Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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23 november 1918
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s.n. 1918, 23 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s756d5r79r/
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Samedi 2M et dimanche si4 novembre -1918 ±0 a;fit»Hk«ï le numéro <W«* a» *> ■ î*« 3*26-35 J0URNAL DE GAND WTO"Fi.:H3 s A BO NNBMBNTS DEUX FRANCS PAR IWCH8 REDACTION & ADMINISTRATION 6ÂND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — 6ANS3 ' '»j nauAME fus* Ann«ii«ss :i.;>,801i» ligne "èclame« (avant les annonces) : ! r la lisse RkimiM eu in o.qoe gantoise ou dans le eorys du ji_i: : . h\ la ligue. informat'c-a financières cf. Rép.-,:rati'..-îi.» jutiiaiaiPM :< tr. la iigat Uu trait» à forfait pour les annonces souvent répété** Autorisa jat I* C*ntafa UNE DATE HISTORIQUE LE ROi A BEUXELLIS Deux jours dais la capitale {De notre tnvtyé spécial) Jeudi. i!i nov»mb e. Un vos âge à Bruxelles! Que! linge ! V « ai msnt si d'heureux revenants l'entendaient ils souriraient ponraatantqur leurs mâchoire démantibulées le peuvent encore. Mais ton mes concitoyens qui, comme moi, enchaîné: pendant quatre an», ne~eonnaissent plus qui leur cage, me tiendront pour un pi ivilégié. E miment, j.j le suis, mmique la vie à Bruxellei fût coûteuse comme si les Alliés n'y fnssen venus. Après bien de pé'égrinations je viem enfin de découvrir un gîte dans un hôte d'à côté — dont coût net, dix balles Ne nou: plaignons pas cependant : nous sommas ren très dans la vie ! Les journalistes gantois, par l'intei ventioi de leur président M. Lybaert, avaient obtern de M. le Général Gillain la permission de si rendre à la capitale (tans une auto de laCroix Rouge. Installés par les soins du lieutenant Liétar nous voilà en route vers trois heures, de l'après-midi. La morne plaine, emmitouflée dans lt brouillard qui*se déroule, lamentai»!» et infinie. Dans ia première moitié (Je la route passé M elle, nos arbres, nos superbes arbres ont été.déracinés ei emportés. L»s ruines de Quatreclit, témoins des actions héroïques boches de 14, restent debout. Elles sont la vieille garde qui veille au salut de la rancune et' de isi haine. Partout des haies d'automne msauglan-.lêe« le 'luog du chemin. Ci et là un paysan placide est courbé sur sa terre. Il ne semble se rendre compte d'autre chose que d'elle. Quelque» têtes de bétail*-—- plutôt rares — broutent dans les vsrgers délaissée La .eut» est boueus* et bourbeuse. On plaint les piétons qui s'enlis»nt, les vélos et lesmotocyclettes qui patinent et dérapent ...Os passe uns colonne américain». Les .soldats ont des gilets de «uir, comme des retires d'antan. Superbes et luisants les chevaux, qui n'ODt 'rien de commun avec les JRossiiantes qui trottaient jadis daïsnos rues. Olï côté opposé, reviennent des soldats, prisonniers relâchés probablement ; on distingue des drapeaux russes, italiens et anglais. Quelques émigrés également, attelés à leur piteux attelage passent comm» un lujubre cortèg» de Laermans . Mais ce qui remonte le coeur, c'est de voir que pas une cabane n'a oublié son tricolore Le:, malheureux doivent bien l'avoir caché au , fond da leur cœur, pour l'arborer si tôt. .4 ' Alûst ies poteaux téléphoniques même ont revêtu nos chères coulants, Où sont ces. , messieurs qui prétendent que le sentiment national belge n'existe pas ? Voilà que «aidés par la main expérimentée de notre chauffeur nous nous approchons'de la capitale. Des groupes stationnent partout acclamant les multiples autos qui defilent. On te sent chez soi. À Bruxelles le» rue» bien écLiréesau centre, ce qui nous change un pus regorgent de monde. Partout les drapeaux alliés. D'innombrables camelots vendent des cocardes de toutes espèces : Un petit balai tricolore e. a. est significatif. Fébrilement ou travaille à la décoration de la ville. Partout on chante la Brabançonne. Ainsi, pendant que j'écris,on hurle à tue-têt» — avec paroles s. v p. — notre air national. ' Un hurlubu lu n'a pas ôté son chapeau. Le chanteur interrompt. «Quand on chante ça,on enlève son chapeau ! > C» qui fut fait d'ailleurs de bonne grâce. Superbes les pavillons qui décorent la Bourse. Entre les colonnes, d»s guirlandes avec l'inscription « Pao6 » et « Labor ,. La joie est dans l'air. On se sent à la veilie d'un grand jour ! ♦ » * Le soir, vers neuf heures, l'animation n'a pas encore diminué dans les grandes artère», «nrtout du côté de la Bourse. Des grou-| çe» joyeux parcourent les rues, mv«iqu» en tit». Différentes 3 choch»tés », drapeau au vent, suivent leur musique : « Bruxelles-Kermesse 1918 ■ jouant Sambre et Meuse obtient an éclatant suceès. Civils et soldats de toutes nationalités fraternisent. Certains trams sont transformés en salle de danse. Un officier écossais aux mollets imposants se voit ovationné et suivi par des adoratrice: ; néanmoins il poursuit, «on chemin, flagrostiqu? et. JBfWWrlHtM». L i décoration de la Graul' Plats, sobre i rieke. s'harmonise avte le style des mom ments. Jusqu'au haut de la'tour de l'Hôtel c Ville — sur le perron duquel Hindenbourg i Ludentiorf se faisaient solennellement photi grâpltier naguère — flottent en diagona ' les oriflammes de tsu» les alliés. Une statu de grande allure : Le Roi, La Loi. La L berlê, œuyre du sculpteur S' m 1 se dres; devant le Broodhttis. -Des fleussont déjà di posé s .mi pieds de 1 ■ femme symbclis v-nt I Patrie dans notre air national. Tout près. ( remplacement de l'ancienne Boucherie, o travaille encore à la statue glorifiant.le m?.: tyre de Miss Cavell. dont on voit surgir ri pendant la figure en uniforme de la Croi Roage Dans l»s cafés le brouhaha persisti Ici i! n'y a pas sTii#ure pa»r les braves ' * » • Vendredi 22 novembre. Au matin, dès huit heures, les habitant» d haut, de la ville descendent, la plupart chai gés de fleurs. Le t mps s'annonce splendide le brouillard s'est dissipé ; Ste-Gudule dard ses flèches dorées dans un ciel pur, bleu pâle Pourquoi la terre ne ferait-elle C'>mm notre cœur, dont lt cauchemar s'est envolé ! La (ji«n(i'piac».plu> qu'au soir, d'hiersen bie grain ioie. Les opulentes couleurs de» dis peaux des co: porations rappelent le temps d liberté que nous devons revivre! \ l'Hôte] de-Ville i i«ns une activité fébrile : soldats ? estafettes «e ('•oisen'.; des.Téléphones de f : tune communiquent les ordres. A »*uf heures le bourgmestre Msxfait so entrée. Les bourgmestres et échevinsde l'az glomération l'y attendent. Tout ;e monde 1 félicite Notre ft' président Maitt e Léon Hal l»t improvise qaelqu»» paroles bien senties e nom de la presse gantoise. Le sympathiqu maiear, avec l'aménité qu'on lai connaît, re mercie et se tait présenter notre groupe. M Max. comme on le sait neUt-étre, vient d'étr nommé Ministre d'Etat,. Aucune nominatioi ne sera plas applaudie, non seulement ya Bruxelles, muis par la Belgique entière. (ji âce à I' mabilité du tout dévoué confrè re Patrice du Soir, nous obtenons, par l'entre mise, de M. i Roelaridt, auteur dramatiqm flamand, notre cqupe-file nécessaire. L'ordr du jour indique une traversée de: rues de Bruxelles avsnt le passage du cor tège t oyal. Nom allons donr. à la rencontn de cisiiti-ci. En;retemps remarquons Place Madon nt'f autre statue en staff. /• ■• Hèl'giquK qut ri-siste. Nous ne doutons nullement des inten tioiis de, l'artiste;, mais l'œuvre satisfait moins. Au parc sont rangés déjà — hommage touchant! - les mutilés et prisonniers politiques. La Colonne da Congrès est enrubannée er su c 'in de la rue du t ngrès la foule est déjà 4 eoa>pacte qu'on parvient, à peine à la repousser. A la t ue de la Sàblon t ère. 1» public forme — nous ne sommes que 9 1/4 hea-res — une véritable corb»ill« humaine. On voit bnmmes, femmes, enfant», juché! sur le^ réverbères et »ur dès estrades improvisées; les arbr»s du boulevard plier, sous des grappes humaines L» mot d'un de nos • Jas > est, caractéristique : « J'ai plus de difficultés ici qu'à l'Yser ! > A l'hôpital St-Jean une estrade e«t dressée pour une cantate. De toutes parts les enfanta se rendent «ur 1» parcours du cortège doit ils sont chargés de faire la haie. Disposition charmants et ingénieuse : qui ies bousculerait? Déjà on n'entend plus qu'un cri : «Vivent le» Belges! Vivent les Alliés! « Une auto conduisant des officiers anglais nous suit. On voit qu'ils se demandent : « Que sera-ce quand le Roi passera ? . Ils l'auront vu comme nous. Nous nous dirigeons vu s la Porte de Flandre. Si le niveau de l'échelle de la population deicend. le thermomètre monte. Les «Keties» •ont dans leur élément. Ainsi nous arrivons à la porte de Flandre par où le Roi doit entrer. Aux confins de Molenbeek, où la haie est faite par l"s grena-. di»rs. M Max. avec bourgmestre et échevins, ! ainsi qu'un» multitude d'officiers anglais, attendent. i A onze heures le Roi fsit son entrée par la chaussée oe Oaud, décorée à partir de Ber-eliem-Ste.-A^athc. Sur tous les trottoirs des | votm patpaffaet, o*nam« tur* fera!»*» d« •t dr» : « ils sont 'à ! « C'est frai : uu coup < i- caion ; quelques avions lançant des fusé e lnmin uses e: voici le cortège Tandis qi ■t Mme Lemonnier oft e à la Reine une n-S )- d'or liidées, M. Max p onouce le discou e suivant : ,® SIRE, e Depuis plus ds quatre ans, la Capitale atte ( dait cette minute. Elle l'attendait avec imp fience, a ?e fièvre, mais jamais le doute n ? ébranlé sa foi. Elle avait la certitude que, tôt : s lard, il lui serait donné de vot revenir vers eil n victorieux, ie Roi dont elle avait, au début de guerre, salué la noble et virile décision et do l'exemple l'avait enflammée de cette abnégatù généreuse qui élève et grandit le patriotisme i x point de l'égaler à l'amour de l'Humanité. Ot » la Be'gique s'est offerte en sacrifice pour un idé qui plane bien au delà des intérêts qu'enferme les limites de ses frontières. Le peuple de Bruxelles a connu des souffrai ces indicibles, mais il les a supportées sat plainte, les yeux tournés vers l'avenir. La rentri du Roi et de l'Armée, dans l'apothéose du trion phe, lui apporte aujourd'hui la récompense q lui était due et c'est frémissant de bonheur qu e fier de pouvoir parler en son nom, j'envelop; dans un même hommage de gratitude et d'adm ration nos Soldats incomparables, dignes part naire» de» Troupes Alliées aux côtés desquelli ils ont combattu, et l'héroïque Souveiain qu à leur fête, a conquis pour lui-même et pour - Belgique, dont il incarnait, i'ftme, la gloire t plus pure. Qu'il me soit permis d'associer à cet hon , mage notre Reine dont nou*. savions, dès avai la guerre, la bonté, mais dont nous connaissor aussi maintenant le mà!e courage, et de confot dre nos jeunes Princes et la gracieuse Princes! i Marie-José dans les acclamations que noi adressons à Ceux dont les exemples guideroi leur avenir. 9 Vive ie fini ! Vive la Reine! s Vite la. Femille Royal»! Viv notre Armit! Vivent not Alliés! 5 Visiblement ému notre Souverain remerci 1 M.Max, pour ses éloquentes paroles pronor cées au nom delà bell» capitale libérée pa les armées alliées après quatre ans d'éprei v»s Notre Roi expfims sa conviction que se citoye»-^ s'ont jamais douté de la victoire d bon'droit, ^t que la 8elgiqup, redeviendrai libre. 1 II salue en M. .Max l'exemple des plus hati tes vertus civiques, un exemple d'héroïsm 1 devant l'ennemi II voit en lui un des plus il lustres magistrats de la Belgique. Le cortège lovai compose de notre Roi, d la Reine, des princes Léo- old et Charles, d la princesse Marie-José, du second fils du rc d'Angleterre, le prince Albert, tous à cheva remonte vers la ville. Des gendarmes, i c isques de guerre, étendard déployé, précè dent. En té , M. Max .en auto acclamé su tout le parcours. Partout on chante la Bru pançonne,\a V rcht ;vry C Avenir, la M- r .tri lai--.--. Les écoliers chantent, les drapeaux de sep c- ni s sociétés bruxelloises sa'utnf. mi!!s e mille drapelets s'agitent, au-dessus de li foule qui ne forma plu» qu'une mer, aussi loii q '« les y«ux se portent. Des avions, aux cou leurs belles et françaises, de scendent, rasen les maisons; d'autres plus élévés font dei prouesses d'acrobatie indescriptible ;. A 1< place de Brouckère c'est du délire! On n'en tend plus que des « Hip! Hip! Hourrah !.. Vire la Belgique!,.. • La foule est de plus et plus compacte. Remarqué au boulevard Bo^ tanique, un brave pandore, qui retenam d'une main un gosse qu'il avait hissé ei croupe, lève gaillardement de l'autre soi sabre redoutable en signe, de salut !... Parmi les groupes nombreux, un d- s plus intéressants fut celui des vaillants rédacteurs de la < Libre Belgique » qu'on a été heureux de voir enfin en pleine lumière Gloire i eux ! •'•u Palais des Nations on -onne auj champs. Le Roi en tenue de campagne se dispose à passer les troupe» en r'vue Sa Majesté portant la Médaille militaire française, ai milieu, sur son grand cheval blanc; des deiu côtés : la Reine, en toilette d'amazone beige et coiffée d'une petite toque de même couleur le prince hétitior Léopold et le prince Charles en khaki; la princesse Marie-José gortant un délicieux chapeau-jockey en velours côtelé gris, laissant échapper deux nattes épaisses de cheveux crépus blond-, le. jeûna prince j Alt>»Tt <4'Aeoi«c*rre sm Mea-maria. it E'. vraiment, c'est un spectacle inonbliab ;s que es (troupe devant le Palais des Nation ie illumé par un soleil resplendissant., le soit >e de notre nouvelle Belgique! rs A midi le défilé commence.Les Américain bayonnettes attachées au sac, ouvrent cortège, aux sons de la. marche de Sou: St'ir.s- and Slripes, D'un pas allongé, 1 a~ Français suivent. « Vivent les poilus » crie nos officiers belges dans la foule. Vienne: lu les Ecossais, aux- sons de leurs cornemuse e, cadencés par les coups de lanières à gr la noeuds sur leurs grosse-caisses. Passe avi nt eux ie parfum sauvage et indomptable di 111 montagnards des Highlands. Après les A: j glais, raides et corrects, les Belges s'ava a[ cent. La musique vien. se placer vis-à-vis c it Roi et joue l'air du régimen: pendant qt celui-ci passe. Uu régiment de ligne, un ( '• carabiniers; l'artillerie légère, puis l'artiller !s lourde. On y lit lés noms glorieux de : Yse j. Ypres, West-Rooisfcbeke, Dixmuie, Mercken ji Un détachement de lanciers et de cyclis'i î, termine le coi tège. '.s A une heure le défilé se termine au milie d'un enthousiasme sans fin. Le roi Albert ^ repi i. jj"-a . sion de : a c:rp : tle, coeur d( i ; Belgique, mais aussi,du cœur dé tous les Be :a ges! Vive le Roi ! la J » » » | Au Palais de la Nation it L» service d'honneur y est effectué par le lS grenadiers A midi, les i.eptésentants s' étaient réunis sous la prééidenev d» M. V s sait, de Ëocarmé, doyen d'âge, assisté d ,t MM. Devéze et Pecher. Un nomme une délt gation pour recevoir le Roi et la Reine, ' on décide que demain s»ta célébré uu « T Denm ». M. Coo #man pr«nd la parole. Il rappell lesfières paroles prononcées par le Roi en 1' Le pays ne peut périr ! Il avait, été le fldèl interprète de la nation et le recul du temp e sara nécessaire pour apprécier l'immensit de la tâche accomplie. Nos ville» viennent d r le recevoir avec allégresse: le Roi est'son vainqueur de la lutte. s Le gouvernem it. poursuit M. Cooreman, " eu "-tf tâche trop dé.licate. Le i-oturl de l, 1 diflirulti»fut de prendre dei résolution san' le concours du parlement. L'honorable orateur rappelle les diverse e œu v es iccott'pliej et annonce que le couvet nement si* retirera, sans qu'il y ait conflit, r ave.- la Couronne, ni avec le Parlement, 1 rés. era son mandat, la veille du jour où 1 Parlement reprendra ses travaux, pour lu laisser pleine liberté d'action. ' Il rend hommage au Roi, symbôlrfVivant d l'hoqnei;''. qui conquit un prestige qui n' cessé de grandir, qui a conduit l'armée à 1 !! victoire, api ès avoir été le père de ses soldats A U Reine qui prodigua la charité, adoré de tous h'immage trop faible encore —; A l'armée belge (ovation indescriptible tous les députés debout) qui a bien mérité d la Patrie : le pays lui doit son indépendance 1 i Il salue nos morts et leur famille en deuil 1 j les blessés, les mutilés, les prisonniers (appl. ' l II pn/dame qu'on doit se tourner vers no populations opprimées (appl ) qui plutôt qu 1 de travaille'- pour l'ennemi on' su souffrir. 1 II rend hommage au Comité de Ravitaille ment; aux diplomates qui ont tendu une rnaii amicale à la Belgique sans trahir sa neutra 1 lité : A M Hoover. ami de la Nation belge, at Card. Mercier, MM Max. le Prés Lévy-Mo 1 relie, Théodor et ;u général Léman ; Aux Nations alliées, à la France, (ovatioi j prolongée debout' qui fut le siège de notri 1 Gouvernement. Il adresse ses souhaits de bienvenue av nouveau Gouvernement de reconstitution na- : tionale. ; * * •* Al heure, l'huissier annonce « La Reine!» qui avec le Prince Charles et Albert d'Angleterre, avec notre princesse Marie-José.prennent place sur le trône. Quand le Roi fait sor entrée l'enthousiasme est indescriptible ; let députés sont debout et agitent leurs mouchoirs. Sa Majesté, accompagnée du prince héritier, monte à la tribune, g rdé» par le général Jungbluth et par le Grand Marécha de la Cour le Comte J. de Mérode. A droite de la tribune se tiennent les attachés niilit lires alliés et le cardinal Mercier. Le nouvel , min«st>i>r» a pi « powessioa <ie «oh bano. 1» Le Roi prie le» représentants de la Nation s, de s'asseoir et prononce d'une voix ferras et lil grave, un discours dont c»rtains passages sont interrompus par des salves d'applau- s, dissement.s et font augurer pour la Belgique le e»e ère nouvelle. Nous le faisons suivre' in. sa extenso : î3 Missibues, lt Je vous apporte le salut de l'armés ! Nous arrivons de l'YSer, mes soldats et moi, s> à travers nos villes et campagnes libérées. )s Et me voici devant les représentants da îc pays. ï9 Vous m'avez confié, il y a quatre ans, l'ar-i- mée de la Nation pont- défendre la Patrie en i- danger; je viens vous rendre compté de me» u actes. Je viens vous dire ce* qu'ont été les .soldats de la Belgique, i'endurance dont ils ont !e fait preuve., le' courage et la bra . oui ■ qu'ils le j ont déployés, les grands résultats acquis par ie ■ leurs efforts. Quelles sot't les régies qui oat dirigé ma j. «ou 'nit.e au cours de celte longue guerre V •' «oe part, remplir, en restant toujours dans le domaine du possible, la plénitude de nos obligations internationales . s uvegar- * der ie prestigt ■ la Natin;-. devoirs auxquels a tout peupic qui veut, être considéré doit res-a . ter fidèle; d'autre?part, ménager le' sat . de l_ nus soldats, assurer i, ur bien-êtra matériel et moral, alléger leur souffrances. I Dans la campagne de 19U. les opérations de l'armée belge furent décisives pour per-; mettre aux grandes armées alliée* d'arrêter ! la puissante offensive allemande sur la ligne j où. pendant, ptès de quatre ans. elle s' »t st.a-y ! bilisée. I C'est pendant cette campagne que se joue véritablement la liberté du monde; la lutte gigantesque qui -e livre en Belgique et en ;t France doit décider si, vraiment, c'est désor-mais l'hégémonie allemande qui régira l'humanité.Les nations de l'Entente n'étaient pas éga-e lement prêtes pour soutenir, de toutes leurs i: forces, le formidable choe qui allait, se pro-e duirè. s Deux d'entré elles seulement, la France et g la Russie étaient éto mesure de s'opposer sur e terre, s.ns grand délai, à l'entreprise des Empires centraux qu'une longue et minitieuse ■' préparation avait portés à l'apogée de leur force. r A l'armé» belge échut le magnifique, mais i périlleux destin d'être placée au point où j. l'état-major allemand, sûr de la décision, allait laucer le plus gros et le meilleur de ses forces. s Luttant seule pendant deux mois et demi • sur l'entière profondeur de son territoire, de i Liège à Anvers, puis d'Anvers à l'Yser, i l'armée belge d'abord bt isa les premières et audacieuses tentatives de l'envahisseur, puis j ralentit et modéra les mouvements du puissant assaillant; elle contribua enfini par la longue et héroïque bataille qu'elle livra sur e les bords do l'Yser, à l'arrêt définitif des j troupes allemandes. s La campagne de 1915 s'ouvrit nous do meilleurs auspices; la Grande-Bretagne c ., ait ae puissantes armées et l'Italie apportait son important concours à l'Ent.rnte. Quatre grands peuples militaires allaient maintenant lutter contre les Etats centraux. Bientôt réorganisée, grâce surtout au' patriotisme d» cette jeunesse ardente qui, bravant tous ies dangers, franchit les frontières pour se mettre aux ordres d" la Patrie, l'armée commença dans les tranchées boueuses de l'Yser, dernier rempart où elle avait planté le drapeau national, la garde vigilante qu'elle devait monter, sans trêve, inlassablement, pendant près de quatre années. Elle y soutint de nombreux et durs combats pour en maintenir intacte la possession, attendant patiemment, le jour où il serait enfin possible de sortir de ces positions, de battre l'adversaire et de le chasser. L'année 1918 amena ce jour tant désiré. L'Amérique, nouvel et puissant allié, ayant ajouté le poids de son effort grandiose et enthousiaste à celui des autres nations, le formidable adversaire chancela. C'est ce moment que l'armée belge choisit. Le. 23 septembre, à l'aube, tendant toute son énergie, elle bondit à l'assaut des lignes ennemies et, d'un seul mais irrésistible et sublime élan, conquiert cette crête de» Flandres qui avait jusqu'alors défié les attaques des troupes les plus valeureuses. Après ces journées mémorables, elle conti-! nua d'attaquer et de poursuivre l'ennemi à , côté des armées alliées, jusqu'au jour où celui-ci fut forcé de se déclarer vaincu En terminant ce court récit de nos opérations militaires, je vous dis à tous : la Belgique peut regarder avec fierté la tâche accomplie par son armée ; au cours de cette lutte • ' sans précédent, l'armée a fait pleinement son devoir, elle a porté à un haut degté le prestige national et la réputation de nos »rm»? ; elle a rendu au inonde entier un service iri-(îStimable.

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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