La semaine d'Averbode

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8e Année- Numéro \s non semaine UBiMVERBODE Averbode, 29 Mars 1914. COMMUNIONS ROUGES. Ha\M®iS51ES dirigeants et les sous-diri-géants du parti socialiste ne cessent de clamer à tout pro- I ■ 1*1 Pos h°rs de propos qu'ils JL n'en veulent pas à la Religion, qUe celle-ci est affaire privée et que les ouvriers chrétiens lne doivent donc avoir aucune crainte d'être blessés dans leurs ! • - ~ convictions dès le jour où ils s'amlieront au grand parti dit ouvrier. II est probable que de braves ouvriers chrétiens se fiant à ces belles assurances et, de plus, attirés par les avantages offerts par les coopératives des Maisons du peuple, s'y soient affiliés aux syndicats de leur métier. Il est non moins certain que ces ouvriers ont été vite désabusés. Un fait incontestable, c'est que les tribuns et les journaux de la Sociale ne manquent jamais la plus petite occasion d'attaquer la Religion, son culte, ses ministres et ses adhérents. Inventer des scandales cléricaux, c'est pour eux jeu d'enfant ; mais plusieurs fois déjà ces calomnies leur ont coûté cher devant dame Thémis ; aussi se surveillent-ils pour placer ces scandales dans des contrées lointaines, afin de rendre le contrôle plus lent et plus difficile. En attendant, la calomnie fait son chemin. Ce sont là procédés abjects qui dénotent la nature des folliculaires, à court de copie et de quatre sous, qui les inventent. Ces dignes fils de Voltaire mettent en pratique le conseil de leur maître en calomnie : « Mentez, mentez toujours, il en restera quelque chose. » Cela ne leur suffisait pas d'attaquer la Religion, il fallait la singer dans ses cérémonies. La renommée que s'était acquise leur congénère d'outre-Quiévrain, le fameux Coûtant, d'Ivry, par son institution des baptêmes et mariages civils en grande pompe, les offusquait. Il leur fallait du plus corsé ; leur génie incomparable finit par trouver : Ils organisèrent les Communions Rouges. C'est si beau, si émotionnant ces cérémonies de la Première Communion dans nos temples catholiques. Aussi, bon nombre d'affiliés des Maisons du peuple, ou se montraient indifférents ou ne savaient pas résister aux désirs de leurs femmes et de leurs enfants qui voulaient, soit par conviction religieuse, soit par esprit d'imitation, suivre l'exemple des familles catholiques. Et c'est pour détourner de l'église les femmes et enfants de leurs esclaves, que les athées et libres-penseurs de la Sociale organisèrent les Communions Rouges dans les Maisons du peuple. Et chaque année la « solennité » est annoncée. Les coopératives ont ainsi l'occasion de fournir des costumes de « première communion >; aux enfants et probablement de nouvelles toilettes aux parents qui les accompagneront au local. C'est une exploitation comme une autre. Ce qu'est la « solennité »? Un petit goûter quelconque accompagné d'une séance dramatico-musicale, destinée à faire impression sur les jeunes cerveaux qu'il s'agit d'émanciper de tout dogme. Et c'est tout !... Nos petits socios ont fait leur communion rouge, ils peuvent retourner au logis Quel impressionnant souvenir ils en garderont ! ?.. Pauvres pontifes du socialisme ! pour asseoir solidement votre nouvelle religion, que l'un de vous se décide à gravir aussi un Calvaire et à s'y laisser crucifier. Napoléon Ier, dont le génie dépassait les vôtres réunis de plus de cent coudées, n'a pas voulu s'y résoudre lorsqu'on lui conseilla de créer une nouvelle religion pour la France.... Mais n'importe, gardez vos simagrées de communions rouges, nos braves populations leur préféreront toujours les ci omnfmnn'int/ic c* f rAonnfnrfoniûc r\ _ CIMETIÈRE DU S.-JANSVELD A DIEST. — Les ruines sont celles de l'ancienne église S.-Jean, détruite lors de la Révolution française. (Photo L. Ramaekers, 2e prix du concours : Pensons à l'Au-delà.)

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