Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 26 April. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1v5bc3v59c/
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jrinianrh* 26 avril ! 91 '» 5 centimes le numéro 5Sme année 1 ! 6 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : jyjiQOS : 15 franoi par an ; 7 50 francs pour lix moi* ; 4 truies povr trek moi* Pour l'étranger, lt port en su* RÉDACTION & ADMINISTRATION : & RUE DE FLANDRE, 8. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES. Toir le tarif au bas 4c ta dernière pagn du Journal. veille de Bataille Au muiiient où paraîtront ces lignes, facto décisive <le la lutte électorale sera en-Mit d un bout à l autre du territoire (r<uiçai3. C'est, en etfet, ce dimanohe iU uni qu'en' luel1 les élections générales, du panier toux, pour.le renouvellement inlé-ml de la Qiuinbre des députés. mirant ces derniers quinze jours pliage JS s'est-il produit dans la situation ta,<>'changement capable de modifier fffltat final ? Eh! bien, non Les cons-Sus antérieures se sont confirmées et, les fanfaronnades, les cla-ironma-5le blufi accoutumé, en ua mot, les •*= rips intégristes ni même ceux — Ts mod^és. plus raisonnables — «les SraiB ne semblent devoir aboutir à une ''S^les^vêqu*'3 n'ont pas cessé de ,'»t d'écrire Bon nombre d'entre eux S as ton= - on» tenu, soil jS'ement. .soit collectivement (par ÏÏp ecclésiastique), ft dire leur mol imminentes élections. La Croix. ,n< son niim^-o ri,! ~ "'ni. constate que f""-, en semblable circonstance, on n a-Rl$ifnareil « concert "e voix ép.s-,e9„ Mais, le chame mis k pnD ?p',,n »û| ensemble de chanteurs exer-"'U s savons^éih que eV*t>J ÉfemeM un orchestre de parade : des ïmie le vent <1,1 Vmr «rumrtc. f "en nftrès authentique catholioue, dénnlé ■ Paris pt nui Mt. à ses heures, nésocia-;,r bénévole en're le gouvernement de VmjMkni-e et le Vatican. M. I>enys ooliin, s'en est expliqué sans ambrera n'np interview accordée an corresnon-S-ÎSi jrnirw.1 hongrois et <**> V-mtê-,'(tf univers lui renmche nm&rem nt. ,:' e peux a-t-il dit, annroaiver 1 im- iïfinn <1« TTnion« niocé=a^es dans In ilittoup. Onand quelaue. chose est rt'océ in ça doit être en dehors de Ja T»WWP»e-s'évêques sont, sans exception, des. prééminents. comme, par exemple, Mgr jette, notre illustre archevéoue. nue. j es-if narticulièrement. Or, si 1 accepte vo-itiprs ses avis dans tontes les choses de Son concernant la défense rehmense, ne pourrais pas accenter de lui des di-'lions, nar exemple, dans la ^ues]1Q" ^ npôt sur le revenu Si les^ dénutés sont s par les Unions Diocésaines, ils sont ordonnés aux évêques. .Te ne trouverais ! Ha très juste » . . Jaigré le compliment universel et: som-ire mie le député de Pans leur décoche disant que « les évéques sont, sans ex-ition, des prélats éminents » — ce qui ap-•att bien, même aux plus infatués, com-un peu excessif et presque ironique — s V compris 1'« illustre » archevênne et d'inal Amette, ont dû faire la grimace lisant cette déclaration. Elle atteint sur-t en plein cœur le nouvel évêque du ne diocèse de Lille, M. Charost, car elle idamne en deux mots sa campagne, au-isée sinon commandée par Rome, con-i'abbé Lemirp. >luirCi a continué, tenacement sinon nquillement, à visiter sa circonscription ctorale d'Hazebrouck et à s'y présenter qualité de candidat comme si toutes les ssances d'argent et de sacristie ne s y ient point liguées contre lui. Et, lui aus-il a parlé. Voici un très remarquable isage de sa profession de foi : « Je suis, ■il écrit dans son journal condamné ,is florissant, le Cri des Flandres, je suis [ liberté, votre liberté à vous, votre li-ié sociale et même votre liberté reli-use. On continuera de me présenter nme un prêtre indigne. Non : je suis prêtre qui souffre ; et beaucoup d'entre is, catholiques, souffrent comme moi, rce que nous croyons que la religion st pas faite pour l'exploitation et ia ■annie, qu'elle est faite pour l'émanci-lion, la justice et la bonté. Très fier de i suffrages passés, je déclare que vous ivez sans crainte me confirmer vos suf-ges » 3uel que soit le résultat du =cr„tin ; que coalition organisée contre l'abbé par tout haut clergé de là-bas, uni aux plotocra-de la région, parvienne à le « débou-mer » ou bien qu'elle échoue contre le « populaire, il restera que les paroles isi prononcées par le prêtre-candidat it l'expression de la vérité vivante et pelles jiorienU. d'un. comj. loninion ..au Icœur même de la question. Oui. vraiment, c'est de la liberté qu'il s'agit ici et pas seulement de la liberté d'un homme, de M. Lemire, duquel on pourrait dire (et duquel on a dit, jusque dans le camf). des libres penseurs) qu'il avait abdioné, - parce que prêtre, 'le droit d'être homme et citoyen : sophisme évident, mais sophisme qui prouve, puisqu'il ose s'exnrimer publiquement, combien en cette matière, il existe de préjugés perfides. Il s'agit de bien plus ; il s'agit de la liberté de tout catholique, car, j enfin, si un évêque peut, en vertu de son ] autorité, interdire à l'un de ses prêtres de ; se présenter soit h la députation, soit au conseil municipal, soit à l'une quelconque des fonctions électives, il le peut — non pas également peut-être, mais par suite d'un raisonnement en quelque sorte parallèle — pour chacun des lavraes ses dio-. icésains. Ceux-ci. en effet, bien que n'étant liés à l'évêque par aucune " promesse ni obligation spéciale, n'en sont pas moins te-. nus, si l'on admet la thèse à lui obéir lorsqu'il s'agit des dp con science Or, c'est l'évêque tout seul qui décide si, en telle circonstance, la conscience ! est engagée ou non I En vérité donc, M. Lemire a pu dire : « Je suis une liberté ; je suis, à tous, vota* | ! liberté ». Et ce mot explique son attitude | ! qui n'a jamais, à aucun moment, été celle d'un révolté : il en est qui le lui reprochent (et qui eussent voulu, de sa part, de (bruyants éclats. Non, son attitude est celle de l'homme fort d'un droit qu'il sait inviolable et que le triomphe trouvera heureux certes, mais sans vantardise ni rodomontade ; la défaite, au contraire, l'abattrait sans le briser. Et c'est peut-etrê en ce cas de l'abbé Lemire qu'il convient de résumer, au point de vue où nous nous plaçons ici, l'esprit i et les enseignements de cette consultation du Suffrage Universel. Au fond, ce n'est i point les institutions démocratiques de la France qui sont en jeu : chaque quatrième année, elles sont attaquées par leurs infa i tigables adversaires et, chaque veille c! scrutin, la République est par eux déclan agonisante. Elle vit le lendemain plus fié: , : et plus puissante. Cette fois, l'attaque s'a ' puie sur de récents événements dont monde entier a retenti et qui semble favorables pour éviter aux financiers aux privilégiés de tout ordre les sacrifi. que le progrès régulier rie la démocri est sur le point de leur demander. De cette frénésie dans la préparation de 1' saut. Le cléricalisme est naturellement son rang dans l'armée, mais nous av< vu quelle peine il a eue à l'occuper co me il conviendrait à ses desseins. P maintenant, tout en tenant compte (air que nous l'avons fait) de la netteté, pl grande que rie coutume, de ses affirmatio et des essais sérieux accomplis par 1 pour organiser ses forces énarses, on oe dire qu'il fera piteuse figure. C'est lui, < en peut être sûr, qui paiera les frais < la guerre et, si les évêques avec leurs ca didats des Unions Diocésaines ne sont p; victorieux aujourd'hui, si surtout M. L mire est renvoyé à la Chambre par les pa-sans catholiques de la Flandre français il sera visible aux yeux des plus préven i 711e le sentiment de la civioue l'ei I porte, au cœur des catholiques françai i sur l'obéissance à la jésuite. Le clérical ine aura subi un échec qui ne nuira cerl pas au véritable esprit de religion. Il est vrai que le clergé, un peu partou' organise ries neuvai^es. A la bas,',!que <1 Saint-Denis, on mobilise au'onrri'hui le châsses ; on va mener, au chant de su; pliantes litanies, une procession de rei ques. Il se fait une croisade d'enfant; Enfin, on en appelle è Jeanne ri'Arf Alors!.., ABEL SALLE. ECHOS Tolérance cléricale. Une scène inqualifiable vient de se passer à Sotteghem. Une an- _ cienne habitante de la localité, Mme veuve Van Heddegem, décédée ces jours derniers à Bruxelles, avait exprimé le désir d'être enterrée civilement et inhumée au caveau de sa famille, à Sotteghem.La parl:> de la funèbre céiémonie qui s'est déroulée dans la localité flamande, i a été troublée par de scandaleuses manifestations. Une bande de cléricaux a sifflé, crié et hurlé des injures au passage du corièiifc- — — - Au cimetière, la scène est devenue particulièrement révoltante. La grille, ayant été fermée à clef après le passage de la famille, les cléricaux grimpèrent sur les murs de clôture et poussèrent de nouveaux hurlements pendant qu'un délégué de la Libre-Pensée prononçait un discours d'adieu.Après cela, que les cléricaux viennent nous parler de leur tolérance et de leur respect pour les opinions d'autrui. Ce qui vient de se passer à Sotteghem montre ce que valent cette tolérance et ce respect. Cela fait éclair sur leur mentalité. Et quand on se dit qu'ils veulent modeler tonte la jeunesse à leur image, on reste songeur en pensant à l'avenir de ci pays... «v* - : L'espéranto a fait son entrée officielle dans l'administration française.Les lundi et, mardi de chaque semaine des coure d'espéranto seront professés à l'Hôtel des Postes. Ces cours, auxquels ont été conviés les postiers parisiens, ont pour but de former un grand nombre d'espérantistes, en vue du Congrès mensuel qui se réunira cette année, à Paris. Les élèves primés seront placés, pendant ia durée de ce Congrès, aux guichets des bureaux de poste avoisinant le siège du Congrès et dans les principaux bureaux de poste de Paris, et ils porteront une étoile verte sur la manche. \v\\ Les enfants de Londres. Les petits garçons de la capitale anglaise viennent de créer un nouveau jeu qui les passionne. Dans les nombreux parcs de Londres, ils font l'exercice par troupe et campent volontiers, même la nuit — avec l'approbation des .narents ravis de cette initiative sportive J- sous la tente et font la petite guerre le long des pelouses. Ils appellent cela jouer nies volontaire» de l'Ulster», et ils s'amusent avec l'insouciance de leur âge, de précoces préparation! militaire». « Les hirondelles en voiture ! » Des mi'liers d'hirondelles se sont abattues dans le canton de Vaud. si fatiguées ou'etles ne pouvaient continuer leur voyage. Les autorités, très émues, ont décidé de les enfermer dans ries cat^s qui ont été transportées au pays du soleil. Cette idée rie rapatrier par le rtrun'n de fer les hirondelles trop lasses pour faire leur route est vraiment touchante. MM Des bottes pour marcher »ur l'eau L'inventeur Joseph Keiler a expérimenté avec succès des bottes jour marcher sur l'eau, et, en compagnie Ju sous-officier Schriabel, du 1er bataillon [lu génie, il a couvert, en trois heures trente minutes, une distance de 20 kilomètres sur le lac de Chiem, en Bavière. Un cadavre de jeune fille dans un train Berlin. - On a trouvé, dans un compartiment de chemin de fer de 2e classe, sur la ligne Siagen-Giessen. le cadavre d'une jeune fille qui se renda t dan* cette dernière localité. Comme la ciuse de la mort n'a pas encore pu être établie, le jeune homme qui a signalé le fait aux autorités de la gare a été mis en état de prévention. ïm liSTei mllï L'ETRANGE IGNORANCE Quand un monarque anglais passe lu Manche en grand gala, à destination de Paris, ou quand le président de la République risque les pans de son habit sur les [lots du Pas-de-Calais, c'est un émerveil lement de part et d'autre. Le Londonien :oii;mt le Parisien, adaptent à la circonstance le : « Comment peut être persan?» de Mon'esq ï.ej ' La France découvn l'Angleterre, ei l'Anglelene la France . ;out Paris se lue pour voir passer un An Jlais, et tout Londres pour voir passer un Français. C'est comme s'ils n'en avaient ia®a.is vu- A la même époque, les journaux s'adressent aux gens renseignés en leur deman dant de décrire le pays voisin. C'est ainsi que nous venons d'apprendre que les Anglais mangent les petits pois bouillis simplement, "Bans aucun assaisonnement avec une sauce à la menthe, que les juges anglais portent perruque, que la Tamise traverse Londres ot que la reine Victoria est morte il y a quelques années. Tout cela est infiniment précieux, mais les journaux français ont voulu être plus magnifiques encore, ils ont fait parler MM. Lavisse, Clemenceau et de Saint-Tarlempion, le distingué chroniqueur ès poliiiques étran gères, dans un grand journal du matin. Ainsi avons nous vu la différence qu'il y i entre une alliance et une entente, que 'Angleterre est une lie, tandis que la France est solidement attachée à un con. inent. Nous n'ignorons plus que l'Angle-îerre possède une royauté consiitulionnelle Bt que la France est une république... Il a fallu, pour qu'on apprit toutes ces belle3 choses, que le roi dAnglelerre allât à Paris, et tout cela, pourtant, est bien... élémentaire. Le vrai, c'est que d'un côté à l'autre de la Manche, on s'ignore â oe point que les gens au courant ont dû faim à l'occasion fonctions d'inslituteurs primaires.Or, il y a, entre Paris et Londres, sepl heures de voyage. Londres est plus loin d'Edimbourg que de Paris. Paris est plus loin de Marseille que de Londres... Mais il y a, entre Paris et Londres, cette distance abyssale : la différence de langage. Et rien n'y fait : des centaines de milliers d'Anglais traversent Paris ou y séjournent ; les Français, depuis quelques années, se ris quent héroïquement jusqu'à Trafailgar Square. Après s'être bien battus, Anglais et Français se sont réconciliés, excellente condition pour se bien connaître; l'un et l'autre peuples sont riches, poissants, libéraux ; s'ils disparaissaient ou s'affaiblissaient loua deux, !a liberté serait morte en Europe ; ils envisagent aujourd'hui une tâche commune, la résistance au Barbare qui veut l'hégémonie en Europe. N'empêche, il suffit que les mots n'aient pas le même son fi Douvres et à Calais, et c'est l'incompréhension naïve, totale, enfantine.Pendant ce temns. ries sens nui crieraient à la trahison si on voulait partager ...i ue.,, i|ue en deux veillent a ce uuu. 11e s'entende plus de Gand à Liège... Qu'il:--achent'-,lonc que quand le Gantois ign<. rera définitivement que n nom di hu ! » si-I gnifie « potferdom ! » Liège sera plus près, de Marseille que de Gand. BOBBY Echos Paricmentams REUNION uE LA GAUCHE LIBERALE DU SENAT La gauche libérale du Sénat s'est réunie vendredi mat n, sou3 la présidence de M. Han-rez. Elle a d'abord procédé à l'élection d'un membre de son bureau en remplacement du r3gretté M. Wiener. A l'unanimité, M. Speyer a été élu. Le bureau se compose donc de MM. Hanrez. président; v^jbiet d'Alviella et Magnelte, vice-présidents et Speyer, secrétaire. L'assemblée s'est ensuit^ mise d'accord sur les amendements à présenter au cours de la discussion de la loi colaire. Autour du Parlement PROCES-VERBAL DE CAi NCE La fin de la discussion générale de ia loi scolaire a été marquée par un discours de très haute allure que prononça notre ami M. Charles Magnette sénateur progressiste de la province de Liège Mais il reste de cetïe intervention autre chose que le souvenir d'un très beau discours parlementaire : c'est le véritable or es-verbal de carence dressé par M. Mngnette au milieu de l'approbation unanime des d "mix , aur-hes. On ronnaîl la thèse monstrueuse que les cléricaux.ne redouta;ent pas de souteri, i temps où ils n'étaient pas majorité et maîtres des deniers de l'Etat : « 1^ rôle (ie l'Etat, disaient-ils en 1863. est de destituer l'enseignement public officiel partout où l'enseignement catholique ^st devenu suffisant. » C'était pronh<'t's>r ia situ ton que. trente ans plus lard, l'h ' -ion français. Muhvi Bréal. devait c .rartériser quand I disait que la Belgique est le ceul pays dont 1 gouverne ment conspire contre son prop-é en eign; ment. M. Magnette offrit à M. Poullet. ministre des sciences et arts el gardien de l'enseignement public, l'ocras'on de rî^snvniTP" rp '' nlorable ianflaste at dette plus déi)jor:ii>le Uiese. AM'MWIIWIII——HHIHVIHBIIIBIH mi ■■■ Ce Ait un très gros incident, dont le ministre se tira sans gloire, en disant qu'il n'aimait pas à répondre à des questions aussi complexes par un oui ou par un non. Et l'on put ainsi mesurer l'écart entre la clarté et 1 ambiguïté voulue, la franchise et l'hypocrisie. L'INSTRUCTION CONTRADICTOIRE M. Carton de Wiart s'est décidé à déposer le projet de loi constituant l'instruction judiciaire contradictoire. Une Commission, où siègent les principaux juristes de la Chambre, a été constituée sur le champ. Elle comprend : MM. Begerem, Destrée, Nicolas Goblet. Paul Hymans, Standaert et Theo-dor.UNE PSEUDO-SUFFRAGETTE Pendant la séance de vendredi une tr.bune de la questure, occupée par un monsieur encadré de deux dames élégantes attirait tous les regards.On prétendait que ces visiteurs de notre parlement n'étaient rien d'autre que Miss Christa-bel Pankhurst. la fougueuse suffragette anglai-l se, flanquée de ça jeune sceur, Mi'.e S.ylvia Pan-. khurst, qui doit fa re, mardi prochain, une con-: férence sur le droit de vote féminin, h la salle Patria, à Bruxelles. i Déjà les ques,eurs glissaient des regards in-qirets ves leur fanatique hôtesse,dont ^redoutaient des écarts semblables à ceux qui mirent en émoi la Chambre des Communes. Et les agences télégraphiques annonçaient cette visite à tous les échos du monde. Renseignements pris, on s'était trompé, les deux dames élégantes étaient d'authentiques compatriotes, parentes du Dr Barnich, lequel, du haut des tribunes, suit la discussion du projet libéral sur les assurances sociales, avec une sollic.tude... paternelle. COUP RATE Le gouvernement a failli être mis en minorité à la Chambre, à propos la question d?s assurances sociales, ce qui ne veut pas dire que nous avons échappé h une crise ministérielle. On sait qu'il est fortement quest'on de disjoindre de la discussion les dispositions qui portent la pension de vieillesse de 65 à 120 francs. Ceci se concilierait à merveille avec, les intérêts du pari, catholique, divisé sur le principe de l'obligation, mais désireux de se <^rvir de ce pourboire aux v -ux travailleurs comme d'un grossier appât électoral. ~ Très habilement. MM. Vanderve' et Paul Hymans ont déjoué cette manœuvre en proposant pour'jeudi la clôture de la discussion générale, af n de ne pas permet' saboteurs de la droite d'échapper ù un voi . Tout naturellement. M.Woesle s'opposa, avec une rage <- spérée, à cette motion, mais l'élec-tualisme de certains députés cléricaux, liés par des engagements formels et soumis à une toute prochaine réélection, t'emporta sur la cra'nte qu'ils ont d encourir les foudres du pape laïc. Et puis, la majorité n'étant p s en nombre, risquait d'être batti . C'est qu'un certain nombre de catho liques, votant avec la ga.. firent triompher la motion de '.'opposition. Quant aux membres du gi vernement, lit s'étaient abstenus piteusement. AU SÉNAT (Fin de la séance du U avril) M. BRUNAJRD déplore que les instituteurs des écoles libres et adoptables subissent l'influence autoritaire du clergé. Lors des dernières élections, le curé de Wolverthem n'a-t-il pas engagé ses paroissiens à ne pas sortir l'après-mi-ai, parce que les « cochons de Bruxelles » étaient dans la rue. Il désignait par 1 à les libéraux ve-! nus dans la commune pour y faire de la propagande électorale. Tout l'ense gnement congré-■ ganiste s'inspire de ces sentiments de haine qui | anime le clergé contre le parti libéral et lé parti ! socialiste. I «Votre projet, dit en terminant M. Brunard, sèmera la discorde parmi tous les Belges, depuis l'enfance jusqu'à la mort. Nous lui résis-i terons de toutes nos forces 1» (Très bien I à j gauche.) M. FLECHET. rapporteur, montre que le gouvernement a méconnu la volonté des constituants qui voulaient un enseignement sérieux ouvert à tous. Il rappelle dans quelles circonstances la loi a été présentée à la suite des élections de 1912. Il soutent que l'enseignement congréganiste est antinational. « Le gouvernement, qui a gaspillé tant de millions, n'en a plus pour organiser un enseignement public digne du pays ! » (Très bien ! a gauche.) M. DESCAMPS-DAVID combat le reproche d'anticonstitutionnalité que la gauche a fait au projet de loi. La liberté dans l'enseignement est établie d'emblée. L'enseignement donné aux frais de l'Etat doit être soumis a une réglementation ultérieure. Telle est la double décision prise par nos constituants. Tous les amendements qui prévoyaient une surveiPance quelconque de l'enseignement libre furent repoussés. Les constituants ont vou'u 'a consécration effective du principe de la liber té D'après le rapport rte la section centrale, et suivant l'opinon émise par M. de Brouckère, la Constitution n'aurait pas voulni instituer un enseignement donné par l'Etat. Le Congrès national n'3 p.is impoli à. i^ElaL-l'_oblig)Atioil_d'en; ■■ — IIIMMII1II IIIMI II I II MIIIBI Mil I «llll I m—1 ■ seigner.. La disposition constitutionnelle prévoit simplement un enseignement public ; cet enseignement doit être donné à ses frais. L'orateur"expose les idées directrices des deux premières lo:s sur l'instruction publique. L'Etat peut créer des établissements d'enseignement — c'est le cas pour l'enseignement supérieur — ou distribuer des subsides, comme 11 le fait dans les écoles primaires, adoptées ou adopta-bles.L'Etat peut évidemment sub^idier toutes les écoles qui contnbuent à la tâche commune de l'instruction publique. M. Deseamns-David rappelle les p oies de M. Rollin disant nue l'Etat ne peut pas prêter la main à ce qu'un organisme quelconque porte atteinte à la liberté de l'enseignement. M. Bara soutena^ écalement. ^.t-il. que <.i l'église subsidlait, les écoles officielles. Il ne pouvait refuser des subsides aux ^oles libres. A partir de 1847. la volonté du part.' libéral 'se man'feste il veut écarter les écoles libres du bénéfice des écoles communales qu'il favo-rse de toi:!1 faron. L'année 1884 marqua la fin d'une loi de malh°nr qui avait été contraire â la volonté des constituants. On a reproché au gouvernement, catholique d'avoir procédé par une série d'étapes pour . tromper l'opinion publ'aue. Cela est faux. L'enseignement de la rel-'gion h ét* troduit, dans ■ les écoles communales à la suite d'un véritable plébi: ite. - ; sub.-.ue aux écc libres a été prévu nar la loi de 1884. Il est réglementé par le projet de loi actuel. Le reproche d'inconstitutionnal:té fn1t fi la loi sco'r > de 1914 -est inndmiss:ble II est con-! traces aux usages adoptés par le gouvernement ' -nour les instit tions provinciales et, communales.M. M.AHit. T'est le droit aux subsides qui est anticonstitutionnel. M DESCAMPS-DAVID. Je vais y venir. La lot i .'stipule simplement les conditions de l'accord : entre les écoles libres et l'Etat, pour l'octroi dea sub'Mdrs. l<es idoles peuvent toujours refuser ces subsides. Il n'y 1 là rien d'anticon.titution-nel.Le projet actuel respecte complètement la ;Constitut:on. Nos adversaires substituent leurs 'propres volontés à celles des constituants, . Libre à vous de vous montrer fimies au congrès libéral de 1846, nous resterons fidèles in-violablemenL à la Constitution be' I (Applaudissements A droite.) DISCOURS DE M. MAGNETTE M. MAGNETTE. On a reproché aux membres de la gauche la longueur de leurs discours. On a dit que tous s'étaient répétés. Je soutiens, au contraire, que tous les discours prononcés à l'occasion de ce projet par les orateurs de gauche ont serré la question de très près. Pas un ne fut inutile. On ne saurait ..d'ailleurs trop discuter un projet de cette importance. Quand on voit les budgets discutés pendant de longs jours, saurait-il y avoir trop d'orateurs pour s'occuper d'une question qui préoccupe et doit, préoccuper au plus un ut point la nation ? C'est sans déplaisir, quant à moi, que je constate qu'on s'intéresse si vivement à des questions de principe. Dans les derniers temps d'un règne qui vient de finir, nous avons été trop attirés par le bien-être matériel, par le souci de la conquête des richesses. Nous sommes encore atteints de ce mal. La droite du Sénat se prépare à voter projet avec la même unanimité que la majorité de la Chambre, sauf que le groupe indépendant dont notre honorable collègue, M. Halot-, s'est fait l'organe autorisé et unanime hiiar s'abstiendra. Etudier un projet tel que la loi scolaire, est une œuvre énorme, colossale. Quelle dérision, que le titre de cette loi : « Projet établissant l'instruction obligatoire » 1 Ce projet en établit l'apparence, le simulacre; oui 1 et encore 1 . , Toutes les propositions que nous avions faites jusqu'ici en cette matière avaient été rejetées systématiquement. Je vous entends encore, Messieurs les orateurs de droite, qui déclariez 1 instruction obligatoire, inutile, superflue; que 1 évolution s'accomplissait naturellement. Et voici qu'au moment où, d'après vous, l'évolution va se terminer vous décrétez l'instruction obligatoire Mais avec quelles sanctions 1 Vous n'aviez pas même voulu frapper le père de famille coupable qui refu«e d'envoyer son enfant A l'école de la privation du droit électoral. Cependant, ceux-là nui ne voudront pas remplir leur devoir, trouveront chez vous des complices complaisant^ J'ai le droit de le dire: vous n'êtes que d-s r: ;és de rnstnicfon obligatoire et vous le sabotez. , , » Votre loi d ..al. i la vér.; . s mtitul r. «Loi organisant ta déchéance de l'enseignement officiel A organisant la «nn-f^at e de 'enseignement congréganiste !» , , . Quel a été d'ai-.eurs le premier acte île votre gouvernement en 18Si? Supprimer le département de l'instruction publique et, depuis U07, le mot «instruction obligatoire» n existe même plus. 11 n'y a plus que le département des sciences et des arts et cela marque vos évolutions success:ves en cette matière L'Etat, qui a devoir d'enseigner, de par la Constitution, paye et fa.t des sacrifice.- énormes pour démon'rer qu'il n'en doit plus faire. L'Etat en- '.re contre son propre en se gne-mmt. C'est une refile qu'on ne saurait assez redire. N'ai-je pas eu sous les yeux la lettre d'un inspecteur de l'ense gn-menl officiel qui tentait-de (ébaucher, au profit de l'ensejjBie- iillntoij du Journal de Gand 23 À VOLEUSE DE BONHEUR QRand roman dramatique PAR LEON SA.Z1E PREMIERE PARTIE ' e Martyre de Lucienne gargouille passait au rang de traître honnit. jj le comprenait, c'est pour cela que, un politicien aux abois qui sent terrain lui g isser les pieds, ten-un coup d'écljt qui devait la faire tp .,au ^îte, la Margouille commit [ violence odieuse. âmes comPassi011 éfctut entrée dans traître*0 ne P°uva^ Plua ^tre du parti pA?m Ui* cr* ^'indignation qui accueillit donné par la mégère à la jeune "l ce fut un applaudissement unanime le-Ci i!^na. l'élan de PTorestine quand ro „ bondit furieuse comme une pun-fe sur la Margouille. Au€-lal... tue-la!... criait-on, pendant que quelques femmes s'empressaient autour de Lucienne- Un combat acharné commença entre les deux ennemies. La Margouille étail forte el connaissait les coups péri ides. Mais Moiestine se défendait bien et ré pondait avec vigueur. La victoire était indécise ; déjà le sang coulait. Fort heureusement, les gardiens arrivèrent et mirent fin au combat. ils emmenèrent chacune d'un côté les combattantes. Lucienne, à présent à peu près remise, put encore dire à Florestine : — Merci, madame, merci de m'avoir clé 1 ;"endue. Je ne sais comment reconnaître . — Oh ! ce n'est rien, allez, madame. . .a Margouille avait besoin qu'on lui '"■u -atte un peu de bec... C'est fait. Florestine se laissa emmener tranquilJe-uent.La Margouille, elle, opposa une vi e ré-; sis lance. j Elle criait, injuriait tout le moiKte — Toi, — hurla-t-elle, menaçant Lu cienne de son poing — toi, tu me: paieras ; ! ça... j'aurai ta peau, tu m'entends... juu rai la peau de princesse... Une des femmes qui avaient assisté au combat dit doucement à Lucienne : — Tu sais, faut te méfier!... La Margouille est dangereuse... elle est san3 pitié... tu y passerais comme un poulet .. — Oh ! oui, affirmèrent les autres. —• Elle fait partie d'une bande qui est redoutée dans Paris et dans la banlieus. . la bande des villas... Seulement on ne peut pas les pincer... «On cherche ceux qui pillent les .Lias de la petite banlieue ces environs... tenez, c'est eux qui travaillent en ce moment df. la Seine à la Marne-Lucienne écoula avec attention. — Nous savons, reprit la femme oui fai sait les confidences, nous savons que bientôt Hs vont cambrioler d<ans la région d*e Nogent... Ça les tente... Avec une émotion poignante, Lucienne s'écria malgré e. e : — Mais il faut le dire — Ah ! ça, non !... jamais... s'exclamèrent toute les autres jamais. — Pourquoi n'avertissez-vous pas les autorités ? <iemanda-t elle dans son ignorance des mœurs de ces 0e>ns-là Toutes les autres bonnes âmes de se récrier : — Nous, prévenir les autorités ? — Puisque vous savez qu'on va mal faire... commetre des vols... peut-être un crime... ? — Un crime ? ddt celle qiu-i avait entamé la conversation, pour sûr que ça ne gênerait pas la Margouille. — Ah ! ce qu'elle a le couteau leste ! déclarèrent les autres, et ce qu'elle sait bien en jouer... — Mais on doit toujours prévenir un crime, quand on le peut... cela évitera pour les coupables une punition qui ne peut manquer de les atteindre et c'est sauver la victime... — Parfait... oui, c'est tout ça, dit la femme», c'est encore autre chose de très bon, seulement c'est aussi la mort pour celle qui aurait fait la casserole. Lucienne ne comprenait pas du tout l'argot.Elle écoutait curieusement. —Faire la casserole, lui expliqua-t-oin, c'est donner les indications à la police... c'est prévenir les agents... c'est dévoiler l'affaire... « Gelle de nous qui se hasarderait à faire ça, serait une femme morte. « La Margouille et sa bande lui feraient sans faute expier son indiscrétion par un larfle coud de couteau. — Mais c'est épouvantable ! fit Lucien ; ne. « — Et c'est comme «ja... Nous autres, pau-: vres pierreuses, nous sommes sous Ui coupe de ces flibustiers, de ces malfaiteurs, qui nous terrorisent, nous exploitent, ni/us sommes leurs esclaves sou misés .. nous ne pouvons rien dire... rien faire... nous som mes malgré nous les complices des bandits...— Pauvres femmes, je vous plains ! soupira Lucienne. — Il faut donc laisser faire... sans rien dire... c'est le plus sûr... c'est aux autres à se bien garder... c'est à la police à faire son service convenablement... « Seulement, vous, madame, nous avons bien vu, allez, comme Florestinie, que vous ne deviez être dans cette maison que par suite d'un malheur, d'une chute quelconque survenue dans votre vie de luxe, de richesse, de femme du monde... il faut vous bien garder... ((Quand vous sortirez d'ici, quand on " vous réclamera, tâchez quie la Margouille ne sache ni vore nom, ni votre adresse, c'est plus prudent. Deux des femmes qui étaient là, écoutaient tout cela sans rien dire. Elles se tenaient un peu en arrière des autres, échangeant parfois de rapides coups d'œil pleins de flammes. | — Elle a promis de vous tuer... dit l'iu i terlocutrioe, c'est une femme qui tentera ; tout pour le faire... Prenez garde I | A ce moment un garde entra et rompit le groupe. S'adressant h Lucienne, il dpmaruld — C'est vous qui prétendez être la comtesse dp Va^ney ? Lucienne répondit : — Je s':is. en effet, la comtesse de Ma- gney. Ces' : '! ! "! () "ui le garde. Suivez-moi chez le directeur. . . - - > — Je vous suis, monsieur. Lucienne se tourna vers les -prisonnières qui l'entouraient. — Merci, mesdames, dit-elle, merci... vous avez été bonne pour moi dans mon malheur. (( Voulez-vous dire à madame Florestine que je lui serai toujours grandement reconnaissante de ce qu elle a t'ait pour moi dans cette heure douloureuse de ma vie. Elle les salua et suivit le gardien. Toutes les prisonnières impressionnées par sa douceur, son charme, s'inclinèrent devant elle comme devant une reine el émues, silencieuses la regardèrent s'écar- t ter. — Cette dame, dit la prisonnière qui avait la première parlé à Lucienne, c'est comme une fleur qui aurait poussé dans le fumier que nous sommes, nous autres. Il n'y avait plus en ce moment parmi ces malheureuses de haine contre Lucienne. La pitié seule se manifestait avec une pointe inexplicable de regret d'être déjà séparées de cette femme, qui par sa seule approche, la seule misère commune, la ; seule parole, leur semblait comme une , sorte de relèvement à leurs propres yeux, dans leur déchéance irrémédiable, dont elles venaient peut-être seulement maintenant de comprendre toute la tristesse. Pendant ce temps, les deux femmes qui se tenaient à l'écart échangeaient vivement à voix basse quelques paroles : — La comtesse de Magney, se dirent-elles, c'est bon à savoir ça. — C'est la Margouille qui sera contente de savoir son nom à cette princesse. — Faudra lui dire. — Sans y manquer. — Si elle n'a pas eu son affaire aujour- i d'hui, la Margouille se chargera de faire | régler son compte à la prochaine rencon- i tre... 1 Pauvre Lucienne, ange de douceur et de pureté, ce n'était fias assez pour, ternir ses ailes qu'on l'ai jetée dans cet antre d'in- j lamie, il fallait encore que parmi ses éven tuelles compagnes d'opprobre, se tramât un comp'ot contre ses jours. La voilà don^. la jolie, ia gracieuse comtesse de Magney, dès ce moment, vouée à la haine d'une ignoble mégère, au couteau de la Margouille. XI L'INTERROGATOIRE Ce fut devant le chef de la Sûreté lui-même que Luci une se vit. conduire. L'inspecteui de la Sûreté avait rendu compte a ^on chef de sa démarche près du marquis et du comte de Magney. En quelques mots - ia situation de Lucienne se pouvait résumer : — C'est uien la comtesse de Magney qui a été arrêtée. i» Seulement chassée par son mari à la suite d'une hktoirt de ménage que nous n'avons p-ss encore eu le temps de connaître, el e serait sans domicile, à la recherche de sot' eniant, une fille, Simone, qui lui a été en.^vée par le marquis de Magney."Voilà que.le était sa situation. «Aujourd'hui, son mari et le marquis de Magney, son beau père, tout en reconnaissant que la détenue est bien la comtesse, refusent absolument d'intervenir dans sa situation, ne veulent ni la réclamer, ni ia recevoir chez eux... » Ils l'abandonnent absolument à nos bons soins, la laissant sous le coup de nos règlement-, en attendant les effets du divorce que va réclamer le capitaine de Magney— C'esi bien — dit le chef de ta Sûreté — je vais conférer sur celte affaire avec le prélet de police. Etant données,-en effet, les personnalités eu cause, cette affaire prenait une importance considérable. m suivre)

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