Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 26 Maart. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4t11d/
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JOURNAL DE GAND abonnements : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES» BELGIQUE: 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois g, R T T F. DE FLANDRE, 3, GAND Pour l'étranger, le port en sut TÉLÉPHONE 665 V°lr le tarif au bas de la dernière page du Journal. La Loi Falloux Qiii de nous n'a pas rencontré, par les joir» défaite, le démocrate las, décou-r«gi\ voyant l'avenir tout noir et laissant tomber ces paroles : «A quoi bon de lut-ler? tes cléricaux en ont encore pour un quart de siècle au moins. Apercevez-vous une lueur de prochaine délivrance quelque part ?» Sommes-nous toujours parvenus à relever le mural des vaincus ? Ne pensions-nous pas comme eux bien souvent et ne nous est-il pas arrivé môme de tenir le même langage ? Et maintenant que le projet scolaire est voté, que nos ennemis vont être les mat 1res de l'enseignement, qu'ai-lons-nous devenir? Et il vous revient à l'esprit certaines paroles que nous avons entendues autrefois et que nous répétons machinalement, comme des axiomes, sans nous demander si elles sont bien vraies : «Donnez-moi l'instruction pendant un ipiart de siècle, disait Leibnitz, et je changerai le monde. » Mais alors, en Belgique, que pouvons-nous encore? Tout est perdu. 0- hommes de peu de foi que nous 6ommes ' Réfléchissons un instant. Si la prophétie de Leibnitz et d'autres analogues étaient vraies, comment la plupart des nations auraient-elles échappé au joug de l'Eglise, qui disposa, sans partage, du . monopole do l'enseignement pendant-de si longs siècles ? C'est Ji peine si certains d'entre nous 6C rappellent qu'à une certaine période de son histoire, la France se trouvait dans une situation aussi mauvaise, pire peut-être qae celle que nous subissons en Belgique depuis 1884. Pendant plus de trente ans, en effet, du 15 mai liSO jusqu'au 18 mars 1882, l'in-fuenee catholique avait été prépondérante en France dans tous les ordres do l'enseignement. La loi Falloux avait mis fin au monopole de l'Etat. Tous les instituteurs, même laïques, étaient placés sous l'inspection des curés de la paroisse. Les livres, les méthodes, tout était réglé pai des Conseils sous la surveillance et la direction des evêaues. Déjiï alors, on disait : « Qui est maître de l'enseignement public, est maître de l'opinion. » Résultat ? L'Eglise, forte de son monopole, va fonder une France cléricale ? La religion va régner souverainement sur le? Ames et régler non moins souverainement les destinées de la nation? Vous entendez bien, l'Eglise a' conquis, sous prétexte de liberté d'enseignement, le droit àe former l'âme française. L'enfance est entre ses mains, elle saura l'assouplii « comme une branche flexible d'osier », le pétrir i,conmc une cire molle», la façonner a son image, la faire penser et agia comme ses maîtres 1 Eh bien non, le résultat sera tout autre. De ces écoles primaires placées sous la tutelle de l'Eglise, sortiront des hommes impatients de s'affranchir de la domination cléricale, les hommes crui consacreront de leurs libres suffrages l'établissement de la troisième République, les hommes qui renverseront le gouvernemen de l'Ordre moral et laisseront à leurs man cataires carie blanche pour chasser l'Egli se de la direction des études et de lcducU lion et pour proscrire des programme.'; scolaires l'enseignéménit de la religion Dans Je champ même où les cléricau> avaient semé, jéiirs adversaires sont venus récolter. Les1 instituteurs-luïqoes ont su, depuis, fabriquer une France républicaine 1'- iiistituteurs eoiigrégariistes n'ont pas réussi à donner'à'l'Eglise line France clé ficalo. l.et exemple ne 1evnit-il pas suffire roui re.ever nos courages ? Mais comment expliquer ce. phénomène, change par le résultat obtenu, de deux en •' 1,'iieinents rivaux, animés l'un de l'esprit clérical et religieux, l'autre de l'esprit •aïiiue. poursuivant un but opposé ft qui conduisent lous deux au triomphe de l'anticléricalisme ? La loi Falloux de 185?, comme en Belgique I ? lois de 1831. 18% et le projet Poulie'. proclamait la liberté de l'enseignement. Que: de plus légitime et de plus séduisant en apparence que l'exercice de cette liber-le? Mais la loi de 1852 était avant tout, dans la pensée des auteurs, une loi de contrainte, une loi sis. cymbale De Falloux, comme Thiërs, comme Moo-lalembert, avaient moins en vue de resteiu-rer l'idée religieuse que de combattre les doctrines avancées, la démocratie, le so-! aial'isme. On sortait des journées de juin 184S et la peur qui hantait les dirigeants avait décidé l'établissement de la liberté de renseignement. Par la loi Falloux, c'était la propriété que l'on sauvait, c'était la classe ouvrière que l'on muselait. L'analogie avec la Belgique d'un demi-siècle plus lard est-elle assez frappante ? Qii" l'or, 'se souvienne des événements de 1880 et de 18ST, qui eurent pour résultat de jeter une partie de la bourgeoisie dans les bras de l'Eglise et de perpétuer jusqu'à nos jours le règne des cléricaux. La question de la liberté die l'enseigne-emnt était donc, avant tout, une question politique. Elle devait, selon la parole de Monlalembert, « réfréner cette foule innombrable d'ambitions, de vanités et de cupidités dont la pression écrasait la société », proléger en d'autres terrains les satisfaits contre les mécontents, en prêchant au peuple le respect du régime napoléonien et de toutes les institutions sociales. — Votre loi, disait Victor Hugo à la tribune de la Chambre, est une loi qui a un masque. Elle dit une chose et elle en fait, une autre. C'est une pensée d'asservissement qui prend les allures de la liberté. » Ne dirait-on pas que oes paroles ont été prononcées à la Chambre belge pour caractériser le projet Poullet ? L'aristocratie dos classes, dirigeantes faisait appel à l'Eglise pour que celle-ci lui garantit son repos. Il fallait apaiser la jalousie du pauvre. Et l'Eglise seule pouvait dire au peuple des gagne-petits: «Ftési-gnez-vous à In pauvreté ; contentez-vous des miettes qui tombent de la table du bon riche, et vous en serez récompensés et dédommagés éternellement». La loi Falloux disait bien : Liberté de l'enseignement ; mais cette liberté était assurée au clergé et au\ congrégations pour cultiver la docilité de l'esprit et non pour en développer la hardiesse. « Les lois de la liberté sont durables, écrivait M. Havet, la liberté veillant à les maintenir. Les lois de contrainte sont caduques, parce qu'elles ont contre elles tous ceux qu'elles oppriment. » Et cela nous explique le sort des deux ens3ignements qui, depuis 1850, se disputent en France la direction des esprits. Ils ont bien formé deux France, c'est-à-dire deux jeunesses opposées l'une il l'autre par l'état d'esprit et l'idéal politique. Mais les paysans, le souvriers el les pauvret ciu'on avait voulu «sacrifier au salut de la société » — y compris ceux qui étaiént sortis deis écoles congréganistcs — avaient déjà, en grande partie, passé avec armes et bagages, du camp de la résignation dans celui de la révolte et de la liberté. La France cléricale fut vaincue surtout parce que l'Eglise n'avait fail que se soi' j dariser avec lous les régimes, lous les partis de réaction et d'oppression. El l'Eglise fut vaincue avec elle. N'avons-nous pas raison d'avoir confiance ? La génération qui a rendu possible la I Joi de laïcité de 1S?J, n'uvnit-cHe pas, elle aussi, reçu une éducation cléricale, n'avait-elle pas "subi le régime scolaire de 1812? L'histoire peut se renouveler. IGXOTUS ECHOS Le carnaval à Baslogne. Il est mort pouir 11)14, grâce au fiMjmïbuiesque règlement édicté par le Conseil communal ; il avai-t pus un regain de vitalité après une très kaiJigue maladie. 0=3 contraventions avaient clé dressées atteignant ceux qui ne voulurent point se souiiietlre aux diverses formalités prévues par l'arrêté du maïeur : Insoriplion au comm.issa.iiat de police, paiement d'une laxe de vingt-cinq centimes, poi l obligatoire d'un numéro d'ordre à fixer sur les vêlements' de façon ostensible et permanente. Lundi malin, au Iribuna] die police, corn-paraissait le sieur l>asselborr.e, un commerçant rie la ville? d'un âge très avancé, inculpé de contravention comme ci-dessus. Darns un arrêt longuement moîivé, le juge a renvoyé le prévenu de§ poursuites, sans J frais. Et aux soins d'un magnifique pas-redou-: blé,*)a musique a proment'' Dnsselborne par les rues de la ville, fêtant joyeusement un acquittement prévu. V Du Peuple : «Ça y est. » Amicus, de la Gazette de Liège ^ a donné le commentaire indispensable du drame du Figaro. * i » Mme Caillaux est pour lui un bel animal humain, qui a des nerfs et des niius-eles, qui ne croit ni la justice de Dieu ni à celle des hommes et qui fond sur sa proie. * » Au bref, comme dit M. Hubert, son geste est la «banale application de la morale indépendante ». »Amicus s'offre le luxe de celle affirma-lion para- qu'il ignore le nom du couvent où Mme Caillaux comme la plupart des jeunes filles françaises, a été édaïquée. » Mais il a peut-être d'autres sources d'information Et sans remonter ;t l'assassin Ravaillac, élève des moines, il pourra sans doute nous dire quelle morale a été mise en action par le banquier alostois, agent électoral^de M. Wocsle, qui, il y a deux mois-, assassina froidement deux pères de famille. » uu Humour anglais. Diplomatie féminine. — Maman, M. Wilkins vous aime beaucoup et vous a en très liau-j le estime. — Comment? Comment?... Mais, ma fille, je le connais à peine. — M. Wilkins vous trouve des qualités ; supérieures. — Il m'avait bien semblé que M. Wilkins aimait quelqu'un dans oeUe maison, mais je ne crois pas que ce soit moi. i — Eh bienl maman, la première fois que vous le verrez, il vous prouvera que je dis la vérité., — Et comment cela ? — Il*»vous demandera de bien vouloir ôlre sa belle-mère l h la Commission (l'Enquête àe i'Maire Rochette Auuicnce de mardi après-midi LliS AFFAIRES DIS HO'"IETTE A la reprise cl> ! i -éunee, M. Schoicllin, subs-, i Lin t. montre qu'nj.ivs sa mise en liberté provisoire, non seulement Hochet le oonlnu-a ù s'oc-■ti]>:•:• de anciennes affaires, mais en lança ûo nouvelles. Il fonda notamment la lianque ue l'Union mobilière, puis, plus lard, le tiédit cen-' !i-al parisén. Mochelle n'apparaissait pas en nom, mais restait l'inspirateur de ces affaires. Entre autres affaires, il lança la Betica. Société pour l'exploitation dune mine espagnole; l'A-sia Caoutchouc, Société fondée ù Bruxelles en février 1910, sous le titre de Société internationale Asia Caoutchouc pour l'expl .îation d'un brevet. Le 28 mai, deux filiales furent créées, •l'une pour l'Allemagne, l'autre pour la Russie ; 10,000 actions de 180 francs furent lancées sur le marché de Paris. M. Scherdlin explique que Roclielle avait un intérêt évident à ne pas comparaître devant la Chambre des appels correctionnels le 27 avril, car il était en pleine opération do placement. En réponse û. de.-, questions. M. Scherdlin déclare que, puisque loutes les affaires Rochette sont aujourd'hui tombées, et qu'en janvier dernier une information fut encore ouverte au sujet de l'Asia Caoutchouc, il ignore si des personnes intéressées dans les affaires Roctiette intervinrent au moment de la remise. Il ignore aussi si Rochette devint propriétaire do journaux.L'AVIS DU MAGISTRAT REGNAI LT M. Regnault, magistrat qui a réglé l'affaire, est ei suite introduit. Il expl.ique à son tour l'intérêt que Rochette avait à l;i remise de l'affaire. D'une part, Rochclte espérait que, p. r l'action d.i lemps, l'opinion se calmerait, et. d'autre part, il espérait, toujours par d© nouvelles émissions obtenir le désistement de ses victimes. M. Hegnault parle ensuite longuement des affaires fondées par Rochette après sa mise en liberté provisoire. Toutes ces affairés disparurent après sa fuite. Depuis que Hochette a franchi la frontière, un certain nombre de plaintes ont clé déposées II y a actuellement quatorze instructions pendantes. Répondant à des questions, M. Regnault dit qu'il n'entendit parler de pression gouvernementale pour obtenir la rer. ' nie par des bruits de Palais. Il ajoute que tout le monde au Palais fut très surpris de l'attitude du procureur général, et qu'on expliquait cette attitude par la campagne doi Rappel en faveur de Rochelle. J M. iîARTUOU ET Lli JOURNAL LE RAPPEL M. Dumesnil, directeur du Rappel, est entendu pour la seconde fois. Il dit qu'il a demandé a être entendu pour protester contre la déposition de M. Barthou, déposition, dit-il, inexacte i d'un bout à l'autre, et déclare que l'affaire do I l'expert dont a parlé M. Barth ne concerne pas l'affaire Rochetle. Le Rappel et d'autres journaux ave' nt commencé une campagne contre certains experts. On avait notamment nommé dans l'affaire des congrégations un liquidateur qui avait été liciui-daleur dans l'autre affaire. Un certain nombre de dVecteurs de journaux avaient été saisis de plaintes. Trois d'entr eux allèrent trouver M. Barthou. Celui-ci leur donna audience. M. Dumesnil considère celte affirmation de M. Barthou, déclarant que, n'a.\ mt pas accédé a leur demande, il fut l'objet d'une campagne d'injures et de violence. Jamais, affirme-t-il, il n'y euft dans Le Rappel un mot d'attaque contre M. Barthou.UNE COMPTABILITE MAL TENUE M. Vachez, liquidateur, est ensuite introduit. Il donne de longues explications sur l'état des affaires Rochette au moment de la remise de l'affaire. Il déclare notamment que la compta-bililé du Crédit Minier était dans i..i état de désordre indescriptible. Il ne put retrouver trace de subventions données a des journaux. M. Scherdlin, substitut, fournit ensuite quelques renseignements sur les opérations financières de Rochette. M. Scherdlin déclare que le procureur général lui hit le document qu'il avait rédigé ; mais il ne S9 rappelle pas à quelle date. Il ne croit pas que ce soit le jour où la remise fut accordée; mais c'est cependant à une date voisine. M. Scherdlin remarqua alors l'émotion sincère de son chef. Séance levée. Demain, la Commission entendra MM. Monis. Caillaux et Maurice Bernard sur des questions <1"! rfllfl fft*. La mort de M. Calmettè Pas de préméditation Paris, 24. — Mme Caillaux a élé amenée au Palais de Justice, vers 2 heures dans les mêmes éruditions que les jours précédents-De nombreux photographes s'étaient postés à sa descente de voiture et devant la porte du cabinet d'instruction. L'inculpée s'est prêtée aujourd'hui d'as-s sez bonne grâce ti l'assaut des objectifs et a même murmuiré : « J'osipère qu'ils doivent être satisfaits ». M. Boucard doit faire porter l'inlerrogatioire sur l'emploi du temps, heure par heure, de Mme Caillaux. le lundi 15 mars, jour du drame. Samedi dernier on s'était arrêté a la visite de M. Mornier à Mmo Caillaux, dans la matinée. Au jourd'hui on s'occupe des événements qui suivirent celle visite. L'interrogatoire de Mme Caillaux porta sur l'emploi de son temps le jour du crime. Apres le départ de M. Monnier, qui était venu la voir, vers 10 1/4 heures, elle" reçut un coup de téléphone de M. Fouquières. lui demandant à quelle heure elle arriverait au dîner de l'ambassade d'Italie. Mme Caillaux dit qu'elle le renseigna et l'avertit, que son concours lui serait nécessaire vers la fin de la semaine pour l'aider a placer les convives qu'elle devait recevoir a un dîner le 29 mars. Elle téléphona ensuite à un coiffeur pour confirmer un rendez-vous pris pour le soir. Mme Caillaux tente ainsi de prouver qu'à ce moment elle n'avait pas l'intention de tuer M. Calmette. A 11 Yu heures, elle se rendit chez un dentiste, où elle prit rendez-vous pour le lendemain. Il serait faux qu'elle ait déclaré: «Sur-tout, soignez-moi bien, car vous serez sans doute longtemps sans me voir. » EU<j se rendit alors au ministère, où elle alla chercher son mari, en compagnie de qui elle rentra pour déjeuner. Pendant le trajet, dans l'auto qui les ramenait, Mme Caillaux fit <i son mari le récit de son entrevue avec le président Monnier M. Caillaux, qui était très surexcité quand il sut qu'il n'y avait rien à faire pour arrêter sa campagne/dit : «Eh! bien puisqu il n'y a rien à lare au point de vue judiciare, j'irai casser la <^u... à Calmette.» Je compris, ajouta Mme Caillaux, que ce n'était pas une vainc menace. Et c'est alors que germa dans mon cerveau l'idée do faire avant mon mari ce qu'il avait projeté. , • Ces détails sont confirmés par une lettre laissée h M. Caillaux par sa femme. Pendant le diner. il fut question de la cuisine qui était exécrable et le renvoi de la cuisinièiv Saii décidé.Après !c départ de M. Caillaux, sa femme se rendit dans un bureau de placement où elle retint une cuisinière pour le lendemain. A 3 y2 h., elle se rendit chez un armuritr. Elle exprima le désir d'être aimée pour un voyag< iju'clte devait faire dans la Sarthe, au cours de la campagne électorale de son man. Elle choisit un browning et descendit dans le sous-sol pour s'exercer à manier son arme. Avant de se retirer, elle voulut lo charger et ne mettre que deux cartouches. Mais la présence d'un employé,..qui aurait pu s'étonner de ce nombro. l'empécli.-i- de le remplir complètement. * De là. Mme Caillaux rentra chez elle, écrivit a son mari une lettre déclarant : « La France et. la République ont besoin de toi. Je ne veux pas que tu te sacrifies. » Elle confia cette lettre à une famine de chambre et lui recommanda .le la remettre h M. Caillaux, au cas où, à 7b.. elle ne serait pas rentrée, puis elle se fit oon-duiie au l'iaa.ro. - -■ -■* i ""Tendant le trajet, dit-elle, je sentis la nécessité de tenî- r rn dernier effort avant la publication que j ? prévoyais imminente des lettres me concernant. Mme Caillaux fit alors le récit de son arrivée au Figaro et de sa longue attente. Quand ellf put faire passer sa carte a M. Calmelle, elle entendit ceiud-ci dire à un huissier: Faites entrer Mme Caillaux. Mme Caillaux fut iiTitée d'entendre prononcer son nom et de savoir sa présence révélée. Quand elle se trouva en présence de M. Calmette, cet homme, dit-elle, qui avait fait tant de mal h mon mari, et de savoir ma présence con-; mie de tous, je lirai, mais en dirigeant mon arme vers le bas. Elle continua à tirer sans s'en apercevoir, affirma-t-ello. Interrogéo sur ses intentions, Mme Caillaux répéta qu'elle n'avait pas l'intention de tuer M. ! Calmette, elle voulait seulement lui donner un : avertissement. i L'interrogatoire terminé. Mmo Caillaux rega-I gna la voiture qui attendait et fut reconduite I jusqu'à Saint-Lazare. La date de l'entrevue Monis-Fabre l_U.N 1' ttU.N 1A11UJN Paris, 25. — MM. Monis, Caillaux, Fabre et Bernard sont confrontés au sujet de lu date à laqueilîe a eu lieu l'entrevue Monis-Fabre.M. Fabre porte cette entrevue le 22 mars cl parle d'une intervention de M Caillaux. Or, M. Caillaux affirme n'être intervenu auprès de M. Monis qu'à la suite d'une démarche de M® Bernard, que son agenda indique avoir eu lieu le 24. M® Bernard déclare qu'il n'a aucune raison de n'être pas d'accord avec M. Caillaux, puisque l'agenda de celui-ci porte la date du 24. M® Bernard explique les circonstances de son entrevue avec M. Caillaux ; puis le débat porte sur la date à laquelle aurait été écrit le document Fabre. MM. Monis et Fabre sont, A ce sujet, en complète contradiction.M. Monis demande que le document soit soumis à l'expertise. M. Fahre ne s'y oppose pas, déclarant qu'il ne craint aucune expertise. La Commission s'ajourne à 3 heures. LA CHAMBRE Fin de la séance du 2i marê M. MANSAfri' expose l'état artual de la ininè. On est toujours a la recherche <ks cadavres. La longueur de la galerie a près de six mètres et il faut encore abattre plus de 27 mètres de pierres et de terres. L'orateur s'attache ù démontrer les difficultés de ce travail et dans quelles conditions déplorables cc-hii-ci s'opérai t. On a-exploi té beau-i oup trop des m rts-terrains et l'on a exagéré l'ét?nd.ue des tailles. M. CAVROT s'attache à démontrer que les prescriptions de l'administration des mines n'ont pas été resnci lées. M. MAROILLE appuie ces observations. Les mesures imposé.-s t>ar ha loi n'ont pas été res-pectées.Si l'on veut arriver h un résultat, il faut absolument qu'on modifie le système d'inspection.La Chambre aborde la discussion du budget de l'industrie et du travail dans laquelle a été incorporée 1 ' i n ter pe 1 la 11011. M. GILLES DE PELICHY réclame une législation efficace pour les jeuines ouvriers allant tra. vailler a l'étranger. M. BU ISS ET critique la tolérance dont on fait preuve vis-à-vis du Charbonnage du Poirier dont" les travaux compromettent les intérêts des habitants des environs de Charleroi. M. CAELUXVAERT émet également l'avis que h>s mesures insuffisantes i>rises ti Str-py-Brac-i|iiegnies ont été cause de l'accident survenu. Il ( ite divers charbonnages où des mesures de précautions s'imposent sans retard* >—— Séance du 23 mars La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence ue M. SCHOLLAliKT. La Chaiinbne adopte par 81 voix contre /3 et 10 abstentions le ]>wx)jet de loi sur le <epos dominical des clercs de notaire. M. SERVAIS, le nouveau député catholique de Mous, prête le serment constitu-lionnel.Pair 89 voix contre 27, la Chambre adop-le le projet de loi attribuant une indemnité aux officiers de police faisant fonctions de ministère public près des tribunaux de simple police: La Chambre abord ? la discussion du projet de loi octroyant des naturalisations. M. C'JCQ déclare qu'il votcata contre les projets, à raison de la facii.ité de plus en plus grande avec laquelle on naturalise tous les congréganistcs. Par contre, la majorité écarte lous les citoyens honorables qui réclament la natu-ralisatioai,-. Sûr les dix-sept dernières demandes, trois négociants suspects de n'être pas cléricaux ont été écartés. Je proteste vivement contre l'altitude de la droite. M. FRANCK. C'est ainsi qu'on a écarlé un de nos confrères les plus distingués du barreau d'Anvers, homme honorable, ayant rendu les plus grands services au pays. Il y a là une préoccupation de parti aussi déplacée que regrettable. M. G1ROUL Je veux joindre ma protestation au sujet de la naturalisation h tour de bras des congréganistes et des institutrices étrangères. C'est d'autant plus inadmissible que ces gcns-lè. n'ont pas pu observer les lois dans leur pays. (F.xclaimations à droite, très bien à gauche..'» i AU SENAT Fin de la séance du 24 mars M. HALLET ajoute: Le l'ays Wallon u dit aussi que les chiffres de M. Hubert sont exagérées de 71 p. c. La dé-pense ne déliassera guère 900,000 francs, 1 million tout au plus. Revenant sur la question de la preuve que l'ouvrier m neur devrait faire pour établir qu'il a travaillé dans la mine pendant trente ans, et qu'il ne l'a pas quittée pour un autre motif que pour un motif de santé, M. Ilallet déclare : La présomption suffit. On ne peut exiger des ouvriers des preuves qu'ils ne sont pas ù même de fournir et qu'ils n'auraient pas pu prévoir être forcés de fournir un jour. Si M. le ministre n'a pas défendu ses idées a !a Chambre, c'e>l qu'en réalité il est adversaire des lois sociales. (Vives protestations il droite.) M. RUZETTE. Quand elles sont mal faites. M. HALLET. Pour vous, elles sont toujours mal faites ! ^Protestations à droite.) Le ministre mel de la mauvaise volonté dans l'octroi des ressources nécessaires a la loi sur les pensions des vieux mineurs. Il lui serait si facile de demander, a l'occasion de la discussion de son budget, les sommes prévues pour ces pensions I M. Ilallet conclut en soulignant encore l'attitude bizarre du ministre et des sénateurs catholiques qui se prononcent contre une loi que ic„ catholiques de la Chambre et le ministre des finances lui-même ont votée ! Pourquoi cette attitude? Tout simplement dans un but électoral. Il n'y a pas d'élections prochainement pour le Sénat, mais .1 y a des élections pour la Chambre et précisément dans les arrondissements miniers. .Si les représentants ont voté la loi sur les pensions des mineurs, c'est, qu'ils voulaient s'attirer la sympathie du corps électoral. Le> ministres étaient de mèche avec M. Hubert. Ils savaient que le ministre du travail i allait combattre au Sénat une loi qu'il n'osait pas attaquer à la Chambre, parce qu'il songeait, lui aussi, à ménager les susceptibilités électorales. Les représentants catholiques diront aux ouvriers mineurs : « Nous avons fait tout ce que mais avons pu pour vous, et c'est le Sénat réactionnaire qui a contrarié nos efforts l» (Longs applaudissements-à gauche.) M. GOLLEAL'X. Après avoir rendu le Sénat ridicule, on veut le rendre odieux. Nous votons rapidement de? projets de loi que nous envoie la Chambre et qui entraînent des dharges pour des centaines de millions. Et quand il s'agit de la pension des ouvriers mineurs, la majorité voudrait amener le Sénat à renvoyer le projet à la Chambre 1 M. Collcaux revient sur les arguments que le ministre a traités de légendes. Il rappelle les conditions pénibles du travail du mineur. J'ai vu, dit-il, les victimes de la catastrophe de Cour-rières. Si les membres de la droite étaient mieux au courant de la vie du mineur, s'ils avaient été témoins des drames du grisou, ils témoigneraient d'un peu plus de bonté pour les vieux mineurs. (Approbation a gauche.) On nous a dit que beaucoup d'ouvriers mineurs quittaient le pays pour se rendre h l'étranger. Pourquoi ? Parce que les salaires ne sont pas suffisants et parce que l'avenir de l'ouvrier mineur m'est pas assuré. On parle toujours de la crise de la main-d'œuvre. Ce sont, les dirigeants des grandes entreprises minières qui sont responsables de la situation ac- M'. ROLLAND. C'est exact ! M. COLLEAUX fait encore observer que dans la pratique les ouvriers se heurteront à de grosses difficultés quand ils devront faire les preuves que la loi exigera au sujet de l'invalidité et. du temps de travail dans les charbonnages. M. Dupret, conclut-il, nous a dit que quand on rédigeait des lois il fallait se garder de faire du sentiment. Songez cependant, messieurs, que dans les corons ouvriers combien de vieux mineurs se sentent à la charge de leurs enfants, combien attendent avec inupaUer.ce la mesure de justice que la droite va leur refuser 1 (Approbation a gauche.) Mgr Keesen -voue l'a dit : la démocratie frappe i votre porte. Ouvrez t Souvenez-vous dies leçons de l'histoire. Ne refusez pas aux vieux mineurs cette mesure de justice, dans votre propre intérêt mitant que da.rs le leur I (Approbation et applaLUdâssomenls à gauche.) Feuilleton in Journal de Gand 68 HAUTS PÈGRE PAR Paul M AU A. LIN LA BOYARDE QUATRIEME PARTIE S.Blanchard, receveur de rentes — Hon,. bon. soignez-vous seulement. '0113 avez la fièvre, vous aussi. Rentrez tlicz vous, tachez de dormir, et recourez roumain au remède indiqué : application 1 agence Btoneliard à la maladie de J-œur dont voys souffrez en ce moment. J'ai wm que vous n'aurez pas à vo'US plaindre ™ traitement. Dans l'antichambre, le rus£ matois pen- S3 ; _ — Et d'uni... Le Maître sera content... ?rl. vrai que je n'ai pas eu grand mal j décider notre amoureux; il y est venu lui-même. Puis, endossant son pardessus : ~ A l'autre, i présent. C'est le mopaenf, vmm III SUITE DU .PRECEDENT Vers midi, un jeune garçon, qui avait un crêpe à su casquette, cl dont la figure bouleversée et les yeux gonfles, rougis par les larmes, témoignaient d'une profonde douilcur, s'était présenté chez Odon, et, apprenant que celui ci était sorti, avait ma-nifeslé une vive contrariété. Ce jeune homme était revenu ft différentes reprises dans la journée el, chaque fois, il avait reçu la même réponse : le prince n'était pas rentré. Après une dernière démarche infructueuse, le visiteur obstine avait paru prendre un parti : — Oui, avait-il murmuré, c'est bien rue Puuqu«t-de-Villejust que j'ai Du sur l'adresse de cet|o lettre ccritc par ma pauvre mère deux jours avant l'événement... El, saulnnt dans une voilure, il s'était fait conduire à l'hôtel de la fîoyarde : — Madame llcrmance 7 "avait-il demandé au concierge. — Madame llermar.ee'? Connais pas. Nous n'avons pas ça dans la maison. — Cependant, votre mallrcsse... — Ma maîtresse ne s'appelle pas de celle façoJi-l;'i, d'abord. Ensuite, elle are reçoit personne. Elle n ses nerfs depuis le matin. Pais, hélant la femme de chambre an-g'aise qui traversait la cour en ce moment : — lié ! dites donc, mademoiselle Wilson, r>ù prenez-vous une dame Ilermance d<ans le quartier ? l.a carriériste s'élait approchée aussitôt, et, après avoir dévisagé l'adolescent: — Comment vous nommez-vous ? s'était-fclle informée. — Cyprien Rifole'. Mais' Mary élnil curieusô : c'était un de ses moindres défauts... Hle pensa que ce jeune homme appor ta:l sans doute des détails sur la catastro-uhs (Je Surcsnes. et qiw, ces ditajls, *U% ne manquerait point de les entendre, pour peu qu'elle écoulât à la porte : — C'est bien, fit-elle, suivez-moi. Je vais vous conduire près de madame. j *, v . _ ^ Rose Grimont était oouchée dans son grand lit à l'armature formée de feuillures dorées et de motifs Louis XVI. Elle ne tressaillait plus et l'angoisso ne tordait plus ses muscles sous le silin d. sa peau. Elle avait le calme de la fatigue. Sa lête repo sait, immobile, sur l'oreiller. Ses paupières retombaient ft demi, comme si elles eussent supporté un lourd poids de sommeil. Ainsi couvert de pâleur et conservant lo trace de ce qu'elle avait souffert, son visage reculait les bornes de la beauté humaine. Vous eussiez dit le chef-d'œuvre d'un pinceau sublime qui aurait jeté sur la toile Madeleine près de succomticr au repentir.Le jeune garçon était debout devant le lit. Il tortillait "sa casquette d'un air embarrassé et promenait des yeux effarés sur le luxe qui l'entourait et 'qui, reflété par des glaces étrangement disposées, l'éton-na.it. l'effrayait presque. A la fin, cependant, il surmonta sa gène : — Madame, commença-t-il avec résolu-lion, je suis Cyprien Rifolet, et vous êtes cette dame Ilermance, la bienfaitrice de ma famille... La Boyarde fit péniblement un signe flf-firmatif.Le gamin continua : > — Vous connaissiez ma mère, mon frère, deux braves cœurs ' Vous étiez la marraine de ma sœur Allielto. Vous l'aimiez... La bouche de la rourfisane trembla et ses paupières se relevèrent. Ce mouvement des. lèvres, ce regard ieté ve-s le ciel, semblaient prendre celui-ci ti témnin des sentiments qu'elle professait pour la mignonne et de la douleur qui parlait sous svn Wgww-U Cyprien poursuivit : — Vou- êtes bonne, vous êtes riche : je viens vous demander votre appui... Puis, réfutant d'avance l'idée que cette requête ,,ouvait faire naître: — Oh 1 mais ce n'est pas l'aumône que je viens chercher ici. J'ai un métier, des bras, du courage, et, sans le malheur qui me frappe, je n aurais jamais eu la pensée de venir heurter a votre porte. Un sanglot lui coupa la parole. 11 le refoula dans s: gorge. Ensuite, il reprit d'une voix ôpre : — C'est autre chose qui m'amène. Il faut que vous m'aidiez à venger ma ni ère et mon fièrc. Il faut que vous m'aidiez à relrouver Aiiijtte... Rose Grimant poussa un grand cri : — Alliette 1... Retrouver Alliette !... Seigneur ! Seigneur ! Alliette vivrait !... — Oui, madame, elle vil. Tout le inonde croit le contraire, et les journaux l'ont imprimé. Mais moi, je suis sûr de oe que j'avance...— Est-ce possible ?... Oh ! non !... Ce sera;! trop de bonheur!... Le gamin appuya avec énergie : — Je vous jure que je vous ramènerai ma sœurette, aussi vrai qu'on guillotinera les brigands qui ont assassiné maman et mon frangin Martial !... Et. pteùi'ant, gémissant, se martelant la poitrine : — Quand je songe que je suis leur complice, #> ces brigands!... Que je mériterais qu'on me (aucliâl avec eux et même qu'on me coupât le poir.a auparavant, comme on le faisait aux parricides !... Que j'ai le sang dos miens sur les mains, sur le front, eur la conscience !■<, — Vous !... '* . — Moi !... Un ivrogne, un propre ?i rien, un sans cœur!... Que j'en serais allé tout de suite me jeter à 1 eau, une pierre au cou, si je ne voulais au préalable me don-ay: la d» mwurcir mu canaille de Buridan et ses estimables collé gues !... — Buridan ?... — Tenez, madame, écoutez-moi, je vai# me confesser a vous... Et, en voyant nie. larmes, mon désespoir, mon repentir, pui.-siez-vous me pardonner comme je voudra..-qu'un jour le ciel me pardonnât !... Le cie; et les deux martyrs, dont involontairemeu: — oh ! oui, bien involontairement, — j'a. cause la mort lamentable!... Cjrprien avait alors raconté à la Boya.r de sa. rencontre avec Buridan à-Sèvres, a bord de l'eau, auprès du cabaret de i mère Gibelotte ; le diner qui avait suivi, les renseignements qu'on avait su lui sou tirer dans son ivresse et l'histoire du pas se-partout qui lui avait été soustrait pendant son sommeil, qu'il n'avait plus retrouvé dans sa poche le lendemain et dont la bande des incendiaires s'était certainement servie pour s'introduire dans la ville. Quand il an était arrivé à ce point où les hommes avaient quitté la guinguette en le laissant cuver son vin sur la table : — A un moment, avait-il poursuivi, j me réveillai à moitié. Les deux femmes n'é laiemt pas encore parties. Abstathine, ki grande rousse, dit en me désignant: « — Il est gentil, le fifi. J'ai bien envie die remporter, ça me fera une poupée en chair et en os, ou un serin en cage, ou biein encore un cure-dent après mes repas. « — Y penses-tu? repartit l'autre. Dan>-le domicile conjugal ! Ton amant te collerait des pains de quoi monter une boulan gerie sur les boulevards ! u — nuridan ?... Si tu t'imagines qu'il se gêne pour flanquer des coups de sabre dans le contrat 1... Tiens, pas plus tard que cette nuit, il me milorine une queue plus longue que celle de la Porle-St-Martin depuis qu'on y joue les Chumlicrs du Brouillard,!... » — Une qumU, il— Avec la sœur de ce jeune cadet: la belle Alliette, comme il l'appelle... n — Allons donc 1 Tu blagues 1 Pas possible I ■i — Pourtant, ma chère, c'est ainsi. Oh! je connais mon paroissien ! Ce n'est pas seulement pour de l'argent qu'il a entrepris l'expédition de Suresnes. S'il ne s'agissait que de refroidir un panlre et une couple de largues, il nous aurait emmenées pour, siïr. Que diable! il sait bien qu au besoin nous ne boudons pas sur la besogne... Mais voilà : monsieur cache son jeu. La gonzesse en question l'a rabroué, un soir qu'il essayait de l'accoster; un particulier est intervenu ; mon séducteur a reçu un gnon — et il a juré de se revancher... n Or, personne n'ignore comment ces monstres se revanchent des femmes : celle-ci y passera ou que la cric me Croque. »— Ne te fourre donc pas des idées comme celles-là dans la tompette !... ii—Est-ce une idée, lo mouchoir qu'il a préparé pour la bâillonner? lîst-ce une idée, la corde qu'iil a dissimulée au fond du bateau ? Est-ce une idée, la passion sauvage quii lui sort par les yeux, qui transpire nia'gré lui de son individu, chaque (ois qu'il parle de celle fille. » II ne la tuera pas, je t'en fiche mon bile lot. Non : il l'emportera, comme une prow, dans quelque lanière, — et alors... n Lo geste compléla la pensée... Je fis un mouvement. Les deux gouapes se turent. Elles plièrent bagage quelques instants après. Oli ! comme j'aurais voulu me lever, courir à la maison, me jeter entre ma sœurette et le misérable T... Mais j'étais incapable de bouger : l'ivresse me clouait sur ma chaise, el. le sommeil me reprenait, — un sommeil de plomb, invincible, intense, no.cn. blant, qui paralysait mes membres et oba-ouroLssa-it tnon cerveau.,,! „ - M wivre^ ^ Jeudi 26 mars 1914 5 centimes le rsiiméro 58me année - • N° 85

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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