recteur d* é VInstitut catholique de Paris, est mis ei P\J -4?j\ % La factimie M\wm _m la Somme Le boche encaisse un peu partout en attendant le knock-out Le correspondant fd» l'agence Reuter sur slô* front britannique en France écrit ; La. seimaine dernière a. apporté de nouveaux exemples de la tactique maintenant poursuivie tout le long du front anglais en France. Les progrès en certains endroits, suivis de pression soutenue qui devient incessante et intoi]éraitte, voilà Ja manière du maréçlhal sir Douglas Haig. Les Allemands se rendent maintenant par douzaines dans les circonstances où ils se rendaient isoûé-ment l'année dernière. Le « Boche » encaisse des coups un peu partout pour le moment. Nous lui réservons le « knock out » pour un peu pilus tard. IL rend les coups naturellement, mais i'I est très significatif que ses coups produisent moins d'effet. iJl ne m'appartient pas de discuter de Sa stratégie en. campagne ni de spéculer sur le développement possible des plans allemands que l'avenir nous révélera, mais ce qui. est certain, c'est que l'ennemi se tient sur fla elé-fensive tout le jonig du front anglais. Tous les prisonniers ont la méime histoire à raconter : mécontentement croissant, discipline plus dure, travail écrasant. Les hommes sur le front doivent bêcher et transporter des fardeaux pendant Jruit heures par jour. Les hommes qui sont au repos font l'exercice pendant cinq heures par jour. Les jeunes officiers sont assainis de remontrances sur ce qui leur arrivera s'ils ne réussissent pas à maintenir lepr .machine humaine, le soldat allemand, sous le feu anglais! Il est possible que quelques critiques militaires d'Angleterre disent que je suis par .trop optimiste. Je répondrai que je suis au front depuis 1915 et que j'ai $u observer la diminution graduelle du flux et du reflux allemand. J'écris sous l'impression d'une ambiance à laquelle les critiques de chez nous échappent. J'essaie simplement de reproduire fidèlement les scènes journalières, écoutant Je point de vue de nos soldats et des prisonniers allemands. LES RÉ4LITÉS DE LA GUERRE Lapartdu'Jas" Le « XXe Siècle » a souvent déclaré que promettre aux soldats qui se battent une part importante des dépouilles du vaincu, c'est faire œuvre de justice, que c'est aus-; si maintenir et développer l'esprit de guerre. Un peu partout, on accepte et on propage ces suggestions. M. André Lefèvre vient de demander a la Chambre française d'attribuer une prime d.e 500.000 francs à l'équipage qui coulera un sous-marin boche. Avep MM. Ch. Maurras et beaucoup d'autres, M. Ch. Le Goffic appuie chaleureusement ce projet dans le « Petit Parisien ».« Ajoutons au sentiment du devoir, écrit-il. le stimulant de l'intérêt particulier. » « En tous pays, on se bat mieux pour une réalité que pour une abstraction. » Le gouvernement russe se préoccupe,lui, d'accorder des terres de choix à un grand nombre des combattants actuels, notamment à une centaine de mille, qui sont décorés de la croix de Saint-Georges. On sait que le gouvernement anglais continue soigneusement d'attribuer des gratifications à ceux de ses marins qui coulent ou qui capturent un navire eraiemi. On a pu lire récemment, par exemple, que la Cour des prises a réparti la somme de 131.250 francs entre les officiers et les soldats qui envoyèrent le « Blucher » au fond des eaux, dans rengagement, du Dogger Bank. (( Soldats, proclamait Napoléon, qui connaissait à tond les mobiles qui font agir et vaincre les armées, soldats, vous êtes mal nourris et presque nus; le gouvernement vous doit beaucoup et ne peut rien pour vous. Votre patience, votre cou-rage vous honorent, mais ne vous procurent ni gloire ni avantage. .Te vais vous* conduire dans les plus fertiles plaines du monde. Vous y trouverez des grandes villes, des riches provinces. Vous y trouverez honneur, gloire et « richesse. » Or, nous avons plus de raisons encore 1 que le grand capitaine de nourrir et d'exalter, 'les sentiments qui tirent de chacun. le maximum de son effort. Nouvelles de la Patrie Belge A BRUXELLES Nécrologie On nous annonce la mort inopinée, il y a environ un mois, de M. JuSes Landoi, directeur au ministère des Science» e ( M(L6 défunt, M. Jules Lanidoy, était le frère de feu Eugène Landoy, Matin d'Anvers et de Raphaël Lan.doy (Ram ses II), qui fut également rédacteur*.!, ctet • au Matin. Un de ses neveux. George» doy, dirige actuellement le journaï La uei nique, paraissant à Le y de. , ., . Aa ,nn - M. Eugène Leqllecq, Président de son. Consei! id'atdlministration, idiécM*. » 7 ^ vrier, a i'ttge de 45 ans, après quelques jours <1:2 maladie. La crise du charbon La pénurie de charbon est telle <!£}]•» toCiu remettre .certaines aftanes au W de Justice. On gelait dans .es s»j«s û ai idience. Depuis 1890 un froid au=st \it na plus sévi- en Belgique. A LIÈGE Les mineurs protestent par la grève contre la réduction do la ration de pam •Un. iournal exnboicihé de Bruxelles (li janvier 1917) rapporte en ce.s termes 1 incident caractéristique qui vient de se produire à lui- a Apprenant que la ration de pain allait être réduite à 300 gr^tes, les houtOears des sièees Sainie^Iarguci^" ei. Bonne-Fm -e sont 'mis en grève Ce matin au premier de ces puits 37 ouvriers sur 260 sont descendus A VÀvmûnier, 100 ouvriers ont reluse de travailler I'U demandent du pain et des pommes de terre. 11 faut bien, convenir que ces malheureux ne .peuvent- emporter pour travailler Toute une journée dans la bure, que des tartines sans graisse, sans .sirop et sans COn.'.*tLe5' distributions de gritz, de céréaline ou de riz se taisant de plus en p us rares nos hou illeurs étaient obligés dacheter du pain à 2 francs que certains boulangers des faubourgs vendaient encore. Or, il me îe-vient que des rafles ont été faites chez ces derniers et qu'ils ne peuvent plus en vem-dre. » A TOURNAI Les affaires communales -Le Conseil communal s'est réuni dernièrement. Il n approuvé une vente-de taillis lai.te il Gaùrain-iRàmecroix pair le bureau de bienfaisance, ainsi que les budgets de l'Ecole industrielle et- de quelques établissements scolaires. Il a été décidé d'ausjn 'nter le prix des concessions dans les cimetières. 'Le buidçret de la VHie, pour cette année a été définitivement arrêté comme suit : recettes. 4785.249 tr. 08 ; dépenses, 4 millions 784.173 fr. 05; excédent, 1.075 fr. 05. Ont. été renouvelés Ses mandais de MM. V. CarbonneBe. .1. Boucher et Batthazar, comme membres de la commission de la caisse d'é-pargne : MM- Victor Oherquefosse et, Fernand 1 Lefébvre ont été nommés membres de cette • commission en remplacement de MM. Loui-Léman et Edm. Go,Met. s AU LITTORAL , Neuf pêcheurs se noient au large d'Ostende 1 <Le 23 décembre 1916. un certain nomta de bcurque.s de .pêcJie étaient sorties pour -pé cher i'esprot entre Ostende et Blakenbergîie, lorsqu'une lempête^ imprévue se leva. La flottille rallia Ostende en hâte. Un remorqueur allemand essaya de jes secourir, mais le câble cassa et les bateaux virn-ent en coldi* sion. Neuif pêcheurs .perdirent la vie dans 1 accident. Ce sont les nommés Is. Desayer, Louis David, Joseph Kabo, Louis Van Wul-pen. Frans Goetgebuur, Fran s Major, PonX, Cajmilile Everaert et Ernest Grunewaid, (patrons et matelots des barques n°» 4, 44. 51 et 53. A NAMUR Le patriotisme de nos cheminots Au mois d'août dernier, quarante ouvriers du chemin de ferr J ambl e s -1 e z -N a<m u r, refusant de travailler pour les Boches furent condamnés à deux mois de déportation en Allemagne, mais le 1er décembre, aucun de ceux-^i n'était encore rentré. Pendant la durée de leur déportation, tous les moyens sont mis •en œuvre pour les amener à signer un engagement de tra/vail. Les récalcitrants ne reçoivent, comme nourriture, qu'un peu d'eau .grasse et une tranche de pain sec. -L'aippeil des hommes a lieu tous les rnoU 'au niveau Kursaal, à Namur. A TURNHOUT L'œuvre de la soupe Depuis le 1er février 1&17, l'œuvre de H soupe a pris une^grande extension et cet aliment fortifiant est mis à la disposition de toute la population ouvrière. Jusqu'à ce jour, il n'y avait que 4.000 écoliers, qui en profitaient; mais, depuis le 1er février, les adolescents aussi, et au nombre de 14 000, peuvent en recevoir. Cette œuvre considérable est sous la direction de Mme du Four, femme du ff. de bourg, mestre, et l'âme de l'œuvre est M. Louis Ver. rees, qui s'y-sacrifie complètement. Le contrôle des hommes astreints au servica militaire •Les catégories ci-après des hommes astreints au service militaire devaient se pré» senrer lf 5 février devant l'autorité allemande, au Cercle cathoMque Amicitia : instituteurs, écoliers, ecclésiastiques, médecins, in. valides de la guerre, docteurs en droit, gar* des civiques, sujets étrangers ennemis. Ils furent, divisés en 3 catégories : 1» Ceux nés de 1885 à 1891: 2° Ceux nés de 1892 à 1895; 3° Ceux nés de 1896 à 1899. DANS LE CONDRGZ Décès On nous annonce de JVIarchin-lez-Huy !ê décès du docteur 'F. Lefèbvre, bien connu dans la région. Le défunt était Je père du- lieutenant. Le îèbvre Raoul, du 14« de .ligne tombé es brave devant, l'einnemli, le 10 septeinbri 1914, à Saint-Adrien (Haecht). ïj"s mUitaires des coTMMtnes de Clo. l'er. Octyuier, Les Avins, Bms^Borsu et Tcncai gne sont priés de faire parvenir lev-Ts noml i et adresses à M. Oscar Ligot, C, o.>, Ai -, Cie, arwM lelae .en cfimpafljie.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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