Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1679 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 24 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/q814m92p6r/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

E38 ANNEE. — • Série Nouvelle. — N" 883 It-iQ iViiméro 10 Oë»itlmes {g Centimes an Fronts MARDI 24 AVRIL' 191T RÉDACTION £T ABÎflSISTRATlOW 3, Place des Beux-Eeus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BOREAUX AU HAVRE: 28'", Hue de la Bourse, 28"" LE HAVRE Téléphone : 64 Belga DIRECTEUR Fernand NEURAY LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à. Paris (ABONNEMENTS France...3. 2fr.50 par moi» 5 ^ fr.SO par trlmastp® Angleterre. 2sh. 6d. par mois » . 7sh,6d.partrlmestr» Autres pays 3 fr. — par mois > 9 fr. — par trimestr* PUBLICITÉ S'aâT8sser à l'Administratiu fla Joaroa Les petites annonces sont ègalemerb reçues à la Société Eurupé^nno (!• Publicité, 10, rue de la Victoire, Parlh qui en a le monopole pour Paris. «B2C~ Doctrines d'empire ■ Pourquoi fes Allemands restent fermement unis Il faut mettre au premier rang des livres publiés en France au début de la guerre la collection de documents sur le pangermanisme (1) préfacés, traduits et commentés par le professeur Ch. Andler, ou sous sa direction. On y trouve à chaque page la preuve que les ambitions allemandes ne 'datent pas des dernières années du dix-huitième siècle et qu'elles s'imposent à la dynastie des Honhenzollem plus qu'elles n'en dépendent ; leur seule nouveauté c'est de prendre comme principal moyen d'action la puissance prussienne. Il faut souhaiter que les élites de chacune de nos oLasses se rendent compte de ce que nos ennemis entendent depuis longtemps par «frontières naturelles». La nation doit vivre, professent-ils, et, pour vivre, elle .doit vaincre. Or, pour vaincre, elle doit l'emporter par la masse militaire, par la quantité de combattants, de vivres, de numéraire, d'habits, d'armes et de munitions, parce qu'elle « peut ainsi, à densité égale de front, envelopper la ligne ennemie et la couper de sa base d'opération ». Elle doit donc s'étendre, sans égard aux nationalités, aux langues et aux aspirations, presqu'aux limites les plus propres à lui permettre l'offensive. Et les petits Etats ? Depuis plus de cent ans, politiques , littérateurs et soldats d'Outre-Rhin proclament qu'ils ne subsisteront pas dans le monde moderne « s'ils n'ont pas au moins quinze millions d'habitants » !... A ces considérations d'ordre stratégique s'ajoutent des considérations d'ordre économique qui ne sont pas moins impressionnantes.La nation, d'après les textes les plus formels, doit conquérir inéluctablement, sous peine de mort, les sources cLes matières premières de son industrie et l'entière liberté du transport de ses produits manufacturés. Elle exercera d'abord sa poussée sur la ligne de moindre résistance, mais elle n'aura de cesse qu'elle ne constitue « un tout dont les parties sont jointes par un système de communication amené au dernier degré de perfection ». Ainsi, sous la pression du besoin de conserver ou d'augmenter son bien-être, elle accorde moins d'importance aux frontières politiques, elle leur substitue celles qu'exigent les lignes d'une excellente circulation. En d'autres termes, de quelque point de vue qu'on l'envisage, l'Etat moderne est « tcntaculaire ». « Il est une organisation d'expansion économique, servie par des armées et par des flottes » tout autant qu'une organisation d'expansion militaire servie par des fermes, des banques, des comptoirs et des usines. En 1912, dans le périodique : 1' Action Nationale, M. Charles Andler, qui est membre du parti socialiste unifié et traducteur du Manifeste communiste, en même temps que professeur à l'Université de Paris, avait attiré l'attention du public sur la conjonction du militarisme et de l'éonomie, soir les développements considérables d'une sozialdémocratie « colonialiste », « impérialiste » et « teutomane ». Il avait encouru, de ce fait, les sévères reproches et les démentis formels des plus hautes autorités de son parti. D'autres avaient, signalé depuis longtemps, sans plus de crédit, que les protagonistes les plus acharnés d'une politique de conquêtes appartenaient aux groupes de nuance libérale comme Hiarden, Rohrbach ou Naumann, ou aux groupes de nuance <( jeune ldbéraiLe » comme Dix. Les moins clairvoyants d'entre nous doivent voir aujourd'hui que l'union des jiunkers, des démocrates, des patrons et des ouvriers allemands avec les chefs de leurs institutions militaires n'est ni frêle, mi fortuite, et qu'elle résuil/te de l'interdépendance essentielle que nos ennemis établissent entre lia force de leurs armées et la prospérité de leurs entreprises. Quelle folie de s'obstiner à distinguer entre le 'peuple et le Kaiser ! Encore s'ils se bornaient à assigner à leur nation « une sphère d'action militaire » avec Dietrich von Rulow, une sphère d'action économique » avec Friedrich List, ou <( une sphère d'action politique » avec Heinrioh von Treitschke ! Ils lui assignent aussi « une sphère d'action religieuse » avec Paul de Lagiarde. Et cette sphère se semble'se confondre, à leurs yeux, de plus en plans avec le monde même. Projets grandioses auxquels maints d'entre eux ne refusent pas de reconnaître le défaut d'être irréalisables, touit en les propageant. C'est qu'ils savent que telle est la caractéristique de tous les idéads, notamment les idéals politiques. Mais ils pensent, avec l'explorateur Karl Kaerger, que « ce serait une politique à courte vue que d'en condamner "Renoncé. Les idéals désignent les points de direction que doit suivre l'effort politique d'un peuple ; et ils ont rempli leur fonction, même si ce peuple vient à être arrêté à mi-chemin par des forces adverses. Car on n'aurait pas fait cette moitié du chemin si on n'avait espévé atteindre le but intégralement. » Les quelques ligneé quii précèdent, suffisent sans doute à montrer l'importance et. l'utilité du nouvel ouvrage de M. Ch. Andler. Il ouvre les yeux sur le vrai cours des choses. Il donne mille moyens d'amener tout homme intelligent et sincère à la vérité et de nous rassembler dans le service de l'intérêt national. Nos ennemis ne cessent de discipliner, d'ordonner leurs idées, leurs sentiments, leurs énergies et leurs convoitises. Le moment serait vraiment ma.l venu pour nous de palabrer sur des lieux communs ou de nous livrer à des actions diviseuses ! N. WALLEZ. (1) Collection de documents sur le panger• v<.anisme : (Paris, Editeur L. Couard). T. I. tc.ç origines du pangermanisme, 7 fr. 50. — T II. Le pangermanisme continental, 7 fr. 50. — T. II r. Le pangermanisme colonial, 7 fr. 50. jp r. IV. Le pangermanisme philosophique. La général Tombeur el h colonel Mou'aerS visnne^t d'arriver en Angleterre Samedi après-midi ont débarqué à Falmouth venant du Congo 460 passagers, parmi lesquels plus de 160 prisonniers allemands faits par les Belges, dont la femme du gouverneur général de l'Est-Africain allemand. Au nombre des passagers belges se trouvaient le général Tombeiuir, le colonel Moulaert, notre collaborateur Ernest Hénrion, et de nombreux officiers. M. Denyn, chef de oabinet du minis-' tre des colonies, et plusieurs officiers partis du Havre étaient allés â la rencontre du vainqueur de Tabora et l'ont reçu à Falmouth. Incessamment le général Tombeur sera au Havre, où il sera reçu solennellement. Le roi sera représenté à cette réception par le lieutenant- général J imgbluth ; les membres du gouvernement y assisteront tous, accompagnés des principaux représentants de la colonie belge du Ha.vre. Le général Tombeur sera également reçu par l'Union Coloniale belge du Havre. Il sera ensuite présenté au roi par M. Renkin, ministre des colonies. www- • I. BiSll (Mit c! les ipMaSiois " Les Allemands ont allumé fies haines qui ne s'effaceront jamais " Washington, 23 avril. Le département d'Etat vient de recevoir le rapport élaboré par M. Brand Whi-tlock, ministre des Etats-Unis en Belgique, actuellement au Havre, sur les brutaxiés déployées par les Allemands en déportant des Belges pour les soumettre aux travaux forcés en Allemagne. Le raport dit notamment : Les délégués de la commission de secours de Belgique ont raconté, en revenant de Bruxelles, les histoires les plus lamentables de scènes cruelles et douloureuses qui accompagnèrent ces déportations et, depuis lors, les mêmes histoires horribles ont été redites pur les Belges eux-mêmes. Bien qu'il m'ait clé impossible de les vérifier, dit M. Whitlopk, tout en faisant la part des exagérations, je. recevais constamment des informations semblant les confirmer. Un certain nombre \ d'hommes ont été envoyés mourants en " déportation. .1 nions, il y avait de nom- t. breux tuberculeux parmi les déportés. 6 De nombreux hommes, de retour d'Al- p lema, sont morts également à Matines el Anvers ; leurs amis affirment que d leur fin eu due aux cruautés, au manque de soins, aux privations, au Iroid " et à la faim. ' Les autorités allemandes, sauf dans f. de rares occasions, ont interdit tout en-voi de vivres à ces malheureux dépor- j tes, comme cela a lieu généralement ci pour les priconniers de guerre. Cela fau ressortir une fois de plv.s que l-les Allemands sont, presque aussi mala- a droUs que cruels. Ils ont porté un coup fatal a toute chance qu'ils pouvaient Î1 avoir de se foire supporter par les pomi- e lations des Flandres, en arrachant ainsi H de chaque humble toit, mari, père frè^e ou fils. ' Ils ont allumé des haines qui ne s'ef- c faceront jamais. www LES ALLEMANDS CONTRE LE CLERGÉ BELGE Des prêtres mallncis emprisonnés pour s'être déclarés solidaires des ouvriers déportés Voici encore un nouveau trait à verser au dossier des persécutions allemandes contre le clergé belge. Voulant procéder par élimination pour dresser les listes des soi-disant chômeurs a déporter en Allemagne, les autorités allemandes à.Malines tirent comparaître en décembre 1916, au « Meldoamt .. les' citoyens des différentes classes sociales, même ceux qui avaient été exclus de la catégorie des chômeurs déportables, comme les ecclésiastiques, les magistrats, les instituteurs. La plupart des membres du clergé malinois refusèrent de répondre à la convocation et de faire estampiller leurs cartes d'identité. Ils motivaient leurs refus par cette double considération : 1° Nous ne voulons d'aucune façon, ni directe, ni indirecte, coopérer à une mesure inique, odieuse ; 2° Le clergé étant le protecteur des faibles, donc de la classe ouvrière, nous nous déclarons solidaires avec les ouvriers condamnés à la déportation. Sur ce, une convocation personnelle fut adressée à chacun des signataires de la protestation, sous la menace de peines en :as de refus de comparaître. Après délibération, les prêtres persistèrent dans leur refus. Ils furent de ce ?hef condamnés à une amende de 100 narcks qu'ils refusèrent de payer. Il résulte d'une communication du cha-îoine Bruynseels, délégué du cardinal VIercier en Hollande, que ces prêtres viennent d'être emprisonnés. Parmi eux se .rouveraient notamment le chanoine P. ^rancken, secrétaire particulier de S. E. e cardinal Mareier, et l'abbé F. Tessons, professeur au Grand Séminaire. LES TROUPES BRITANNIQUES ONT REPRIS LEURS ATTAQUES Plusieurs villages onî été enlevés Pointes offensives allemandes au secteur français de Belgique • wv^vu 11 h. 40. p t CE MATiN, AU POINT DU JOUR, NOUS AVONS ATTAQUE, SUR UN* LARGE FRONT, DES DEUX COTES DE LA RiVIERE SOUCHEZ. LE COM- 1 BAT CONTINUE ET NOS TROUPES PROGRESSENT D'UNE FAÇON SA- l TiSFAISANTE. 1 Pendant la nuit, aiï sud de la route Bapaume-Caîribcai, nous nous sommes empares du resie du village de Trescault et nous avons pris une grande partie > du bois d'Havrincourt. ' 22 h. 45. 2 La lutte s'est poursuivie sans interruption aujourd'hui sur les deux rives de la Scarpe, où nous nous sommes emparés d'une importante position ennemie. Les opérations de la journée se signalent par le nombre et îa violence des conire-atiacjues aiîemandss qui ont coCLé de lourdes pertes aux assaillants. LE VILLAGE DE GAVRELLE EST TOMES ENTRE NOS MAiNS, EN MEME TEMPS QUE SES ORGANISATIONS DEFENSIVES S'ETENDANT A PLUS DE TROIS KILOMETRES ET DEMI AU SUD JUSQU'AU CIMETIERE DE ; RtEUX. SUR LA RIVE DROITE DE LA SGARPE, NOUS AVONS EFFECTUE UNE PROGRESSION SUR UN LARGE FRONT AU SUD ET A L'EST DE MQNCKY- ' LE-PREUX ET AVONS ENLEVE LE VILLAGE DE GUEMAPPE. LES PRISONNIERS FAITS DANS LA JOURNEE NE SONT PAS ENCORE DENOMBRES, MAIS LEUR GHIFFRE EST CERTAINEMENT FORT SUPERIEUR A MILLE. Une avance a été également effectués vers la Souchez, au sud-ouest de Lens. t L'activité aérienne qui a été très grande hier, a permis à nos pilotes d'ob tenir d'importants succès. Six avions allemands, aâaitus au cours ds combats aériens, sont venus s'écraser sur le so!. Quinze autres ont été contraints d'atterrir désemparés. Au ccurs d'un engagement aérien, ur.e formation de huit appareils ennemis a été attaquée par dsu.ï de nos aéroplanes qui ont abattu oeux adversaires et ont contraint un tr^tresne à atterrir déssmiaré. Outre les appareils détrusts en combats aériens, un avion allemand a été abattu par nos canons spéciaux et sept drachens ont été détruits au cours de la journée. Quatre de nos avions ne sont pas rentrés. _____ i COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Pendant la nuit, grande activité des deux artilleries au sud de Saint-Quentin et entre Soissons et Reinïs. A l'est de Craonne, un très violent bombardement tjui précédait des préparatifs d'attaque, a été efficacement contrefcattu par nos batteries. L'attaque ennemie n'a pas pu se produire.En Champagne, une forie attaque allemande dirigée hier vers 18 heures contre le saillant nord-est du Mont-Haut a été prisée par nos feux d'artillerie et de mitrailleuses.L'ennemi a renouvelé ses tentatives pendant la nuit sur les crêtes que nous tenons dans le massif de Karonvilfiers. La lutte a été très vive sur certains points et s'est terminée partout à noire avantage. A l'est de Saint-Mïhiel et en Woëvre, nous avons repoussé deux coups de main exécutés par de forts détachements ennemis, l'un au bois d'Ailly, l'autre sur la tranchée de Caionne. Dans les Vosges, une tentative ennemie au sud du col de Sainte-Marie n a eu aucun succès. 23 heures. EN BELGIQUE, L'ENNEMI A DECLENCHE, CE MATIN, PLUSIEURS ATTAQUES EN DIVERS POINTS DE NOTRE FRONT. CES ATTAQUES ONT ETE COMPLETEMENT REPOUSSEES PAR NOS FEUX. QUELQUES FRACTIONS ENNEMIES QUI AVAIENT REUSSI A PENETRER DANS NOS ELEMENTS AVANCES, EN ONT ETE REPETES IMMEDIATEMENT APRES UN COMBAT CORPS A CORPS. LES ALLEMANDS ONT LAISSÉ DES PRISONNIERS ENTRE NOS MAINS. Entre la Somme et l'Oise, nos batteries ont exécuté des tirs de destruction efficaces sur les organisations allemandes. Entre l'Aisne et le chemin des Dames, nous avons réalisé quelques progrès, au cours de la journée, au nord de Sancy. La lutte d'artilerie a été particulière ment vive dans le secteur de la ferme Hur. tebise, Actions d'artilerie intermittentes sur le reste du front. Dans la journée du 22 avrii, nos pilotes ont livre de nombreux combats aériens, aucours desquels six avions eswiemis ont eie abattus. Un de nos groupas composé de quatorze avions a lancé, dans la nuit du 22 au 23 dix-sept cent quarante kilos ds projectiles sur des gares, des bivouacs de la vaHée de l'Aisne. COMMUNIQUE BELGE En riivers points du front beige, la lutte d artillerie a été reprise avec plus d'activité que les jours précédents. Dans la région de Hetsas, s'est déroulée une vive lutte de bombes. www— ... I -' re en 2« par/e : La situation en Russie ; Arrivée de la mission Balfour à Washington ; La Roumanie et la guerre ; Une réponse aux Barbares. II SiBBl m 7i IISSIS5 Zurich, 23 avril. —- Les Dernières nouvelles de Munich annoncent que le général von Falkenhausen est nommé gouverneur général de Belgique, en remplacement _ de von Bissing. Falkenhausen est âgé de 73 ans. Il avait été mis, au début de la guerre, (fans la position d activité et chargé du commandement ci un groupe d armées du front occidental. Au moment de l'offensive contre la Roumanie, il fut nommé commandant a armte au front oriental. * ——_____ — On mande de Vienne que l'empereur et 1 impératrice d Autriche sont partis pour Bo-zen, dans le Tyrol 1 Grave affaire, d'espionnage EN HOLLANDE La Haye, 23 avril. Le 'Maasbode annonce que le service de sûreté a découvert urne affaire d'espionnage dans laquelle sont impliqués un employé de l'administration des télégraphes à La Haye, et trois employés dont une femme, de la même administration, à Amsterdam. Grâce à ceux-ci, des rouleaux entieirs de télégrammes détachés ont été dérobés depuis le mois de décembre dernier et remis à un tiers qui les a déchiffrés et y a recueilli des renseignements au profit de l'Allemagne. Les quatre employés recevaient pour leur complicité un salaire assez élevé. Ils ont fait des aveux complets! L'instruction conimue : on croit que d'autres personnes encore sont impliquées dans l'affaire. LA NORWÈGE ! maintiendra sa neutralité \ 1 r Une séance secrète au Parlement ' Christiania, 23 avril. -— Hier ^oir a été t publié le communiqué officieux suivant • C « Le Parlement a examiné la question dé r 1 approvisionnement du pays en matières , de première nécessité comme le charbon 1 et ie blé. i.11 même temps que cette nues- ^ tion a. été traitée celle du trafic dans la 1 mer du Nord avec les dangers qu'il pré- 1 sente pour les navires comme pour les t équipages. ■< On a été d'accord pour admettre que c la politique extérieure du pays doit se cir- t conscriro dans une stricte neutralité • q mais aucune décision précise n'a été prise b . par le Parlement et il faut regarder com- p me dénués de tout fondement les bruits r répandus sur la prétendue décision d'ar- » mer te navires de commerce. » tï iO'JS SOSIES AVANT H'JI Blensepe déiiîooraîips : Mmm inpialiÉ... On a raison de souhaiter que la défaite du militarisme prussien s'accompagne du châtiment et de la disparition de l'autocratie alemande, mais il faut se garder de croire qu'il suffirait de mettre l'Allemagne en démocratie pour la guérir de tous les vices qui font d'elle, depuis deux mille ans, un peuple de proie. • Ce n'est pas un journal réactionnaire, c'est la socialiste Humdtiité qui constatait, il y a quelque jours, que la façn dont les Chemnitzer Volksstimme envisagent lo problème économique et alimentaire et s'efforcent de calmer la classe ouvrière allemande diffère très peu de la méthode et du langage de la catholique Iiœlnische Volkszeitung. De même, M. Edmond Laskhie vient de faire remarquer, en tête du Matin, que dans le cas d'une démocratisation plus ou moins complète de l'Allemagne, on verrait arriver au pouvoir une équipe tout aussi dangereuse que celle nui a déchaîné la guerre. Les partis démocratiques de l'Empire sont, outre la Sozialdémokratie, le Centre, les nationaux libéraux et les démocrates radicaux. Or, si la Sozialdémokratie reste en énorme majorité fidèle à des socialistes du Kaiser comme Scheidemann, Sudekun et Legien, si le Centre tout entier .est derrière Mathias Erzberger et son compère Spann réclamant l'annexion de la Belgique,les nationaux libéraux ont pour leader Bassennan, annexionniste enragé, et les chefs les plus influents des radicaux sont Friedrich Naumann, l'un des plus anciens théoriciens et le plus énergique promoteur :tu plan pangermaniste du Mittel-Europa ît Mùller-Meiningen, fougueux anticléri-:al, qui vient de réclamer l'annexion de la Belgique dans un livre enrichi d'une préface enthousiaste du défunt général l'on Bissing. La vérité, c'est que tous les Boches se l'aient, qu'ils soient cathiiques, anticléricaux, libéraux, radicaux ou socialistes et ju'il faut, par conséquent, autre chose ju'un changement de gouvernement ou de régime pour les , mettre hors d'état de luire. WWW — Les dépêches de New-Yurî< donnaient undi des mauvaises nouvelles de la p<anté de sarali Bern.liardt, mais dans la soirée une imélioration s'est produite. LA GUERRE VUE lus peî esprit l'Aie [Correspondance particulière du XX0 Siècle). New-York, 6 avril 1917. Le Nouveau Monde a toujours été pour 3 Vieux Monde un sujet d'étonnement. Il ontinue de Fêtre, je crocs, car nombreux ont encore ceux qui parmi vous, me dit-n, n'en sont pas encore revenus de voir 3S Etats-Unis entrer dans la guerre. Formée au cours des siècles par les ommes les plus hardis, les plus primitifs u les plus malheureux des nations d'-Eu-ope, la nation américaine a pris à toutes t à chacune d'elles quelque chose de son aractère. C'est ainsi qu'elle possède les ualités essentielles de la race latine et de a race germanique. A la race latine, Amérique a pris la promptitude de con-eption, l'esprit d'invention, l'ampleur et i netteté de décision. A la race germani-ue, l'esprit d'organisation et de méthode t la ténacité. C" « efficiency » Un mot « fétiche » résume ici l'idéal de du te la nation : Efficiency. Ce mot, pres-ue intraduisible, formule toute la philo-ophie pragmatique, d'action, de l'Améri-ain : ses idées positives sur la nécessité u travail constant, opiniâtre, et de l'ini-ative ; sa systématique répugnance pour i p.çrte de temps, la chicane, pour tout e qui physiquement ou moralement di-linue l'énergie de l'individu. Cette effi-iency, c'est le dogme de tout Américain, i flamme qui le brûle. Elle est le résultai e la fusion des deux principales races ntagonistes du) Vieux Monde. On peut ratiquement négliger l'apport des races laves et orientales dans la formation de esprit américain ; leur influence n'est ue très faible. Accueillante aux hommes, l'Amérique est aussi aux idéeë. Mais elle transforme eux-là. Aux Individualistes et aux Socia-stes, les Américains ont emprunté l'es-sntiel; de leurs doctrines et ils ont réussi amalgamer ces contraires. L'Américain st certes, avant tout, un individualiste. . New-York, à Paterson, à Chicago com-îe à San-Francisco, l'homme ne vaut 1 ue pa-r sa valeur personnelle. On ne lui emande pas le nom de son père, l'éti-uette de son parti, la lettre de recomman-ati'on de son protecteur, on lui demande 3 qu'il sait faire, on le juge à l'œuvre, ependant, malgré son individualisme, Américain est animé de l'esprit de dé-Duemeni- à la collectivité. C'est ainsi que authentique ouvrier américain aime i □sine qui l'emploie et s'y dévoue. Il en i i de même de l'employé. Le raisonne-ient de l'ouvrier et de l'employé améri-lins est aussi simple que logique : « C'est lie maison de commerce ou telle usine ri me fait vivre ; je m'y -plais, j'y suis < en traité. Si cette entreprise se dévelop- i 3, ma situation s'améliorera.. Si elle pé-clite, mon sort sera du même coup ré- i é. Donc, dans ma sphère d'action, met- 1 ns en œuvre toute mon efficiency. i U! U(0Ki »! U U!!!! i ie qui se caciie sous ie Fédéralisme Dès les premiers jours de la RévolutioS Russe, nous avons attiré l'attention sur la nécessité où se trouvait le nouveau régime de ne pas laisser mettre en péril, sous prétexte d'autonomie et de fédéralisme l'unité et la solidité de l'ancien empire des tsars. Aussi, nos lecteurs ne s'étonneront-ils pas de voir un professeur allemand comme le Dr Delbruck spéculer dans le dernier numéro des Annales prussiennes sur la désagrégation de l'Etat russe : Non seulement l'autocratie du tsar gouvernait la Russie, mais encore elle en maintenait l'unité. Le nouveau gouvernement ne le peut plus, d'abord parce que ses idées ne le lui permettent pas, ensuite parce qu'il n'en a plus les moyens. Il ne veuit gouverner qu'avec l'assentiment des populations. O.r, il est très problématique que, toutes, elles désirent continuer d'apiparte-nir à l'Etat russe. Très rapidement, la Finlande rétablira son administration indépendante et sa vieille constitution, brisée* par l'oppression moscovite. Bientôt les Tatars, les Caucasiens, les treize millions de musulmans se remueront. On ne peut encore prévoir ce que feront les Lettons et les Esthoniens. Si réellement, comme on l'affirme, les 30 millions d'Ukrainiens avaient un esprit d'indépendance assez ! marqué pour chercher à former un Etat ù part, les conséquences en seraient incalculables.M. Jean I-Ierbette note à ce propos dans Y Echo de Paris que la fédération fleurit malheureusement beaucoup en ce moment en Russie. On annonce qu'un congrès ukrainien délibère à Kief, tandis çru'un congrès lithuanien siège à Pétrograde. Le chef travailliste Tchkheïdzé, qui est Géorgien, assists sans doute avec satisfaction à ce jeu de forces centrifuges. « Cependant, note M. Herbette, l'unité allemande se resserre chacrue jour. Notre époque, d'ailleurs, impose fa concentration aux Etats comme aux industries. Plus que jamais, se disperser, c'est s'affaiblir. Derrière chaque revendication séparatiste qu'on présente au nom de la liberté, nos alliés russes ne craignent-ils pas d'entrevoir l'Allemagne, qui travaille sournoise-5 ment à démembrer leur patrie, à subjuguer leur race ? » Crainte dont feront bien de s'inspirer, eux aussi, les Belges, Flamands ou Wallons, chaque fois qu'on voudra, par malice ou par bêtise, les prendre à des nuées fédéralistes... DES ÉTATS-UNIS ripe outre es prrg C est pourquoi le syndicalisme à l'européenne le syndicalisme marxiste basé sur la lutte de classes — celle-ci devant «ser a la destruction du capitalisme et a 1 avenement du collectivisme — ce syndi-ealisme n'a qu'un succès très relatif aux Etats-Unis. Les syndicats y sont puissants, certes, mais l'esprit marxiste n'y est pas prépondérant. De plus, la proportion des syndiqués dan^ La masse ouvrière est inférieure a d'Europe6 6St t*£"ns ia P'uPar<t des pays Les qualités militaires de l'Américain 11 n y a donc rien d'étonnant que notre peuple, doué d'énergie, d'initiative, de ténacité de dévouement, de discipline au travail, possédé peut-être plus die qualités militaires que n'importe quel autre peuple au monde, encore qu'il soit resté ras-qu a présemt farouchement antimilitariste. Le p-euple américain renouvelle au-jourdhui le phénomène anglais. Chaque fois que j'ai assisté dans quelque grande ville amérioaihe à des nuani-festations _ et des cortèges politiques, jla! été frappé du spectacle. Rappelons-nous ce qu étaient généralement ces démons-trations en Belgique : une cohue qui crie, gesticule, acclame ou hue, et parmi laquelle les commissaires du cortège ne pouvaient maintenir qu'un ordre aussi précaire que relatif. Aux Etats-Unis, une manifestation politique est un défilé d aspect tout militaire, avec des manifestants rangés comme des soldats à la parade, les commissaires porteurs de drapeaux marchant seuls dans l'intervalle des escouades, chacune de celles-ci avançant au pas cadencé, à la distance réglementaire. A voir ces manifestants, on est convaincu qu'ils obéissent non à quelque passion aveugle, mais à des convictions rai-sonnees, pour le succès de quoi ils iront jusqu'au bout. Leur enthousiasme est sin-Prof°n,d et ne s'éteindra pas. De ces défilés, se dégage une impression de for* :e organisée et consciente. •« Comment donc se peut-il, me direz-vous, qu'avec de tels hommes on ne soit pas même parvenu à former une garde nationale ? » C'est oublier un peu vite les jualités militaires déployées par les Américains pendant la guerre de sécession et !a guerre contre l'Espagne ; c'est oublier, îiussi que les Etats-Unis possèdent une ■ lotte de premier ordre et une excellente irmée de métier qui n'a qu'un défaut : celui d'être minuscule. Mais, précisément, •A la garde nationale américaine a été jus-lu'ici sans valeur appréciable, c'est parce qu'elle est la seule institution des Etats-Unis qui n'ait pas été organisée à l'américaine.Ajoutez-y que les Américains considéraient l'année comme une survivance dui lespotisme européen, qu'ils s'imaginaient l'avoir rien à craindre de l'Europe et qu'il 1 avait aux Etats-Unis de nombreux ré-ractaires et déserteurs des armées euro-)éennes, notamment des Allemands qui mmigraient en grand nombre chaque

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods