Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 18 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6w96689j6w/
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63" ANNEE — Série nottVBllë-*-^- 853 t>0 Numéro 10 Centimes f5 Centimes ira Fronts DIMANCHE 18 MARS 191T, HÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 PARI S téléphone : Gutenborg 139-65 BUREAUX AU HAVRE : 28'", ras de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n° 64 BELGE -» LONDON OFFICE : 21, panton street Leieester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEURAY LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Francs.. .J. 2 fr.50 par mois 7 fr.50 par trlmettr* Angleterre. 2sh. 6d. par mois • . 7sh,6d. partrlmsstn» Autres pays 3 fr. — par mois « 9 fr. — par trlme9tr8 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration do Journa ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société ISuropéenno do Publicité, 10, rue de ta Victoire, l'arlt, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Le nouveau régime russe Le nouveau gouvernement est composé i'iiommes compétents, résolus à mener la guerre jusqu'à la victoire Noua avons eu ta bonne fortune de pouvoir interviewer, sur les événements de Rus-.sie, M. Marcel Lauwick, professeur à l'Université de Gand et secrétaire général de la Société d'Etudes belgo-russe, qui connaît parfaitement les h omîmes e-t les choses de Russie où il résida à diverses reprises et où il ■accomplit récemment une importante mission. On lira avec intérêt ses déclarations : — Aucun Belge connaissant la Russie ne nie démentira, nous a dit M. Lauwick, les -événements, qui viennent de s'y dérouler #vec une foudroyante rapidité doivent être considérés comme heureux tant au point <le vue des Alliés qu'au point de vue russe. « Les personnages qui prennent en mains les destinées de la Russie sont, des hommes de premier plan, des hommes de progrès, des hommes d'action. Bien q>ue les circonstances leur aient été défavorables, ■car ils n'avaient point l'oreille du gouvernement renversé, ils fournirent la preuve leurs qualités d'organisateurs, dans la mobilisation des forces industrielles du .pays en vue de la guerre. « On doit se féliciter que malgré le trouble de ces derniers jours, ce ne soit pas exclusivement des politiciens qui aient été chargés d'assumer le pouvoir, mais •qu'il .ait été largement fait appel à des <( compétences ». ^ <( Nous plaçant au point de vue des Alliés, il est bien certain que le nouveau gouvernement russe leur donne pleine satisfaction. Les plus éminents de ses' membres sont., en effet, de longue date partisans de l'Entente. Ils ont toujours soutenu énergiquement les efforts faits en vue d'une conduite plus énergique de la guerre. « La présence de ces hommes à la direction des afaires est notamment une garantie de la consolidation des rapports anglo-vusses, que menaçaient certaines « forces ténébreuses » dénoncées à la Douma et dont l'influence sur le dernier gouvernement ne se faisait que trop sentir. « Pour le choix du titulaire des différents départements ministériels, on s'est longuement inspiré de la nécessité d'accorder aux divers groupements politiques de la Douma la part, de représentation qui leur revient. On regrettera peut-être que le Conseil de l'Empire — qui est la Chambre îiaute, — ne soit pas davantage reprtkm-ié diant le nouveau gouvernement. Ce conseil, en effet, ne pouvait pas être suspect depuis le jour où il avait défini clairement son attitude à l'égard de la nécessité pour la Russie d'instituer un gouvernement responsable devant les Chambres. « La désignation de M. Milioukof comme ministre des Affaires Etrangères est. tout-à-fait heureuse au point de vue des relations de la Russie avec los Alliés et particulièrement^ avec l'Angleterre, où il est persona gratissïma. On se souviendra flu'il a reçu ï!an dernier, un fort bel accueil à l'Université de Cambridge. » A côté de ce professeur (^Université, qui est ainsi une grand chef politique, on voit figurer dans le gouvernement les noms de puissants industriels très honorablement connus dans les milieux de Moscou, centre de la grande industrie. « Je cite en premier lieu M. Alexandre Gouthkof, président du comité central des industries de guerre, qui fut président de la Douma et qui est actuellement président du parti octobriste, c'est-à-dire du parti du centre. Je cite encore M. Alexandre Kono-valof, titulaire du portefeuille du commerce et de l'industrie, qui est à la tête d'importants établissements textiles fie Moscou. Je cite enfin M. Terechtchenko, ministre des Finances,qui est le plus grand iiaffineur de sucre de Russie et qui jouit dans les milieux financiers d'une haute autorité. II est peu de noms plus connus et plus estimés dans la Petite Russie. « Last but not least : le prince Lvof, président du conseil, est une personnalité de tout premier ordre. Il appartient à une des plus vieilles familles moscovites, Jouissant d'une situation tout à fait in'di-pendante, il s'est fait connaître et apprécier, dans ces derniers temps, comme président de l'Union des Zemstvos, sortes de conseils provinciaux qui étaient l'expression des sentiments progesssistes dont la nation russe ne cessait de s'imprêig**e» tte plus en plus. L'union des Zemstvos avait (puissamment contribué à organiser les forces industrielles de l'immense «mpire en vue de leur adaptation aux nécessités de là guërre. « L'adhésion de Moscou au mouvement n'a pu étonner personne, car la vieille métropole, où bat véritablement le cœur de la nation russe,: s'était unanimement déclarée en faveur d'un régime politique nouveau .Son assemblée municipale ne comptait pour ainsi dire plus de représentants des partis de droite. Si Petrograd, centre purement politique, jusqu'à un certain point cosmopolite, et où les influences germanophiles étaient encore puissantes, donnait ainsi le branle au mouvement, il n'était point douteux que Moscou et les grandes villes de provinces suivraient. Dans ces cités, en effet, l'Influence germanophile est nulle. « Si le gouvernement nouveau se stabilise, ainsi que les dernières nouvelles nous permettent de le croire, il n'est pas douteux qu'une forte impulsion sera donnée à la mobilisation complète de toutes les forces et notamment des forces économiques de la Russie en vue de la victoire. » On verra plus loin que l'opinion allemande ne juge pas autrement que M. LauwicJc les événements qui viennent de bouleverser la Russie. La joie de nos ennemis n'a pas été longue. A preuve les articles mélancoliques des journaux de Berlin... ECHOS A/. Hellepulte. M. Hellepulle, appuyé sur une solide cannr/, a fait,samedi, sa première sortie à jp'ied depuis huit mois. L'honorable minis- ] tre boîte encore fortement et ne. marche 1 pas sans peine. Dans l'après-midi, M. Helleputte a rendu I visite au baron de Broqueville. VWWi La njort de M. "Boval < Les funérailles de M. Boval, ministre de îa Chambre des Représentants et commissaire Général du Ministère de la Guerre, auront lieu lundi à 11 heures à Sainte-Adresse. La réunion aura lieu à 10 li. et . demie à l'église paroissiale. . Conformément à la décision prise lors « Ses funérailles de M. le ministre d'Etat ( Louis Hu.ysma.ns, aucun discours ne sera ■ prononcé. Il ne sera pas envoyé de lettres de faire part et on est prié de n'envoyer ni fleurs 1 jûi couronnes. Samedi après-midi, M. de Broqueville, fïiinistre de la guerre et chef du cabinet, est a.llé présenter à Mme Boval les condo- ( léances et les regrets du gouvernement. fcWWH * 'f *'•: , „ Vue religieuse cbevalier de l'Ordre dt Léopold Le roi vient d'accorder la croix de che- ' Valier de l'Ordre de . Léopold à la Révérende sœur Marief, supérieure de la mis- ( sion de ICinkandas, en reconnaissance du , dévouement dont elle n'a cessé de donner •des preuves en soignant les malades de j l'hôpital de la mission au cours de 25 an- ' ûées de séjour au Congo. y WWW Nos consuls M. Petit est nommé consul de Belgique & :Toulon, avec juridiction sur le départe-j&entrdu Var, excepté lè canton de Fréjuaf www ; Exavjcîjs d'instituteurs et d'institutrices Un arrêté royal vient d'instituer deux ■ Jurys chargés de procéder en 1917, l'un j & l'examen des aspirants au diplômé d'instituteur, l'autre à l'examen des aspirantes ( jau diplôme d'institutrice. wvw Equipement Tous les, officiers belges s'ha-billent ; et : s'équipent, à des-prix raisonnables chez : 14 v7» boiil^vard à Paris, , fournisseur du Ministère des Colonies de . Belgique. (Visiter ou écrire). iwwi c ti Vrtc manifestation patriotique au Trccadcro n Aujourd'hui dimanche, à 2 heures et de- ei mie, une Grande Fête Patriotique Belge aura lieu au Palais du Trocadéro, organi- p sée par l'Association Générale Belge au ei profit de ses œuvres. Les artistes de la Comédie-Française, M. ^ de Fera.udy en tête, joueront « Les Nou- *, veaux Pauvres », de M. Fouson^ et les ministres belges Segers et Vandervelde prononceront des discours importants. vwvmi Le va-et-vient de la gloire ^ Il était dans un collège célèbre de la rive b gauche de Paris un élève d'humeur tapageuse. n aimait à faire des farces aux ~ surveillants et à ses professeurs. Arrivé dans les hautes classes, loin de s'assagir, il devenait de plus en plus turbulent, si bien qu'un jour M. le directeur prit le parti de le rendre à sa famille. — J'ai attendu, j'ai patienté, dit-il, mais, f décidément, il est incorrigible... * La guerre survint, l'élève Z... congédié entra dans l'aviatjon ; il abattit un avion, deux, puis encore des avions, dix, vingt, davantage- Il devint le premier des as et s son ftoin fut répété dans toute la France 1 c*. chez ses alliés. a Alors, M. le directeur se souvint de son ancien élève. Il ne lui garda plus rancune t: des pétites étourderies de jadis ; il l'invita ti à venir le voir le plus souvent possible. a M. te directeur a même exposé dans son 6 cabinet, à la, vue des parents qui viennent n le consulter, le portrait de l'élève indocile. e L'image de l'aviateur a succédé, à la place d'honneur, à celle du grand poète, autre P glorieux élève de la maison, dont la muse c a eu aussi de belles envoles, et qui connut 0 au collège la même disgrâce et la même JJ rhabilitation. h c - . — 1 WWW ■ — " i] t: La porte Hindenburg d " . é n Amsterdam, 16 : Ma r.s . : — Le 3° régiment p de la garcte .dans lequel le maréchal de e Hindenburg fit ses premières armes, a dé- ti cid-o d'honorer ce chef en construisant devant une caserne de Berlin une porte « en li chêne ©t fer allemands » .qui sera baptisée e porte Hindenburg. Slle sera ornée de l'ins- r cription suivante : « Ne pas tenir seule- q ment, mais vaincre ! »> Cette porte sera en- p clouée, comme la statue de la place diu Roi. o Le jour de tl'inauguration a été fixé au C 22 mars,soit le 120* anniversaire de la nais- c aartee do l'eanpotwr Guillaume t". è AVANCE FRANÇAISE entre l'Avre et l'Oise Le terrain conquis est de 20 kilomètres de largeur sur 4 de profondeur MMS SI LE mi fliF» (Officiel) Paris, 17 mars, 14 heures. AU NORD DE L'AVRE ET ENTRE L'AVRE ET L'OISE NOS DÉTACHEMENTS CONTINUANT A EXERCER SUR L'ENNEMI UNE VIGOUREUSE PRESSION ONT, AU COURS DE LA NUIT, POURSUIVI LEUR PROGRESSION SUR UN FRONT DE PLUS DE VINGT KILOMETRES ET UNE PROFONDEUR QUI, EN CERTAINS POINTS, DÉPASSE QUATRE KILOMETRES. Nous avons fait, cette nuit, une centaine de prisonniers. Au nord-ouest de Berry-au-Bac, à la suite du vif bombardement signalé dans le communiqué d'hier, les Allemands ont attaqué nos lignes. L'attaque a été brisée par nos feux. Quelques fractions ennemies qui-avaient réusai à pénétrer dans un élément de tranchée en ont été rejetées aussitôt à la baion- . nette. 1 A l'est de Reims, nos grenadiers ont arrêté net des tentatives ennemies sur nos petits postes. Dans la région à l'ouest de Maisons-de Champagne, nous avons sérieusement progressé à la grenade pendant la nuit ft conquis plusieurs éléments de tranchées. La lutte d'artillerie se maintient vive dans tout oe secteur et vers Auberive. A l'est de la Meuse, une vive lutte s'est engagée hier et dans la nuit dans la région de la ferme des Chambrettes. Plusieurs tentatives ennemies sur une de nos tranchées ont été finalement repoussées après une série d'avance et de recul. ' Les Allemlands ont subi, au cours de oes actions, des pertes sensibles. Nous avons réussi plusieurs coups de main à l'ouest de la Meuse, dans le bois i de Cheppy, au bois Le Prêtre et près de Remenanville (ouest de Pont-à-Mousson) ainsi qu'en Alsace à Sudelkopf. Nou3 avons fait une quinzaine de prisonniers.— -yvvwv Les Français abattent 9 avions allemands Le 34e de Guynemer Paris (Officiel) Dans la journée d'hier, notre aviation de chasse s'est montrée particulièrement active.De nombreux combats ont été livrés par nos pilotes au cours desquels huit avions ennemis ont été abattus. Trois de ces appareils ont été descendus par le capitaine Cuynemer et sont tombés en flammes dans nos lignes- Ce qui porte à trente-quatre le nombre des avions allemands que cet officier a détruits jusqu'à ce jour. Le lieutenant Deullin a également descendu dans nos lignes son douzième avion ce même jour. Un neuvième appareil ennemi, atteint par le tir de nos canons spéciaux s'est écrasé sur le sol dans la région do Cor. beny (Aisne). f ' ■ *www — la pestios irlandaise entre ta lise phase nouvelle Londres, 17 Mars. — La crise irlandaise semble entrer dans une ph-ase nouvelle. Tout récemment, M. Bonar Law avait fait allusion à la possibilité de réunir à la conférence les représentants dès divers partis. Mais'M. John Redmond, chef des nationalistes irlandais, a refusé de, répondre à ces avances, l'échec des' pourparlers engagés l'été dernier, au lendemain de l'émeute. de Dublin, ayant montré que cet essai serait vain: . Toutefois, M. Jolïn Redmond serait disposé à prendra part à une conférence, St condition que : 1° le gouvernement en prit offieieilleïoent l'initiative ; 2? qu'il nom-milt une commision où entreraient des hommes politiques anglais notoires, les chefs des partis nationalistes et unionistes irlandais, et en outre les premiers ministres des Dominions en ce moment à Londres. ; Ces derniers ont montré en effet qu'ils étaient parfaitement au. courant des dernières phases de la question irlandaise, et pourraient au sein de ra .commission, si. elle se réunit, apporter un jugement équitable.Cette intervention des Dominions dans les affaires intéreures du Royaume-Uni, si elle est acoeptée par le gouvernement, serait d'une imiportonce capitale. Elle marquerait. une évolution très nette de l'empire britannique vers un régime fédéral où les colonies auraient voix délibérative. On croit généralement que lè cabinet fcher-chera à résoudre la question en nommant à brei délai une commission UN RAID MONSTRE DE zeppelins sur l'Angleterre L'un des dirigeables a été, au retour abattu â Compiègne L'ÉQUIPAGE A ÉTÉ CARBONISÉ Dans fa nuit de vendredi à samedi, un raid monstre a été opéré sur l'Angleterre. Voici le communiqu qui a été publié à ce sujet à minuit par le field marchai French coimmandant les forces territoriales : Trente dirigeables ennemis ont attaqué hier soir les comtés du sud-est. Des bombes ont été lantées sur le Comté deKcnt. Le raid continue. Un nouveau communiqué sera publié ce matin. A leur retour d'Angieterre, les dirigeables, ou bien une partie d'entre eux, ont survolé le territoire français. La place du Havre signalait leur passage peu de temps après minuit, et vers 4 heures du matin l'alerte était donnée à Paris. Toutes les mesures furent immédiatement prises pour défendre la capitale, et quelques minutes après l'alerte, les nombreux Parisiens qui, dans l'obscurité complète, étaient descendu dans la rue ou avaient mis le nez & la fenêtre, entendaient le vrombissement continu de nombreux aéroplanes invisibles. A 5 h. 40, on sonnait à Paris la fin de l'alerte. Tout danger était écarté. osao LE DRAME DE COMPIÈGNE Cependant, les canons anti-ariens français avaient abattu un zeppelin au-dessus de Compiègne. Trois dirigeables, en effet, avaient été signalés daius la vallée de l'Oise. A 5 h. 40 du matin exactement, l'un deux survolait la ville à 3,500 mètres lorsqu'il a été atteint par un projectile. Il s'est aussitôt an-flammé, est resté pendant deux ou trois minutes en l'air, puis s'est écrasé sur le sol au coin de la rue de Paris et du boulevard Gambetta ; il est tombé sur les murs de clôture de jardins contigus, et s est séparé en deux. Avant de tomber il a jeté ses bombes qui sont tombées dans la campagne. La plupart, d'ailleurs, n'ont pas éclaté.Aucune victime dans la population ; aucun dégât aux maisons avoisinant le point de chute. Tout l'équipage a été carbonisé. Le dirigeable avait tenté de s'approcher de Paris, mais s'était vu obligé de rebrousser chemin. Au moment de sa chute, il était déjà pris en chasse par une escadnl-le de la défense dé Paris. Un des avions de cette escadrille était à proximité immédiate.A ce sujet, le communiqué officiel suivant a été publié samedi à Paris : CE MATIN VERS CINQ HEURES ET DEMIE, LE ZEPPELIN « L-39 », QUI VENAIT DE SURVOLER LA REGION PARISIENNE, A ÉTÉ ATTEINT, A 3.500 ME-TRES D'ALTITUDE, PAR LE TIR DE NOS CANONS ANTIAERIENS AU-DESSUS DE COMPIÈGNE. LE (1 L-39 h EST TOMBÉ EN FLAMMES DAMS LES JARDINS DE LA VILLE. NI LA CHUTE DE L'APPAREIL, NI L'EXPLOSION DES BOMBES N'ONT CAUSÉ DE DEGATS. L'EQUIPAGE TOUT ENTIER A PERI. MUX ZEPPELINS SURVOLENT LA H0LL ANDE On télégraphie d'Amsterdam au Mor-ninq Post : « Deux grands zeppelins ont violé, hier, la neutralité hollandaise en survolant l'île Terschelling. Les garde-côtes tirèrent sur les dirigeables allemands, qui- no paraissent pas avoir été touchés. » — —www—' ■ ■ 1 ••• •. La mystérieuse valise diplomatique suédoise Londres. 17 Mars. — La malle aux cachets brisés, qui fut saisie par les autorités anglaises à Halifax, et qu'on croit appartenir au comte Bernstorff, est arrivée hier après-midi au Foreign-Officé. Elle a été déposée dans le bureau de M. Balfour pour être.examinée. "... ■ ■■ vwwv • —————— AUX ÉTATS-UNIS LES REVELATIONS DE M. GERARD Washington, 17 mars. — On apprend que M. Gérard a fait au président Wilson des révélations au sujet des complots allemand» contre I'AmérKruo, qui sont de nature à aggraver une situation déjà très teiMtae eutre lcs: d.«ux Etats. ' Les événements de Petrograde Nicolas II a abdiqué en faveur de son frère le grand-duc Michel Alexandrovitch La nouvelle de fabdication de tsar Nicolas II est maintenant officielle. C'est en faveur de son frère, le grand-duc Michel, et non point en faveur du tsarévitch b Alexis, que le souverain résigne le pou- t voir. 1' Voici, d'ailleurs, le texte du manifeste impérial adressé par le tsar picolas II J à son peuple : SI Par la grâce de Dieu, nous Nicolas II, t( empereur de toutes les Rusaies, tsar da Pologne, grand-duc de Finlande, etc., à tous nos fidèles sujets nous faisons savoir : Aux jours de la grande lutte contre l'en-nomi extérieur qui s'efforce depuis trois ans d'asservir notre patrie, Dieu a voulu A envoyer à la Russie une nouvelle et péni- (1 ble épreuve. Des troubles intérieurs mena- 'I cant d'avoir une répercussion fatale pour a. la marche ultérieure de la guerre tenace. P Les destinées de la Russie, l'honneur do u notre armée héroïque, le bonheur du peu- cl pie, tout l'avenir de notre chère patrie veulent que la guerre soit menée à tout prix f£ jusqu'à une fin victorieuse. di Notre cruel ennemi fait ses derniers ef- ti fort3 et proche est le moment où notre st vaillante armée, de concert avec nos Rio- bi rieux alliés, abattra définitivement l'ennemi. ai En ces Jours décisifs pour la vie de la ^ Russie, nous avons cru devoir à notre conscience de faciliter à notre peuple une ^ étroite union et l'organisation de toutes -j» ses forces pour la réalisation rapide de la victoire. R C'est pourquoi, d'accord avec la Douma d'Empire, nous avons reconnu pour bien d'abdiquer la couronne de l'Etat et de déposer le pouvoir suprême. NE VOULANT PAS NOUS SEPARER p DE NOTRE FILS AIMÉ, NOUS LÉGUONS vi NOTRE HERITAGE A NOTRE FRERE, LE GRAND-DUC MICHEL ALEXANDRO VITCH, LE BÉNISSANT DE SON AVÊNE- d MENT AU TRONE DE L'ETAT RUSSE, u NOUS LÉGUONS A NOTRE FRÈRE DE GOUVERNER EN PLEINE UNION AVEC LES REPRÉSENTANTS DE LA NATION SIÉGEANT AUX INSTITUTIONS LÉGISLATIVES ET DE LEUR PRÊTER UN SERMENT INVIOLABLE AU NOM DE LA PATRIE BIEN-AIMÉE. Si Nous faisons appel à tous les fidèle9 fils a de la Patrie, leur demandant de remplir et leur devoir sacré et patriotique en obéis- ri sant au tsar dan9 ce pénible moment d d'épreuves nationales, et de l'aider avec les représentants de la nation à conduire gl l'Etat russe dans la voie de la prospérité et de la gloire. Que Oiou aide la Russie. r; Les raisons de la décision du Tsar '!. Nicolas II n, La situation, à l'heure actuel!» est donc la suivante : le comité exécutif de la Douma a décidé que l'empereur Nicolas II de- , vait abandonner le trône à son fil.% le ' grand-duc Michel exerçant la régence ; ! mai3 l'empereur a refusé, en raison, dit-on, de l'obligation imposée de séparer l'im- ® pératrice de. son fils, et c'est en faveur de , son frère Michel qu'il a renoncé au trône. " On ne peut dire encore si cette solution se- ^ ra acceptée par le comité exécutif de la Douma. D'après les derniers renseignements par- ™ venus à Paris, Nicolas II serait en ce mo- |_1 ment à Dno, au croisement des voies fer- . rées Pskof-Petrograd et Vitebsk-Petrograd. S( Le tsar avait quitté son quartier générai ■" pour rentrer à Petrograd, a l'annonce de la révolution. 11 fut rejoin'j, en cours de lf route, par une délégation de la Douma qui lui demanda de signer son abdication. Le. train impérial, aiguillé sur une voie de garage, est gardé par les troupes. d« • o£)<5 ie LE FUTUR RÉGIME ir ci Le correspondant du Temps ii Petrograd t: télégraphie : ia « M. Milioukof me déclare que le régime n futur russe sera définitivement établi par la l'Assemblée constituante qui se réunira yi dès que les circonstances le permettront, s; « M. Milioukof ajoute : c II est exclu que l'ancien gouvernement puisse tenter qucl-que crime envers le nouveau régimé introduit eti Russie. » ti Les nouveaux ministres t> Aux noms des nouveaux ministres don- ci nés hiêr, il "convient d'ajouter célui du pro- g1 fesseur Manouilof, de Moscou, nommé ml- ti nistre de l'instructiom publique. Le prince Lvof a pris le portefeuille de ti l'intérieur. Le député Roditchef est nommé vi commissaire pour la Finlande. rf Le gouvernement veut une monarchie f,: constitutionnelle a Quelques éléments outranciers, qui ne ^ sont .d'ailleurs pas représentés .à la Douma, voudraient profiter des circonstances A1 actuelles pour obtenir dc3 . solutions ex- ™ trèmes. Le gouvernement ne les suivra pas : sur ce terrain ; il est sincèrement désireux P d'une monarchie constitutionnelle. t.i P1 Déclarations du nouveau ministre n rie la justice te Londres, 17 mars. — M. Kerensky, nouveau ministre de la. justice,, parlant aux délégués des ouvriers, leur a déclaré qu'en acceptant un poste dans le gouvernement provisoire, il restait ce qu'il, avait toujours r< : été : UQ fervent républicain,. d Le travail reprend partout Petrograd, 17 mars. — Pendant les troubles, la poudrerie d'Oklità a continué \a travailler normalement, montrant ainsi le patriotisme des ouvriers. Le travail a été repris partiellement à l'arsenal de Poutilof et dans lés autres fabriques de munitions. On pense qu'il sera normal dans un jour ou deux dann toutes les usines. Une interview du prince Kropotkina Brighton, 17 mars. — Le célèbre rvoiu-tionnaire, le prince Kropotkine, exilé en Angleterre, vient d'exprimer, au coura d'une conversation, la pleine confiance qu'il a dans le résultat des événement* actuels qui, d'après lui, sont seulement le prélude d'autres événements beaucoup plus importants pour la cause de l'humanité et du progrès. Le prince Kropotkine estime que la défaite de l'autocratie russe est, cette fois, définitive, et il est convaincu que la réaction sera absolument incapable de renverser le nouveau gouvernement dont la stabilité est assurée. « Le point capital pour la Russie, aoulé le prince, est. à l'heure actuelle, de faire tous les efforts possibles pour libérer le territoire moscovite de l'envahisseur allemand, de rétablir 1a. liberté de la Pologne et d'assurer son indépendance, sans parler des nombreuses réformes intérieures qui réclament l'attention immédiate du nouveau régime. » Les fonds russes sont fermés Londres, 16 mars. — Le_Stock Excliange ne s'est nullement montré agité par la nouvelle de la révolution russe. On est d'avis qn'èllè a purifié l'air. En fait, il y a ei» une certaine activité dans les transactions en titres miniers russes, dont la tenue a été généralement bonne. La fermeté des cours dans ce compartiment a excité un vif intérêt. —oerô— L'ARMÉE ET LE MOUVEMENT Petrograd, 17 mars. — Les officiers qui se trouvent à Petrograd et qui fraternisent avec le peuple ont, sur l'invitation d» comité exécutif de la Douma, tenu une réunion dans laquelle ils ont voté un ordre du jour disant : a Reconnaissant que, pour .mener ht guerre a sa fin victorieuse, il est indispensable de rétablir au plus vite l'ordre et (le procéder à un travail solidaire à l'arrière et à l'armée, décident à l'unanimité de reconnaître le pouvoir du comité exécutif de la Douma en ce qui concerne l'administration de l'Etat russe jusqu'à, la convocation d'une Assemblée constituante. » Une importante part dans le succès de î-.i révolution appartient aux officiers et aux.soldats du.rgiment de la garde Préo-brajensky, qui, par l'assistance prompte et bien organisée qu'ils ont prêtée au gon versement provisoire, ont permis au pays d3 se débarrasser du vieux régime sans passer par les épreuves terribles do la guerre civile. Ajoutons, à cette occasion que le régiment Préobrajensky avait pris part au mouvement révolutionnaire du 25 décembre 1825, protestant contre l'accession au trône de Nicolas I°t, aux lieu et place do son frère aîné, le grand-duc Constantin. Demain, le nouveau cabinet passera eu. revue ies troupes révolutionnaires. Le général Rennenkampf est arrêté Petrograd. 17 Mars. — Parmi les arrestations qui ont été opérées au couirs des dernières vingt-quiatre heures figurent celles du général Zein, gouverneur de la Finlande ; du général Rennenkamipf et de l'ancien secrétaire d'Etat Kryjanovsky. (On se ra.p<pelle que Rennenkamipf, au moment des batailles de Pologne, fut accusé d'être arrivée volontairement trop tard pour achever l'encerclement dl'unc armée commandée par Mackensert. A la nouvelle de cet échec, le grand-duc Nicolas, alors généralissime, entra dans une violente colère et frappa le traître au visage.;La chasse aux espions allemands Petroigrâd., 17 Mars. On mande do Petrograd au Tim.es que, jeudi, la population t'ion, animée de sentiments violenjmenfc germanophile, a systématiquement recherché .toutes les personnes soupçonnées de .germanophilie ou portant des noms et des titres allemands. La comtesse Klein Michael, accusée d'ft-tre une espionne allemande, a été découverte à la légation de Chine et a été arrêtée.Le baron Stakélber, qui avait tiré de ses fenêtres sur les soldats, a été enlevé de sa maison et exécuté sommairement sur la quai. Le nouveau gouvernement a découvert une listio d'espions et d'agents provoc-a^ teura Des énormes forces policières constituées par M-. Protopopof, 4000 agents ont été tués ou faits prisonniers ; les autres, ayant perdu confiance dans le "retour de l'ancien réifime, se cachent ; aussi la fusillade des toits a-t-elle presque complètement ceesé. La recherche des prisonniers de droit commun Petrograd, 17 Mars. — Des ordres e/évè* res'ont été donnés pour que les criminel» de droit commun qui se sont échappés de#

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