Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1120 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 28 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zs2k64c233/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

21'ANNÉE. — Série nouveîJ.< , N" 2S& Le numéro ; 10 Centimes (5 CiS^TIMIîS MJ FEUilT) Mercredi 28 Juillet 1915 Rédaction ^administration $ur me fie la Boqfsb — I»B HAYRB Téléphone : Le Havre n' 14,05 Cirsciaur : FEEUMD HE3RAT fontes les communications concernan la rédaction doivent être adressée* a8"',rue de la Bourse,Le Havre. -/ ^ LONDON OFFICE: 21 jPanton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE Quotidien beioe p^famaul mu Havre ABONNEMENTS Franc» ....... 2 fr. 5ô f*ar mois. *> 7 fr. 60 par trimestif Hors Franc©.. 3 fr. » par mois. o ..9 fr. » par trim»8tF9 Angleterre.... 2 str. 6 d. par mois. » 7 sh. 8 d. par trlmestrg PUBLICITÉ S'adresser à l'Administrât'in du journ&l au Havre ou à Londres Annonces 4* pages Ofr. 40 la ligne Petitesannonces4* page: Ofr.3Sîa ligno Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, ruede la Victoire,Paris, qui cil a le monopole pour Paris. Propositions d'un financier allemand au peuple belge DOT— iLa paix tout de suite et des affaires après «a lecture attentive des journaux aJJe-mainte trahit les embarras et les inquiéta-i« même que l'occupation de la Belgique uXsô au gouvernement de Berlin. Lopi-tTXSe s'est rendu compte ce Imaniieste, de l'imperméabilité de la Slt de l'irréductibilité du peuple e « Nous serras peut-etre vaincus, Ji-M de Broqueville à la Chambre de» .'jdans l'inoubliable séance du fôS, jamais ,» ! Les événe-ts 'ont vérifié cette parole. Apresi»nze , d'occupation, 1e peuple belge n est pas ois II dure, il résiste, il tient tête. Il feu* se croiser les bras, manger ses ieTsow, vivre d'expédients ou (Tau-el que de travailler pour l'envahisseur. épais qu'ils sont, les Allemands sa-oivent de son mépris et de sa haine s choses étant telles, 1 intérêt de iEm affaibli et aux trois quarts rumê pai guerre qui a déjà dure deux fois plus femps que ne l'avait prévu l'Empereur, pal d'annexer sept millions et demi éconciliables. Ali ! si l'on pouvajt trou une solution qui accorderait 1 intérêt db ..omagne avec son amour-propre, avec ion immense, son kolossal orgueil .... lartaines feuilles d'Outre-Rhin ont parle, S'mots couverts, il est vrai, de rétablir, en «unissant la Begiçue et la Hollande, ie fôyc.ume des Pays-Bas, qu'on torcemit en tairte bon gré mal gre, a entrer dan» 1 Em-lire ' D'antres ont fait valoir qu'il serait ■eut-être possible, moyennant qufiflqnes Précautions militaires, en installant pai éxomple des garnisons allemandeâ a us-'fcnde et à Anvers, de rendre son maé.pen $ance à la Belgique en renipêchant de de-Hgnir la sentin-elï-e continentale, la tete de pont de l'Angleterre. 1 ï-'VOici un pubUcfste allemand qui fait un lis lie plus. D'après M. Willielm Vogel, Propriétaire de la « Revue internationale Jj. valeurs immobilières », les Belges Sevraient obtenir de leurs Alliés que •feur pays échappe aux horreurs aura guerre qui. si l'on veut reconquérir pied a Sied nos provinces, ne laissera pas pierre gv " pierre dans le royaume; puis, cela fait, longer uniquement à renouer avec l'Alle-Kngno des relations industrielles et com-Kêfciales.1 Co publicisto allemand] admet donc comité un fait certain que la Belgique recouvrera son indépendance ? Parfaitement. Et, ait piquant, son article a paru à Bruxel îs, avec l'approbation de la censure aile lande. * il A C'est un curieux personnage que ce Wil-elm Vogel, Allemand authentique, ancien smino.riste, ancien professeur dans un . îstitut bruxellois, qui sauta à pieds joints y a une douzaine d'années, dans la pres-i financière. Son assurance et sa faconde i utant que ses rapides succès, lui avaient * f-t, dans certains milieux bruxellois, une spèce de popularité. Il fut, même après :ur déconfiture, l'homme à tout faine des ■ères Hut-t, les financiers qui fondèrent, 1:. lendemain de l'occupation, le journal 1 : Belgique », honoré des faveurs de _ia lominandiantur, et employé par l'envahis-loni it tromper et à démoraliser la popula-■or_ Il serait bien étonnant que Vogel n'ait las tiiempé dans cette affaire, qu'on dit ■oit lucrative, la piotection du gouverneui énéral permettant à la « Belgique » de énétrer facilement dans les plus lointains - images. Au lendemain de l'occupation, ïillielm Vogel. bon financier et bon Aile laiwl. a certainement misé sur la victoire t l'Allemagne. Ses yeux sé sont-ils ouverts ? On le di-w. On dirait qu'il veut miser aujour-iiui sur la libération de la Belgique. Dieu «us garde d'exagérer l'importance de c« mptftme. Il est homme à miser sur deux «ries à la fois. Tel qu'il est, le fart n'en ît pas moins intéressant. M. Wilhelm Vo-«1, Allemand de Bourse, et fort avo.ncc i Ps les fayéurs du gouverneur général, 'boite les Belges, dans un article que la maire allemand" a laissé passer, à ou-taies horreurs de la guerre pour ne pluj? Miser qu'à faire avec les Allemands, dians wpays libéré, de fructueuses affaires ! K&sumons cet article. Il est curieux. Ce 'est pas un spectacle banal que le spécule d'un financier allemand tendant aux c'ges un rameau d'olivier enrubanné do >jj»rs immobilières. D'après M. Vogel, la Belgique n'a pas M souffert,matériellement parlant, qu'on i Woit communément. Avec 800 millions, Jjolèverait toutes ses ruines. On a.exa-W les raines de Termonde, Dixmude, Fumes, etc. Ces petites villes, d'à-1» financier allemand, n'intéressent 1,: dans une proportion infime NOTRE ®aifte artistique I... Comme on voit que ^.Vojçei ot les Belges, dans le domaine ™tique, ne se servent pas des mêmes "jfflcefi ! Ce fait posé, notre financier :,i' que le crédit de la Belgique, après la Mtrë, sera immense, la France et l'An-•jffite ne pouvant se dérober an devoir | laite1, financièrement, de tout leur tevoir. En face d'une Allemagne quasi "ite. dont le commerce extérieur ne sera us qu'un souvenir, la Belgique sera dans î 18 situation, magnifique. Elle n'aura qu'à : vouloir pour prendre, sur tous les mar-; du inonde, la place de sï- grande voi fr AllemaiO<l de naissaoeê et Belge par . choix,le double patriotisme do M. Wil-! * Vogel trouverait son compte à, celte , "Wtlie de notre iiays. Moyennant une "BU-'lo commission ,ii est prêt à s'employer ,™M le destin. Que la Belgique lihérée :t®Phe commercialement de l'Allemagne, voit, 6tr nt décidé à laisser sa. tente 1 Hel?iquo s'Sl le peut, aucun inconvé '• pou?vu que le peuple belge n'exclue : s les AUfemands du bénéfice de ses af-rès. — En somme, écrit M. Vogel, les Allemands ne sont pas les ennemis jurés Je la Belgique, et rien ne les empêchera,, après 1a guerre, de renouer des relations !... Ennemis jurés est sphendide. Ennemis : soit. Et encore n'est-ce pas la faute de M. Wilhelm Vogel, que l'Empereur n'a pas consulté, probablement, avant de déclarer la guerre à la Belgique, où il faisait tranquillement de si bonnes affaires. Mais euMtamis jures ? Jamais de la vie. Certainement, le fait de brûler nos villages et de fiK-iller, par centaines, des citoyens irmoceauts et désarmés passerait malaisément pour un acte amical. Mais si les Allemande avaient été nos ennemis ju-rés a.u li u d'être nos ennemis tout court, ce n'est pas au modeste chiffre de 800 millions que se limiteraient nos pertes. De cela, M. Wilhelm Vogel donne énergiquement sa parole. Dès lors, qu'est-ce qui empêcherait « la haine d'aujourd'hui de se changer, après la guerre, L-n coopération étroite » ? M. Vo gel, s'étant interrogé là-dessus, répond qu'il ne voit aucun empêchement. Il faudrait être totalement dépourvu du sens des affaires pour le chicaner sur ce point. Suivez-vous le chemin tracé aux Belges par cet homme délicieux, préoccupé de l'avenir et du bonheur de la Belgique au point de s'exposer à une affaire avec la komman' dantur en affichant sa foi dans l'indépen dance de la Belgique ? Si la guerre finis sait tout de suite, les Belges pourraient faire tout de suite, de compte à demi avec les Allemands, dans l'univers entier, avec la collaboration de M. Wilhelm Vogel, des. affaires d'or. Cela vaudrait bien mieux que de perdre leur temps à pleurer sur leurs rui'nes et à dépenser de l'argent à élever à la mémoire de leurs martyre des monuments coûteux et inutiles. Mais il faut pour cela que la paix ne trahie pas : M. Vogel le dit en propres termes. Car si les Alliés s'obstinaient à vouloir reprendre la Belgique pied à pied, en serait 3a catastrophe, le cataclysme, la fin de tout. Notre pays, rainé et anéami, ne pourrait plus faire d'affaires, avec ou sans l'Allemagne, avec ou sans M. Vogel, 'd'ici à (âilKcmaaule ans. Pair conséquent, les Belges Qui veulent servir leur patrie doivent ck toutes leurs forces tâcher d'obtenir une pa-ix immédiate, une paix Qui n écrasera. personne : telle est In conclusion formulée expressément par M. Wilhelm Vogel, avec l'agrément au moins tacite du gouverneur général allemand. * * m La gaité et l'indignation ne sont pas, selon nous, les seuls sentiments que mérite l'ambassade officieuse de M. Wilhelm Vogel, chargé par le gouvernement allemand, il n'en faut pas douter, de détacher les Belges de leurs Alliés par l'appât d'une paix immédiate et de plantureuses affaires. Certainement, l'inconscience de ce financier, persuadé que ses « kamerad » réussiront là où ont échoué les « kamerad, ka-meiwl » des socialistes et des catholiques allemands, est d'un comique achevé. Nous nous figurons parfaitement la scène qui a dû se passer à la konmiandantur. Le gouvernement allemand a essayé en vain d'amadouer les socialistes, les catholiques, les wallons et les flamingants. Tous ses émissaires se sont dépensés en pure perte. Catholiques, libéraux, socialistes, wallons et flamands ont repoussé avec dédain leurs promesses et leurs présents. — Faisons donner Vogel, s'est dit le gouverneur générai, du ton que Napoléon commandait, à Waterloo, do faire dooner la garde... Vogel a peut-être.commencé pas faire des manières, quand ce ne serait que par habitude d'hommes d'affaires, pour faire estimer son concours à haut prix. Nous jurerions qu'il a fini par dire : fiez-vous à moi; les Belges sont des gens pratiques; ce n'est point par le sentiment religieux qu'il faut les prendre; piar la solidarité de classe non plus; je vous les amènerai, moi, par l'intérêt, en faisant danser devant leurs yeux des paquets d'actions immobilières; ils me suivront en masse comme nos uhîans égarés suivaient, au commencement de la guerre, les paysans qui leur montraient des tartines... Cette outrecuidance est insultante au premier chef, nous ne disons pas le contraire. Croire le peuple belge capable de trafiquer avec des Allemands sur ses ruines, sur les tombes de ses martyrs I II n'v a que des barbares d'Outre-Rhin pour se mettre de pareilles idées en tête. Ne nous irappone pas cependant. Tirons plutôt «avec sang-froid la morale de cette histoire immorale. Notre kolossal ennemi a envie de faire sa poix avec nous. Il occupe plus des neuf dixièmes do notre pays. Toutes nos places tortes sont en son pouvoir. Personne en Belgique ne peut faire un pas sans s<a permission. Il nous demande la paix cependant. Par l'intermédiaire de M. Wilhelm Vogel, l'Allemagne sollicite les Belges de s interposer,en médiateurs, eu vue d'une paix immédiate, entre elle et les Alliés, et elle leur promet une honnête commission pour prix de ce service. C'est la quatrième fo-ie depuis un an que l'Allemagne s'abaisse à demander quelque chose à la Belgique qui jamais ne lui a rien demandé... C est de la fierté et. de l'orgueil que mettra au cœur de tous les Belges un tel spectacle, révélateur des embarras e; de 1-a faiblesse de l'orgueilleux empire A La veille de l'anniversaire de l'agression" al-lemande, il arrive à point pour nous consoler et pour nous soutenir. Après un an de guerre, voilà où en sont les Allemands; voila ou nous en sommes. F. N. Les fabricants ôe cercneils îfiiit ie lionnes aîîalres en Âlleiiaps ———)10« Dons un journal de demandes et offres âempioi-s qui se publie à Ainsierdàm. sous !e titre « Waar virt'd ik werk ? » et qui paraît fondé par les Yllemunds pour leur permettre de racoler de la main-d'œuvre, nous trou-Von -', 'Mitre autres, l'annonce que voie! <iVIJ du. 15 juillet 1015) : Plusieurs bons OUVRIERS MKNl :JSÏERS pour fabriqué de cercueils sont demandés. Travail assuré.Urgent. TOS. KNUFER. — HÔMBERG Rh. La fabrication des cercueils est devenue une bonne affaire en Allemagne !... Munirez donc m tais êtes îerts! LES CATHOLIQUES ALLEMANDS MXS AU PIED DU MGR Pour convaincre les callioliques des pays neulres que l'iniérèi de l'Eglise est lié à la victoire de l'Allemagne, les catholiques d'Ou-tie-lfiin exaltent leur puissance politique et célèbrent sur tous les tons la force de Jour organisation. Que n'obtiendront pas de l'Allemagne-victorieuse, nous disent leurs apologistes, cette puissance et cette organisation en faveur de l'Eglise et des intérêts catholiques ? M. labbé Bruynseels qui représente en Hollande S. E. le cardinal Mercier vient de taire a ce raisonnement une réponse qui a le mérité d être extrêmement simple et né-remploi re. M. Bruynseels estime que ce n'est pas 3e moment de discuter la. valeur de l'organisation politique des catholiques allemands et au heu de la contester, il demande à ces catholiques de se servir de cette force dont ils se vantent tant. Voici comment il les invile, d'après le .« iijd u du 16 juillet : j « Puisque, dit-il, le parti catholique allemand est si -puissant, si Mon organisé et si Mniuent, nous osons l'inviter à employer ses iorees au hien, maintenant, à l'instant môme. Car a quoi sert une force bien organisée si elle 11e produit aucun fruit ? Si le parti catholique allemand a reçu de Dieu cinq talents, ji doit en gagner cinq autres. Aussi, 110ilîSr>0SQns P:t'JC1'catholiques allemands : 1 De protester contre la violation du droit , des gens reconnue par le Chancelier en pienj Reiohstag, et qui consiste dans la violation de la neutralité belge. Nous n'avons pas demandé la guerre ; nous pâtissons de 1 injustice depuis des mois. 2' D'obtenir de leur gouvernement qu'eux-mêmes soient niis au courant, dans l'intérêt ge la vérité, de tout ce qui a été entrepris en Belgique par lés troupes allemandes contre la religion catholique. Un grand nombre de prêtres ont été fusillés sous le prétexte d'a-von* tiré sur des soldats allemands. On it établi aucune de ces accusations. Et quand fc>. E. le cardinal Mercier proposa de faire examiner chaque cas par une commission formée d'un nombre égal de membres alle-mands et de membres belges et présidée par un neutre, cette proposition l'ut écartée d'u.u revers de main. Pourtant, il serait de tout înterct pour las catholiques allemands que la lumière ne fût .point cachée sous le boisseau. Et les catholiques allemands ne connaissent-pas la vérité : cela ressort de ce qui m'a été raconté par une personne qui traversa l'Autriche et l'Allemagne, fit une enquête en Belgique, et conclut que pas un seul des -prêIr-js fusilles ne mériterait le nom de coupable : presque tous les prêtres allemands, m'a assuré cette personne, croient à la culpabilité de leurs confrères de Belgique. .3 Nous les invitons à obtenir de leur gouvernement que les prêtres belges-soient admis auprès des soldats belges prisonniers en Allemagne. Nous savons que des d61110,relies ont été faites clans ce sens par S. E. le cardinal Mercier, par d'autres autorités ecclésiastiques, et même par d>es princes de l'Eglise allemands. Toutes sont restées sans résultat. De même la proposition; d'admettre auprès des soldats belges prisonnier un aumônier d'un pays neutre et connaissant le fran-Çais et le flamand, ne fut. pas acceptée. i" Nous les prions d'obtenir de leur gouvernement que tous les prisonniers belges, y compris ceux qui se trouvent, dans la Belgique elle-même, soient assislés par des prêtres belges. Assurément, il s'agit ici d'une oeuvre de miséricorde. Voilà 1111 champ d'action large et enviable pour l'activité des catholiques allemande influents et bien organisés. Qu'ils n'attendent pas que la guerre soit passée pour cueillir les fruits de leur organisation ; qu'ils mettent immédiatement la main à la pâle ! » 1-es catholiques des pays neutres reconnaîtront sans doute qu'il n'y a dans ces demandes rien d'excessif. Et pourtant qui oserait espérer qu'il y sera donné la moindre satisfaction ? Ou bien les caUioliques allemands ne veulent pas réclamer justice, ou bien ils sont impuissants à l'obtenir. Pour nous, nous admettons volontiers ces deux explications à. la fois, mais qu'on choisisse celle qu'on voudra, 011 avouera qu'il a y quelque naïveté h attendre de ces callioliques le salut de 1'lîglise... Mort du bourgmestre deCotirtrai »o« Line dépêche de Londres a apporté mardi au Hàvi e la nouvelle de la mort de M. P.ey-nae.rl, bourgffiestre de Gourtrai. M. Reynaerl s'est dévoué pendant de nombreuses années à la ville de Gourtrai en remplissant avec une égale aelivité les fonctions de bourgmestre de celle ville et le mandat de député do l'arrondissement. Devenu l'un des doyens d'Age, il le quitta il y a quelques années en y laissant le souvenir d'un e&pril droit et fin et d'un cœur généreux. Il se consacra alore entièrement à l'administration de sa ofière ville et l'épreuve qui fondit sur celle-ci au mois d'octobre dernier le trouva à son poste. Il fit face avec autant de calme que d'énergie à tous les devoirs de se charge et après s'être offert en ôtago aux troupes allemandes pour obtenir qu'elles épargnent la ville, it disputa pied à pied aux emprises de l'envahisseur les droits ot les biens de ses administrés. On sait que la ville de Courtrai, se trouvant proche de la ligne de feu, a eu particulièrement à souffrir dès exactions allemandes. Sans doute lo, kïtte de tous les instants que M. Reynaert a eu à soutenir depuis huit mois a-t-elle eu raison des forces déjà chancelantes du vénéraMe vieillard. Nous prions sa famille et. en particulier son iftls. M. le député Reynaert, d'agréer l'hommage de nos chrétiennes condoléances. — M. Millemnd a visité dimanche ot hier à Rennes et au Mans les établissements militaires et les usines privées travaillant pour l'Etat. Il a aussi inspecté les formations sanitaires et passé les troupes en revue. ù patrie au-^ssus Is tout A MtOPOS DI S IMH IM.KOIS de UOUBAIX I.e « XXe Siècle. » a raconté l'arrestation ot la dépœ ialiitn en Allemagne «l'une centaine de Roubaisiens, industriels pour la plupart, coupables d'avoir refuse les services de leurs indu si ri es à l'ennemi. Des magistrats municipaux et dos prêtres, arrêtes en même tenips qu'eux, partagent leur cap-tivilé et leur gloire. Si bien que tous les partis et toutes les classes sociales, unis dans la résistance à l'envahisseur, soiiffrent la même uoulcur et méritent le même laurier.Cet événement a inspiré à M. Charles Maurras (ci Action française 11 du 26 juillet), 'ce magnifique article : ii On a trouvé hier à notre Revue de la Presse l'éloquent hommage de 1' « Opinion » aux cent trente notables roubaisiens, les Eugène Motte, les Roussel, les Lepoutre, les Valentin, les Toulemonde qui ont été déportés en Allemagne et traités en prisonniers de guerre pour s'êlre refusés ù faire travailler aux retranchements ennemis. Toute la presse modérée et patriote du malin et dru soir a repris la juflte louange ; elle compare les bourgeois de Roubaix aux bourgeois de Calais et déclare qu'ils ont bien mérité de la défense et de l'avenir du pays. La presse socialiste fait remarquer, et elle a bien raison d'y insister, que les bourgeois no sont pas seuls idans cette résistance. Des chefs du parti ouvrier, dit 1' u Humanité », ont eu, les premiers, le même sort : c'est le maire do Roubaix, M. Philippe Lebas, arrêté, puis, après un mois do prison, mis au secret et dont on n'a plus de nouvelles depuis le 7 juin, ce sont los adjoints et conseillers municipaux, ce sont enfin les curés doyens de doux paroisses de la ville. Ainsi, tous les ordres sont confondus, tous les étals, toutes les classes. L'Allemagne unie leur a donné le choix entre la réunion à l'Allemagne e.t la solidarité avec la France envahie : plutôt que de déserter la patrie commune, patrons, ouvriers, prêtres, "nier mêlés û nos divisions, ne firent qu'un corps et qu'une âme. Leur choix signifiait prison, exil, vexation et persécution. Nul intérêt ne leur a paru comparable îi celui id.e rester Français, nulle peine trop forte au prix de ce bien et de cet honneur. » Mêlons, nous qui plaçons l'idée nationale au sommet de la hiérarchie des idées politiques, mêlons pieusement les noms des hommes cités mai1 1' « Ilumanilé " et par 1' « Opinion n. Elevons-leur à tous le seul monument digne d'eux. Ces fidèles Français ont. nar leur exemple, rappris au genre humain une vérité que la sophistique allemande était en train de saper sur divers points de l'univers, lis ont établi, de la façon la plus mémorable, que s'il y a d'incontestables' solidarités «Se classe et par conséquent d'inévitables et déplorables luttes de classes, les solidarités nationales sont les plus fortes. Elles prennent l'homme de pied en cap : sa vie matérielle et son existence d'être moral, son honneur personnel et son développement intellectuel ont une garantie commune, et c'est la patrie. Il n'en est pas de plus complète, ni de plus solide, ni de plus, vaste. Ce qui se développe au delà peut avoir du prix, mais à la condition de trouver ft l'intérieur de la patrie un refuge, un aopui et un porte-respect, O11 contestait cela. Lo guerre nous l'a démontré. L'exemple roubaisien consacrera ce souvenir et l'éternisera. « Oui, la leçon et le bienfait de celle guerre auront été de rapprendre aux Anglais, aux Françéiv et aux Belges, ravagés et affaiblis par tant de querelles intérieures, les salutaires les nécessaires commandements du patriotisme, et que toutes les disputes de classe, de Lingue ou de religion doivent, sous peine de désarmer et de tuer la patrie, se subordonner à la « solidarité nationale ». Quel nlaisir d'entendre proclamer cette vérité vitale dans celle langue admirable et avec de tels accents par l'un des plus grands écrivains de France ! Si le « XXe Siècle » ne cite pas plus souvent M. Charles Maurras, ce n'est pas faute d'admiration, bien loin de là, mais uniquement parce ou'il nous serait difficile de reproduire les vigoureux articles qu'il prodigue au jour le jour sans avoir l'air de prendre à la fois position et parti entre des citoyens français. Notre état d'exilés nous interdit ce plaisir. Raison de plus pour saisir celte occasion de faire admirer par. nos lecteurs la vigueur de sa pensée, la beauté classique de son style, son ardente éloquence enfin, employées-ici à exalter et à réconcilier tous les Français. k Ministère ies Affaires étrangères Les ai rêlés royaux que voici ont paru au « Moniteur » de ce soir 27 juillet : ALBERT, roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut! Sur la proposition de notre ministre de la guerre, Nous avons arrêté et arrêtons : Le baron Beyens, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, est nommé ministre d'Etat. Notre ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné 011 notre quartier général, le 26 juillet 1915. ALBERT, Roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut, Sur la proposition de Notre Ministre de la Guerre, Nous avons arrêté et arrêtons : La démission, offerte pour motifs de santé, par M. Davignon, Notre Ministre des Affaires Etrangères, n'est pas acceptée ; Un congé lui est accordé ; Pendant la durée de ce congé, le Département des Affaires Etrangères est géré id intérim .par le Baron Beyens,Ministre d'Etat, Envoyé Extrooiilinaifle et Ministre plénipotentiaire.Notre Ministre de la Guerre est chargé rte l'execution du présent arrêté. Donné en Notre quartier général, le «!6 juillet 1915. LA SITUATION MILITAIRE Mardi, 27 juillet, midi. Rien n'étant survenu sur le front orien' lai, si ce n'est ça et lù une rageuse canonnade, notre anxiété reste toute attachée à la grande bataille de Pologne, où les Russes font la plus admirable des défenses. Aux dernières nouvelles1, les troupes que le général allemand von Gallwitz est parvenu à jeter au delà de la Naiw ont été 1 refoulées par les Russes. Nous 11e savon® si elles ont été contraintes, de repasser la rivière ou si elles sont, simplement contenues sur sa rive, mais nous inclinons à croire, d'après la rédaction du résumé de la dépêche de Petrograd, que c'est cette dernière version qui doit être accueillie. Nous ne savons, au demeurant, quelle est l'importance de ces forces ennemies. Des informations de source rosse parlent de quelques bataillons ; les Allemands parient d'une armée.D'autre .part, a.u sud du «aillant de Varsovie, entre la Wieiprz et le Bug, où le plus terrible orage de bataille ne cesse de gronder, les Russes disent avoir repoussé fresque toutes les attaques de l'ennemi. Gomme, d'outre part, les défenses avancées de No-wo-Georgiewslt et d'Ivangorod paraissent avoir aisément maîtrisé jusqu'ici les entreprises adverses, il est permis de conclure que la situation n'est nullement compro-miso, encore que, dans leurs communiqués, Vienne «t Berlin, suivant leur manière à l'esbrouffe, parlent d'irrésistibles assauts et de montagnes da?butin. N'oublions pas que la ligne de la Narew, fût-elle forcée définitivement, encore les Russes auraientnour se couvrir au nord de Varsovie- le Cours profond et les abords marécageux et boisés du Bug. . La bataille acharnée que livrent les Italiens, au sud de Gorilzia, les porte chaque jour phis en avant et marche, semble-t-il, vers un dénouement tel que celte place pourrait être, quelque jour prochain, coupée et investie. Paul Crckaerf. JtMBiie aa îfei JeMaf L'éjiée 011811 roi Ses Belges Ô11 sait qu'une souscription fut ouverte l'an dernier pour offrir une épée d'honneur au roi Albert. Le sculpteur Fétu vient d'en achever l'exécution. Elle sera bientôt remise à notre souverain, après avoir été exposés au Petit-Palais et soumise d'abord au général Florentin, grand-chancelier de la Légion' d'honneur, puis à M. Poincaré, président de la République. L'artiste ayant voulu, comme les anciens maîtres, la parfaire entièrement lui-même, elle lui a demandé un an de patient travail. Ainsi que d'autres êpées fameuses, u Joyeuse » et u Durandal », elle porte un titre : u On ne passe pas ! », inscrit sur la garde, au pied de la statuetted'or massif qui l'orme,poignée et représente un jeune athlète sur la défensive, brandissant à deux mains sa massue. On remarque le type belge de la tête de ce jeune homme : c'est en effet un Belge qui a posé pour cette figurine ciselée avec amour. La garde de l'épée, aussi en or massif, porte, d'un côté, les armes de la ville de Paris, en émail bleu et rouge, avec la croix de la Légion d'honneur, la devise : n Fluctuât nec mergitur », et le chiffre 1914,en brillants, sur un rameau de chêne en émail vert. De l'autre côté de la garde, en lettres d'or sur-émail bleu de France, on lit : Le peuple de Paris à .Sa Majesté AlberHer, roi des Belges », le tout gracieusement encadré de lauriers, où scintillent êmeraudes et ruibis. La lame, en bon acier de Saint-Etienne;est ornée de panoplies acier sur or, avec ces vers de Riaiiepin : Droite,, sans tache, sans effroi. J'ai pour ûme ton âme, ô roi. Le fourreau en galuchet est fait d'une seule peau de raie tannée, procédé renouvelé du dix-huitème siècle. La chape d'or et la bouterolle portent les armés des neuf provinces de Belgique dans un joli sentis de fleurs du pays, lin, houblon, colza ; cette chape se termine en outre piar la couronne murale. Le ceinturon est un très riche travaâ de broderie, dessiné par Mme Van Driestet. Fn huit différentes teintes d'or, le lierre symbole de l'attachement, le blé figurant l'abondance, le chêne la force et le laurier la gloire, s'entretacent harmonieusement sur un velours aux couleurs de .Paris. Enfin, la boucle en 01' du ceinturon se compose de trois couronnes civiques encadrant l'une un chevalier chargeant, emblème die la guerre, un autre le coq gaulois, et la dernière le lion de Belgique. On voit le symbolismo de l'œuvre. L'écrin de satin blanc au chiffre couronné du roi Albert est lui-même un symbole, car au lieu d'offrir l'épée au fourreau, comme d'habitude, il 11 ■présente mre, fourreau à, part, pour indiquer qu'elle n'y devra rentrer'qu après la libération de la Belgique. One ûoiBissioiî budgétaire Les Chambres ne pouvant être réunies, Le Roi, sur la proposition du ministre des Finanças, vient de constituer une commission budgétaire mixte qui sera ainsi composée : Ont été déisignés : Par le ministre des Finances, MM. Vincent, Gallez, Monseu et Pa<esmans, directeurs;Par le ministre de la Guerre, M. le capitaine-commandant du génie Biaise: Par le ministre de l'Intérieur-, M. Cattoir, chef du cabinet du ministre; Par le ministre de l'Agriculture et des Travaux publics, M. Lambin, ingénieur en chef, directeur des ponts et chaussées; Par le ministre des Chemins de fer, Marine, Postes et Télégraphes, M. Vande-kerckhove, chargé de la direction du service des recettes, M. Vincent, exercera les fonctions de président.aident- M. Monsc-u celles de secrétaire de la Commission, DERNIÈRE HEURE Communiqué eficisî français Paris, 27 juillet, U h. -iO. Un bombardement de Fumes et d'OosU Duinllerque a été su, i d'un tir de a-pré-n°lre part sur les cantonnements wfsi/,lde M "c Midilclkcrlce. u ef, °nt î,é lanc,!es hie>' Pir. a9wn allemand sur Dunltcrquc et n'ont cause aucun dégât. (iV's le acteur do Souche combats a coups de grenades,., ™ ParhG de la nuit. d(?ux tentatives datiaquti T^ rin, -1' V .Sa de LalJ°n> Bituircille et n i n q ?n ) ac^ment en ro >/écs. îJ^i- n- a j, j S' nous avo".i réussi, hter sot:, à étendre et consolider nos poti. )^rn, lh ,le ci" l-wylwpl et à occupe* , LwiJC e'' les Carrières. L ennemi a contre-altaqué trois fois, mais w ?' ,L'miuene allemand,■ a bombarde le col de la Schlucht. ))0«——— ■ LE « RRESLAU' » HEL'RTE t'.\E .MINE ! 27 «•„— On confirme le, Bie&tau, au cours d'une sortie, a heurté navire! qU1 a Cau3é ^ &rav«s avaries au Il y a eu de nombreux tués et blessé®. NOUVEL INCIDENT GERMANO - AMERICAIN SJ 'met ~ ^ M«vcl ineï^ ateait au Le on ai aw émeut vivement i^-q cm^s américains, dans lesquels on rap-peJûe le traité Mnénco-pruBsiem de 1828, qui traction Etats-Unis contre toute des* RUSES DE CONTREBANDIERS v^wûVorh 27 SÉM- — Suivant le « N«m> HeraM ». des vapeurs chargés d'armes, d obus et de contrebande de guerre partent, des Etats-Unis pour l'Amérique du bud, ou les Allemands du Brésil et des au* très pays se chargent de faire parvenir la cargaison en Allemagne au moyen de vais-* seaux suédois et norvégiens. i UN MENEUR DE GRÈVES EN PRISO.V j New-York, 27 juillet. — Le président du comité de la grève vient d'être éeroué. C'est un sujet autrichien. 11 est inculpé d'avoir provoqué des désordres dans les usines da la Staxwïandi Qil, agissant sons ]'inlïu«Wô d agents étrangers. i LES FAITS DU JOUR La Kœlnische Zeitung publie un citrieua? article dans lequel elle conseilla à la Russie;, de conclure avec l'Allemagne une paix séparée. Pris soudain d'une extraordinaire sollicitude pour les intérêts russes, le journal, inspiré par la chancellerie allemand<\ s'etlorce de démontrer que la Russie a été sacrifiée, que l'Angleterre n'a pas tenu ses promessesv et que, par conséquent, la déclaration par laquelle les trois puissances de la Triple-Enlente se sont engagées à tic pas concltwe de paix séparée, est nulle en ce qui concerne la Russie. La Kœtaische Zeitung ajoute pourtant, que la Russie n'a point l'air disposée à traiter. Cet article est très significatif. Si les Allemands avaient l'espoir d'écraser l'armé.> : russe, ils n'offriraient pas la paix. La noie américaine a produit à Berlin une impression de consternation. Lu preste semble se rendre compte pour la première fois que les protestations des Etals-Unis ne sont pas platoniques et de pure foi n • cl II en résulte un peu de désarroi et de pei-plexité. Tandis que certains journaux, semblant obéir à la. consigne de l'amiral, r.on Tirpitz, réclament du gomernetw:n t allemand une réponse énergique, quelt/i'ca-uns conseillent plutàt la conciliation. Il est. probable que l'Allemagne enverra à Wnshing* ton, utie réponse tâchant, une fois eiu;orè, de faire traîner les choses en longueur mais on sent fortement il Berlin Vhumiliation éclatante infligée à l'empire par le cabinet de Washington, par le refus catégorique qu'elle oppose aux soi-disant concessions allemandes. Aux Etats-Unis, la ttressc pro-qermaiiw continue à mener une campagne passionnée contre le prést&enl Wilson, mais celui-ci a deriière lui l'immense majorité des Améri* cams. V.----AW t -4 v y ï

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods