Notre Belgique

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05 September 1917
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2" Année - N° 249 Le Nutiiérô : S €tmf# Mercredi 5 Septembre 191? NOTRE BELGIQUE Bmi prôtège "m libre Belgtqmt Et s&n HoH 0UOTIEH EM Li Mtrnâe ittr po t'Belgique brait mervèit m ?wm qui msye £& s'est fir d'eiisë Wtâ Tuôo B Tsrif des Abonnements militaires i ■ • . • • I &S«5« s.SO tir. £ S&sïssk 4 !p» CSwSSa » I France) • • • s I àSoâa IJM) fis»» 3 fttais 9 ffv cStr-anger) . , > . S îSeaS» C,£& S", S SB»-;» S ?■*. Rédaction et Âdmfsï8fe;,a*i«Mii8 20, EUE DE LA tUVfJtMM, CALAI* «%b^nnemexitat Militaires : Par Semaine i • • • « • 0 83 fr. j psp !Q <ss«««9ii ï*>a»» ^"îï-a « i • i « t • î'.~ fii'tïicirxiiS^ MON VIEUX VERVIERS Dernier Dimanche d'Août Après trois ans de guerre, il ne sera pas un jeune Yerviétois qui ne se souvienne de cette date. Le dernier dimanche d'août était, n'est-ce pas, le jour d'ouverture de la foire de Yerviers. Que de réjouissances en perspective que consacrent encore à l'heure actuelle les eamarades qui peuvent se réunir. Cette fois c'est dans 1 intimité, une maison démolie ou quelque estaminet dans un petit coin des Flandres, qui sera le thcûtre de leurs joies. Où sont le luxe et les apparats qui présidaient à toutes ces fêtes. Youlaz-vous par la pensée faire le tour de la foira? Nous oublierons pour un court instant nos douleurs présentes et goûterons du plaisir pris, ensemble chaque année à cette époque. Yoici place du Marché le Carrousel Pol-leur et ses chevaux galopants toujours ; fraîchement peints où 1 on se repose des ; efforts de la balançoire proche. Les croustillons tentants de la petite Hollandaise et quelques palais des faïences complètent le lot. Par la rue Crapaurue, nous atteignons le Pont-aux-Lions. Là nous n'avons jamais manqué de goûter aux délicieuses gaufrettes Lacquemant. Et pour les petits, le « tourniquet à Marèïe » tourne, sous le regard bienveillant des jeunes mamans. La place du Martyr est proche. Chapuis a disparu dans la masse des baraques. Personne d'ailleurs en ce moment ne pense à ce martyr de la Liberté. Allons savourer les truffes de la confiserie Lambot. Pour le soir, nous retiendrons nos plaees pour le théâtre des Variétés, ou Morieux nous montrera ses marionnettes et a féerie : " La bello et la bôto Gratuitement, voyez tout à côté des lions rugissants, fauves en captivité qu'un dompteur intrépide va faire manœuvrer sous les yeux émerveillés des spectateurs. Au Palais enchanté nous entrons dans le pays des Mystères; escaliers mouvants, précipices, plaques tournantes, rien ne manque à ee labyrinthe d où 1 on sort souvent ahuri de tant de secousses reçues. Réunion de» étudiants au carrousel-salon deVan Ovorbœk.Blanehe de Paunae de triste mémoire, lira, gens superstitieux ce que disent les ligne» de votre main. Allons faire en terminant une visite aux chiens savants, malheureux toutous qui refusent tout travail psree qu'un mauvais plaisant imite à » y méprendre l'afeoye-ment d'un, confrère. J'allai» presque ou- blier de signaler les croustillons de 6er- ■ wé et le magnifique restaurant Dourcy ' qui a ouvert depuis une friture près de ! l'Automatique. Militaires venez vous exer- ; cer au tir : cassez les, têtes de pipes et garnissez vos poitrines de cocardes aux vives couleurs. Sur la place Yerte. on hâte les prépa- ; ratifs pour le concert du soir donné par 1 Harmonie communale.ou par les Anciens Militaires, ou encore par la très goûtée Harmonie des Gérard Champs. La vague humaine de la rue du Brou est renforcée et s'étend par toutes le3 artères principales de la ville. Avec beaucoup de patience il est possible de la traverser et nous voilà plaoe Saucy. Un peu isolée, elle n'est pas abandonnée. Il y a la quelques attraction» sensationnelles. Le Tobogan excite Je rire des spectateurs amusé3 par la manière peu cavalière dont on arrive au but. Ecoutons un instant l'orgue des balançoires Renard. Au « Pou-} ier » enfin, avec ses chevaux montant et descendant, c>est un peu de voltige | qu'on y fait. Nous avons rapidement parcouru la foire. A la malsfln, un petit goûter nous attend. Lès la veille la maison Angenot, <îe la rue Thier Mère Dieu nous a livré de son excellente tarte au riz qui voisine sur la table avec les tartes aux abricots, aux pommes, aux myrtilles et aussi i lu do-rèie à l'makèie »... « ! t»'eau m'en vient, à la houçhe et J peas? ! naturellement à ceux qui nous ont^ jnlevé tout ce bonhaur. Avec quel plaisir j'ai | feuilleté tout à l'heure ia liste deà Ver-; viétois sous las drapeaux ! ; Sois fitore, Yerviers, de tes entants. Be-i puis le 4 août 1914, tu souffres des vexations constaintes de l'anvahisseur. Mais tons tes fils, dans un élan grandiose, ont ! volé à ton secours en rejoignant sur l'Yser, notre Roi et son armé»-. Et chaque jour, il en arrive eneore, qmi leur apportent, avec la haine des Barbares le réconfort moral qui soutient leurts bras. Bieatôt, tu les verras à l'œuvre. Leur courage et leur j vaillance n'ont pas faifctfi dans l'exil. Un : coin du voile qui cache l'horiaon se s»u-i lève dans les Flandres. J'u les revorree, ô Yerviers chérie, tous ceux qui ont de leur sang pour ta délivrance. Ils te reviendront le front couroart« de lauriers, apportant avec eux la "VjLctoire et la Liberté. HACHÈME» fe 72, 1 e. DE LA GLOIRE.... Tout le monde est comme moi, sans doute : je ne puis lire sans sourire les longues tirades des moralistes et journalistes sur les vertus guerrières et ce n'est point ians une amusante Ironie que je m'essaie à sonder le néant pompeux de leurs périodes ronflantes. « Nofis avons changé tout cela. » Nous qui connaissons les misères matérielles de la vie de campagne, le froid, la couche dure et ce qu'ion facétieux appelait « les horreurs de la gamelle », dont l'horizon militaire se restreint en de3 heures de garde à monter et des corvées à fournir, qui ne connaissons pas la charge fougueuse et ce qu'il est convenu d appeler la fièvre du combat, ces minutes ex altantes et sublimes cù l'on est autre, nous qui ne sommes que nnous-mémesn, qui vivons la vie la plus prosaïque du monde, vie sans relief, sans événement et sans éclat, il paraît que nous sommes des héros. Et pourtant, nous ne savons plus ce que c'est que la gloire, il y a beau temps que nous avons jeté par dessus bord le vieil idéalisme. Non. nous ne connaissons plus les côtés brillants de la guerre. Ton règne s'est éteint, 6 noble et sainte époe. Et même le cri fier et désintéressé du vieux Flambeau : Ne s'est battu que pour la gloire et pour des prunes, ce cri où il résumait toute* ses citations, ne rend l '>(s dans n "Ire fime le même son qu'autre fois, nous ne l'estimons plus une folie sublime, mais une folie tout simplement. Et pourtant... Un jour, cédant à je ne sais quel remords ou bien je ne sais à quel retour d'idéalisme, nu milieu d'un-groupe de soldats où, d' temps en temps, il nous arrive de fat' e ce que nous appelons, par un euph émisme plein d'ironie, un échange d laees, je me hasardons à lancer cette phrase : « En somme, nous nous battons pour la gloire! n Aussitôt les rires de fuser, les plaisanteries de s'élever, le tout dominé par un retentissant a Tu parles I » du plus bruyant de mes camarades. 1 Je ne me tins pas pour battu et je promis de recommencer l'expérience ; quelques jours après, je posai la question : « Pourquoi nous battons-nous? >; Et les réponses de pleuvoir, simples, rapides et nettes, de ces réponses brèves qui sont le résultat d'une longue réflexion, et que Ion a toutes fixées dans la tête comme celles auxquelles on songe toujours. — Je me bats parce que c'est le devoir. — C'est pour le Roil — Moi, je veux conserver l'honneur de ma famille. — Pour venger nos morts. — Si je me bats, c'est pour le Pays. Ah ! les grandes etsublimesréponses. Que ne m>> disiez-vous donc? a Si je me bats, c'est pour l'honneur, c'est pour la gloire l » Elle vous reprend la grande idée du désintéressement, ah, vous dédaigniez la gloire et vous faisiez fi du vieil idéalisme, quand tous vos motifs de vous battre ne sont qu'une expression à peine déguisée de ce désintéressement même: Oui, la gloire est notre dominatrice âpre et exigeante ; malgré nous, elle revendique notre servage. Et c'est bien ainsi : ne la dédaignons donc pas et ne craignons point de nous : laisser aveugler par cette divine fumée. Et d'ailleurs, c'est la vraie position, ce mélange inconscient de grandeur et de petitesse, ces efforts infimes et pénibles qui s'irradient d'une grande idée ; on se bat, on lutte, on se passionne pour I quelque chose de noble et toute l'aetion se confine en des efforts qui n'ont rien de matériel et de grossier. Il faut savoir " baisser ou plutôt conformer une grande Idée aux minuties de le réalisation, immédiate. C'est le conseil de M. Barrés : « Il faut mettre une méthode au service d'une passion! t Ce qu'il faut pouvoir, ce qu'il faut C'est garder son rêve. [savoir-s C'est avoir des y eux qui voyant le laid, Voient le beau quand même C'est sa voir rester parmi ce qu'on hait Avec ce qu'on aime. Soyons-en persuadés : le poète a raison. 8. Extrait du "Bulletin des Anciens deN. D. de Tournay". LA SITUATION La situation militaire Sur le front de France et de Belgique, opérations de peu d'envergure : le beau temps ayant l'air de nous revenir, peut-être aurons-nous bientôt des événements nouveaux & commenter de ce côté. Les Italiens, malgré la liés vive résistance qui leur est opposée^poursuivent leurs succès, notamment sur le Carso, où ils ont encore grossi leur butin. Toutefois, la grande victoire de Cadornâ, on ne saurait trop le dire, est sur le plateau de B.iinsizza dont la conquête modifie les con" ditions du problème stratégique posé devant Trieste. Elle permet en effet aux Italiens d'envisager un mouvement vers le sud par le plateau de Tarnova s paré du C«rso par le Yippacco, L'attaque sur Trieste pourrait donc se poui» r-uivre sur deux fronts perpendiculaires dont l'un n'est plus qu'à 20 kilomètres et l'autre à 40 kilomètres de la ville. Les défenses du Carso attaquées de deux côtés sur terre et aussi sur le front de mer seraient alors très compromises. Mais si théoriquement le problème stratégique est ainsi facilité, sa r alisation est cependant eneore éloignée. Les Italiens vien-; nent de donner un effort énorme qui nécessi* tera peut-être un temps d'arrêt; ils se trouvent de plus aux prises avec de grandes difficultés de transport sur les bauts plateaux dépourvus do chemins, et la £,uite des opérations dépendra de la façon dont ils pourront faire faco à ces difficultés. La victoire qu'ils viennent de remporter i est un grand pas vers le but convoité. Mais ' aussi une large contribution à l'action générale des Allies. j Et pour que les Autrichiens ne se bercent pas d illusions, 5 aéroplanes italiens sont allés lancer des proclamations sur Vienne afin de f-iire connaître la grande victoire de Cadorna. Oa n est pas plus galant! •Sur le frtnt Russe nos allies signalent une vigoureuse offensivs allemande sur Riga, qui a fait reculer les troupes russes vers 1.; nord. De même, le boche s'avance vers la chaussée de Mitau et vers Kovel. Cette offensive n'a rien pour nous surprendre : on s'étonnait de l'immobilité relative des allemands dans cette direction, d'autant plus qu'on connait suffisamment leur habitude de chercher sur le front oriental des compensations à leurs échecs de notre côté. Toutefois, leur avance ue laisse pas d être inquiétante parce qu'elle ne cesse de les fortifier. Z,e» Roumains qui combattent dans les conditions morales les plus déplorables manifestent la bravoure la plus méritoire et contiennent l'adversaire Et nous ne saurions trop demander aux al iés de les soutenir énergi-quement, car 1 Honneur de l'Entente est attachée au triomphe de la Roumanie comme Celui de la Belgique et de Ih Serbie. Politique j La réponse de Wilson au Pape n'a pas j l'heur de plaira aux journaux allemands. ; « C'est une injure et une faute, s'écrie la I Gazette de Francfort, le peuple aliemand e»t pleinement d'accord avec le gouvernement . allemand, et tous, en Allemagne, peuple et i partis, sont bien résolus à n'admettre aucun» s inteivention étrangère dans une question il-' térieure allemande. » Le Lokal Anseiger l pose le problème en termes plus nets encore : i ts Toute l'obscurité de la phraséologie du pré-; sident Wilson saute aux yeux, observe l'or-î gane pangermaniste, quand on oppose la dé-; claration de cet homme d'Etat sur le» droits ! des peuples à se gouverner eux-mêmes au ; désir du peuple allemand de se laisser con-! duire précisément par ses propres maîtres. | Ce n'est pas notre liberté que veut nous don-: ner M Wilson ; elle veut nous enlever ia ; liberté de prendre nous-mêmes des décisions ». ! Faut-il dire que ce dernier argument « ad homineœ » semble avoir de la valeur aussi pour certains journaux de l'Entente qui n'admettent pas la distinction faite par Wilson entre l'Allemagne et Ips Hoheozollern ? Les Boches, eux, 1 agréeront le jour où battus à plates coutures, ils seront heureux de jeteT le kaiser pardessus bord pour continuer à vivre. Et co jour, seuls nos Canons et nos poilus peuvent le hâter. t Le Soviet de Petrvgrad a voté Une pïtf-j testation contre l'introdu^ticm de la pèinê de mort sur le front. Ue SkMet demande l'annulation de ce décret. Hélas, trois fois hélas 1 Et tandis que le Soviet veut sauver de la mort les mlserables fauteurs de trahison, les vaillants soldats, Russes tt Roumains tonal ent par milliers vicimes de leurs infâmes manigances. Qui donc a prétendu que le Soviet repre»-naît ia tradition des graa 1s eoaventionnets. K. Tous les soldats lisant e INôtre Belgique ® qu'ils psuvsnt se pçocurar auprès de ' tous '•» vendeurs La force religieuse Cest une des forces élémentaires, mt-tinctives et profondes de notre âme. L'homme qu'on a pu définir un animal religieux^ tient à sa foi par toutes les racines de son être, lui sacrifie tout autre sentiment et lutte pour elle avee plus d'ardeur encore que pour sa famille et son foyer. Pro aris et focis, cette expression traverse les siècles, et chaque génération montante la confirme de ses sacrifices et parfois de son sang. Bapp lons-nous L'immortelle déclara• lion de Polyeuele : Ja t'aime, Beaucoup moins que mon Dieu, mais bien plus que moi'inême 1 Virgile noua montre à la fin du second livre de l'Enéide,, le héros Trcyen qui sort de la cite en flammes sauvant avec son gire et snn enfuit, les dieux de sa race et de sa patrie, afin de transplanter ] leur culte dans la cité nouvelle qu il allait \ fonder. Nous, i hrétiens, nous avons l'incomparable ho'hrur de trouver noire Dieu partout. Il est en dehors de nous, dans l'univers qui nous entoure et qui chante sa présence et §a gloi'e. Il est en nous, invisible, mais reel, jusque dans notre moindre pensée et le plus faible batte- i ment de notre cœur. Et *tiers que laumènier dans une >j grange, une salle, une prairie, célèbre J la Sainte'Messe, après la «t(bnsécrationr la MajesOé et la Bonté infinie# remplissent le fruste sanctuaire de cfjmpagne, qui devient pour quelques insta nts, vénérable à l'égal des plus somptueuses cathédrales par ce qu'il est la résidence divine et le Palais de l'ffomme-Dieu. Heureux celui qui croit, qsHi vit sa foi, et qui puise en elle l'émergée eV, la conso~ lation. Un souvenir m'est demeuré du premier hiver de la grande guerre ■: c'était Cépoque héroïiue où noa piattes, à F exemple dos soldats de l'an II chantés p\ir ffugo, combattaient hâv«s, déguenillé4, ayant reculé pour adnsi 4lre les bornes de ihu m,aine misèret. Je me rendis un dimanche d? dèeemhre dans la petite ég'm" de X. à trave>s le noir et la boue. Quelques ptfMvr>'» lampes troua'ent ■'ee ténèbres de lei/r lueur jaune qui d.e-ci, de-là, allumait l'or d un. lustre ou dune boiserie. Agenouilles sur les bancs et les chaises, je vis. de longues files de soldait, hirsutes, boueux, engoncés dans leurs vieilles capotes bleu sombre, et qui, la tête da-"s1 es mains, ou les yeux fixes sur le TaBlern<ac e, p-iate' t avec nuie naïve et tou< /mntf /e veur. Tout leur manqua&, smuf Dl u. Et compati la B lgiqu% ayant perdu toute la Wallonie et prc*ifue toute la Flandr»,s'entêtait à g<w de* pmr le fer, le sang bt l'eau un suprême hamb'-au du sol, indépendant des ateuxx, eux, dans le naufriage de leurs affection, de leur passé, de leurs fèves, de tout ce qui remplis sait leur jeûneuse,se cramponnaient fortement, de toutes leurs fibres et de toute leur âme, à Dieu. « A qui perd tout, Dieu reste encore ! » chantait, le. poêle Ces « Nuits ». Et rien ne se vérifia plus que cette parole au cours de cette i - ter minable guerre. Iiuon Cardère, de sa plume autorisée, ■a comparé il y a, quelques jours dans nos 00 Ion ne;: ses chasseurs à des moines pour l'humilité et la simplicité de leur cœur, pour leur vie pauvre, obéissante et va-gabende.Le Christ errant par les ' campagnes, jiayant pas une pierre où reposer sa \0le, déchirant ses pieds eux roncet des cAemlns, incennu et méeonnu, reconnaît nos eiottes f-our ses frères, pour les privilégiés de la grande famille, et il les aime, et il les appelle. Si certains font semblant de Tes ignorer, Lui n'a qu'un désir : leur ouvrir tout forges ses ht as et son cœur, pénétrer dans l'intime de leur idéal, les accompagner comme jadis les voyageurs d'Emmaùs dans leur douloureux et splendide pèlerinage de guerre, par la èi-ue, par la misère, per ta souffrance, jusqu'au bout, jusqu'à la Victoire,.... iusau,'à la Mort. ' * LELOU. EN PASSANT UN RÊVE Mon clk? rédaC'C.hef, je voua demande bien [ humblement mon pardon. Quelques-uns des lecteurs du début se souviennent peut-être aises virçuentçnt de celui qui signe cas lignes. Vous-môme voitf m'avez encore souvent demande décrire, et mnlheure sèment, si je fus un ouvrier de la première heure, je ne le fus que de eette heure+là. Je ne plaiderai pas la j cause de mon silence, car vos abonnés n'y j auront pus pe' du g'Und'chose *4ns doute, et puis aela pourrait manquer d'intérêt. Mais Voie que eette nuit j fli Juit un rêve femme dit la ■ hanxon et je veux vou■. en fnre pa>t. Nous étions rentres chez roi.a / Rien que #e/o ! La vie à peu près normale avait reprie en Be'^ique Le laboureur était retourné à sa eharrue, le maçon à ses briques, le bouilleur h sa mine, l ouvrier à son usine, l'homme d'affaires à ses chiffres, l'avocat à son bar- s reau, l étudiant a ses éludes. Etvoiei que j'étais cet étudiant. Il s'agis- j pait de passer des examens, et d'avaler par I un amer blocus une montagne de livras, u océan de formules arides, tout un " fourbi de connaissances multiples et peu altraya; tes. Et cela n'allai plus, mais plus du tou Assis à ma table de travail, devant un col civil ; mes idées restaient creuses, mes idéi fuyaient. Je voyais danser des boches, d canons... des munitions, des "saucisses,, d pirisoopes. Je me rappelais les heures 1 somnolence sur la paille des abris, les ga des dans i inondation de l Yser ; les lignes < mon livre se transformaient en lignes de fa tassins, mon encrier me rappelait une redo te, mes bouquins une ligne de tranchées. Ni fi anchement, je ne parvenais plus à trava. 1er,., Dites, ne croyes-vous pas que ce ré sera un jour pour beaucoup une réalité Après la guerre il sera souvent rude de. remettre à la besogne. Après avoir manié fusil ou la pelle, on maniera péniblement l idées et les formules. Et je me demande s'il n'y a pas là qualqi chose à faire dès à présent. Le guerre n e pas une fin, mais un moyen. Elle est l'ach minement vers les temps nouveaux où no, renaîtrons. Et notre jeunesse quise bat, sei demain La génération qui se relèvera ch nous. A plusieurs reprises, dans ce journal on parlé de la situation de nos étudiants q sont nombreux à l'armée ; on parle de le, faciliter leurs éludés, Leurs examens ; pou quoi ne pas le /aire tout de suite ? Dans l'armée française on donne des co gés agricoles aux laboureur« qui vont pe dant quelques semaines cultiver teur terres. Pourquoi n organiserait-on pas tout de sui chez nous des semaines d études? L'aven du pays vaut bien cela. Pendant les semain de repos qu'ont toutes nos unités, ne pourra on creer, dans un centre rapproché du frv des séries de conférences, de cours, de rép titions données par quelques-uns de nos pr fesseurs d'université qui sont de ce côté-ci d lignes. Cela pourrait prendre la physionom de ces cours de vacances qui chaque année donnaient à Louvain au mois de Septembr Les étudiants y seraient envoyés par group pendant une huitaine. Croyez-vous qu'ils reviendraient moins bons soldats pour av manqiii' quelques ports d armes ! Et cela c ireliendrail un peu ch>z eux iesprit détia ao: t iln auront un si grand be oin quand rentre ont au pay<. Cet we simple idée q ie iance aujourd'hui Jean Maurois. Dorénavant, tous les absnn me nts partiront du 10, 20 et 30 1 chaque mol*,

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This item is a publication of the title Notre Belgique belonging to the category Oorlogspers, published in Calais from 1916 to 1918.

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