Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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30 november 1915
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s.n. 1915, 30 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vd6nz84676/
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ABONNEMENTS : RÉDACTION & A D M EN ISTR A T J 0 N : ANNONCES: BELGIQUE : S fr. par an ; rt fr. pour six mois ; 3 (r. pour trois mois CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND Pour l'étranger, le port en sus TÉLÉPHONE 665 V°ir le tari' "" bM de 1,1 dernière P8^ du iourna1' I Avis ofiiciels de l'autorité allemande Jours de contrôle pour les sujets belges capables de porter les ur'piess de 1 âge de 17 a J5 ans accomplis, poiii' le mois de dccemDre : 1" décembre, courant de la matinée, let-, ti'ts La-lie. 2 décembre, id. id., lettres A-Bau. 3 décembre, id. id., lettres Lif-Mal. 4 décembre, id. id., lettres Bav-Boq ; id. après-midi lettres Mam-Moo. 6 décembre, id. matinée, lettres Mop-Mz-N-O; id. après-midi, lettres Bor-Bur. 7'décembre, id. matinée, lettres Bus-Cid. 8 décembre, id. matinée, lettre P. 9 décembre id. id., lettres Cle-Cz ; Id. après-midi, lettres Q-R. 10 décembre, id. matinée, lettrés Sà-Sj. 11 décembre, id. id., lettres Da-Deb ; id. après-midi, lettres Sk-Sz. 13 décembre, id. matinée, lettres Dec-Degg: id. après-midi, lettres T et U. 14 décembre, id. matin., lettr. Va-Vanda. .15 décembre, id. id., lettres Degh-Dell. .16 décembre, id. id., let. Vandb-Vandep ; id. après-midi, lettres Delm-Dem. 17 décembre, id. matinée, lettres Vandeq-Vandev.18 décembre, id. id., lettres Den-Der. 20 décembre, id. id., lett. Vandew-Vanhi ; id. après-midi, lettres Des-Devl. 21 décembre, id. matinée, lettres Vanhk-Vanm ; id. après-midi, lettres Devm-Dez. 22 décembre, id. matinée, lettres Vann-: Vanz. 23 décembre, id. id., lettres Df-Dz ; id. ; après-midi, lettres Vao-Vermer. 24 décembre, id.-matinée, le;tres E et F. 28 décembre, id. id., lettre G. 29 décembre, id. id., lettres Vermes-Vz : id. après-midi, lettres Ha-Hoz. 30 décembre, id. matinée, lettres W, X, ■ Y, Z. 31 décembre, id. id., lett. Hp-Hz, I, J, K. Les heures de contrôle sont: le matin de 8 à 12 heures ; l'après-midi de 2 à 6 heures. Gand, le 21 août 1915. Le Commandant de l'Etape, von Wick. LA GUERKE Sur le front occidental Communiqués olliciels allemands Berlin, 27 novembre. ,— Pas d'événements importants. Berlin, 28 novembre/— Après avoir provoqué avec succès une explosion de mine dans la région de Neuville, entre Arras et Lens, nos troupes ont occupé un entonnoir et ont fait quelques prisonniers. Sur plusieurs points du front, il y a eu des combats de grenades à main et de lance-bombes, En Champagne et dans l'Argonne, 1 artillerie ennemie a fait preuve d'une grande activité. Communiqués ofiiciels français Paris, 27 novembre. — Rapport du 26 (après-midi) : La nuit fut tranquille sur tout le front. Dans les Vosges il neige fort, principalement dans les environs de Fecht et Tour. Rapport du soir; Pendant toute la journée feu d'artillerie ininterrompu sur tout le front. L'activité de l'artillerie fut grande en Argonne, où nos batteries firent exploser un dépôt de munitions dans les environs de Fille-Morte. Dans le secteur de Courte-Chaussée, combats à l'aide de grenades. Paris, 28 novembre. — Rapport de samedi après-midi : Pendant la journée d'hier l'ennemi a employé des gaz asphyxiants entre Forges et Béthincourt, à l'ouest de la Meuse, sans entre prendre une attaque d'infanterie. L'emploi de t ces gaz resta sans résultat. i Rapport d'hier soir. Activité assez grande de i l'artillerie en Belgique, dans la zone de Lom-bartzyde et Boesinghe et au sud de Somme dans le secteur de Fouquescourt. Au nord de St-Mi- ' hiel notre artillerie a réduit une batterie ennemie au silence. Près de Ste-Marie, nos canons à longue portée ont pris sous leur feu un détachement ennemi près de Dilly-sous-Manglennes. Communiqués officiels belges Le Havre, 27 novembre. Violent bombardement au nord de Dixmude et à l'est de St- ! Jacques-Cappelle: Les batteries belges ont entretenu un feu nourri. Paris, 28 novembre. — La nuit dernière nos aviateurs bombardèrent les posittons ennemies de Slype, Eessen, Schoorbeeke et Woumen. L'artillerie allemande dirigea aujourd'hui un feu faible contre nos avant postes. Nous avons pris sous notre feu les tranchées occupées par l'ennemi au hameau Schusse et dispersé des rassemblements ouvriers au sud de Dixmude.. Sur le front oriental Communiqués officiels allemands Berlin, 27 novembre (midi). — Point d'événements notables. Berlin, 28 novembre. — Armées du général feldmaréchal von Hindenburg. Un aéroplane ennemi a été abattu près de Bu-oChof, au sud-ouest de Jacobstadt, par le feu des mitrailleuses; il tomba entre les positions réciproques et fut retrouvé pendant 'a nuit par nos patrouilles. Armées du général feldmaréchal prince Léopold de Bavière. Au nord-est de Baro-nowitschi, une poussée en avant russe a été refoulée. Armées du général von Linsingen. Rien de nouveau. Communiqué officiel autrichien Vienne, 27 novembre. — Rien de nouveau. Les communiqués officiels autrichiens du 28 novembre ne nous sont pos parvenus à l'heure de la mise en page. Nous les publierons . demain. Communiqué officiel russe St-Péiersbourg, 27' novembre. Rapport du 26. — Le combat dans les environs de la métairie de Bersemundé continua hier, pendant toute la journée, sans résultat pour l'une ou l'autre partie. Vers la soirée la lutte devint moins violente. Dans un combat près du village de Minzjuny (8 kilomètres au nord de Bidsy, 45 kilomètres au sud de Du-nabourg) nos troupes ont occupé le hameau, sud du village. Dans les secteurs des fronts depuis le golfe de Riga jusqu'au Pripet, et au Styr, tout est tranquille. Dans la région à l'ouest d'Olyka, à 35 kilomètres de Luck, l'ennemi se disposa à avancer; il a du y renoncer. Sa tentative en vue d'avancer vers le village Janowka, échoua. Sur le front des Balkans Communiqués officiels allemands Les troupes austro-hongroises ont obligé l'ennemi à évacuer toute la région au sud-ouest de Mitrovitza jusqu'à la Klina. Le nombre des prisonniers faits à Mitrovitza et aux alentours a augmenté de 1,700. A l'ouest de Pristina, les hauteurs de la rive gauche de la Sitnica ont été occupées par des troupes allemandes. De nouveau 800 prisonniers sont tombés entre nos mains. Au sud de la Drenica, des troupes bulgares ont franchi la ligne approximative Goles-Stimlja-Gezere^- ■ Ljubotin. Berlin, 28 novembre. — La poursu.te. continue. Au sud-ouest de Mitrovica, Rud-nik a été occupé. Plus de 2,700 prisonniers; tombèrent aux mains des troupes coalisées ; un nombreux matériel de guerre a été capturé.Avec la fuite des resies lamentables de l'armé: serbe dans les montagnes albanaises les grandes opérations contre la Serbie sont ie. minées. Le but final, c'est-à-dire, l'ouverture des grandes communications avec !a Bulgarie et L'Empire turc est atteint. Les, opération furent commencées, sous la direction supérieure du général feldmaréchal von Mackensen, par l'armée austro-hongroise du général von Kôvess, qui fut renforcée par des troupes allemandes, contre la Drina et la Save et par l'armée du général von Gallwitz contre le Danube, près de Semendria et Ram-Bazias, le 6 octobre ; par l'armée bulgare du général Bodjadjiew, le 14 octobre, contre la ligne Negotin-First. Dans les damiers jours, la deuxième armée bulgare du général Todorow participa aux opérations dans la direction de Skoplje-Beles.Depuis lors, les troupes alliées n'ont pas seulement rapidement et nettement exécuté la puissante entreprise du passage du Danube en face d.e l'ennemi,malgré qu'elle fut retardée par l'assaut de Kossowa, et des fortifications frontières de Belgrade, dans 1? prise desquelles se distinguèrent principalement, à côté du corps de réserve brande-tourgeois, le 8"" corps d'armée autrichien, Zajecar, Knjazevac, Pirof, qui tombèrent entre les mains de nos valeureux alliés bulgares, malgré la résistance opiniâtre, complètement brisée, d'un ennemi combattant courageusement et squlenu par la nature du terrain et des mœurs guerriers. Ni les mauvais chemins ni les montagnes dépourvues de routes praticables, ni l'absence de transports, de logements, n'ont pu arrêter notre marche en avant. Plus de 100.000 hommes. soit la moitié de toute l'armée serbe, sont prisonniers; leurs pertes dans les batailles, qui ne peuvent être évaluées, l'abandon des drapeaux, des canons, parmi lesquels de gros calibre, et un matériel de guerre provisoirement inestimable, qui a été capturé. Les pertes allemandes peuvent être considérées comme modérées, aussi regrettables qu'elles puissent être'. -Nos troupes n'ont pas souffert de maladies. Communiqué officiel autrichien Vienne, 27 novembre. — La "situation est inchangée dans la zone de Sajnica et dans ie Sandjak Novi-Bazar. Sur la Suha-Planina, à l'ojest de Mitrovica, nos troupes rejetèrent les Serbes vers la frontière monténégrine. Le nombre de prisonniers augmente d'heure en heure. A Mitrovica furent amenés, depuis la prise de la ville, 11.000 sol-dâiS 8 erbes et 3500 civils en état de prendre les armes. De nouveau, près de Pristina 800 hommes ont été faits .prisonniers. Loin derrière les fronts des armées, de nombreux fuyards ont été pris. Communiqué officiel bulgare Sofia, 27 nov. Communiqué du 26. —La poursuite des Serbes par nos troupes alliées continue dans la direction de Bisrend à Spek. Nous avons fait 3,500 prisonniers, pris 8 canons, 5 voitures de munitions et .eauçojp de matériel. Nous avons capturé sur la ligne du chemin de fer Ferisovie Pristina 3 locomotives et 1C0 wagons de chemin ds fer. Communiqué officiel français Paris, 28 novembre. — Nous avons lancé | des bombes sur le camp bulgare près de Strumitza et bombardé la rive gauche de la Szerna, après que nos troupes se fussent retirées sur la rive droite. Ce mouvement a été exécuté sans difficultés. En Grèce Une nouvelle note de la Quadi uplice Athènes, 28 nov. — (Télégr. de l'Agence Havas). — Les ambassadeurs de la Quadru-plice ont remis hier matin au gouvernement grec une nouvelle note collective, qui se rattache à celle remise il y a quelques jours. La nouvelle note, qui traite les questions en détail, paraît également très importante. Sur le front italo-autrichien Communiqué officiel autrichien Vienne, 27 novembre; L'activité assaillante des Italiens, notamment celle de l'artillerie, a été générale sur tout le front des côtes. Des poussées contre nos positions du Mrzli-Brh et au sud de cette montagne s'é-croulèreni avec de fortes, pertes pour l'ennemi, partiellement dans des corps-à-worpt, et devant nos obstacles. A la tête de pont de Tclmein, ainsi qu'à Plava, notre artillerie ! enraya toute tentative d'attaque. Les tenta- j tives des Italiens furent vaines. Les com- I bats à la tête de pont de Gôrz ont été des plus violents. Près d'Oslavia, des détache- ' ments 'du régiment d'infanterie dalmate n. ; 22, repoussèrent six assauts ennemis avec de grandes pertes. De fortes attaques contre Pevina et les hauteurs de Podgora ,subirent le même sort. La ville de Gôrz se trouve continuellement sous le feu de l'artillerie lourde. Un de nos aviateurs a, dans un combat aérien, forcé un biplan ennemi à descen- ; dre vers San Lorenza di Moffa, oû l'avion , italien fut détruit par notre artillerie. Dans j le secteur du haut plateau de Doberdo, un . combat sur le flanc nord du mont San-Mi-cliele se termina par la complète conserva- i lion de notre front de bataille. Au flanc sud de la montagne, des mouvements d'attaque de l'adversaire furent arrêtés par notre feu d'artillerie. Quelques tentatives isolées d'attaque dans les Dolomites, au front tyrolien, furent enrayées. Communiqués officiels italiens Rome, 26 novembre, — Dans la vallée de Concci l'ennemi attaqua nos positions sur le mont Bies, au nord-oùe'st du bassin de Bezzecca, dans la soirée du 24. L'attaque, préparée par un feu violent d'artillerie, fut îspsussée. Sur les hauteurs au nord-est de Gôrz, l'action se développa hier. Les con-ire-attaques acharnées et répétées de l'ennemi, qui fureni constamment repoussées, n'empêchèrent pas nos troupes de consolider la position' conquise. Rome, 27 novembre. — Rapport de samedi : Activité de petits détachements et grande activité de l'artillerie le long des frontières du Tyrol et dans le Trentin, ainsi qu'en Carinthie avec quelques progrès, particulièrement dans la vallée de Felizon. Combats opiniâtres sur les hauteurs au nord-ouest de Gorz. Nos troupes se sont frayé un passage à travers un épais retranchement de fils barbelés, avec l'aide de l'artillerie. Lutte d'artillerie au Karst; notre infanterie a consolidé les positions conquises et repoussé des contre-attaques ennemies. I _ % | ICUOS Le record du froid Du «Journal des Débats»; Jusqu'à pré sent, le point le plus froid du globe passait pour être la ville de Verchojansk, située au nord-est de la Sibérie, oû l'on avait enregis-j .ré"63.8 degrés au-dessous de zéro . Mais d'après une communication faite à la Société Royale, de Géographie de Londres par M. Vladimir Borissol, ce record passerait à la Nouvelle-Zemble, beaucoup plus arctique du reste que la cité sibérienne. Dans une reconnaissance, lors d'une expédition effectuée il y a huit mois dans le détroit ds Matotchin qui sépare les deux îles de la Nouvelle-Zemble, M. Borissof a en effet découvert sous une caisse un thermomètre à mini-ma et un thermomètre à maxima du professeur autrichien Hoefer qui, en 1872, fit un séjour prolongé dans ces parages. Or, les deux thermomètres marquaient l'un + 15 degrés, l'autre — 70 degrés, soit un écart de 85 degrés ! A propos d'huîtres Le pouvoir « digestif » que l'on attribue aux huîtres, serait-il usurpé? Une petite découverte que M. Gaston Bonnier a signalée à l'Académie -des sciences, le donne à penser. On a constaté, en effet, que les bactéries marines sont inactives au point de vue chimique. On en a étudié de nombreuses es-I pèces et noté que 28 fermentaient la glu-I cose, 21 la maltose, 16 1a saccharose, 11 l'a-| midon, 10 le glycogène... Et l'on croit que i les huîtres ne sont tant apéritives que par , les bactéries qui abondent dans l'eau dont les coquilles sont pleines. I Mais aux gourmets, sinon aux savants, qu'importe la cause, pourvu que l'effet soit acquis. Chnonique Gantoise Oud Gend i j Du 26 au 2 décembre 1 | Le film d'Art < Papillon dit Lfyannais le Juste ' joué par Polin : En exclusivité ; Le Chien Vengeur Drame Cow-boy Etc., etc. (994) -CONSEIL communal. — Séance-secrète du lundi, 29 novembre, à 5 1/2 heures de l'après-midi. Ordre du jour : Ecole normale communale ; budget 1916. Ecoles communales; personnel, mises à la pension, requêtes. Ecole normale communale; règlement; modification. Comités scolaires, a) règlement, modification ; b) nomination. Impositions; réclamations. Hospices civils; Commission, nomination d'un membre en remplacement de M. Heynderyckx, dont le mandat expire le 31 décembre 1915. Candidats du Bureau et du Collège: 1" candidat ; M. Heynderyckx, sortant, 2' candidat : M. G. Wurth, avocat. Mont de Piété; budget pour 1916. Eta-: blissements charitables ; prix de la journée d'entretien en 1916. Vente de terrains commu-I naux, lots 23 et 24, rue du Perroquet. Communications.; Oud Gend i Vu le grand succès de Papillon et du Chien ; Vengeur, ces deux films resteront à l'affiche ; jusque jeudi soir. Le restant du programme sera : entièrement renouvelé mardi 30 courant, t Vendredi prochain : La Bucliesse des Folies-Bergères et La loi du Destin IOOO) BOURSE du Travail Communale, rue Haut-Port, 51. — Emplois vacants au 27 novembre. Hommes : Ajusteurs; chaudronniers; plusieurs t menuis'ers; menuisier aux mécaniqves; décou-j peur de massepain; tisserand pour carreaux; tisserand pour jacquard et armure (trois métiers); fleuriste pour Evergem; ligueur. Demi-ouvriers : Tourneurs de cuivre, rattacheur pour carde Feuilleton du Journal de Gand 157 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS -- Sans que nous soyons si avancés que vous le dites dans une intimité réciproque, je ne puis nier, madame la comtesse, répondit Franz, que nous n'ayons toute la journée abusé de son obligeance. - Comment, toute la journée? — Ma foi, c'est le mot; ce matin nous avons accepté son déjeuner, pendant toute la mascherata nous avons couru le Corso dans sa voiture, enfin ce soir nous venons au spectacle dans sa loge. — Vous le connaissiez donc? — Oui. et non. — Comment cela? — C'est toute une longue histoire. — Que vous me raconterez? — Elle vous ferait trop de peur. — Raison de plus. — Attendez au moins que cette histoire ait un dénoûment. — Soit, j'aime les histoires complètes.En attendant, comment vous ètes-vous trouvés en contact? qui vous a présentés à lui? - Personne; c'est lui au contraire qui s'est fait présenter à nous. — Quand cela ? — Hier soir, en vous quittant. -— Par quel intermédiaire? :— Oh! mon Dieu! par l'intermédiaire très-prosaïque de notre hôte. — Il loge donc hôtel d'Espagne, comme vous? — - Non-seulement dans le même hôtel, mais sur le même carré. — Comment s'appelle-t-il? car sans doute vous savez son nom? — Parfaitement, le comte de Monte-Cristo.— Qu'est-ce que ce nom là? ce n'est pas un nom de race. Non, c'est le nom d'une île qu'il a achetée. — Et il est comte? — Comte toscan. — Enfin, nous avalerons celui-là avec les autres, reprit la comtesse, qui était d'une des plus vieilles familles des environs de Venise; et quel homme est-ce d'ailleurs? — Demandez au vicomte de Morcerf. — Vous entendez, Monsieur, on me renvoie à vous, dit la comtesse. — Nous serions difficiles si nous ne le trouvions pas charmant, Madame, répondit Albert ; un ami de dix ans n'eût pas fait pour nous plus qu'il n'a fait, et cela avec une grâce, une délicatesse, une courtoisie qui indiquent véritablement un homme du monde. — Allons, dit la comtesse en riant, vous verrez que mon vampire sera tout bonne ment quelque nouvel enrichi qui veut se faire pardonner ses millions, et aura pris le regard de Lara pour qu'on ne le confonde pas avec M. de Rotschiid. Et elle, l'avez-vous vue? — Qui, elle? demanda Franz en souriant. — La belle Grecque d'hier. — Non. Nous avons, je crois bien, entendu le son de sa guzla, mais elle est restée parfaitement invisible. — C'est-à-dire, quand vous dites invisible, mon cher Franz, dit Albert, c'est tout bonnement pour faire du mystérieux. Pour qui prenez-vous donc ce domino blèu qui était à la fenêtre tendue de damas blanc? — Et où était cette fenêtre tendue de damas blanc? demanda la comtesse. — Au palais Rospoli. — Le comte avait donc trois fenêtres au palais Rospoli? r— Oui. Etes-vous passée rue du Cours? — Sans doute. — Eh bien ! avez-vous remarqué deux fenêtres tendues de damas jaune et une fenêtre tendue de damas blanc avec une croix rouge? Ces trois fenêtres étaient au comte. — Ah ça! mais c'est donc un nabab que cet homme? Savez-vous ce que valent trois fenêtres comme celles-là pour huit jours de carnaval, et au palais Rospoli, c'est-à-dire dans la plus belle situation du Corso? — Deux ou trois cents écus romains. — Dites deux ou trois mille. — Ah_.diable ! — Et est-ce son île qui lui fait ce beau revenu?— Son île? elle ne rapporte pas un ba-jocco.— Pourquoi l'a-t-il achetée alors? — Par fantaisie. — C'est donc un original? — Le fait est, dit Albert, qu'il m'a paru assez excentrique. S'il habitait Paris, s'il fréquentait nos spectacles, je vous dirais, mon cher, ou que c'est un mauvais plaisant qui pose, ou que c'est un pauvre diable que la littérature a perdu ; en vérité, il a fait ce j 1 matin deux ou trois sorties dignes de Didier ou d'Antony. J En ce moment une visite entra, et, selon l'usage, Franz céda sa place au nouveau venu ; cette circonstance, outre le déplacement; eut encore pour résultat de changer le sujet de la conversation. Une heure après, les deux amis rentraient à l'hôtel. Maître Pastrini s'était déjà occupé de leurs déguisements du lendemain, et il leur promit qu'ils seraient satisfaits de son intelligente activité. En ecet, le lendemain à neuf heures il entrait dans la chambre de Franz avec un tailleur chargé de huit ou dix costumes de paysans romains. Les deux amis en choisirent deux pareils, qui allaient à peu près à leur taille, et chargèrent leur hôte de leur faire coudre une vingtaine de mètres de rubans à chacun de leurs chapeaux, et de leur procurer deux de ces charmantes écharpes de roie aux bandes transversales et aux vives couleurs dont les hommes du peuple, dans les jours de fête, ont l'habitude de se serrer i la taille. 1 i ( A aiiwrp } Mai*J-i •{() novembre lUI.l S centimes le numéro 59me année — INf° 334

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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