Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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10 november 1915
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s.n. 1915, 10 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h98z895q77/
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Mercredi 10 novembre lîMTi IE> centimes le numéro o9me année — INf° tîl4 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BBLGIQUEj: S fr. par an ; ï fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus UÈL)ACTION & ADiMlNlS'l RATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande AVIS. Jusqu'à réglementation éventuelle par le Commandement supérieur de la 4" armée, et par dérogation à l'ordre du jour de l'Etape 15-9, il. 8, les prix maxima des pommes de terre sont fixés comme suit : Pour des pommes de terre saines et choisies, les cultivateurs ne peuvent demander ni accepter un prix supérieur à 8 francs les 100 kgs. Ce prix maximum s'entend #sans sac, et franco à la gare de marchandises ou au débarcadère le plus proche. Peur les marchands au détail, le prix maximum de vente est fixé à C.12 fr. le kilogramme. Ce prix de détail comprend tout achat inférieur à 20 kilogrammes. On rappelle les peines déjà publiées pour les contraventions à ce sujet. L'inspection d'Etape de la 4' armée, (S.) von Unger, Generaloberst. AVIS A dater du 1' novembre, toute personne âgée de plus de 15 ans doit être en possession de la nouvelle carte brune d'identité qui est délivrée par le Bourgmestre de la communes ou, comme à Gand, par le Commissaire de police. Le détenteur de cetle carte doit toujours en être muni. A l'aide de cette carte, il est permis de circuler comme suit: 1) à pied: dans les limites de la commune jour et nuit, hors du territoire de la commune de 5 heures du matin à 8 heures du soir, dans tout le rayon de l'Etape à l'exception de la région frontière. Le rayon de l'Etape comprend les 13 districts militaires suivants: Gand, Alost, Audenarde, Gram-mont, Termonde, St-Nicolas, Lokeren. Ert-vclde, Eecloo, Beernem, Deynzé, Thielt, Courtrai. 2) en bicyclette: dans les limites de la commune (peur Gand, les communes de Mont St-Amand, Ledeberg et Gentbrugge "sont* comprises) de 5 , heures du matin à 8 heures du soir, à condition que le cycliste soit en possession d'une patente communale. 3) en chemin de fer et en tram de Ga vers les haltes: Vierweegsche steenweg (Wondelgem) — Meulestede (terminus de la ligne 6) — Slootendries-Lourdes —- D Zwaan — Destelbergen (vicinal) — Heus-den (vicinal) — Melle (terminus de la ligne 10). —; Meirelbeke (église) — St-Denis-Westrem (chemin de fer de l'Etat). Dans tous les autres cas un passe-poit militaire est nécessaire ; surtout pour les déplacements en voiture hors du territoire de la commune ; toujours pour les excursions à pied entre 8 heures du soir et minuit et pour les voyages en chemin de fer hors du rayon sus-indiqué. De minuit à 5 heures du matin tout déplacement hors du territoire de la commune est interdit. Pour ces heures-là, certaines personnes déterminées, telles que les mtdeeins, les gardes-couches, les gardes bois, le: gardes champêtres, etc., peuvent seules obtenir un passe-port spécial pour l'exercice de leur profession. Celui qui perd sa carte d'identité doit en faire la déclaration immédiatement au bureau qui les délivre (Bourgmestre ou Commissaire de police), où un nouveau certificat leur est remis — à Gand contre paiement d'une redevance de 2 francs. Gand, le 4 novembre 1915. De Etappen-Kommandant. AVIS Le règlement en vertu duquel aucun chien ne peut circuler dans les rues sans être pourvu d'une muselière, reste applicable jusqu'à nouvel avis. Lorsque cette obligation cessera d'être en vigueur il en sera donné connaissance. Gand, le 2 novembre 1915. Der Etappen-Kommandant. LA GUERRE Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 8 novembre. — Dans les Vosges, au nord-est de Celles, de vifs corps-à-corps et des combats à coups de grenades à main ei à l'aide de lance-bombes se sont engagés à la suite de l'occupation par nos troupes de l'excavation produite par l'explosion d'une mine de l'ennemi. Sur le Hilsenfirst, nous avons enlevé à ^adversaire un bout de tranchée avancée. Hier, à l'ouest de Douai, le lieutenant Immelmann a descendu son 6me aéroplane ennemi. C'éiait un biplan anglais du système Bristol, armé de trois mitrailleuses.Communiqués officiels français W. T. B. Paris, 7 novembre. — Officiel de samedi midi: au cours de la nuit, .nous avons repoussé une nouvelle attaque des Allemands entreprise en Champagne, contre nos tranchées à l'ouvrage La Courtine. Au cours des combats de mines, qui se sont poursuivis presque sans interruption entre l'Argonne et la- Meuse, l'explosion d'une de nos mines a gravement endommagé, ce matin, les positions allemandes dans ! secteur de Malancourt. Sur le reste du front, la nuit a été relativement calme. Officiel de samedi soir: La canonnade a encore été vive de part et d'autre en Artois dans la région du Bois en Hache et du Bois de Givenchy. Au nord de l'Aisne nos batteries ont effectué des concentra.ions de feu, particulièrement efficaces, sur les organisations ennSviies de la région de Vingré et sur les.cantonnemen.ts ennemis, des beis de.No._-vron et de Commenancourt. En Champagne bombardement réciproque par obus de gros calibres dans toute la région entre Tahure et la côte 199, sans actions d'infanterie. Dans le bois Le Prêtre se sont produits à plusieurs •eprises de violents combats de tranchée à tranchée à coups de grenades et de bombes. Dans les Vosges la lutte d'engins de tranchées a également été très active à La Cha-oelotte et au Vielu, au nord du Col du Bonhomme.Paris, 8 novembre. Rapport d'hier après-midi. Entre Somme et Oise, nous avons oris un poste allemand devant Andechy et dans le secteur de Beauvraigne nous avons arrêté par des bordées, d'artillerie l'activité ennemie avec des engins de tranchées. Nous avons repoussé facilement une tentative d'attaque, avec des grenades, contre 103 positions à l'est de la butte de Mesnil en Chamoagne. 1 a lutte près de Chapelotte | dans les Vosges, annoncée hier, a perduré | oendant la nuit. Nos canons de tranchées et | de campagne ont combattu activement les lance-mines ennemis. l Des avions allemands ont jeté huit bombes dans la région de Dunkerque. Paris, 8 nov.— Rapport d'hier soir. Lutte ardente avec des engins de tranchées, sur le territoire belge au sas de Boesinghe. Éorvs canonnade, pendant la journée, entre Somme et Oise dans les secteurs du bois de Givenchy et de Beauvraignes, ei dans les environs de Tahur.-. Une de nos mines a dé truit une sape-allemande, sur la hauiour 235 en Argonne. Rien dé particulier sur les au- frnnf^ Sur le fronî orientai Communiqué officiel allemand Berlin, 8 novembre. — Groupe d'armée von Hindenburg. Au sud et au sud-est de Riga, ainsi qu'à l'ouest de Jacobstadt, des deux côtés du chemin de fer de Mitau à Jacobstadt, et devant Dunabourg, les Ru_-s.s ent attaqué avec des forces considérable: et après une violente canonnade préparatoire. Leurs attaques ont été repoussées, nc.i sans leur avoir coûté de graves pertes partielles. Groupe d'armée du Prince Léopold de Bavière. Pas d'événements notables. Groupe d'armée du général von Linsin-gen. Des attaques russes au nord-ouest de Czartorysk sont restées sans résultat ; 3 officiers et 271 soldat? russes sont tombés entre nos mains. Communiqué officiel autrichien Vienre, 8 novembre.!— Des attaques russes, près de Sapanow sur lfkwa, au Kormynbacli et à l'ouest de Czartorysk, ont été repoussées A part cela, rien de nouveau. Communiqué officiel russe t^i-l-étersbourg, 7 novembre. — Nous avons repoussé plusieuis aiiaques à l'o^eat de Riga. Les contre-attaques allemandes au lac de Swenten continuent. Plus loin jusqu'au Pripet pas de changement. Nous avans rejeté une aiiaque ennemie près de Budka tt refoulé l'adversaire de ses ,ranchées. Le combat très-acharné dans les environs de Siemikcwce et sur la rive ouest du lac Iszozkow est terminé. Rapport de dimanche. — Nos troupes ont fait une attaque heureuse, au front de Riga, près du village Olai, (17 kilomètres au sud-ouest de Riga) ; l'ennemi fut obligé d'abandonner cette localité. Près d'Uezkiill nous avons occupé le cimetière du village Lag:r (2 kilomètres au nord-ouest d'Uezkiill) et enrayé une tentative desAllemands pour passer la Duna. -Les - Allemands ont- fait quatre contre-attaques. Sur la rive gauche du Styr, une attaque contre le village de M wisze (11 kilom. au nord-ouest de Czarto- ■:k) fut enrayée. r». in ru—* r»~n— ■jui ic ii uni ucj Doinaus Communiqué officiel al!e::\md Berlin, 8 novembre. — Des troupes auti tre-hengroises *cnt attrint Swanjeca et le ment Vizenac (896 mètres à 7 kilomètres au nord-est d'hvanjeca). Des troupes allemandes attaquent les hauteurs au sud de Kral-jevo. Entre Kraljevo et Krucevac, la Mora-va occidentale a été franchie en plusieurs endroits. Krucevac a été occupé dès la nuit du 6 au 7 novembre. Plus de 3,000 Serbes non-blessés ont été faits prisonniers, plus de 1,500 blessés furent trouvés dans les ambulances. Le butin, autant qu'on peut l'évaluer en ce moment, se compose de 10 canons, de beaucouo de munitions et d° maté riel de guerre, ainsi q»e de considérable' r,-ovisions de vivres. Dans la vallée de 1? Morava méridionale (Binacka - Morava). nous avons traversé Praskovce. Communiqué officiel autrichien Vienne, 8 novembre. — Les colonnes austro-hongroises qui avancent des deux côtés de la vallée de Moravica, ont rejeté l'ennemi de sès positions sur les hauteurs au nord de Swànjica. Les troupes allemandes de l'année du général d'infanterie von Kôvess combattent sur les hau teurs au sud de Kraljevo. En aval de la Morava, près de Tretenick, nos forces ont passé le fleuve. Krujevac et les hauteurs à l'est se trouvent ainsi entre les mains du général von Qallwitz. L'armée bulgare, par une avance victorieuse, a dépassé l'extrémité du bassin de Leskovac. Communiqué officiel bulgare Sofia, 7 novembre. — Rapport du 5 novembre. Sur toute l'étendue du front nous poursuivons l'armée ennemie battue, qui bat précipitamment en retraite. Nos troupes opérant au nord de Risava se sont approchées de la vallée delà Morava et sont entrées, près de Paracin, en contact direct avec les troupes allemandes venant du nord. La citadelle de Nisch a été prise à 3 heures de l'après-midi. Nous poursuivons vivement l'ennemi en retraite. Les troupes qui avancent dans la vallée de la Morava bulgare se sont approchées des environs de Leskovac. Notre offensive dans la contrée de Rassovo est conti nuée sur tout le front. Près de Prilep, Krivolac et Strumica nous avons arrêté Poffensivedes Anglais et des Fi ançais, et repoussé l'ennemi en lui infligeant des perles importantes. Beaucoup de prisonniers et un matériel de guerre abondant de tout genre sont tombés entre nos mains. Communiqué officiel français Paris, 7 novembre. — Pendant la journée du 5 novembre tout a été tranquille aux avant-postes avancés près de Krivolac. Rien à signaler du front de Lacerna. Nous avançons près de Rabrovo. j Pas de combat d'infanterie le 6 novembre. Dans la direction de Rabrovo nos troupes fortifient les tranchées prises devant Krivolac. Les Bulgares ont renouvelé leurs attaques violentes pendant toute la journée du 5 novembre. Ils furent repoussés. Sur le front italo-autrichien Communiqué officiel autrichien Vienne, 8 novembre. — Sur le front sud-ouest, tout a été calme hier. Dans le secteur nord du haut plateau de Doberdo, nos troupes ont encore repoussé quelques attaques de l'ennemi. On se bat violemment pour le Col di Lana. Le sommet de cette montagne tomba hier après-midi entre les mains des Italiens, mais il fut repris au soir par une contre-attaque de nos troupes. L'artillerie ennemie a rouvert le feu contre le front sud de Riva. Communiqué officiel italien Rome, 8 novembre. — Rapport du 7 novembre. Pendant que l'activité de notre artillerie continue sur tout le Fi*ont, une attaque de notre infanterie a eu de nouveaux résul-.a.s. Dans la vallée de Fella, un détachement ennemi s'avança le 6, sous le couvert de manteaux blancs, contre nos positions de Tarrnd-Kreuzweg. Il fut attaqué et repoussé. Dans la vallée de Seebach, nos éclaireurs sont parvenus à attirer de nombreuses forces ennemies devant les tranchées de Stella Nevea, qui furent ensuite dispersées par notre feu d'artillerie et d'infanterie. Notre infanterie du Karst, après avoir repousîé une attaque ennemie sur le mont San-Mi chele, passa à la contre-attaque et dispersa l'adversaire. En mer Berlin, 8 novembre. — Le 7 novembre, dans l'après-midi, le petit croiseur Undine a été coulé, dans un service de reconnaissance sur les cotes suédoise par deux torpilles d'un sous-marin. Presque tout l'équipage est sauvé. Le chef de l'amirauté. Le petit croiseur, qui date de 1902, avait un tonnage de 2700 tonnes et un armement de dix canons de 10,5 centimètres. L'équipage se composait de 281 hommes qui tous ont été sauvés. L'atlaque a été faite par un sous-marin anglais, qui pouvait lancer deux torpilles en une fois. En Angleterre Voyage de Lord Kitehener Les journaux anglais annoncent que lord Kitehener est parti inspecter le front Oriental. Pendant son absence, il sera remplacé au ministère de la guerre par M. Asquith. De France, on mande que Lord Kitehener vient d'arriver à Paris, où il séjournera une semaine. Dans l'entretemps, le comité de la guerre s'est réuni à Londres pour la première fois. Y siégeaient : MM. Asquith, Balfour, Lloyd Georges et Qrey, assistés par plusieurs experts militaires et navals. En Grèce Le nouveau Président du Cabinet Athènes, 8 novembre. — Le nouveau président du conseil grec, M. Skouloudis, est âgé de 80 ans. 11 fut ministre à Madrid, il y a une trentaine d'années, puis devim ministre des affaires étrangères en 1897. En 1S13, il était le premier délégué grec à la conférence de Londres. 11 n'appartient à aucun parti politique. Dans le Grand-Ouché de Luxembourg Le nouveau Cabinet La grande-duchesse a accepté la démission des membres du gouvernement et a chargé l'avocat D. Loutsch de la formation du Cabinet. Le directeur de l'administration des contributions San, le professeur Soisson et le notaire Reifers feront partie du cabinet. M. Loutsch voudrait, dit une dépêche, constituer un ministère d'affaires ; seulement, comme il y ferait entrer trois catholiques, l'on prévoit que la majorité libérale pourrait lui refuser sa confiance. On dit que la grande duchesse aurait l'intention de dissoudre la Chambre avant mardi prochain. En Hollande Le Moniteur Officiel des Pays-Bas publie un décret défendant de façon absolue l'exportation de toutes espèces de savons, et des matières premières pouvant servir à leur fabrication. Chronique Gantoise INFORMATIONS communales. — Installations électriques. — Modification du règlement. Rapport de M. Anseele, échevin des régies. Messieurs. Sous la date du 22 septembre 1915, M. l'Ingénieur en chef Coune a adressé à M. l'Echevin des Régies le rapport suivant : « M. l'Echevin des Régies, « Le règlement des installations électri-« ques. à raccorder à la « Centrale » pres-« crit : I « Art. 16. — On n'emploiera que le cut-• « vre comme conducteur. 1 « Art. 17. — En dehors des fils et câbles « armés de plomb, l'isolement doit être fait « en caoutchouc vulcanisé. « Or, actuellement le cuivre, d'une part, « et le caoutchouc, d'autre part, deviennent, « sinon difficiles à obtenir, du moins d'un « prix si élevé q'je l'on a cherché à les reni-« placer par du fer et du zinc comme con-« ducteur et du papier comme isolant. « J'estime qu'il y aurait lieu d'autoriser : Feuilleton du Journal de Gand 14>0 Le Comte DE MONTE-CRISTO par ALEXANDRE DUMAS — Cela me paraît fort chanceux, et je crois décidément que mon projet vaut mieux que le vôtre. — Et quel est votre projet. Excellence? — Je donnerai dix mille piastres à quelqu'un que je sais, et qui obtiendra que l'exécution de Peppino soit remise à l'année prochaine : puis, dans le courant de l'année, )e donnerai mille autres piastres à un autre quelqu'un que je sais encore, et le ferai évader de prison. — Etes-vous sûr de réussir? — Pardieu, dit en français l'homme au manteau. — Plaît-il? demanda le Transtévère. — Je dis, mon cher, que j'en ferai plus à moi seul avec mon or que vous et tous vos gens avec leurs poignards, leurs pistolets, leurs carabines et leurs tromblons. Laissez-moi donc faire. — A merveille ; mais si vous échouez, nous nous tiendrons toujours prêts. — Tenez-vous toujours prêts, si c'est votre plaisir; mais soyez certain que j'aurai sa grâce. C'est après-demain mardi, faites-v a\ tention. Vous n'avez plus que demain. — Eh- bien ! mais le jour se compose de vingt-quatre heures, chaque heure se compose de soixante minutes, chaque minute de soixante secondes; en quatre-vingt-six mille quatre cents secondes on fait bien des choses. ' — Si vous avez réussi, Excellence, comment le saurons-nous? — C'est bien simple, j'ai loué les trois dernières fenêtres du café Rospoli; si j'ai obtenu le Sursis, les deux fenêtres du coin seront tendues en damas jaune, mais celle du milieu sera tendue en damas blanc .avec une croix rouge. — A merveille. Et par qui ferez-vous passer la grâce? — Envoyez-moi un de vos hommes déguisé en pénitent et je la lui donnerai. Grâce à son costume, il arrivera jusqu'au pied de l'échafaud et remettra la bulle au chef de la confrérie, qui la remettra au bourreau. En attendant, faites savoir cette nouvelle à Pep- j pino; qu'il n'aille pas mourir de peur ou j devenir fou, ce qui serait cause que nous aurions fait pour lui une dépense inutile. — Ecoutez, Excellence, dit le paysan, je a vous suis bien dévoué, et vous en êtes convaincu, n'est-ce pas? — Je l'espère, au moins. — Eh bien! si vous sauvez Peppino, ce sera plus que du dévouement à l'avenir, ce S sera de l'obéissance. e — Fais attention à ce que tu dis là, mon cher! je te le rappellerai peut-être un jour, c car peut-être un jour, moi aussi, j'aurai besoin de toi... — Eh bien, alors, Excellence, vous me Q, trouverez à l'heure du besoin comme je vous j aurai trouvé à cette même heure ; alors, fus-siez-vous à l'autre bout du monde, vous n'aurez qu'à m'écrire: « Fais cela, » et ]e le ferai, foi de... — Chut! dit l'inconnu, j'entends du bruit, j. — Ce sont des voyageurs qui visitent le d Colisée aux flambeaux. r — Il est inutile qu'ils nous trouvent en- r semble. Ces mouchards de guides pourraient vous reconnaître; et, si honorable que soit 1 | votre amitié-, mon cher ami, si on nous savait t: j liés, comme nô'ns le sommes, cet:e liaison, c 1 i 'en ai bien peur, me ferait perdre quelque ieu de mon crédit. — Ainsi, si vous avez le sursis?... — La fenêtre du milieu tendue en damas vec une croix rouge. — Si vous ne l'avez pas?... — Trois tentures jaunes. — Et alors? — Alofs, mno cher ami, jouez du poi-nard tout à votre aise, je vous le permets, t je serai là pour vous voir faire. — Adieu, Excellence; je compte sur vous, omptez sur moi. t ces mots le Transvétère disparut par l'es-alier, tandis que l'inconnu, se couvrant plus ue jamais le visage de son manteau, passa deux pas de Franz et descendit dans arène par les gradins extérieurs. Une seconde après, Franz entendit son om retentir sous les voûtes: c'était Albert pi l'appelait. Il attendit pour répondre que les deux ommes fussent éloignés, ne se souciant pas e leur apprendre qu'ils avaient eu un té-loin qui, s'il n'avait pas vu leur visage, 'avait pas perdu un mot de leur entretien. Dix minutes après, Franz roulait vers hôtel d'Espagne, écoutant avec une distrac-on fort impertinente la savante dissertation u'Alhert faisait, d'après Pline et Calpur- nius, sur les filets garnis de pointes de fer qui empêchaient les animaux de s'élancer sur les spectateurs. Il le laissait aller sans le contredire; il avait hâte de se trouver seul pour penser sans distraction à ce qui venait de se passer devant lui. De ces deux hommes, l'un lui était certainement étranger, et c'éait la première fois qu'il le voyai et l'entendait, mais il n'en était pas ainsi de l'autre; et, quoique Franz n'eût pas distingué son visage constamment ense-. veli dans l'ombre ou caché par son manteau, les accents de cette voix l'avaient trop frappé la première fois qu'il les avait entendus pour qu'ils pussent jamais retentir devant lui sans qu'il les reconnût. Il y avait surtout dans les intonations railleuses quelque chose de strident et de métallique qui l'avait fait tressaillir dans les ruines du Colisée comme dans la grotte de Monte-Cristo. Aussi, était-il bien convaincu que cei homme n'était autre que Simbad le marin. (A suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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