Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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20 February 1915
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s.n. 1915, 20 February. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1c1td9ns02/
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Feuille Luxembourgeoise dlniormatiotk^ ARLÙN, LE 19 FEVRIER 1915 : :« i q»< Le MandeiBBBt de tarent fir «iWftiir av y fiant» »■ » ■■■y«B »a nnmwn jw, ■*»#«»»"£• Mgr Thomas-Louis Heyien, évéqut- ds Namur, vient d'adresser au clergé et aux fideles de ce Diocèse, un mandement de carême qui emprunte aux circonstances présentes un particulier intérêt. !l a choisi, en effet, comme sujet de son instruction les épreuves que les provinces de Namur et de Luxembourg ont eu à supporter et, à leur sujet, il met en garde ses fidèles, contre- les tentations qui peuvent en résulter. Nos Très Chers Frères, Chaque année, à i'approche de la Sie Quarantaine. Nous rappelons aux fidèles, en développant l'un ou l'autre sujet approprié, la loi chrétienne de la pénitence et Nous recommandons d'observer, en esprit d'obéissance et d'expiation, les pratiques de mortification imposées par la Sainte Eglise. Cette année, Notre tâche sera facile. Les événements que nous avons traversés ont amené avec eux un cortège de très douloureuses épreuves, qui nous ont rappelé, d'une manière éloquente, la nécessité du sacrifice. Nous ne saurions mieux faire quo de choisir ces épreuves mêmes comme sujet de notre instruction quadragésimale. Loin de Nous la pensée de vous exciter à la révolte et au découragement. Nous n'avons pas d'autre intention que d'épancher Notre cœur de père dans vos cœurs de fils, et de vous procurer, par cette confidence intime, quelque consolation. Nous voulons aussi vous mettre en garde contre les tentations qui peuvent naître de ces épreuves et vous enseigner comment il faut les .accepter si l'on veut qu'elles.servent au plus grand bien des âmes. « Et d'abord, quelque amers que soient ces souvenirs. faisons un bref retour en arrière. Après plusieurs siècles de domination étrangère, notre pays avait enfin acquis, avec l'indépendance, la jouissance stable de la tranquillité et de la paix. Hère de son glorieux passe, Ia~ Belgique travaillait activement à se développer au point de vue religieux, intellectuel, matériel, social ; elle regardait l'avenir avec confiance. Car, dans aucune autre nation du monde, on n'aurait trouvé una aversion plus sincère pour ces agressions sanglantes de peuples faits pour s'entr'aimer, pour ces destructions d'existences qui sont si utiles aux foyers, aux arts, à l'industrie, à l'agriculture. Par leurs sentiments, comme par leur situation dan3 le monde, les Belges devaient être ù l'abri des maux de la guerre. Ainsi pensions-nous, lorsque la tourmente éclata soudain au-dessus de nos têtes, pareille à l'un de cçs ouragans effroyables qui sèment autour d'eux les ruines. Jetés dans cette tourmente, nous n'avons pu éviter d'en être les victimes. En quelques semaines, ce beau diocèse, qui faisait D/^tre, joie et notre fierté, n'était plus à reconnaître. Des calamités sans exemple dans notre histoire s'étaient abattues sur son sol. Il n'est aucun de vous, N. T. C. F., qui n'ait eu sa part de douleurs et de maux ;et il n'en est aucun qui n'ait sincèrement compati à ceux des autres. A décrire ces souffrances, des volumes entiers ne suffiraient pas. Nous Nous contenterons d'examiner celles qui nous ont atteints tous et nous ont été les plus sensibles. Notre souvenir ému va, en tout premier lieu, à ces vingt-cinq prêtres et religieux. que nous avons eu la douleur de perdre. C'est un tribut amer qu'a payé, dans notre diocèse, la famille sacerdotale î Jamais nous n'oublierons nos émotions de !a seconde quinzaine d'août, lorsque, de toutes les régions de cos deux provinces, qui étaient devenues une fournaise, nous arrivaient d'inquiétantes nouvelles sur les souffrances multiples de nos chers Coopérateurs jusqu'à nous faire craindre une catastrophe plus épouvantable encore. Les noms des chers disparus, vous les connaissez tous. C'étaient des prêtres vertueux, doux, zélés entre tous. Certains ont succombé sur le champ de bataille ou de la mission de charité ot d'apostolat qu'ils exerçaient, comme ambulanciers dans notre armée ; la plupart dans des circonstances tragiques, victimes infortunées, qui, après (les souJ-frances acceptées généreusement, sont entrées dans une vie meilleure. » Nous ne cesserons pas de les pleurer et de prier pour eux, tout en ayant la ferme confiance qu'ils jouissent déjà de la récompense de leur martyre. Bien plus, s'il est vrai, au témoignage de Saint Paul, que, «sans effusion de sang, il ce fait pas de rédemption,)» nous nourrirons l'espoir que leur sang aura une vertu rédemptrice. Prions Dieu qu'«Il se souvienne de leur sacrifie bi .que leur holocauste produise des fruits abondants!;? « Saluons ensuite avec douleur îa mémoire: de no3 concitoyens civils qui, au nombre de tant ét milliers, ont été tués dans notre diocèoj, victimes pour la plupart d'accusations dont vous avez tous souffert vous-mêmes. Nous ne savons si l'on a pu | établir que, dans l'un ou l'autre cas particulier, il y a eu crime ; mais il est certain que ces cas constituent une très rare exception et ne peuvent être Imputés à la population tout entière. Ces^deulls, qui vous font pleurer sur la mort d'un père, d'un fils, d'un frère, d'un ami, Nous atteignent Nons-même. NTirjs compatissons spécialement à î'e3Hctîos de. wi paroisses très éprouvées où l'on ne rencontre plus que des veuves et des orphelins, de ces familles qui ont disparu, perdant parfois jusqu'à leur dernier rejeton. î no li fions-nous enfin avec respect devant la tombe .de nos vaillants soldats. Condamnés à la lutte la plus inégale qui fut jamais, certains d'avance de ne pouvoir vaincre, ils n'ont pas reculé devant l'immolation de leur vie , sur l'autel de la patrie humiliée,décidés à maintenir, sinon l'intégrité du sol ,celle au moins de l'honneur national. Quelque fierté que nous éprouvions au souvenir de leur courage, nous ne ressentons pas moins vivement — et nous apprécierons bientôt plus encore — la perte que nous cause leur disparition ; car ils étaient pour nous des fils et des frères sur lesquels nous fondions les plus légitimes espérances.Gardons-nous ur un reconnaissant souvenir en priant pour eux. A côté de ceux qui ont vu venir le terme de leur» souffrances terrestres, il en reste — en grand nombre - - qui, ayant déjà connu le labeur et la peine, continuent encore à en souffrir. Ce sont ceux qui, dans une lutte héroïque et obstinée, continuent à être exposés aux coups de la mort sur les champs de bataille et restent l'objet des angoisses de leurs familles et de leurs compatriotes. Ce sont nos blessés qui. chez nous et dans divers pays, remplissent les salles des hôpitaux, y donnant l'une des visions les plus pénibles de la guerre. Ce sont les prisonniers, soldats, prêtres e? civils, qui mangent Je dur pain de l'exil et de la captivité. A la douleur de ne pas les sentir près de nous, s'ajoute celle d'être pour ainsi dire totalement privés de leurs nouvelles. Que dire maintenant des ruines matérielles qu'en quelques jours nous avons vu accumuler sur notre cerritoire ? Au cours des visites que Nous venons de i:aire dans plusieurs régions sinistrées, Nous avons versé des larmes amères devant les ruines des églises, des écoles, des presbytères, des maisons, des localités entières qui ont été .détruites, parfois par l'effet des combats, plus souvent par la flamme des incendies. Faut-il citer des noms? Dînant, Tamines, iaint-Martin, Sorinne, Spontin, Hastière, Ermeton-iur-Meuse, Onhaye, Anthée et Maurenne, Surice, Romedenne, Franchimont, Villers-en-Fagne, Fras-îes, Willerzie, Bourseigne-Neuve, Musson, Baran-zy, Ethe, Gomery, Tintigny, Houdemont, Rossignol, Herbeumont, Maissin, Porcheresse, autant de paroisses que la guerre a voulu rayer, sembîe-t-il, de la carte du diocèse. Et à côté de ces villages supprimés, nous en connaissons plus de cent cinquante autres où les ravages sont plus ou moins importants et étendus Ce qui est pour Notre cœur un sujet de douleur très profonde, c'est la pensée des sacrilèges, dont, en plusieurs endroits, le diocèse a été le théâtre. Nous les déplorons du fond du cœur, parce qu'ils outragent directement Notre Seigneur lui-même dans cette Eucharistie que, depuis longtemps, Nous avons pris à tâche de faire connaître, aimer et glorifier dans toute Notre Diocèse. Vous vous rappelez ocs manifestations éclatantes, organisées en l'honneur de l'Hostie Sainte dans nos Congrès eucharistiques, et à côté de ces triomphes, vous sentez mieux l'amertume des humiliations que Notre Seigneur a dû subir. Sachant qu'il appartient à Dieu seul de juger et de condamner, Nous Nous abstenons d'accuser et Nous prions le Souverain Juge de pardonner aux coupables. Nous déplorons encore la ruine d'une foule de Nos Œuvres, tant religieuses que sociales et charitables. Le diocèse était couvert d'une efflorescen-ce admirable de ces institutions, de tout genre. Un grand nombre ont péri, d'autres périclitent, la plupart retrouveront difficilement leur vitalité et leur prospérité passées. Quant à nos écoles, et à nos Séminaires, à nos Collèges, ils ont repris les cours, mais dans des conditions très précaires. Malgré la générosité ot le dévouement des maîtres, constatons dès cette heure qu'on n'aboutira, en octte année, qu'à un ré-sutat nul ou peu appréciable. Après cela, Nous ne parlerons que pour mémoire de la suspension du travail ,de l'arrêt presque total de la vie industrielle, commerciale, agricole, de la gêne et des privations de tout genre auxquels tous — et surtout nos chers ouvriers et les pauvres familles sinistrées — sont exposés au cours de ce pénible hiver. Nous ne faisons que citer les inquiétudes et les angoisses que ressentent, malgré toutes les raisons de confiance, nos cœurs patriotiques. Et ce que Nous venons d'écrire, n'est qu'une faible, qu'une insuffisante esquisse de nos épreuves et de nos malheurs. Nous pouvons dire en toute vérité que notre vie entière est maitenant un rigoureux Carême, un Carême tout fait de dures pénitences et de sacrifices pénibles. » Ces pénitences, ces sacrifices peuvent d®/enir pour nous une source de grâces et de bénédictions, si nous les acceptons comme Dieu le demande ; ils peuvent être, hélas! et ils sont en réalité pour plusieurs une occasion de tentations dangereuses, auxquelles la faiblesse humaine est exposée à succomber, si elle ne s'appuie sur les enseignements de la Foi et sur le secours de Dieu... » CONTRE LES RISQUES DE GUERRE Die MuWî HÉule IMitHf il (aurai —}0(— UAssociation mutuelle belge industrielle et commerciale contre les risques de guerre, dont nous avions annoncé la fondation, vient d'être définitivement constituée. Nos lecteurs savent qu'une Mutuelle de ca genre s'était créée à Bruxelles et que cet exemple avait éti suivi par diverses villes. La nouvelle association complétera heureusement l'œuvre de la Mutuelle bruxelloise, sans lui faire concurrence et étendra son champ d'action à tout le pays. Elle n'acceptera pas d'assurance au-dessous de 200.000 francs dans l'agglomération bruxelloise; mais en province il n'y a pas de minimum. Pour le mobilier et les marchandises, les primes sont les mêmes qu'à la Muiueiie bruxelloise, mais la Mutuelle industrielle et commerciale ne fixe pas de limite à la valeur du risque. Ei.e peut accepter des millions de marchandées dans un même foyer et ceci va permettra à la Muiueiie bruxelloise de co-assurer ses clients pour tes valeurs supérieures 100.000 francs. Comme elle avf.it fixé cette limite, elle était obligée d'imposer à l'assuré d'être son propre assureur pour ce qui dépassait 100,000 francs et cette nécessité ne plaisait pas à tout le monte. Dorénavant, on repassera le reste ti 'a nouvelle société,qui aura cependant le droit de refuser un risque excessif. Voici la composition du conseil d'administration de eettt, grande association nationale:Président, M. C. Lepreux, directeur à la Banque Nationale de tselgique. Vice-présidents, MM. Michel Levie, ancien ministre des 'finances, président de la Société nationale des chemins de fer vicinaux; E. de crabander, directeur A la Société Générale de Belgique. Membres, MM., G.-H. Adan, directeur générale de la Royale belge; Lucien Beau-duin, administrateur directeur de la Raffinerie tirlemontoise; Amédée Begault, président de l'Association des actuaires belges; Paul Boël, membre de la Chamore des représentants, Industriel à La I.ouvière; de Becker-Remy, industriel et sénateur; Georges Deprez,administrateur délégué des Cristalleries du Yal-Saint-Lambert; Emile Descamps, administrateur de sociétés; Gabriel Dumont de phassart, industriel; Albert François, administrateur délégué de la Banque Générale |du Centre; Ernest Oury, industriel à Broxt:!es; Raymond Pelgrims, administrateur délégué des Usines Charles Vermot; Valère Habille et R. Relgrims; Auguste Peltzer, industriel à Verviers; Eugène Ta rdieu, professeur émérite à l'Ecole militaire, rtdac'-^ur en chef de la Ch.ro-"*•'■/ 'des x- r&vâï4?**pitbiics; Raoul viViroc-qué, industriel, membre de la Chambre des représentants. Secrétaire, M. Eug. Tardieu. Le comité permanent est formé ainsi: Président, M. Amédée Begault; membres MM. Descamps, Oury, Pelgrims et Tardieu; directeur, M. Puvrez de Groulard, industriel; conseillers techniques, MM. Félix Devaux, directeur de l'Association mutuelle bruxelloise contre les risques de guerre, et Lembourg, actuaire à la Royale belge. LETTRES DE SOLDATS SENSATIONS ■ apldes el vtelentcs On tira avec intérêt et émotion cette lettre d'un territorial français, pere de cinq enfants et actuellement sur le front, que publie le «Temps» de Paris: — Je suis dans la neige et dans le Pas-de-Calais, le long des rives enciianteresses rtu canal de La liasses. j'ai dexceiients voisins. Ils s'occupent oeaucoup de nous, Deaucoup trop même, car nous sommes obligés de les prier très souvent de rester chez eux. Eu ce moment même, ils nous télépno-nent à coups de shrapnells et donnent eoneert sur La place de l'Eglise a coups de marmites, il ne reste pius de l'église que trois pans du beffroi surmontés d'un saint qui ne veut pas degringoler. 11 a un doigt en l'air et un pied dans le vide. Ce doit être saint Acrobat. Après chaque déchargé les pigeons familiers, un instant effares, reviennent sur ses épaules et sur sa tète. ...j'entasse des sensations rapides et violentes, et elles me résonnent dans l'âme comme des coups de canon. Ainsi, j'ai vu tomber à mon côté un charmant jeune homme de trente ans, grand, vigoureux, cultivé, avec qui j'entretenais d'aimables relations. Curieux et dédaigneux d'un danger sournois, il usait sans modération ses munitions sur un créneau: les planches et poutres des soutiens des terres volaient en éclat à chacun de ses coups. Mais il tut vite re--péré, et une balle vint le frapper entre les yeux. Il est tombé sur moi, son sang a coulé sur ma main, et c'est dans mes bras que se sont éteintes ses dernières et violentes crispations. J'irai chaque jour saluer sa petite tombe et j'écrirai h sa mère où je l'aurai enseveli... Mais tant de tristesses txe sont pas la règle. C'est la gaieté et l'insouciance qui régnent dans les tranchées. Il ne faut pas croire pourtant qu'on s'entraîne h affronter le danger. Les grognards de l'empereur étaient des hommes braves de nature, mais ils ne gagnaient pas la bravoure dans l'habitude de s'ex poser. Je fais cette remarque en constatant l'état d'àme de plusieurs soldats qui ont combattu depuis la mobilisation dans les pires endroits. Ce sont <k vrais fous. J'ai de la fierté è faire comme eux et je 3e fais sans effort, jouissant au contraire de toute l'attention que j'apporte à contempler le vol furieu>-& la mort cjui po??? ...Le grand art est de ne pas se trouver cMhs ie c coup du premier obus. C'est l'affaLre cle la • veine; s c'est le rôle du hasard, ce n'est pas te mien. Quant aux ballesy.rien ne sert de les saluer .Ces jours t derniers, les balles perdues, nuit et jour, étaient L nombreuses et bruyawes comme les abeilles qui P rentrent à la ruche p3r une belle journée de juin. i Leur nombre était inimaginable. Mais j'ai reconnu qu'elles passaient beaucoup trop haut. Conclusion: ji pour paraître brave, il n'y a pas besoin de l'être; a il faut avoir de la réflexion, une grande facilité h l observer rapidement et quelque esprit d'à-propos. l< Je suis longuement les aéros fouillant les tran- ciiées ennemies. Les Allemands leur prodiguent de F petits obus qui montent au ciel en chantant une note 1< pure. IU éclatent d'une façon métallique, à la fois n et douce. Un joli nuage blanc, compact et stable , comme un flocon de fils de la Vierge, flotte, élégant, g légèrement rosé par un rayon de soleil, et le bruii de l'éclat nous parvient chantonnant, lointain, har- g monieux, comme si venait de claquer un peu fort c une forte dans le paradis... « n : n -v:— * jj F LA GUERRE MARITIME ! « i _____ 5 e Noie des Etats-Unis * A L'ANGLETERRE, * —«-■"— b Voki le résumé, publié par les journaux a anglais, de la note du gouvernement améri- 8 cam à l'Angleterre: p L'usage occasionnel, fait sous la pression (, d'une, poursuite, du pavillon d une puissan- q ce neutre ou d une puissance belUgerante ^ semble, suivant les commentaires des jour- v naux, être considérée comme un précédent t capaole de justifier l'attitude prise par le £ gouvernement Britannique. t En tout état ûe cause, le gouvernement des Etats-Unis est loin de sanctionner expressément la reconnaissance, aux navires marchands d une puissance belligérante, du droit de nisser le pavillon d'une puissance neutre dans une partie déterminée de la mer, spécialement dans les zones que pour- j raient sillonner les navires de guerre enne- I mis. I^a déclaration formelle d'une semblable politique, qui amènerait un abus général du pavillon d'une puissance neutre, constitue- ■ raiî un danger très grave^pour !ec bâtiments des Etats neutres, qui seraient tous soup- r çc-nnés d'être des navires de nationalités n ennemies, quel que soit le pavillon sous le- d quel ils naviguent. r En présence de la déclaration allemande, t le gouvernement des Etats-Unis considère- c rait avec les plus grandes appréhensions l l'usage généralisé du pavillon des Etats- r Unis par les navires britanniques. Au surplus pareille politique, si la déclaration de r l'amirauté allemande était mise en pratique, r ne procurerait aucune protection aux navi- i res britanniques, mais menacerait sérieu- i sement et continuellement les navires et la t vie de citoyens américains. 1 Le gouvernement des Etats-Unis attend i donc que le gouvernement britannique fasse tout ce qui est en son pouvoir pour em- t pêcher les navires de nationalité britanni- -que de faire un usage fallacieux du pavillon 1 des Etats-Unis dans la zone dont parle la ! déclaration allemande, car pareille pratique 1 constituerait une grave menace pour les na- -vires d'une puissance amie, et rendrait le * gouvernement britannique dans une certai- ■ ne mesure responsable des psries de vies et -d;: navires américains dans le cas où ceux-ci seraient attaqués par des forces mariti- 1 mes ennemies. v LES COMBATS dans les forêts d'Argonoe —-r.. Notre conjrèrc italien, Î-Aiigi Burzini, qui visite les fronts français, publie dans son journal des correspondances sur tes combats dans les forêts d'Ar-gonne. Nous en reproduisons les passages intéres-rants suivants, d'après la Vossische Zeitung, du ç courant : « Une compagnie italienne est restée jusque hier dans les tranenecs près de Bolante. Depuis l'assaut des Gaiûoaidiens, la lutte de ce côte a pris des formes tantastiques. français et Allemands ne sont plus éloignes les uns des autres que de 4 métrés. Les Allemands ont reconquis leurs anciennes tranchées au Dord du plateau, mais les Français se sont fortement ètaDlis dans des trous faits, par huit explosions de mines. Ce sont huit crateres profonds, auxquels on avait accès par des galeries de mine souterraines, qui ont été mises à ciel ouvert et transformées en tranchées. Il n'y a que les derniers métrés, qui auraient été par trop menacés par l'ennemi, qui sont restés à l'état de tunnel. Ils 6ont si étroits qtie c'est à peine sd l'on peut y passer. Les maigres marchent devant et aident les autres, qu'ils tirent derrière eux en les tenant par les bras. Après que les Français eurent, de cette façon, occupé les cratères, ils commencèrent à travailler peu à peu à un chemin de communication reliant les trous. La nuit, on creusait ferme et la terre était amoncelée du côté des petites meurtrières qui se profilaient sur l© rempart ennemi. Une mitrailleuse i tien, pointée devait préserver oe travail contre îouie urprise. I^es Allemands .cependant ,étaient occupés à métré leurs tranchées en état de supporter un siège, .es deux travaux se poursuivaient en même temps, ^u point le plus divergent, ils étaient éloignés de o mètres. De temps en temps, une détonation, un cri, u» uron : le feu allemand, qui était dominant, a atteint ux doigts les travailleurs français tandis qu'ils vouaient élever leur pelle. Un soldat se tord de dou-eur: il a eu deux doigts emportés. La mitrailleuse s'éveille: pan! pan!... pan, pan, «n, pan!... Puis, c'est de nouveau le silence ,et e calmo de forêt n'est troublé que par le râcle» Lient régulier des pelles sur le sol rocailleux. Non loin de la tranchée ennemie, U y 0 deux ,rands arbres dont les troncs bougent. Derrière îur.3 gigantesques colonnes, s'est blotti lia poste de ,arde allemand. Une courte tranchée lui donne ao ès à cet endroit par un chemin périlleux. Mainte-ant le parapet de le tranchée française nouveile-lent construit© s'étend au pied de ces arbres! 'rançais et Allemands ne sont donc plus en réalité éparés les uns des autres que par l'épaisseur d'un •onc. On entend distinctement le cliquetis des armes nnemics, que l'on décharge derrière l'arbre. A pareilles distances, il n'est pas possible de teu-re des réseaux de 61 de fer devant ses propres posions en vue de protéger la tranchée. C'est pour-uoi l'on fabrique de grands cadres en treillis de ois emrelacés que l'on garnit de fils barbelés. Cela l'air d'un travail ancien, comme on en employait u moyen-âge. Puis on jette oela au-dessus du para-et pour ériger un obstacle . Très souvent, p?.: agacer les ennemis, pareil cheval de frise» est lancé avec tant de violence, ue' les Allemands le reçoivent pour ainsi dire sur î tête. Puis suivent les injures allemandes, les sales de flingots, les cris, les rires: «Attention là->as! Il se prépare quelque chose de l'autre côté!» ■ t, on effet : «Une ,deux, trois». Voilà le monstre «arbelé qui revient par le même cbemio. » —-— —-—- FIGURES QUI PASSENT Le général Albert Thys I-e général Albert Thys vient de mourir à Bru-:elles.Malgré les préoccupa tons dominantes de l'heure présente, écrit la Belgique, la nouvelle ne pouvait nanquer de produire une profonde impression. Le léfunt, auquel notre pays est pour une bonne part edevable de son expansion coloniale,a tenii une place rop remarquable dans notre mouvement économise pour que le vide, laissé par la disparition de :ette intelligence d'élite, ne provoque pas d'un-mines regrets. Notre monde des affaires apprit à connaitfe le 10m d'Albert Thys, il y a vingt ans. Immédlate-nent l'on s'aperçut que l'on se trouvait en face l'un ma;tre jouissant d'une facilité d'assimilation nouïe, d'une promptitude et d'une sûreté de coup l'œil exceptionnelles, à qui son extrême énergie ne levait pas tarder à créer des partisans et des amis >armi les esprits les plus réservés. On se rend malaisément compte aujourd'hui des iifficultés immenses du début et de l'importance les résultats obtenus a»;ec le peu de ressources électives dont disposaient le capitaine Thys et le iroupe qu'il avait réuni autour de lui. Un effort de ■éfiexion s'impose quand on veut comprendre ce ju'il a fallu d'énergie et de ténacité pour constituer es grands organismes congolais: la Compagnie du Jongo pour le Commerce et l'Industrie, berceau de outes les autres sociétés fondées pour mettre notre ;olonie en valeur; la Société anonyme belge pour e Commerce du Haut-Congo, prototype et pionnier le toutes nos exploitations coloniales à telle enseigne 411e les plus puissantes d'entre elles n'ont eu qu'à "écolier dans la voie que la S. A. B. avait ouverte ; a Compagnie du Chemin de fer du Congo, qui a endu possible l'accès de notre vaste colonie africaine; la Compagnie du Katanga, enfin, dont les expéditions audacieuses, à un moment où l'Etat Indépendant se trouvait dans l'impossibilité d'entrer en scène, sauvèrent le joyau de notre Colonie,celui vers lequel se portent aujourd'hui des convoitises unani-.nés et qui est appelé à justifier les espérances les «lus brillantes. Ce n'est pas seulement l'inépuisable fécondité de l'intelligence de Thys, son immense force de travail jt sa merveilleuse élasticité qu'il faut admirer ici ; c'est encore et surtout sa ténacité indomptable, soo calme à toute épreuve, sa sereine confiance qui ne s'est jamais démentie en face des difficultés les plus formidables. Sans lui, le Chemin de fer du Congo, n'ayant à son service que les seules forces du pays, ne serait probablement pas terminé. On devait redouter que le rail ne dépassât pas la cuve de Mata-di, et que celle-ci devint ,pour l'entreprise belge, ce que fut la «Culebra» pour le génie d'un Ferdinand de Lesscps. Cette lutte gigantesque ne peut êtrt appréciée que par ceux qui l'ont suivie — nous dirions, presque, par ceux qui l'ont vécue, avec toutes ses désillusions, avec toutes ses amertumes, avec toutes ses amertumes, avec tous ses obstacles sans cesse renaissants . Si l'on fait abstraction de Léopold II, il y eut ô cette époque, en Afrique, deux hommes: Cecil Rhodes, l'Anglais ; Thys, le Belge. Ces deux hoGîr mes ne s'aimaient pas, mais ils étalent tous tes deux assez grands pour se rendre un mutuel hommage. Ajoutons que l'Anglais avait sur l'officiel Belge un double aavntage: il travaillait dans un milieu où il trouvait facilement, et sans marchander, les ressources immenses que réclamait son œuvre, tandis que l'indifférence et rinoompréfcçusîoo 3ÎW- Samedi 30 irévrie* l»i.6

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