Bruxelles-dépêches: journal quotidien d'information

310 0
20 november 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 20 November. Bruxelles-dépêches: journal quotidien d'information. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mk6542kq78/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

CINQUIÈME ANNÉE. — M" 4 Rédaction et Administration : 3, rue de# Atelier*, Bruxollee *~ ABONNEMENTS s - I moi» ...... frs. 2.50 î moi» ...... fr». 7.00 "* On »'*bonn« au bureau du journal, 3, ru# <le« Ateliers ou 66, Montugn#- 10 CENTIMES LE NUMÉRO Mercredi 20 Novembre 1918| TARIF DES ANNONCES 1 Petit** annonces, la petite ligne fr. 0.79 Réclame» avant Ici- annonce* . „ 2.00 Corps du journal . . * . , , fî.00 Fôita-divem -, ..... , 9 4.00 Annonces notariales, avis de sociétés, etc * * m 1.60 Nécrologie **••,«» M 2.50 Pour les petites annonces, s'edresMr Monîagne**ux-Herbes*Potagère«, 60. Bruxelles-Dépêches JOURNAL QUOTIDIEN D'INFORMATION Ce que dit l'Histoire Financière Un formidable problème devra être résolu demain Les Finances de l'avenir L'accroissement pi-esque fabuleux des det-t«e de» Etats occasionnées par la guerre va pour ,dans tous les pays, un redoutable problème. Quelle en sera la solution? Le monde des économistes est en émoi. Que d'appréciations, que de considérations diverses vont émettre ceux qui se sont fait une spécialité d'étudier les grandes questions du crédit. Dan» tous les pays alliés, la question de l'Etat est dominée par ce fait que les condition» de la paix qui vont être imposées par le» vainqueurs apporteront peut-être la répo-î-ation directe de l'augmentation de la Dette; mai», quels que soient les probabilités à cet égard, il est sage de ne s'en tenir, dès à présent, qu'aux seules réalités. L'histoire financière est donc, en ce moment, intéressante à con»ulter et les leçons qu'elle comporte ne seront certes pas superflues. Le crédit et l'accroissement de la Dette. Il ne faudrait pas, en effet, prendre l'ac-croi»sement de la dette pour un phénomène singulier et nouveau, pour l'un des malheurs de ce temps. C'est, au contraire, un fait économique banal, constaté à toutes les époques, eheï tous les peuples civilisés et qui s'est développé avec le progrès même de la civilisation.A la fin du dix-huitième siècle, la dette d tous les Etats réunis est évaluée, par l'éco uomiste Dudley Baxter, à un peu plus de douse milliards" et demi. En juin 1897, le mi nistre des finances d'Espagne, dans son pro jet du budget, évaluait la dette consolidée d tous les pays à 113 milliards. A ce total, fallait ajouter quelques milliards de dett flottante. Ainsi, en un siècle, la dette générale du monde avait presque décuplé. Pourtant, les conditions de la vie, la situation des peuples et celle de leurs finances étaient sans aucun doute plus belles A la fin du dix-huitième siècle qu'elles n'étaient à la fin du dix-huitième. Les nations étaient incomparablement plus prospères, leur trésor était moins obéré. A ces dates, la confiance semblait pourtant plus difficile qu'aujourd'hui. Après la double invasion de 1814 et de 1815, la France succombait sous l'hostilité de l'Europe. Elle avait h payer une indemnité de guerre, elle avait une armée ennemie à entretenir sur son territoire. En 1818. elle semblait ubimée dons l'anarchie.F.n 1871, sa dette triplait brusquement. Une indemnité, dont le chiffre dépassait tout ce que l'on avait ima-Siné alors, était exigée d'elle. Elle était vaincue, perdait deux provinces; un tiers du territoire étail aux mains de l'ennemi, qui, des aux bords de la Loire et au littoral de la Normandie, occupait nos régions les plus riches. La guerre civile avait succédé à la guerre étrangère. C'est dans ces conditions que la France émit, le 28 juillet 1872, un emprunt de 8 milliards — chiffre que l'on n'avait pas encore vu. Le public en apporta 43. L'emprunt fut émis è fr. 84.50. Deux ans plus tard, en 1874, il était au pair. Sept ans après, en 1881, il valait 121 francs. Ceux qui avaient souscrit, Malgré le désastre, le démembrement, l'in-■demnlté, la Commune, gagnaient plus de tO pour cent sur le capital engagé. Jamais d'ailleurs la Fronce ne tut plus prospère que durant les dix années qui suivirent la guerre. C'est une vérité consacrée par l'expérience. Après 1848, ce fut l'éclatante prospérité du second Empire. Après 1871. Ja France, relevée presque instantanément, portant sans effort le poids de ses nouvelles charges, soldait ses budgets en excédent. Tels sont les enseignement» de l'Histoire. Les économistes, le» gens de finances ne »e-ront pas seul» à en tirer parti. La question des finances d'Etat Intéresse non seulement les capitalistes, mais aussi l'universalité des citoyens. Depuis l'évaluation que nous avons rapportée, c'est-û-dire depuis 1897 et jusqu'à la veille de la guerre, il n'est peut-être pas un pays organisé qui n'ait contracté un ou plusieurs emprunts. Il faudrait probablement majorer du tiers le chiffre donné par le budget espagnol pour connaître la dette générale des peuples au milieu de l'année 1914. Or, il n'est pas contestable que les fonds d'Etat ne fussent à cette époque des placements recherchés entre tous. Les titres de la dette, dix t'ois plus forte, étaient meilleurs que ceux de la dette dix fois moindre. A l'augmentation considérable de ce passif correspondait non pas uno diminution, mais une amélioration du crédit. Bien plus : les deux Etats dont les emprunts passaient à bon droit pour les plus indiscutables, étaient ceux dont la dette atteignait le plus gros chiffre : la France et l'Angleterre.Ce qui mesure le crédit que l'on peut faire à un État, ce n'est donc pas le chiffre de sa dette. Ce qu'il faut considérer, c'est sa vitalité économique, sa résistance b. l'épreuve, son ressort financier. On peut en trouver un exemple frappant dans la vitalité financière de la France. Ce que turent les finances de la France. Nulle époque n'a été traversée de plus d'aventures que le XIXe siècle. En France,' du premier Empire à lu troisième République, la France a subi trois invasions, sept révolutions ou changements de régime, sans parler des journées d'émeute. Or. au cours de ce siècle instable, la bourgeoisie française a fait sa fortune en achetant de la rente. Tous les événements tragiques ou violents qui ont mis en jeu l'avenir de la France se sont répercutés sur le marché de la rente. Tous firent fléchir son cours ou furent, suivis d'émissions. Les souscripteurs les plus confiants furent alors les plus avisés. Ceux qui, malgré les teyers, ont cru aux destinées du pays, qui ont acheté ou souscrit dans les époques troublées, ont bénéficié de la reprise qui suivait le retour à l'ordre normal. L'opération s'est soldée par un bénéfice qui a dépassé parfois le capital. Donnons-en quelques exemples : I.e cours le plus bas auquel soit descendue la rente française a été celui de 7 francs, côté par le 5 pour cent le 4 octobre 1799. Six semaines après, la roui, cotait fr. 22.50, le 20 novembre 1799. Huit ans plus tard, elle dépassait le cours de 93 francs. En 1814, le 5 pour cent tombait à 45 francs, le 29 mars, — l'ennemi était aux portes de Paris. Cinq mois après, jour pour jour, le 29 août, il cotait 80 francs. En 1831, les troubles intérieurs firent baisser le 5 pour cent à fr. 74.75, cours coté le 2 avril. Le 15 décembre, il était remonté à fr. 98.80. Quatre ans plus tard, il était à 110 francs et devait atteindre le cours de fr. 126.30 le 4 mars 1844. Pendant la révolution de 1848, le cours descendit jusqu'à 50 fr. En 1852, il dépassa 106 francs. - 1814, 1830, 1848, 1871, toutes ces dates d'angoisse ou de bouleversement où les fonds publics s'affaissaient, où le crédit de l'Etat paraissait sombrer, furent pour les souscripteurs dont il n'ébranlait pas la foi dans l'avenir de la France, qui ont souscrit aux emprunts, une cause d'enrichissement. La lutte contre la camelote Comment il faudra recevoir les commis-voyageur» d'outre-Rhin... Au lendemain de la Paix, alors que la vie repiendra force et vigueur, dans cette Europe enfin libérée de la guerre, les questions commerciales et industrielles seront à l'avant-<plan. Dan» les pays alliés,, on s'est bien juré, dans le public, de boycotter les produits allemands. La camelotte d'Outre-Rhin a trop longtemps submergé les marchés commerciaux et il faudra cette fois réagir vigoureusement. Il n'est évidemment personne en ce moment, qui ne jure solennellement de n'employer sous aucun prétexte un produit de provenance allemande mais le» convictions les plu» sincère» s'émoussent à la longue. Il faudra mettre dans la lutte économique qui ra s'enga-srer, autant de ténacité q.u'en mettent les commis voyageurs d'Outre-Rhin. C'est dans ce but qu'on vient d'entreprendre déjà un très sérieux mouvement de propagande par l'image. La première manifestation en est la publication de la carte humoristique que nous reproduisons. Des cea» lines de milliers en ont été tirées et chacun, selon l'ardeur de ses convictions ,'tat de sa bourse, peut dès à présent, contribuer à leur diffusion, grâce à un moyen pie «t prativtue. _ De» souscriptions sont reçues en plein centre de Bruxelles, rue Sainte-Catherine, 7 et les r ripteurs pourront y retirer un nombre de cartes correspondant au montant de leur cription au prix — cela va sans dire — strictement coûtant. Dé» lor», il ne restera plus qu'un geste i accomplir.... répandre dans tous les milieux trte dont le de»sin symbolique »e passe à toute évidence du moindre commentaire. A l'Étranger L§ coup d'oeil au dehors. LA tendance du nouveau gouvernement allemand, que nous avons déjà fait en-Prévoiras'accentue de plus en plus. Eberi et Scheidemann sont parvenus à rallier à leur programme, les protagonistes de la réaction progressiste. La réunion du groupé Spartacus, où devaient parler les deux agitateurs Liebknecht et Rosa Luxembourg, a été c&nlremandée. Liebknecht semble s'être abstenu devant l'injonction que lui ont adressée un grand nombre de révolutionnaires, de. cesser son agitation parmi les soldats, tous peine d'arrestation. Les maîtres de l'heure en Allemagne soni gens prévenus. Ils détiennent le pouvoir et entendent ne pas être entravés dans la mission de sauvetage qu'ils ont entreprise pour sortir le vaisseau de l'Etat de sa position critique. Car ils ont beau s'attribuer le mérite d'avoir tendu le rameau d'olivier, on ne se trompe pas à leur jeu. Le cours des événements est dû non pas à une évolution intérieure, mais à l'action écrasante de la défaite matérielle et morale. « L'Allemagne, écrit le « Matin », a sollicité, obtenu un armistice qui seul, de l'avis de ses grands chefs militaires, pouvait sauver ses armées du désastre, irrémédiable. Elle ne l'a pas demandé une minute avant la défaite. Comme Va avoué le député Haase, la proposition d'armistice est venue, non point du gouvernement du camarade Kronprim Max de Bade, mais de Ludendorff et du grand quartier-général allemand. » C'est cependant de cet armistice même-que la soiial-democratie vient de faire un titre d'honneur. Et ses anciennes dupes, comme ses anciens complices, chantent des hymnes à son </ réveil de conscience ». Réveil de conscience consécutif à l'aveu d'impuissance d'Hindenburg, au cri de désespoir de lAiden-dorff : il n'aura pas épargné une heure de guerre ni une goutte de sang des héros et des martyrs qui ont combattu pour la liberté du monde contre l'Allemagne UNIE ». # * * Alors que sombrent en Allemagne tous les champions de l'idée bismarlcienne : la force prime le droit, le crédit des hommes d Etats alliés grandit sans cesse. Les sacrifices sanglants de la guerre ne peuvent mime jeter une ombre sur les lauriers de la victoire. Les hommes disparaissent, mais la patrie reste; elle trouve, pour s'exprimer, dans les couches gui subsistent, des éléments renaissants. Paris a salué, dimanche, l'Alsace-Lorraine avec un enthousiasme indescriptible. Le poids qui pesait sur l'Europe depuis quarante-huit ans v 'y/ évanoui. La gloire des hommes qui onLj ciniTibuë à cet événement est intangible. L'histoire les couvre d'une auréole. Clemenceau, Lloyd George, Wilson ou Roi Albert ne connaissent plus maintenant que les acclamations des peuples libérés. Les Belges internés en Hollande. Le « Rotterdamsche Courant » annonce que vers la fin de cette semaine, les soldats belges internés au camp d'Harderwijk partiront, pour Anvers sous la conduite d'officiers belges des camps d'Amersfoort et de Zwolle. Proclamation du général Foch. G. Q. G. A., le 12 novembre 1018. Officiers, sous-officiers, soldat» de» armées alliées. Après avoir résolument arrêté l'ennemi, vous l'avez, pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables, attaqué sans répit. Vous avez gagné la plus grande bataille de l'histoire et sauvé la cause Ta plus sacrée : la liberté du monde. Soyez fiers ! D'une gloire immortelle vou» ave* paré vo» drapeaux. La postérité vou» garde *« reconnai*sance. Le maréchal de France, commandant en chef de» armées alliée» : FOCH. Pétain maréchal? Le colonel français de Thomasson revendique dans le » Petit Parisien » le b&ton de maréchal pour le général Pétain, le vaillant défenseur de Verdun. Londres-Paris par voie des airs. On vient d'organiser un service quotidien de passagers entre Londres et Paris, par la voie des airs. Le départ aura lieu tous les jours i 10 h. du matin de l'Hôtel Ritz à Londres, et l'arrivée aura lieu a 13 h. 30 à l'Hôtel Ritz à Paris. Le prix du voyage est de 400 francs par passager. La démobilisation en France. Le département de la guerre français vient d'ordonner la démobilisation des classes de 1887 et de 1889. Les hommes appartenant a ces deux classes devront être renvoyés sans délai dan» leurs foyers. Cette démobilisation partielle devra être terminée pour le 1er décembre.Le retour de l'Alsace-Lorraine à la France. Pari» a fêté dimanche le retour de l'Alsace-Lorranle. Une imposante manifestation A laquelle assistaient toutes les personnalités françaises et étrangères, a eu lieu à la Place de la Concorde, pré» de» statues de Strasbourg et de Lille, où le président Poincaré a prononcé un vibrant discours, rappelant la période douloureuse de quarante-huit ans qu'a traversée l'Alsace-Lorraine, séparée de la mère patrie par le traité inique de Francfort. Il a fait allusion aux prestations héroïques de l'armée française, au cours de cette guerre, en vu» d» la délivrance de» deux provinces.Son discours s'est terminé au milieu d'une immense ovation. La cérémonie fut précédée d'un Te Deum à Notre-Dame où le cardinal Amette a prononcé une vibrante allocution. A l'issue de la fête, des pigeons ont été léchés et le canon du sous-marin Montgolfier, ancré près du pont de la Concorde, a trié deux salves d* coup» de canon. L'entrée des alliés en Alsace. Les troupes françaises et américaines ont franchi l'ancienne frontière franco-allemande déterminée par Bismarck en 1871. Dimanche, les indomptables poilus étaient déjà en vue de Metz, où ils devaient probablement entrés à cette heure-ci. Toutefois, les cérémonies of-ficelles è Metz, Strasbourg et Colmar ont été remise» fi la semaine prochaine. Les élections anglaises. Un di»cours de M. Lloyd George La campagne électorale a commencé en Angleterre. Le nouveau Parlement sera élu dan» quatre semaines. M. Lloyd George, ayant à ses côtés MM. Bonar Law et Barnes a prononcé au Central Hall de Westminster, un grand discours programme. Lauditoire lui a fait une ovation magnifique. Il se leva, éclatant en acclamations, tandis que la musique entonnait l'air ; « Voyez, le vainqueur s'avance... » M. Lloyd George a dit notamment ; Nous sommes à la veille d'une élection générale qui, plus que toute autre, sera importante et mérite le nom d'historique. En ce moment la révolution ébranle l'Europe. La si-i tuation présente est pleine de possibilités périlleuses. Pendant des générations et des'gé-nérations, l'Angleterre a donné au monde l'exemple d'un gouvernement ferme et régulier.Le nouveau Parlement doit s'adapter aux conditions nouvelles; nous ne pouvons revenir à l'ancienneté de choses. Si le Parlement qui va être élu sait s'élever h la hauteur des circonstances, l'Empire et le trô.ne seront vraiment établis sur des fondements solides. Je n'ai pas à m'exeuser d'avoir conseillé è Sa Majesté la dissolution du présent Parlement. Il n'avait plus l'autorité nécessaire pour résoudre les problèmes qu'affronte le pays. Le problème des logements ouvriers est l'un des premiers que nous devrons envisa-ser. D'autre part, nous ne devrons pas laisser tomber les salaires élevés qui sont aujourd'hui en vigueur è un tel niveau que les forces de3 travailleurs ne seraient plus maintenues au plus haut degré d'efficacité. Il nous faut aussi une meilleure organisation industrielle. L'agriculture doit renaître. Dens le passé, nous l'avons négligée, il nous faut désormais l'encourager. Notre ravitaillement ne doit pas dépendre dans une aussi large mesure que par le passé des pays voisins et des transports maritime®. Nous devons, d'autre part, poursuivre l'électrification d'un grand nombre de nos industries. Je regrette beaucoup que le parti travailliste ait jugé bon de se retirer de la coalition et de reprendre sa liberté d'action vis-ii-vis du cabinet, h un moment, où la réorganisation du pays demande ph»s que jamais l'unité d'action, je considère cette décision comme une véritable folie. M. Barnes, parlant au nom des travaillistes restés fidèles è M. Lloyd George, a dit qu'il serait déplorable pour les travailleurs qu'en ce moment aussi grave, ils ne puissent pas faire entendre directement leur voix au sujet du règlement des grands problèmes qui se posent. Pour finir, une résolution de confiance envers M. Lloyd George et prenant l'engagement de soutenir les candidats de coalition, a été votée à l'unanimité. Révélations de Max de Bade L'ancien chancelier Max de Bade publie dans une revue allemande le discours « pro domo » qu'il avait eu l'intention de prononcer à la Diète prussienne et dont le passage suivant mérite d'être retenu : « Ma politique pacifiste a été contrecarrée pur l'offre d'armistice, toute prête, qui m'a été soumise dès mon arrivée & Berlin. Je l'ai combattue pour des motifs de politique pratique. J'estimais que c'était une grosse erreur, de faire accompagner la première démarche pacifiste du nouveau gouvernement, un aveu aussi stupéfiant de la faiblesse de l'Allemagne. Ni notre propre peuple, ni les puissances ennemies, n'auraient à ce moment une conception de notre situation militaire, qui rendit nécessaire un tel acte de désespoir. » Je fis une contre-proposition à l'effet d'obtenir que le premier acte du gouvernement fut celui d'élaborer un programme détaillé de ses buts de guerre, qui eût montré au monde entier que nous marchions d'accord avec les principes du. Président Wilson et que nous étions prêts à faire de gros sacrifices pour réaliser ces principes. » Les autorités militaires me répondirent qu'on ne pouvait plus attendre l'effet d'une telle déclaration; d après eux la situation au front exigeait que l'offre d'armistice se fit endéans les vingt-quatre heures. Si je ne voulais pas la prendre sur moi, cette offre devait venir de l'ancien gouvernement. Là-dessus ; je décidai de former un nouveau gouverne-) ment et d'appuyer l'offre d'armistice, deve- • nue inévitable dès lors, par un gouvernement - vierge. Une semaine après, les autorités militaires m'avouèrent qu'elles s'étaient trom- î pées dans leur jugement sur la situation au i front au 1er octobre. » ' J'ai jugé nécessaire de tenir constamment ' l'Empereur au courant de la signification • nationale et internationale de ta question de 1 l'abdication. Seule une décision volontaire 1 pouvait à mon avis, garder l'empire de désor-" dres sérieux. Il ne faut pas interpréter faus-3 sement l'hésitation de l'empereur. Il existait " des influences sérieuses pour le persuader " que son abdication servirait de signal à un écroulement du front. Lorsque, après les in-' cidents de Kiel, je vis s'approcher de plus en - plus les dangers d'une guerre civile, je de-' mandai, le jeudi, un entretien au député 1 Ebert et lui annonçai que je partirais, le soir 1 même, pour le quartier général! Il me promit 5 de faire son possible pour que son parti, ainsi 3 que la masse, attendent le résultat d« sa visite. J Mais, h midi, MM. Scheidemann et Ebert 3 apportèrent l'ultimatum de la sozial-demo-j cratie qui me força d'offrir ma démission, car l'ultimatum ne signifiait pas qu'il exigeait I l'écroulement de ma politique par la force, ^ mais par 1» persuasion. ' / i . La "Maman,, des Petits Soldats Bruxelles va acclamer la Reine-Ambulancière aux côtés du Roi-Soldat > La Reine k ' de* Belge» : .„. I Prince»»* Marie-Jocé Lorsque le Roi Albert fera son entrée dans la capitale du pays, la population toute en-i ière acclamera ii ses côtés la Renie. C'est dans un humble costume d'infirmière que l'admirable compagne du Roi Albert fit son entrée à Gand. Et ce geste avait toute la valeur d'un symbole, car pendant les quatre longues années de la guerre, la Souveraine fut pour les pauvres petits blessés, la plus douce, la plus touchante, la plus admirable des consolatrices. Lorsqu'elle se penchait 4 leur chevet, pour panser leurs glorieuse» blessures, c'était une mère qui s'approchait d» leur lit de douleur, c'était la Mère... la Maman.C'est cela que l'Ame populaire acclamera en acclamant la Souveraine dont le plu» beau joyau n'est pas le diadème tout étincelanl d'or et de pierreries, mais l'humble bonnet de celles qui guérissent et qui consolent. Le Kaiser brûlé en effigie à Londres. I Les Londonniens ont brûlé jeudi soir, au Trafalgar Square, une grande effigie- de l'ex- i Kaiser. ' Les Anglais auront plus de viande. Le contrôleur des vivres anglais a décidé i que dans tout le Royaume-Uni la ration de , viande sera doublée incessamment. Une escadre anglaise à Réval. I D'après le u Dagligt Allehanda », de Stockholm, une escadre anglaise se rendra incessamment à Reval par le détroit du Belt. 500,000 tonnes de cale anglaise pour la France. On mande de Paris que l'Angleterre cédera au ^gouvernement français, à la demande de celui-ci, des navires anglais nouvellement construits et jaugeant, ensemble 500,000 tonnes. Un tiers de ce tonnage sera mis à la disposition de la France immédiatement après la cessation des hostilités, un autre tiers dons . le courant de la première année suivant la conclusion de la paix et le troisième un an après. : Le Président Wilson en Europe. ' Dans les milieux diplomatiques on pense que M. Wilson sera élu président honoraire . temporaire des réunions auxquelles il assis-. tera et que M. Clemenceau sera, sans aucun i doute, président permanent. La France prépare un accueil enthousiaste au Président Wilson. Déjà le Conseil municipal de Paris a désigné une commission qui souhaitera la bienvenue à l'illustre visiteur, en l'honneur de qui de grandioses festivités seront organisées. Un câblogramme de M. Wilson au Roi Albert. Le président Wilson a envoyé au Rot Al-: bert le céblogramme suivant : ' ii La Belgique, menacée de destruction, " conquis pour elle-même, en se sacrifiant, une " place d'honneur parmi les nations et une cou 1 ronne de gloire impérissable, même si tout le reste eût été perdu. Les dangers ont été sur-t montés, l'heure de la victoire est arrivée, et i avec elle, la promesse d'une vie nouvelle plus B remplie, plus grande, plus noble encore que e celle du passé. Le sang des fils héroïques de '- le Belgique n'a pas été versé en vain. » j Abolition de la censure aux Etats-Unis, r On mande de New-York que la presse amé-n ricaine a décidé d'abolir la censure volontaire i- qu'elle s'était imposée jusqu'ici. D'autre part, n la censure postale et télégraphique vient éga-i- lement d'être abolie. é Une distinction honorifique au géné'al J Pershing. îj Samedi, le général John Pershing, com-B mandant en chef des forces militaires américaines en France, a reçu des mains du géné-ral ral Tasker Bliss, agissant comme repré-' sentant personnel du président Wilson, la ,* médaille pour services distingués. , La cérémonie eut lieu au grand quartier : général américain, en présence de déléga-' tions des armées alliées et du ministre des Etats-Unis A Paris. M. Hoover en Europe. M. Herbert Hoover, le contrôleur des vivres américain, s'est embarqué vendredi en destination de l'Europe, afin d'y étudier 1« problème du ravitaillement de la population du Nord de la Fronce, de la Belgique, de i l'Asie mineure et des puissances centrale». Il î est accompagné de M. Edward Nash Hurley, président du Fédéral Shipping Board. Les Américains en marche. Le correspondant de guerre du « Daily - Mail » télégraphie que les troupes américaines se sont mises en route dimanche malin, à. 5 h. 45. pout l'Allemagne, en traversant le Grand-Duché de Luxembourg. La présidence du Brésil. ^ Le président du Brésil, M. Wenceslas Brex, ? a transmis ses pouvoirs au vice-président élu, M. Delphin Moreira, le président élu, " M. Rodrigues Àlvez étant tombé malade. ® Le nouveau ministère est composé comme | suit : MM. Urbano de Santos, justice; Domi-f cio da Gaina, affaires extérieures; Afranio de Mello Franco, intérieur; Amaro de Caval-canti, finances; vice-amiral Gomes Pereira, marine; général Gardoso de Aguiar, guerre; Pereira de Lima, agriculture. se Le Reiclistag n'existe plus. re M. Fehrenbaeh, président du Reichstag, a s- adressé cette dépêche au gouvernement aîle-,n mand . « Le gouvernement a-t-il l'intention d« '.e faire des objections il la convocation du >: Reichstag, qui a été maintes fois réclamée Jl pour lundi ou mardi prochain, et prendra-t-il }' des mesures, pour empêcher cette réunion? » -s Le gouvernement a répondu ; « A la suite des transformations politique* qui ont supprimé l'empire allemand et le Bundesrat, îl part quelques autorités législatives,'"le Rt. 'hstag élu en 1912 ne peut se tl- réunir désormais. » En outre, la Chambre des députés prussienne, a été dissoute. |Jj° /.'abdication de Charles IV. le Le Roi Charles a fait remettre au comte ir- Kurolyi la leltre autographe suivante : et « Depuis que je suis moulé sur le trône, i« us me suis constamment efforcé de délivrer le ue plus tôt possible mes peuples des horreur» de de la guerre, à la déclaration de laquelle je n'ai aucune part. ii Je ne veux pas que ma personne soit un obstacle au développement de la nation hon-lé- groise, pour laquelle je suis pénétré de la >'e même affection invariable. rt, i. En conséquence, je renonce à prendre (a- n'importe quelle part ù la direction des affaires de l'Etat, et je reconnais à l'avance toute» les décisions par lesquelles la Hongrie fixera la forme future de l'Etat. » Donné A Erkatsen, le 13 noveml i e.-m- (s.) CHARLES. ^ Des délégués du Soviet en Suisse, ré- Samedi matin, la commission du Sorte! la russe, à qui le gouvernement helvétique avait interdit le séjour, est arrivée à Constance, ier venant d'Allemagne. La commission, qui »e »a- compose de 32 membres, dont le révolution-les naire connu Bolabonoff, est arrêtée A Constance aux fins d'enquête et de légitimation.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Bruxelles-dépêches: journal quotidien d'information behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes