Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 18 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 08 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f47gq6sn2n/
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MARDI 10 AOUT 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE - PS Z3U ABONNEMENTS Pour toute la Belgique On an. fr. 9.0a Six mois . . • .... 4.00 Trois mois . • . . . . £-19 Gr.-Duché do Luxeml). 20.00 Union postale S0.00 Directeur : Fefnand NEURAY Edition (6 h *oir) Edition (10 h. soir) Edition Jf (minuit) LEXXeSIÈCLE Téléphones 3543 et 36SC Instant-are omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . <9.4# Réclames (3* page), la ligne. 1.59 Faits divers corps • , » 4.09 Faits divers fin. . . » 1.01 Réparations judiciaires » 3U)0 Nécrologies * . . . » 8-00 Les annonces sont reçus» su bureau du journal 5 centimes la numéro Un violent combat S'est livré samedi à Dinant — ■«rtrv — £ D'importantes forces allemandes essayent de passer la Meuse â Houx, Bouvignes et Dînant. — Les Français les repoussent en leur infligeant de très grosses pertesL'artillerie française fait preuve d'une supériorité écrasante. — Les Prussiens battent précipitamment en retraite sur Celles et Ciney. (De notre envoyé spécial) c Canons, fusils et mitrailleuses n'ont cessé de tonner et de crépiter toute la journée de saniodi aux environs de Dinant. Dès six heures du matin, les habitants de la ville sont réveillés par le bruit du canon. Ce sont les batteries allemandes qui, arrivées à quelques kilomètres de Dînant, protègent la marche de leur infanterie, ae leurs mitrailleurs et cavaliers. An bout de deux heures les Allemands et les "Français sont en contact. Le premier effort allemand porte sur le pont de Bouvi^ gnes. Fusils et mitrailleuses tirent sans arrêt, la voix du canon allemand domine le tout, maie le tir des ennemis fait beaucoup plus de bruit que de mal. Finalement, les Allemands sont repoussés de ce côté et changent de position. Ils attaquent le pont de Di-nant vers 2 heures de l'après-midi, et leurs obus, probablement tirés par des obusiers ou des canons lourds, ne font guère que peu de dégâts. Nous disons des obusiers ou de la grosse artillerie, car la fumée des obus des canons de campagne allemands est blanche et c'est une fumée noire et lourde comme de la suie que l'on distingue là où éclatent les obus. L'infanterie française et ses mitrailleuses tiennent toujours bon. Tout d'un coup les détonations d'artillerie deviennent plus précipitées, c'est l'artillerie française qui s'est mise en batterie, qui a découvert la position de l'ennemi, l'emplacement de ses pièces et vient soutenir l'action de ses fantassins. Le tir des artilleurs français est merveilleux. Ils utilisent les replis du terrain avec grande habileté. Nous voyons distinctement au bout de nos jumelles les schrapnels à fumée blanche éclater au-dessus des gros points .noirs qui Indiquent la ^ésenèc; de Teuuviiii. Sou» le canon français, les Allemands essaient toujours de forcer le passage, cette fois au pont de Houx. Une compagnie française avec mitrailleuse les en empêche en leur tuant beaucoup de monde. Bientôt les Allemands prennent la fuite. Pour se protéger du tir des troupes françaises, une compagnie de mitrailleurs de la garde s'empare d'habitants de Houx et les placent devant eux ! Plusieurs habitants sont tués de cette façon. Les Prussiens vont tuer des habitants jusque dans l'intérieur de leur maison. Ceux qui ne veulent pas servir de bouclier sont tués. Un moment, trois bourgeois se précipitent pour ramasser un de leurs concitoyens tués, un sous-officier allemand tire son revolver et en abat un. Un officier intervient à temps pour l'empêcher de continuer sa besogne ae bandit. Pendant qu'une partie die troupes allemandes sont repoussées à Houx et à Bouvignes, le gros de leurs effectifs porte son effort sur Dînant. Ils s'emparent de la vieille citcdalle et hissent un énorme drapeau prussien, noir, blanc, rouge. Les obus ennemis continuent à pleuvoir mais le tir est fort mauvais. L'infanterie française, venue à la rescousse, s'avance toujours avec des pertes très minimes sur les hauteurs surplombant la ville. Les batteries françaises qui sont admirablement dissimulées, n'ont pas été dé-cou-vertes par l'ennemi et celui-ci ne peut en conséquence leur riposter. Aussi les canons de nos alliés changent leurs positions et avancent. Une violente canonnade se produit vers 5 heures : plusieurs batteries sont en position de chaque côté. Les fumées noires et blanches se mêlent et les obus se croisent au-dessus de la Meuse. Finalement seule la fumée blanche des obus français se distingue encore, de plus en plus loin sur la rive droite de la Meuse. Les canons allemands se taisent. Leur armée bat en retraite précipitamment sur les routes de Ciney et de Celles. Seuls nos alliés tirent encore sur l'ennemi en retraite. A Houx et Bouvignes le feu a cessé. Il ne continue plus qu'à Dinant. Les Français sont maîtres de la ville. *** £ Le haut des crêtes de la rive gauche se * garnit do nouvelles troupes françaises. Celles qui sont dans la ville les accueillent de for- c midables hourras et de « Vive la France! » c répétés. La canonnade sur l'ennemi en dé-route continue avec une violence extraordi-naire. On voit des pans des murailles de pierre de l'ancienne citadelle tomber sous c les obus dans un nuage de poussière. Des t obus éclatent même sur le sommet du fort. Le drapeau prussien n'est pas amené, c'est e la mitraille française qui le déchire en enlevant les deux couleurs, blanc et rouge du c dessous. Seu,l flotte encore un lambeau noir £ l'emblème dès Prussiens, le pavillon des pi- \ rates ! { Après la bataille. — Une visite à Dinant et à Bouvignes Pendant que le canon tonnait, nous avons pu arriver jusque Dinant. Sauf les troupiers ' français, pas un chat dans la ville, au-des- { sus de laquelle se croisent encore les obus. Bientôt ce ne sont plus que les canons français qui envoient leurs projectiles par-dessus la ville sur l'ennemi en fuite et la seule fusillade qui crépite encore provient des Lebel. Somme toute, il y a peu de dégâts en ville. Le château des Roches brûle, ainsi que la ferme et le château de Mai et aeux ou 1,1-oîs maisons. Par contr. : éiïormomem, -do carreaux cassés. Par-ci par-là un sbus a fait un trou dans une maison. A proximité du passage à niveau une façade entière d'une petite maison a été enlevée et n'était le platras donnerait l'illusion d'un décor de théâtre. Pas un habitant ne se risque encore à ? l'extérieur. A Bouvignes, par contre, où les Français sont au repos, les habitants sont déjà sortis et causent avec les troupiers. * Enormément de carreaux cassés, mais pas un habitant, nous dit-on, n'a été touché, r Quelques obus ont atteint des maisons. I Autant que nous avons pu en juger d'après la précision du tir de l'artillerie française et la rapidité avec laquelle les Allemands ont fui, ainsi que d'après les récits d'ambulanciers, les pertes allemandes sont considérables. -En certains endroits, il y a des monceaux de cadavres. Des unités entières paraissent avoir été anéanties, d'autant plus que les Allemands étaient en ordre serré au moment où l'artillerie française a donné. En effet, les positions allemandes avaient été soigneusement repérées alors qu'il faisait clair, que la fumée des shrapnels n'avait pas encore recouvert d'une espèce de brume épaisse la rive droite de la Meuse. Une reconnaissance effectuée sur la rive £ droite de la Meuse entre Bouvignes et la ® route de Ciney, c'est-à-dire dans un secteur où l'artillerie française ne pointait plus, évaluait les pertes allemandes sur ce terrain ï à deux ou trois mille hommes. Il n'est pas * impossible que ce chiffre soit dépassé, d'autant plus que si le feu de l'artillerie française sur l'ennemi en retraite a été quelque peu efficace, les pertes allemandes sur les routes de Ciney et de Celles, doivent aussi être im- t portantes. a Quant aux pertes françaises, elles sont é minimes. Un seul bataillon a été assez for- q tement éprouvé. Insistons encore sur la supériorité des ca- A nons français : leur tir est magnifique de pré- ® cision et la portée énorme. Nous croyons que ° cette artillerie établira sa supériorité sur F l'artillerie allemande, tout comme elle l'a établie durant la guerre des Balkans. P A. M. 1( S Ce qui se passe à l'étranger Au cours de la journée de vendredi, les troupes françaises ont occupé V important massif de Donon, dans la Haute-Alsace. Elles y ont fait un grand nombre de prisonniers. En se retirant, les Allemands se sont rendus coupables d'inqualifiables cruautés. On a trouvé les habitants brûlés sous les ruines de leurs habitations. Les cadavres d'habitants fusillés encombrent les rues. Les Allemands et Autrichiens établis au Maroc ont été Vobjet d'un décret d'expulsion en masse. TJne dépêche de Berlin, reçue par voie détournéey annonce que la levée en masse j été ordonnée pour toute VAllemagne. Pour atténuer les effets de la proclama-' on du Tsar à la Polognet les agences al- i : idniandes répandent le bruit qu'une révo- \ L" —'1' tl lution a éclaté en Pologne et elles mettent e en avant la candidature d'un Hohenzol- s, lern, appartenant à la branche catholique, e; Le prince Louis Napoléon a été autorisé par le Tsar à reprendre son grade et son ci commandement de général dans l'armée g russe. d Le gouvernement allemand fait démen- p tir la nouvelle que le député socialiste Liebknecht et Rosa Luxembourg auraient s été fusillés. M Contre les exploiteurs Une excellente mesure Le ministre de la guerre « porte à la connaissance des populations que les négociants qui ont vendu depuis le 1" août jus- di qu'à ce jour du froment, de la farine, du Si pain, des pommes de terre, du sel, du su- ?e :re et du riz à des prix supérieurs à ceux in fixés par l'arrêté royal du 14 courant se :rouvent dans l'obligation de rembourser »! ntégralement la différence aux intéressés. tl| Tout refus de remboursement sera si- bi jnalé au ministre de la guerre qui en sai- B> lira le procureur du Roi. » te Nous avons gagné la première manche Uiciine invasion n'esi à redouter pour Bruxelles LUNDI, 4 HEURES SOIR Le ministère de la guerre communique ote suivante : Des mesures très sérieuses ont été prises our assurer la défense de Bruxelles et la lettre à l'abri de toute surprise. Il peut ar-iver qu'à la suite d'une action se passant lême à une assez grande distance de la ca-litale, des groupes plus ou moins nombreux le cavaliers ennemis, égarés par exemple, oient refoulés sur Bruxelles et échappent [ans une certaine mesure aux gardes des lo-alités. Dans ce cas, ces groupes se heurte-aient inévitablement aux barrages établis utour de la capitale, barrages bien gardés »ar des unités de gardes civiques armés du dauser et résolue à faire leur devoir. Nous vons à Bruxelles 20,000 gardes bien armés t approvisionnés en cartouches, et qui, de-•uis quinze jours, ont été exercés et aguer-is. Nul doute, dans ces conditions, que la apitale ne soit à l'abri d'un coup de main out à fait improbable d'ailleurs. Une bonne nouvelle : environ 800 défen-eurs de Liège viennent encore de rentrer [ans nos lignes, avec tous leurs officiers et ;radés. Cette troupe a continué à tenir là->as le poste qui lui avait été assigné, et ce l'est qu'à la toute dernière limite qu'elle a >attu en retraite en bon ordre, la nuit, et lu'elle est venue s'embarquer en chemin de er à trente kilomètres de Liège pour rentrer l l'armée. Ce fait d'armes montre bien ce qu'on peut attendre de nos braves soldats. A propos de l'échec de l'attaque brusquée llemande, le «Journal» du 16 courant ini->rime ce qui suit : « La résistance des forCs de Liège, la vaillance de l'armée belge et l'intervention de notre cavalerie ont eu » pour résultat que, depuis huit jours, les forces allemandes sont accrochées sur la ligne de la Meuse. » Rendons à César ce qui appartient, a Msar : la cavale le fiai)Vaioo bien <jao <Xr-tue en Belgique, ne paraît pas avoir con-ribué à accrocher les Allemands, à la lieuse. Ce n'était d'ailleurs pas son rôle. Tout l'honneur de l'accrochage et de l'é-hec de l'attaque allemande revient dome .ux Belges et cela sans partage possible. C'est la première manche, nous l'avons ;agnée tout seuls. La seconde manche va se jouer : cette fois, ious serons aux côtés des alliés, et grâoe à )ieu, nous sommes encore capables d'y ap-iorter notre attout. UNE grande bataille navale dans l'Adriatique Une escadre autrichienne subit un terrible échec. Une bataille navale s'est livrée, à la hau-sur de Budua, entre flotte française et flotte utrichienne. Deux cuirassés autrichiens ont té cc>ulés. Un troisième est en flammes. Le uatrième est en fuite. C'est un premier échec très grave, peut-! tre décisif, pour la flotte autrichienne, qui,! 'après les renseignements que nous avons I ubliés, n'a pas tant d'unités à perdre. Budua est uu petit port de l'Adriatique,un eu au nord de Spizza et d'Antivari. Rappe->ns qu'au lendemain de la déclaration de □erre de la France et de l'Angleterre à l'Au-iche, les stationnaires autrichiens embossés :i face de Scutari et de Durazzo s'étaient npressés de se retirer à Spizza. C'est là, ms doute, qu'ils ont été surpris par une >cadre française. C'est le premier acte de la formidable par-e qui va se jouer dans l'Adriatique et dont : dernier sera la débâcle de ce qui reste de lirassés autrichiens et le bombardement dO :and arsenal militaire de Pola. La première conséquence politique de ce ésastre autrichien sera^ sans doute de confir-er l'Italie dans ses résolutions de sage et rudente neutralité. La chasse aux espions Le ministère de la guerre communique à la esse la note suivante : « Un article paru dans plusieurs journaux t en substance ^ « Le chauffeur d'une voiture inbeam pavoisé du drapeau anglais et au rvice de la légation d'Angleterre a été arrêté, culpé d'espionnage et dirigé sur Anvers. » Cette nouvelle est sans aucun fondement. La voiture Sunbeam^ à laquelle il est fait lusion est la propriété d'un sujet anglais ' en connu qui a patriotiquement mis sa voire à la disposition de la Légation dans le it de l'employer au service de la Grande-etagne et de la Belgique. C'est lui et son fils qui se chargent de pilo-: la voiture à tour de rôle. » La défense d'Anvers L'état major déclare que la position fortifiée d'Anvers est imprenable. ' L'état major de la position fortifiée d'An-vers a communiqué à la presse la note suivante : ' « Les travaux de mise en état de défense de la vaste position fortifiée d'Anvers sont poursuivis avec la plus grande activité. L'organisation défensive a nécessité de larges dégagemeaits des champs de tir, qud ont eu pour conséquence de raser des maisons jus-qu'au niveau du sol, d'abattre des arbres, des taillis, etc. Nous sommes heureux de constater que. malgré l'étendue des sacrifices qu'on a dû imposer à de nombreux habitants de l'agglomération anversoise, tous, sans exception, ont fait preuve d'un loyal patriotisme et ont consenti, sans faire entendre la moindre plainte, à ces sacrifices . Nous sommes fiers et heureux de rendre hommage au patriotisme de la population anversoise et nous sommes convaincus que la Belgique tout entière lui sera profondément reconnaissante de sa noble attitude. Nous sommes autoriség à déclarer que, grâce à l'activité déployée, grâce au dévouement de nos admirables troupes, formées, pour la plupart, de soldats appartenant aux anciennes classes rappelées,ANVERS ATTAQUÉ SERAIT IMPRENABLE. 1 Quoi qu'il en soit, l'Anvers de 1914 serait en mesure de soutenir un siège qui, dans l'histoire, pourrait être classé au nombre des sièges les plus célèbres. | Faut-il rappeler que, avec des moyens de défense restreints, Anvers, au xvi° siècle, a résisté pendant seize mois, de 1584 à 1585, aux forces considérables qu'Alexandre Far-nèse, duc de Parme, un des plus grands capitaines de son temps, avait dirigées contre la place d'Anvers? » LE Gouvernement part pour Anvers LUNDI, 5 HEURES SOIR Autre commentaire du ministère de la guerre : Contrairement aux vœux du législateur de 1859 le gouvernement est demeuré à Bruxelles pendant la phase de la guerre durant laquelle notre armée s'est trouvée seule pour faire face à l'ennemi. A préseint que les armées amies sont sur notre territoire, le gouvernement a jugé que son siège peut être sans inconvénient transféré à Anvers, conformément à la volonté de ceux qui ont créé la grande position fortifiée. Ce n'est pas que les événements soient plus graves qu'ils ne l'ont été jusqu'ici. Nous enregistrons au contraire un nouveau succès de nos troupes secondées par la ca~ vallerie française. Mais comme il est nécessaire que le transfert se fasse normalement et qu'il n'y ait pas la moindre interruption dans l'exercice de la souveraineté, le gouvernement a estimé qu'il était préférable de commencer le transfert des services des différents ministères. Alors que leurs familles restent dans la capitale, certains ministres vont donc résider à Anvers où les services de la guerre seront mieux à leur place pendant que l'armée est en campagne. Déférant au désir du gouvernement, S. M. la Reine et les princes s'installeront au palais d'Anvers, tandis que le Roi reste au milieu de nos vaillants soldats. Les services du Palais" continueront de fonctionner à Bruxelles. *** A la demande du gouvernement, plusieurs ministres d'Etat, notamment ceux appartenant à l'opposition, se fixeront provisoirement à Anvers. *** Les bureaux du lieutenant général Oloo-ten, gouverneur militaire de la province, seront établis dès mardi au ministère de la La publication des journaux Le ministère de la guerre publie à ce propos la note suivante : « A la demande des directeurs de journaux qui se sont engagés formellement à ne rien publier qui n'ait été approuvé par l'autorité militaire, j'ai décidé de permettre deux édi tions par jour pour chaque journal, éditions qui paraîtront aux heures fixées par les directeurs eux-mêmes. Le service de la censure au département de la guerre fonctionnera chaque jour do 13 h. 30 à minuit. » En conséquence,nous publierons désormais deux éditions, l'une à 6 heures du soir, l'autre le mat?" - E D I T i on H I] L'offensive française s'accuse dans la Haute=Alsace Les Français paraissent maîtres desroutes « qui les conduisent à Strasbourg : Les Français ont avancé par Sainte-Marie- 0 aux-Mines et Saint-Biaise, et fait, dans la n vallée de Schirmeck, 1,200 prisonniers et pris plusieurs gros canons. Près de Lonquin, les ^ Français ont capturé 19 camions-automobiles. Signalons rapidement l'intérêt que présente cette dépêche. L'offensive française s'est très nettement indiquée au cours des derniers engagement». n Une première attaque a permis aux troupes française de s'emparer a'Altkirch, position " qui n'avait qu'un intérêt, celui de faire de la f place aux troupes venues de Belfort. t: Une seconde offensive s'est produite du s côté des cois des Vçsges, qui devaient permettre aux Français de pénétrer dans la Haute-Alsace. C'est ainsi qu'ils ont porté Ç successivement leurs efforts sur Sainte-Ma- o rie-aux-Mines et sur Saales, dont l'occupa- d tion devait leur donner la clé des Vosges et leur permettre d'envahir par trois côtés la Haute-Alsace. Saales, en particulier, pou- Q vait leur ouvrir la route de Strasbourg. 1< Nous assistons au développement méthodi- 1< que de ce plan. L'occupation de Schirmeck est à cet égard d'un intérêt particulier. Il s'agit d'une localité située très approximativement à la hauteur de Strasbourg, qui commande la vallée de Brensch, à une quarantaine de kilomètres de Strasbourg et dont l'occupation, en permettant aux Français un t< grand déploiement acculera les Allemands à c, cette alternative ou d'être rejetés en Suisse ou de devoir se replier au delà de Stras- ' bourg. P . . * * * P Donnons ici? d après les journaux français. C( quelques détails sur cette brillante opération ,, militaire. P « La dernière section de la longue ligne de s. feu, écrit le «Matin», va du Donon au ballon q d'Alsace. Cette fois, ce sont les Vosges qui se relèvent en séparant l'un de 1 autre la Moselle et le Rhin. Ici, notre stratégie op 1' pose à l'inondation allemande la a Digue du e] Sud », soit Epinal et Belfort. C'est dans cette i région que nous avons commencé avant-hier à nous couvrir de gloire en nous emparant dû Donon, en nous installant définitivement sur rr ses crêtes. Après la prise de Blamont et de q Cirey, c'est aujourd'hui l'enlèvement de l Sainte-Marie-aux-Mines. Les troupes qui. , hier, entraient à Saint-Biaise, marenent sur " Schirmeck. Elles ont rencontré un détache M ment des nôtres qui descendait du Donon. C'a été l'occasion de faire mille prisonniers, ae s'approprier les canons de siège et de cam- p pagne, sans compter la pointe de Cirey à Lorquin,dans laquelle on a enlevé 19 camions a automobiles' et allongé le pas vers Sarre-bourg.Si on jette les yeux sur un plan en relief de la portion de la carte qui vient d'être _ décrite, on voit clairement que si les armées allemandes veulent entrer en France avec g des forces considérables, il leur faudra pas I ser au nord de Liège en violant La neutra \ lïté de la Hollande, ou se glisser par la trouée de Stenay,. entre Mézières et Verdun, ou par la trouée de Charmes, entre Toul et Epinal, ou enfin au sud, par la trouée de Belfort. Là encore nos troupes tiennent fortement, dans une situation excellente, le pied des Vosges. ïy Le bulletin que le ministère de la guerre rédige pour l'envoyer aux armées dit : « On peut être assuré que notre grand état-major a tout prévu pour faire face à ces différentes éventualités. » * * * La légation de France communique à ce di sujet les renseignements officiels suivants : gj On y confirme les succès de Blamont et de ci Cirey. ; di Les troupes françaises ont à nouveau fait ri reculer le corps bavarois et ont franchi la ri frontière. Lors de la prise de Donon, plus de l'j 500 Allemands ont été faits prisonniers. a( Notre situation est excellente en Haute- cl Alsace. m On signale de nouveau des actes de sauva- sa gerie des Allemands dans les villages de la cf Haute-Alsace qu'ils ont dû évaeuer, en Lor- bi raine française et annexée. g( Pont-à-Mousson a de nouveau été bom- tr bardé dans les mêmes conditions. On ne si- h( gnale aucun mort. Il n'y a que des dégâts rn matériels à l':hôpital et aux usines. ^ v q i L'attaché militaire belge S à Paris est nommé chevalier w de la Légion d'honneur » o D Les journaux français publient la note sui- le vante : d< « Par décret, M. Collon, major d'artillerie 1L belge, attaché militaire en France, est nommé iu grade de chevalier de la Légion d'hon- V neur. » 06 la Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera *0'—;— Les pl^s faibles pressions, inférieures à 757mm5, s'observent aujourd'hui sur l'est de [a France, le nord de J.'7*alie, la Suisse et ['Allemagne du Sud, et les plus fortes, supérieures à 766mm, au nord-ouest des Iles Britanniques. pi La pression paraît aussi être assez faible c sur la Russie. N Le baromètre descend sur l'est et monte , sur l'ouest de l'Europe. En Belgique, le vent est faible d'entre ' t^.-N.-O. et N.-É., et la température est com- M prise entre 14® et 18°. J) Prévisions : Vent N. faible ; un peu de pluie ; refroidissement. La situation Une offensive allemande repoussée ———• DIMANCHE, 10 II. DU SOIR Les masses de cavalerie ennemie renforces se sont dirigées vers Wavre. Au cours de leurs marches, elles ont ssuyé le feu de nos avant-postes. Après es escarmouches sans importance, l'offen-ive allemande a été arrêtée. Les troupes e cavalerie allemandes battues précéderaient par nous et refoulées ont, après une rêve de deux jours, tenté une nouvelle ffensive sur un autre point du front de os troupes. Le plus grand calme a régné sur le reste u front de l'armée. CE QUE DISENT LES PRISONNIERS ALLEMANDS On cite ce mot d'un soldat des carabi-iers qui a déjà fait pas mal de prison-iers allemands : « Je ne prends plus mon usil, maintenant, je m'en vais avec une irtine; lorsqu'ils la voient, ils aie aivent ! n Un prisonnier déclare que les ordres relis sont formels : il faut marcher, sinon n est fusillé ! Il ajoute : « Si on ne nous onne pas quelque repos, hommes et che-aux seront bientôt crevés. » Le même dit ue, embarqué à Dantzig, il a su seulement : 15, samedi, qu'il y avait guerre et que :s Français avaient envahi l'Alsace-Lor-line. UN JOLI COUP DE DIEUX AVIATEURS BELGES On cite ce trait de la part de nos avia-:urs : Deux d'entre eux, regagnant leur entre, avaient dû atterrir par suite de anne, dans le voisinage des uhlans. Im-ossible de réparer. Les aviateurs s'échap-ent, restent dans les lignes. L'avion est jnsidéré comme perdu. Deux jours plus ird, on apprend qu'il est toujours en lace, gardé par les uhlans. On arme aus-tôt d'une mitrailleuse une auto de D chevaux traînant une remorque. On anive à grande aiiure auprès de avion, on surprend les uhlans qu'on met î fuite et qu'on tient en respect à l'aide e la mitrailleuse. Pendant ce temps-là, les hommes dé-lontent l'avion, le chargent sur la remorue, embarquent, puis le convoi file à la arbe des Allemands, stupéfiés de tant 'audace. . DOUMER CHEZ M. DE BROQUEVILLE M. Doumer, ancien président de la hambre française, a fait visite dimanche î ministre de la guerre. Voir suite " Dernières Nouvelles,, Une nouvelle bataille près de Jodoigne os régiments mettent en déroute la cavalerie et l'artillerie ennemies Un engagement assez important a eu lieu manche dans les environs de Meldert,Hou-lerde et Saint-Jean-Geest, près de Jodoi-îe. La bataille a commencé vers 4 heures L matin. Ce fut d'abord un duel d'artille-3, auquel succéda une fusillade très nour-3. La cavalerie belge prit ensuite part à iction; arrivée à une certaine distance des Iversaires, elle mit pied à terre, fit cou-er les chevaux, derrière lesquels les homes s'abritèrent. Les Allemands mirent alors bre au clair et tentèrent vainement, en rase mpagne, d'effectuer une charge : ils surent d'énormes pertes; les régiments bel-:s qui chargèrent furent magnifiques d'en-ain, de vaillance; l'un d'eux lutta quatre jures durant contre le 18° hussards alle^ and et lui fit perdre beaucoup d'hommes. A Haelen et en d'autres villages, à quelles mètres seulement de distance des li-tes allemandes, l'aspect des dévastations ites par les Allemands est terrible : les mains sont saccagées,les murs écroulés,l'ameu-ement détruit; les églises mêmes ne furent is respectées : celle ae la paroisse d'Haeleu particulièrement souffert des obus des Al-mands. heureusement chassés actuellement, urant leur occupation de ce village, les Al-mands écrivirent sur les murs qu'il était fendu, sous peine de mort, d'entrer dans village. Près de Haelen, ">es champs de blé sont aintenant des cimetières où des hommes et s chevaux sont étendus côte à côte. Des nces, des fusils, des harnachementSj des bonnettes jonchent le sol. Et pour ajouter l'horreur de cette vision, des oiseaux de oie planent en croassant au-dessus de cette aine. ABONNEMENTS L'ADMINISTRATION D>ES POSTES NE )U V A N T PLUS SE CHARGER DU RE-3UVREMENT DE NOS QUITTANCES, OUS PRIONS LES ABONNÉS DE VOU-31R BIEN NOUS ADRESSER LE MON-ANT DE LEUR ABONNEMENT EN UN ANDAT-POSTE. b ce jour à fin septembre : I ffr. 40 » » » décembre :3*r. 75

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