L'indépendance belge

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23 October 1916
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s.n. 1916, 23 October. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cf9j38mf1t/
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L' INDEPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY ■BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : rUDOR HOTTSE TUDOR ST.. LONDON, e.c. TELEPHONE: CSTY 3960. BUREAU A PARIS • 11 PLACE DE LA BOURSE. TELFPM •( ' 1 333.75. LUNDI 23 OCTOBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le samedi 21 OCt. (3 MOIS. 9 SHILLINGS.) ABONNEMENTS : U MOIS. 17 SHILLINGS. - CONSERVATION PAR LE PROGRES» 11 AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Samedi, midi. L'activité relative déployée par les Allemands ces jours derniers sur la Somme s'est continuée hier. L'ennemi, après une préparation d'artillerie très intense, a livré assaut aux positions britanniques qui bordent les redoutes "Schwaben" et "Stuff," derniers remparts allemands du plateau de Thiepval, mais tous ses efforts ont échoué. Les colonnes d'attaques ont été repoussées avant d'atteindre les lignes anglaises, et nos ennemis n'ont qu'un échec de plus à enregistrer. Sur le front français, à part un violent bombardement des secteurs de Sailly-Saillisel, Berny-en-Santerre et Ablaincourt, la journée a été calme. Quant au communiqué de Berlin, il parle de tranchées anglaises capturées (dans la région d'Eaucourt-l'Abbaye) et de trois "tanks" (forteresses roulantes) détruits par l'artillerie allemande! Comme succès, c'est plutôt maigre, et nos ennemis doivent reconnaître qu'ils sont impuissants à arrêter l'offensive des Alliés. Celle-ci n'attend, pour se développer, que du temps sec, car la pluie qui transforme en étangs les excavations produites par l'explosion des obus, change en ruisselets boueux les tranchées et boyaux de communication n'est pas propice aux opérations d'infanterie. Mais si les Allemands sont à notre merci en Picardie, il n'en est pas de même sur le front roumain. A peine l'offensive du général von Falkenhayn est-elle enrayée dans les Alpes transylvaines et les Monts Fogaras que Mackensen, qui s'était tenu coi pendant quelques jours, recommence à s'agiter. Ayant reçu les renforts en artillerie et en infanterie dont il devait avoir grand besoin après l'inutile mais coûteuse tentative contre la ligne de la Dobroudja, il a déclanché un nouvel assaut général qui, à ce qu'annonce Pétrograd, a été repoussé avec des pertes sévères pour l'ennemi. Bucarest reconnaît cependant que sur l'aile gauche les troupes roumaines ont dû céder un peu. Le communiqué de Berlin étant muet sur ce point, on peut en conclure que l'affaire n'est pas bien grave et qu'en Dobroudja comme en Transylvanie nos Alliés tiendront tète à l'orage. Le général Berthelot, après avoir été reçu en audience par le Roi,. est parti pour le front, accompagné des autres membres de la mission. A Bucarest, on a toujours une confiance absolue dans l'issue de la lutte et on estime généralement que les Aus-tro-Allemands ne pourront pas soutenir longtemps l'effort qu'ils fournissent actuellement, et il suffirait peut-être d'une vigoureuse poussée sur les autres fronts pour obliger l'ennemi à lâcher prise. En Transylvanie, la situation est bonne; la lutte continue autour des passes Gyimes et Oitoz. Dans cette dernière région, l'ennemi a été repoussé vers la frontière. Dans la passe de Tôrzburg, l'ennemi a été refoulé, et les Roumains ont fait des prisonniers et capturé du matériel. Des combats particulièrement acharnés se sont livrés autour de la passe Roter Turm, où, cinq fois de suite, l'ennemi a été refoulé. Ses pertes ont été très lourdes. ■M" » .... Pétrograd signale de violentes attaques ennemies sur la Narajowka, au sud de Swistelnik, dans le secteur de Halicz, et Berlin affirme que les troupes du général Léopold de Bavière ont fait dans cette région un total de 2,050 prisonniers.Dans les Carpathes également les Austro-Allemands déclanchent attaques sur attaques et c'est toujours le point de : jonction des armées russo-roumaines , qu'elles visent. Les Russes aussi bien que les Allemands revendiquent des succès locaux dans ces parages. Sur le front macédonien les Serbes ont remporté un important succès, occupant les villages de Brcd et de Veliselo et capturant trois canons, quatre mitrailleuses et 80 prisonniers. Les Bulgares, complètement mis en déroute, ont subi des pertes très graves. Rien de nouveau dans la région de Doiran ni sur la S trou ma. Les Italiens ont débarqué à Salonique : un ^nouveau contingent de troupes que le général Sarrail a passé en r.evue et qui a été chaleureusement acclamé par la population. Presque tous les jours arri-. vent d'autre part des volontaires grecs qui viennent s'enrôler dans l'armée nationaliste. Celle-ci pourra bientôt prendre rang parmi les troupes du général Sarrail, qui attendent également l'arivée du contingent italien débarqué sur les côtes d'Albanie et d'Epire et dont la présence est signalée à Liaskovici, à cinq kilomètres de la frontière greco-albanaise ; et à quatre-vingts kilomètres environ du lac Prespa et de Monastir, où opère l'extrême aile gauche du corps expéditionnaire de Salonique. L'envoi de détachements importants I à Salonique et en Albanie ne diminue en ■ rien la pression exercée par nos amis sur les fronts plus rapprochés du Carso et du Trentin. Sur les pentes du mont Pasubio, l'ennemi a livré quatre assauts consécutifs exécutés par des troupes alpines d'élite (Kaiserjaeger), qui ont subi de très : graves pertes et ne sont parvenues qu'à : reprendre pied partiellement dans leurs : anciennes positions. Nos Alliés ont fait 1 une centaine de prisonniers au cours de 1 ces opérations. L Dans l'Est Africain, les Allemands, , traqués de tous côtés, sont à la veille de : devoir abandonner la lutte. • La posses-1 sion du chemin de fer Central permet le ' ravitaillement rapide des troupes alliées, parmi lesquelles les troupes coloniales belges ont joué et jouent encore un rôle ; des plus importants. Ce sont elles qui ont purgé d'ennemis le district de Sikonge et leur concours [ aura été des plus efficace dans la oon-' quête de la dernière colonie allemande en [ Afrique. On annonce d'Athènes que le gouvernement grec s'est déclaré prêt, afin de ; prouver sa bonne volonté à l'égard des . Alliés à réduire au strict minimum les effectifs de l'armée hellène. Etant donné le rôle qu'elle a joué depuis le coup d'Etat du Roi, on se demande vraiment à quoi elle sert. Il serait question également de transférer dans d'autres provinces l'armée grecque actuellement en Thessalie, de façon à constituer une zone neutre derrière les forces alliées qui opèrent en Macédoine. FROMAGE — Peu; il vient du Danemark et coûte 2 m. 80 et 3 mark la livre. COMPOTES. — La population berlinoise se nourrit surtout de compotes. . SEL. — On manque souvent de sel. 1 ESSENCE, PETKOLE. — Il n'y en a plus depuis longtemps. SAVON. — Une livre de savon par mois et ' par personne, à 1 m. 20 la livre. Pour acheter on doit attendre dans la rue trois ou quatre heures. Une note du " Vorwarts." La pénurie alimentaire en Allemagne perce encore dans une note publiée der-| nièrement par le "Vorwarts" et relatant 1 les conditions dans lesquelles -1e gouvernement français .a été amené à faire des envois collectifs de pain aux prisonniers : français en Allemagne. La note recom- - | mande aux familles de n'envoyer à ceux • de leurs membres qui sont en captivité » en France aucune marchandise des caté- • gories qu'elle énumère (pain, biscuits, ' biscottes), en paquet isolés, et elle ' ajoute : 1 "Les prisonniers allemands peuvent d'autant mieux se passer de tels cadeaux ; que la France leur fournit maintenant : 600 gramyies de pain par jour." Lettre d'un prisonnier français. Oyez maintenant cette lettre d'un pri-; sonnier français captif en Allemagne : Le moral allemand est fort atteint ; ils meu- - rent de faim. J'ai vu un soldat allemand ra-1 masser, dans un tas d'ordures, des fragments . de sucre; ce sucre provenait d'un colis abîmé, il s'en échappait quelques morceaux qui ' avaient été écrasés sous les pieds. J'ai vu la même chose pour le pain moisi que nous je-] tions dans les boîtes destinées à cet effet. Le ; soldat allemand achète 25 pfennig un mor-] ceau de pain noir de 200 grammes. Bien mieux, par ordre supérieur, on a demandé aux prisonniers français, puisqu'ils avaient du pain blanc, de déposer leur part de pain noir pour 6 pfennigs. Bien entendu, per-3 sonne n'a répondu à cet appel. Nous aime-l rions mieux le jeter aux cabinets. Ce qui a fait dire à un officier allemand : "Les Fran-çais sont inhumains, ils préfèrent voir mourir de faim leurs kamarade allemands," et cela, les larmes aux yeux. Ces chers kamarades - allemands, qui aiment tant à nous donner des j coups de crosse, qui, pour une futilité, trans- > percent de leurs baïonnettes nos pauvres ca-. marades, 6ont-ils humains aux autres? J'ai ' vu au camp des prisonniers russes revenant 1 du front français. Ah... chers amis, c'étaient 5 des cadavres qui marchaient, ou plutôt qui t se traînaient. Ce sont pourtant de forts gail-; lards ; eh bien, on voyait leurs os au travers de leur peau diaphane et terreuse; vêtus de loques sordides, ils ne se plaignaient pas, mais ' vous regardaient d'un œil cave. Us nous ont - parlé de leurs souffrances; ils faisaient des - tranchées sur Verdun et n'avaient rien mangé ; que du café... et des coups de crosse. Les brutes les faisaient travailler jusqu'au der-' nier souffle. Je vous assure, lorsque je vis ainsi ' les malheureux, je pensais à ce que nous ' étions' sur terre... Un fait encore, par contre, montre bien notre camaraderie française: ces 5 malheureux Russes furent soignés par nous, 5 et chacun vida ses réserves de vivres pour leur venir en aide. i Je supprime des passages de la lettre pour abréger, mais je m'en voudrais . d'omettre le suivant : ; Dans l'ensemble, la famine règne en înaî-; tresse sur l'Allemagne. Leurs soldats n'ont , plus qu'un repas par jour, le café remplace l'autre; les civils viennent puiser dans les tonneaux où nous mettons des restes d'ali-" ments... Lorsque nos soldats au front sont bien ravi- - gotés, ils disent : "Cela met du cœur au veu (• tre." î U est hors de conteste que pour bien i se battre une armée doit être bien ^ nourrie. i Autres documents. Or, voici dans quelles conditions se • battent les soldats du Kaiser à la Somme. C'est une lettre non expédiée trouvée sur 1 un prisonnier : ' ... J'ai bien reçu ton paquet du 2-7-16 avec de la saucisse; jamais envoi n'a été aussi bienvenu. Tu sais sans doute que j'ai pris part à l'offensive (sic) de la Somme. Nous sommes depuis quinze jours aux tranchées sans recevoir notre repas de midi et ne recevons que des repas froids. 1 Nous touchons d'ailleurs très peu de chose, souvent rien du tout, car les corvées de soupe 3 -ne reviennent pas à, cause du tir de l'artille-t rie. Les Français déclanchent tous les jours un feu roulant (trommelfeuer) d'une durée de 4 heures et envoient environ 3,500 obus sur un - front de 3 kilomètres. Nous subissons de rudes 1 pertes, vous pouvez vous l'imaginer. Dans 1 cette situation difficile, n'ayant pas eu à manger la veille, votre paquet est arrivé à point... • Un carnet trouvé sur un autre captif contient les plaintes suivantes : 5 Depuis deux mois nos rations sont diminuées. Très souvent on oublie de nous apporter des aliments chauds. C'est nous qui som-à mes aux premières lignes, qui devons donner c le plus grand effort Or, ceux qui sont à l'ar-! rière vivent bien mieux que nous. Les envois d'aliments passent de service en service avant (. d'arriver aux lignes de feu. A chaque passage nous sommes razziés. Les officiers et hommes de l'auxiliaire tiennent les meilleurs morceaux pour eux et, finalement, il ne nous arrive plus ' que des aliments infects et du café baptisé à tel point que je préfère boire de l'eau, de > peur de délabrer mou estomac affaibli. Depuis un mois, j'ai pêclié vainement après une bulle c de graisse à la surface de ma soupe. Le défaut de nourriture me rend frileux. Ma eaoote ne LES ALLEMANDS NAGENT DANS LE FROMAGE. II. Témoignages éloquents. Dans mon article précédent j'ai démontré par des lettres arrivées d'Allemagne et trouvées sur des prisonniers allemands capturés en France, l'insuffisance de nourriture dont souffre la population. Ces témoignages individuels sont plus frappants que des chiffres arides. Pourtant, pour mieux mesurer l'étendue de la misère d'un peuple, il est absolument nécessaire d'embrasser ses effets sur les grands groupements, voire sur des collectivités. Voici, d'après des documents certains et des informations concordantes, les possibilités alimentaires d'une ville possédant les plus grandes ressources, prenons Berlin : PAR PERSONNE. PAIN. — 2 kilogr. par semaine. POMMES DE TERRE. — De 10 livr.es à 2 livres par semaine suivant les arrivages ; quand on n'a par exemple que 2 livres par semaine, on a droit à un peu plus de Daia SUCRE. — Une demi-livre pour 10 jours. On en manque parfois. BEURRE. — Variable. La dernière semaine de juillet on a eu 60 grammes de beurre et 60 grammes de margarine, ce qui était considéré comme beaucoup. VIANDE. — 125 grammes de viande par semaine et 50 grammes de graisse que l'on doit faire fondre. La viande coûte de 3 à 4 mark la livre. OEUFS. — Deux œufs par semaine à 0m.24 chacun. LAIT. — Un litre par enfant jusqu'à 2 ans. Au-dessus de 2 ans, un demi-litre, mais on en a rarement. VOLAILLES ET OISEAUX. - Au marché, le poulet coûte de 8 à 12 mark pièce; l'oie 3 m. 75 la livre; le pigeon 3 à 5 mark pièce; les corbeaux 0 m. 75 et 1 mark la pièce. POISSON FUME. — Le gros poisson vaut 4- m. 50 la livre; le hareng 0 m. 40 à 0 m. 75 pièce. TIIE, CAFE. — Sont très rares et coûtent au moins 4 mark la livre. LEGUMES SECS. — Les haricots secs, le riz, manquent depuis longtemps. BIERE. — Qui coûtait en temps de paix 0 iu. 25 le litre, vaut 0 ru. ïti. it me tient plus chaud. On nous avait annoncé uu envoi de couvertures, nous ne l'avons ja-e mais reçu. Hier, j'ai appris que des officiers de l'arrière les avaient ^Jéchirées, afin de remplacer leurs bottes usées; ils en ont fait des •8 putties à l'instar de ces sales Anglais... J'aurait pu mettre en relief ces témoignages frappants ; j'ai préféré les **** .*.*• „ .'iw - ■ «M* . OMN**» mmrat « donner tels quels, persuadé que les lec» l" teurs conclueront eux-mêmes. 's Et si après cela Wendel s'obstine à 's prétendre que les Allemands nagent dans le fromage, nous saurons ce que tout honnête homme doit en-penser, s E. P. LETTRE DU VATICAN. ■ »—^ (De notre correspondant.) Le futur consistoire. Rome, octobre. Benoît XV tiendra un consistoire vers la fin de novembre ou dans la première quinzaine de décembre. Dans le monde ecclésiastique romain on assure qu'en cette occasion il créera quelques cardinaux et probablement seulement des Italiens. En deux années de pontificat, 'e pape n'a créé que six cardinaux et dars le même espace de temps 12 sont morts, et il y a aussi précisément 12 postes vacants dans le Sacré-Collège. Mgr Ranuzzi. La seule promotion certaine est celle de Mgr Ranuzzi de Bianchi. Il appartient à une famille noble de Bologne avec laquelle Benoît XV eut d'excellents rapports. En 1899 il fut conseiller à la nonciature de Paris, puis il fut nommé évêque à Lorette. En 1911, Pie X lui donna une charge de cour en le nommant maître de chambre et dès le lendemain de son élection, Benoît XV le promut à la charge de majordome des Palais Apostoliques, poste éminent dont on ne sort que pour revêtir la pourpre. Tel est l'usage de la curie, peu importe qu'on ait mérité ou démérité, une fois arrivés à une certaine position, les prélats n'ont qu'à attendre leur tour pour devenir cardinaux, entrer dans les conseils du pape et prendre part au gouvernement général de l'Eglise lorsque parfois ils n'ont même pas su diriger un de ces minuscules diocèses d'Italie qui comme superficie ne sont pas plus grands qu'un mouchoir et comme chiffre d'habitants, ne dépassent pas celui d'une bonne paroisse à l'étranger. Mgr Tacci-Porcelli. A Ranuzzi succédera Mgr Tacci-Porcelli dont les mérites diplomatiques ne scont que trop bien connus. Il a ainsi la certitude de devenir cardihal au bout de quelques années. On ne pouvait lui of-, frir une nonciature de première classe. Sur les quatre qui existaient autrefois, il n'en reste plus que deux, la France et le Portugal ayant supprimé les représentations diplomatiques du Saint-Siège. Le nonce d'Espagne est de nomination trop récente pour être rappelé en recevant le chapeau et à Vienne, Benoît XV tenait à nommer l'archevêque de Verceil, Valfré de Bouzo, un de ses vieux amis et condisciple à l'Académie des nobles ecclésiastiques qui de ce fait a aussi son chapeau- assuré. La nonciature de Bavière n'est que de seconde classe. C'est par exception que Frûhwirth, nonce de Munich et autrichien de naissance, a été créé cardinal sur place et a reçu la barrette rouge des mains du roi Louis III. De ce précé-cédent, la Bavière a voulu aussitôt tirer profit et obtenir du Pape que la nonciature fût élevée au rang de première classe^' ce qui aurait conféré au Roi le privilège de demander le chapeau pour le nonce au moment de son rappel. Lors- que le souverain en chef d'Etat posséda ce privilege il est sur de trouver le nonce toujours plus souple et condescendant, car il pourrait aussi s'abstenir ' de demander pour lui le chapeau dans le ' cas où il ne serait pas satisfait de l'atti-: tude du nonce. ' Tel fut sous Pie gv le cas du nonce Granito di Belmonte qui, rappelé de Vienne ou il était eu brouille avec le : gouvernement, diit attendre à Naples le ' chapeau pendant près de deux ans. ' Le cardinal Friïhwirth. Les prétentions de la cour de Bavière n'ont pas été satisfaites, et on fut sur le point de 'aisser à Munich le cardinal Friïhwirth toujours en qualité de prononce, sans lui donner un successeur comme à Scapinelli di Leguigno, nance de Vienne, mais i' paraît qu'au dernier moment on s'est arrangé et le nonce de Munich viendra avec celui de Vienne assister au consistoire public dans lequel on complétera son costume cardinalice. Sujet autrichien, le cardinal Frûhwirth devra selon les règles résider en curie. Sa situation sera un peu délicate. Le gouvernement italien, certainement t ne lui criera aucune difficulté. Il est i d'ailleurs connu à. Rome ou pendant 12 > ans il résida an qualité de général des t dominicains. Des autres promotions, nous en par-i lerons lorsqu'elles seront officiellement C connus, car c'est inutile de Recueillir les ; racontars des prélats et ecclésiastiques • de Rome qui ont tous leurs candidats à ■ soutenir. Les potins de sacristie sont i une spécialité de la curie romaine. On , me dit que Benoît XV se complaît tout - spécialement à se les faire répéter par ses hommes de confiance et qu'il s'en délecte. C'était déjà son habitude lorsque simple prélat, il recevait chez lui le soir et accueillait les intimes. ï i Les journalistes écartés, t Depuis les derniers incidents au sujet - des interviews du cardinal Gaspard, . secrétaire d'état, et des indiscrétions , commises, on a jugé opportun de fermer t les portes du Vatican à tous les journalistes. Quelques privilégiés seuls, dont on se croit absolument sûr, sont admis à la secrétairerie d'Etat, pour les autres il y a l'ostracisme complet, ils ne peu vent franchir le seuil de la porte de bronze. Cela est fort plaisant et rappelle l'histoire des oreilles d'âne du roi Midas. On n'obtiendra jamais que les prélats du Vatican gardent le silence, souvent ils ont intérêt à parler, surtout lorsqu'ils ont quelque motif de se plaindre; pour cela ils ont leurs confidents en ville. D'ailleurs, tous ne demeurent pas au Vatican, pas même les cardinaux. Depuis que les portes sont fermées au Vatican il y a exubérance de bavardages ecclésiastiques en ville ; il n'y avait d'ailleurs que les journalistes et correspondants naïfs qui fréquentaient la secrétairerie d'Etat pour perdre leur temps à i" ne rien apprendre, ou mieux encore, à se - faire imposer le silence. LA VIE DE PARIS. ■ * •m , Paris, octobre 1916. Causant hier avec un officier qui com-1 mande sur le front line compagnie qui a ' été des plus éprouvées — quelle est [ celle qui ne l'a pas été ? —je lui demandais quel était le moral de ses , hommes. ; "Très franchement, me dit-il, i! ne re- - semble en rien à ces récits décommandé 5 dont les journaux sont pleins. Quand ' mes braves poilus lisent ces histoires à , la ' Plutarque,' où le moindre caporal est i transformé en héros olympien, ils en - rient comme des petites folles. La vérité • est toute autre." " Précisément, quelle est-elle ? " "Eh bien, voilà : nos soldats de l'avant, ceux qui ont vu tomber autour d'eux, tant et tant de leurs camarades, . se montrent peu satisfaits de ce million r d'ouvriers qui est dans les usines à fa- - briquer des munitions. lis se rendent ^ bien compte que ce travail de leurs ca- marades est indispensable et que sans 3 obus la victoire est impossible, mais ils c trouvent tout de même que gagner s quinze francs par jour, et parfois davan-3 tage — pour travailler à la défense na-3 tionale—-bien à l'abri, n'est pas com-, parable à gagner cinq sous par jour en t affrontant les torrents de feu de pre-i mière li^ue. Première cause d'irritation. Il en est d'autres sur .lesquelles nous de-• vonspasser. Bref, nos soldatsrécrimînent. i Je dois ajouter que cela se produit seulement quand nous sommes au repos. Sitôt que nous avons regagné nos tran- ■ ch-es de première ligne, il n'y a qu'une pensée, qu'un désir, qu'une ambition, ■ qu'une volonté : enfoncer les Boches et les avoir. Là-dessus ils sont tous d'ac- ! cord et leur unanimité est admirable. "Telle semble bien être la mentalité : de tous ces poilus qui maugréent durant les heures de repos, mais deviennent avides de se faire tuer dès qu'ils sont en face de l'ennemi. Cette sorte de contradiction n'est pas nouvelle; l'histoire l'a qualifiée d'un seul mot, il y a plus de cent ans, quand elle a appelé "vieux grognards" ces étonnants soldats du premier empire, anciens conscrits de l'an II, qui, avec les armées de Napoléon I, avaient triomphalement fait le tour du monde. Tous ces soldats couverts de cicatrices et de brisques,-à la moustache blanche pour la plupart, crachaient toujours quelques critiques contre les longues marches qu'on leur imposait à travers les pays étrangers, leur donnant à combattre des représentants de toutes les ■ nations. Les plus portés aux récriminations. c'étaient tes modestes lieras de te 87ème aimée. \ r ' 0iO 251

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