Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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19 November 1917
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s.n. 1917, 19 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 11 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2b8v980q1b/
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PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XX SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28l" Téléphone : 64s Belge ABONNEMENTS France...... 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres jftys. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LA DEMOCRATIE devant la guerre Lë problème est posé depuis trois anâ et tle XXe Siècle ne s'est pas lassé pour sa port de le recommander à la méditation de ses lecteurs. Il s'est même vu, pour avoir rempli ce dernier, accusé des pires desseins. Cela ne l'a pas empêché de continuer et de "voir les thèses qu'il avait dépendues confirmées par les faits et proclamées l'une après l'autre par les hommes politiques que préoccupe le plus l'avenir des démocraties occidentales et qui sont le plus autorisés à parler en leur nom. i Dès les premiers numéros publiés au .'Havre, le XX0 Siècle demandant « si tel tau'il fonctionne actuellement en Belgique, en France, en Angleterre, en Italie, le régime parlementaire a tout ce qu'il faut pour préparer et pour conduire la guerre ». il demandait aussi que la mission de gouverner fût désormais confiée eux meilleurs set aux plus compétents et qu'on leur donnât un, pouvoir véritable, en un mot qu'on substituât au fétichisme de la souveraineté populaire la notion de l'autorité nécessaire à la direction de l'Etat. Ces idées, on les retrouverait dix fois exposées en feuilletant notre collection de l'hiver 1914-1915. Cela nous valut alors d'être traités de réactionnaires et de césariens. Mais la guerre dura et l'on vit successivement er. France, en Angleterre, en Amérique, des dmocrates aussi peu suspects que Lysis, Gustave Hervé, Lloyd George, le président iWilson et bien d'autres proclamer la nécessité de fortifier l'autorité de l'Etat si on veut assurer la vie et le développement des nations. Cette leçon de la guerre, un des prinei-ipaux rédacteurs du Tlm.es, M. Henry Wie-kam Steed, vient encore de la souligner dans une conférence donnée à Paris sous les auspices de la société Foi et Vie. M. Steed y a déclaré tout net, ainsi qu'en fait foi le compte rendu publié par le Journal des Débats (n° du 12 novembre), ,que tel qu'il a été compris et pratiqué en Europe le régime démocratique est un médiocre instrument de guerre. On a conçu ila'démocratie comme la nécation de l'autorité et par les progrès de l'individualisme anarchique, on a affaibli le sens de l'Etat tandis qu'on se déchargeait de plus en plus Ssur lui de l'accomplissement des devbits .particuliers : il devenait à la fois plus envahissant, plus tyrannique et plus impuissant.Quel contraste, remarque M. Steed, avec d'organisation dte l'Etat et de la société en Allemagne « prête à tout instant pour la grande conquête qui a été, de tout temps, ,sa prihcipale industrie nationale » ! L'Allemagne, avec la solidarité de ses ouvriers, de ses commerçants, de ses industriels, de ses professeurs, de ses hobereaux, tous dociles au mot d'ordre des chefs de l'entre-iprise militaire, « était une immense école de brigandage, une vaste association de malfaiteurs. Tout criminel qu'il fût, ce système allemand est néanmoins un merveilleux instrument de guerre », M. Steed n'en conclut pas à l'infériorité incurable de la démocratie, mais il veut eue celle-ci soit mieux comprise et il nous propose l'exemple de la démocratie américaine où le culte de la liberté n'empêche pas l'Etat de détenir pendant la guerre des jpcSuvoiiTs dictatoriaux. If faut à tout prix une autorité forte et ffil. Steed insiste sur cette nécessité dans des paroles que nous tenons à reproduire ltgxtu,ellèment : République centralisée, Confédération de ^provinces autonomes ou monarchie constitu-itionhelle, la forme extérieure importe peu jpeurvu qu'il y ait la santé politique et so.-c:a.le provenant d'un équilibre entre les' intérêts des diverses classes et une carrière ouverte aux caractères encore plus qu'aux "talents. A l'heure du danger, le talent, l'habileté sont de maigres soutiens du bien public. Ce que les démocrates britanniques ont cherché avec angoisse pendant la guerre, ce sont précisément des caractères. Elles, sont prêtes à suivre jusqu'au bout des hommes dont les actes égaleraient les paroles et dont la vision serait mise au service d'une volonté inébranlable. Ce langage peut vous étonner, mais l'heure (est trop grave pour qu'on se taise sur les dangers qui nous menacent et qui menacent ipeut-ètre dans une mesure égale toutes les (démocraties occidentales européennes. La jneilleure façon d'éviter et de surmonter les jp'érils de l'avenir, c'est de les reconnaître et d'aviser à temps aux moyens d'y faire face. Ces paroles n'expriment- elles pas des Idées que le XXe Siècle a développées cent fois depuis trois ans ? Qui donc oserait prétendre qu'elles s'appliquent à tous les pays démocratiques sauf r.u nôtre ? Jamais peut-être à aucun moment autant qu'aux heures sombres que nous traversons, la guerre n'a prouvé la nécessité d'une autorité forte. Nécessaire pour gagner la guerre, cette autorité sera de toute évidence nécessaire pour garantir la paix. Elle seule peut donner à un peuple des chances sérieuses d'éviter une agression ou de la repousser. En un mot. elle est la condition essentielle de l'existence de la nation. Nous l'avons appris trop cher. Puissions-nous ne jamais l'oublier ! STYLO. 'r- iwwv— AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Assez grande activité des deux artïlle-ries+au nord du Chemin des Dames et sui la nce droite de la Meuse. Un coup de main sur les postes ennemis au Mont Cornillet nous a permis de faire fies prisonniers. 23 heures. Activité intermittente des deux artilie ries dans la région de Vaudesson et ver: 16 Schœnholz, vive et continue au Nord d< la côte 344 (rive droite de la Meuse). SOLENNITE PATRIOTIQUE Dos compatriotes 0 Paris oot court hier la Saint-Albert Ces trois ans de guerre ont donné à la célébration de la fête du roi Albert un cérémonial traditionnel. LE « TE DEUM » L'assistance a été plus nombreuse que jamais au « Te Deum » chanté dimanche, à 11 heures, en l'éiglise de la Mission belge, rue de C baronne. Dans le chœur avaient pris place S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, accompagnée d'une dame d'honneur; M. le baron de Gaiffier, ministre de Belgique, entouré de tout k personnel de la légation; M. le chanoine Clément, représentant S. Em. le cardinal-archevêque de Paris; les représentants de M. le président de la République, du ministre des affaires étrangères, du gouverneur militaire de Paris. Aux premiers rangs de l'assistance, les généraux Meiser; le consul-générai Bastin; le sénateur Empain; de nombreux officiers, les fonctionnaires des différents départements ministériels belges à Paris, etc. Après le « Te Deum » entonné par M. l'abbé Moyersoen, la maîtrise de Sainte-Clotilde a exécuté divers motets puis on a entendu plusieurs morceaux bien choisis exécutés sous la direction du commandant Lecail par la musique des grenadiers. La cérémonie, très impressionnante, s'est terminée par le chant du « Tu Renaîtras » de Dronchat et l'exécution de la « Brabançonne ». LA SOLENNITE DU TROCADERQ Dans l'après-midi une manifestation patriotique réunissait dans l'immense salle du Trocadéro plus de quatre mille spectateurs, en majorité belges. Cette cérémonie était,organisée par l'«As-sociation Générale des Belges de Paris ». M. Paul Neven, député et présidait de cette association, était au fauteuil, entouré des trois vice-présidents de la même association, MM. les sénateurs Empain et Thie-baut et M. le député Ërunet. Sur l'estrade avaient pris place le général Thimans. MM. les sénateurs Fraieys, Carpentier et comte Goblet d'Alviella: M. le déouté Hn-bin, ainsi que le ministre de Belgique à Paris M. de Gaiffier d'Hestroy et "le consul général M- Bastin. M. Paul Neven prononce un discours interrompu par de multiples salves d'applaudissements, et rendant hommage, au nom de ses compatriotes, à leur « grande sœur la France sublime ». M. Goblet d'Alviella parle ensuite des difficultés de l'heure présente, de la paix faite de libérations et de réparations qui ne sera possible que « ],e jour ou le militarisme allemand sera par terre ». La Bel gique entend vaincre ou succomher avec ses alliés. Et l'orateur termine : Oui, nous nous battons, nous nous sommes battus et nous nous battrons encore, parce que c'est le seul moyen de rentrer la tête haute dans nos foyers dévastes ; parce que nous voulons obtenir la réparation des crimes dont nous avons souffert ; parce que nous voulons épargner à nos enfants les horreurs dont nous avons été victimes ; parce que nous vouions contribuer au s>lut de la civilisation menacée par le triomphe de la barbarie teutomque ; enfin, parce que nous voulons préparer, sur les ruines du militarisme allemand, l'avènement d un ordre meilleur fondé sur'le respect du droit et de la liberté des peuples. Un accès de sciatique ayant empêché le baron de Broqueville d'assister à la cérémonie, M. Paul Neveu donne lecture de la lettre d'ejeusee du Chef du Cabinet belge, qu'il fait suivre du discoure que ce dernier avait préparé. L'assemblée remarque spécialement le passage dans lequel M. de Broqueville invite ses compatriotes à s'instruire des méthodes de travail de l'Amérique pour l'heure bientôt proche où il faudra refaire une Belgique vivante et prospère. Il y a lieu de féliciter particulèirement les organisateurs, pour la partie artistique du programme. Les concours avaient été demandés exclusivement à l'armée. La Symphonie militaire Belge 3u camp d'Auvours, sous la direction du caporal Duclos, était venue à Paris dans ce but Citons les chansonniers : MM. Théo Moens, qui chsmte en flamand ; A. Daman, A. Godier, E. Genval, Théo Doric et le pianiste M. Jean Desmet. Tous ont été applaudis, tout particulièrement M. Théo Doric dans l'admirable « Marche des fusiliers-marins » de Botrel, ainsi que M. Genval deux fois rappelé. Le duo de la Muette dè Portici chanté par MM. Dam au et Godier évoque pour fous les Belges présents le souvenir du 23 septembre 1830. La fête s'est clôturée par la représentation d'un film de la section cinématographique de l'armée, belge. Ce film, pris en première ligne, montre la Vie de nos va.ii lants soldats sous le bombardement et dans la plaine inondée. Un émouvant et vertigineux exercice de cavalerie dans les dunes est très remarqué. Mais quand un régiment d'infanterie défila et que le drapeau passa, ce fut du délire dans la salle, tandis que M. Jean Bourdon — baryton dâ l'Opéra de Lyon — chantait le beau cantique à la Belgique « Tu Renaîtras » de Dronchat. Une vibrante « Marseillaise » suivie de la « Brabançonne » est écoutée debout, cependant que le cinéma représente Je Roi et la Reine causant aux troupiers. NOS PRISONNIERS EN ALLEMAGNE COMMENT FAIRE LEVER les «mesures de représailles ■ Nous avons donné, il y a quelques jours, des no^lvelles du colonel C-haltin, commandant le corps des volontaires congolais, et prisonnier à Heidelberg. L'on nous communique une lettre datée du 8 octobre, où le colonel Chaltip dit, entre autres choses : « ... Une commission composée de médecins suisses et allemands a « décidé » mon internement en Suisse. 11 y a « trois mois » de cela, et je suis toujours retenu ici. Outre 60 officiers français, il y a 20 Belges dans le même cas. Nous venons d'être prévenus officiellement — et autorisés expressément à l'écrire — que la décision prise à notre égard par la dite commission, ne pourra être exécutée que lorsque le gouvernement français aura ordonné des mesures pour qu'un certain nombre d'officiers allemands internés en France et réclamés par leur gouvernement, soient dirigés sur la Suisse, en échange du même nombre d'officiers prisonniers français, également réclamés pa,r leur gouvernement et qui ont déjà quitté l'Allemagne. Comment expliquer que des Belges soient englobés dans ces mesures de représailles prises contre les Français — ..alors que leur gouvernement n'est pas en cause ? » r »-i • » Nous ne savons ce que vaut l'explication allemande,et le colonel Chaltin, bien moins encore que nous, ne peut en vérifier l'exactitude. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas la première fois que nos prisonniers souffrent de représailles imméritées. Lorsque les oa'i-sonniers « français » d'un camp sont privés de lettres ou de colis, la mesure est étendue aux prisonniers belges. Ceux-ci ne devraient pourtant point pâtir de différends entre les gouvernements français et allemand, et où la gouvernement belge n'intervient pas. Nous voudrions voir notre gouvernement s'occuper activement de faire rapporter ces mesures, adoucir ainsi le sort de nos prisonniers et hâter l'internement en Suisse ou le rapatriement des plus souffrants, des plus malheureux d'entre eux. Il vient d'Allemagne un cri de détresse auquel nous ne pouvons demeurer insensibles. in"*- — — On annonce la mort de M. Neil Priinrose, deuxième fils de Lord Rosebery, membre du ■ Parlement. Il a succomoe aux suites de blessures lieues en Palesun»- VISITE DE GRANDS ALLIES es pari: Biliaires américain AU FRONT BELQE On nous écrit de l'Yser : La délégation du Congrès des Etats-Unis, qui vient de visiter le front belge, se composait de MM. Dill, Goidwin, Johnson, Mick, Dale, Taylor, Tumberlane, Miller, Stephen, Parker, Framon, Baccon. Les parlementaires américains ont été reçus par le roi Albert, qui s'est entretenu avec chacun d'eux. Us ont pris le thé avec le souverain. Assistaient également à la réception : M. Brand Whitlock, ministre des Etats-Unis auprès du gouvernement belge ; le général de Ceuninck, ministre de la Guerre, et son chef de cabinet le colonel Constant, et M. Vandevyvere, ministre des Finances. Les visiteurs, divisés en plusieurs groupes et accompagnés d'officiers du G. Q. G. et de la maison militaire du roi, ont parcouru une partie des tranchées. Us sont pariis enthousiasmés de ce au'ils avaient vu et M. Dill, chef de la délégation, a tenu à déclarer que la Belgique pouvait compter sur le concours absolu des Etats-Unis. — VAmérique, a-t-il dit, ne déposera les armes qu'après avoir assuré à la Belgique sa restauration complète et une indépendance désormais'intangible. » " ■ '■ ■' ' ■ ' ■ WWVi ' . i i AU FRONT BELGE Dans la nuit du 17 au 18, Vennemi a violemment bombardé, à plusieurs reprises, nos tranchées des abords de Dixmude. Nous y avons répondu par des tirs nourris, de contre-préparation. Aucune attaque ne s'est déclenchée. Depuis lors, et vendant les dernières 48 heures, l'activité ennemie s'est fort ralentie, sauf dans les régions de Merc-lcem et de Dixmude où les tirs de l'artillerie ont été très violents. Nous avons éner-qiquement riposté et neutralisé plusieurs batteries. Notre aviation, fortement contrariée par le temps, n'a pu qu'effectuer quelques vols. --VWWU- ■ — On a découvert a Barcelone un atehei clandestin où se fabriquaient de faux billets de banque français. — M. Pach'itch, chef du, gouvernement serbe et délégué de la Serbie à ta Conférence inter. alliée, est ai rivé ïiiter à Paris. — On annonce l'arrivée piochalne à Pav de la famille toyale du Monténégro. Le «llei-Eiirop» et la Belgique Quelques souvenirs intéressants sur une entreprise allemande de longue haleine On sait ce que c'est que le Mittel-Europa. Cette idée de l'Europe centrale allemande a un aspect économique et un aspect politique, et la réalisation en doit être progressive. Sous sa forme la plus modeste, elle consiste en un intime rapprochement économique de l'Empire allemand et de l'Autriche-Hongrie ; comme l'a montré l'exemple du Zollverein allemand, les Etats ainsi mis en relations finiraient par entrer dan? une Confédération politique. A cette Confé dération, il est dores et déjà question d( joindre la Turquie d'Europe et d'Asie, mal gré le nom de Mitteleuropa. Mais on ne s'arrête pas là ; on voit dans l'Europe centrale pangermanique, ainsi constituée, le noyau d'une organisation beaucoup plus vaste dont les diverses parties seraient tour à tour attirées vers ® centre par une sorte d'attraction mécr* nique ou par la force des armes et le prestige de l'hégémonie germanique. Naturellement, les Allemands qui caressent ce beau plan y réservent à la Belgique une place de choix. M. Edmond Loskine vien de publier dans la Liberté des renseignements fort intéressants sur les efforts accomplis dès avant la guerre par 1 Allemagne dans cet ordre d'idées : « La préparation pratique de cette union a été l'œuvre d'une très puissante et très-active association économique, d'ailleurs encouragée de toutes les manières par les gouvernements allemands, le Mitteleuro-paischer wirtschaftsvercin : la branche allemande fut fondée le. 21 janvier 1904 sur l'initiative du professeur Julius Wolf, de Breslau ; la même année, la section hongroise était créée à Budapest et quelques mois après la section autrichienne à Vienne. Le programme initial était relativement modeste : il ne s'agissait point de réaliser une union douanière complète, mais d'en étudier ies succédanés pratiques^ par exemple d un.fier la législation sur les -=é 4' alPWiilpteilP1 d'établir des rapports plus étroits entre les banques d'émission. Il ne fallait effaroucher personne, mais on voyait déjà loin et on visait haut. Au congrès de Munich, *n 1911, le professeur Wo'lf disait ; « Aucùne tâche n'est trop petite pour nous et aucune n'est trop grande... 11 ne« s'agit point ici d'effets explosifs, de victoires remportées les étendards'claquant au vent, il s agit d'avancer pas à pas » » Cette tactique habile portait ses fruits en endormant les défiances. Au 3° Congrès du Verein qui eut lieu à Berlin le 18 mai 1909 figurait I' « Union économique internationale, Association belge ». L'année suivante, à Budapest, le Congrès était ouvert par le docteur Wekerlé, l'actuel président du Conseil hongrois; un ministre hongrois en fonctions, Karl Hieronytai, et un ministre autrichien, M. von Plener, venaient assurer le Mitteleuropaischer îuirt-schaftsverein de la sympathie agissante des deux gouvernements" de la Monarchie dualiste.» En 1911, au Congrès de Munich, le prince Louis, aujourd'hui roi de Bavière, tint à assister : on y parla beaucoup de la navigation du Danube, considéré comme, artère de l'Europe centrale, et des travaux accomplis par la Bavière pour créer un grand port fluvial à Ratisbonne*; on traça le plan d'une « route d'eau qui relierait le Rhin au Danube » » A ce Congres se manifestèrent les lieîis du Verein avec les cercles gouvernementaux : on fit entrer dans le Conseil directeur le général baron von Bissing, qui e£t devenu depuis tristement célèbre comme gouverneur général de la Belgique occupée. On lui donna pour collègue M. Heine-ken. directeur du Norddeutscher Lloyd ; le directeur de l'autre grande Compagnie de navigation allemande, Albert Ballin, de la H amburg-Amerika Linie, appartenait au bureau du Verein depuis sa fondation. C'était le signe tangible de la concordance oui existait entre le pangermanisme continental et les projets d'expansion maritime et de domination sur le « trangle humide » de la mer du Nord : loin de s'opposer, ils se coordonnaient, et se fortifiaient réciproquement. La formule favorite était dès lors « Anvers-Baqdad ». La Belgique, les côtes de Flandre devaient être attirées dans l'orbe du Mitteleuropa. » Comme par hasard, le Congrès suivant eut lieu à Bruxelles ; on lui fit le plus courtois accueil, dont le président de la section allemande, le duc Gunther de Schleswig-Holstein remercia chaleureusement les Belges. Et le délégué autrichien, le baron Plener, déclara ; « La Belgique est spécialement qualifiée pour marcher en avant dans la discussion des problèmes économiques internationaux. Sa position géographique, sa neutralité, lui donnent un droit particulier â élever la voix dans ces débats. »! ! ! » Deux ans après, les armées allemandes envahissaient la Belgique : on travaillait toujours à la réalisation du Mitteleuropa : mais par des méthodes plus expé-ditives. » — u\w\ EIEff ITALIE ARRESTATION MYSTERIEUSE Rorrie, 18 novembre.^ On vient d'arrêter à Gènes M. Tito Giu-dice, industriel très connu, et neveu de feu l'amiral Bettolo, qui joua un rôle important dans la vie politique de l'Italie, comme membre du Parlement et comme ministre.L'impression est considérable à Gêpes et dans le royaume. — (Journal, des Débats.) OFFENSIVE VICTORIEUSE t^11*1 - n i Les Anglais, en Palestine, nt étape Ma sans résistance {Officiels. Londres, 18 novembre. laffa a été occupée le 17 novembre par les troupes d'Australie et de Nouvelle- Zélande sans rencontrer d'opposition de la -part de l'ennemi, qui paraît contî nuer sa retraite vers le nord. è- En pleine guerre de mouvement. — La débâcle turque. — Le butin. — Les pertes et la démoralisation de l'ennemi Londres, 18 novembre. Le correspondant de l'Agence Reuter accompagnant les troupes qui poursuivent les Turcs eu Palestine télégraphie : Tous les deux ou trois, milles apparais-traee-s de combat sous îâ* fia me .'de rangées d'abris peu profonds pour tireurs, de centaines de cartouches et douilles, souvent de débris de fusils, ou encore de baïonnettes et d'équipements. ' * ... -A mesure qu'on avance ver? le nord, ces! traces augmentent en quantité. Le feu de l'artillerie turque gronde«iain-tenant loin des objectifs repérés, il est très mal pointé. Au contraire, nos ennemis comme nos amis rendent témoignage à la merveilleuse habileté de nos canomij^rs.'^ Bien que nous enterrions le plus rapidement possible les cadavres, il en reste ^ encore un nombre considérable sur les points élevés, parmi des milliers de cartouches et de fusils. Réellement, les pertes turques en matériel sont effrayantes. Partout où nous allons, nous, voyons les piles de boîtes, des cartouches et des gargousses. Des quantités considérables ont en outre été incendiées par 1 ennemi lui-même. A uns gare de chemin de fer où se trouve un embranchement, nous avons relevé une quantité de matériel roulant et trois aéroplanes albatros. A la gare d'Eltin, d'où part l'embranchement sur Gaza, sont également entassés d'immenses approvisionnements notamment dix millions et demi de cartouches. Én cet endroit, le matin du jouir préc-dent. un millier de traînards turcs étaient en train de piller les entrepôts. S'étant un peu trop attardés, ils furent attaqués par une automobile blindée; ceux qui ne périrent dans ce combat se cachèrent au lieu de s'enfuir et furent faits prisonniers par l'infanterie. Nos aéroplanes de bombardement ont causé de grands dégâts à 1 arrière des lignes turques. Les prisonniers disent que les conduc--teurs de toutes les prolonges avant pris la fuite, la .cavalerie dut. se. mettre â leur pOu"rsuite et les ramener à leur besogne. Toutes les routes allant vers le nord sont bordées de squelettes et de cadavres da chevaux, houvillons et buffles. . LES TROUBLES TOSM SE SURÎS5 Isslyipfseri-iniil livré 1 l'tale Les mitrailleuses en action. — Des morts et des blessés Zurich, 18 novembre. De nouveaux désordres et d'une gravité plus grande se sont produits hier soir samedi.Une foule de plus.de deux mille personnes. rassemblée sur la place Helvetia, s'est porte en chantant 1 Internationale devant la prison où sont détenus les meneurs des désordres de vendredi soir : elle a brïgé les vitres et démoli les volets La police a mis sabre au clair et une bagarre sanglante s'en est suivie. La foule avant jeté des pierres et élevé des barricades, les agents ont fait alors feu de leurs revolvers. Quatre personnes ont été tuées, dont un agent, un jeune homme de 20 ans, une vieille femme et un garçon de 14 ans. Il y a eu de nombreux blessés. L'intervention d'un détachement de mi: trailleuses tirant à blanc a mis fin aux désordres. Le calme a été rétabli après 1 heure du matin. Zurich, 18 novembre. (Dépêche ultérieure) La bataille continue dans les rues de la ville. Le bâtiment de la Neue Zurclier Zei-tunq a été attaqué ' et fortement endommagé. Les émeutiers ayant pénétré à l'intérieur de l'immeuble ont tout saccagé et ont brisé les machines. Les bureaux de 1 agence télégraphique ont été également assaillis De 10 heures du soir à minuit, les mitrailleuses n'ont pas cessé un instant de tirer. Il y a de nombreux tués et blessés. Tout un quartier de la ville est en révolution et les émeutiers y sont cernés par la troupe. LE CARACTERE DES EMEUTES. — L'INTERET DES ALLIES ET CELUI DES PUISSANCES CENTRALES Le Temps écrit * Nous ferons remarquer que : 1° Les Alliés ont un très grand intérêt- à ce que la tranquillité règne en Suisse. Pour des raisons traditionnelles, géogr?ipluques_ et autres qui ;*iutent aux yeux, cet intérêt n'est nulle part plus impérieux qu'en France ; 2° Comme l'obseryc le «Journal de Genève », les organisateurs dos troubles' s attaquent à la puissance militaire de la Suisse : « Ce au'ils visent, c'est l'armée suisse elle-même. Ils l'ont dit nettement. » Or la Confédération helvétique serait exposée à une invasion le jour où son armée cesserait d'être vigilante et forte ; 3° Les alliés n'ont jamais eu et ne pourront iamais avoir la tentation de violer le territoire helvétique ; ce serait à la fois un crime sans excuse et une faute sans nom. Pour l'Allemagne et l'Autriche, au contraire, l'opération pourrait offrir des avantages stratégi-oues Quant aux raisons morales qui s'y opposent il est permis de douter qu'elles arrêtent 'l'état-major allemand. Elles n'ont pas sulfl, en effet, à aroi^ger la Belgique. ts eue uwnfuoui La fuite navires allesnaods $ vaut les Allais Un dragueur ennemi coûté. -- Deux croiseurs légers avariés Lor.dreiS, 18 novembre. L'Amirauté publie le communiqué suivant • Nous ne possédons pas de plus amples détails sur les opérations effectuées hier dans la baie d'Héligoland par nos croiseurs légers. On sait seulement que les unités lé-aères de l'ennemi ont été poursuivies• par nos navires au delà dé 30 milles d'Héligoland, jusqu'à ce qu'elles se soient trouvées sous la protection de leur flotte de guerre et de leurs champs de mines. Un croiseur léger allemand a été aperçu en flammes. XJn autre, gui plongeait de l'arrière, semble avoir subi des avaries à ses machines. Un dragueur de mines ennemi a été coulé. Nos pertes en hommes sont légères et not bâtiments n'ont subi que de faibles dommages matériels. m ■ 'WWVV i , . i ri . m» Lire en dernière heure : LES MAXIMALISTES L'EMPORTENT A PETROGRADE ET A MOSCOU. - - AU FRONT BRITANNIQUE Après-midi. Au début de la nuit, des trouves de Lan-cashire et d'Ecosse ont réussi un coup de main dans la région de Monchy-le-Preitx et fait quelques prisonniers. L'activité des deux artilleries sur le front de bataille ne s'est pas ralentie. Les batteries allemandes tiraient principalement sut nos positions de Passchendaele, Lange-marck et au sud du Bois du Polygone. 23 heures. Un fort détachement a attaque à l'aurore nos tranchées vers la ferme de Guillemont au Sud-Est d'Epehy et a réussi à y pénétrer'en certains points.. Nos troupes contre-attaquant en terrain découvert ont rejeté l'ennemi après un vif engagement et fait un certain nombre de prisonniers. A la suite d'un coup de main exéctitê ce malin sur nos tranchées au Sud-Est d'Ha-vrincourt, quelques-uns de nos hommes ont disparu. Activité habituelle dés deux artilleries sur le front de bataille. . ■ — ^ ... «WWW- ' 1 ■ — ' n — L'état-major autrichien a renoncé aux formations aériennes dites « escadrilles de la mort », qui avaient donné de piètres résultats.— Un aviateur belge vient de s'évader du camfi. de Zeist, en Hollande, en compagnie de l'aviateur français Paillard, qui s'était perdu en Hollande au retour d'un raid suï Essei- QUATRIEME 'ANNEE. — *N° 2022T ÏZ& iSilxniéTPG : ÎO O^ûtimeS LUNDI 19 NOVEMBRE '1917,

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