Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1794 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 15 July. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3x83j3b44b/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

#3» 'ANNÉE. «= Sérié nouvelle. — N° 995 Ue Numéro : ÎO oenti/ î' s (S centimes au IFVont) DIMANCHE 15 JUILLET 1917.1 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone t Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également • 'reçues à la Société Européenne de \ Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. ' - — LE XXE SIÈCLE Directeur : Ferneirid. NEURAY LE HAVRE 28,er, Rue de la Bourse, 28'" Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestrt; Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — •. 7 sh. 6 d. par trim. Autres ppys. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Quand les poules auront des dents... On lit dans le mémorandum adressi à la conférence de Stockholm par MM .Vandervelde et de Brouckère, délégua du parti socialiste belge : « En ce qui concerne les socialistes bel ges, les seuls au nom de qui nous avoni qualité pour parler, peut-être ne serait-i pas Inutile de rappeler ici qu'ils ont com battu et vaincu le danger annexionnisti qui existait même chez eux dans une cer taine mesure, et que le gouvernement belgi s'est trouvé d'accord sur un programmi qui ne se concilie ave une autre conquête, > Et plus loin : « Les socialistes belges n'ont pas attendv " jusque aujourd'hui pour s'opposer chez euj à toute politique d'annexion. Une petiti fraction de nos partis conservateurs fai campagne pour qu'en cas de victoire" com plète Allif- lojgiquujegyj® m un. part importante des territoires allemand: sur la rive gauche du Rhin : Aix-la-Cha pelle, voire Cologne : Nos annexionniste: entendaient réclamer encore à la Hollandf une partie du Limbourg cédée à ce pay: en 1839, et de la Flandre zélandaise qu noue donnerait accès aux bouches d( l'Escaut et nous assurerait ainsi en tou temps la libre navigation sur le fleuve. No tre effort a réussi à écarter du programmt toutes revendications de ce genre. "Dés do cuments publics en font foi et ils engagen tous les membres du cabinet. » Plusieurs de nos amis, qui ne sont pas tous, comme nous, d'an&iens adversaire^ de M. Vandervelde, se sont émus de ces déclarations. Leur émotion ne nous paraît pas justifiée. Notons tout d'abord que la déclara tion de MM. Vandervelde et de Brouc kère a été rédigée principalement à Fin tenti&n des socialistes russes, à qui lies agents de l'Austro-Allemagne ont essayt de faire croire que les Alliés, y compris les Belges, étaient animés d'un impéria lisme au moins égal à l'impérialisme allemand. Qui n'excuserait les délégués du parti socialiste belge d'avoir, en vut de persuader des gens aussi prévenus el aussi chatouilleux, . . .{Censuré) . C'est ce qui explique d'ailleurs une autre erreur, plus offensante encore poui notre pays, s'il fallait la prendre à la lettre, du susdit mémorandum. « Certes, nous admettons avec l'unanimité des socialistes alliés représentés à la Conférence de Londres de 1915, que tous les gouvernements capitalistes ont, dans le conflit actuel, leur part de responsabilités. Mais nous constations avec cette assemblée que sur les dirigeants des puissances centrales, et sur eux seuls, pèse la responsabilité directe, immédiate, du conflit. » Le gouvernement belge, capitaliste lui aussi, du moins traité de capitaliste, avant la .guerre, a<u même titre que let autres, par le parti socialiste, aurait donc sa part de responsabilité dans la guerre ? Pour faire plaisir au Soviet, MM. Vandervelde et de Brouckère ont Îiu l'écrire. Mais ils ne le pensent pas. ls ne peuvent pas le penser. Aussi re-fusons-inous formellement de prendre au tragique cette simple clause de style. D'autant que la déclaration de nos deux compatriotes est animée, d'un bout à l'autre, d'un souffle national ardent, éloquent et à de certains endroits, inspiré. Le procès de l'empire allemand et du socialisme allemand y est fait de main de maître. Certaines phrases ont l'éclat et le retentissement du bronze. Il faudrait plaindre le Belge qui pourrait lire sans émotion les chapitres relatifs à la violation de la neutralité belge et à la tyrannie allemande en Belgique. D'ailleurs, sur le point essentiel du débat institué par les partis socialistes russes, MM. Vandervelde et de Brouckère ne biaisent point. Formellement, catégoriquement, ils refusent de prendre part à une conférence où ils n'auraient pu esquiver le contact des socialistes impériaux qui se sont montrés, depuis le commencement de la guerre, les complaisants serviteurs de Guillaume II. Qu'ils aient cru utile à leur cause, qui était la cause même de la Patrie, de se représenter devant les socialistes russes comme les Hercules' de la démocratie internationale, victorieux d'une hydre annexionniste aussi féroce et imaginaire âue le monstre de la fable : il n'y a pas e _ quoi, à notre avis, s'inquiéter le moins dai monde. Il n'y a pas de parti annexionniste en Belgique. Un très grand nombre de Belges croient fermement que la meilleure, la plus solide garantie contre un retour offensif de l'Allemagne réside dans une frontière . • .[Censuré) . . . pour ne pas alarmer la censure. Sur le tracé de cette frontière, gramrnatici certant, il y a discussion. Ce n'est pas le bon plaisir de personne qui en décidera. Il y aura lieu de consulter les militaires, 'les industriels et les économistes. C'est une question de fait, non une question de principe ou d'idéologie. Dans le fond, MM. Vandervelde et de Brouckère sont d'accord avec nous • #»••• • **«••«»• s Censuré Leur mot réunion nous plaît infiniment. Pas de conquête, pas d'annexion ; mais la réunion à la Belgique de territoires »*>ussi belges que l'Alsace-Lorraine est française et le Trentin italien, . . . „ . i ni plus ni moins, pour é nous assurer une sécurité que MM. Vai [. dervelcie et de Brouckère n'attendei S plus du papier des traités ni du so disant paratonnerre de l'Internationali [. Et nous irions chicaner pour des clai s ses de style, pour cfes mots, pour u il hosannah à l'idole de la société des ni i- tions deux bons patriotes qui ont coi e rageusement ouvert la porte, dans de conjonctures particulièrement difficile e à toutes les . . .{Censuréi . . . e Nous nous en ferions une question c " conscience. D'autant que MM. Vandervelde et c Brouickère ont tenu à déclarer express 11 ment que, s'ils sont hostiles au démen x brement de l'Allemagne et même à toui ^ Ligue économique ayant -pour but < pour résultat d1 empêcher le développa ô mtnt ie&time d>. r :ndustç'evi s la condition que les Alliés aient en fac l- d'eux, le jour de la paix, une Allemagr s libérée, c'est-à-dire délivrée de la dyna e tie des Hohenzollern. Sinon non. Conti s une Allemagne dominée, comme c 1 devant, par sa dynastie, les plus sévère ? précautions leur paraissent indispensi Lies. g C'est-à-dire que, en hommes prudent; i. en politiques avisés, MM. Vanderveld t et de Brouckère attendront que l'Alfa magne soit devenue une nation comm une autre avant de la traiter comm ® telle. Voilà du bon, du véritable réali; 3 me. Il n'est plus que de s'entendre 9U s les signes auxquels se reconnaîtra 1 •" changement. Qui pourrait s'alarme d'un futur aussi conditionnel ? L'Allt " magne sera une nation comme une autr " quand les poules auront des dents,^ o ' à peu près. Dans tous les cas, MM. Var ® dervelde et de Brouckère sont homme é à exiger de bonnes preuves, des fait; s des actes, de solides, de positifs, avar " de déclarer inutiles, vis-à-vis d'elle, le ® seules précautions oui peuvent mettr s notre pays à l'abri d'une invasion noi ® velle. Nous aurions mauvaise grâce, dè J lors, à les chicaner sur le reste., FEKNAND NEURAY. r r a, ' ■ www——■ —— Eacor un patriote lislge 5 itnst i es m km i 1. -ei- Nous lisons dans les Nouvelles : L" On annonçait dernièrement d'Anvers que Mme délia Faille, une des plus grandes li philanthropes de la Belgique, est depuis > des mois prisonnière en Allemagne, s Nous apprenons de même la déportation de Mme de Villers, la courageuse et infa-„ : tigiable bienfaitrice des petits Belges en , i quête de santé. Car Mme de Villers s'oc->1 cupait surtû'iit des enfants chétifs à trans-t férer de leur geôle sans pain vers la Hol->• lande hospitalière. Elle en fit passer des i- centaines par Evsden, dont nous pûmes e contempler à Maetricht la profonde dé~ tresse et le dénuement complet. Ces petits S ont été éparpillés partout où l'on a pu j. trouver place en Hollande, non point seulement pour quelques semaines, mais jus-!' qu'à la fin de la guerre. Un de nos co'lla-7 borateurs parlait dernièrement de la 1 .< orrande pitié » des enfants de Belgique. ® Nulle ne comprit iTr*éux cette pitié que t Mme de Villers. Nous lui en devons une« profonde reconnaissance, d'autant plus •- qu'elle pâtit à présent pour le bien qu'elle a fiait. 3 « ' WVtAA ■ e. —vv. ■ t NOS OFFICIERS :;o é- *e Le «Courrier de l'Armée» annonce la mort, au champ d'honneur du major ad-3S joint d'Etat-Major Schoofs. ;s Occupant son poste de combat à l'armée de campagne depuis le premier jour de la fobilisation, le major Schoofs est tombé au . milieu de ses soldats, mortellement atteint, J1 pendant qu'il se trouvait dans une transe ehée de première ligne. !S La rosette d'officier de l'Ordre de Léo-ie pold lui a été décernée avec la citation sui-■e vante : ■e Schoofs, Jean Sylviain-Fernand, major A E- M. d'infanterie: Officier de grande e valeur et du plus haut mérite. Avait une ; conception sublime de son devoir qu'il ac-1 complissait d'une manière remarquable en )S toutes circonstances. A été mortellement blessé dans une tranchée de première li-e gne. Etait déjà porteur de-la croix d'offi-e cier de l'Ordre de la Couronne et de la . Croix de guerre. r- ........ i .... i - fi -I 11 ^ ^ - - - - irr i .. . ■ ' — ——WWW r- '■ I Comment a cou'ê le cuirassé français « Suffren » Brest, 14 juillet. Le rapport relatif à la perte du Suffren vient d'être lu devant le tribunal civil de Brest. C'est le 26 novembre 1910, entre huit et neuf heures du matin, à 60 milles à i ouest des îles Berlingues (Portugal), que ce cuirassé fut torpille par un sous-marm en plongée. La torpille, entrant probablement dans une soute à munitions, provoqua une explosion qui fît sauter le navire. On ne trouva sur les lieux que quelques épaves. 'Six cent quarante-huit officiers et marins, composant l'équipage et l'état-major, disparurent. [ Pour la réparation ' des louis de goerre i. it i- Dans l'état actuel de la législation, le droit 3 à la réparation des dommages <116 guerre ' n'existe pas. „ En vue de faire reconnaître ce diroit,^ r\ rô-pondant à l'appel lancé pair les Associations l* lies sinistrés die la Flandre occidentale et '^es l- Belges sinistrés de France, un groupe de nos 10 .'ompaitriotes a fondé l'Association Natiunaia Belge païur la réparation des dommages de guerre (siège social : 71, ru© de Provence, ? Paris (9U). Fondée depuis un mois à pane, [e *ette association compte déjà un grand nom-i/re de membres, appartenant à toutes las claisses, à toutes les professions, à tous les Le partis. Le comité directeur nous prie de pu-â- blier l'appel ci-dessous, ce que nous faisons avec le plus grand plaisir. L'UNION FAIT LA FORGE et e- Belges, Lés nations alltces Ont pris 1 ,,r&-5e solennel que la Belgique serait ind&itHr te sée des dommages causés par la guerie. s" A nous, citoyens belges, de faire en *e sorte que chaque Belge soit équitablement 1- indemnisé, non pas voue de secours ou de ïS subsides, ce qui laisserait le champ libre 2- à la faveur et à l'intrigue, mais en vertu d'un droit reposant sur une loi analogue à 3 celle que les Français ont obtenue par fè l'action des groupements de sinistrés. ï 2- Belges, appliquons notre devise- natio- ie nale ; unissons-nous pour qu'un loi juste ;e é/vite tout arbitraire dans la répartitionde s_ l'indemnité due à 1^ Belgique, et de fpçpn ir que la communauté tout entière contribue ' à la reconstitution de la nation, e g» ,« Notre association a pour but l'étude aes y règles de justice par lesquelles chaqfie 1 Belge sera mis à même de rétablir situation qu'il avait avant la guerre. Réfugiés et évacués, qui n'êtes pias scSS ,g le joug alemand et qui pouvez faire , naître votre pensée au gouvernement, votre devoir est de vous unir pour défendVe à'^la LnL fois vos intérêts et ceux des Belges resti& au pays, en faisant reconnaître 16 dr9| de chacun à la ré/aration des pertes a-1- Hes. îS Soldats, aidez-nous ^ envoyez-nous vom| adhésion ; nous avons besoin de créernfi*-opinion publique pu'ssaptft qui nermetf^pi. nos ministres de s'appuyer sur elle pour agir. Sinistrés, envoyez-nous votre adhésion ; 3 faites-nous connaître vos idées ; mieux - nous les connaîtrons, plus équitables seront les règles de juVtee que nous pouvons demander au gouvernement belge d'établir. Non sinistrés, envoyez-nous votre adhésion : mieux les charges seront réparties et 'nlus équitable sera la réparation des e dommag-es, plus rapide sera la reprise s industrielle et éoonomirrue, et plus vite s naîtra pour tous la possibilité de retrouver le bien-être d'avant la guerre. a Que chaque Belsre examine l'extrait de " nos statuts, reproduit ci-dessous, et fasse 1 de la propagande pour notre Association. ;- Le Comité directeur provisoire : MM. G. Barbanson, G.-L. Carels, s 0. Deprez. Baron C. Goffinet, : L. Lohet, G'-? Masset, F. Neurav, G. Peltzer, J. Trasenster, Paul Verstraete. ' \ Article premier. — Il est formé entre les - Relqes ou les Alliés ayant des intérêts en - Belgique, qui adhéreront aux présents sta-1 tuts et rempliront les conditions ci-o,près ■ indiquées, une Association qui spra régie e var la loi ainsi que par les présents sta- e* tuts. 1 s e Art. 2.. — BUT. — Cette Association a pour objet d'obtenir, par tous les moyens' léoaUx, la réparation intégrale des dom- - ma.qes causés aux Belges par l'effet de la guerre. L'Association examinera aussi les questions concernant les intérêts des alliés sinistrés en Belgique. sinistrés en Belgique. ■u ■ ■ ■ ■ ' WVVVl ■ 1 "i « LIRE EN 2° PAGE : Les nouvelles de tous les fronts. Un jugement intéressant. Nos lettres de Rome. Ec-hos. EN 4° PAGE ! Les déportations dans l'arrondissement de Namur. ———* " 1 'WWW1 ' ■ 1,1 " • «M. 1 AU FRONT BELGE COMMUNIQUÉ HEBDOMADAIRE BELGE du 7 au 13 juillet 1S17 Au cours de la semaine écoulée, très vive activité de patrouilles devant notre front. Plusieurs coups de main, tentés par l'ennemi sur nos ouvrages avancés au sud de Duxmude, échouèrent complètement sous nos feux de barrage et lui valurent des pertes sérieuses. Une de nos patrouilles, ayant rencontré un poste ennemi, l'attaqua et, après un violent corps à corps au cours duquel l'ennemi subit des pertes sérieuses, des prisonniers sont restés entre nos mains. L'activité de l'artillerie allemande s'est principalement portée s\3r nos cantonnements et voies de communication en arrière du front, vers Furnes et Woesten. Nous avons effectué de nombreux tirs_ de représailles sur des. installations militaires importantes de l'ennemi LIS. GBXSK ALIi£IMANX>K - i LIS. CBXSK AZXIAEIMANX>K • <>go—-—> 1 c ciianceller de SslÉaso-HIm; s a Éié sa tttiuiM «A !s .. I vvv^vw i H lîiissiDï 1 mmi ë u œ mm est ornonu © Bâle. 13 juillet. Des informations de Berlin, qu'il est impossible de contrôler et qui ne sont pas confirmées jusqu'ici, disent que M. de Bethmann-Hollweg a remis aujourd'hui à l'empereur sa démission de chancelier, qui sera sans doute acceptée. ^ t$erne, 13 jujlîet. —- Le général von'1 '.'Mi,- ministre de La guerre de Prusse, eut démissionnaire. Genève, 14 juillet. ' On mande de Berlin : « Dans les milieux parlementaires, on confirme que le chancelier de e'mpire a démissionné. La décision de l'empereur n'est» pas connue, mais on est persuadé qu'il acceptera cette démission. Genève, 14 Juillet. UNE DEPECHE DE L'AGENCE W0LFF CONFIRME LA RETRAITE! DE SV3. DE BETHMANN-HOLLWEG. j ~ 1 LES COMMENTAIRES DE LA PRESSE Genève, 14 juillet. La nouvelle de la démission du ohan ■ celier a été donnée d'aibord par la Tœ cjiiche Rundschau, journal pangerma niste et violemment hostile à M. de Bethmann-Hollweg, qui ajoute que l'empereur aurait accepté la démission. Cette nouvelle a été reproduite par l'audacieuse agence Wolff, qui s'est contentée d'abord d'y ajouter des réserves,. pour la confirmer ensuite. Le Vorwaerts écrivait hier : « A la situation actuelle, il faut un homme nouveau qui n'ait pas à supporter Te poids des charges du passé. » De son côté, la Gazette de Voss écrivait : « L'aggravation de l'état de choses actuel tient à ce que M. de Bethmann-Hollweg cherche à se couvrir lui-même au lieu de couvrir l'empereur. » DEMISSION DU GENERAL VON STEI& Genève, 14 juillet. On annonce de Berlin la démission du général von Stein, ministre prussien de la guerre. [Le général von Stein appartenait à l'état major général an commencement de La guerre, at c'est lui qui signait alors les 00m ; muniqués aLemamds. Il reçut ensuite >un ooori -mandement et il se trouvait sur la Somme quand Hindenburg et Ludendorff, surpris l'été dterniar par la crise des munitions l'appelèrent a» ministère de la guerre. Doué d'um certain talent de parole, il s'est fait remarquer par La brutalité avec laquelle il a maintenu devaat Le Parlement les prérpgratives de l'autorité militaire. Son attitude provoqua atu mois die mai dernier, un véritable scandale au Reichslag. Von Stein ayant repoussé assez grossièrement Le projet de La commission des réformes constitutionnelles, qui exigeait le contreseing d'un ministre responsable pour touite promotion, d'officiers, Les députés de tous les partis (sanuf les conservateurs) protestèrent avec violence.] CRISE TOTALE DU MINISTERE PRUSSIEN Zurich, 14 juillet. Un télégramme de Berlin communique un article de la Germania, organe \ principal du parti du centre, qui donne quelques explications sur les causes de la crise. La Germania écrit : Nous avons exprimé, il y a quelques jours, l'opinion que la retraite diu -chancelier est inévitable. Aujourd'hui, La situation est devenue encore plus aiguë. Cette aggravation de la situation a été produite par le fait que la majorité des ministres du cabinet prussien ont donné leur démission. Les ministres prussiens ont démissionné parce qu'ils ne sont pas d'aooord avec l'attitude d/ui chancelier dans cette crise. Le ministre de la guerre von Stein a également démissionné 11 désapprouve l'attitude du chanceler sur les diverses questions soulevées par la crise. Tout le monde -sait que von Stein est en relations intimes avec le maréchal Hindènburg. 111 semble donc que Hindenburs- "n'est pas daccord avec lattitude du chancelier' C'est uour cela que dans certains cercles politiques on considère que M. de Bethmann-HoUweg ne peut plus rester à ton poste. IJ est probable que le /a'.ser et le kronpirtnz ont maintenant l'impression que la retraite ( de Bethmann-Hollweg est désirable. On pense que plusieurs secrétaires d'Etat tmp'ériaux seront congédiés en même temps que le chancelier- Il n'y aura pas de séance du. Reiclistag avanti que le nouveau chancelier ait été nommé. REVIREMENT DES NATIONAUX LIBERAUX Genève, 14 juillet. L'attitude des députés bavarois du' centre, qui se sont' prononcés contre un programme de paix modéré, a rendu de l'énergie aux nombreux annexionnistes oui adhèrent au parti national libéral. D'après un télégramme de Berlin aux , ŒÏS D B yO fv i» U1 Sâïi'a iHftl 1* U à H H VI SS EHiES Uasler Nachrichtcn, ce parti s'est rallié, 3St lier après-midi, à une nouvelle for- . nule, qui a été proposée par le profes- ; ' seur von Calker et qui proclame la vo- lonté absolue de-tenir et de vaincre. s,c ir- pr (je HINDENBURG mt ET LES PARLEMENTAIRES pe , S Zurich, 14 juillet. ^a\ ;e Uil tôl6igi'àfu,ùe officiel'-de Berlin an- foi ' -nonce que les entrevues entre le maré- ça, chai Hindènburg et les leaders des dif- dû férents. groupes du Reichstag ont com- de menoé vendredi soir. [Radio.) pa UN CONGRES DU CENTRE Amsterdam, 14 juillet. ' £LS T)0 LC. Le président du Comité du Centre allemand vient de convoquer par télé- , gramme le§ délégués du parti dans tout l'empire à un congrès qui se réunira di-,r manche prochain à Berlin. [Radio.) . vo-. E à t AU REICHSRAT AUTRICHIEN Le f07 ^ 1 iBétachons-noQS de i'Âîleinagne» pr s disent l:s Tchèques % n . Zurich, 14 juillet. — L'ancien minis- % re tchèque, M. Praschek, a prononcé p/t a tu Reichsrat un long discours dont l'im- vn jjg j^rtance est considérable. rm n_ Parlant des députés tchèques encore (y,l n an prisoin, il a dit : u- •« Leur point de vue est actuellement cet n- le nôtre. Si vous traitez nos collègues de M t •s,. traîtres, vous devez nous donner le nu ] même nom a nous ; nous sommes tous à ; ) des traîtres !- » m _ Ces paroles provoquèrent une vive r- -'motio-n et soulevèrent des cris chez les _ partis allemands. ■j. Abordant ensuite la question de l'en- f . -nte entre les Empires centraux, M.' | t Praschek, bravant les protestations des c* Mlemands, s'est écrié : fr" • ie « Comment pourrons-nous obtenir la iaix si nous tenons aux côtés de l'Allemagne ? La haine du monde entier n'est N pas dirigée contre l'Autriche, mais confie l'Allemagne. « Devons-nous continuer à sacrifier Ua )7i nos intérêts à l'expansion de l'Allema-m me ? Devons-nous continuer à soutenir le militarisme allemand qui nous a entraînés dans cette guerre ? 1 ]*a « Je le proclame hautement du haut y" n de cette tribune : détachons-nous de 1 n l'Allemagne ! » ^ Jamais de tels propos n'ont été pro- A i p- noncés au Reichsrat depuis le début de sid lin la session. • fot r' - étr n- ni semble que, devant les événements, les ter es Tchèques mènent ouvertement un mouve- C0I 0- ment séparatiste avec le consentement oc- 'le culte de l'empereur Charles.] "ie •■e- dei- La v. déi Quand le radean sombre.,. Dès le début de la crise allemande, nous avons dit que cette crise nous paraissait sérieuse et qu'il fallait se garder également de contester sa gravité el de fonder sur elle des espoirs excessifs. Nous croyons avoir le droit de dire que l'événement nous donne raison. Tout ce qu'on a vu à Berlin depuis huil jours est en somme une victoire des alliés. Croit-on que si l'Allemagne étail encore sûre de vaincre, le Kaiser eû1 consenti toutes les concessions dont ii nous a donné le spectacle depuis huii jours ? L'aurions-nous vu renoncer à la Prusse féodale qui donnait à l'Empire son armature, se séparer de ses princci-paux collaborateurs, se préoccuper tantôt die se couvrir du prestige d'Hinden-burgi, tantôt de faire partager au Kron-pr-inz la responsabilité des décisions h prendre ? Le verrions-nous aussi embarrassé des résistances de la Bavière ou de l'Autriche qu'il avait accoutumé jusqu'ici de traiter en suivants dociles ? Verrions-nous les partis du Reichstag s'enhardir au point de refuser au chancelier Bethmann-Hollweg les crédits de guerre ? Dans ces soucis comme dam ces audaces s'affirme à l'évidence l'insécurité du lendemain. Ce fait constaté, n'hésitons pas à dire que quels que soient les soubresauts de la politique allemande, elle reste dominée tout entière par le désir d'une pah; qui paie. Par la manière douce ou par la manière forte, les nouveaux conseillers du Kaiser ne pousuivront au'un but, celui d'épargner le plus possible au peuple allemand 1ô châtiment de ses crimes. Aux alliés de ne se laisser ni iniimider, ni séduire, et de redoublei d'énergie pour la victoire complète qui a seule chance de guérir nos ennemis de leurs rêves et de leurs appétits. — Stylo. LA frtmifmolelp Mm DE lÉiiEîÀSsss :mi LE Ell AW El t FmmÉ A l'occasion du 14 juillet, le Roi Albert a adressé au président de la République française le télégramme suivant : A MONSIEUR P01NCÀRE, En ce jour où la France célèbre su Fête nationale, je suis heureux, Monsieur le Président, de vous réitérer l'expression de mes sentiments d'attachement et de gratitude, ainsi que ceux du peuple belge, pour la généreuse et vaillante nation voisine et amie. Je vous réitère tous les vœus que je forme pour les victoires des armées françaises. Je m'incline enfin devant les prodiges d'héroïsme déployés journellement depuis plus de trois ans par les incomparables armées de la Republique. ALBERT. Le président de la République -,a répondu : A S. M. Albert 1"\ Grand quartier général belge Je remercie^ Votre Majesté d'avoir bien voulu s'associer aussi chaleureusement à la célébration de notre Fête nationale. Les armées de la République seront profondément touchées de votre haute appréciation. Elles savent de quels nobles soldats leur vient un éloge si vibrant. Elles savent aussi quels exploits la vaillante armée belge n'a cessé d1 accomplir sur l'Yser à l'école de Votre Majesté. Fier es de la fraternité d'armes qui les unit aux troupes alliées, elles continueront de combattre à leurs côtés pour la délivrance des populations opprimées par l'ennemi et pour la réparation nécessaire des droits violés. Je prie Votre Majesté de présenter à S. M. la Reine 7nes hommage« respectueux et de croire à ma fidèle amitié. Raymond P01NCARE. „ Il ■■ .--.I'.- . 4VWH ■ - I «t Le I§ nationale \mm L'OVATION II nm h HUtift One foule innombrable acclame les KëgimeQiS décorés La revue, et la remise des décorations à Vincennes ; le défilé des régiments et des drapeaux décorés, se sont déroulés, hier matin, sous un ciel voilé où le soleil, parfois, allumait la splendeur de ses rayons. A 8 heures, au cours de Vincennes, le président de la République a remis la nouvelle fourragère à la délégation de la Légion étrangère ainsi qu'à cell§ du 152e d'infanterie, M. Poincaré a remis ensuite des décorations de la Légion d'honneur et des médailles militaires. Aux accents vibrants des musiques militaires, les troupes ont défilé ensuite. En tête, se trouve le général Poiacchi, commandant la place, adjoint au gouverT neur. Puis, c'est la musique de la Légion étrangère, les compagnies de la légion, la musique du 152° d'infanterie, la compagnie du 152', les sapeurs-pompiers, l'Ecole Polytechnique, l'Ecole de Saint-Cyr. Le colonel Grumbach, suivi de l'artillerie de tranchée, avec le colonel commandant la 109° batterie du 59° régiment. C'est l'artillerie lourde qui vient après avec le chef d'escadron du 7" groupe du 106° régiment d'artillerie lourde. Le génie vient ensuite avec le capitaine commandant la compagnie du génie 14/5. Les aérostiers et l'aéronautique. Le groupe cycliste et le bataillon du 1" chasseurs sont précédés de la fanfare du 22» bataillon de chasseurs à pied. Le général Parreau vient immédiatement après ; il précède la musique du 44» d'infanterie, la cavalerie à pied, les zouaves, la musique du 92» d'infanterie, l'infanterie métropolitaine,l'infanterie coloniale, la musique du 7° tirailleurs, l'infanterie légère d'Afrique, le régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, les Sénégalais, les fusiliers marins, les brancardiers, le groupe d'artillerie de campagne d'Afrique, la fanfare du 7° hussards, le 7® hussirds, le 11» chasseurs.Immédiatement après, vient le général Brissaud-Desmaillet, suivi d'une division de chasseurs. Les délégations défilent superbement par deux sections, en colonne, par quatre de front, les drapeaux ou étendards en avant de chaque section. Au passage des drapeaux, des étendairds, des fanions même, tout le inonde se découvre dans les tribunes, dans les enceintes ; si Toti se détourne, on "'oit des hommes et des femmes pleurer. Oui, parfaitement, pleurer. Le drapeau des chasseurs est en loques ; il paraît ne plus tenir à la hampe que par un miracle. Celui du 21e d'infanterie, ccluli du 37% du 51°, ne sont plus des emblèmes : ce sont des chiffons fanés, r^ù les trois couleurs apparaissent, mais combien glorieux, combien fêtés par le public ! Le drapeau du 67e d'infanterie est, pour ainsi dire, inexistant ; ceî** du 140» est ua

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods