Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 20 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 06 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/st7dr2qg3w/
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21" ANNEE. — Série nouvelle. N" 220 et 22* Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AP FRONT Dimanche 20 et Lundi 21 Juin I9Î5 rédaction & administration tliir rae de la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n" 11.05 Sireeteur : FBDMID RUSAT Tonfes les communications concerr.an la rédaction doivent être adressées s8UTtrue de la Bourse, Le Havre, LONDON OFFiCE: g-9,Panton Street (Broadmead Meuse) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franos 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestPd Hors Franco.. 3 fr. » par mois. • .. 9 fr. » par trlmestra Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » .... 7sh.Q d. par trlmastr» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journaS au Havre ou à Londres Annonces 4° page : 0 fr. 40 la ligne Petltesannonces4* page : Ofr.301a ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, rue de La Victoire, Parisy qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre ï À ÏTfeSn A |ï LA rcAU DE L'OURS A quelle sauce mangeront-ils la Belgique ? Une opinion socialiste ' Les déclarations sa succèdent en Allemagne, en faveur de l'annexion de la Belgique, et deviennent chaque jour plus catégoriques. Elles émanent de toutes les opinions; celles qui s'expriment au sein de la social-démocratie ne sont pas les moins ca ractéristiques, et il est douteux qu'elles y constituent, au sein du parti, une minorité; on y voit les anciennes doctrines politiques le céder complètement aux nécessités que semible commander l'intérêt "supérieur de l'Empire. A titre d'<?xemple, voi-ci dans les « Volk-Stiuhme » do Chemnitz, l'un des plus importants organes socialistes de province, l'opinion d'Emil Kloth reproduite par le « Vorwaerts » (13 juin 1915, 1 Beilage) : « Quelque soit l'énergie, dit Kloth, avec iaquello la social-démocratie s'est, au début des hostilités, déclarée adversaire d'une guerre de conquête, aucun homme sensé n'admettra cependant que cette formidable tutte.sans exemple dans l'histoire, puisse se terminer de telle façon que tout demeure dans le même état qu'auparavant. Cette solution ne serait acceptable que s'il n'y avait ni vainqueur ni vaincu. Mais les causes profondes de la guerre, aussi bien que les ■événements accomplis jusqu'ici, excluent une semblable hypothèse... Dans la conjoncture actuelle, on ne résoud pas le problème par la simple déclaration : « Nous sommes adversaires de toute politique de conquête, et par conséquent également de toute modiflcati n des frontières politiques et de toute annexion... » « Si la Belgique recouvre son indépendance. cont'nue Kloth, dans ce cas elle sera bien davantage encore qu'auparavant un ouvrage avancé de l'Angleterre sur le continent. » C'est pourquoi, le sort de la Belgique no peut pas être tranché en ne tenant compte que cïe ce pays; sinon nous devrions nous attendre à voir se former, dans un avenir peu éloigné, une nouvelle coalition beaucoup plus effective et plus forte contre les puissances de l'Europe centrale... » Compagnons de l'Internationale, vous Voilà, avertis ! ANNEXER ne suffit pas : il faut SOUMETTRE les belges et les TRAITER en esclaves. Les publicistes,les hommes politiques, les Intellectuels allemands ne se bornent pas à se déclarer partisans résolus de l'annexion de certains territoires occupés actuellement par l'armée allemande, et en particulier de la Belgique. Des personnalités d'une grande autorité et d'un grand prestige auprè^ de leurs ■ concitoyens, se préoccupent déjà de rechercher les modalités les plus conformes aux intérêts de l'Etat-, suivant lesquelles devront s'opérei ces annexions, et le régime auquel il conviendra do soumettre les nouveaux territoires incorporés à l'Empire. Le comte Posadowsky, ministre d'Etat, dont l'Allemagne vient de fêter le 70° anniversaire, abordant ce problème dans les » Mtinch-ener Neueste Nachrichten » (n° 275 Bu Ior juin 1915), se demandait s'il ne faudrait pas procéder à « une dénationalisation complète » (eine vol-lige Entnationali-sierung) de ces territoires étrangers, H « mélanger leur population avec des Allemands de vieille souche inspirant toute confiance ». L'opinion du professeur Josef Kohler, -dont le nom fait a-utorité en droit international parmi ses compatriotes, — pour être un peu différente, n'en est pas moins intéressante,« Ces nationalistes ethnologues,— s'écrie-fc-il dans un article du «.Tag » reproduit par le u Vorwaerts » {12 juin 1915, 1 Bei-laige), et 9ignalé hier déjà par le « XX° Siècle 11 — me sont particulièrement insupportables, qui ne comprennent pas que notre Etat présente actuellement la caractère d'un Etat territorial, dans lequel doivent sans cesse venir s'incorporer une série ftouvelle d'unités ethniques. » Ces hommes pusillanimes, remplis de scrupules, me sont encore plus insupporta^ i)tas, qui veulent caresser et flatt r une population vaincue, afin de. l'attirer à nous par un plébiscite; de même aussi, ces déclarations larmoyantes selon lesquelles nous no devrions pas nous imposer des charges plus lourdes — comme si l'histoire du monde n'existait que pour notre commodité personnelle. » 1,0 professeur Kohler range au nombre de ces -hommes « insupportables » et « pusillanimes », ceux de ses collègues qui redoutent lin affaiblissement de la nationalité allemande par suite de l'incorporation d'éléments étrangers. Assurément, ce danger n'est pas sans retenir également son attention; mais il voit le moyen de l'éviter en s'inspirant de la ' politique dont Rome faisait usage à l'égard des territoires conquis : elle se gardait bien d'accorder des droits dans l'Etat, aux populations qu'elle avait soumises à sa domination. j « Cette politique, continue le professeur t Kohler, est aujourd'hui encore l'une des 1 plus profitables. » Après une « guerre de conquête » il est souvent au plus haut point inopportun, < roire même condamnable, d'annexer pure- 1 lient et simplement les territoires dont on î'est emparé.Bismarck disait déjà qu'à côté 1 te la recherche des avantages intérieurs, 1 fallait prendre aussi en considération, H ians une conquête, bien d'autres facteurs, es intérêts militaires, les intérêts de l'unité erritoriale ou de la domination des mers, es intérêts des possessions minières et de 'industrie, peuvent faire do la conserva-ion des territoires occupés pendant "a ru-arre, une nécessité, voire même un « de voir » de l'Etat conquérant. Une annexion complète aura souvent pour conséquence çon de renforcer, mais au contraire d'af faiblir la. mère-patrie, et d'introduire dans son gouvernement des éléments peu recom-mandables pour l'ensemble. Un région) semblable à celui auquel nos colonies sont depuis longtemps soumises, est le seul bon Il n'exclut naturellement pas la possibilité d'accorder à la colonie une autonomie p'us ou moins grande; mais cette autonomie est évidemment limitée à une sphère restreinte ainsi que l'est l'autonomie d'une commune; une colonie n'a pas à se mêler du gouvernement central Les paroles du docte professeur ne méritent-elles pas qu'on s'y arrête N'avons-nous pas, nous aussi, à y puiser pour l'avenir plus d'un enseignement ?..., F. V. L. L* Angleterre et les snuaitisEis LE PROJET DE M. LLOYD GEORGE C'est mercredi prochain, dit le « Times ». que le ministre des munitions déposera sur le bureau de la Chambre des Communes le projet de loi destiné à faciliter et à intensifier la production du matériel de guerre. Ce projet, dit-on, repose sur les bases suivantes : Il n'y aura -pas de travail obligatoire, pas de discipline militaire dans les usines, mais, à la suite d'une entente conclue avec les Trade-Unions, les règlements établis par celles-ci pour régir le travail seront suspendus. En particulier, il ne pourra plus y avoir de grèves, et par une contre-mesure pleine de justice, les patrons ne pourront plus prononcer de lock-outs. II sera institué des tribunaux de travail, chargés de frapper d'-amende les chômeurs ; ces tribunaux seront composés mi-partie d'ouvriers et mi-partie d'employeurs. Les profits seront strictement limités. Quand au refus de paiement des amendes, il sera puni de l'exclusion des Trade-Unions. Le gouvernement sera armé du droit de placer sous contrôle militaire telles usines qu'il sera reconnu nécessaire. Une enquête ouvrière sur le front Un directeur d'importantes usines métallurgiques de Glasgow, sir William Beard--flore, eut. récemment, pour convaincre ses ouvriers de la nécessité d'un effort considérable dans la fabrication des munitions, une idée originale : il décida d'envoyer au front un certain nombre d'entre aux afin qu'ils se rendissent compte de la formidable consommation d'obus faite par les belligérants et pussent recueillir personnellement les opinions de leurs compatriotes dans les tranchées.Cette idée fut soumise à lord Kitchener, qui y acquiesça aussitôt et qui fournit à la délégation, oomposée de huit ouvriers ayant chacun une spécialité différente, l'autorisation nécessaire. 1 ■ Partis le 8 juin, les délégués viennent de rentrer à Londres, après avoir visité Boulogne, Bailleul et Ypres, séjourné dans les tranchées le long du canal de l'Yser, interrogé des centaines de soldats blessés et vu, en un mot, la guerre de près. Ils rapportent tous la même impression qu'ils communiquèrent à lord Kitchener et à M. Lloyd George, à savoir que les travailleurs anglais do vent employer toute leur activité à fabriquer sans relâche la plus grande quantité p s-ible d'obus. Intéressante déclaration Enfin, voici pour montrer a quel point chacun, en Angleterre, est déterminé à tout faire pour accélérer la production du matériel de guerre et des munitions. C'est une déclaration faite il y a trois jours à Plymouth par M. Harry Gosling, président de'la Fédération des ouvriers de transports : « Nous nousi sommes engagés en votre nom —■ a dit M. Gosling à ses commettants — à renoncer, pour toute la durée de la guerre à notre droit, et même à toute velléité de faire grève. C'est pourquoi je vilens puibliiiqiuiement enjoindre à tous les travailleras employés diana l'indiustrie die» transporta die faire tout ce qui dépend de aha-cum de vouis. » Le gouvernement est décidé, M. Lloyd George est décidé, et je suis sûr d'exprimer ! votre pensée unanime en disant que nous 1 sommes tous déterminés à mettre en œuvre ] tous les moyens à notre disposition en vue de contraindre les envahisseurs ennemis 1 à évacuer la France et la Belgique. » A tout prix, au prix de n'importe quel 1 sacrifice, nous devons montrer et prouver k nos alliés, aux pays neutres -et spéciale- ' ment à nos adversaires, que nous sommes 1 an Empire un et indivisible. » ' L'organisation industrielle et la main- | dœuvre , L'aecord est à peu près établi entre le gou- ! vernement et les industriels pour l'utilisa-tion de toutes les ressources industrielles de c la nation ; l'organisation de chaque district ' sera confiée à des comités locaux composés d'ingénieurs, d'industriels, etc. ; dans la plu- î part des grands centres métallurgiques, ces } comités sont déjà constitués et ont jeté les bases de leur organisation ; dans certaines 1 régions on a décidé d'installer dans des lo- ( "aux convenables une grande usine centrale A où seront apportés, installés I-es tours, près- 1 ses, machines-outils de toutes sortes réquisitionnés dans le.district ; c'est là que sera concentrée toute la fabrication. Dans d'autres régions on -préfère, comme en France, a transformer directement toutes les utVnes a susceptibles de fabriquer soit des obus, soit 0 les parties d'obus ; enfin, dans certaines autres, on préfère adopter un système mixte ; 1 y aurait comme dans le premier cas une c isine centrale installée avec des machines- b >utils réquisitionnées dans lo district, mais d e travail qui lui serait oonfié consisterait d umplement à assembler, à mettre au point F es pièces fabriquées clans les usines nri- 1 'ées. "s En ce qui concerne la main-d'œuvre la [uestion est plus compliquée et les pourpar- 1; ers continuent entre le gouvernement et les d "rade-Unions pour le recrutement des ou- rriers volontaires. d la ïnraiinrsieiïirffiirararâinmir^ramrr u d, Se josrnal se perai êtee vendu ~ ne 10 SSSïTIMIBS ois I PEfMI y. ea Angleterre. ™ L A PAIXQUE VOU DR AIT LE KAISER UNE LETTRE EDIFIANTE DE GUILLAUME II Nous disions hier que l'Allemagne tentant d'un nouveau moyen d'impressionner l'opinion américaine avait chargé plusieurs émissaires de la convaincre que son désir était de mettre fin à La giuerre. Il nous revient de source sûre que l'Allemagne « en effet renouvelé depuis quelques jour, eo suggestions en faveur de la paix. Il faut qu'on sache au -moins pourquoi l'Allemagne se décide à ces tentatives et ce que constitue en réalité la paix qu'elle voudrait. Le Matin du 19 juin nous apporte précisément un dbcuiment curieux qiue vient de publier en Espagne M. Rodrig-uez de Sagra-dor. C'est une lettre adressée récemment par Guillaume II a unie haute personnalité de la cour de Bavière. «... Tenez pour certain et dites hautement autour de vous, écrifc-iil, que les armées germaniques sortiront victorieuses de l'épreuve. Dieu ne nous a pas en vain remis dans les mains un glaive sans tache." Ce n'est pas en vain non plus que, depuis prés d'un demi-siècle, U a uni tous les Etats germains dans le faisceau national le plus puissant que le monde ait jamais vu. L'empire allemand ne peut décroître... » Très certainement, les pertes de nos atmées sont lourdes. Celles de la Bavière ont été particulièrement importantes pendant les derniers combats. Je n'oublierai jamais les efforts faits, le courage déployé, le sang verse. J'ai une gratitude toute particulière pour tous les Bavarois, qui ont combattu avec vaillance, qu'ils soient vivants ou morts. » Ils ont contribué pour leur large part (l nous rapprocher du seul but que nous poursuivions : une paix féconde pour les Etats allemands. » CETTE PAIX POURRAIT SE FAIRE PLUS TOT QUE L'ON" NE PENSE. SI ELLE NE DEVAIT DONNER IMMÉDIATEMENT QU'UN RESULTAT INCOMPLET, ELLE SERVIRAIT TOUT AU MOINS DE PREPARATION POUR L'AVENIR. ELLE SFRAIT SIGNÉE DEMAIN SI JE LE VOULAIS. » Dans un autre passage de cette lettre assez longue et où sont traitées des questions personnelles à son correspondant l'empereur dit : i « Quand mon auguste grand-père assit l'empire sur ses bases actuelles, il n'eut pas Il prétention de réaliser une œuvre définitive. L'EMPIRE EST TOUJOURS SUSCEPTIBLE D'ACCROISSEMENT. CE QUI NE PLUS TABD'RS AUJ0URD'HUI SE FERA t( Ainsi-, remarque le Matin, la paix que le « baiser dément » juge dès à présent possible, faisable, facile, et qui sera signée de-» main « s'il le veut », c'e.st une paix d'attente, une paix d'étape, destinée a enregis-trer^dès maintenant certains accroissements die l'empire, eni attendant qu'une circonstance prochaine et une nouvelle guerre permettent de conquérir encore de nouveaux territoires.^ C'est une trêve, en un- mot. Guillaume II s'y résignera ; mais il compte -bien recommencer au plus tôt son entreprise de brigandage.La u plus grande Allemagne » d'abord, et ensuite « l'empire du -monde » : voilà ce qu'il veut. La belle-mère de son fils, la grande-duchesse Anastasie de Mecklembourg-Schwe-nn, entrevoit pour lui un autre avenir, tfuand «lie dit : u II restera... peut-être roi 3e Prusse. « LsiaroileBfopïllle fclePrtsftitMBfonlQiio ——1)0«— M. de Broqueville a passé toute la se-naine au Havre où il a eu chaque jour des îonférences avec les autres ministres, exa-ninant avec eux toutes les questions relatives à la reconstruction de la Belgique, à a restauration de notre agriculture et de lotne industrie, à la remise en état de nos ' ■outes et de nos canaux, etc., etc. Samedi matin, le ministre de la Guerre ïst parti pour Paris où M. Poincaré avait jrganisé en son honneur une réception i. Elys&e. > Le-iPrésident de la République a tenu à «Inciter particulièrement le baron de Bro-[ueville doux les efforts qu'il a faits afin, le donner à. notre vaillante armée la co-îesion. la force, l'esprit de discipline et .'abnégation qui sont plus que jamais ses caractéristiques. Plusieurs visites de M. Poincaré sur le ' ront'belge ont démontré au président ie ! a. Republique que notre grosse artillere 1 Durcie est maintenant à la hauteur des \ meilleures artilleries lourdes existantes* [lie notre ravitaillement en munitions et er ; ivres sont des modèles du genre. D'autre iart, i armée belge dispose, chose remar-uaile, d'un « équipage d'automobiles de onts » qui peut, le cas échéant, servir au ] ransport des hommes; enfin, la cavalerie été admirablement remontée; elle possède ' cette heure une quantité considérable de hevaux en réserva Quant au moral des troupes, il a frappé î - président de la République par son ex-silence. Les soldats belges volent au cornât avec un héroïsme qui n'a fait que gran- ir. Bref, dans l'ensemble comme dans le î etall l'outillage de l'armée est superbe < ' ^ ermet d'espérer, grâce au concours des al- ! es, une action prochaine et bientôt déci-ve. s Avant sa réception par le président de - L République, lo baron de Broqueville a 1 éieuné chez M. Delcassé. " ' Pour clôturer ces témoignages affectueux s la grande nation française vis-à-vis de Belgioue.le général Joffre, offre, demain e n dîner en l'honneur do notre ministre r > la Guerre. e —«> ■ ï — Dans l'Isère, soixante-quatre réfugiés t uttdes, qui- ne se livraient à aucun travail, q SMient de se voir retirer l'allocation jour- j litière. a BRAVES EVENEMENTS A MAURES LES SOLDATS ALLEMANDS AURAIENT TIRÉ SUR LA FOULE ET TUE DES CENTAINES DE PERSONNES ? La u Morning Post » du 18 publie la dépêche suivante de son correspondant d'Ams-teiSajn : « Selon un bruit qui n'a pas été confirmé, » un soulèvement très étendu a eu lieu mar-» di à Malines. La soldatesque allemande a » tiré sur la fouie, tuant des centaines de » personnes. » Ces incidents très graves se rapportent sans doute au conflit qui a éclaté entre l'autorité allemande et la population ouvrière de la ville ; les braves ouvriers de Maiines, on s'en souvient, ont refusé de se mettre à la solde des Allemands et de forger, dans les arsenaux de l'Etat, des armes oontre leur Patrie. La ville de Malines fut isolée de tout le reste de la Belgique par l'autorité allemande, la circulation en voiture interdite dans la ville, etc... ; bref, la situation était très tendue et de graves événements étaient à craindre. IL Y AURAIT 700 VICTIMES L'agence Central Niews » signale la même nouverre dans les termes suivants : « Un voyageur arrivé de Sas de Gand, venant de Gand, a déclaré qu'une révolte a éclaté mardi à Malines. « Ce furent quelques femmes qui commencèrent, puis à peu près toute la population s'en mêla. Les soldats allemands tirèrent dans le tas et suivant ce voyageur près de 700 civils furent tués. » Jusqu'ici il n'y a pas de confirmation de cette narration, qui est cependant absolument garantie .par celui qui l'a faite. » LES FAITS DU JODR ))0« On a parlé ces jours derniers de négociations qui se. poursuivaient entre la Bulgarie et lu Turquie, dont cette dernière essayait d'obtenir la neutralité en lui cédant la partie restée turque de la rive occidentale de la Maritsa ; In Bulgarie assurerait ainsi ses communications par chemin de {er avec son port de Dedeagatch% dans la mer Egée, à travers un territoire entièrement bulgare. Une dépéche d'Athènes nous apprend aujourd'hui que ces négociations ont abouti à assurer à la Bulgarie le libre passage de deux trains par jour, mais que la Bulgarie, d'après une personnalité bulgare, sortira de la neutralité en laveur des Alliés. Il n'est pas douteux que la Bulgarie ne pouvait songer à sacrifier toutes ses espérances aux quelques kilomètres du territoire. de la Thrace que lui offrait la Turquie, et il est certain que son intérêt lui commanderait également de s'allier aux puissances de la Quadruple Entente, mais il serait prématuré d'affirmer que sa décision est déjà prise. Quant à la Roumanie, il semble bien que les entreprises allemandes trouvent chez elle un accueil plus favorable. Pour des raisons variées où les préférences de la dynastie jouent un grand rôle, ce pays s'obstine à Chercher la satisfaction de ses asvirations nationales dans des promesses dont la garantie est cependant bien précaire. bWWWWtl Un télégramme, de Vagence Wolff dément que te comte t>on Herthng, président du conseil bavarois songe à prendre sa retraite oour raison de santé. (WWVVUK Les actes de violence de la part des Allemande contre lœ- navigation légitime suédoise, augmentant journellement, les four-n-aux de Stockholm protestent sur un ton de plus en plus énergique. Rappelant les deux cas récents du vapeur Verdani, qui a été coulé, et du paquebot rhors-ten, qui a été capturé tout près de la < zôte suédoise, tous deux en route pour l'An- i lleterre et possédant des certificats officiels établissant qu'ils ne portaient rien de ce que les Allemands déclarent contrebande le guerre, les journaux de toutes couleurs :omme le Stockholm Dagblaid, conservateur, e G-otieborgspoisten, libéral, et le Socialde-nokraten, demandent jusqu'où ira la patience. suédoise. ïïb nouveau raid d'aviateurs alliés sur Bruï&lles Vendredi, à 1 heures du matin, rapporte e « Handelsblad », deux aviateurs ont voié Lu-dessus de Bruxelles. Des bombes sont j omibées dans un pré près de Vilvorde. Un correspondant de journal qui revenait du ront et qui logeait place Rogier, à Brucelles, fut éveillé par une forte canonnade. ï )e toutes parts, sans discontinuer, les Al- 1 emands lançaient des obus contre les avia- i -eurs. Battant en retraite, les aviateurs ont c~ rolé au-dessus de la ville; pour la premiè 'e ' Ois, les Allemands ont lancé des obus au- i lessus de Bruxelles. C'était un spectacle impressionnant .vî i roir de petits nuages blancs planer au-dos- c ius des maisons dans la claire lueur de 1 aube. J A i h. 1/4 un obus éclata au-dessus de a place Rogier. Beaucoup de gens dans 1 'hôtel étaient surexcités. Lo correspondant ' uché sur le toit de l'hôtel suivit les pérl->éties d'attaques et d'e défense. La place ' îogier était pleine de débris. A 4 h. 1/2, les ' .viateurs étaient partis. 1 r NOUVELLES BRÈVES r »0(( { — L'Académie française a distribué le jrand prix de poésie au professeur Charles lichet, membre de l'Académie des sciences t die l'Académie de médecine, pour un oème en l'honneur de Pasteur. a — Dans la Poitou, aux environs de Fon- f Hiay-le-Comte, sont nés de la même mère 1 uatre jumeaux, lieux garçon» et deux filles rénommés Raymond, George, Elisabeth et e .lexandra. ti LA SITUATION MILITAIRE —))0((— !Samedi midi. Au noi\l' d'Amras, période « intercalaire » : entre deux ruée» d'infanterie, il faut', d'une parti, organiser le teiirain conquis et y tracer des places d'armes où les coLonmea d'assaut puissent se réunir ; d'autre part, donner le temps à l'artillerie de préparer la nouvelle attaque. A noter que -le communiqué de Berlin reconnaît quie les Français ont gagné du terrain au sud die Bouchez. Sans qu'on -doive en gonfler l'actuelle importance, les combats en Alsace, dans le secteur de la. Fecht, sont d'un vif intérêt, car oôlte vallée est umfe des -meilleures voies de pénétration dans La plaine alsacienne et mène tout droit k Col'mar, dont une s-olide oc-cupation mefctrailfc promptement toute la haute Alsace aux mains des Français'. Dans 1 ignorance où l'on est au sujet de l'impor-des «affectifs engagée et des poasibiti tés d extension de l'opération menée dans ce secteur, force est donc d'acter simplement avance des Français aux lisières de Met zeral, — -e l'on dût être en flammes, — et a 1 est. de -oe village au Rraun Kopf, d'où ils commandent la grande chaussée de Munster a Golimar. Au dire des» Allemands, le combat serait déjà rompu sur oe front ; mais c'est à 1 expression d'un espoir et non une réalité puisque le dernier communiqué français, postérieur à la note berlinoise, relate ae vifs engagements et de nouveaux succès. hn Gr-ailicie, les événements paraissent se précipiter dans Le secteur situé entre le San et Je haut Dniester où toute l'attention doit rester nxée, les autres secteurs n'étant que secondaires, malgré le caractère farouche et sanglant des opérations qui s'y déroulent. Las Austro-Allemands prononcent dans te secteur San-Dniester, trois offensives dis-tinctes : la première -parait être en direction générale nord, vers Tarnosrod ; la seconde en direction générale nord-est, vers Tomaszow ; la troisième en direction géné-rate est, vers Grodek. Les deux premières offensives recueillent des succès tels que les Russes ont d<û se replier derrière la Tarew, affhient du San qui borde la frontière poLo-no-,galicienne ; ïa troisième offensive se heurtera incessamment aux lignes russes en avant de Grodek, qui couvrent la route die Lemberg. Le front russe actuel dans ce secteur doit donc affecter la forme d'un angle droit dont le sommet est aux source* ! de la Tarew, vers Tomaszow, et dont les ; bases sont, à l'ouest, La ville die Tornogrod et, au sud, la ville de Grodek. Les Russes se ressaisiront-ils elt pourront- ; lIs tenir sur cette nouvelle ligne de repli î ! C'est possible car la Tarew est un fossé large et profond et la région die Grodeck dodt avoir été fortifiée par des ouvrages de cam pagne. De .grands espoirs s'ouvriraient alors car la témérité -austro-allemande est grande de partir ainsi en une triple offensive à rayons divergents dans uni pays couvert de forêts et semé de marécages où la plu-part des routes ne sont 'que des défilés. Pareille témérité pourrait être sévèrement châtiée. Paul Crokaert. DISTINCTIONS 'HONORIFIQUES w Ont été ti'omméa : Officier de l'Ordre de la Couronne ï Ru-cquoy, major au 2. Chevaliers de l'Ordre de Léopold : Hauferldn, A, sous-lieut. au 2 ; Gigot, J lieu t. aux P. P. die la 3 D. A. ; Braun, lieu t. Ki 25' de I. Chevalier de l'Ordre de Léopold II : Glabeke, J., serg. au 2. *** Ont été d-éoorés : De ta décoration militaire de 2» classe : Joppa-rt, E., capor. au 1 C ; Deleeuw, J., x>Id. id.; Théâtre, A., serg. au 11; Lec-hat, ie,rg.-fourr. au 13. De la médaille de Saint-Georges de i' classe ■ Renwa, H., sold. au 11. Nominations. — Par A. R. du 11 juin, ont ?té nommés généraux majora, les colonels V. & M. ; Biebuyck et Rucquoy. Décoration militaire —o— La décoration militaire do Z° classe est Jécernée au sergent Pottelsberg, du 2° régiment de ligne, qui s'est signalé à diverses éprises, par son audace et sa bravoure, ians l'exécution de reconnafesances vers es lignes ennemies. Ça et là —0— .'INVASSON DE LA NORMANDIE EN 1870 ET LES BELGES Le 3 décembre 1870, — raconte 1' « Eelai-eur de Dieppe. — le bruit se répandait dans îouen que les Prussiens venaient d'entrer à *Ieufchatel, et bientôt la nouvelle que les 0.000 hommes l'occupant, avançaient sur louen à marches forcées, jetait la conster-laAion sur la population de cette ville. Cependant les Rouennais avaient encore ine lueur d'espoir. Ils pensaient que tes 20 iu 25.000 hommes groupés dans la vallée ne A.ndfelie, allaient s'opposer victorieusement . la marche de l'envahisseur. Cette petite armée était presque exclusi-rement composée de mobiles et de francs-ireurs.Or, un historien Normand, publiant en oût 1871 une brochure sur les Prussiens tn Normandie, écrit que parmi le bataillon des Francs-Tireurs du Nord cantonné aux envions de Fleury-sur-Andelle et défendant louen, se trouvait une batterie de petites ièces lisses de 40 millimètres k et que cette .rtillerie était servie en grande partie par es Belges. POUR NOS POILUS Nous avons reçu pour des soldats qui en vaient fait la demande : deux grammaires rançaises; trois boites à aquarelle; un at-is de géographie et quelques cahiers. Merci à nos généreux amis; ces différents bjets ont été envoyés samedi à leurs des-nataires. DERNIÈRE HEURE Communiqué effseisi français Paris, le 19, 15 heures. Rien à ajouter au communiqué d'hier soin AU FRONT BRITANNIQUE Londres, 18 juin. — (Communiqué du maréchal French du 18 juin). — Le combat a continué toute la journée du 16 juin, dm nord au siud du front britannique, en coopération avec les troupes françaises de la région d'Arras. Malgré deux contre-attaques que noua avons repoussées, en infligeant de grosses pertes à l'ennemi, nous conservons à l'est d'Ypres toutes les tranohées de première ligne que nous avons prises aux Allemands mais nous n'avons pas su garder celles de seconde ligne que nous avions oc cupées dans la matinée. En attaquant, dans l'après-midi diu 1R, h l'osit die Fœltubeirt (oulest Ide (La Basisétell, nous avons réalis^é une légère avance. Lia nombre de cadavres trouvés dans les tram« chées prises MMftquaraiit la grande efficacité du feu dte notre artillerie. LES RUSSES DERRIERE LA TANEW Petrograd, 19 juin [Officiel).— PRES DI GOUMINE, l'ennemi s'est répandu sur un front de six verstes. SUR LA RIVE DROITE DU SAN, nous r.ous sommes retirés en combattant au deli de la rivière de Tanew et de la ligne des laet de Gorodolc. ENTRE LE PRUTH ET LE DNIESTER, nous avons rejeté en territoire autrichien les troupes qui avaient passé précédemment la frontière. (La Tanew, affluent du San, coule de l'est à l'ouest* suivant à peu près la frontière de la Galicie et de la Pologne.) LES TROUBLES ANTIALLEMANDS A MOSCOU Petrograd, 19 juin. — Les journaux rus* ses donnent des détails sur les désordre! ouvriers qui ont éclaté à Moscou contre Iel maisons allemandes. Une soixantaine do ces maisons ont étl incendiées. Les dégâts s'élèvent à 38 millions. 475 établissements industriels et comme# ciaux et 207 maisons ont été démolis ou er) dommagés. LE CONFLIT GERMANO-AMERICAIN ' Washington, 19 juin. — La réponse des Etats-Unis à la note allemande; concernant le torpillage du « William P. Frye » est près d'être terminée. Elle sera -envoyée prochainement à Berlin.Elle n'admet pas la thèse allemande approuvant la destruction de tout navire américain transportant de la contrebande, même si l'Allemagne donnait une indemnité. Le comte Bernstorff a eu une conférence à ce sujet avec M. Anderson, conseiller spé< cial au département d'Etat. LA SANTÉ DU ROI DE GRÈCE Athènes, 19 juin. — Bulletin de santé du Roi : L'état de santé du souverain s'améliore. La température est descendue à 36'7. L astuce atletnoode M: Noske, député socialiste au Reichstag, proteste dans una lettre que publie lo « Vorwaerts » du 10 juin, contre des paroles qui lui ont été attribuées par M. Van-dervelde dans un discours prononcé par le leader socialiste à Paris, le 2 juin dernier. M. Noske est ce député sozialdemokrate qui, avec un autre député sozialdemokratei, M. Koster.de Hambourg, est venu à la Maison du Peuple de Bruxelles, sous le prétexte d'aider les socialistes belges à ravitailler le prolétariat de Belgique et de leur faire part des magnifiques réformes sociales dont le gouvernement allemand allait doter notre pays.Ces messieurs avaient au le bon goût de revêtir pour la circonstance leur uniforme d'officiers de réserve de l'armée allemande et de se faire véhiculer dans une auto de la lcommandantur que conduisait un spldat du kaiser. Les socialistes belges firent aux deux agents du gouvernement allemand un accueil des plus frais. Ils se rénandirent en accusations violentes contre l'Allemagne et contre la sozialdemokratie, cause de tous nos malheurs. — Vos malheurs,aurait dit Noske d'après M. Vandervelde. vous n'avez qu'à vous on prendre à vous-mêmes. Rien n'était plus facile que d'éviter à la Belgique le sort qui lui a été infligé Pourquoi ne nous avez-vous pas laissé passer ? » Les socialistes belges restèrent stupéfaits devant ce cynisme. L'un d'eux finit par faire remarquer qu'il y avait cependant pour la Belgique une question d'honneur à défendre sa neutralité. A ces mots, le député allemand éclata : « L'honneur ? voilà bien de l'idéologie bourgeoise ! » Dans sa lettre au « Vorwaerts »,M. Noska s'indigne. Jamais, il n'a tenu semblable langage. Au contraire, il a déclaré que, du point de vue belge, la défense du pays était un sentiment naturel. M. Noske, en effet, n'a pas tenu le propos que lui a prêté M. Vandervelde, mais le propos a été tenu quand même. Le bon Teuton profite d'une confusion de noms pour nier un fait vrai en lui-même. Il ment par omission. Il sait, puisqu'il était présent à l'entretien, que le mémorable truisme a été proclamé par son voisin de table, le docteur Koster, député de Hambourg. Pourquoi ne le dit-il pas ? Est-ce que pour lui, le souci de la vérité serait aussi de l'idéologie bourgeoise î

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