Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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23 November 1915
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s.n. 1915, 23 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 03 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qf8jd4qt8q/
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IX INNÉE. — Série nouvelle. - N° 577 Le numéro ; 10 Centimes (S AU FRONT) Mardi 23 Novembre 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION îfin tut le la Bonrse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre n- 14,05 Directeur : FSMA8D KEUBAT 'ovlee 1*8 communications concerr an la rédaction doivent tire adressé* agu, rue de la bourse. Le tlavre. LONDON OFFICE: g1,Panton Street (Leicester Square) s.w _ . a :ïiwar\rjaw.vjff-'fyaibxibp LE XXe SIÈCLE Quotidien îbeige paraissent au Havre ■ii——mu i ii m ii—i mi ■■miiimninmiiin hiiwh i - "ntm m min i ■ nmwnmmmnmmm iiiwhhtiiii i ■mbiiw TiratifTiii abonnements Franco 2 fi*. 5D f>ar mots. o 7 fr. &0 par trino-Hi»® Angleterre 2 «ri. S d. f^ar msis. • — 7 th. J i iar tri nsîtr» Hollande.. 1.2S florin par mois. d .. 3 76 flor. par trimostro. Autres pays.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trim®3tr« publicité S'adresser à l'Administration du journ* ad Havre ou \ Londres Annenaos 4' pi?o: 0 fr. 43 la ligne Petites annonce» 4* page: 0fr.30lallgn« Les petites a'inmoes sont îlen\*nt reçaes d la Société Européenne d s publia oité, fo, rue lu '-a Vlctoir*., Paris, qui en a le monopole poar Paris. La menace t'ni laMaiI sa AMii) '»OU UN INCIDENT SIGNIFICATIF Nous avons signalé l'émotion causée dan., les milieux catuoliques allemande 'e ll" •vre aue le professeur Oito Hiratze, de Benm. a puoié à l'occasion du cmqu.ème centenaire de In dyn-istie des Hohenzotiern. soas .< titre : « Die Huhsnzollern und il i f Werk. " Ce livre est écrit suivant une inspiration rettenuiit anticléricale. L'exposé qu'il ! i. des incidents die « Kutlturkarmi' » renier ri vçn grand nombre d appréciations essentit lemeut injurieuses pour les catholiques allemands. Plusieurs citations fort c.iacteris.i ques à cet égard ont été faites >*,r a « hoi nische Voto Zeitung » dans son n» t>M-, d 31 octobre 1915. ]>s autorités prussiennes onl j> ;:e oppoi tun, malgré le caractère aggressi cl tendancieux de l'ouvrage, d'en organiser offictelle-ment la diffusion dan3 le public. Les ministres prussiens des Cultes, du Commerce et ae l'I lté rieur, ainsi que l'a constaté la « K<>i nisolie Vo'.kseitung », dans son n" 894, 31 octobre 1915, l'ont pris sous leur patrona « et l'ont îxpressément recommandé L-js 'fonctionnaires drj gouvernement font circu 1er des listes de souscription et usent de leur influence nom- le répandre le pl'is possible. Le fait a été relevé notamment à Erfurt. de la part du Landrat, à Bonn, à la date du 2!> octobre, le la part du président du tribunal, etc Des pxemolaires ont été adressés aux .r.s-(.ecteurs deTenseignement, afin de les faire remettre, le 18 octobre, date de la célébration du juDilé des Hohenzollern, aux élfeves méritants en récompense de leur applicatiu i En même temps le journal officiel de Prusae offrait l'ouvrage aux bibliothèques d'instituteurs et d élèves au prix de faveur de -i.50 mk.. ajoutant qu'il paraissait de nature à fournir <. une excellente matière de lecture pour des milieux étendus. » (« Kolnische Volkszeitung », n° 840, du 13 oclobre 1915). Enfin, ainsi que nous l'avons dit, on signalait dans diverses régions, dans le distri 't d'Arnsberg, notamment, que de» policiers e rendaient de !>orte en porte, sur l'ordre des autorités, afin de recueillir des souscriptions (KolniscHs Volkszeitung, n» 850, du 16 octo bre 1915). La pr^sa catholique allemande pre-qu" fe'Ht entière s'est élevée avec la plus grand : indignation contre cette campagne menée ciIficteUwn Tt contre la religion catholique, ot a publié un nombre considérable de pro-feftatiuns êminant de ses lecteurs. Pour donner une idée de l'émotion que ces faits ont provoqué dans l'opinion catholique pllomande, il suffit de dire qu; la « Kolnische Volkszeitung », le grand organe du Cen tre, n'a ras publié moins de quatre longues protest ''ions en l'espace de quelques jours, dans ses numéros 810, du 13 octobre, 850, de 16 octobre, 894, du 31 octobre, 913. du 7 no v<mhre. Deux de ces articles oomprenn-Mii plusieurs coTonnes en première page. Dans le plus réoenl d'entre eux, la « Kol rische Volkszeilung » réplique à H « Ta-g-lische Rundschau », de Berlin, qui avaii actiné la press° du Contre, <î" poursu'vre, },ar ses protestations, une campagne confessionnelle.Elle conclut sur un ton nettement alar-mfete, parla constatation ci-après : Un semMalle égarement des mesur*" officielles de cette espèce, inspireront et fortifieront chez les catholiques l'appréhension qu'un ■« .Kultnrkampf » commence de nouveau, après la guerre, comme après 1871. « LA SANTÉ DU KOI »o« ^ Nous pouvons dire, contrairement aux informations de certains journaux hollandais, que la santé du Roi n'a pas cessé une seconde d'être excellente et que sa robuste constitution a résisté à toutes les fatigues d3 qumzp mon s de goierre. Non seulement le Roi n'est n-ullement malade, mais jamais il ne s'est mieux porté. LESFAITSDU JOUR On confirme à parler beaucoup des sug-gestions allemandes pour la paix. Des jour-naïuc hollandais annoncent que Guillaume Il lancera de Consiantihople une vrn-clamation o'frant à la Quadruple intente le choix entre une. « paix allemande » ou une guerre d'extermination. Cette mawruvre, à supposer que l'empereur n'y ait pas déjà renoncé, n'obtiendra pas nlus de succès que fessai de congrès pacifiste qui devait se rénmr à Berne et que Vcfbslevtion de tons les paijs alliés a fait renvoyer aux calendes grecques. La iustice américaine, on te sait, a intenté v.v procès aux fonctionnaires de la Hnm-bnw■q-y.merica-f.ine, au sujet de la violation dejfi ne'itralUé américaine rur l'envoi d'armrovisirrnnrments à l" Hotte f'temande de l'Atlantique au début de la guerre. Le capitaine Boy-Ed, attaché naval allemand. est impliqué dans l'at/arie, et le capitaine non Papen, attaché militaire, le sera jprobablement. L'INDUSTRIE AUSTRO-ALLEMANDE DOtt Les mineurs de Westphelie viennent de demander une augmentation de sa'aire6 de 20 p. c. en raison de la cherté des vivres. Ils menace/ni de se mettre en grève si satisfaction ne tour est pas accordée. Le Nouveau Journal de Vienne annonce que dix raffineries antrchienires ont drt fermer leurs portes, faute de personnel et de matières premières. L.3 wpp au caramai Msrcis: à Roms « UNE DES GRANDES FIGURES QUE LA GUERRE ACTUELLE A MISES EN RELIEF » La Gazette de Lausanne publie, dans son ruuiméro du 21 novembre, une lettre de Rome, datée du 17 novembre. Nous y trouvons ce passage : I « Le cardinal Mercier est prochainement attendu à Rome où il vient pour assister au Consistoire et oomférer avec Benoit XV. Naturellement, on ne manquera pas de dire que le Pape a mandé ici l'illustre prélaA de Belgique pour lui soumettre de nouvelles ouvertures en faveur de la paix : rien de plus faux. Le \oyage ï Rome du cardinal Mercier se rattache uniquement à la situation religieuse créée en Belgique par l'invasion alemande. » La population romaine prépare à l'émi-ruenf cardinal de Malires la réception la plus sympathique et la plus chaleureuse. Le cardinal Mercier est une des grandes figwres que le guerre actuelle a mises en relief et il n'y en a pas beaucoup. Au cinquième siècle de notre ère, au moment de l'invasion des Barbares, il arrivait souvent que l'évêqiue chrétien; au milieu du désarroi général, concentrait sur lui tous les pouvoirs et incarnait le résistance aux hordes dévastatrices. On lui conférait alors le beau titre de Dcfensor civitatis. Nul pl-us que le cardinaj Mercier ne mériterait une appellation de ce genre. 13 restera dans l'histoire de ta grande guerre comme la personalité la plus haute" et la plus émi-nenle qu'ait produiit le catholicisme. Des hommes comme le cardinal Mercier honorent l'humanité tout entière et nous consolent de toutes les horreurs et de toutes les atrocités dont la conflagration actuelle nous offre l'attristant spectacle, n UN RETARD L'agence Wolff mandie de Bruxelles que te gouvernement allemand a offert au cardinal Mercier, qui vou'lait se rendre à Rome par la France et l'Italie, un' train express spécial SU voulait faire le voyage à travers l'Atemagme. D'aurtre part, l'Echo de Paris publie cette dépêche de Rome, du 21 novembre : « 1/5 bruit avait couru ici nue 1e cardinal Mercwir, plulôt que d'accepW tes conditions humiliantes mie voulait lui imposer te gouvernement allemand, avait renoncé à soin voyage à Romie. Renseignements pris à une source diplomatique compétente, la nouiveute n'est pas exacte. » Dans une dépêche arrivée hier à Rome, le cardinal Miorcier annonce qrue son v-oya.gè n'est que retardé ; ce qui fait supposer que les autorités allemandes ont retiré les con-dit'orns qu'elles prétendaient exiger diu cardinal-archevêque de Moitoes pour l'autori-sar à venir à Rome. » L'YSER , IMiMWI Ce fleuve sirw»eu-x_ et calme, aux berges molles, Quri baigne tour à tour de pes flots indolents î.a ville industrieuse et la plaine agricole, Et d'YPRES à la mer coupe le sol flamand, C'est l'YSER. Hier encore à l'ombre de ses sauîe*; rr, reflétait l'ehvol des ailes des moulins. Et partait sans effort sur ses Larges épaules De lourds bateaux chargés de métaux et de Allant de port en port et d'écluse en écluse^ Par de puissants chevaux, péniblement halés. Et quand venait du soir la pénombre confuse Quand les beffrois jetaient leurs carillons mêlte Pour annoncer du jour la prooha-'ne agoniie, f.'ap™vy,he de la nuit et la fin des travaux, T/mrs pesants laboureurs, leur besogne finie. S'en venaient sur ses bords abreuver leurs che- [vaux Paisrb'e. fr^re obscur des fleuves historiques Dont rives ont vu tant de rudes combats, I! n'avai» pas comme eux des fastes héroïques Ni ne baignait comme eux des tombeaux de [soldats Mais voiri que son nom sort de l'ombre. Il t>^ fnètre PruRauerrent dans l'Histoire au fracas du canon Et s'hvarri! d'un seul coup en fulgurantes lettres Panm; les plus fameuv des fleuves en renom J,a Rel<riqiue a perdu Liège. Gand. Bruxelles ' T.oiLVîifl'n n'est qu'une ruine et Bruges au'un 'désert. \n.veirs étouffe aussi souk de rudes semelles. Mais l'Aigle d'outre-Rhin n'a point nw^ fl'YSEP Ah \ Certes, les moulins ne sont plus : la mf ftraîUe T.pss a ietés par terre et brûlés par endroits Et onmHfi atîv soldats to«mhAc dans la bataille Ils son/ couchés dans l'herbe avec leurs bra-s en rcroix. î>es c.ha>lands ne vomt plus d'une allure inrf >. Hente, fK-» la mer a Dîxmude et d'Ynres à Nfeuport : T>w laboureurs ont fui leurs maisons chan^e- H an tes Et o'nr d'un qui fuvatt a rencontré la mort • Car l'Ywr a marqué dans la plaine flamande 1,3 front des nlus ardemts el des plus durs om- rbats T.ivW-p aux alités par ta horde allema^dp TVip'ifs sont ouverts ces tragiques débats L'AiçrTe a beau, depuis lors, au venft battre ^<ps failcs c/'S raiwTues clameurs faire trembler les airs r>nrH*r sur l'antre bord l'éclair de ses prunelles. Faire cratter le sol d'une serre de fer, nîétmer. étouffer (aire rage T.'YSER silencieux ?e rit d^ ces efforts. T1 rHnenre insensib'e aux fureurs de l'orage. Eit l'Aigle ne peut pas mrendre son essor. Capitaine SAINTAGNE. Havinghe (Belgique). 6 janvier 1915. < AVIS DE LA BANQUE DE FRANCE M»« La Banque d'e France rappelle au public qu'il existe dieux types du billet de 5 francs qui ci roulent simuHanémeint. Dans le premier type les mots « ci<n<q francs » sont imprimés en noir. Dans le second type, plus récent, en bleu. Ces deux billets sont parfaitement bons et '« pub tic ne doit concevoir aucune crainte au sujet des différences que nous signialons, les billets des deux émissions ayant la môme veleur. PENSÉE ROYALE SSnséilissie'iperrz.. UiKl OC L'ON VOIT DES SOLDATS BLESSÉS PRIER DES SALNTS MUTILES Une de nos lectrices nous communiqué ce bout de lettre qu'on lira avec émotion : La Panne, le 30 octobre 1915. » 11 y a cependant ici aeux nouveautéatdeu; uiOiiuiueiHo ue &ùeiTt5 auuo uevuutj t notre iioiine reiiie £,iu»tujvi.iit ci tle ceo ueu: .uoniLiiems ue gueiie, je veux voua due ui mot. Je dis bien : iiionunieiiis Ue guerre car c en eal uaiib le vrai aeiis au mut : un< cgiise et un reiuge pour eniants en agi a ecule. L egii^e be trouve a i_a faillie e conslilue une annexe ue iuistiiui juepay,c i uceaii. Cette e^uoe ebt eonsiruite sui aii' uune assez eievee. Liie est entièieuieiil ei dois. Eue n est pas haute, à peine trois mG très. La tour ne monte pas uerenint jus guaux nuages; ce n est qu un simple clo eue ton danb lequel pend une pauvre cio clietie. yueiqueb niaicties en bois, boidée de verdure vous conduisent a celte église oi vous entrez pai* mie lourde porte eu nuis vous ôtes surpris du bon èjuili de 1 enseinbl et cependant... quand vous regardez d près... cliaque uojet parie de ia piub anreus miberè.Dernere i auiei... deux giaudb saints l'un ressemble à àt-iNicolas. Les deux poi tent la mlire épiscopale. Us sont appuyé contre la cloison, pour ne pas tomber. Le malheureux : ils nont ni pieds ni nras. Ll proviennent de légliae de X... entièreinen démolie. Uiielque amateur hardi ieb a reti res de dessous les décombres. Loutre Ui maigre piner est atiacné un Christ qui . egaiemeni perdu les deux bras et ia moiti ue ia tête dans quelque Ouinnardernent.Dan an coin, une Vierge, aussi inutne'e que se compagnons d'miortune. Le banc de coin munion et ia chaire, jadis de vrais orne ments, proviennent, eux aussi, de quelqu église démolie; eux aussi ont senti la îureu des barbares. i_.e bénitier, l'harmonium, le candélabres, les flambeaux, une vieille hoi loge, des chaises dépareillées tout... tout vécu des jours affreux. Une petite pancart attachée à chaque objet, en indique l'origin glorieuse , Nieuport, Oostkerke, Lampei nisse, etc., elc. Mais pour avoir l'impression salutaire, faut voir cette église le dimanche, quand le blessés, les estropiés,y viennent assister au services divins. Le bon Dieu, la sainte Vierg et les Saints, mutilés d'une façon révo! ante, forment beau groupe avec nos ma. heureux soldats convalescents. Les uns ave une seule jambe marchent péniblement l'aide de béquilles, les autres avec un bra bandé et parfois un petit bout de manche d l'autre côté, pour vous montrer que jadis, . y avait de ce côté-là aussi un membre, on de la peine à prendre l'eau bénite et leu chaise, un troisième et un quatrième et coir bien encore, ont la tête enveloppée, un œ: crevé et sont guidés péniblement par un dame de la croix-rouge. Non, je cesse... ca en évoquant ce triste cortège de fidèles, le larmes me viennent aux yeux, comme elle y montent à chaque fois,* lorsque le dimai che je vais prier dans cette chapelle. Ces pauvres soldats en compagnie de leu divin Maître et leur divine Mère et leur saints protecteurs du paradis, montrent qu vraiment, comme nous le disait si bien dan sa lettre pastorale le cardinal Mercier , 1 disciple ne peut être au-dessus de so: maître. Et ces soldats prient dévotemen dans leur église de guerre et y chantent eu* mêmes les divins offices. Quand on sort d là, en compagnie de tous ces estropiés, o pense à la Reine, qui eut la noble pensée d donner aux pauvres blessés cette église d guerre, et assista en personne à la premièr messe qui y fut chantée. Pour avoir un geste aussi délicat, il fau vraiment penser et sentir avec ceux qui on versé leur sang pour la Patrie. T1 faut êtr Reine par le cœur! — Et elle l'est . La guerre en Afrique )»TM UNE NOUVELLE DEFAITE ALLEMAND! AU CAMEROUN Londres, 21 novembre. — Officiel. — Un foroe anglo-française a. occupé Ti-bati, a Cameroun, le 3 novembre ; les derniers A '.emands se sont retirés vers le mont Banyc dont les alliés se sont emparés également 1 6 novembre. Une grande quantité de matériel et d'aj r roviîionnements a été capturée durant c engagements. L'important, c'est la lutte franco-allemande note Le grand historien italien, GugBelmo Fe nero, gui fut un des premiers ob«mpion< de la cause française, écrit dans le Secolo « Toute cette immense guerre s'est gref fée autour du nouveau conflit entre 1; France et l'Allemagne. » Les autres puissances belligérantes dans les deux camps, sont comm.e les se conds de ce terrible duel. La raison histo rique et géographique le veut ainsi. L'AI lemagne ne pourra jamais espérer domine: l'Euirope ni avoir en Europe unie autorit-plu® grande que oeEe qu'elle a obtenue pen ne prend pas La moitié de la: France.Celle-c a été sa maîtresse dans l'art de la guem et, à farcies égales, elle est encore capabl. ■— les faits l'ont prouvé — de la vaincre Par contre, le jour où la France ne serai plus une graftwle puissance, l'Allemagne si trouverait tout naturellement investie. d< l'hégémonie en Europe. L'Autriche se blot tirait sous le protectorat allemand. L'An gleterre devrait se cloîtrer et se barricade: àu milieu des "céans; la Russie, restéi seule,serait contrainte de se reiirer vers le; régions hyperboréwnmes. Et l'Italie, que lu mesterait-ii à faire, sinon à se soumettre, i £a Saisie Clisakth En réponse aux télégrammes des membres du ïouvernement et de leurs femmes, la reine Elisabeth a fait parvenir à M. de Brocqueville les deux dépèches suivantes : « Je suis très touchée des vœux chaleureux que vous et vos collègues m'avez si aimablement adressés et je vous en remer-vie de tout cœur. « ELISABETH ». ic Vos aimables vœux et les sentiments c si chaleureux que vous m'exprimez en cette occasion me touchent très vivement. Je . vous en remercie très cordialement. 1 « ELISABETH ». ' !! n'f a pas eo de combattants : civils à Anvers wo« UNE MISE AU POINT NECESSAIRE \ A PROPOS DU DISCOURS DE M. WINSTON CHURCHILL j Le ministère des affaires étrangères nous 3 communique la note suivante : ^ « M. Winston Churchill en exposant le 15 " novembre devant le Parlement britannique 3 la défense de sa gestion en qualité de pre- » mier Lord de l'Amirauté a été amené à par- = 1er de 1'emvoi à Anvers d'une brigade naval*» t anglaise. « Dans les explications fournies à ce sujet r ses souvenirs l'ont mal servi et il a commis > une erreur que nous croyons devoir rectifier. - u La Brigade navale — a dit l'orateur — a était destinée à combattre dans les tran » ohées à côté deis soldats belges épuisés et - de la popula.tion de la ville. L'allégation suivant laquelle des civils auraient pris part à 3 li défense d'Anvers est absolument inexae- r te. Il n'y a jamais eu de combattants civils s belges dans les tranchées autour d'Anvers, - pas plus que dans les autres communes du î pays. » e ; ; e » L'orgaoisalion Jus écoles Mis si Fraira ))OT 5 QUELQUES RENSEIGNEMENTS 5 INTERESSANTS B j Une question posée par fia « Dépêche de 1 Toulouse )) vient de provoquer la public 1-r t.ion d'intéressants renseignements sur "or ■ ganisation des écoles belges ouvertes en 1 France à l'intention des réfugiés. 3 Le journal radical-socialiste du Midi avait ^ publié l'entrefilet suivant : s u Simple question. — Est-il exact que de« . démarches, dont le but serait de doter Aibi de nouveaux établissements dirigés par des r religieux étrangers oette fois, ont été lai- s tes ? Serait-il encore exact qu'elles seraient e sur le point d'a.boutir ? s Gomme il s'agissait presque, en l'espèce, e d'un véritable défi jelc au parti républicain t et à l'esprit laïque, nous posons la ques- t tion. — P. A. n La réponse a été fournie avec un tact par-e fait p ir le R. P. Gorty, aumônier des réfu-1 giés belges dans le département du Tarn, p qui, précisément, après s'être rendu plu-e sieurs fois dans le cabinet du préfet, venait p de recevoir l'autorisation, du gouvernement tl'ou. rir l'établissement en question. J Le R. P. Corty a répondu à la « Dépêche ' de Toulouse » dans les termes suivants : „ « simple réponse. — Oui, il est exact jue les démarches ont été faites dont le but se rail de doter Albi, non pas de « nouveaux établissement* », mais d'un établissement ;école et colonie scolaire belges) dirigé par des religieuses belges et non étrangèi^es. Pour nous, Belges, en effet, les Français ne ^ son! point des « ctrangers ». Nous avons un -• commun passé historique et les jours tragi ques d'août 1914 ont consacré entre lus Français et nous une alliance immortelle 11 - nous est très pénible,en ces circonstances si i douloureuses, de nous entendre qualifiés ;kir - un Français d'étrangers. Les religieuses bel . ges diplômées, dont il s'agit, ont été en- - voyées officiellement par le gouvernement belge pour ouvrir à Albi un 'établissement - identique à ceuv que des religieuses de la * même communauté ont établis à Paris, rue de la Santé, et à La Garclue. De même ont été ouvertes des écoles bei ges au Havre, à Rouen, au Tréoort. à Lourdes. Dans cette dernière ville l'établissement a été subventionné par la municipalité et installé da.ns une école communale. Ce~- di verbes écoles sont tenues par des religieux des religieuses, des instituteurs, des institutrices belges. Elles ont été honorées par J.a visite de S. M. la r^ino des Belges, de MM J lès préfets des dé-portements respectifs, de? . ministres français et belles. ; Si M. P. A. désire la liste « complète offi-l cielle » des écoles « belges » établies en France fâ Paris et aux environs, il y en a îi peu près une trentaine), je le prie resnec-tiwMicscmenf de s'adre^er au Havre, 4. nl*-ee Frédéric-Sauvage, où le ministère bel^e est établi. Les n démarches » sont sur le point d a boutir. en effet, H abêtiront. Ici ïl ne s'nxrtt point n d'un défi » ni au « parti républicain » ni :< b l'esprit laïque mais il s'atfit d'en t réunir dans les cœ »r« iei<a Anfanfs bd^s ré^uré^ sentiments <*•> patriotisme, d'amour nm?wd enverp Vnr nat.ric si Âpmfuvée. de « fraterne1 attachement h Ta natinm franchise îvwnitaltère » p* de leur donner un encc:c»nement belpe da.ns i-nncite rnat^meiv ^^mnale fvnîr -rtrem^^ o^fi'^'el de« bel(?es 1. nuîsfp e «nir 1 T^e.lff^s réf"-^^*; rlans le d^wr^e rne.nt Tarn, il v a 1 100 Flamands ne eon ; naf^vnt ooq en h 'o frnncn»s. — S*- [ f^né • p ro^Tv d<es réfugiés bel- ► ges à Albi, Grand ^Séminaira » LA SITUATION MILITAIRE Lundi 22 novembre, midi. On a fait un sort pompeux à une déclaration de Maximilien Harden qui, énumérant. avec jactance les fautes réelies ou prétendues des Alliés, les tournait cyniquement en dérision parce que des bâtiments britanniques et français n'avaient pas suivi devant Constantinople le « Gebœn » et le « Bres-lau », fuyant la Méditerranée inhospitalière. Il est possible et même vraisemblable que c'est un scrupule de « légalité » — cette « légalité » qui, par ailleurs, nous a fait dé?à tant de mal au cours de cette guerre ! — qui a fait arrêter les vaisseaux alliés devant les Dardanelles en octobre 1914. Mais, pour une fois, bénissons la « légalité » car elle emoècha sans doute, —assurément sans le vouloir, — un désastre. Pour l'a.ffirmer, il nous suffit ra-ppeler la mésaventure qui advint, en 1807, à l'escadre britannique de sir John Thomas Duckworth. Ceî-le-ci péné-tiu dans le.~> .-ardanelles, le 19 février 1807, et, après une brève résistance des batteries de terre et d'une division navale turque, apparut, le 21 février 1807, devant Constantinople. A ce facile succès succéda bientôt l'infortune. La Turquie "était, en ce temps-là, l'aJliée dje Napoléon et une mission militaire française, que dirigeait l'ambassadeur de France, le général Sébastiani, prit sur l'heure des mesures définitives à quoi participèrent les troupes ottomanes et la population. Tandis que la Sublime Porte négociait avec l'amiral britannique, — comme la Sublime Porte aurait, en octobre 1914, négocié avec les amiraux alliés, — les officiers français garnissaient de canons les hauteurs du Bosphore, de lr\ Marmara et des Dardanelles et équipaient des flottilles de brûlots. Les canons turcs tiraient dej boulets de marbre et les brûlots ne valaient pas assurément les mines sous-marines. U n'empêche que la menace fut telle que l'a mirai Duckworth comprit qu'il était perdu s'il ne mettait pas sur l'heure à la voile. Le 2 mars, il levia l'ancre et repassa les Dardanelles, non sans essuyer au passage le feu de l'artillerie turque, qui lu. fi: quelque mal. Si cette (lotte avait tardé davantage, elle était perdue. La marine britannique, qui a dec; traditions et qui connaît l'histoire, — mieux apparemment que Maximilien Harden. — a donc fort bien fait de ne point renouveler en 1914 l'aventure de 1807. On conquière/des îles sang défense avec quel-ques,navires et quelques compagnies de débarquement. On ne réduit pas aussi aisément un pays continental qui a des trompes et du canon. Les Alliés l'ont compris et c'est pourquoi ils ont débarqué une armée à Gallipoli ; c'est aussi pourquoi ils no cessent de débarquer des troupes à Sa/loniquc. La Grèce, malgré que ses îles et ses côtes soient vulnérables, ne sera impressionnée, la Turquie ne sera réduite et "la Bulgarie châtiée que par des armées. La flotte a son rôle qui est as?>ez important pour qu'on ne prétende point lui assigner des tâches pour lesquelles telle n'est pas faite. Sans d-oute. les dernières nouvelles de Serbie sont de p4us en pl-us affligeantes, puisque 1 armée austro-allemande de von Kœwess aurait atteint Novi-Bazar, et que les communications de l'armée serbe seraient coupées avec ses détachements qui couvrent encorr Monastir et d'armée franco-bri tan nique du Vardar. Mais il n'y a cependant rien là qui n'ait, été prévu et qui ne soit dans la logiqu»' des faits. De plus, des conjonctures réparatrices s'annoncent. Les Italiens et les Russes paraissent enfin devoir entrer en lutte dans les Balkans et ce serait alors un véritable renversement des rôles qui s'y produirait, A supposer même que l'ennemi y puis se précipiter les événements, l'armée fra.n <"o-britannique a pour se couvrir le front d'i Vardar et. au pis aller, elle pourrait st créer à Sadique des lismes dp rpfrancho ments inexnuçnables, comme le fit naguère, en'1810. à Torrès-Ved.ras, lord Wellosley le futur duc de Wellington. Paul CROKAERT AU PIILORÎ ! »o« —— ENCORE UN EXPLOIT DU « LIMBURGER KOERIER * Nous dénoncions hier l'incroyable article du « Limburger Koerier » feuille catholique de Maestricht faisant 1 apologie dés autorités allemandes à propos de l'assassinat de Miss Cavell. • Un de nos lecteurs nous fait remarquer que cet article n est qu'un épisode d'une campagne germanophile. Ce journal ne se contento pas de délendre l'Allemagne devant son public hollandais, il attaque 1 Angleterre auprès des réfugiés belges et son dévouement à la cause allemande va si loin qu'il n'hésite pas à publier pour la servir des articles en français I Croyant déguiser la manœuvre ,il en a publié naguère un signé : « Un belge ». Cet article intitulé « John Bull » reprochait ,v>comment l'Angleterre sa prétendue indifférence à l'égard dea souffrances du peuple belge. » Is feçit cui podest. » Ce vieil adage édifierait suffisamment sur l'origine de cette agression, mais le journal hollandais s'est chargé d' v mettre des mai ques de fabrique qui achèvent d'en déononcer les auteurs. « quelques corps d'armée allemarde sdré Est-ce bien un' belge qui a écrit que « quelques corps d'armée" allemande maintiennent notre pays ? » Est-ce un bel^e qui s'émeut surtout de ce que « avec son alter es:o le Japon, A1-gion a eu, avant trfit, soin de s'emparer des colonies de «es^nnemis » ? tournures de langages et d'esprit toutes naturelle* chez un citoyen dont les premiers mots de français sont : « Je maintiendrait » et dont le pavs n'aime pas aux Indes le voisi n a rre du Japon. Si les rédneteurs du « Limburcrer Koerier » tiennent à ne pas écrire en hollan dais, qu'ils renoncent au moins à mtau-gerr en franoaisi L.Vulleman'd conviendra beaucoup mieux à leur genre de beauté. DERNIÈRE HEURE Goiasmiquâ oficisl français Paris, lundi 15 heures. Rtên d signaler, sauf quelques combats à la grenade en Artois et des engagements de patrouilles çn Lorraine. LES ALLIES EN PERSE Téhéran, 22 novembre. — Le ministre de l'Intérieur a donné u.ie série d'ordres destinés à ramener le calme. La capitale commence à reprendre quoique animation. De nombreux Persans réintègrent Téhéran. Dans les milieux de la Cour et gouvernementaux, on exprimé le désir d'inaugurer des relations plus étroites avec la Russie et l'Angleterre. Tous les ennemis des Russes s'éloignent vers le Sud. »o« UN ACCIDENT A LONDRES Londres, 32 novembre. — Au parc de l'hôpital de Warford Chechire, la glace s'é-tant rompue, vingt patineurs, dont des infirmières. des malades et des soldats blessés ont été précipités dans l'eau. Huit personnes ont été noyées. COMMENT ON AUFAJT RÉALISÉ L'UNION SACRfiB EN BULGARIE Détails intérssants donnés par le Secolo ii Les troupes bulgares avaient d^Jà fram-chi la frontière à Kniajevatz ; les représentants de l'Angleterre, de la France, de l'Italie e tde la Russie avaient déjà abandonné Sofia lorstjue, un jouir, à l'aube, on vit affictier d'ans toutes les rues de la ville des manifestes où R idoslaviff était traité de traire et où on engageait les citoyens et les soldats à brandir tes armes et à renverser le goiravememerst et Is] dynastie, qui avaient trahi te patrie. La coliët eut de la peine à diétraine œs placards. Bt de ta station oii les tnouipies étaient concentrées en grand nombre, un imposant cortège partit, chantai! tdes hymnes nationaux, pour se dorigier vers le miraistère de fa guerre. ii Au diétouché dte la Grand'Pl«œ, une nhaj-qe mienirlriène se produisit. Des morts et des blessés jonchèrent le sol en grand nompre. ii Aussitôt après, des perquisitions fuirent opi/mées en vue de prooéder à des arrestations em masse. n M. Ghenadieff fut apipelé par M. Rado-sliaviiff qui lui demanda de choisir nnitre l'abstention et l'exécution. M. Malinoff reçut diu tsar Ferdinand la même oommura-oartietn. » Ce fomrm! no oeat "ire que m T ITffiS on I PEWNT eo Aagleisrre, S eeals en HoilanËe le numéro. foui* nos prisonniers de guerre on Allemagne non On sait combien est malheureux le sort de nos compatriotes que les hasards de ia guerre ont fait prisonniers de l'année allemande ; on sait aussi combien nombreuses furent les œuvres qui s'ellorcèrent de remédier à ces maux si poignants. Toutefois la muiltiplicité des comité6, leur action parallèle mais non cooiduunee, l'ignorance dans laquelle beaucoup se trouvaient du Cravu l réalisé par leurs voisins, le graïKl nombre de camps a secourir et le nombre infiniment plus considérable de prisonniers nécessiteux à atteindre, avaient produit, dans l'envoi des secours, une < on-fusktn à laquelle il importait de meu.. n. Tel camp était secouru par plusieurs comité: alors que tel autre était laissé dans le dénûment le plus complet ; tel prisonnier se voyait porté sur les listes des nécesiieux des comités de l-a Haye, de Maestricht, de Londres et de Berne qui, chacun, le comblaient de noumture et de vêtements, alors que bien d'autres attendaient en vain le moudre petit grain de mfl ou le plus léger vêtement. Les favorisés du sort avaient le cœur haut placé et leur générosité les incitant h remédier aux injustices du sort, ils faisaient bénéficier leurs camarades de leurs richesses relatives et passagères, mais ce n'était là qu'un palliatif insuffisant, incapable de remédier au défaut d'organisation générale. • j* Celle-ci s'imnosait, et le gouvernement beliîe prit à tAche de la réaliser en créant un organisme oui prit la direction de toutes les œuvres d'assistance. Il institua à cette fin. m TTavre, sous la présidence çjc M Gérard Cooreman. ministre d'Etat, un comité central avant pour but de se mettre en rapport directement ou indirectement >ivcc toutes les organisations importantes s'ocou-pant de venir en aide aux prisonniers belges. Pour la rapidité des d-Vcisions et pour la simplification des rouages b utiliser, le comité central désigna dans chaque pave important un sous-comité C'est ainsi que 'e sous-comité central pour la Grande-Bretagne fut installé h Tond res, celui pour 'a Suisse A Rerne. celui nour la France h Paris, et celui pour la Hollande à Mae«tr>ht. La charge de ces sous-comités centraux

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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