Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 10 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gf0ms3m27h/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION Ster. ras Ji II Bssra — LE HATEE TÉLÉPHONE :n«64BELGE BUREAUX A PARIS • 33, M Jean-Jacques-ffousseas, 33 LONDON OFFICES II, PANTON STKEET Leicester S quart, S. 9. Erectow : fSRSÀHS SECHAT tO cent, .le N° LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS Franc*...*.. 2 fr. 80 par mots » 7 Tr. B0 par tv.'mastr» , Angleterre.. 2 «h. 6 d.' par mois • .. 7 6h. 6 d. par trimestre Autre* pays. S fr. — par mots » . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Jomiï Les tfetiles annonces sont également reçues à la Société Sorot>ê«3Be c* Publicité, 19. rue de la VietMre, Part*, çui en a le monopole pour Paris s ■' wOg"1 v> cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LA GUERRE VUE DE LONDRES TÎOtC— La paix boche RAPPELONS- NOUS [Cwrespondance particulière du XX» Siècle.) Londres, le 8 août 1916. it Rappelons-nou® ! i> Jamais on ne ifès répétera suffisamment, ces mois solennels qu'adressait, la semaine dernière, le président Raymond Poincaré aux soldats des1 armées de la République. Gas mots devraient avoir une sonorité particulière ici, duns ce pays d'où la guerre a enlevé feint dlicmmes et où elle a laissé ri&bout tant d'illusions. On risque fort de se tromper lorsqu'on veut jugsr l'Angleterre, en bien ou en mal : car oai opère par raisonnement, par déduction. lit on laisse presque forcément de côté deux éléments qui sont capitaux en Grande-Bretagne ; l'habitude, le sentiment. L'effort moral qu'a dû l'aire, le 1er août '1014, l'Angleterre, ;>our entrer en guerre, est immense, plus immense que l'effort matériel. Même une fois la guerre déclarée, on peut, juger combien peu elle « réalisait » )a terrible période qui commençait, en voyant les mirages où certains, ici, se complaisent, après deux ans d'un labeur militaire 6cra-sant, de dépenses inouïes, de deuils sans si-ombre. Elle s'est levée, avec une noblesse inoubliable, pour défendre la Belgique meurtrie. EHé s'est émue lorsqui'on lui a parlé (fatro-cités, d'ercfants martyrisés, de civils assassinés ; mais ces horreurs l'impressionnaient et l'indignaient plutôt comme des choses lacs et contées que comme des abominations •r telles. Il a fallu les cubus de Ilarttepoo] et de Sçarboroygh, puis, en octobre dernier, les enfants tués à-Londres psp les « zepps »; il a, fallu l'assassinat de miss Cavell et du i-spitame Fiyatt, pour que. rôt respectivement, elle vit tous ies enfants belges mutilés, les vierges-violées, les iemmes massa-errés, les « francs-tireurs » abattus comme des bêtes fauves. On lui avait, dit que les sspioiH; fourmillaient en France, en Belgique ; qu'ils avaient renseigné l'Allemand sur des détails ignorés même des Belges et des Français. Elle s'étonna que ces derniers les eussent laissés faire et elle ne s "apercevait pas qu'à ce même moment. eàe abritait chez elle, bértefi-ujarit de sïss lois, protégés par ses drapeaux, plus d'espions peut-être que l'Allemagne j>"en avait jamais envoyé sur tout le contl-■ nent. Elle a toujours été guidée par une sorte 1 rite naïveté peut-être admirable, une confiance poussée jusqu'à l'inconscience, dans l'honnêteté d'autrui. Elle a cru à cette honnêteté ; non seulement ça ' la peinerait de n'y plus croire, mais, comme ce sentiment «ire chez elle depuis des siècles, ça la dé-raaigera.it d'y renoncer. Seule cette mentalité peut expliquer, des faits comme ceux eue l'on constate journellement ici. .L'aventure bulgare, c'est. La confiance britannique autant que l'optimisme russe (ettmiiquemertt plus explicable) qui l'a laissée se dérouler. Après vingt-quatre mois de guerre, y B-t-il un antre pays au monde où l'on vend ouvertement des marchandises portant la marque mode in Gcrmamj et où le marchand s'étonne si on les lui refuse (j'ai constaté personnellement le fait cent fois) ; un autre pays où neuf chefs die département, allemands, payés officiellement par le gouvernement britannique, contrôlés officiellement par lui, continuent à administrer la Deutsche Bank ? Enfin, pense-t-on que sur tout autre sol, la veille de l'exécution de Roger Casement, se fussent trouvés un évêque et vingt-six membres du Parlement pour réclamer la grâce du traître, pris les armes à la main, à la solde de l'Allemagne ? ♦ • * Cette méconnaissance voulue de l'état de guerre et. de ses conséquences, qu'elle est partout forcée dte suibir, on peut la trouver en An.ylete.rre à tous les étages sociaux,- l'expérimenter sur n'importe quel sujet. Elle n'est plus générale, comme en 1911: elle est encore fréquente, et n'est pus un des moindres danger* contre lesquels nous devons être en garde. A propis d'à cammenoement de la troisième année de guerre, on a demandé, ici comme ailleurs, à quelques notabilités de la politique, de l'armée, de la littérature ou de la. presse, leur avis sur l'avenir qui s'ouvre à nous. Les paroles énergiques de Lioyd George, de sir Douglas Haig, de M. As'q.uïth, sonnent en-core dans toutes les mémoires. Mais toutes les déclarations fuites ne furent pas pareilles aux leurs. Je prends — entre dix — celles de M. ,te-rom K. Jerom, l'écrivain connu. M. Jerom K. Jerom espère voir bientôt Ebérés les territoires envahis. Après cela, un accord se fera entre l'Allemagne, et la Russie pour consacrer l'indépendance de la Pologne. En enfin, enfin, on cessera de se battre. M. Jerom K. Jerom est un Anglais pur sang, et comme tel, son patriotisme est Indiscutable. Mais c'est un humoriste. Et il n'y a rien de si dangereux qu'un hunïô" riste qui' se prend au sérieux. Gomme c'est simple.! Evacuer les territoires envahis,., et puis se fermer les yeux pour ne pas voir, se boucher les oreilles pour ne pas entendre, faire taire la conscience en révolte pour être enfin, enfin tranquille ! Gomme c'est simple! Ne parlons pas, n'est-ce pas ? de l'Alsawe-Lorra.inë, de la nouvelle Belgique, des colonies à partager, de la Serbie à restaurer et agrandir. Ne parlons pas de l'indemnité écrasante, et pas encore assez lourde au regard des ruines amoncelées à plaisir, qui devra être imposée h l'Allemagne comme une justice contre •'.te et une sauvegarda, pour nous. Ne par-Ions pas de nos armées foulant le sol d» Germanie,. ni des Cosaques abreuvant de nouveau, 8 près des siècles, leurs chevaux dans le Danube. Ne parlons pas dies traités j de commerce, dont 1 application devra cou- j sacrer la déchéance définitive de nos ennemis ; ni di; l'âme forte qu'il nous faudra, après la guerre, pour résister à leurs sollicitations adroites, à rhumanïtarisme facile, & rinKmnationaiMsme enfantin ; ni des tribunaux qui devront juger tant d'assassins, depuis l'officier qui brûla la cervelle à ntiss Cavell évanouie jusqu'au journaliste écrivant, apiès le meurtre de Frv&tt : n On exploitera contre nous l'indignation soulevée... Nous pouvons considérer- froidement cette indignation. » Tout cala devra pourtant être examiné, réa<itisé, sous peine de stériliser notre victoire à peine née ; sous peine de commettre envers nos armées l'inexpiable crime d'avoir rendu leur héroïsme inutile. Si nous nous laissions aller à. cet optimisme aisé qui fait fi du lendemain, qui annule les problèmes pour n'avoir pas la peine de les résoudre, c'est nous qu>i deviendrions responsables diu sang versé par nos'soldats. ^ Eteignons les réalités, écartons les vieillies phrases où se complaît l'esprit paresseux. Parlons un langage viril. Depuis toujours, mais surtout depuis deux mois que la fortune semble nous sou-rire définitivement, les voix se multiplient, qui disent : » Soyons calmes ; pas de représailles ; pas de guerre territoriale ; pas de raids d'avions sur les villes ouvertes », etc. Encore une fois, c'est trop simple. D'un cœur tiranquivte, l'ennemi pourra tuer lem-mes et enfants, confiant dans notre loyauté, dans notre chevalerie. Qu'a-t.-il à craindre, puisque ses enfants et sa feomme seront, quoi qu'il arrive, sains et, saufs * puisque les pires forfaits resteront impums, seront effacés par le trait de plume qui terminera la bataille ? Nous; sommes en guerre. Cette guerre, c'est l'ennemi qui nous l'a imposée, l'a ren-dxie plus féroce que n'importe quel combat des âges précédents : il doit en subir les conséquences. Nous ne connaissions pas la haine : i' a fait tout ce qu'il pouvait pour nous l'en saigner. Rappelons-nous, , rappe-lorvs-aious ! Maintenant comme à la. signa-tore de la paix, comme après la paix signée. nous,devons avoir présents à l'esprit ses taMwnhrab'es forfaits." et, agir d'accord avec ce souvenir. Nous n'avons pas le droit, d'oublier. Nous avons à venger les crimes de certains hommes d'abord, de toute une nation ensuite, car elle et eux n'ont fait qu'un jusqu'au jour où chancela leur confiance dans la. victoire et l'impunité. iRappelons-iridais ! GMtier des oriite'raf# n'est pms une vengeance. C'est plus haut et d'us imnérieux : la Justice. GUTT. > > 1 - -===■ ïbIï en MiM m : les mwïïîî lie la issrre i m h in nu 0O4 La disparition de l'Autriche Sous ce titre et ce sous-titre, le «Matin» de Paris a publié, dans , son numéro du 8 aoû-L, un fort intéressant article où il souligne l'acharnement mis par les hommes politiques allemands à réaliser un pian de « rapprochement » qui équivaudrait à la disparition de l'Autricne et permettrait son absorption par l'Allemagne. On a accusé parfois de cléricalisme ceuxi qui voyaient dans de tels projets une grave menace pour l'Europe de demain. N'est-il pas piquant de constater que ces plans ont eu pour défenseurs en Autriche les clîré-tiéns sociaux et pour- adversaires en Hongrie les sopiaiistes. Ce fait suffirait à prouver, s'il en était encore besoin, que ce n'est pas du tout une question « confessionnelle » qui est en jeu, mais une question « allemande » et partant européenne. Voici ce- qu'écrit à ce propos le «Matin» : En mai dernier, le parti chrétien-social de la Basse-Autriche, que tant de fîens attachent au centre allemand, se ralliait à une proposition transactionnelle consistant à former un bloc douanier \ îs-a-vis de l'étranger et à laisser subsister des barrières douanières à l'intérieur de l'Kurope centrale- Enfin et surtout l'opposition de la Hongrie mqnaçait tout le système. Le congrès de la ledération des industriels hongrois manifestait très haut que ce bioc enfarine ne lui disait « rien qui vaille ». Le chef du parti socialiste hongrois, il. Uinicr Oeuès, publiait dans 1' « Arbeiterzeiluiïg » une suite d'articles hostiles à l'idée d'un rapprochement avec l'Allemagne. Le cnef du gouvernement hongrois, le comte Tisza, disait en janvier dernier : — J'ai toujours été inébranlablement partisan de l'alliance la plus étroite avec l'Allemagne et de l'idée qu»> nous devons chercher, dans tous ' les domaines, 4 nous tortiller l'un, par l'autre. Mais cette belle cause n'a pis eu de plus dangereux anversaires que ceux^qui veulent pousser ce rapprochement économique plus loin qu'il ne peut aller sans nuire aux intérêts soit des Allemands, sott des Autrichiens, soit des Hongrois. ht, interviewé'par un correspondant du « Ber-: liner TageWâtt », le président du conseil hongrois formulait sa pensée en termes nets : — Aujourd'hui plus que jamais, la Hongrie attache de l'importance à rester un Etat national. » Mais elle -n'a plus de moyen de sauver son indépendance, car elle ost déjà livrée pfiu-s qu'a-ux trois quarts à l'Allemagne « Si la Hongrie garde son nom, c'est à la victoire des alliés qu'elle le devra. Quant à l'Autriche, maîtresse des Aljema-gnes pendant tant de générations, cette 'Autriche d'où Metternich, le siècte dernier, gouver-I riait encore l'Europe, elle n'a nrôme plus la force 1 de protester contre le joug et la voilà, pour avoir | accepté, il y a cinquante ans, sa défaite, tombée â un tel mépris d'elle-même qu'après avoir remis au vainqueur son or, qui a été remplir les .coffres de la Reichsbank, son gouvernement, qui se manie' de Berlin, et ses armées, familières de la défaite, elle est prête à livrer encore, si nous n'y mettons ordre, tout ce qui lui restait d'apparence nationale. » F,t si on y met ordre, ce ne sera pas par amoiiir pour la Hongrie, mais dans l'intérêt ds l'Europe. \ LAOUERREEN AFRIQUE ; i- TfrPH » Les troupes belges mettent l'ennemi en déroute n \l et s'avancent vers Tabora * s —0— y < 5- -e Communiqué officie! du Ministère Baîge 1- des Colonies, 9 août. is sé Le général Tombeur télégraphie que les < :s Allemands o>il çle {orientent éprouvés dans 58 tes combats des 3 et H iuillet. Leurs pertes s- en tués el blessés dépassèrent 300 hommes; nos troupes firent en outre % prisonniers îs dont une forte proportion d'Européens et a- d'Arabe#. is Après l'affaire du 14 juillet, où il avait is engagé le gros de ses 101 ces, l'ennemi pré- :i- cipita sa retraite vers Saint-Michaël, aban- : donnant successivement, sous la pression is de la brigade Molitor. les positions qu'il a- avait organisées dans la réqion de Maria-Hilf.tn Jl résulte des derniers rapports que l'oc- n- cupatiûii, par la brigade Otsen, d'Odlifi et é, du terminus du chemin de fer centrai alle- e, mand, annoncée par le communiqué du it, 3 août courant, s'est effectuée le. 29 juillet. le Le nord-ouest de la colonie allemande est nt libre de toutes forces ennemies. Celles-ci ra opèrent leur retraite dans la direction générale de Tabora, suivies de près par les e, colonnes belges. n* [Saint-iMichaël est situé sur la grande at route de Muanza à Tabora, à J2Û kilomètres ^ au noid de cette dernière ville.] ur Lire en 2* pag# : LA GUERRE EN AFRIQUE EQUATO-RIALE (suite et fin), avec la liste des distinctions honorifiques décernées aux héros de la campagne africaine, FIGURES ITALIENNES. ; IlniajlnslisiùieierjaiL i »o<i i On n'Imagine pas tes contorsions aux- __ quelles se livrent actue leiment les Hefren ; ' Doktors d'ouitre-Rhin pour expliquer qu'en dehors des annexions pures et simples aux- a 1 quelles l'éclat des glorieuses victoires aile- JL ■ mandes ne permet plus de songer, il reste 1 des modes de conquête qui offrent tous les * avantages de l'annexion sans en avoir les inconvénients. Dans son supplément du 27 juillet, le 1 Vorwaerts a reproduit un passage' d'un article publié dans les Grenzbotcn par le pro- ■ fesseur Borahak. v En présence de l'hostilité marquée dans tù ' certains milieux contre les annexions de ter- q rîtoircs étrangers autonomes, le savant pro- ! fesseur tourne la difficulté en suggérant n, une solution moyenne qui serait une an- <1, nexion sans l'être ; il déclare que l'incorpo- p, ' ration pure çt simple de ces. territoires dans "f 1 l'empire allemand ne constitue pas '.a seule cc solution possible. En 1871, on aurait dû éga- p, . lem^nt ne pas incorporer immédiatement n dans l'empire les territoires alsaciens-loi'- n rains. Il vaut mieux procéder par étapes. g] « Cette théorie, observe le Voruiaerls, a jj [ le mérite de la nouveauté ; car d'après elle, ^ 1 un Etat, dès qu'il.a « digéré » des territoires incorporés, devrait, passer immédiatement 0, ! à l'incorporation de territoires nouveaux, . et cela pour éviter l'inaction nocive. Mais comme, en régie générale, on ne peut an- g ; nexer d® territoires nouveaux sans les enle- p, \ ver au voisin, l'application de cette théorie i équivaudrait à établir la gierre permanente. » d Parfaitement, jusqu'à ce que le monde en- c; . lier connaisse la félicité d'être Allemand, n Deutschland ûber aUes ! K E £es déboires de t^uhiche [e devant gorizia el Stanlslau Encore que la. puissance et l'importance de' l'artillerie se soient démesuj-ément accrues, la victoire sera toujours aux gros bataillons. L'événement le confirme. La victoire est aujourd'hui aux gros baladions italiens et aux gros bataillons russes. Les Italiens ont devant eux une trentaine de divisions autrichiennes. Or, ce n'est. • point r;évé!er un secret que de dire que l'année italienne compte beaucoup pins c'e quinze corps. Pour former notamment la fameuse armée de secours qui a rétabli la t situation un instant compromise aux lisières du Trentin, le généralissime Caçlorna t avait constitué de toutes pièces de nouvelles 1 - divisions .grâce aux unités en surnombre I divisions .gr✠aux unités en surnombre l dans les 'corps existants et à la richesse des dépôts. Cè ; n'est point, non plus révéler un secret que de dire que le nombre des grosses bouches ; a feu italiennes a été consi-' dérablement augmenté, non 1 seuiPanent par le développe- * nient de l'industrie de guerre an Italie, mais aussi par le ! concours des autres Alliés. i L'expKcation des grands suc-cès italiens aux lisières du Trentin, dans les Dolomites et surtout sur le bas Isonzo ; est. dans cette préparation et s ce rent or cernent des bata.il-Ions et des batteries d'at-teT'e.1,'ennemi est, affaiMi ; l'as- ffip Vs» | saillant est plus liche que jamais de vigueur. C'est pour- \ tlrfii quoi, d'une ruée, les Italiens cwit conquis, de la. mer jus- f qu'au nord de Gorizia» une série de positions qui jusqu'ici £ avaient défié tous les assauts; ££-> î\ . r* tes cotes 85 et 121 m» .domi-nent Monfa'cone, le mont ki L®-2 San-Michèle (cote 275), au delà de Gradisca. sur la rive V. V aauche de l'Isonzo, le mont Sabotioo, h t kilomètres su nord de Gorizia. sur la rivé droite <V l'IîiCTiNef». dans le .coude du fleuve. Le bulletin , ^ de Rome dit expressément s? que le mont San Michele #>t le mont. Sabotino étaient tes pivots de la défense ennemie. sggjss C'étaient, en effet, les deux organes de flanquement de caite oxt, la tête de pont de Gorizia. (Codes pj,cmok; C°»'3e-ci est donc prise, et la ville élie-même est directement battue par le canon italien. Gorizia est, dans la situation où, se trouva Liéj <c lorsque les forts de la rive droite de , la Meuse furent tombés. Huit mille prisonniers ont été capturés : 1 ! c'est la valeur de trois régiments ; comme 1 it est probable que te- nombre des tués et des blessés est au moins égal à celui des prisonniers, c'est la valeur d'une division et demie qui .a <!dô mise hors d^ combat, j Au point où en sont réduits les effectifs de : , bataille de l'armée autrichienne, cette | e perte est de celles qui ne se réparait que - miatoisémenL s * i * * s Le général Letchinsky a dû estimer fo<rt peu dangereuses pour son liane gauche tes s menaces d'otiens'.ve du général Koewess t au sud de Delatyn dans les Ca'rpathes. Car e il s'est porté plus vigoureusement que ja-e rri-frs dnr.s la direction de Stands'.au. Mar-'c.hant de l'est à l'ouest, sa dioite appuyée a uu Dniestei, sa gauche dans l'axe du chemin de fer do iColomca à Stanislau, le a général Letciiinsky a tout bousculé devant s 1 lui sur un front de 23 kilomètres et a rejeté e I l'ennemi au loin. La ville de Tlumacz .®st * » f . T~r » .1, 1. ■ r ■ , " 1 ■■ ■ ■ Carte extrait© du " GUIDE MILITAIRE FRANÇAfS-ITALIEM (Gttîdks Pixwok;. — Hachetts A C4* : 2 fr, (Tons droit* réservés J on*.— HA^KTia «. u . * *» 1 * e tombée du coup dans ses mains. Le centre i. russe est donc à moins de 20 kilomètres de a Stanislau, vers quoi se replie prédpitam-e : ment, l'aile droite die von Rothmer, sous I l'ardente poursuite de la fougueuse cavafc-: I rie moscovite. Certain détail fourni par le 0 bottel;,n de Petraffred ost tout, à fait inté-t ress nt : î'ertiilere russe s'est servie s d'obus chimiques qui ont asphyxié les sar- 1 J vants des canons ennemis et de nombreuses - j bouches à feu de gros calibre ont été ainsi e capturées. ' C'est donc une double et terrible presaon en. tenaille qu'exercent les Russes sur tes armées Roehm-Er,molli et von Boi.hmer : pression du nord au sud sur te Screth (armée Saîvbaroff); pression du sud au nord, vers Stanisteu (armée Lctchinsky). Ou "i l'armée Lesh fixe seaileanent von Lin-singen devant Kov»l et Wladymif'-Woiins-ki et empêche ainsi toute diversion, et le sort de Roehm-Erroolli et von Rothmer sera, réglé avant qu'il soit longtemps. L'ennemi ne parait plus, d'ailleurs, se faire beaucoup d'illusions et on paraît bien près de croire que si le maréchal von Hindenburg a été nommé au commandement des armées autrichiennes, c'est pour faire accenter par l'opinion un repli des armées de Galicie et, de Vo'.hynie nui sera hypocritement qualifié die « stratégipue ». *** Au nord die la. Somme, tes Français ont avancé A l'est d'Hardecourt et les Anglais h l'est de Longue-val, nu-maçant les uns te village; de Mau,repas, tes autres le village de Gm'ltemObt. Ces deux villa,.ses Capturés, Cqmbles serait en extrême péril. Or, Combles est, entre Bapaume et Péronne. la dé . de voûte de la troisième position allemande. Paul CROKAERT. ki berssgliers cyclistes s — »0<! s OU L'ON VOIT NOS CARABINIERS t FAIRE ECOLE Les batailions de bersagliers-cyciistes qui viennent de.se distino|j©r au Carso' appar-s' tiennent à une organisation qui a été ca,l-quée sur celte de nos carabimers-cyclistes. >• Quand la première compagnie des car'abi-it niers-çyclistes belges fut créée il y a une i- dizaine d'années — l'armée belge a été la première à utiliser la bicyclette dans l'inféra: s îerie'— un offioiier d'état-nnajor italien, le e commandnnt Léoncini, lut envoyé à Bruxelles pour-en étudier le fonctionnement et l'orga-t nisatipn. Rentré en Italie, sa mission termi-'- née, il fut changé d'appliquer aux bersa-gliers le$ méthodes qui avaient si bien réussi chez nos Carabiniers, et c'est ainsi que les Italiens ont eu, immédiatement après nous, leur première imité dn fantassins cyclistes. Cette unité grossit d'ailleurs rapidement ; elle ne fut d'abord qu'une compagnie ; "elle ■' compte maintenant plusieurs bntaillons, et 0 son effectif est tel qu'une partie de ses,farces a pu s'emparer1 d'une grosse position aùtri: p diianne et faire 3,600 pnisonniers. Nous crions nos Secteurs -et abonnés d'adresser toutes las lettres et communi-cations destinées a la rédaction ou à l'admi-1. nisUation du « XXe Siècle ». RUE DE LA BOURSE, 28 ter, LE HAVRE. Guillaume il «exemple chrétien » j C'EST LE CARDINAL-ARGHEVEGUE DE COLOGNE QUI LE CELEBRE Sans commentaire, celte dépêche de Rot-| terdani le 8 août à une agence pai'isiiemie : n A la cathédrale de Cologne, le cardinal von Hartmann, dans un sermon aux soldats . catholiques, a vante les sentiments, reli-, gieux du kaiser et exalté l'exemple chrétien t donne par « ce souverain qui, au moment . où l'ennemi commençait son offensive sur , la .Somme, vint-pieusement visiter le saint : -lieu, et tombant soudain à genoux au, mi-. H'eu du la nef, implora à mains jointes, te Tout-Puissant, pour qu'il fit descendre sa bénédiction sur tes armées-allemandes .». [ Le moindre mot de réponse aux évêques i belges eût certes fait plus d'honneur à l'ar- , chevèque de Cologne que cette triste haran- , gue... 1 '«V» cii 11, UN MOT A PROSCRIRE i M. Fil. Maltseff, aumônier au 4° régiment Basse à. l'étranger, écrit à un de nos con-.. frères de Brest : " Le mot » pope », <d sou-, vent, employé par rapport à des prêt-pës ' orthodoxes russe.* parie en soi des élamenls d> l'injure ot' 11e s'emploie, c-hez nous autres Russes, qu'en matière d'outrages... » M faut dope dire « uai prêtre russe ». Centre l internationale avec les |oches Encore quelques déclaratimis érnr* giqces de socialistes belges. e Nous cifcioîis hier les paroles énergiques où M. Gustave I-tevé dénonçait la Srabison des socialistes allemande. Dés déclaja.tjoi-w non moins catégoriques on! été faites récem-ment du côté belge par te conseiller -commu-rtal socialiste de Foresl M. 0;ner Bcuian-u- S61'- j. Le titre de l'ouvrage qu 1! vent de prrDiwr _ à la liPra irie Olitendorf (Pairre, chaussée J d'An tint 50. Prix : 3 fr. 50) suffit à, dire l'at» e. tilnide prise par M. Boulanger con;tre l'Inte>r-e nationale : L'Internationale sociaHstç st x"t vécu. (jâ A vrai dire, M. Boulanger R'a pas m 3t grand'peine à le prouver ; il lui a suffi rassembler quelques documents et de rappeler quelques faits. Ah ! oui, nous étions des socialistes internati®-nalistes, en Belgique. Nous pensions naïvemeïrt que, le jour où un roi, un empereur, un gouvernement, .quelconque voudrait prendre Tes liâmes et porter ta dévestat;on sur le territoire de peuples voisins, tous les saciaiisfes du monde se lèveraient comme un seul homme pour .entpA-cher une telle abomination. Ne l'avaient-ils pas crié en toute occasion par la. voix de leurs orateurs ? N'avaient-ils pas ligné des motions en; ce sens, au sefn de nombreux eon.?rès ?t Naïvement, je le répète, nous pensions que ic 'socialisme International, fait ée justice, d'honnêteté, de franchise, de loyauté,' respecterait sa parole. là maintenant nous savons — nous l'avons appris par une cruelle expérience — qu'il n'en est pas ainsi. Nous avons vu. lorsque le chancelier allemand- appelait « chiffons de papier » tes solennels traités garantissant la neutralité de la Belgique", lorsque les armées impériales foulaient, au mépris de tout droit, ce sot qui aurait, dû leur être sacré, quand elles pillaient nés musées, qusnd elles brûlaient nos vSles, «pian'l eiîes massacraient femmes, enfants, vieSlartls ; NOÎ-<î AVONS VU, dis-je, LES SOdALISTC^ M i.EMANDS SE FAIRE SANS SOURCILLER liKS mMPLtèBS DE TOUS CES CRlMÊS. REMI ',1 LEITH SIGNATURE, RIVALISER Oîî- CV-Nl.^ME ET D'HYPOCRISIE AVEC LE GOUVERNEMENT DR L'EMPEREUR. Ai-je tort de parier ainsi ? Ces jmeés »*«»• l-iirs : ■ hjp.jcrif.;.?. cyn»sri»: » esagérés? On en iufrera par les docurwnts. Je reproduis n'iK loin le manifeste du Centrés sociaifetft P.âie de 1912, intitulé : « La goer» à la guerre ». Ce manifeste était une hypocrisie puisque, le 4 aniit 1914, au ReichstasT. les mêmes s^orte^îstes qui l'avaient rédigé ou qui, au moins, «n avaient approuvé les termes, votaient comme un se«î horrune le crédit de cinq milliards pour î». guerre , déjà commencée a c°tte date. le citoyen Haase, décl ara i', alors que ce vrtte ry* était dirigé contre la seule Russie, forteresse dt» 'rf tsarisme. Hypocrisie nouvpîîe puisque le pays " que l'on attaquait c'était la. Belgique. Et NI LlS .f CITOYEN IIAASE. NI AUCUN DE SES COT.- . LEGUES DU REICfISTAG, N'ONT FORMULE lft L\ MOINDRE RECLAMATION. ar- f® Et M. Boulanger crnicîuf, que la noirvélte 1 Iniemaflorraie devra être pure de tout alliage allemand et aussi de lotis les êtemen's on qui! dans le socialisme dtw pays neutres, m lfis sont laissé pénétrer r.wr la mentelâté aiie- r,.: mandte. K l'appui de sa coriclmsion, M. Ronfans^P a.u ^-ite l'avis d'autres socmidstPs beiges c6nm'-;e ? • M. Louis Dufrane qui s'élève centre ndês m" qu'(! il pourrait y avoir deux espèces de S" Boches » et M. " Paul Conreur qui déclaré 'a tout net que » les Allemands seront toujours Jrr!' marqués du stigmate infamant de leur ira- mi hisoîi envers te prolétariat imiverse-1 » et '3P que, n ce serait une aberration, une sinistre "J® et honteuse comédie de vouloir rétablir I'ïn- 'te ternatioriaJe tes fondements anté- lU" rieu-rs ><. ■ar et >>0tt Le eocialisms sera national ou il ne sera plas... »nt 1 u's —o— ie , de C'est M. Gustave Hervé qui te répète tn 5s, torimies très claire dans la Victoire <fcr rn- 8 août. : -te « L'heure approche, écrit-il, -où, devant te- la faillite éclatante du socialisme allemand, la question se posera, en France, en liai'*, cn~Angleterre, en Belgique, dan£ tons les, ~ pays de liberté politique, de savoir s'il fanf ** sacrifier dans tous nos pays le socialisme ■ et son avenir à une unité de pure façade^ ® ' et si les socialistes des nations libres v.e vont, pas se séparer des ruminants de formules qui, 'au nom de Karl Marx, isaboteut le socialisme depuis un quart de siècle. ' » Le socialisme national est en marche à la fois en France, en Angleterre et en iUt-, ie, bien que le mot aujourd'hui choque en-côrp bon nombre de bons socialistes frem-e '■ çcûs qui font depuis vingt-quatre mois rfw àal socialisme* national sans le savoir. » a}? »o« eh- Un socialiste déclare ^ que l'Internationale n'est pas morte mi- »o« 1e sa C'EST LE KAMARADE KAIÎTSKY SOCIALISTE DU KAISER -tes . ar* Nous avons maijVeriant. le numéro du an- « Vorwaerts » du 30 août -où te député socialiste allemand Kautsky a célébré ranniver-— sa,ire du meurtre de Jaurès. La première partie de cet. article est consacrée à un éloge .sans réserve du chef socialiste français, mais la seconde"(partie ont tend à démontrer que tes socialistes des c>n- pays alliés i^'adontent pas pour Vinstant ta ou- poiitiqàe qui attrait éié celte de Jaurès; lès Jau-rèé a, dit te. teadêr snciaiisfe ntjemand, iris toujours préconisé l'opposition à. toute gue--au- r i, cl une fois la guerre éclatée, il esfernait n que d'effort socialiste devait tendre à «»intenir les liens de J'iatemaùonate pour inter- ANN' E. — Série nouvelle. —S* 640 J*r' '.■Ê.'ÈÊf Jeudi 10 Août 1916 ' wuÊ wv '. y

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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