Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1996 0
18 februari 1917
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s.n. 1917, 18 Februari. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tb0xp6wx4w/
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Dimanche 18 février l.M / JE* centimes le numéro 01me année - - Ncs 43-40 JOURNAL DE GAND ÉCHO DES FjLAWDRES ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMESTRE I RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : S'adresser rue de Flandre, 3, Gand. La mortalité Noua avons donné la .semaine dernière une statistique au sujet (le la mortalité en notre ville pendant ces derniers temps. Le tableau ci-dessous donnera une idée du mouvement de la mortalité et de la natalité de 1800 a 191b. (par 10 >0 1800 1820 1840 18(0 1880 habit.) i 1819 à 1*39 à J859 à 1879 U899 1910 iitlfc Naiss. 34.5 36 2 34.4 34.7 30.4 10 9.0ô Décès 34.07 29.30 30.65 29.5 24.37 17 14.48 Taudis qu'en 1800 le nombre des naissances était un peu supérieur à celui des décès et qu'il l'est devenu sensiblement pen-; clant la période comprise de 1820 à 1880, ies décès sont aujourd'hui plus nombreux. Le tableau suivant* peut donner une idée de la mortalité infantile, de la mortalité ocasionuée par la tuberculose pulmonaire, le typhus, la dipthérie et aussi du mouvement de la population à partir de 1900. Mortalité infantile (entants de Tuberculose moins d'un an) pulmonaire Typhus Dipfitérles Années par 100 naiss. (nombre) (nombre) (nombra) Population •1900 20.10 257 17 25 160.949 1901 24.27 269 33 27 163.107 1902 23.59 253 26 19 163.306 1903 26.16 264 13 24 163.741 1904 28.23 235 10 19 163.298 1905 22.71 248 10 11 163.875 190j6 25.47 216 6 15 163.895 1907 21.55 179 26 17 163.933 1908 25.80 187 26 16 164.579 1909 17.85 161 5. 9 165.475 1910 21.24 175 10 7 166.445 ■ 1911 25.80 177 22 18 166.715 1912 18.33 160 7 16 167.477 1913 25.21 80 39 11 169.473 1914 15.04 163 12 8 \66.896 1915 17.80 166 9 29 167.685 1916 11.70 262 15 16 166.255 Ces statistiques et d'autres publiées récemment par divers journaux établissent a l'évidence qu'immédiatement après . la guerre, le problème de l'augmentation de ia population se posera dans notre - -pays comme du reste aussi chez les peuples voisins;Pour triompher de la difficulté, les mesures relevant du domaine de l'hygiène ou de l'ordre économique, si indispensables qu'elles soient, ne seront pas suffisantes. Il faudra qu'a leur action vienne s'ajouter celle de mesures d'ordre intellectuel et d'ordre moral, Le» maîtres de l'enseignement public peuvent exercer sur la jeunesse une action efficace en leur montrant la tâche qui leur incombera d'entretenir et de développer la vie de la Nation. C'est ce qu'avait compris .déjà au commencement <le l'année 1014 l'Association pour l'accroissement de la population fran-r yaise, laquelle avait émis les vœux suivants: « 1") Que d'une manière générale dans I « tous les établissements où l'on instruit des r « filles, depuis les cours primaires jus-f « qu'aux cours supérieurs, l'enseignement i « ait désormais avant tout pour objectif de >1 « les préparer au rôle de mères de famille v « et de leur donner la vocation de la mater-« nité ; « Qu'en particulier l'apprentissage tliéo-« rique et pratique de la puériculture oc-« eupe à l'avenir une place de premier plan « dans cet enseignement J « 2°) Que dans les-établissements où l'on « instruit des jeunes gens de l'un ou l'autre « sexe, les maîtres ne manquent pas une oc- « çasion de parler à leurs élèves de l'iin- 9 mense péril que la dépopulation fait oou- « rir à la Nation, et ([lie, notamment, dans « les cours de morale, ils leur montrent .a « quel point la fondation d'un foyer large- « ment peuplé correspond aujourd'hui poui « chaque citoyen à un devoir primordial « envers la Patrie. « 3°) Que les programmes de l'enseigne-« ment à tous les degrés soient revisés en « conséquence; « 4°) Que, sans attendre la fin de ce tract vail de revision, une circulaire ministê-« i ielle soit envoyée au plus tôt à tous le*-« maîtres pour les inviter à s'inspirer, dam « leur enseignement, des principes qui « viennent d'être avancés. » Nous signalons ces voeux aux sociologues due préoccupe le problème de l'accroissement de la population cl nous faisons appe à ceux qui croiront avoir trouvé des solutions de quelque ordre qu'elles soient. Le rationnement du lait La quantité de lait plein mis à la disposition de la Ville a fortement diminué: auparavant on recevait 12.400 litres, tandis que maintenant on n'en a plus que 120C litres par jour. Cette quantité ne suffit môme pas à donner aux enfants de moins de deux ans la ration qui leur est indispensable^ Quant aux malades, ils doivent se contenter du lait écrémé. En revanche au lieu de 1200 ou 1300 litres de lait écrémé, le service communal reçoit actuellement 0 à 10000 litres pai jour. En présence de ce changement qui s'est >q,ere i niquement et sans avertissement préalable, la \ il le a ou vert un plus grand nombre de débits pour le lait écrémé, i haque débit dessert la clientèle d'un groupe de magasins du Comité Provincial : une rois cette clientèle servie, on ferme le débit, on ouvre le suivant pour servir la clientèle d'un autre groupe de magasins du Comité Provincial et ainsi de suite. L'ouverture d'un débit est annoncée deux jours a l'avance au local même et aux magasins d'alimentation dont la clientèle doit aller au débit en question. Le jour même où se fait la distribution, ou indiqué quels sont les numéros des cartes de ménage du Comité Provincial qui peuvent se présenter. S'il n'y a pas moyen de servir tout le monde le premier jour, le débit reste ouvert le lendemain. Un a donc établi un roulement tant pour les locaux de vente que pour les cartes de ménage. Voici la liste de ces débits: J)f Porref rue St-Gériois, Crentbrugge,poulie -Magasin d'Alimentation n° 20. i VaUters, rue de l'Institut, Gentbrugge-pour les -Magasins d'Alimentation 11°" 15, 14. Wauters, Chaussée d'Ottergem, pour les magasins n"s 0, 13, 31. i'iaeys F lécé, rue des Brasseurs, pour les magasins u08 2, 10, 1. < iuntei.se f Place des Fabriques, pour les magasins n's 8, 3, 20. /A'ernàeïtx, Place du Comte de Flandre, pour les magasins n<;s 4, 5. i ander //aryen, Quai de Terplaeten, pour les magasins nos 24 23, 18. Filature du Rabot, avenue de llyjiove,poulies magasins n"a 10, 25, 27, 30. Arniez, Boulevard Lousbepgs, pour les magasins n's 12, 7, 19, 28. De II aele ci RotlUperyer, boulevard d'Ak-kergein, pour les magasins nos 0, 22, 11. ■Jos/ci, Chaussée de Meulestede, pour le magasin n° 29. LinièrQ de* Flandres, rue ^u^ Laines, pour les magasins n°" 2.1, 17. Voici d'autre part, la liste des locaux qu sont constamment ouverts et où, à détail de lait plein, on débite provisoirement d lait écrémé: l'an Ackftr, Chaussée de Bruxelles, Lede berg, pour les magasins d'Alimentatio: u0" 2(3, 14, 15, 18. Lavimens, rue des Peignes, pour les maga sins n08 1, 17, 2, 10, 5, 4. Filature de Rooiyem, Chaussée de Tron chiennes, pour les magasins n"8 22, 30 0, 27, 10, 11. Ij-mère St-Sauveur, rue Vieille porte d Sas, pour les magasins n°" 29, 8, 25, 21 3, 20. Patronage du Sacré Cœur, rue des Anges Mont St-Amand, pour lès magasins n' 19, 28, 12, 7. Maison n' 164, Chaussée de Courtrai, pou les magasins n°8 9,; 13, 31, 23, 24. Les Expositions Elles se succèdent! sans interruption, la Salle Taets, et sans que l'intérêt du pu blic se lasse, ni que la vaillance des artiste faiblisse. 0.n ne saurait tjop admirer 1 courageuse persévérance de nos peintres e de nos sculpteurs qui poursuivent, en dépi de tous les obstacles, jleur mission de beaut et de joie. M . Albert Saverys nous .revient avec un série d'œuvres nouvelles, peintures e eaux-fortes, — où se inarquent les constant progrès de son beau talent, si original et s vigoureux. « En Flandre » et « la Mur aux Corbeaux » sont deux toiles d'un puissant effet, l'une par de hardies stylisation et de fortes oppositions de tons, l'autre pa l'extraordinaire éclat du coloris. Dans tou tes les couvres de l'artiste se retrouvent d'ailleurs, quoique à des degrés divers, le mêmes qualités d'interprétation et de ren d u : ses «* Sapins », ses « Vergers », se « Matins » et ses « Crépuscules » sont à h fois très réels et très stylisés, et cet lieureu: accord de vérité .et d'art leur donne beau coup de prix. ^ M. Léon Sarteel occupe, dans notre jeun école de sculpture, une place eu vue. Soi talent solide, un peu trop solide, peut être, est fait de science et de conscience Ses Têtes d'hommes'.sont- superbes d'exprès sion et de vie, mais on voudrait à ses figu res féminines un peu plus .de finesse et d< spiritualité: son «Klégie», notamment, au: t'oiancs plantureuses, n'impressionne au citnenlent. En revanche, les types, que l'ar t'Ste a recueillis au prétoire ont beaucouj de mouvement et de l'humour: « ï l'Ora teiir ». « l'Avocat », le « Stagiaire », son saisis sur le vif et joliment campés, En somme, exposition très, réussie, et qu mérite de retenir J'attention des amateurs 0. V. La place Maries-Henriette Comme nous l'avons annoncé, ou s'occiip< actuellement, de l'aménagement} de la place -Marie-lJ.en viette. Pour le monument qu occuperait l'emplacement des deux terre-plein, il y a deux projets dont les maquettes existent dès à présent. Le premier est une grande porte monumentale surmontée d'une mappemonde sui laquelle se profile la Pucelle de Grand avec les attributions de l'Horticulture et de h .Mécanique ; la mappemonde serait soutenue par (quatre victoires ailées souhaitant lï bienvenue aux-étrangers entrant à Gand Sur les frontons, des bas reliefs rappelleraient les principaux faits de l'histoire lo- i cale. Au pied, les différentes parties du t monde seraient représentées par les aùi-i maux traditionnels, l'éléphant, le dromadaire, le bison et le lion. L ensemble de la porte a une allure dé-i corative très prononcée; les dimensions sont telles qu elle brisera la trop grande étendue de la place et qu'elle cachera les façades banales qui font actuellement face à la gare. Le second monument, qui aurait une liau: teur d'environ 40 mètres, présente le lion de Flandre sut une espèce de donjon symboli-t saut les vieux monuments de la Ville. La peinture et l'industrie textile sont représentées par des figures allégoriques ; h; îion île Flandre est salué par les nations voisi-,» nés présentées sous une forme allégoriqu. . Ail bas des nichées de lionues avec leurs lionceaux t'ont songer à l'avenir. r , Ce mon liment masquerait également les façades des maisons situées sur les boulevards et conviendrait particulièrement à Gand, la ville des monuments par excellence.11 est a souhaiter que quand ou présen-tèra ces projets a l'autorité compétente, ils rencontreront un bon accueil ; peut-être certains artistes feront-ils d'autres études qui 1 pourraient être également examinées, j L idée de conserver les dimensions actiK . les de la place* tout en la faisant paraître plus petite et Je masquer les façades banales du fond ue semble pas devoir rencontrer (te l'opposition: tout en veillant soigueuse-* ment a 1 esthétique, ce projet est de nature ® a satisfaire les habitants du quartier. La 1 Place Marie-Henriette ne peut rester dans 1 état actuel ; elle n'est en effet pas une entrée digne d'une grande ville; mais d'autre s part, il serait regrettable pour les conimer-r (,-ants qui y habitent de se voir séparés des abords de la gare par des constructions nouvelles telles que des maisons, des hôtels, etc. s S Vente de combustibles Eu présence de la pénurie de charbons, dont souffre profondément notre population. l'Administration communale s'est mise en ( quête de combustibles et fût assez heureuse d'en trouver, qu'elle vendra à ses administres de la façon suivante» Chaque famille du Grand Gand qui se trouve être dépourvue de combustibles peut obtenir, a son. tour et sur le vu de la carte rose du magasin communal, un sac de combustible aux jours, heures et dépôts de vente indiquée ci-dessous. I sine à (jaz. Entrée: rue de l'A une. Lundi, (f section, 20.401 à 21.400. Alardi, 10°-section, 39.801 a 40.800. i Mercredi, 0e section, 21.401-à 22.400. Jeudi, 10" section, 40.801 à 41.800, \ endredi, (j" section, 22.401 à 23.400. Samedi, 10e section, 41,801 à 42.300: Liniere Sl-Sauvtuv. Entrée: Dock. Lundi, 8' section, 30.401 à 31.650. Mardi, 7*' section, 26.401 à 27.700, Mercredi, 3° section,, 7.701 à 9,350. Jeudi, P,section, 1 à 1,500; 2e section, 3.001 à 5.350. Vendredi, 8° section, 31.051 à 32.900. Samedi, 7° section, 27.701 à 28.400; 3' section, 9,351 à 10.200, /'âbrique « I anderHiaeyhen a. Entrée: Quai Terplaeten. Mardi: 9e section, 35.401 à 36.900. Jeudi, 11e section, 44.701 à 45.700; 4' section, 12.501 à 14.700. Samedi, 9° section, 30,901 à 37.700; 5e section, 10.901 à 18,050. Papeterie de i Escaut. Entrée: rue de la Fabrique, Gendbrugge. Lundi, Gendbrugge, 50.201 à 50.850. Mardi, Ledeberg, 40.701 à 47.350. Meicredi, Mouti St-Amand, 54.101 à 54.800. Jeudi, Gendbrugge, 50.851 à 51.500. Vendredi, Ledeberg, 47.351 à 48.000. Samedi, Mont St-Amand, 54.801 à 55.500. P. S. Les heures de la remise dans ies lieux de vente renseignés ci-dessus, sont onaque jour de 2 à 0 heures de i après-midi. -L.es personnes qui prendront livraison doivent-se pourvoir d un. sac ou d un récipient.Le combustible dont question se compose pour ia plus grande partie de ciiarbous et a un peu de cokes. Le prix est fixe à 3.00 l'r. le sac de 50 kilos. Chaque famille est obiigee de prendre ou de iaire prendre le combustible au jour, heure et dépôt de vente ci-dessus. Le fait de ne pas se conformer strictement à cette prescription entraînera 1a perte du droit d'aenat. Aucune dérogation à cette règle ne sera tolérée. Nos concitoyens qui veulent acheter du combustible doivent eue munis de la carte rose au magasin communal ou la couiier a la personne qu ils auraient chargée de ia remise à domicile car la marchandise ne sera livrée que sur présentation de la dite carte. Les personnes qui. viendraient en lieu et place de membres de leur famille, ou pour des voisins, doivent être en possession d un nombre de cartes égal a celui des sacs à emporter.Le public est prié instamment de présenter en payement le prix exact de la commande.L Administration communale fait un pressant appel à toutes les familles qui ont des provisions pour qu elies ne fassent pas prendre leur part dans la répartition. Elles sont priees de ne pus confier leurs cartes a des tierces personnes, les provisions en possession de la \ ille n'étani pas très impor" tantes. Durant la semaine du lundi 19 jusques et, y compris le samedi 24 février, la moitié environ des familles du Grand Gand pourra acheter un sac de combustibles. Nous espérons que nous pourrons sous peu publier les dispositions pour la vente à ia seconde moitié de la population. Les plaintes doivent être adressées par écrit, rue du Jambon, 8, à M. De Vynck. — —^ Avis 11 est insisté le plus formellement auprès des populations de la ville de Gand, des faubourgs et des villages de la campagne, pour qu'elles observent exactement les prescriptions concernant la suppression de lumière et le blindage. Avant tout il faut remarquer qu'à l'approche d'avions adverses, toute lumière doit être .immédiatement éteinte dans les bâtiments. Les réverbères doivent être éteints par les habitants responsables de la chose. Provisoirement le danger d'aviateurs .seia annoncé par clairons; on se servira de sirènes dès qu'elles seront arrivées. Mais chacundoit prendre immédiatement Rs;ine„u-res pour faire l'obscurité. DES QUE LE SOLK COMMENCE A TOMBEIi, AlXJl . RAYON DE LUMIERE NE PEUT PLUS PASSE il A L'EXTERIEUR. Cela se rapporte à toute espèce de bâtiment, aux chan- Feuilleton du Journal de Gand. 267 Le Comte DE Monte-Cristc PAR ALEXANDRE DUMAS Tout cela était dit avec une (elle voluh lité et un tel accent, -qu'il y avait quelqi chose dans cette conversation qui ressen blait a fin commencement de délire. Il sera fait selon votre désir, Madam dit "Villefort, et cela d'autant mieux qi votre désir est d'accord avec le mien; i aussitôt l'arrivée de M. d'Epinay à'Paris. Ma bonne mère, dit Yalentine, 1< convenances, le deuil tout récent... voi <hiez-vous donc faire un mariage soi d'aussi tristes auspices? Ma fille,interrompit vivement l'aïeuh pas de ces raisons banales qui empêchent 1< esprits faibles de bâtir solidement leur av< nir. Moi aussi j'ai été mariée au lit de moi de ma mère, et n'ai certes point été malliet reuse pour cela. Encorê cette idée de mort! Ma dan reprit Villefort, Encore! toujours!... Je vous disque je vais mourir, entendez-vous? Eh bien! avant de mourir, je veux avoir vu mon gendre; je veux lui ordonner de rendre ma petite-fille heureuse; je veux lire dans ses v veux s'il "compte m'obéir; je ve\ix le çpn-* naître enfin, moi! continua l'aïeule ' avec-une expression eft'rayante, pour le venir trouver du fond dp mou tombeau s'il n'était pas ce (pi1 il doit être, s'il n'était pas ce qu'il faut qu'il soit. Madame, dit Villefort, il faut éloigner ie de vous ces idées exaltées, qui touchent i- presque à la folie. Les morts, une fois, cou-cliés d'ans leur tombeau, y dorment sans se », relever jamais. ie Oh! oui. oui, bonne mère, calme-foi! »t dit \ aie n fine. • Et moi, Monsieur, je vous dis <ju il ■S n'en est point ainsi que vous croyez. Cette i- nuit j'ai dormi d'un sommeil terrible; car is je me voyais en quelque sorte dormir comme si mon âme eût déjà plané au-dessus de î, mon corps: mes yeux, que je m'efforçais ;s d'ouvrir, se refermaient malgré moi; et cependant je sais bien que cela va vous pa-•t raître impossible, à vous, Monsieur, sur-i- tout; eh bien! mes yeux fermés, j'ai vu, à l'endroit même où vous êtes, venant de cet e angle où il y a une porte qui donne dans le cabinot de toilette de madame de Villefort, j'ai vu entrer salis bruit une forme blanche. \ aientine jeta un cri. C'était la fièvre qui vous agitait. Madame, dit Villefort, Doutez si vous voulez, mais je suis sûre (h- ce que je dis: j'ai vu une forme blanche ; et comme si Dieu eût craint que ie récusasse. le témoignage d'un seul de mes sens, j'ai entendu remuer mon verre, tenez, tenez, celui-là même qui est ici, là sur 'a table. Oh! bonne mère, c'était un rêve. - C'était si peu un rêve, que j'ai étendu la main vers la sonnette, et qu'à ce geste l'ombré a disparu. La femme de chambre est entrée alors avec une lumière. Les fantômes ne se montrent qu'à ceux qui doivent les voir: c'était l'âme de mon mari. Eh bien! si l'âme de mon mari revient pour m'appeler, pourquoi mon âme à %moi, ne reviendrait-elle pas pour défendre ma fille Y Le lien est eneore plus direct, ce me semble. — Oh ! Madame, dit Yillefort, remué malgré lui jusqu'au fond Vies entrailles, ne donnez pas l'essor à ces lugubres idées; vous vivrez avec nous, vous vivrez longtemps heureuse, aimée, honorée, et nous vous ie-rons oublier... Jamais, jamais, jamais! dit la ma qui se. Quand revient M. d'Epinay F Nous l'attendons d'un moment à l'a tre. ( est bien; aussitôt qu'il sera arnv prévenez-moi. Hâtons-nous, hatons-nou Puis, je voudrais aussi voir un notaire poi m'assurer ([ue tout notre bien revient à \ lentiue. Oh! ma mère, murmUra Yalentine, t appuyant ses lèvres sur le front brûlant < l aïeule, vous voulez doiïc nie faire mouru Mon Dieu! vous avez la fièvre. Ce n'est pi un notaire qu'il faut appeler, c'est un m deein ! Un médecin!" dit-elle en haussant h épaules; je ne souffre pas; j'ai soif, voi tout, Que buvez-vous, bonne maman Comme toujours, tu sais bien, me orangeade. Mon verre est là sur cette tabl< passe-le-moi, Yalentine. Yalentine versa l'orangeade de la cara dans le verre et le prit avec un certain e troi pour le donner à sa grand'mère, cî e était ce même verre qui, prétendait-ell avait été touché par l'ombre. La marquise vida le verre d'un sei trait. Puis elle se retourna sur son oreiller t répétant : i- - Ia; notaire, le notaire! * M. de Yillefort sortit, Valentine s'assit i- près du lit de sa grand'mère. La pauvre enfant semblait avoir grand besoin elle-même t\ de ce médecin qu'elle avait .recommandé à s. son aïeule. Une rougeur pareille à une ir flamme brûlait la pommette de ses joues, t- sa respiration était courte et haletante, et son pouls battait comme si elle avait eu 1a n fièvre. le ("est qu'elle songeait, la pauvre enfant, 'J au désespoir de Maximilien quand il apis prendrait que madame de Saint-mer an, au lieu de lui être une alliée, agissait, sans le connaître, comme si elle lui était ennemie. 's Plus d'une fois Yalentine avait songé à 11 tout dire à sa grand'mère, et elle n'eût pas hésité un seul instant si Maximilien s'était appelé Albert de Morcerf ou Raoul de Châ-n teau-Renaud ; mais Morrel était d'extrac-tion plébéienne, et Yalentine savait le mépris que l'orgueilleuse marquise de Saint-te Méran avait pour tout ce qui n'était point t- (le race. Son secret avait donc toujours, au ir moment où il allait se faire jour, été repoussé dans son cœur par cette triste certitude qu'elle le livrerait inutilement, èt il qu'une fois ce secret connu de son père et de sa belle-mère, tout serait perdu, n Deux heures à peu près s'écoulèrent

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Gand van 1856 tot 1923.

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