L'indépendance belge

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s.n. 1916, 23 August. L'indépendance belge. Seen on 12 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bk16m34552/
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S7ème année. No 199 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) I administration et redaction : bureau a paris : mcdodcni oo «aiit /, mni!, . q„titiwt! 1 rïïDOR HOTTSFi TTTDOT? ST TiONDON F, P PLACE DE LA BOURSE. lYIERCREDI 2^# AOUT l9l6» MOIS, 9 SHILLIIsGS. J 0dor house tudor st london. e.c. f31 1-57et _ , . . , . .. __ . abonnements :] 6 mois. 17 shillings. \ conservation par le progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 233.75, En vente à Londres a 3 h. le mardi 22 août. L an. 32 shillings. ) LA SITUATION. Mardi, midi. C'est dans les Balkans que se produisent, pour le moment, les événements militaires les plus intéressants. L'offensive générale bulgare se poursuit et Berlin mentionne une avance des iroupes du roi Ferdinand au sud et au sud-est de Florina, où elles auraient occupé les hauteurs de Vieil et de Mala-reka, ainsi que, à l'est de Florina (secteur de Banitza), les positions de Malka-tvibze. Cette partie du front est, comme pu sait, défendue par les Serbes. Au nord du Lac d'Ostrova, Dzemaat Jeri est aux mains de l'ennemi — toujours selon la version de Berlin — et les Bulgares y auraient repoussé plusieurs attaques des Alliés. Le communiqué français se borne à 'ûire que les opérations se poursuivent jur tout le front. Il est difficile, dans ces conditions, de ae faire une idée exacte de la marche des opérations sur ce théâtre de la guerre qui, bien que n'ayant qu'une importance secondaire au point de vue militaire, est appelé à jouer un rôle politique important. Les Alliés, on se le rappelle, sont allés à Salonique, appelés par M. Vénizélos. dans l'intention de sauver — si possible — l'armée serbe, lâchée par le ro: Constantin, et de mettre obstacle au2 projets expansionnistes allemands er Orient. Ce double but a été atteint. Si on n'f pas sauvé toute l'armée serbe, la faut* en revient, en grande partie, à la Grèc< qui, dominée par la clique germano phile à laquelle est également inféodéi le roi Tino, a abandonné la Serbie, soi alliés, à son sort. En agissant ainsi, ell> a fait le jeu des hommes d'Etat bulgare qui ne veulent pas d'une Serbie troj grande et trop forte. Aujourd'hui, pa: un curieux retour des choses, ce sont le; Grecs qui sont victimes de Ferdinand Félon, Car il faudrait être bien naïf poui t s'imaginer qu'une fois installés à Kaval I la, ou dans la région immédiate, les Bul ' gares en sortiront jamais de leur propn gré, et il est vraiment réjouissant de voi: avec quelle souplesse d'échine le roi Cons tantin fait place à un envahisseur qui, ; 3'encontre des Alliés, est bien décidé î s'installer à demeure dans une régioi qu'il a toujours convoitée et ouvertemen revendiquée. Il paraît que les Puissances Centrale ont, de concert avec les Bulgares, fait i Athènes une démarche officielle pour an noncer l'offensive en Macédoine, et qu'il ont donné les plus formelles assurance quant à l'évacuation, après la guerre, de territoires grecs occupés provisoirement mais le cabinet d'Athènes ne doit s faire aucune illusion sur la valeur de promesses germano-bulgares. Aux dernières nouvelles, les Bulgare Étaient à moins de douze kilomètres d KavaJla, et on peut se demander que effet produiront ces événements sur l'es prit des populations grecques, appelées dans quelques semaines, à se prononcer bu moyen de bulletins de vote, sur la pc litique du Roi et de ses conseillers gei tnanophiles. Les milieux gounaristes tirent ar^u ment de l'avance bulgare en disant qu jamais les Bulgares n'auraient osé occu per Florina, Kastoria et Demir Hissa m l'armée grecque n'avait pas été déme bilisée. Cet argument vise à jeter le dis m ' _ _ 11 crédit sur les Alliés et leurs amis les Véni- a zélistes, mais ces derniers sont pleins de confiance, estimant, avec raison, que les événements parleront pour eux plutôt que pour leurs adversaires. j La journée d'hier n'a été marquée par 1 aucun fait saillant sur le front occklen- r tal, où la situation reste inchangée dans r ses grandes lignes. 2 En Picardie, l'ennemi a tenté de re- I prendre le terrain perdu vendredi et sa- r medi, mais ses efforts ont été vains. Les r positions britanniques dans la région du I Bois des Foureaux furent particulière- r ment visées par les Allemands, qui com- 1 mencèrent d'abord par lancer des quan- e tités considérables de bombes, après quoi € ils envoyèrent en avant de forts détache- t ments d'infanterie. Les avant-postes de r nos Alliés se replièrent alors, laissant le c champ libre aux mitrailleurs et aux ar- 1 tilleurs, dont l'intervention arrêta net 1 les progrès de l'ennemi. 1 L'action a dégénéré ensuite en un duel I d'artillerie, qui a gagné peu à peu tout 1 le front de la Somme. Dans la région de ® Pozières-Contalmaison, les Allemands j ont fait un abondant usage d'obus asphy- J xiants. . Une tentative d'attaque du côté de la ^ Ferme du Mouquet a été immédiatement . repoussée. Enfin, on signale encore une batterie allemande détruite et un ballon-observateur descendu. g Sur le front français de la Somme l'ar- ^ 1 tillerie a été active, mais l'infantèrie n'a pas été mise à contribution. Quant aux -[ aviateurs, ils ont livré une série de com-bats au cours desquels deux appareils en-' nemis ont été abattus. A Verdun, les Allemands ont essayé < J de reprendre Fleury en attaquant nos , . Alliés avec des jets de flamme, mais les ( ^ poilus n'ont pas bronché et l'ennemi a , i été repoussé. ] Le roi Victor-Emmanuel est allé visi- 1 . ter le front italien de l'Isonzo et parti- ] . culièrement Gorizia, avec les positions j . prétendument imprenables, que les Au- s - trichiens occupaient au nord et au sud î . de la ville. Il a chaleureusement félicité ; i, le général Cadorna et ses troupes pour la ] L magnifique victoire qu'ils ont remportée. < 1 Les nouvelles d« front russe sont tout 1 b aussi maigres. Le centre des armées du général Brus- ] ; siloff n'a fait aucun progrès depuis hier : 1 et ce n'est guère que sur les deux ailes 1 - qu'il y a eu quelqu'activité. i 3 Au nord-est de Kovel, dans la région 3 de Chervishche (sur le bas Stokhod), nos 3 Alliés ont progressé et le total des pri- , sonniers faits dans ce secteur est de 1,350 ! 3 hommes et 16 officiers, auquel il faut - s ajouter un important butin que le com- 1 muniqué de Pétrograd détaille. s Dans l'extrême-sud de la Galicie et de ' 3 la Bukovine, c'est-à-dire sur les pentes : 1 boisées dies Carpathes, les troupes du ! - général Lechitsky ont oontinué de refou- ' , 1er les Autrichiens, qui ont dû abandon- ' , ner plu-sieurs haut-eurs. Le communiqué de Vienne parle, lui - aussi, d'engagements dans la région du Czeremosz, où des contre-attaques russes - auraient été repoussées et où nos Alliés e auraient perdu quelques prisonniers. Dans le Caucase, région de Diarbekir, r les troupes du grand-duc Nicolas ont - chassé les Turcs de certaines*hauteurs que - l'ennemi avait sérieusement fortifiées. A PROPOS DE "TRUTH AND THE WAR" DE M. MOREL. Le but de M. Morel. Il y avait déjà quelque temps que nous n'avions plus entendu parler du fameux E. Deville-Morel, l'ex-secré- taire de la Congo Reform Association, 1' 1 ami de Ca-sement et l'âme avec lui de la campagne d'exagérations et de calom-fies dirigée contre l'administration de notre colonie et feu le roi Léopold II. ( 9 personnage éprouve aujourd'hui le besoin de se rappeler à nous en éditant un livre qui fait quelque tapage, intitulé fi'uth and the War," mais dont le 110m devrait être plutôt " Untruth and the War." Une bonne partie de l'ouvrage réédite des articles déjà connus, publiés dans le " Labour Leader." Cette prose réunie en chapitres laisse derrière une bien autre impression, le lecteur se rend beaucoup mieux compte des tendances générales de l'auteur et de son but mystérieux.M. Morel tente de se blanchir quelque jeu aux nyemières pages et ne craint pas de faire son propre panégyrique. Il a rendu d'immenses servioes à son pays et à l'humanité, proclame-t-il en faisant sa campagne réformiste au Congo, au Maroc, en luttant contre la diplomatie secrète, etc., etc., malgré cette longue liste de bons offices, il est aujourd'hui, le pauvre, l'homme le plus décrié du Royaume Uni. Ce préambule ne l'empêche pas dans son introduction de décocher un coup de griffe en passant à Léopwld II., et il nous assure qu'en 25 années le Congo belge a été dépeuplé de plus de douze millions d'habitants par suite de la mauvaise administration ; excusez du peu, surtout si on tient compte que la population de la colonie est estimée par les uns à quinze millions, par les autres à vingt millions d'habitants. Après les chiffres de M. Morel et ces massacres, la guerre actuelle dans ses conséquences est un jeu d'enfants. L'écrivain humanitaire en paraît convaincu, car il fait (page XXII introduction) le parallèle suivant: " Le régime Léopoldien au ^ongo était une mauvaise et odieuse ac-ion perpétrée sur une partie de l'huma-lité. La guerre actuelle est un outrage -bominable sur toute la race humaine." Contre les Alliés. Et voilà comment, d'un trait de )lume, le feu roi Léopold est mis, par 'ami du traître Casement, sur le même ■ang que ce massacreur d'hommes, le si-îistre Guillaume II. Tout le livre de 520 pages de M. Morel n'est qu'un long jlaidoyer contre les Alliés, leur diplo-natie, leurs préparatifs pour la défense îationale, leurs armées, leurs marines; jour ce qui regarde la politique alle-nande, par contre, l'écrivain anti-congo-ais se montre plein de sollicitude. Il est Igalement très indulgent pour l'Autriche >t les autres pays qui ont uni leurs destinées aux Empires du Centre. M. Mo--el nous déclare ensuite ingénument que juand il a lu dans les documents officiels a fameuse phrase reprochée à Beth-nann-Hollweg sur la neutralité de la Belgique comparée à un chiffon de pa-Dier (int. XVI), il a été étonné bien noiris par la brutalité du mot que par ;a franchise, car, dit notre auteur, ma ongue expérience m'a prouvé que toutes es nations du monde font la même chose orsque leurs intérêts nationaux sont en jeu. Voilà oe qu'il faudrait établir; les intrigues diplomatiques de ces dernières innées au Maroc, en Egypte, et sur lesquelles M. Morel s'étend longuement, ne semblent pas apporter un appoint à sa thèse. Les conventions, que je sache, signées ces dernières années entre la France et l'Angleterre au sujet de ces colonies ont été respectées. Si l'on ne pouvait se fier désormais à un traité passé régulièrement, à des signatures échangées, si la force prime le droit, somme le prétendent les Allemands, il devient impossible de disserter sur l'humanitarisme, sur le pacifisme; les coups, la lutte deviendront toujours 1' "ultima ratio" de tous les différends, de toutes les contestations. Il faudra rester armé jusqu'aux dents, parce que sans puissance militaire il ne nous sera plus possible d'obtenir ce qui nous revient. Il y a là un manque de suite et de logique de la part de M. Morel, qui ne cesse de combattre les armements et la conscription. Mais notre auteur, dans son ouvrage, n'en est pas à quelques accrocs près à la logique, et, ce qui est plus grave, à la vérité. Nous en trouvons la preuve dans les chapitres 1er et IV, qui ont trait à la Belgique avant et pendant la guerre. Duplicité. L'ami de Casement veut bien confesser qu'il n'est pas partisan ni de la violation de la neutralité ni des dégâts et des massacres commis par les hordes du Kaiser en notre pays. Il s'empresse, d'ailleurs, d'effacer cette impression en ajoutant que même si les civils belges s'étaient défendus, même s'ils s'étaient entendus au préalable avec l'Angleterre, ce que Morel semble croire, ce n'était pas là encore une raison pour agir avec tant de cruauté envers eux, mais, ajoute-t-il, dans toutes les guerres de pareilles horreurs arrivent; la Russie a aussi commis des atrocités en Prusse Occidentale lorsqu'elle a occupé cette province dans son raid d'août 1914, et ici il cite complai-samment le nombre des victimes, tandis qu'il a soin de garder le silence sur ce que les Huns ont tué d'innocents, de femmes et d'enfants en Belgique durant le même temps. L'Allemagne a été inondée ces dernières années par une presse militariste assez peu scrupuleuse sur le choix des moyens, c'est vrai, mais n'en est-il pas de même dans les pays alliés ? On reproche à l'Allemagne Nietzsche et son école; l'entente n'a-t-elle pas,—je vous le donne en mille,—Machiavel, le vieux Machiavel qui dort du sommeil éternel depuis 1527. Morel en profite pour critiquer la diplomatie de son pays en soutenant que les Alliés, et particulièrement l'Angleterre, connaissaient parfaitement les projets des généraux du Kaiser, d'envahir la Belgique, en cas de guerre avec la France. L'argument ne paraît pas très convaincant, car si on connaissait tout cela de ce côté-ci de l'eau, pourquoi aurait-on conservé dans le Royaume-Uni l'antique mode de recrutement et une armée infime, alors qu'aucune autorité n'ignorait les millions d'hommes que pouvaient mettre sur pied l'empire allemand ? Pourquoi surtout l'état-major français, qui au dire de l'auteur était également au courant de l'agression imminente contre notre pays, 11'aurait-il mobilisé ses corps d'armée qu'orientés vers les Vosges, laissant dégarnie au début de la guerre toute la frontière du nord voisine de la Belgique ? Nous savons aujourd'hui que sur trente et quelques plans de campagne en cas d'agression du côté du Rhin, pas un de ceux-ci ne prévoyait l'atiaaue par la Meuse et k Luxembourg. Il aurait certes mieux valu que les hauts commandements anglais et français eussent pu prévoir cette éventualité, et l'assurance que M. Morel était au courant de ce qui devait se pas ser en août 1914 ne suffit pas pour nous consoler. Justification pénible. Où l'ami de Casement force un peu la note, c'est en affirmant que puisque tout le monde connaissait le plan allemand, la politique brutale de la Wilhelmstrasse se trouve excusée. Il restait un devoir à l'Angleterre et à la France, c'était de prévenir la Belgique du danger qu'elle courait. Pourquoi l'Allemagne, garante de la neutralité du royaume, n'aurait elle pas aussi donné un avertissement, ? Ici Morel reste muet et pour cause. Le gouvernement impérial avait été prodigue d'avertissements à la Belgique, mais ils étaient conçus en des termes si prévenants, si pacifistes, qu'ils n'avaient eu qu'un résultat, celui d'endormir chez nous toute méfiance. Faut-il rappeler ici les paroles de Guillaume II au général venu pour le saluer à Aix-la-Chapelle eu 1912 : les déclarations solonnelles de von Jagow au Reichstag en avril 1913; les conversations du ministre d'Allemagne von Bûlow le 2 août, quelques heures avant la remise de l'ultimatum à notre ministre des affaires étrangères. Tout cela, quoiqu'en dise M. Morel, était plutôt de nature à tranquilliser chez nous l'opinion publique. Aux communications de nos voisins du Sud et d'Outre-manche, si elles nous en avaient fait, nous aurions pu leur opposer les assurances pacifiques qui nous venaient de l'autre côté du Rhin. Le pays croyait n'avoir pas à se méfier davantage de la parole teutonne que des affirmations françaises ou britanniques. La confiance dans le respect des conventions qui nous liait vis-à-vis des grandes Puissances restait inébranlable et sert à s'expliquer, sans l'excuser, le motif pour lequel le pouvoir législatif chez nous' a montré m longtemps une mauvaise volonté évidente à consolider. et - augmenter nos forces militaires. Il est curieux, après cela, de voir Morel pour étayer sa thèse un peu fantaisiste, essayer de justifier la soi-di-sante nécessité pour l'Allemagne en cas de conflit européen de traverser notre territoire en exhumant des" articles du " Standard " du 4-février 1887, qui écrivait qu'il eût été folie de la part de l'Angleterre de s'opposer à une invasion des Allemands à travers la Belgique, et un autre de la " Pall Mail Gazette " de la même date, allant même jusqu'à contester que les traités de 1831 et de 1839 n'imposaient aucune obligation à la Grande-Bretagne pour maintenir intacte la neutralité de la Belgique, avançant cette énormité, cent fois refutée d'ailleurs, que cette garantie s'appliquait non à la Belgique, mais aux Pays-Bas La Belgique elle-même devait connaître le danger qu'elle courait, puisque, une des préoccupations des apologistes de Léopold II en Angleterre, il y en avait malgré tout quelques-uns, lors de la fameuse campagne de la Congo Reform Association, était surtout qu'il fallait se montrer circonspect, car toute cette agitation devait aboutir à jeter la Belgique dans les bras de l'Allemagne. Cette fois nous ne le faisons pas dire à M. Morel, ce but nous l'avions deviné depuis longtemps, lorsque, il y a quelque huit ou >neuf ans, la Belgique énervée commençait à s'impatienter devant l'insistance de la campagne de calomnie des soi-disants humanitaires anglais. Heureusement chez nous l'opinion s'est gar dée du piège, nous ne sommes pas, malgré toutes les provocations de la bande Casement, tombés dans les bras de l'Allemagne, qui nous faisait en ce moment les doux yeux, mais en peuple patient 3t fier, nous avons attendu l'heure où l'on nous aurait rendu justice, et cette heure semble sonner maintenant. La grande masse de la nation anglaise comprpnn aujourd'hui combien la campagne de la Congo Reform Association était tendan cieuse et favorisait nos ennemis d'au-jourS'hui.Thèse très méprisable. Pour en finir avec la thèse Morel dans l'avant-guerre (p. 23) nous dirons qu'elle est très simple et j'ajouterai, très méprisable aussi. La France, au mépris de ses engagements avec la Russie son alliée, devait rester neutre et l'Angleterre exercer une influence amicale en permet tant son appui dans le cas seulement 01; le Gouvernement républicain se serait tenu en dehors du conflit européen. L; Belgique par le fait était sauvée de l'in vasion. Guillaume pouvait lance'r ses hor des sur la Russie çt la guerre continen taie était évitée jusqu'au moment (et ic un mot d'explication de M. Morel eû été nécessaire) où vainqueur des Russes le colosse teuton aurait pu à l'aise assu rer sa massue sur la France et l'Angle terre désormais isolées, et aurait ainsi réussi à écraser en détail des adversaires qui réunis lui donnent en ce moment da si grands sujets d'anxiété. Je note en passant que pour Morel les traités et les conventions passés entre la France et la Russie ne sont que de vains mots. Il est vrai que pour un écrivain qui trouve toutes les excuses pour les diplomates* allemands, et considère avec sérénité qu'un traité n'a en général aucune importance, puisque tous les états ne s'en préoccupent plus dès qu'il s'agit d'intérêt national, il n'y a guère lieu de s'étonner. L'école de Bethmann-Hollw^g aura trouvé des disciples jusqu'en Angleterre.Que dire ensuite de ces pages vraiment incroyables ou un homme qui se réclame de la nationalité britannique ose laisser sous-entendre en un style tortueux quo l'empire allemand n'a pas cherché à provoquer la guerre en s'appuyant sur cetta énormité que la mobilisation de son armée n'a commencé que le premier août, après l'ordre de mobilisation russe. Morel affecte d'ignorer le Kriegsgefahr (mobilisation du danger de guerre). Cet appel d'effectifs déguisé avait été effectua quinze jours à l'avance, bien avant que la Russie et la France, malheureusement pour elles, rffe se fussent rendu compte du caractère sérieux des événements. Le XXIe chapitre de l'ouvrage est consacré à l'examen de ce que Morel appelle les intérêts de la Belgique. C.js pages ne sont qu'un appel à notre pays de se séparer au plus tôt des Alliés et de faire la paix avec le Kaiser. Qu'avez-vous à gagner, dit le tentateur sous la forme de l'humanitaire ami de Casement, à prolonger la lutte, le me intien de la situation actuelle accentuera votre ruine, la reconquête de votre territoire par les armées anglo-fran:aises peut durer fort longtemps et amener peui-êt.e un désastre irréparable pour vous. Pourquoi ne pas régler de suite votre affaire avec vos agresseurs sur la base de l'intégrité territoriale ou d'une compensation financière, facile à obtenir si vois consentiez à céder votre colonie aux Boches et à donner ainsi une réalité au r5\'e du secrétaire de la Congo Reform Association et de ses amis ?... Et après cela passons l'éponge et effaçons du livre de l'histoire les pages désagréables pour les Huns. L'impudence de M. Morel. L'impudence de M. Morel dépasse ici les bornes. Ainsi la pauvre Belgique, meurtrie, foulée aux pieds, rançonnée et martyrisée par un ennemi brutal, devrait se mettre aux genoux de ses persécuteurs pour obtenir d'eux, quoi?., son indépendance ? non pas, son intégrité territoriale, entendez-le bien, une sorte ds vasselage politique et économique, vasse-lage que le complice de Casement trouve une réparation bien suffisante pour un des plus grands crimes commis dans l'humanité. Non, les Belges heureusement 11e .sa chauffent pas de oe bois, la Belgique sortie démesurément grandie de ce conflit inique entend conserver sa place au premier rang de ceux qui luttent aujourd'hui pour le droit et la justice. L'idéal pour lequel luttent les Belges ne s'achète ni avec une poignée d'écus, ni au prix de quelques satisfactions matérielles. Morel, vpus ne connaissez pas notre peuple, toutes vos tirades soi-disant humanitaires et démocratiques n'impressionnent pas le moins du monde nos populations unies en rangs serrés sans distinction de classes ou de partis, pour résister à nos oppresseurs. En vain essayez-vous dans votre pamphlet de vous abriter derrière les noms de MM. Henry Lambert et Paul Otlet, pour vous aider dans vos tentatives de séduction, personne ne s'y laissera prendre. M. Lambert est un apôtre ardent et convaincu des doctrines du libre-échange qui chez lui ont pris les formes d'un dogme. J'ai lu ses articles et je n'y ai jamais trouvé une ligne qui permette dg croire qu'il fût partisan d'une paix qui se contenterait d'assurer l'intégrité et non pas l'indépendance pleine et entière de notre pays. Quant à M. Paul Otlet, de l'Institut Bibliographique de Bruxelles, présidant l'année dernière d'un congrès de la paix très discuté à Lausanne, il a réussi à faire voter, malgré toutes les criaille-ries "9e la horde teutono-turque, rassemblée là-bas pour faire échouer la motion, une énergique protestation contre la violation par l'Allemagne de la neutralité de la Belgique. Insinuations mensongères. Je ne puis m'étendre davantage sur toutes les erreurs que contient l'ouvrage de M. Morel. Il faudrait un volume pour rencontrer une à une toutes les perfidie», les insinuations mensongères, l'emploi de pièces tronquées dont s'est servi l'auteur Ainsi les documents où l'écrivain puise -,, une partie de sa démonstration sont, il

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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