L'indépendance belge

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s.n. 1915, 10 July. L'indépendance belge. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fb4wh2f92c/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY^ BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : , MOTCI o omTTrvna . ÏUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.G. 11. PLACE DE LA BOÏ7ESBL LONDRES, SAMEDI 10 JUILLET 1915. ABONNEMENTS : 16 MOIS] 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3360. TELEPH.: {538-75. ( 1 AN, 32 SHILLINGS. ) S O M MAI R E. LA SITUATION : Progrès français dans les Vosges. — Contre-attaques allemandes repoussées au nord d'Y près. — Le retour offensif russe. — Raid turc dans l'hinterlaud d'Aden. — Nouvelles victimes des sous-marins allemands. — La réponse allemande au président Wilson. — Le meeting du Guildhall. — Importantes déclarations. — Attentat contre le Sultan d'Egypte. Leur goujaterie.—Firmin Van den Bosch. Lettre de Londres. Les Belges en Suisse.—Maurice Kufferath. L'Allemagne et la paix. , —Dr Terwagne. Billet Parisien.—Jean-Bernard. La mission de M. Jules Destrée. Appel pour nos soldats. Pour les blessés. — G. V. Echos. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. La reddition des troupes allemandes qui opéraient dans le Sud-Ouest Africain quoiqu'attendue depuis quelques jours a produit à Londres la plus vive satisfaction. Elle met fin à une campagne extrêmement pénible et dont le succès revient exclusivement à l'habileté du général Louis Botha, qui, après la trahison de Ma-ritz et de Beyers, assuma le commandement en chef des troupes boers restées loyales. Le même homme qui, il y a 16 ans se battit si héroïquement contre les troupes britanniques et qui, avec une poignée d'hommes, tint en échec pendant de longs mois les armées du plus grand empire colonial, a non seulement défendu contre l'envahisseur teuton la plus jeune des colonies britanniques, aujourd'hui un des plus riches domaines de la Couronne, mais il y ajoute encore les 320,000 milles carrés que représente l'Afrique Allemande du Sud-Ouest, dont il vient d'achever si heureusement la conquête. La Grande-Bretagne a le droit d'être heureuse et fière de ce résultat, car la victoire du général Botha est pour elle un succès politique considérable. C'est une preuve éclatante de l'excellence du système de colonisation de nos Alliés, qui ne sont pas seuJfmc.it de grands conquérants, mais des colonisateurs hors-ligne. Lord Kitchener, parlant hier au Guildhall, a adressé un vibrant appel à ses compatriotes pour les engager à s'enrôler. " Plus que jamais," a dit le ministre, " notre armée a besoin d'hommes, de toujours plus d'hommes, car bien que la situation aujourd'hui soit infiniment plus favorable pour nous qu'il y a dix mois, elle est tout au moins aussi sérieuse qu'alors." Au cours de son discours, lord Kitchener a dit encore que quelque chose de plus que les méthodes actuelles de recrutement était nécessaire et sir Edward Carson, prenant la parole après le ministre de la Guerre, n'a pas craint de dire que "si le recrutement volontaire et les appels de lord Kitchener ne donnaient pas les résultats voulus, personne ne pourrait supposer un seul instant que nous devrions hésiter à appliquer le service obligatoire." Les sous-marîns allemands ont fait de nouvelles victimes. Les vapeurs "Anna," avec un chargement de bois pour Hull, et le quatre-mâts "Manon Lightbody," tous deux russes, ainsi que le "Guido, " de la ligne Wilson, ont été torpillés, le "Marion" sur la côte irlandaise, les deux autres dans la Mer" du Nord, par des ! sous-marins ennemis. Les équipages ont été sauvés. A en croire un télégramme Reuter, la réponse du gouvernement allemand à la Note du président Wilson a été remise hier à l'embassadeur des Etats-Unis à Berlin. On annonce d'Aden que des troupes turques venant de l'Yemen ont exécuté un raid dans le hinterland de la colonie, obligeant les troupes britanniques à se retirer sur Aden. Les troupes de nos Alliés se retirèrent en combattant et eurent beaucoup à souffrir de la chaleur, du manque d'eau et de la félonie des auxiliaires arabes qui faisaient partie de leur colonne de transport.Les opérations d'hier sur le front français se caractérisent par un important succès remporté par nos amis dans les Vosges, à Fontenelle, dans la région de Saint-Dié. Non seulement les Français conquirent plusieurs centaines de mètres de tranchées, mais ils firent encore près de 800 prisonniers. Les positions ainsi conquises furent aussitôt mises en état de défense et les contre-attaques allemandes arrêtées par un feu de barrage de l'artillerie. Le général French relate, dans son communiqué d'hier, les efforts des Allemands pour reprendre les tranchées perdues au nord d'Ypres le 6 juillet. Malgré un bombardement intense qui se prolongea pendant deux jours et deux nuits, les Teutons ne réussirent pas dans leur entreprise et durent battre en retraite le long du canal d'Yperlé,. permettant aux troupes britanniques d'étendre encore leurs gains précédents. La situation sur le front russe est sta-tionnaire. Aucun nouveau bulletin n'a été publié à Pétrograd, et les communiqués de Berlin et de Vienne parlent dans des termes vagues d'attaques russes repoussées sur les hauteurs de Krasnik. En revanche, le correspondant du "Times" donne au sujet du succès russe relaté hier quelques détails complémentaires et intéressants. Il en résulte que les Russes, tournant les forces autrichiennes qui s'avançaient au nord de Krasnik, démolirent d'abord le flanc gauche de l'ennemi et ensuite son flanc droit formant saillant, et l'obligèrent à battre rapidement en retraite. Sur le front italien il n'y a rien à signaler.Une information du Caire annonce qu'un attentat contre la vie du Sultan d'Egypte a échoué. LEUR GOUJATERIE. L'occupation allemande en Belgique aura épuisé toutes les formes grandes ou petites de la torture, depuis les cruautés les plus raffinées jusqu'aux vexations les plus mesquines. Après les grands soudards, allumeurs de cités, massacreurs d'otages, broyeurs de pieds et coupeurs de mains sont venus les bureaucrates galonnés, rafïleurs de contributions, voleurs de vivres, dispensateurs d'amendes, débitants de l'arbitraire en détail. Et entre ces deux sortes de malfaiteurs, les bandits rouges de Louvain, de Termonde et de Dinant, et les ronds-de-cuir casqués qui sévissent à Bruxelles, à Anvers, à Liège et à Gand, il n'y a que la différence de manières résultant des exigences de l'heure : ce sont là autant de mentalités teutonnes — fongibles et interchangeables. Mais comme la consigne impériale était hier le terrorisme, elle est aujourd'hui la g'oujaterie — voilà tout ! Goujaterie froidement calculée et érigée en moyen de domination ! Et pour que ce moyen ait le rayonnement exem- platif qu'il faut, la goujaterie s'exerce contre des êtres de choix, contre des jeunes filles, contre des femmes à qui leur nom, leur situation, leur caractère confèrent cette auréole de respect qui semble tenter particulièrement le sadisme tracassier des soldats du Kron-prinz ! Connaissez-vous scène plus symbolique que celle-ci — et où s'opposent en une émouvante antithèse, les instincts tyranniques de l'occupant, et l'invincible résistance de l'occupé: une enfant de seize ans, un des grands noms de Belgique, se promène à Bruxelles avec sa mère ; un officier prussien vient à passer ; il ne voit que cepi ; la fillette porte au cou un médaillon avec le portrait du Roi Albert... Vivant reproche de la fidélité contre l'oppression ! L'officier arrache le bijouA et des mot brefs se croisent avec un cliquetis de duel : Roi sans pays! " " Empereur sans honneur! " Résultat: trois mois de prison à l'héroïque petite Belge. Soyez bénie et remerciée, Hélène de Jonghe d'Ardoye, qui, sous l'outrage d^ la force avez si magnifiquement contesté le Droit ! Et Mme Juliette Carton de Wiart!... Je me rappelle le début de la grande tourmente, quand, sous le coup cynique de l'ultimatum, la Belgique eut la conscience subite du grand danger germanique, et, improvisant sa défense, concentra les sujets allemands dans le cirque de Bruxelles. Une femme alors, sut dominer en elle, la colère que tous nous tecsentions contre ces hordes d'esp'ons qui préparèrent hypocritement l'invasion ; cette femme se sou\«nt qu'il y avait parmi ces internés des mères et des enfants ; elle alla spontanément à eux, adoucit leur sort par mille soins matériels, et leur apporta un réconfort moral dans lequel rien ne perçait de la légitime vindicte de la patriote... Et pendant que les troupes du Kaiser bombardaient Liège et se faisaient la main dans les tueries de Visé, Mme Juliette Carton de Wiart veillait à Bruxelles sur les épaves du peuple parjure ! En agissant ainsi cette grande chrétienne se maintenait dans la logique de sa personnalité; elle héroïsait en elle ce sentiment élevé de charité qui la vouait depuis des années à tous les gestes de secours et de réhabilitation vers l'infortune et la faiblesse. Puis le jour vint où le foyer de Mme Carton de Wiart, comme tant d'autres foyers belges, connut la dispersion douloureuse, le mari suivant les destinées même de la patrie, en retraite à Anvers, puis en exil au Hâvre, l'épouse s'obsti-nant à rester à Bruxelles près de ses enfants et de ses œuvres. C'est à ses enfants et à ses œuvres que la sauvagerie allemande vient de l'arracher. Son crime : elle a écrit à son mari ! Son châtiment : trois mois de prison que par un raffinement qui vise surtout à faire saigner le cœur de la mère, la Kommandantur "a commise en la déportation à Berlin ! Ne soyons pas dupes de cette basse querelle d'Allemands. Même à la Kommandantur faisons l'honneur de croire que les lettres qu'une épouse écrit au père de ses enfants ne furent en l'occurrence qu'un médiocre prétexte à une répression qui correspond à un objectif général et prémédité : ériger la souffrance en méthode de gouvernement et pour cela, en même temps qu'énerver la collectivité, atteindre les forces directoires.Et ici l'occasion s'offrait de faire coup rare et double : la cruauté dispensée se répartit entre une femme cjui représente au premier chef l'âme belge en son Pdéal traditionnel de générosité bienfaisante et l'un des hommes d'Etat qui incarne, à la tête de la nation, la résistance têtue à l'oppresseur et des espoirs sur lesquels nulle tyrannie, violente ou mesquine, n'a de prise... Tout cela n'aura qu'un temps ; et de tout cela devant l'Histoire il ne restera bientôt rien sinon une preuve de plus, contre la Kultur d'un inutile manque de chevaleresque poussé jusqu'à la goujaterie, et, en l'honneur de la mentalité belge le témoignage renouvelé, au sein des plus poignantes épreuves, d'un stoïcisme qui s'étendit, en contagion magnifique, des rangs anonymes du peuple au sommet où œuvrent les élits. FIRMIN VAN DEN BOSCH. LETTRE DE LONDRES. Le début du ministère national. La substitution d'un ministère national au ministère libéral qui exerçait le pouvoir daf&iis décembre 1905 fut à la fois un ooup d'Etat et un coup de théâtre. Quand le 16 mai dernier, M. Asquith annonça cette substitution à la Chambre des Communes l'étonnemeni fut général. Personne ne la prévoyait. Peu de jours auparavant M. Asquith, d'après ses propres déclarations, n'y songeait pas. Pendant neuf années d'existence qui n'ont pas été sans éclat, le Cabinet libéral a soutenu sur le terrain de la politique intérieure des luttes homériques ; luttes pour l'établissement du fameux budget réformateur de 1909, lutte pour la limitation du veto de la Chambre héréditaire, luttes pour doter l'Irlande du Home Rule, luttes en faveur d'un système d'assurances ouvrières contre le chômage et la maladie, etc., tant d'efforts, la plupart couronnés de succès, lui avaient valu la confiance de la démocratie. La façon dont il s'est acquitté de sa redoutable tâche dans les négociations d'avant la guerre et dans la conduite de la guerre elle-même n'om pas altéré cette confiance. Le Cabinet libéral avait l'apparence d'une grande solidité aussi bien dans le pays que dans le Parlement quand éclata l'incident, FLsber, Premier Lord naval de l'Amirauté et lord Kitchener, ministre de la Guerre, étaient regardés par le public comme les deux colonnes de la défense nationale britannique. D'allure jeune encore et vigoureuse, malgré ses 74 ans, lord Fisher est l'amiral le plus populaire de la flotte anglaise. Ayant dès le début de sa carrière acquis par une sérieuse étude des programmes maritimes allemands l'absolue conviction qu'il était nécessaire pour la Grande-Bretagne de reconstruire sa flotte et de réorganiser sa marine, il entreprit, en vue de cette gigantesque réforme, une campagne acharnée qui lui suscita d'implacables ennemis mais dans laquelle ;1 fut soutenu par le roi Edouard VII, dont il était l'ami, par M. Asquith, par sir Edward Grey, par M. Balfour, par M. McKenna et par beaucoup d'autres hommes de valeur dans tous les partis. Ses partisans l'appellent le "Père des Dread-noughts" et affirment que la Grande-Bretagne lui doit sa suprématie maritime. Peu après la déclaration de guerre, cédant aux instances de M. Winston Churchill, alors Premier Lord Civil de l'Amirauté" (ministre de la Marine), il redevint "Premier Lord Naval de l'Amirauté." Ce choix fut chaleureusement accueilli par l'opinion. Elle n'en fut que plus émue quand on annonça qu'à la suite de dissentiments avec M. Winston Churchill lord Fisher avait donné sa démission et était parti pour l'Ecosse. En même temps que Lord Fisher se démettait de ses hautes fonctions — dans lesquelles il a été remplacé par l'amiral Sir Henry Jackson, un de ses collaborateurs dans son œuvre réformatrice, un " Fisherman " comme on appela les partisans de Lord Fisher parmi les marins anglais — un autre grand serviteur de l'Etat britannique, aussi renommé pour ses talents d'administrateur que pour ses qualités de soldat, le vainqueur d'Omdurman, le pacificateur de l'Afrique du Sud, l'ex-commandant en chef de l'armée des Indes, l'organisateur du protectorat anglais en Egypte, le ministre de la Guerre qui vient de mettre sur pied une armée de plus d'un million d'hommes, Lord Kitchener, deux fois remercié par le Parlement, comblé par son pays d'honneurs et d'argent, était attaqué dans la presse avec la dernière violence. Un groupe d'importants journaux, parmi lesquels le, " Daily Mail," le " Times," 1' " Evening News," la " Weeldy Dispatch," reprochaient au ministre de la Guerre d'avoir laissé sans réponse les demandes qui lui étaient envoyées du front de l'armée anglaise dans le Nord de la France et d'avoir ainsi mis obstacle à ses succès. Publiées avec des titres sensationnels, " la Tragédie des obus : Grave erreur de Lord Kitchener," ces attaques provoquèrent d'ardentes discussions, les uns les louant comme un acte de haut patriotisme, les autres les blâmant et donnant pour raison de leur blâme qu'elles étaient de nature à servir l'ennemi ou tout au moins à porter atteinte au prestige du chef de l'armée britannique. Ce qui est certain c'est que probablement très exagérées, et peut-être mal fondées, ces polémiques ne pouvaient en se prolongeant que s'envenimer et amener la rupture de la trêve des partis conclue au début de la guerre. Depuis quelques temps déjà les leaders de l'Opposition se plaignaient d'être trop ou pas assez initiés aux secrets du gouvernement, trop pour pouvoir se laver les mains des décisions prises, pas assez pour contrôler efficacement les actes du Cabinet. Le Cabinet de son côté avait en face de lui des problèmes tels que le problème des munitions, le problème du mode de recrutement de l'armée, le problème financier, problèmes, qui à moins de vouloir couper la nation en deux ne purent être résolus sans le concours de l'opposition ou pour mieux dire de tous les partis. ^ Avec la clairvoyance qui fait de lui un grand homme d'Etat, M. Asquith a vu promptement le danger de la situation et pour y remédier il résolut de proposer à l'opposition de partager avec les parlis de la coalition libérale la responsabilité du pouvoir. Les chefs de l'opposition ayant accepté, il constitua au lieu d'un gouvernement de parti un gouvernement national, un gouvernement dont on ne peut pas dire qu'il appartient à un parti quelconque." Nombreux sont en Angleterre les précédents de cabinets formés en dehors des règles du parlementarisme classique qui veulent que les partis se succèdent automatiquement au pouvoir. William Pitt notamment, qui fut premier ministre pendant dix-sept ans, de suite en forma un qui s'intitula le " ministère de tous les talents." Mais aucun de ces ministères n'eut le caractère d'union entre toutes les classes, entre toutes les opinions, entre toutes les croyances qui distingue le ministère actuel. Tous furent des ministères de coalition. Aucun fut un ministère national. Le ministère national formé par M. Asquith à la fin de mai fut accueilli sans enthousiasme. On voulait le voir à l'œuvre. Ce qu'on lui demande c'est de mobiliser toutes les forces du pays, toutes ses énergies, d'utiliser toutes ses ressources intellectuelles et matérielles, de soutenir la confiance et le moral de la nation, de décourager les pessimistes. Les nouveaux ministères ne restent pas dans l'inaction. M. McKenna, qui a succédé à M. Lloyd George comme Chancelier de l'Echiquier, a lancé un grand emprunt de g uerre ; chose qui ne s'était jamais vue en Angleterre, petits et grands, riches et pauvres, ont été appelés à souscrire à cet emprunt, vraiment national, directement, sans intermédiaire et pour n'importe quelle somme au-dessus de 5 shillings. Cette démocratisation de l'emprunt qui permet à tout le monde de faire acte de patriotisme en même temps qu'une bonne affaire est une heureuse innovation couronnée par un grand succès. Au Local Government Board (Ministère du Gouvernement Local) M. Waltcr Long fait dresser l'inventaire complet des ressources du Royaume-Uni en créatures humaines des deux sexes de 15 à 65 ans. Cet inventaire, qui permettra de faire le cas échéant des appels plus méthodiques, et par conséquent plus productifs à la population, est une mesure non de contrainte mais d'organisation. Elle ne doit pas être considérée comme une préparation au service militaire obligatoire—tant que les circonstances ne l'imposeront pas. Au Ministère des Munitions M. Lloyd George se montra un incomparable entraîneur d'hommes et un rare organisateur. L'entente entre le gouvernement et le travail que j'annonçais au mois d'aviil comme très probable est maintenant complète. Les Trade Unions ont compris que. le moindre retard dans la fabrication du matériel de guerre se payait avec le sang des soldats du front. Elles ont consenti, sur la demande de l'Etat, à renoncer jusqu'à fin de la guerre aux droits tels que le droit de 'grève qu'elles ont conquis dans les luttes du passé, et le nombre des enrôlés volontaires dans l'armée industrielle des ouvriers aptes à fabriquer des munitions de guerre est beaucoup plus important que M. Lloyd George lui-même ne l'espérait. Depuis sept semaines qu'ils sont au pouvoir les ministres du gouvernement national n'ont pas seulement prononcé de beaux discours, ils ont agi. C'est un bon début. LES BELGES EN SUISSE. Monsieur Julien Warnant et la censure suisse. Geneve, le 25 juin 1915. M. Julien Warnant a terminé, par une conférence donnée à Berne, la série très importante de ses discours en Suisse sur la violation de la neutralité belge par l'Allemagne. L'anfbassadeur de France à Berne, M. Beau, notre ministre M. Paul de Groot, bon nombre de professeurs de l'Université et de notabilités de la politique et du barreau bernois ont assisté et applaudi à cette é'o-quente et magistrale causerie, d'autant plus impressionnante que l'orateur s'était interdit toute appréciation personnelle, tout jugement, et s'est borné à l'exposé précis et clair des faits attestés par d'irréfutables documents. La censure du canton avait cru d'abonj devoir interdire cette conférence. Elle a bien fait de revenir sur cette rigueur. Quelques jours auparavant, elle avait soulevé contre elle l'opinion publique dans la Suisse tout entière en interd'sani une conférence de M. Fuglister sur Louvain. La police bernoise était même allée jusqu'à arrêter pendant quelques heures ce citoyen suisse et à lui confisquer les photographies prises par lui à Louvain. On les lui a rendues le lendemain, mais l'effet de ses mesures n'en a pas moins été déplorable. On avait déjà trouvé excessif que le ministre l'Allemagne à Berne se fût permis d'envoyer aux journaux un communiqué dans lequel il déclarait que l'exposé des choses vues par M. Fuglister était un tissu de calomnies et de mensonges. La trop grande complaisance de la censure et de la police bernoise envers ce 86ime année* No. Î6! 1

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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