L'indépendance belge

1347 0
21 February 1917
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 21 February. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9s1kh0fs8w/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

L'INDEPENDANCE ROYAUME-UN F : ONE PENNY mm jèlâm CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: § CENTS) xuhse h0™ttud0lv™êsd0n,:e.c. bureau a^paris?*®' mercredi 21 fevrier 1917. f 3 mois. 9 shillings. \ . ^TELEPHONE: CÎTY 39M? TILEPH : { »J<;™ « En vente à M» à 3 I,. te mardi 20 fev. ««»«»•. |f SV^ST} f*""»** "" » *»«» LA SITUATION. Mardi, raidi. Le temps brumeux a mis fin, momentanément, aux opérations sur le front occidental. Le communiqué britannique ne Motionne qu'un raid exécuté au sud de Souchez ainsi que l'explosion d'un camouflet, et, à part un violent duel d'artillerie dans le secteur de Verdun, Paris ne signale qu'un coup de main heureux exécuté au nord de Munster (Alsace) contre les positions allemandes du Bar-renkopf.Sur le front italien la neige rend difficile la mise en action de l'infanterie, mais l'artillerie a. été assez active clans les Alpes Juliennes. Nos amis rosses ont essuyé une attaque de< gaz, quatre fois renouvelée, dans le secteur de Dvinsk, et des prisonniers faits sur le front macédonien déclarent que les Allemands se préparent, sur le- front balkanique, à fairei usage de projecteurs de> flammes. En Mésopotamie les troupes britanniques ont déclauché un© attaque contre la position turque d© Sanna-i-Yat, rive gauche (septentrionale) du Tigre, qui, tout d'abord, fut couronnée de succès. Les vaillantes troupes du général Maude parvinrent à occuper deux lignes de tranchées ennemies sur un front de 350 et de 540 mètres, mais les Turcs, à la suite de deux contre-attaques, réussirent à reprendre possession du terrain perdu, nos Alliés se retirant sous la protection d'un feu de barrage. Sur la rive sud du Tigre, les troupes du général Maude ont encore fait quelques progrès. La situation en Grèce n'est toujours pas jugée assez satisfaisante par les autorités militaires des Alliés pour permettre la levée du blocus, et le gouvernement d'Atliènes vient d'ordonner à la police de procéder à des visites domiciliaires afin de saisir toutes' les armes cachées chez les particuliers. Il est probable que le gouvernement sévira également- contre les organes antivénizélistes et pangermaniques qui continuent d'exciter la population contre les Alliés. Les permissions accordées assez libéralement jusqu'ici aux soldats et officiers transférés dans le Péloponèse ont été supprimées, et cette mesure ne pourra que favoriser l'apaisement des esprits trop souvent compromis par les provocations des permissionnaires. Pourtant les représentants des Alliés se sont déclarés prêts à examiner les moyens capables d'améliorer la. situation de la population innocente qui souffre de la pénurie des vivres. Mais il ne saurait être question de la levée totale du blocus tant que les représentants militaires des Alliés ne se seront pas déclarés entièrement satisfaite, et dans une Note à la presse la nature des griefs formulés contre le gouvernement est clairement indiquée.Quant au blocus allemand, il continue de se traduire par la destruction de bateaux de commerce britanniques et l'arrêt. à peu près complet, de la navigation entre les ports neutres et alliés. Le tonnage total signalé comme ayant été détruit depuis hier représente un peu plus de 8,000 tonneaux et il est regrettable que les autorités compétentes ne croient pas devoir se résoudre à publier le total, à ce jour, des sous-marins allemands coulés ou capturés. En attendant des chiffres officiels, contentons-nous de t ceux provenant d'informations de source suisse, et d'après lesquelles nos ennemis auraient perdu jusqu'au 15 février un total de 128 submersibles dont 115 allemands et 13 autrichiens. 11 est vrai d'ajouter que le comte Re-vesttlow, dans un article-de la " Deutsche: Tag-eszeitung," dément les bruits qui ont ccuru dans la presse alliée au sujet cles pertes de sous-marins allemands et le Dr Helfferich, ministre de l'intérieur, dans un discours prononcé à la réunion du conseil agricole, a exprimé sa confiance dans îa guerre sous-marine dans des termes très catégoriques. " Nous n'avonè entrepris 1a campagne sous-marine," a dit le ministre, qui a, comme on sait, la réputation d'un financier de premier ordre, " qu'après avoir examiné la situation avec une grande attention et nous avons pris le risque. Nous sommes certains de ; éussir, et nous ne permettrons pas qne le succès nous soit arraché des mains par qui ou par quoi que ce soit." Mais il est naturel que nos ennemis cherchent à accréditer chez eux, comme à l'étranger, la légende que les Alliés peuvent être réduits à l'impuissance par la guerre sous-marine à outrance. Il s'agit de soutenir le moral d'une population défaillante et les déclarations des hommes en vue sur l'efficacité cles sous-marins fait tout simplement partie d'un plan de campagne cla presse destiné à stimuler l'armée et la population des Emjnres Centraux en vue de l'ultime effort qui leur est demandé. Même le maréchal llindenburg a été amené à y collaborer, mais son appréciation trahit le désir de ne pas compromettre son prestige militaire par des paroles imprudentes. Le maréchal a exprimé l'opinion que, théoriquement, la guerre peut se prolonger indéfiniment, étant donné que les pertes allemandes sont considérablement inférieures à l'accroissement de l'armée en hommes ! Or, si le maréchal admet que la guerre peut se prolonger indéfiniment, c'est qu'il est en contradiction avec les politiciens et cliauvinistes, qui prétendent que, grâce à la guerre sous-marine, les Alliés seront contraints, avant peu, de demander la paix. Si les Allemands fondent leur unique espoir de victoire finale dans les résultats des sous-marins, c'est qu'ils reconnaissent qu'au peint de vue militaire, toute chance de victoire allemande a disparu. Ils savent d'ailleurs que les sous-marins ne leur donneront pas la victoire escomptée, mais il s'agit de tenir, de résister encore dans l'espoir qu'il se produise quelqu'événement imprévu, quelque miracle capable de cliangejf radicalement et à leur profit la face des chûses. Ils espèrent, en attirant les Etats-Unis ians le gouffre, provoquer une situation nouvelle tout en aious affaiblissant, et s'est pour oette raison que nous sommes convaincu que le Président Wilson, malgré son désir de rester en dehors du cou-Bit, y sera entraîné malgré lui. L'Allemagne croit avoir intérêt, à cet-e heure, à rompre avec les Etats-Unis, et ses menaces de couler les navires de commerce rencontrés dans la zone neutre et le considérer-comme une " provocation" .'armement des navires marchands, doivent être prises au sérieux. L'Allemagne veut la guerre avec les ' Etats-Unis, et elle l'aura. Le TAUX de L'INTÉRÊT HYPOTHECAIRE APRÈS la GUERRE. Le taux de l'argent? I. Les questions économiques qui seront: soulevées après la guerre et qui sont dè.5 à présent mises à l'étude sont extrêmement nombreuses et d'une importune capitale ; <~ar <-'i>st de la façon dont ces questions seront résolues et des mesure^ qui seront prises que dépendra pour les pays alliés un relèvement économique plus ou moins rapide. Une des questions capitales est sans conteste la question du taux et du loyer de l'argent. L'importance de cette question est indiscutable, car, après la guerre, les besoins de capitaux seront énormes, tant chez les Etats que chez les particuliers. A ces nouveaux capitaux qui seront exigés de l'épargne publique, il faut ajouter d'abord les dettes dont les Etats les particuliers étaient redevables avapt la guerre et dont l'amortissement 'et même le service des intérêts sont et) partie différés actuellement. Ensuite il y aura les dépenses formidables et lès dettes contractées pendant la guerre par les Etats belligérants tant dans leur propre pays qu'à l'étranger. Quel sera après la guerre le taux de l'argent? Quelles seront les conditions du loyer de l'argent? Quelles seront les conditions du règlement des dettes passées, présentes et futures des particuliers et des entreprises privées? Ce sont toutes questions graves et à ce point de vue nous avons cru intéressant de donner aux lecteurs de 1' "Indépendance Belge" la primeur de la traduction d'un article paru dans une revue allemande, "Die Bank," au mois de mai 1916, sur la question du taux de l'intérêt hypothécaire, qui est une question d'un intérêt absolument général. Les questions économiques. Il importe pour les pays alliés d'être parfaitement au courant des questions économiques soulevées et discutées chez • nos ennemis; il importe pour nous d'être au courant des mesures prises par nos ennemis et d'y puiser éventuellement des [ enseignements si nous les trouvons intéressantes, car ce qui a été un des facteurs de la force de 1a race allemande, c'est d'avoir été parfaitement au courant de ce qui se passait chez nous dans tous les domaines, et les Allemands, en raison de la confiance excessive que nous leur donnions, ont largement abusé de notre bienveillance et ont tourné contre nous les armes que nous leur avions donnée*.X'est-ce pas déjà remporter une victoire sur l'ennemi que de connaître les forces dont il dispose et d'être au courant des questions qu'il discute, des résolutions qu'il prend et de tirer profit de ce qu'il fait? C'est pénétrés de cette idée qui seule nous a guidé, que nous soumettons à nos compatriotes l'article en question. Note des traducteurs, A. Vochtcn et P. Eraers. Le marché de l'argent. Le domaine dans lequel les suites de la guerre se feront sentir le plus particulièrement est bien celui du marché de l'argent, et plus spécialement du marché de l'argent à longue échéance. Il est impossible de prévoir si les taux de l'argent seront élevés pendant les premières années qui suivront la signature du traité de paix, l'opinion générale est d'un avis affirmatif en cette question. Il faut donc tenir compte de cette possibilité, et pour parer à toute éventualité, il faudra prendre des mesures exceptionnelles, qui permettront à la grande masse de ceux qui ont besoin de crédit d'attendre avec le moins de difficultés possible la fin de cette période de cherté de l'argent et de difficulté'de crédit. Les conditions spéciales de notre système de crédit hypothécaire en particulier exigent un traitement prudent, car une augmentation de l'intérêt hypothécaire peut mener à une catastrophe. Aussi beaucoup de personnes sont-elles d'avis que pendant une certaine période qui suivra la conclusion de la paix la propriété foncière et immobilière dc-vrait pouvoir continuer à jouir d'une espèce de moratorium et qu'on ne peut l'abandonner aux incertitudes et aux fluctuations du marché libre de l'argent qu'après le retour aux conditions normales de la vie économique. En fait, les causes premières qui, dans une certaine mesure et en vertu cle la loi, ont inévitablement permis aux propriétaires fonciers de suspendre l'exécution de leurs obligations, perdureront, d'après toutes prévisions, pendant les premières années de paix, La propriété foncière. Ce sera avant tout la propriété foncière qui, dans un temps à venir, reprendra cette tendance excessive du principe ou crédit, qui a pour conséquence que la propriété foncière et surtout celle des grandes villes, a manqué de ces réserves qui ont permis à d'autres organismes de l'économie nationale de survivre aux temps difficiles de la guerre, sans subir de changement notable de leur situation actuelle avec celle du temps normal. Malgré cela, le vœu en faveur d'une prolongation "de la période de ménagement spécial" pour les propriétaires fonciers ne trouvera pas partout un écho, car ceux qui ont toujours critiqué les spéculations de terrains prétendent que l'Etat n'a pas à protéger une catégorie déterminée de citoyens contre les suites de leurs imprudences. D'autre part, à en juger d'après certains symptômes, les cercles affiliés à la ; Fédération pour la Défense des Intérêts ! des Propriétés foncières allemandes sont , disposés à permettre au libre jeu du 4acteur économique de suivre son cours, peu de temps après la conclusion de la paix, et cette fédération comprend à ce jour 83 institutions de crédit qui s'étaient engagée? à renouveler les créances hypothécaires venant à échéance jusqu'à 3 mois après la conclusion de la paix, à un taux d'intérêt ne dépassant pas 4f p.c. Ce taux de 4J p.c. est un maximum, mais ce maximum n'a en principe pour les débiteurs pas plus de valeur que la fixation d'un prix maximum dans le commerce pour la vente des produits alimentaires n'implique la faculté de pouvoir vendre à un prix inférieur à celui fixé. La déclaration de la Fédération. Dans tous les cas, la déclaration de la Fédération montrait de la tolérance. Le caractère symptomatique dans l'engagement de la Fédération en question ne se trouvait pas dans la limitation volontaire des intérêts exigés, mais bien dans la reconnaissance indirecte par les institutions de crédit que les conditions anormales de la guerre justifiaient une certaine élévation du taux de l'intérêt. Celui qui partage ce1 avis déjà, en temps de guerre, le partagera, a fortiori, à la conclusion de la paix. La preuve en est dans la déclaration du directeur de la Tempelhofer Feld A.G. ; membre influent de la Fédération, \t qui à l'assemblée générale de cette société fit savoir que les propriétaires d'immeubles devaient s'attendre à devoir payer après la guerre 5 p.c. au moins pour leurs prêts hypothécaires, étant donné le taux d'intérêt des emprunts de guerre, etc Il est à remarquer que derrière cette société foncière se rangent les autres banques hypothécaires de premier ordre. Pourquoi la loi ferait-elle exception pour les propriétaires? Le moratorium étant une restriction au droit cle créance, ou mieux une lésion du droit de créance, ne se justifie que si cette mesure empêche un dommage général, et elle ne doit pas prendre en considération certains intérêts privés qui souffrent de cette mesure. Supposons qu'il n'y ait pas de moratorium, le marché est libre. Si le taux d'intérêt est de 5 p.c., ce sera une augmentation de f p.c. pendant dix ans pour les contrats hypothécaires de dix ans. • Deux groupes reçoivent leurs disponibilités de l'épargne publique : (1) les banques hypothécaires par l'émission d'obligations hypothécaires; (2) les compagnies d'assurances-vie par l'encaissement des primes. ... Les affaires conclues au moyen des capitaux obtenus de cette façon et actuellement immobilisés n'ont pas subi de grands changements par l'état de guerre. La perte au cours qui s'est produit chez les porteurs d'obligations hypothécaires par suite des conditions du marché des "capitaux, n'a pas été subie par les banques hypothécaires mais par les porteurs d'obligations qui, malgré l'élévation du taux de l'intérêt, ne touchent pas en ces temps plus qu'à l'époque où ils ont acquis les obligations hypothécaires. Il en est de même pour les contrats des compagnies d'assurances et pour les compagnies d'assurances elles-mêmes qui ne subissent pas les changements intervenus sur le marché de l'argent. Il en résultera donc qu'une élévation du taux d'intérêt dans leurs affaires actives entraînerait pour ces institutions une augmentation pure et simple de leur revenu qui ne serait contrebalancée par aucune espèce d'augmentation de leurs dépenses. Une augmentation de charges. Il y a lieu de noter qu'une augmentation de charges' signifie dans beaucoup de cas une diminution de îa solvabilité du débiteur, de sorte que ces institutions de crédit courraient un risque plus grand.. Mais l'augmentation serait donc un fait du créancier lui-même et ne pourrait être considérée que comme une conséquence et non comme la cause cle l'augmentation de l'intérêt. Une augmentation des risques ayant des autres causes que l'augmentation de l'intérêt, ne s'est pas manifestée, ou s'est manifestée seulement dans une mesure insignifiante si l'on peut en croire les institutions de prêt • (dividendes distribués, et rapports annuels des principales banques hypothécaires). Or, si tel est déjà le cas en temps de guerre, à fortiori ne pourrait-on motiver une augmentation de revenus par une augmentation de risques en temps de paix. La signification de l'augmentation des intérêts de ces institutions sera démontrée par l'exemple pratique suivant : La quasi-totalité des premières hypothèques est généralement contractée pour un ter< me de 10%ms. On peut admettre qu'en-déans les 3 premières années après ia conclusion de la paix, étant donné le moratorium pendant la guerre, la moitié environ des anciens prêts devront être renouvelée. Avec des disponibilités de 300 millions de mark (ce qui est la somme habituelle d'une société au capital de 20 millions de mark), une augmentation du taux d'intérêts de § p-c. en moyenne pour les prêts à renouveler entraînerait une augmentation de revenus d'environ 1 mil* lion de mark par an. Les dividendes dc3 banques hypothécaires berlinoises sq monteût en moyenne de 7 à 8 p.c. Même si ces institutions ne veulenï pas contracter de nouvelles affaires, elles seraient à même, rien que par suita du renouvellement des prêts projetés pendant la période de crise, c'est-à-direj pendant la durée de l'augmentation d'intérêts qui sera de plusieurs années, dé distribuer un superdividende de 5 p.c., soit un total de 12 àl3 p.c. La part ds bénéfice de la direction et des commissaires seraient accrues dans les mêmes proportions. Il en serait de même dans les compagnies d'assurances, à cela près que les porteurs de polices avec participation aux bénéfices prendraient part à cette distribution de la "manne." On "v oit par là que la réorganisation du marché libre est hautement désirable pour les institutions de crédit (bien entendu dans l'hypothèse d'un renchérissement du crédit, ce que l'on admet près» qu'unanimement dans les cercles d'affaires).. (,-l suivre.) LA VIE DE PARIS. . A . Paris, février 1917. Il est. surprenant de voir combien on devient bavard dans le civil, depuis la guerre. Des orateurs ont surgi de tous les côtés, inondant le public de leur éloquence abondante et claire. Vous pouvez les écouter ou non, c'est toujours la même antienne, la même chanson et le même refrain. " Nous avons subi la guerre — Le chiffon de papier — La violation de la Belgique — Le massacre des enfants, des vieillards, et l'incendie j des cathédrales." Qui a entendu une de ces conférences débitées aux cent endroits de Paris, les connaît toutes. On pourrait charger un phonographe de les répéter ; le résultat serait le même, à l'accent nasillard près, et encore î Le silence serait tout de même plus digne ; quand les soldats se font tuer dans les tranchées il est incompréhensible qu'il y ait des gens qui aient le cœur d'aller s'égayer au théâtre, d'y rire et de s'amusér pendant que nos enfants se font mitrailler. C'est une pensée qui m'est insupportable. D'autre part, comment des hommes de talent consentent-ils à parlotter devant des oisifs ôu cles dames inoccupées sur cles sujets cent fois ressassés ? Pour le public, plus ou moins nombreux, c'est une autre affaire et il pourrait répondre par le mot d Aristote (sisouvent démarqué depuis), qui à un interlocuteur écouté avec distraction et qui lui demandait : — Je vous incommode peut-être? — Non, non, allez toujours, je ne vous écoute pas. Le public n'écoute pas non plus ces redites, mais il se rend dans ces salles tout de même; il a une excuse; c'est qu'elles sont bien chauffées. Il est certains de ces conférenciers qui, sous prétexte de se faire rembourser les frais de déplacement, ont résolu pendant la guerre la question alimentaire. On cite même un académicien qui a besoin d'abondants subsides pour sa vie large et qui va fréquemment en province parler au bénéfice des œuvres patriotiques,, ne prélevant que quinze cents francs pour ses indemnités de voyage., Il est même arrivé dans une grande villa du Midi que la recette n'a pas atteint ce chiffre et on a dû la compléter par une collecte discrète entre les organisateurs. Plusieurs qui montaient volontiers sur lc tremplin derrière le verre d'eau sucrée, avant la guerre, se refusent à ces exercices absolument inutiles. Me per-mettra-t-on de dire que, à tort ou à raison, j'ai suivi cet exemple. Quand les plus jeunes se font tuer par milliers, c'est le moment de se taire, quoi qu'on en dise. Nous verrons après la victoire, quand nous pourrons célébrer leur héroïsme à l'aise. Jusque-là, non. Pourtant j'ai fait ce matin une exception. Mon vieil ami Comby, l'avocat parisien bien connu, qui est infirmier en chef du Grand Palais, a organisé pour les blessés convalescents des causeries pour ces- braves gens ramenés du champ de bataille et qu'on a arrachés à la mort. Pour eux, on ne peut vraiment refuser de se départir de la règle cle silence ; ce n'est pas comme avec toutes ces péronnelles qui encombrent les amphithéâtres où elles rencontrent des vieux, qui sont peut-être bien propres, mais qui ne sont pas intéressants puisqu'ils ne trouvent pas le moyen de mieux employer leur temps. Nous avions choisi un sujet qui a paru être agréable aux quinze cents blessés qui s'étaient réunis dans l'ancien buffet : "Les femmes dans les armées de la Révolution." Vous devinez combien ce thème prête aux anecdotes, sans lesquelles il n'y a pas de vraies conférences. C'était un plaisir de voir ces éclopés, tous plus'ou moins gravement atteints, s'égayer aux exploits de ces "femmes soldats" qui s'étaient faufilées dans le? rangs des régiments de la Révolution, où plusieurs, demeurées avec l'Empire, gagnèrent la Croix de la Légion d'Honneur sur les champs de bataille. Comme on les sentait vibrer en écoutant les récita SSème année* No 45

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods