Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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29 January 1916
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s.n. 1916, 29 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6h4cn6zx5f/
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^22^AN^BE^—~ Série nouvelle. — N8 446 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FROUT) Samedi 29 Janvier 191S RÉDACTION & ADMINISTRATION ÎEto ros d« !a Bourse — LE HAYRE Téléphone :Le Havre n" 14,05 Directeur : HSPMD HSÏÏEAT Tontes tes communications concernant la rédaction doivent ctre adresse« sSu',rue de la Bourse,Le Havre* LONDQN OFFICE: Ê1,Panton Streei (Leicester Square s.w). ~n ij"ïiriîHwi■ i lira m mi inîifrfi LE XXe SIЀCLE ABONNEMENTS Franc® 2 fr. 50 par mois, » 7 fr. 50 par trlmestr® Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » .... 7sh.6d. par trlmastrd Autres pays.. 3 fr. » par mois. w . 9 fr. » par trimestr* PUBLICITÉ S'iQfrssser à l'Administration du journat au Havre ou à Londres Annonces 4' page: 0 fr. 40 la ligne Patltee annonces4* pags: Ofr.301aligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, iot rue de ta Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien Ibelge paraissant au Havre Leur hantise '.a paix séparée avec Sa Belgique.. S'il est une qualité que nul ne sorïjjsç. à contester à l'Allemand, c'est à coup sûï la ténacité Avant la guerre, le commis-voyageur d'Outre-Khin ne sa laissait décourager nar aucune rebuffade et frappait vingt foie aiu-x portes qui pétaient refermées sur lu: avec fracas. Nojus retrouvons ce.ttc obstination, dan»; les manœuvres que ' l'AMcmagme ne cesse tic renouveler afin, d'amener la Belgique t séparer son sort de celui de ses alliés. Tous ies moyens, toutes tea influences lui 'on; lions pour celte tâche qu^ loin do séduire le peuple auquel elle s'adresse, ne réussi qu'à le convaincre- de plus en plus de lia dé tresse oui l'inspire. Los journaux boches viemneBt encore d< se donner beaucoup de mal pour persuade] les BfeJges que leur seul espoir de, salu: réside dans une paix séparée avec la géné reuise Allemagne. La Kœlnische Zcitung, la Kœlnisclu Yolkszeitung, la Frankfurler Zcilunr/, le Krcuzzeilutig, sans compter la Neuo Zur cher Zeitunq et Dieu sait quelles aiitre: <nzeitungs » qui ne parviennent pas jusqu'i nous, ont exploité depuis quinze jours le: moindres incidents aux fuis de diviser h» Jielges entais eux et de les séparer tous de: Alliés pour le plus grand profit des Empire: centraux. ■ Le remaniement ministériel, la campagni menée à propos du pacte do Londres pai quelques étourneaux, d'autres incidents en «are omit été exploités par la presse d'Outre (Rhin pour démontrer quia la lassitude preux en Belgique de graves proportions et inquièli (sérieusement le gouvernement du Havre. Pendant ce temps, on envoyait en B.fcl gique un groupe de députés du Centre char gés de « travailler » les milieux catholiques Le Maasbode dai. 1! janvier avait annonce cqtte visite die MM. Belzer, llerold, Irl K.uickoff, Meyer, Neuhauss, Trendcl e ■Weltstcin, q]uj avaient parcouru la Belgiqu< du 2 oui 10 janvier sous prétexte de « mis eioni administrative ». ' lia Temps vient de nous apporter des nouvelles intéressantes de cette expédition Voici, eni effet, ce que télégraphie de Milar un correspondant d.ut journal parisien : Les manœuvres allemandes dans l'es poir de convaincre au moins un seul des aitiés de conclure Une paix isolée devien uent tous les jours plus nombreuses, et te; bruits «Soi -circulent avec persistance dan; les milieux catliofemes de Rome letissen vraiment croire que." même si elle né l'a pas tenté, l'Allemagne a eu réellement l'inten lion de profiter de. la présente h Rome di primat de Belgique, îe eardïnal Mercier pour suggérer des offres de paix à la Bel gique. » On assure donc dans les milieux du Va tican qu'un© mission spéciale de députés ffflemands a été envoyée en Belgique à cet te fin.. Plusieurs membres du groupe parlementaire allemand! du Centre ont visite Bruxelles et beaucoup d'autres centrés iielges comme émissaires du gou-vernenieni dtei Berlin, en vue de rendre possible ur rapprochement IbèOgo-alletoèind. Ces députés déployèrent la plus grande activité el se mirent aussitôt en rapport avec les plue hautes personnalitésj3{rtholi ijues belges. Ils commencèrent par déclarer quia le Centre ®H«roaJBi_ n'aurait naturellement jamais consenti à ce que la Belgique lut annexée, m'ai s aurait envisagé avec la plus grand* faveur une entent® économique entre les deux pays, entente qui n'aurait pas tards à produire les plus heureux résultats. Er oultre, ils présen-tàèrent comme indispensa-Me pour la prospérité de la Belgique la conclusion d'une pais séparée : en ce cas. •nie très forte indemnité aurait été immédiatement concédée aux Belges comme dédommagement aux pertes que la guerre ieur aurait causées. » Mais, assuré-t-o-n à Rome, cettiei tenta-ve a échoué devant le patriotisme de.» SBSlges, qui repoussèrent énergiquement ■toute proposition de compensations et de réconciliation) et qui sien tiennent irréductiblement au rétablissement intégral de la IBelgljoue indépendante par la victoire finale «les Alliés. » L'un de ces catholiques du- ltaiser s'était Jàéjà chargé de justifier les défiances des Belges pair un, discours prononcé a,u Landtag prussien le 18 janvier. _ I " député Herold, |en effet', déclara ce jo.ur-Hà. en. réponse à une motion antian-nexionniste du socialiste H-irsch, qn'« il esl «le la plus haute importance pour l'Allemagne d'arriver à uni agrandissement approprié du territoire ». On voit que l'accuieil fait par les catholiques belges aux émissaires du Centre Était cent lois mérité. La manœuvre n'en continuait pas moin< et, à leiuir tour, les journaux allemands des Etats-Unis insistaient, ces jours-ci, sur 1e probabilité d'une paix séparée entre la Bel gique et l'Allemagne. Ces journaux en seront encore une fois pour leurs frais d'imagination,, car une dé pèche Reiuter datée de New-Yark, 25 janvier, annonce que lé New-York Times s reçu! de M. de Broqueville, chef du gouver (KHKat belge, le télégramme suivant : « 11 n'y a pas une ombre de vérité dans les rumeurs malveillantes qui ont eto répandues en ce qui concerne la conclusion d'une paix séparée eïutre la Belgique et l'Aile-tmagnte'. » Libre à la presse d'Outre-Rliin d'interpré ter ces cinq lignes comme une preuve de lassitude et d'inquiétude. UN COLONEL ANGLAIS ÉCHANGÉ" CONTRE UN PRINCE BOCHE 'Amsterdam. — On mande de Flessingw an n Nieuwe Rotterdamschc Courant i qu'un colonel anglais est arrivé dans cette ville venaiit d'un camp de concentratioi allemand. Il doit être échangé avec u.n ipriiice allemand actuellement interné ci Angleterre. Il s'agit du colonel Gordon, des Gordoi Tlighlafflders, et du prince Sam-Sam, arré iluliul de la fiuerrc ii Clbutltar. Les modifications ministérielles UN CONSEIL DES MINISTRES Un grand Conseil des Ministres s'est tenu jeudi au Grand Quartier Général, sous 'a présidence du Roi. fous les membres du Conseil des Ministres ét les Ministres. d'Etat y assistaient, sauf MM. SclioUaert et Davignon, retenus au Havre par leur état de santé et M. Van-dc-vyvere, actuellement aux Etats-Unis. Avant cette réunion, MM. le comte Go-blet d'Alviella, Paul Hymens et Emile Van-dervelde avaient prête sennent entre le. mains du Roi. Ainsi que nous l'avions fait -nrévoir, M. Helleputte a vaincu ses scrupules constitutionnels et retiré sa démission. Il conser-, vera donc le portefeuille de l'Agriculture et dos Travaux publics. LES ATTRIBUTIONS DES NOUVEAUX MINISTRES Sur proposition de M. de Broqueville, le Roi a décidé do placer sous la direction dfe M. Vandervelde les très importants servi-i ces de l'intendance de l'armée. Le comte Goblet d'Alviella s'occupera de.s questions ' économiques ressortissant au ministère des Affaires Etrangères. Après uns cure dans le midi, M. Davignon '■ centralisera les services de santé, dont le 1 docteur général Mélis gardera la direction technique et scientifique. Quant à M. Paul Hymans, il restera, nous 1 1 avons dit. à notre légation de Londres où î ii repésente la Belgique avec tant de di--! iinctton. ; DEUX PEUPLES MARTYRS ! Serbie & Belgique UN BEAU DISCOURS DE M. BRUNET A LA FETE DES SERBES \ PARIS Le 27 janvier est le jour de fête nationale de la Serbie, la Saiiit-Sava. Les^ grandes : associations des pays alliés à Paris ont eu l'heureuse inspiration, de la célébrer à ln Sorbone, au cours d'une-inanifestation qui réunissait l'élite de la société parisienne el les représentants de toutes les nations alliés. M. Poinraré y assistait. Des déclarations ont été lues au nom du ' Japon, de la Russie, dfi la Grande-Bretagne et, de l'Italie par M. Shiota, le docteur Vietchnikoft, sir Barclay et M. Agnelli. XI. • Richepin a don-né lecture d'un poème con-; sacré à l'héroïque natiori serbe, et M. Louis ! Ba.rthoa a parlé au nom des Français. C'est. M. Brunct, ancien bâton-nien- de l'or ' dire des avocats de Bruxelles et député de • Charlcioi, qui a rendu hommage au nom de nos compatriotes, à la vaillance de la Serbie, sœu r de la Belgique dans le -malheur ■ Nous sommes heureux d"e reproduire ses émouvantes paroles pour honorer l'héroïsme de nos alliés. a Au milieu des acclamations qui saluent la vaillante Serbie, attestant 1'adm'iration 1 et la gratitude de la France et de nos alliés, il était impossible qu'urne: voix- belge ne se fit pas entendre. » Serbes et Belges ont, dès le -début de cette atiwe lutte, vu se dresser contre eux, dans son odieuse brutalité, le militarisme allemand. » Le cynique ultimatum signifié à la Serbie projette les définitives clartés sur la question de savoir à qui incombe la responsabilité de l'effroyable guerre qui ensanglante l'Europe. » Le monstrueux ultimatum notifié à la Belgique neutre, loyale, irréprochable fixe la valeur morale de la polilimie germanique.» Lâcheté suprême 1 'Ces sommations s'adressaient à des .mations dont les forces militaires étaient hors de toute proportion avec la formidable machine de --erre mé-thodieiuiemen-t dressée par l'Allemagne pour terroriser l'Europe ! » Serbie et Belgique, conscientes du péril auquel les acculait inévitablement la résistance-à la menace austro-allemande-, .ont. suivi fièrement la vois que leur traçaient le devoir et l'honneur. » Ruines, massacres, dévastations ont été le glorieux châtiment de la fidélité à la patrie, au droit, à l'honnêteté ! » L'obsession de la splendide détresse de la Belgique fait que quelque effort qfuia j'accomplisse, je ne puis, amis Serbes, détacher nos souffrances des vôtres I » Comm ent parler de vos villes incendiées, de vos villages détruits, de vos populations torturées sans que la -penisée se reporte vers nos cités flamandes et wallonnes- dont ' les beffrois, les clochers et les usines portent les I races meurtrières elc la kultu.r teutonne ? » 'Comment invoquer la vaillance de votre admirable peuple sans songer à ces milliers d'êtres chers qui là-bas, dans la Belgique occupée, s'insurgent contre un joug détesté? » Puis-je célébrer le courage de votre souverain -sans qu'aussitôt surgisse dans mon esprit l'image de ce roi qui, sur les bords de J'Yser, partage aux côtés d« ses soldats les émotions et les -périls de la .guerre '? » Mais comment à cette heure douter de l'irrémédiable défaite de l'Allemagne ? » La -puissance matérielle nous l'avons. » Notre force m'orale est indéfectible. Elle est attestée par l'amitié confiante qui unit étroitement, tous. I.e-s peuples 'que la'brutalité allemande a' soudés. , 1 , ' . » Saluons'l'effort-de-lutte qui «roupe.de® millions d'hommes .associés pour la défense de la civilisation ct>de 1a. liberté. » Dans.cette immense armée, la Serbie occu.pe unie place glorieuse » Elle a réalisé des prodiges.de vaillance. Elle donne au monde l'esemplé-réconfortant du courage et de la résignation. » -Belges, nous lui disons,, notre grande ■ admiration-'et notre infinie '.rcponnaissancs. ii Nous .lui. jurons de 'demeurer fidèles à «os amitiés' comme à nos. haines., . » F-rères'de douleur, nous,gravirons sans I défaiiUaniee notre calvaire', certains dé la : Résurrection ! » La manifestation s'est terminée par le chant de la « -Marseillaise ' interprétée par des.cheEurs et écoutée debout par toute l- l'assistance. Au nom des amis do la Serbie, une gerlx Oc roses a été refiiise à Mme Vcsnikk Ca lettre de lepiscopat belge à l'épiscopat allemand Nous sommes maintenant en mesure de fo-urnir 1rs deux brochures contenant Vu en français, l'autre en jlamand le texte de ds la lettre de l'épiscopat belge à l'épist pal allemand. Ch-acune de ces deux brochures de 32 pages est mise en vente dans nos burea au prix de 0 fr. 10 l'exemplaire. Envoi fran-co contre 0 /r. 20 en timbres-poste à l'A ministration du Journal, 28 ter, nus de la Bourse, Le Havre. Pour vos abonnes et lecteurs en "Angleterre. prière de s'adresser au London 0j ce du « XX' Siècle », 21, Panton Street Lon-don S. W. La brochure sera expédiée fro co contre envoi de 2 1/2 pence en timbres-poste. ■ Celte brochure se recommande particulièrement POUR LA PROPAGANDE P.l Ml LES RÉFUGlfiS ET AUSSI DANS LES MILIEUX ETRANGERS. C'est pourqi nous avons décidé de REDUIRE LES PRIX PAR QUANTITÉ. Les deux éditions fre eaisé et flamande seront livrées à raison de 8 FRANCS LE CENT, port non co !"ISAdresser lès demandes avec mandat poslal au bureau du Journal au Havre à Londres. £e Cardinal Jfotier à tome Une nouvelle audience pontificale Une dépêche de Rome annonce que e Pape a reçu jeudi en audieaice le cardinal Mercier. LA LETTRE DU CARDINAL AU CONSEIL MUNICIPAL DE ROME Nous avons dit hier, d'après une dépêche d'agence, quo le cardinal Mercier avait a dressé une lettre au conseil municipal de Rome pour le remercier de son délicat liommafre. Le « Moments) » du 26 janvier nous apporte le texte complet de cette lettre eiui avait été saluée la veille au soir par les acclamations unanimes des conseillers municipaux. Voici la traduction de ce document : « Monsieur, Le salut vibrant que vous m'avez adressé au nom de,la cité de Rome m'est allé droit au cœur. Ce n'est pas sans une profonde émotion que j'ai entendu venir vers moi, fondant en une seule des voix hier encore diverses, une parole-Chaudp, émou-\ante, descendue de ce Capitale témoin de tant de luttes d'où devait sortir cette civilisation dans laquelle nous avons une foi pronfonde puisqu'elle éternelle. Jamais peut-être comme à cette heure où je viens parmi vous pour portre aux pieds du Vicaire du Christ l'expression des plus amè-res mais aussi des plus fières douleurs, je n'ai senti mon cœur palpiter en approchant de ces murs séculaires sur lesquels se sont rompu9 tant de fois les assauts des tempêtes -humaines. Ce saiut de Rome je l'accepte d'autant plus volontiers qu'ils va plus loin et plus haut que ma personne ; il veut honorer un peuple martyr, un Roi héroïque, l'indéfectible virginité du droit, l'abnégation et l'accomplissement du devoir. Vous nous avez souhaité la résurrection. J'y crois, j'y ai confiance. Le sentiment profond.de la" justice, la droiture spontanée de la conscience humaine, apporteront, je ne peux pas .en douter, par leur pression providentielle sur les événements, le triomphe rièl Sa causé pour laquelle nos) notions sœurs luttent ensemble et dont la beauté doit plaire à Dieu. Au nom de mes compatriotes et- au mien, je vous prie, Monsieur, d'agréer avec l'hommage trop modeste de ma reconnaissance, l'expression des vœux que je forme pour le succès de vos armes et pour la prospérité croissante de votre pays. » « MON PEUPLE SOUFFRE ET J'AI HATE DE LE REVOIR... » Le correspondant romain de la « Gazette de Lausanne » raconte dans le n° du 27 janvier de ce tournai une visite qu'il a faite au cardinal au Collège belge. Détachons de son article ce beau passage ; « Ce qui m'a le plus frappé au cours de ma courte conversation avec le cardinal, ce sont les sentiments d'affection — le mot n'est pas assez fort —de profonde tendresse qu'il manifestait pour ses diocésains de Malines et pour tous ses compatriotes.« Mon peuple souffre, me disait-il, et j'ai 'hâte ele le revoir. » « On m'assure, en effet, que les catholiques de Malines n'ont qu'à grand-peine consenti à laisser partir leur grand cardinal et qu'ils attendent son retour avec une extrême impatience. Le cardinal, ele son côté, n'est pas moins désireux de pouvoir bientôt les retrouver. » Le cardinal Mercier à 65. ans ; il est grand et maigre. J'ai rarement vu plus belles physionomie de savant et d'ascète. L'austérité, la bonté, l'énergie s'y fondent en une expression harmonieuse. De son visage gTav.e et émacié il se dégage je ne sais quoi de douloureux et de pathétique. Les tragiques événements avec lesquels il s'est trouvé aux prises ont élevé le cardinal Mercier à une hauteur incomparable. Jamais pasteur n'a été autant que lui l'incarnation de tout son peuple. Seuls les grands évoques des premiers siècles de l'ère chrétienne, qui eurent à défendre leurs populations contre l'invasion des barbares, peuvent nous rappeler et nous faire comprendre le rôle qu'a joué et que j oue encore le. cardinal Mercier. L'ascendant qu'il "exerce est tel q-u'il a fait reculer les Allemands. Cet homme, cet évêque dépouillé de tout, à moitié prisonnier dans son palaïs.'épiscopal, par sa seule autorité morale, a réussi à s'imposer aux détenteurs eto-la, plus formidable puissance matérielle' quei. le monde ait jamais vue. Le oardiiiàl Mcrcier restera certainement une des plus grandes1 figures - de la'grande guerre. » Une dépêche de Rome au « Petit- Parisien » dit que, bien qu'invité pa.r le ca.reli-nal Amette à venir a Paris, le cardinal Mercier ne quittera Rome que dans les premiers jours de février et rentrera direc-h' tement en B'elgique par la Suisse, comme il, .est yenu, MISE EN LIBERTÉ DE M. LÉON THÊODOR A la suite des protestations des barreaux de Belgique, de France eit d'Italie, le roi Alphonse XIII s'élait très aimablement entremis auprès du geMiveniemeat allemand pour obtenir la mise en liberté de Me Léon Théodor, bâtonnier de l'Ordre eles avocats et député de Bruxelles, emmené en Allemagne et emprisonné — tout comme M. Max, sans la moindre forme de procès. Cest le roi d Espagne lui-mémo oui, jeudi, a annoncé, par un télégramme à son minisl tre à Paris, qu'il venait d'apprendre de Berlin que le gouvernement allemand avait décidé de mettre M. Léon Théodor en liberté — à la condition exoresse qm'il ne retour nerait pas à Bruxelles. M. Th odor poi" . s rendre en Suisse et, de la, où fl le jug ra bon. Le gouvernement diu roi Alberli —•—— a chargé son ministre à M.-.drid (i'-'l - nJX senier au roi Alphonse XIII l'e.vpn ssion le sa vive recoimnissqnce nour a nouve-"e marque, de sympathie qu'il vient d'à. corder' à notre pays. Nous croyons savoir que. sous peu, M. Léon Théodor passera par Le Havre. ETRAWGES PROCEDES —MS- Les Hollandais entoureraient de iiS de fep nos enclaves Le correspondant belge de la « Croix » de raras, cent : « Nous venons d'apprendre que les auto-riiC'S hollandaises ont fait entourer d'un réseau de fils de fer les enclaves belges situées en territoire des. Pays-Bas et qu'elles font monter, tout autour de ce réseau, une jiarde ©evere par leurs .soldats. NuJl n'y peut, entrer et n en peut sortir qu'avec des passeports si'relia rgés de visas Nos braves corn pal.r io-tes des enclaves en prennent: leur parti ; ma.13 nous doutons fort que ce que les Beiges peuvent .avoir de sympathie pour le gouvernement hollandais y gagne quelque chose » Cette nouvelles incroyable est, parafit-iî, exacte. Bien plus-, ce qui l'aggrave encore., c est que les visas des passeports exigé ? sont, non pas des visas hollandais, mau5 des visas allemands, réclamés tant pour sor tir des -enclaves belges que pour y entrer ! h Guerre es âlbasie LES ITALIENS POURRONT-ILS COUVRIR YALOW ? L'Albanie est bien -loin et- c'est un théâtre secondaire. Il nous en faut cependant parler. Jadis, dans l'enfance, chacun s'émut aux récits épiques de la lutte que soutint contre le Turc son héros national Scander-bei'g ; depuis, chacun y porta aussi quelque Intérêt .lorsqu'on apprit, non sans surprise, que les Puissances laissaient un capitaine de la garde prussienne, le prince de Wied, s'affubler du titre de Roi d'Albanie. Aujourd'hui, on s'y bat et les heures y sont critiques.Il y a 160 kilomètres environ de Saint-Jean-de-Medua, — qui est le port d'Alessio, — à Valona, soit près de trois fois la longueur de la côte belge. Cette étendue de pays côtier e^t divisée en deux secteurs : le secteur nord -oui va de Saint-Jean-de-Me-dur à Durazzo ; -le secteur sud qui s'étend d'Elbassan à Valona. Dans le secteur nord, Saint-.ïean-de-Medua et Alessio sont déjà aux mains des Autrichiens de von Koewess, qui y sont arrivés à marches forcées et qui s'avanceront demain vers Tirana et Durazzo, situés à 55 kilomètres au sud, — Tirana sur les premiers contreforts de la montagne, Durazzo sur les bords do l'Adriatique. D'autre part, dans le secteur sud, séparé du secteur nord par le massif farouche du Maijigrabe. des contingents serbes et albanais, conduits par Essad -pacha sont parvenus à arrêter les Bulgares à Elbas-san ; mais, par contre, les Bulgares, aidés de contingents autrichiens, se seraient, plus au sud, emparés de Bérat- Or, Bérat est situé sur la chaussée qui mène à Valona et. il y a, par cette chaussée en lacets, 70 à 80 kilomètres de distance de l'une à .'-'autre ville, c'est-à-dire de 4 à 5 étanes dans ce pays difficile et inhospitalier. Les Austro-Bulgares couvriront-ils ces étapes sans désemparer? C'est ce que nul ne saurait dire, car nous ne savons point la-force de l'ennemi, ni celle du corps do débarquement italien. Valona est par lui-même une solide .position couverte du côté de la terre par un lae et des contreforts montagneux, d'où .l'on domine la chaussée que doit emprunter l'ennemi, et de l'autre par le golfe du même nom où une flotte ■ peut s'embos-se,' et couvrir de ses feux l'assaillant, obligé de cheminer par le défilé situé entre le lac et la montagne. Nous pouvons donc caresser l'espoir oue les Italiens pourront rendre les avancées de Valona inabordables. Paul CROKAERT, ILS VOLENT DES VIVRES DESTINES AUX BELGES UNE BROCHURE ACCUSATRICE Les dépêches de Hollande signalent que, dans une brochure anonyme qui vient de paraître à Bruxelles, et qui obtient le plus gros succès, un Belge s'est chargé de répondre aux allégations allemandes disant cfue Tes Français et les Anglais sont la cause qu'il y a pénurie de vivres dans ia Belgique occupée ou qu'ils y sont vendais à des prix inabordables. L'auteur de la brochure prouve comment les Allemands font mauvais usage -des droits qui leur sont octroyés par le fait de l'occupation. Il 'établit également comment les Allemands font illicitement usage, en faveur de leur armée, des vivres que les Anglais», par L'intermédiaire du Cbmité américain, procurent aux régions envahies. Ainsi à Gand., les officiers et les soldais prennent leurs repas chez les parti-, culiers, ce qui prouve nettement que l'armée ajMeman.de profite des vivres qui ne leur sont nullement destinés. 11 conctlut que la pénurie de vivres en Belgique est devenue plus grande par suite de l'injustice dont les Allemands iont usagée pour soulever les Belges contre les Anglais.Les Allemands confirment l'exactitude des faits allégués par l'auteur de cette brochure car ils lui font une ohasse acharnée. LES FAITSDUJOUR Le vote définitif du service militaire obligatoire JJùr la Chambre des lords et Vadhe-sioii solennelle des ouvriers anglais à la conscription constituent un beau succès pour ip gouvernement anglais qui se trouve ainsi renforcé dans sa décision de mener la guerre jus qu'au bout et consolidé dans tous Les autres desseins qu'il nourrit. On s'était attendu, à plusieurs démissions. Il n'y en a e-'i. qu'une et il est peu vraisemblable que d'autres suivent. Dans tous les cas, le gouvernement jouit de toute la laveur populaire et la pleine confiance du Parlement lui est acquise. Les récentes élections en ont apporté la preuve. l/rlection d'enthousiasme de s'-r Georges Beid, rihornme d'Etat australien, par tous les partid'une des circonscriptions les plus l'as h louable de Londres, mérite d'être soulignée comme l'expression de la gratitude de la métropole pour les colonies qui viennent de i Rendre à leur charge le maintien sur le pied de guerre, en Europe, d'une armée coloniale qui ne se monte pas à moins de 750.000 hommes. Loin de disloquer l'Empiré britannique selon les espoirs de l'Allemagne, la guerre aura parfaii son unification. WWWVWWMJ _ Le roi d'Angleterre a donné, son,a^yproba-tioiï.'au bill instituant le service obligatoire pour les célibataires. IVWV.WWM Jeudi après-midi, à Lausanne, il y a eu une vive manifeslaiton devant le consulat ! allemand-, où le drapeau avait été hissé à l'occasion dé la fête du kaiser. L'emblème honni a été arraché par la {ouïe. ■Les autorit&r^fôdcrales ont présente dès excuses au ministre d'Allemagne et au consul. tvva^wvvvvu La presse cdlcnrnndr se uionTre très irritée contre la Roumanie, qui a vendu à la Grande-Bretagne toutes les céréales que les empires centraux voulaient acheter. Par ces achats, qui privent les empires du centre d'approvisionnements qui leur étaient nécessaires. les Anglais se sont attiré les sympathies des agrariens qui ont touché des prix très élevés pour leurs marchandises. IVVWVWWV* On écrit d'Amsterdam au Moming Post que le docteur Treub, ministre des finances, va démissionner pour des raisons privées. Si ce bruit est exact, le cabinet hollandais perdrait un de ses membres les plus actifs el les plus énergiques. iwwwivtv* M. VanneruS, chargé d'affaires du Luxembourg à Paris, a décliné l'offre de constituer un nouveau ministère au Grand-Duché. Le président de la Cour d'appel, M. Arend, auquel la grande-duchesse offrit alors la mission de former le cabinet, répondit à son tour par un refus. Tous deux ont donné comme raison te mauvais état de leur santé. xwvtvwwii Le prince régent Alexandre de Serbie et M. Paehitch, président du conseil, sont en route pour l'itaVie ; tous deux iront prochainement à Paris. ' ivwwwvwt La Grande-Bretagne vient de conduire un accord avec la Grèce pour la fourniture du charbon destiné aux chemins de fer et à la flotte; en outre, aucune entrave ne sera av-portée aux importations de charbon américain. en Grèce. Informations La situation de nos formations sanitaires en territoire occupé La Légation de Belgique à Berne a transmis récemment au Comité international eia la Croix;Rouge, pour en nantir le Ministère de la guerre allemand une protestation contre la situation l'aitl au personnel sanitaire de l'armée belge , resté en Belgiqiue après l'évacuation du pays pour y soigner les'soldats blessés et malades. Nos prisonniers de guerre en Allemagne Le colonel commandant le corps des Volontaires congolais, prisonnier à Blanken-lairg-Ma-rk, a fait savoir au Comité international de la Croix-Rouge à Genève, que les volontaires de ce corps, internés au camp de Munaler-Liger, ont été transférés à Ka-jriC'Jn ou à Gslle-Lageiv DERNIERS HEURE Commimiquè officiel français -—O— Paris, 28 janvier, 15 heures. EN ARTOIS, au cours de la nuit, nou$ avons fait jouer un ca-mouflet à l'est de Neu-ville-Saint-Vaast. Deux tentatives d'attaque allemandes à l'ouest de la roule d'Anas à Lcns ont été repoussées. ENTRE OISE ET AISNE, notre artilkric a fait sauter un dépôt de munitions ptès de Puisaleine. Rien à signaler sur le reste du front, r.n dehors de quelques tirs sur des travailleurs, ennemis à l'ouest du BOIS LE PRETRE et dans la REGION DU BAN-DE-SAPT. LA POLIGE HOLLANDAISE RACCO-LEUSE DES ALLEMANDS Amsterdam, 28 janvier. — Le journal ii Het Volk » apprend d'Enschede ejue deux jeunes Belges, dont les parents étaient na-turaïisés Allemands, s'étaut réfugiés ein Hollande pour échapper au service militaire allemand, la police hollandaise s'esS emparée d'eux et les a remis aux autorités' allemandes. Cet acte, dit « Het Volk » provoque ur.a indignation générale. BRUXELLES REFUSENT DE PAYER L'AMENDE DE 500.00 FRANCS L' «Echo Belge » apprend que la Ville de BlruxeJles s'est jusqu'ici refuséle à payer, l'amende de cinq cent mille franos qui avait été imposée à la ville pour le meurtre du dénonciateur de miss Cavell, attendu qu'aucune loi, ni convention ne justifie l'action} des autorités allemandes. UN ZEPPELIN CANONNË PAR LES HOLLANDAIS Amsterelam. — On a aperçu, mercredi.* un zeppelin qui survolait le ; nord de la; Belgique. Pendant qu'il évoluait le long d<4 la frontière hollaindo-belge, il fuit canon,aé pair eles artilleurs hollandais. Le zeppelin repassa la frontière dans la direction rie Bruges, 'Il paraissait indemne. non LA DISPARITION D'UN AVIATEUR ALLEMAND Amsterdam, 28 janvier. — Le lieutenant Boehme a été obligé d'atterrir à Ensi.shei.rn. fil s'agit sans doute de l'aviateur aile masd dont on avait annoncé la mort! DE L'AUTRE COTE DU MUR.... I® preraiF-on en isîfjip 1 Quelques soies isiéressaates d'un beige qui es vient —0— Un de nos compatriotes arr'rlé récemment de la Belgique occupée nous adresse sur une série de faits et de questions d'actualité des notes qui seront certainement lues avec le plus vif intérêt : Lorsqu'on a vécu pendant 15 mois en Belgique envahie et epie se retrouvant m territoire libre on entend discuter librement tant de questions qui intéressent notre Pays, on se demande instinctivement t mais que penserait-on en Belgique <ïe ces que l'on écrit ici Il serait certes prétentieux de vouloir <iiïj carner un pays et d'en résumer l'ojytoiofl dans son opinion personnelle. Mais qusafid on a été en rapport avec des membres df toutes les classes de la société et dfe tôus les partis, quand on a pu ainsi se pénétre# du grand nombre de sentiments qui sor$ communs à tous les Belges, on peut, sans trops de risque d'erreur, se prononcer sui la façon dont les Belges du dedans apprécieraient ce qui disent les Belges du»<leho-rsj LA RESISTANCE DES BELGES DE LA-BAS Il est un point sur lequel ii aiSj$en6| exister aucun doute : c'est le réconfort <pi« constitue pour nos compatriotes opprimés la certitude que leurs souffrances sont connues et l'héroïsme compris par les Belgfes du dehors. A cet égard, des livres connue <c La Kfe sistance de la Belgique envahie », font le plus grand bien dans notre pays où ils sorti aussitôt reproduits et propagés au nez et à la barbe des Boches. Votre collaborateur Maurice des Ombiaux a su joindre au talent et à la verve du conteur, un grand souci de vérité et d'exactitude et, à. notre avis, on n'aurait pu donner une idée plus juste et plus vive de l'insoumission et ds la résistance du peuple belge. Sans doute, l'ouvrage en question no donne pas uu récit complet de tous les actes d'héroïsme qui ont été accomplis là-bas. Ce serait cho< se impossible. L'héroïsme est partout en 'v. à fleur de peau, si l'on peut ainsi dire. Que la moindre occasion se présente et cet héroïsme en « puissance » se traduif en des actes qui atteignent parfois au Su' blime. On en trouve une preuve convaincante dans la liste, bien longue, Iiélas ^ des condamnations jiutsnt .cté^pr^noncéjg

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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