Notre Belgique

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01 December 1916
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s.n. 1916, 01 December. Notre Belgique. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/h98z893b25/
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%** Année. — TV0IS IM^méi^o : 5 0-fcmet Vendredi * I>éeeml>i*e IOIO NOTRE L6IQUE QUOTIDIEN 1,50 fr. 3 Mois 4 fr. 1,80 fr. 3 Mois 5 fr. 2,70 fr. 3 Mois 8 fr. Militaires : Civils : (France) (Étranger) Par Semaine a Par Mois a Tarif des Abonnement» .I mois •I Mois .I Mois Rédaction et Administration : 44, Rue de Bedrid, CALAIS, 'WM AboBiieiueiifs Utilitaires» 0,25 fr 1,00 fr. | par IO abonnements. Un vieux cramignon ardennais (Air : On dimègne qui dj* copéf es fleurs divins noss' pré.} Li testamint dé vî bâdet D' j'avins-t-on vî bâdet qui mag,téf totte (1) nosse blé. d'geale, y d'geale, y d'geale è-i' a si foert d'gealé (bis)Li brav' vich' biesse esteu quinorbowe tos costés. d'geale.. Quinochowe di tos cîs qu' lavins ouyou bwèqulé. On bès blanc d'jou d'ivier noss' bidet è crevé. Es d'hant : hi han ! hi han ! as manîr di d' jasé. Il a fait s' testamint comme on bon vî pépé. Il a'ieyi s' vî staf po les pauves y lodgé. . Es tos ses vis harnais po les aufes s'irmousé. Il a Ieyi s' vî cur po fé dès nous Soles. Es ses quoite vichès pattes po les pauves vis châles. Es ses quoite vîs sabots pô les pauves vis ch'châssés. Il a leyi s'viche gueule pô les pauves dichardés. Es ses longues oreilles pô les pauves vîs stonés. Il a leye s' viche cawe pô fé asperges me. Pô fé Asperges me, Domine, Domine. Hi han I hi han ! hi îian ! noss' Mdet est crevé.Il a leyi ses tripes pô le9 d' jônes fees wacló. El trô, el trô d'is cou pô y herré vo3se nez.Requies ! requies I can in, can la pace. A leyi 1' trô d'is cou po y herré ~osse nezA vos autes les curieux qui m'av^s bin chouté. Amen. Pour copie conforme : Jean Bahou, Capit. comm. au front. (1) En wallon, toutes les syllabes finales terminées par e sont muettes. avec les mioches.... i'anxiété... Heureusement, pour l'heure, les craintes ont cessé. .... Il écrit : « Ce fut une telle joie de vous voir bien tranquille maintenant. » cœur, parce que le Dieu des Armées avait jugé ton âme vaillante et pure assez pour recevoir les palmes des martyrs. Dors, mon frère, et que nul ne Car c'est pour eux qu'il est hi car c est s Trouble la tombe où tu reposes, au pied pour eux qu'il se bat, car ils sont^l'ima- j ofâ ce mur écroulé, face aux ruines de ge vivante de sa patrie., car ils vivaient (LLCité, en attendant l'aube glon heureux jadis chez nous, là bas, où 1 été j \T< tu rejoindras ton âme .{lie les anges apportait ses beaux jours, et l'hiver se3 ! ont conduite dans la Cité de Dieu, douces soirées, car c'était leur vie tout^ JCeux qui habitèrent le toit qui te don cela que maintenant dans la tranchée clairons sonner la délivrance. Qu'impor NOS LECTURES Faut-il lire ? « Fort bien m'a dit quelqu'un aujourd'hui, vous avez parlé jeudi dernier des lectures en nous disant votre admiration pour les grands ouvrages, et le mépris dont vous couvrez toute une petite littérature de marché qui, ces dernières ajnnées a pris grande extension ; fort bien, j'admets comme vous que pour lire, il faut le faire sérieusement, mais... faut-il lire ? » Je donni» ici, intact le raisonnement qu'il m'a ":enu. : En somme, aux tranchées, vous en conviendrez la lecture est malaisée, et même, mieux vaut ne pas trop la cultiver. Ou bien nous sommes en ligne, et alors ce sont les travaux, les longues heures de sommeil ensuite, et pour changer, les parties de cartes entre copàin3, les conversations, qui lient la fraternité, et qui sont plus distrayantes que le captivant roman. — Ou bien nous sommes au cantonnement et alors c'est le plaisir, aux heures libres de se dégourdir un peu. — Les deux constatations sont très exacts ; rien de plus vrai. Mais tout de suite je réponds par un fait : En réalité nombreux sont néanmoins ceux qui lisent. Je suis du nombre, tt, soit pour convaincre ceux-ci dans leur bonne idée soit pour y rallier les autres le plus aue je pourrai je vais essayer de montrer qu'il faut lire. Les parties de cartes peuvent avoir des charmes nombreux, finalement elles lasseront, (l'ennui naquit un jour de Yw nijormiié) et demanderont pour un temps à faire place à une autre distraction. Les conversations ;es meilleures et les plus animées aboutissent elles-mêmes à une fin, et chacun de nous éprouve le besoin à certaines heures de se trouver seul, dans une pensée autre que celle qui peuple la majeure partie de ses journées, une pensée qui l'éloigné du sac de terre, du fusil, de la garde, ou du périscope. Car en somm^ c'est de tout ce que l'on a fait ou fera, que l'on parle entre copains, et les ncdons du jour se prolongent dans nos conversations. Dès lors pour peupler ces moments de solitude, pour distraire l'esprit du cercle quotidien où nous pivotons, et pour' chasser en outre le noir « Cafard. » qui engendrerait alors la rêverie, voici que notre main s'étend vers le livre. C'est à ces heures là qu'il faut le prendre. Et puis il n'y a pas que le soldat, occupé en première ligne, il y a le soldat cloué sur un lit d'hôpital, blessé ou malade ; la jambe est hors de service sans douté, mais l'esprit est bien vivant et demande à s'occuper. — Il y a les soldats qui traînent de longues semaines de convalescence. — Il y a après tout. Monsieur le fantassin qui tantôt me parlait, des artilleurs qui passent des heures de garde à côté de leur pièce, des soldats du génie attendant leur tour, de travail. — Il y a, convenez en, de nombreuses heures d'inaction forcée, et de désoeuvrement obligatoire. Notre guerre moderne veut tout cela. C'est à ces heures que le livre se présente et c'est à ces heures qu'il faut le lire. Car il nous conduira par des routes si attrayantes. Il nous portera loin, bien loin de nos traca3 habituels, et le corr>s aura beau être affalé dans la paiile, l'esprit s'envolera vers des sphères si lumineuses : Voici que défilent des plaines et des coteaux verdoyants ; voici 3ue nous assistons à des scènes de temos e paix ; voici que nous vivons en famille avec les héros du roman ; voici que se soulèvent en nous tour à tour nos souvenirs d'affection, de patriotisme ou simplement de doux repos, éveillés par les pages que nous lisons, et quand le clairon sonnera l'appel, .îous nous secouerons comme à la fin d'un beau rêve, Mais de ce rêve sur les autres heures planera toujours le prestige.... Seulement pour cela, j'en reviens à mon idée, choisissons nos auceurs, ne puisons pas, les yeux fermés, dans la foule des bouquins, ne nous laissons pas éblouir par un titre ni surtout par une image de couvertures ; cueillons les beaux livres. Alors, quels sont-ils ces beaux livres à choisir ? Et surtout comment les lirons nous ? Comment, simples' profanes goûterons nous leur saveur ? Nous en reparlerons la semaine prochaine, ici, si vous le voulez bien. Jean Maurois . P. S. — Dans le chapitre « lecture » il faut éviter l'exclusivisme et l'unité de vues ; je fais appel aux lumières des lecteurs de « Notre Belgique » Je serais heureux de recevoir leurs idées, et de les discuter ici chaque jeudi. J'ai 'a conviction que beaucoup en tireraient profit. J. M. JFéiieitafüon** M. et Mme' François Bovesse-Bilande nous fom part de l'heureuse naissance d'un fils, Jean. Nous prions notre excellent collaborateur et Mme Bovesse d'agréer nos pins cordiales félicitations et nos meilleurs vœux. AVIS Dans la correspond-mee avec l'administration du journal, prière d'écrire lisiblement les adresses. Des négligences sous ce rapport ont été cause de nomDreux retards. Le Carnet du Molon Un grand poète, un grand Belge, un grand Flamand est mort. Emile Verhaeren vient d'être stupidement broyé Dar un train. En ces heures do guerre, cet événement qui eût, avant le 2 août 1914, révolutionné le monde des écrivains, des artistes, des lettrés, des penseurs, des intellectuels de Belgique, de France, de tous les pays civilisés, occupe la pressa comme un fait divers banal ; cette mort n'est qu'une mort sanglante parmi les morts sanglantes du moment. Et pourtant, combien elle est-douloureuse, la fin de celui que nous, littérateurs belges d'expression française, nous vénérions particulièrement. Car il fut nan seulement un poète prestigieux, mais, parmi la « Jeune Belgique" » apportant au trésor littéraire de la France d'originaux et très purs joyaux, celui olont elle apprécia surtout l'œuvre nouvellement, sonörement, curieusement, génialement orfévrée. Sans doute est-il romantique, peut-être décadent,de rêver pour le poète d'ultimes heures passées au milieu des parfums, vécues délicieusement encore au son des luths, de rêver que son souffle dernier s'envole sur l'aile d'un vers très doux murmuré par une voix chère. Sans doute... sans doute, l'auteur des « Campagnes hallucinées », des « Villages illusoires », des Villes tentaculaires », es-péraitil, mieux que cela, s'éte-indre 'à Saint-Amand-les-Eaux, près l'Escaut, tu milieu des choses simples et profondes de son enfance, dans le décor qui inspira ses « Flamandes », dont le charme mystique tremble dans les prières de ses « Moines », dont la grandeur tragique peuple son œuvre entière. Mais, rouler sous un train, être affreusement mutilé par ce monstre moderne 1 Déjà périt, de la sorte, ou presque, il y a quelques années, Catulle Mendès. Verhaeren, le poète du verbe magnifique, le scrutateur puissant des forces mystérieuses qui meuvent les êtres et les choses, et Mendès, le raffiné, le névrosé d'art, le jongleur de rimes, le découpeur d'idées et de sensations eu quatre, unis dans la même mort sinistre et ridicule que la démonstration saisissante de notre petitesse, si grands que nous soyons, devant le Destin i La Mort est saoule Sa tête roule Comme une bjule Au cabaret des trois cercueils. Je ne sais pourquoi depuis ce tantôt, depuis que j'ai lu dans le « Matin » le douloureux événement qui fait l'objet de mon article, ces quelques vers de Verhaeren me reviennent sans cesse aux lèvres. Et j'ai beau demander à ma mémoire infidèle, car ma bibMothèque 'est demeurée comme la vôtre en Belgique, j'ai beau chercher dans mes souvenirs imprécis des lambeaux de l'œuvre du poète défunt, cette strophe seule revient sans cesse me hanter de sa tristesse évocatrice. La Mort est saoule — Sa tête roule, comme une boule. Et je vois rouler sur le sol, tranchée par l'acier blanc des roues sur l'acier bleu des rails, ensanglantée, la tête de Verhaereri. Je revois son visaçe ravagé, ses longues et lourdes moustaches grises de vieux Gaulois et, Dieu sait pourquoi, en cette atroce circonstance, sur le nez un peu fort, ses lorgnons d'or. Sa tête roule, comme une boule. — La Mort est saoule. Elle est saoule du sang des guerriers, elle est saoule du sang du poète. La Mort est saoule. COUPS DE CRAYON I — Un fils •— De son sac, il a pris la bougie achetée tantôt au cantonnement. Sa baïonnette plantée dans la paroi de l'abri, voilà son chandelier ; et, tandis que la -flamme falote, sautille et fait danser de6 ombres dans les coins, couché dans la paille sur un bout de planche, il écrit : « Ma chère maman.... Après ce bon congé me voici de retour aux tranchées» Et sa pensée s'envole loin... loin vers la maison lampe, les grands travaillent .pour loi : ... Il écrit : « Cela me fit tant de bien, tranquilles maintenant. C'est l'heure où les tout petits sont dans leur dodo, où les cris et les jeux du jour ont cessé, ^ù dans la grande chambre, qu'éclaire doucement la veilleuse, lès petites têtes blondes et brunes sourient dans leur sommeil.... C'est 1 heme où dans la salle d'enbas, assis autour de la table, sous laîarr.pe, les grands travailleurs pour lui : d -s mains aimantes tricotent chandailset passemontagnes ; on parie Je lui ; on lui écrit aussi peut-être }... Tandisque le feu crépite gaîment dar=; la ha^echeminée ....Il écrit : «Cela me fit dant de bien,ces quelques jours, au milieu de voustous ! » Que c'est reposant de les sav^i à l'aise, eux ! Ils ont tant soufre, t déjà i L'entrec des Boches.... la fuite dans hi mût cela, tous ces instants dont il voit main tenant passer le souvenir ; et c'est cette vie arrêtée brusquement qu'il veut voir renaître, c'est ce bonheur qu'il veut reconstruire. Aussi quand il peine, quand il touffre, quand il cogne, c'est tout cela qu'ila devant les yeux, c'est ^. tout cela quetout le jour va son cœur, et, c'est detout cola que maintenant, dans la paille de son abri, à la lueur d'une bougie,il écrit.... il écrit 2 — Un père .... Assis contre le parapet, dans lejour calme, que déchirent à peine quelques coups de fusil, son c-ac sur les genoux, il écrit, lui aussi « Ma chère femme.... Ma lettre te parviendra-t-elle ?... Elle est restée là-bas dans leur petit village, dans cette maisonnette, où chaque soir, content, il rentrait après le labeur : un joli blondin lui sautait au cou et puis c'étaient les bonnes heures de fin du jour, près de la table où la mère a posé la soupière fumante.... Depuis est né un petit frère,., une petite sœur... il ne sait, il ne l'a pas vu naître. Sont-ils encore là-bas ; ou bien devant le barbare ont-ils fui ? Mais ce foyer est le sien, ce foyer il le veut plus gsand et plus doux un jour, leur vie il la veut plus belle, agrandie par l'épreuve, exaltée par la joie du retour.... il écrit.... Et quand il peine, quand il souffre, quand il cogne, c'est tout cela qu'il a devant les yeux, c'est à tout cela que tout le jour va son coeur et c'est de tout écrit. Joly Tienne. -AAAA- REQUIEM ŒTERNAH ce Ici repose... » — Dors, mon frère, et que nul netrouble la tombe où tu reposes tes mem.bres meurtris,.en attendant l'aube sainteoù tu rejoindras ton âme que les angesont offerte au Dieu des mortels. Tu reposes, et rien n'est plus vrai ; notre âme éternelle appelle jour de naissance ce que nos lèvres de chair appellent jour de la mort. Tu reposes, tes membres meurtris qui n'ont pu souJ tenir l'élan de ton âme et tu rends h la terre les armes qu'elle t'avait prêtées, pour t'en aller servir dans les milices du ciel. — Dors, mon frère, et que nul netrouble la . tombe où tu reposes danscette plaine morne et souffrante, en uttendant l'aube victorieuse où tu rejoindras ton âme que les anges ont offerteau Dieu des armées. La bataille a mugi dans le silence profond de cette plairie morne. Tu us combattu, défendant contre i'envahisscnir, nos églises et nos foyers, ces champs coupés de canaux clairs et ces routes fortueuses. Tu as combattu sous la mitraille, et celle-ci t'a frappé au front, au ne un peu d'ombre ont fui dans l'épouvante du désastre. Et ce fut un foyer errant et miséreux. .Là-bas, le squelette de la Cité se dresse : par les toits affaissés et sur les places publiques ; dans les enclos de piété outragée et de paix violée, la Mort rôde, hurlante toujours et affamée. .Et les deux tronçons de la tour immense sont des bras levés vers le ciel, des bras qui tendent, au Roi de la Cité divine les souffrances et la douleur des hommes. — Dors, mon frère, et que nul ne trouble la tombe où tu reposes, sous la croix ruge d'un tertre blanc, en attendant l'aube rédemptrice où tn rejoindras ton âme que les anges ont offerte au Martyr de la croix. Il n'est plus de fleurs dans la plaine dénudée et stérile ; il n'est plus de fleurs pour ta tombe. Mais sur elle, nos mains pieuses ont épandu du sable et tracé le signe de la rédemption et de la victoire. Le sable est blanc et léger comme est blanche et légère ton âme ; la roix est rouge, sanglante ainsi que ta blessure. Et dans ce matin d'automne, les rayons du soleil s'en viennent frôler ta tombe d'une caresse d'éternité fervente et bienheureuse. — Dors, mon frère, et que nul ne trouble la tombe où tu reposes en attendant l'aube éternelle où tu rejoindras ton âme que les anges ont portée au Royaume de la Paix. 0 vaincu triomphant de la vie", tu reposes, bien que la mitraille puisse ^atteindre encore. Qu'importe 1 Tes os peuvent se disperser ; ils ne sont que poussière. Tes yeux ne verront pas nos drapeaux se déployant aux baisers de îa gloire ; tes oreilles n'entendront pas nos te ! nous combattons encore, et la gloire tu îa possèdes ; nous sommes des captifs et ton âme, librement, s'est essorée vers là-haut. En passant devant toi, je redirai avec* ferveur : Requiem œternam dona ei, Domine... — Et toi, ô frère, obtiens pour ceux qui achèvent ton œuvre et qui n'auront point ta récompense, obtiens-leur le bonheur que Dieu promet à ceux qui souffrent pour la justice !.. Noël Dubois. Toussaint 1916. Cs quelques différences et quelques ressemblances entre les Becbss et les vers de Me Ou: Demonstration par le fait de la nécessité de la patience Et avant tout : Connaissez-vous le ver de Guinée ? Non ! Je vais vous le présenter. le vous dirai d'abord que c'est un bien vilain animal. Je vous entends d'ici. Vous dites : « Bon I et de un I voilà la première ressemblance. » De grâce, attendez donc. Je ne dis pas que votre réflexion ne soit pas très juste. Non, au ( contraire, mais attendez.'que je vous ai$ présenté au complet le vilain animal en question. Puis, nous ferons ensemble quelques comparaisons. Donc, le ver de Guinée est, comme vous l'avez déjà tous deviné, un ver. A sa sortie de l'œuf, il a quelques millimètres, mais atteint, en pleine croissance, une bonne quarantaine de centimètres.. II s'insinue sous la peau, spécialement au poignet, et là, grandit sournoisement, sans faire de mal, pour ne pas attirer l'attention. Il occupe toute la longueur de l'avantbras. Puis, si on le laisse tranquille, le bras tout entier. Alors, vain La Journée La manœuvre austro-allemande se rdfc veloppe dans la Valachie avec une rógu* larité qui ne laisse pas que d'être assez impressionnante, si l'on ne regarde que la carte des opérations. Toutefois, le sentiment d'inquiétude qu'elle fait naître se trouve atténué par la certitude que, clans leur retraite, les Roumains n'ont laissé ni prisonniers ni matériel aux de vivre au détriment de l'être chez qui il s'est insinué, il commence à le martyriser : douleurs, abcès, paralysie, empoisonnement causé par l'entrée dans la circulation sanguine de ses excréments. Toute la lyre, quoi ! puis la mort si on n'intervient pas. Mais on intervient. Le nègre de la Guinée intervient même énergiquement. Il se fixe sur le poignet un appareil très simple qui se compose de deux planchettes supportant une petite manivelle. Il se fait résolument une large incision dans le bras, attrape la tête ou la queue de la bête et la fixe solidement sur la manivelle. Puis il tourne. Mais comprenez-moi bien. 11 tourne lentement. Au grand maximum, un centimètre par jour..La bête, tendue à outrance, fait elle-même des efforts pour se rapprocher de l'appareil, ce qui donne a la partie qui l'a voisine suffisamment d'élasticité pour que l'on recommence l'opération. Et quand c'est un nègre impatient ? &n bien, il tourne trop vite et la bête se casse. Et c'est le diable de ^ revoir, aile reconstitue rapidement, en volant sa substance à l'organisme où elle s'est mise, les parties qu'on lui a entevé-s et profite de la cassure opportune -— opportune pour elle — pour rentrer ie plus rapidement possible au profond des ciiairs. — Alors il faut y mettre le temps ?-— Vous 1 avez dit, il faut y mettre le temps.' • Maintenant, vous avez la parole pourénumérer les ressemblances et, les différenecs entre les boches et les vers de Gunvous dét, de aire que tous deux sont de sales bêtes... best entendu, mais vous l'avez déjà dit, -7 C'est embêtant, fait Mahut, je venais de découvrir cette ressemblance et vous me coupez ma réflexion. — J'estime, déclare Pancréas, que lesressemblances sont tellement nombreuses qu'on ne peut presque pas les énumerer toutes : tous deux s'introduisentinsidieusement dans un organisme vivant ou social, s'y tiennent d'abord bien ri-ssES Isssgïtsaa où même nulle mention de combats sérieux ne figure. Il est donc assez visible que nos alliés, comprenant l'inutilité d'une résistance à l'ouest de leur territoire, se sont momentanément résignés à la reporter sur une ligne arrêtée d'avance, où ils pourront plus avantageusement s'opro«er .: la poussée ennemie* en même temps qu'ils se placeront plus à proximité des renforts russes. Naturellement, la première pensée qui ! vient à l'esprit, c'est le sort- de la capitale. Celleci, dit-on, est protégée par un ensemble de travaux défensifs et de fortifications modernes qui pourraient offrir*, le cas échéant, un solide point d'appui. Mais on n'ignore pas quel cas il faut faire aujourd'hui de la valeur des forteresses soumises au feu de la nouvelle artillerie. Aussi bien des informations ontelles déjà fait comprendre que s'il était nécesasire à la bonne marche des opérations, de ne pas couvrir Bucarest, autrement dit de ne pas immobiliser inutilement des forces dont on aurait un plus judicieux emploi en rase campagne, le sacrifice, quelque pénible qu'il soit, serait acompli. En ce moment, les deux branches de la tenaille allemande se rapprochent assez rapidement pour étreindre l'objectif qui est certainement moins Bucarest que l'encerclement et la défaite totale de l'armée roumaine. Celle-ci, en effectuant méthodiquement des replis successifs, ne laisse aucune prise à l'adversaire. Il est évident que ces replis ne peuvent pas se continuer sans cesse et Je général Averesj?o les arrêtera quand il aura ramené et concentré ses troupes sur des positions qui donneront a la contre-offensive les soixante-dix chances de succès sur cent sans lesquelles Napoléon défendait qu'on livrât bataille. Où sont ces positions ? Devant ou derrière Bucarest ? Et Polvbe interroge anxieusement : « Les Russes y serontils ? Quand y seront-ils ? » Un correspondant de V « Agence Reuter ». écrit de Petrograd : « Malgré les nouvelles avances des Allemands en tranquilles, mais peu à peu grandissent "uuvcue? «varices aes Allemands er au détriment de l'être qui, volontaire- I ll0lI 1m 1anIe » lesmilieux roumains envisa- ■ jgem toujours avec confiance le résultat final des opérations. Des personnes qualifiées pour juger la situation croient toujours qu'avant longtemps, les efforts fai

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