Notre Belgique

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s.n. 1917, 14 August. Notre Belgique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1z41r6nm2q/
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NOTRE BELGOQUE Dieu protège la Itère Belgimie, ^ y1 «,t ^ a * *3» ivi ^ M#mée éhr po l'Belgique brait mer^ête m soti Rûiï yUOllDIllW Jgf pii$s qui mape «n t'est fit" d'esse WiHe ! «• Théo 80 Tarif des Abonnements ...... 8 Kelc >50 »p. 3 n«i« 4 isu Ctoâlfô « (Francs) . » • f Rs»i« 1.30 If» 3 Hei(> S If. 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Il faut des temps «omrnç ceux que nous traversons pour sentir que ce qui est nôtre s'étend au-delà des bornes de notre corps, que notre joie aussi bien que notre souffrance ont leur siège quelquefois bien loin de nous. Notre vie s'est ainsi élargie insensiblement : nous ne vivons plus isolés, nous vivons socialement, nationale-ment. Au lieu de développer l'orgueil individuel, la guerre, en même temps qu' elle exalte l énergie, est une terrible école d'humilité, du sentiment de la solidarité : chacun vaut sans doute, mais ne vaut qu'avec les autres et en un sens par les autres ; la victoire est le fruit du travail de tous : le dernier des soldats y a sa part marquée et y contribue efficacement... Quel rapprochement cela suggère avec l'estime du prochain que nous commando la charité chrétienne ! Et si l'on songe d'autre part dans oetto crise terrible au rejaillissement des fautos individuelles sur les destinées de toute une armée, d'un pays, d'une race, on est plus aisément dispesé à ne pas se scandaliser des solidarités mystérieuses que suppose le péché originel. A mesure qu'on vit davantage de la vie sociale, qui n'éprouve les salutaires nécessités qu'elle impose, qui ne so sent personnellement grandi des sacrifices mêmes consentis par l ir.dividu ? A vivre ainsi, on prend peu à pou conscience d'une législation supérieure dont il n'est plus besoin do démontrer ies bienfaits. Les exigences de la discipline ecclésiastique, qui pouvaient jadis à certains paraître excessives, tout au moins extraordinaires, se révèlent alors comme les conséquences les plus simples, les plus communes de la vie sociale. Et par exemple, l'obéissance à une autorité, la soumission à des ordres dont on ne démêle pas toutes les raisons, la confiance en une parole que notre intelligence ne saurait comment justifier, ce sont autant d'attitudes qui s'imposent socialement et dont nous ro-eonuaissons facilement désormais le bien fondé. Surtout, dès que plusieurs hommes c®llaborent, il faut que chacun d'eux suive, quoiqu'il eu puisse penser, les indications du chef : l'expérience de la guerre bous l'a bien appris. — Il n'a plus été question des droits prétendus sacrés de la liberté de l'esprit : les journalistes ont d'eux-mêmes reconnu qu'ils n'avaient pas le droit de tout dire, la censure préventive s'est imposée ; et toute l? presse, si fière de cette liberté pour laquelle on 8t des révolutions, s'est soumise sans discuter aux ordres de fonctionnaires inconnus et tout-puissants. Si l'on a regimbé parfois, ce n'est pas contre le principe de la censure, mais à propos des limites qu'il convient de fixer à ses exigences. Ainsi, après tant de protestations,a été reconnue vraie, a été avouée par tous la fameuse proposition du Syllabus : « Il y a des choses que, dans une société bien ordonnée, il ne doit pas être permis de dire et de publier » !... Ainsi l'on se voit forcé de reconnaître l'utilité d'une œuvre préservatrice telle que celle entreprise par l'Index. Il a fallu non seulement renoncer à l'expression de sa pensée, mais à son indépendance absolue. Quand la confiance est entière vis à vis de l'autorité, il faut agir comme si la pensée du chef était ! vraiment nôtre. « Etant soldat, éorivait très justement un de nos vaillants poilus, je m'interdis le moindre doute sur la ca-'■ pacité de nos états-majors et la raison de leurs ordres ; je considère comme mon | premier devoir la plus aveugle obéissance aux décisions de mes chefs, la plus inébranlable foi dans le bien-fondé do celles-ci. — Cette loi,une fois vérifiée par l'expérience de la guerre, dovient plus facile à accepter dans d'autres domaines. Les médecin» le reconnaissent déjà, et leurs malades en ont éprouvé la vérité : l'unité de pensée est indispensable pour la réussite d'un but poursuivi en commun. Tous les sacrifices qu'exige la guerre supposent donc une réalité supérieure qui les commande et les justifie : l'immolation des hommes, les larmes et les souffrances des mères et des épouses, sont liées comme conséquences au dogme de la patrie. De même les ordres que nous donnent nos supérieurs religieux supposent toute une ordonnance doctrinale, l'ensemble des dogmes de l Église catholique, que nous acceptons en toute confiance comme l'expression de vérités supérieures. Au-dessus de l'hygiène qui commande notre vie physique, au-dessus même de la morale. nous sentons nos âmes qui aspirent à , uuc vie transcendante. * Qui nous enseignera les chemins ! poar aller vers les sources d'une telle vie? i Elle est surhumaine, les hommes n'eu savent donc pas la route. C'est à Dieu qu'il nous faut recourir et à ceux qu'il a établis pour nous instruire et nous guider. Voilà pourquoi nous croyens, pourquoi nous sommes soumis. J. A., C 55, 10» c'\ Un poète-soldat Jjans quelques jours paraîtront chez l'éditeur Eugène Figuiére, 1, rue Cor-neille, Paris (V'j Les Rafales, la dernière œuvre poétique de notre excellent collaborateur, M. Maurice Gauchez. Maurice Gauches ! qui donc ne le cannait à l'armée belge Depuis Liège, il est soldat. Lui qui s'appelle volontiers l'ennemi personnel de la guerre, lui qui ne manque pas une occasion de dire qu'il fait la guerre à la guerre, sert la Belgique depuis le prunier jour. Agé de 38 ans, ayant un passé littéraire considérable, pouvant, plus et mieux que tant d'autres, sommeiller sur l'oreiller dune douce abstention, il a tressailli aux premiers sons du tocsin et il est venu, sans retard, offrir à la Patrie, sa puissante carrure, ses pauvres yeux malades, son âme sensible et vaillante. D s borde de la Meuse à l'Yser, Il a fait toute l'épopée, et si dans ses chimiques du Mafia d'Anvers, dan» ses vers, dans ses Lettres à la Marraine il s'est payé le hue« de la chanter, s'est uniquement pour se reposer de la faire et pour servir encore éune auWe maniètre la Belgique. Car, et cè m'est un devoir en mime temps qu'une joie d'y insister, Gauchez est un soldat, - un jasse : ce n'est pas un mandarin du -, patriotisme, qui vibre dans ses pantoufles, ; au coin de son feu, et qui fait une guerre, grassement payée de conférences etd'ar- ; ticles. Ce n'est pas un correspondant de presse, affublé d'un uniforme kaki et qui documente son journal dans l'ambiance des cafés entre deux parties de .whist. Crst un soldat, qui ne veut être que soldat, et quiveut, une fois rentré en Belgique, pouvoir dire : j'ai fait mon devoir, f ai exposé ma vie, j'ai fait à la Patrie le sacrifice total et j'ai payé de ce prix mon droit de parler haut et clair. bailleur s,toute l'œuvre de Gauches crie le réel, le véau. Ses Lettres à la petite Lointaine font fureur au front, pour la bonne raison que nos jasses s'y reconnaissent et sentent d instinct l'absence du procédé et du « chiqué » Ses vers (Notre Belgique a publié des Rafales, Les Fils barbelés et La Peur; sont d'un lyrique ; sincère, personnel, qui a senti la grande pillé de la Flandre battre à grands coups les parois de son cœur et qui rend par des •. rythmes et des images bien à lui l'énorme \ drame oà il joue son modeste rôle. Ses poèmes ont été lus devant nos sol-! dats au c&urs de maintes conférences, certains furent mis en musique par des ! artistes, tl toujours le succès le plus franc : et parfois le plus poignant les accueillit, ! l'auditoire, vibrant jusqu'à la douleur à ces »ers où saigne le martyre de. la Bel-i gique. ? .Attssf nous en avons l'assurance Les Rafales seront parmi les quelques rares œuvres que nos soldats voudront emporter avec eux dans leur vie de guerre. Ils voudront que cette édition soit un triomphe et que le poête-soldat Maurice Gauchez, bon serviteur de la Patrie'et des Lettres savoure la joie et la fierté d'être sacré par ses pairs les fasses le barde de l'Yser. LELQU. s i | ;; . • ! fin souvenir dune permis- sion et de l'exquise émotion. { causée par une enfant... Berceuse Contre l'épaule de ta Mère Tout doux 1 dors mon petit enfant ! Dors... Et qu'un beau songe éphémère T'emporte en s»n char triomphant... T'emporte au pgys ok la vie Est un reflet du Paradis; Un Eden, dont l'aube infinie Efface l'ombre des soucis... Où les nymphes au corps limpide Déploient au vent leur mante d'or Où leur chant suave et fluide Berce la nuit d'un doux accord Contre l'épaule de ta Mère. Enfant, pose ton jeune front Nimbé de rêve et de chimère Et revêtu d'un casque blond. Abandonne ta tète pâle Et candide comme un blanc lys, El de tes paupières d'opale Drape tes grands yeux bleu d iris Tes grands yeux empreints de mystère, ; Baignés de la fraîcheur des eaux, Où flotte comme à ras de terre \ Un brouillard parmi les roseaux — • | L'éclat d'un mysticisme tendre. Laisse en flots epars tes cheveux Sur ton cou de neige s'épandre Ainsi qu'un voile vaporeux. ■ \ Durs, fillette 7 Effeuille les roses Sur leurs pétioles d'azur... Goûte l'oubli de toutes choses, j Car le réveil te sera dur / • | Car tu verras des yeux en larmes Et de pauvres femmes en deuil, Et des cœurs dévorés1 d'alarmes Et des gens au bord du cercueil Et dans tes oreilles craintives Tinteront des mots déchirants : Guerre, canons, haine, offensives... Et d'à utres plus incohérents .', Contre l'épaule de la Mère i Dors, dors, enfant ' Ouvre ton cas+r Au sourire de l'éphémère — Trempe * la coupe du bonheur, Trempe tes lèvres et t'enivre... Exhala à Dieu tous tes pans ers Afin d'avoir la, foi pour vivre Et pour ta Mère des baisers Marcel Goubit. L'appel des cloches III. — Celtes de ton foyer. Et eelles-ci soet plus humbles, pl*e deuces, plus intimes. Ne te disent-elles point la petite patrie, j> celle qu'il faut aimer bien fort peur aimer la j grande comme il faut. ? Loin du tumulte des rues, il y a, dans de vieilles cités, des asiles de paix ofc la vie est ! plus forte parce que rien das bruits du de-i hors a'en vient troubler le silence et le re-• cueilleœeat. Une vie de travail y fait les heu- \ res Iructeuses ; lee heures de prière y font la ; via plus sainte. Une même volonté rend tous ' les jours semblables et leur donne un attrait ' de sévérité harmonieuse, Ainsi notre 4me ? sera égale dans se# désirs, dans ses joies et dans ses peines. '< Qu'ils soient l'humble refage des petites vieilles qui font de la dentelle légère et ténue : ' comme leur âme ou la retraite austère de ceux qui contemplent le myslève divin et vivent dans le passé, ces enclos de paix ont tous leurs cloehes, leurs voix qui règient leurs tâches quotidiennes, chères au Ciel et méritoires à l'égal des tâches héroïques... Enfant, c'était la cloche de ton école qui t'appelait 4u jeu ou à l'étude. Tu reconnais-- sais sa voix entre toutes. Et s'il t'arrivait de < prendre le chemin des écoliers, tu marchais ! plus vite, quand, par-dessus les murs de la s cour bruyante, tu l'entendais éparpiller sa ; chansonvive. Tu l'éceutai? joyeusement que ad la tôte lasse de s'être penchée sur tes livres, t* *e peuvais distraira tes ynnx dt» seleil et des eiseaux dans les tilleuls de la covr. Tu as quitté 1 é< oie. Plus tarj, quand tu passais devant l'école, la cloche, qui ranime ou fuit se taire l'insouciance des gosses, imposait silence aux inquiétudes de tou cœur plus vieux et réveillait en lui les souvenirs les plud beaux, ceux de ton enfance... Th revois, dans ton village ou dans la ban- ' lieue do ta ville, des fermes aneestrales qui étaient la gloire et la richesse des c-jmpagnes. Tu savais que, si les moissons étaient opulentes, si le bétail était nombreux, si la table familiale était grande, si l'ordre et la paix régnaient dans le foyer, c'est qu'un maître était là, qui censervait les traditions sans lesquelles toute institution est fragile. La cloche de ces don.aines en rythmait toute la vie, la vie du labeur, la vie de la famille. Et elle ne pouvait lancer ses appels sans te rappeler ce calme et beau tableau : un soir d'été, la grande tiharnferepleine des cris de*s enfants, le travail des aînés, la table dressée et le maîlre qui rentre, heureux du seleil de la journée et de la splendeur de ses champs. La cloche sonnait le réveil matinal et quand elle se taisait à l'heure du couchant, les campagnes se recueillaient avant de s'endormir. Au pays que lu as quitté, les béguinages et les monastères sont silencieux, les enfants ne vont plus gaiement à l'école et ceux qui œuvraient la terre sont arrachés à celle-ci. La vie no se soutient qu'à force d# volonté et d'espoir. Tu songes, è soldat, plus que jamais à ce que furent ton enfance, ta jeunesse et tas travaux. Tu t'inquiètes devant des souvenirs qui palissent. Si tu rêves aux cloches qui te disaient la joie de vivre de ta petite Patrie, n'oublie point qu'elle t'ont imposé la fidélité, comme une vertu fondamentale. Sois fidèle au passé qui t'a légué ses traditions de foi et d'ardeur. Ce H un crime d'abolir ua passé qui fut beau et fort. Sois fidèle au présont. Ceux dont tu pleures l'absence t'attendent. Us to seront d'autant plus chers qu'ils auront plus souffert. Tu souffres pour eux ; ils souffrent encore plus pour tei. S'ils gardent jalousement ta place au foyer, c'est qu'ils espèrent que tu seras ; toujours digne de la maison où tes yeux et ; ten âme se sont ouverts au monde. Sois fidèle au passé et au présent, si tu veux que l'avenir soit selon tes rêves. Tu seras chef un jour. La guerre a peut-être brisé i Ion bonheur au moment où il allait se réali-i ser. Peut-être as-tu choisi cslle qui doit être la reine de ton foyer. Peut-être as-tu prononcé de# aveu* et des mots d'amour. Et celle qui i les reçut sait le prix de ta parole. Sois fidèle surtout au foyer futur. Au jour béni du retour, elleâ se feront entendre à nouveau les cloches du foyer qui appellent aux devoirs obscurs mais si doux de i la vie quotidienne. Ta n'auras qu'à leur ré-I pondre : Présent ! et reprendfe la tâche que ! t'ont laissée tes pères. j Sois fidèle, ô soldat, en souvenir d'eux et i pour le bonheur de ceux qui te suivront. LE SONNEUR. __ .Siraauagwraii' " '■'« A propos de l'affaire Margulies. LES PLACES BELGES. CENSURE. 1 i I j J. ri* N. ' Une CEuvre Excellente Tout le monde sait combien est grande tu propagande allemande on Espagne, où nos perfides ennemis tâchent do conserver et d'augmenUr les sympathies qu'ils perdent partout d'autre part. Leur activité se manifeste surtout en certains centres importants, à Barcelone notamment. « Leur influence est ici fermidable » m'écrit Monsieur Charles ftarnier un jeune et distingué avocat qui, peur la combattre a fondé là-bas « Le Foyer français » et son journal « L'Alliance Latine» pour lesquels il a droit à nos félicitations sincères, à nos meilleurs vaux de su*cès. « Le Foyer frauçi.is » est un cercle indépendant ouvert gratuitement à tous les Latins et ^.liiés. 11 comprend des salons de lecture, de correspondance, de conversation, une magnifique salle où se donnent de,s conférences gratuites, aves projections, auditions musicale* et littéraires. On y enseigne aussi le Français, l'Espagnol, l'Italien et tous les Latins de passage à Barcelone peuvent y obtenii tous les renseignements qu'ils désirent.Le 1er août Monsieur Charles Garuier y parla de S. M. ALBERT Ier le « Roi de l'Honneur ». On y chanta la Brabançonne. N'est-ce pas une touchante attention de nos amis lointains d'avoir évoqué au seuil de la quatrième année de guerre, le geste sublime de notre Souverain, d'avoir rappelé là-bas ot fourmillent les agents de l'Allemagne hypocrite que l'Honneur est l'apanage de notre Nation ? Très s^nski-los à ces encouragements qu'ils nous procurent, nous les leurs réciproquons de tout cœur pour la prospérité de l'œuvr# qu'ils poursuivent et qui complète le nôtre de soldat. J. R. Embusqués ! Nous recevons une lettre d'un chauffeur de colonne d'ambulance, où, au nom de tous ses camarades il proteste énergiquement contre l'insulte "d'embusqués" que leur jettent trop facilement, les soldats du front. Ils coureut chaque jour de sérieux dangers... Leur poste de secours est copieusement bombardé nuit et jour... D'aucuns parmi eux sont décorés pour actes sérieux d'abnégation et de dévouement...Ces chauffeurs désireraient vivement (et • pour cela ils s'adressent respectueusement à Qui-de droit) qu'on leur permette de supprimer ieur collet bleu, objet de sarcasmes, et d* le remplacer par celui des brancardiers (insi ! g-nes en moins) avec une petite croix rouge, eu encore qu'dn leur permette de porter aux manches des vestes et capotes uue putite croix ; rouge sur fond blanc... En Mémoire DES FRÈRES RAEMDO^CK Ils étaient jeunes... la vie leur souriait. Poussés par même sentiment du deveir, au p'émier appel de la Patrie er danger, Us deux frères quittèrent Tamise et s'engagèreat veiontairement daas les rangs de l'armée, dés le 4 aott 1914... Depuis bientôt treis ans, ils se distinguaient, au front, par leur inébranlable amour fraternel devenu aussi légendaire que ltar courage et leur audace... Edouard, l'ainé, était vraiment l'ange gardien de son frère François, maladif et rêveur...Officiers et soldats de la 6* C'du 12e de ligne dont les deux frères faisaient partie, luur partaient «ae égale estime et affection... 1 D .as la nuit du 26 mars 1917, dans un raid exécuté contre la lre Jigne ennemie, ies deux frères s'étaient somme toujours admirablement conduits. Leur noble tâche accomplis, les soldats revenaient vers leur tranekée,sous une rafale d'obus .. Arrivé sur la rive de l'Yser, Edouard s'aperçut de l'absence de Frangeis... fi no veut pas repasser le fleuve sans son jeune frère... et seul, méprisant les dangers auxquels il s'expese, dans l'exaltation de son ameur fr?« ternel, il repart veis les tranchees ennemies. Dix-huit jours apros on retrouva entre les deux lignes ennemies, les frères Raemdonck, dans les bras l ue de l'autre, unis par lu mert... La même humble petite croix noire marque aujourd'hui, au bord de l'Yser la place et reposent ces deux vaillants soldats héron de l'amour fraternel. Que Dieu couronne la-Haut leur courage et leur vertu ! fit nous qui les avons cennus et aimés, nous «observerons au fond de nos ccsurs, le ; précieux souvenir de ces brâves dont la vie ! et la mort nous servirent à jamais d'exemple. • ■ ■ambre. i 2* —• M.. 3 30 Mardi <4 A«ftt 1

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This item is a publication of the title Notre Belgique belonging to the category Oorlogspers, published in Calais from 1916 to 1918.

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